Scops • La justice approuve la reprise de SET en Scop par ses salariés

SET

C’est une belle victoire pour les salariés l’entreprise de composants électroniques SET, qui se battent depuis plusieurs mois pour la sauver. La cour d’appel de Chambéry a accepté ce mardi la reprise de l’entreprise sous la forme d’une coopérative au détriment de l’offre du groupe américano-singapourien Kolicke & Soffa (K&S).

« On est très contents. C’était un long parcours avec de multiples rebondissements et beaucoup d’énergie. Et finalement, nous avons réussi à convaincre le tribunal », s’est félicité Pascal Metzger, salarié de l’entreprise SET (Smart Equipment Technology), basée à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie). Dans son arrêt rendu mardi, la cour estime que « le projet de reprise par la Scop est soutenu par la majorité des salariés de l’entreprise, ce qui est un gage de succès s’agissant d’une activité de très haute technologie reposant sur les connaissances, le savoir-faire et l’expérience desdits salariés ». Elle souligne aussi que ce projet « a le mérite de maintenir une technologie de pointe sur des marchés sensibles (…) entre les mains, non seulement d’une société française, mais, bien plus, de ceux qui en sont les inventeurs et développeurs à savoir les salariés de la société SET ».

Créée en 1975, SET, entreprise spécialisée dans la fabrication de machines d’assemblage de composants électroniques de très haute précision, un marché de niche essentiellement tourné vers les pays asiatiques et les États-Unis, avait été placée en redressement judiciaire en avril dernier. 32 des 42 salariés s’étaient associés pour monter un projet de reprise sous forme de Scop (société coopérative de production). Ils avaient reçu le soutien du ministre délégué à l’Economie sociale, Benoît Hamon. Début novembre, le tribunal de commerce d’Annecy avait rejeté ce projet de reprise sous forme de Scop (société coopérative de production) pour lui préférer l’offre du groupe américano-singapourien Kolicke & Soffa (K&S). Le parquet d’Annecy avait fait appel de cette décision.

Benoît Hamon s’est réjoui « de cette bonne nouvelle » en soulignant que le projet des salariés était « solide » et disposait notamment d’un tour de table financier « assez robuste ». « La Scop est un modèle qui est en train d’apparaître comme une solution pour les reprises d’entreprises en difficultés« , a déclaré le ministre à l’AFP. Le ministre délégué à l’Economie sociale entend présenter en avril 2013 en conseil des ministres un projet de loi favorisant la reprise des entreprises en Scop « car c’est souvent un parcours du combattant ».

La cour d’appel de Chambéry a fixé le prix de cession à 300 000 euros, soit le prix proposé par la Scop. K&S offrait 500 000 euros. La coopérative s’est engagée à reprendre 37 contrats de travail sur 42.

Lire la suite sur le site de l’Humanité.

Sud Maroc • Solidarité avec Hamid Majdi et les mineurs de Bou Azzer

Le 17 novembre dernier, HAMID MAJDI responsable( unanimement reconnu pour son intégrité) du PSU  (Parti  Socialiste Unifié) de OUARZAZATE conseiller municipal de la même ville et Secrétaire général adjoint de l’Union locale du syndicat CDT, tombe dans un traquenard : rendant visite à sa mère à Marrakech il est subitement arrêté par la police qui fouillant dans le  coffre de sa voiture, y trouve opportunément un paquet du haschich.  Aussitôt  incarcéré sous l’inculpation de «trafic de drogue», il sera mis en liberté provisoire sous caution 2 jours plus tard. Le mercredi 5 décembre il doit répondre devant le tribunal de Marrakech de la même accusation aberrante de trafic de drogue.

Ce mauvais « scénario makhzénien » , comme le qualifie Nabila MOUNIB,  la Secrétaire générale du PSU,  est bien entendu à reIier à l’appui déterminé que Hamid MAJDI a apporté à la dure lutte que mènent  depuis des semaines les mineurs de la mine de cobalt de Bou Azzer (qui appartient à une filiale de l’ONA , le tout puissant holding de la famille royale), en grève pour voir reconnaitre leurs droits  élémentaires : travail du week-end, congés payés, droits à la retraite etc…   Ce mouvement  de grève amplement  justifié a été sauvagement réprimé par la Gendarmerie et les Forces Auxiliaires avec de nombreux blessés et surtout des licenciements par dizaines parmi les mineurs syndiqués à la CDT.

Le Parti de Gauche et ses co-présidents Martine BILLARD et Jean-Luc MELENCHON condamnent avec force ces pratiques répressives qui se multiplient dans tout le pays,  expriment leur totale solidarité avec les travailleurs en lutte  pour leurs justes revendications et exigent que le camarade Hamid MAJDI soit innocenté de la scandaleuse accusation portée contre son Intégrité et son honneur.

Conférences et Débats • Live – dimanche 11 novembre – 19h : Soirée Argentine en direct

La Télé de Gauche avec les Amis de l’Usine tentent pour la première fois une retransmission en direct de la soirée « Argentine » qui se déroulera ce soir à l’Usine du Front de Gauche. N’hésitez pas à commenter la vidéo pour nous faire part des problèmes que vous rencontrez et des améliorations que nous pourrions faire.
Vous pourrez ensuite revoir l’enregistrement, et, plus tard, avoir accès à une vidéo de meilleure qualité et une version audio.

Mittal • Nationalisation nécessaire !

Le Front de gauche dénonce un marché de dupes avec Mittal 
et réaffirme la nécessité d’une nationalisation (FDG)

Jean Marc Ayrault et son gouvernement ont renoncé à la nationalisation et préféré le scénario d’un mauvais film dont la fin est déjà connue. Les salariés sont déçus et en colère : ce n’est pas un sursis ou une mort lente qu’ils revendiquaient mais un vrai engagement de l’Etat dans le capital de Florange, garantissant une intervention publique forte et créant les conditions d’une démocratie salariale pour un projet industriel d’avenir.

Au lieu de cela, le Premier Ministre leur a tourné le dos en pactisant avec « le diable de l’acier » sur de vagues promesses.

Un vrai tour de passe-passe où le loup reste dans la bergerie et promet de ne plus attaquer !

Comment le gouvernement peut il nous faire croire aux promesses du milliardaire L. Mittal quand celui ci dans tous les sites belges, luxembourgeois et français privilégie une stratégie financière contre l’investissement productif ?

Comment peut il défendre le chiffre de 180 millions d’euros d’investissements sur le site (moins qu’à Gandrange) quand le rapport ministériel Faure préconisait plus de 600 millions d’euros nécessaires pour relancer un projet industriel ambitieux avec Ulcos en ligne de mire ?La presse annonce que seuls 53 millions d’euros, sur 180 millions d’investissements promis sur 5 ans, seront consacrés à des « investissements stratégiques ».

Enfin, comment a-t il pu renoncer à la perspective du redémarrage des hauts fourneaux dans l’accord avec Mittal, en acceptant simplement un entretien qui couterait 8 millions d’euros par mois, 96 millions par an ?

Une nouvelle fois, les décisions prise au plus haut niveau de l’Etat sont une reculade devant les marchés financiers et devant le MEDEF qui ne veut pas entendre parler de nationalisation.

Pour le Front de gauche, la partie n’est pas terminée ! 

Nous avons besoin de production d’acier en France et cela doit passer par l’amélioration des conditions de production en intégrant les contraintes d’économie d’énergie et de moindre émission de gaz à effets de serre. C’est pourquoi la volonté de mettre en œuvre le projet Ulcos doit être confirmé.

Le Premier Ministre doit s’expliquer. Le contenu de l’accord entre le gouvernement et Mittal doit être entièrement rendu public. Le gouvernement ne doit pas se cacher derrière cet accord de dupes où le seul vainqueur est Mittal. Comme à Liège, c’est la fermeture annoncée. Il faut en finir avec les tractations opaques, les mensonges : les négociations doivent être transparentes.

Pour le Front de gauche une solution durable passe par la mise sous contrôle public et sous celui des salariés du site de Florange

Le Front de gauche est solidaire du combat des travailleurs d’Arcelor Mittal : avec eux nous disons « on ne lâche rien » et exigeons la nationalisation immédiate. Nous appelons d’ailleurs à signer la pétition des sidérurgistes qui porte cette exigence.

Rencontre • Parti de Gauche & Gauche Anticapitaliste

Le Parti de Gauche et Gauche Anticapitaliste, membres du Front de Gauche, se sont rencontrés pour faire le point sur la situation politique et le Front de Gauche.

A l’issue de cette réunion, ils ont conclu à de très larges convergences. Les deux organisations réaffirment leur opposition aux politiques d’austérité menées par le gouvernement qui s’enfonce tous les jours davantage dans la voie social libérale. Ils concluent que l’indépendance par rapport à cette politique et la construction d’une alternative majoritaire à l’austérité sont chaque jour plus nécessaires.

En conséquence, ils s’affirment en faveur du vote contre le budget 2013 au nom de la nécessaire lisibilité politique que réclame la période. Ils constatent cependant avec satisfaction la cohérence des positions du Front de Gauche depuis juin : vote contre le TSCG, loi de programmation budgétaire, refus du budget 2013 ainsi que l’annonce d’une grande campagne unitaire contre l’austérité pour les mois à venir.

Ils se réjouissent de leur commun engagement contre l’aéroport de Notre Dame des Landes. L’importance que le PG et GA attribuent à l’écologie politique s’est d’ailleurs concrétisée dans les Assises de l’écosocialisme, organisée à Paris le 1 décembre par le parti de gauche, dont les deux partis soulignent le succès. GA reçoit favorablement la proposition du PG d’un comité de pilotage sur l’écosocialisme composé de personnalités qui se reconnaissent dans ce concept. Il aurait pour fonction de poursuivre le travail d’élaboration autour de l’écoscialisme ainsi que de soutenir les initiatives à venir, comme les assises régionales qui s’annoncent déjà dans une dizaine de villes.
Les deux organisations ont conclu par la nécessité de rencontres fréquentes, en plus de leur coopération à la construction du Front de Gauche.

Un gouvernement sans visages

Mais alors quand disaient-ils la vérité ? Quand Montebourg voulait nationaliser ou quand Ayrault explique que ce n’est pas une bonne idée ? Quand le gouvernement avait un repreneur pour Florange ou quand il dit qu’il n’a jamais existé ? Quand il disait ne plus vouloir Mittal en France ou quand il signe un accord prévoyant de nouveaux investissements publics pour permettre à Mittal de rester ? Le fait que ces propos contradictoires aient été tenus par des personnages différents, notamment Montebourg et Ayrault, ne change rien à l’affaire. Si tout gouvernement repose sur un principe de solidarité c’est pour donner du poids à sa parole. Quand un ministre parle, c’est l’exécutif qui s’exprime. Et qui s’engage. Si les ministres parlent en leur nom personnel, leur parole n’a aucune valeur et l’Etat pas plus de crédibilité que le bureau national du PS. Dans ce cas qui gouverne pour de vrai ? L’histoire désastreuse d’Arcelor en donne une idée. C’est le « marché », c’est-à-dire les détenteurs du capital. La seule parole suivie de conséquences effectives a été celle de Laurence Parisot. Il a suffi qu’elle écarte toute idée de nationalisation, même provisoire, pour que dès le lendemain Ayrault embraie puis se couche.

L’accord signé par le premier ministre avec Mittal contredit non seulement la nationalisation avancée par Montebourg mais aussi, une nouvelle fois, les engagements du candidat Hollande à affronter le monde de la finance. Pour une fois, la finance n’était pas « sans visage ». Elle avait celui de Lakshmi Mittal. Ce dernier n’est pas un industriel mais un prédateur financier. Mittal est depuis quelques années administrateur de Goldman Sachs. C’est cette banque qui a monté en 2006 son OPA hostile sur Arcelor. Quand Mittal lance son raid boursier, Arcelor est le premier groupe sidérurgique au monde. Mais son actionnariat est fragile. Les gouvernements européens convertis au libéralisme ont renoncé à le contrôler (sauf les Luxembourgeois qui obtiendront de ce fait le maintien du siège social dans leur pays). Le petit Mittal, qui promet d’annuler tous les projets de restructuration d’Arcelor, réussit son coup. Commence ensuite la mise en coupe réglée du groupe. Il se paye d’abord, avec sa famille (sa fille devient administratrice et son fils de 23 ans directeur financier), devenant la 6e fortune du monde, se versant l’an dernier 943 millions de dividendes sur un total de 2,3 milliards d’euros, plus que le bénéfice net de 2,2 milliards. Il faut aussi payer les banques. Le groupe fait face à un endettement gigantesque. Alors que le marché mondial de l’acier s’est retourné, Mittal doit rembourser plus de 6 milliards d’euros entre 2013 et 2014. Sa dette est désormais notée comme junk bonds et lui coûte de plus en plus cher.

C’est dire le peu de valeur de l’accord signé entre Ayrault et Mittal. Le groupe est en réalité dans les mains de Goldman Sachs. Ayrault a décidé que le contenu de cet accord resterait secret contrairement à ce que réclament les syndicats. Et la transparence ? Et le dialogue social ? C’est que son contenu doit être spécialement lamentable. Le communiqué de presse publié par Mittal ne reprend même pas les éléments annoncés à la presse, notamment la relance des hauts fourneaux avec le projet ULCOS. C’est la collectivité qui paiera les salariés mis au chômage partiel. Le publier serait révéler le vrai gouvernement du pays : Parisot premier ministre, Mittal ministre du pillage improductif et Goldman Sachs au pompage des finances.

SOS homophobie • Agrément annulé !

La « Laïcité » a bon dos pour justifier un jugement anti-laïque

Sos_homophobie C’est avec stupeur que nous apprenons que le Tribunal administratif de Paris a annulé le 23 novembre l’agrément du ministère de l’Éducation nationale dont bénéficiait l’association SOS homophobie depuis 2009 pour intervenir dans les collèges et les lycées au titre des « associations éducatives complémentaires de l’enseignement public ».

La justice administrative, saisie en octobre 2009 de cette demande d’annulation par la Confédération nationale des associations familiales catholiques (CNAFC), a estimé que le module de sensibilisation de SOS homophobie (destiné à la formation des intervenants et non aux élèves mêmes) ne respectait pas « les principes de neutralité politique et philosophique, de liberté de conscience, de laïcité et du droit des parents sur l’éducation de leurs enfants», tout en ajoutant qu’il était susceptible de « porter atteinte aux convictions religieuses et philosophiques tant des élèves que de leurs parents ou des enseignants».

Il est notamment reproché à ce module des phrases telles que : les représentants des religions « interviennent souvent publiquement pour s’opposer aux avancées en matière de droit des homosexuels » (ce qui est une affirmation particulièrement banale au regard des prises de positions publiques explicites et décomplexées contre l’égalité des droits par les hiérarchies religieuses en ce moment) ; ainsi que l’affirmation « les institutions religieuses sont libres de parler à leurs adeptes mais on est en droit d’attendre d’elles qu’elles n’interviennent pas dans le débat public pour peser sur la législation » ; ce qui n’est qu’un rappel des règles de la loi laïque de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905. Nous tenons à rappeler que la laïcité n’a pas pour objet de protéger -sous couvert de neutralité- les tenants de la stigmatisation des homosexuels.

Cette décision de justice administrative qui semble méconnaître ce que laïcité veut dire, intervient alors que le gouvernement venait d’annoncer un plan interministériel de lutte contre l’homophobie, contre le sexisme et les stéréotypes de genre en impliquant notamment les associations au côté des acteurs de la communauté éducative. Il y a urgence à rétablir l’agrément national pour faciliter et encourager les interventions en milieu scolaire, alors que selon une étude de l’Institut national de veille sanitaire parue en juin 2007, 32% des hommes homosexuels de moins de 20 ans ont déjà tenté de se suicider à cause du mal-être. Et dans son rapport 2012, SOS homophobie pointait une augmentation du nombre de témoignages annuels d’actes homophobes ou transphobes en milieu scolaire qui vont des brimades quotidiennes au harcèlement systématique comme aux agressions physiques. Il est temps également de donner la place qu’il leur revient, dans la représentation des associations familiales, aux associations familiales laïques.

 

2012.12.01 Assises pour l’écosocialisme

2000 !!

2 000militant-e-s et/ou citoyen-ne-s ont répondu à l’appel du CAC31

Des jeunes, des vieux, des drapeaux, des banderoles de toutes les organisations qui soutiennent  les résistances à l’austérité.
Emotion et colère dans l’assistance quand les salarié-e-s de Sanofi prennent la parole. Mais aussi quand nos camarades grecque et portugaise parlent de l’état de leur pays, de la souffrance de leurs compatriotes. Libertés rognées, democratie bafouée s’ajoutent aux difficultés de survie quotidienne.
La camarade de Syriza a insisté sur la menace que fait courir « Aube dorée » le parti néonazi à la démocratie en général, et particulièrement à tous ceux qui refusent bruyamment les politiques austéritaires en Grèce. Danger d’autant plus inquiétant que ce parti bénéficie largement de la bienveillance de la police!
Jean-Luc Mélenchon s’est appuyé sur les exemples de ces pays martyrisés par les politiques austéritaires pour souligner l’importance pour le Front de Gauche de conserver son autonomie vis à vis du gouvernement  de JM Ayrault et approuver le refus de nos parlementaires de voter les dernieres dispositions budgétaires. Chemin incontournable pour construire une alternative à cette politique assujettie à la finance, dans chacun de nos pays et au niveau européen.

Sommet de Doha : On ne négocie pas avec le climat !

Copenhague

En 2009, à l’occasion du sommet international de Copenhague, nous écrivions « C’est la crise écologique. La température sur Terre pourrait augmenter de plus de 2 degrés d’ici 2020, si les pays industrialisés (Europe, États-Unis, Australie, Japon etc..) ne réduisent pas de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce sont les terribles conclusions des scientifiques du Groupe intergouvernemental d’étude sur le climat, le GIEC. Ce réchauffement climatique aurait des conséquences dramatiques pour les populations : hausse du niveau des mers, sécheresse aggravée, graves problèmes agricoles, épidémies… »
En 2012, la situation s’est aggravée… et rien n’a changé politiquement ! Ainsi le niveau des mers s’élève 60% plus vite que ne l’avait projeté en 2007 le GIEC et un rapport de l’institut de recherche sur l’impact du climat de Potsdam commandé par la Banque Mondiale révèle qu’en suivant les tendances actuelles, on se dirigerait vers une élévation des températures de 4° en moyenne planétaire annuelle.  Une élévation qui aurait des conséquences dramatiques sur le mode de vie de millions de personnes en situation de pauvreté, accroissant ainsi les inégalités. En 2012 comme en 2009 le Parti de Gauche réaffirme : « Nous ne voulons pas que les pauvres paient la facture à la place des riches ! »

Pourtant, les négociations internationales sont au point mort. Le sommet de Copenhague fut un échec et celui de Rio+20, une capitulation. Aujourd’hui, les engagements des nations en termes d’émission de CO2 sont insuffisants et les politiques publiques, faute de véritable volonté politique ne suivent pas ! De fait, les émissions de CO2 continuent de croître atteignant le record historique de 390 parties par million (ppm) en 2011, selon les chiffres de l’Organisation météorologique mondiale, alors que pour rester sous les 2°C d’augmentation en 2050, il faudrait inverser la tendance avant 2025. Au plan national, le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes illustre cette absence de prise de conscience des gouvernements au pouvoir, de l’urgence sociale et environnementale que représente le réchauffement climatique. Ils s’entêtent dans leur civilisation productiviste absurde !

Depuis le 26 novembre, se tient à Doha au Qatar (premier émetteur de carbone mondial), la 18e conférence des parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques qui regroupe 195 pays présents. Elle a pour objectif de prolonger le protocole de Kyoto, seul accord contraignant à ce jour qui prendra fin le 31 décembre prochain. Elle doit ainsi faire suite au sommet de Durban en jetant les bases d’engagements contraignants qui seront signés en 2015 pour une mise en œuvre en 2020 et préciser concrètement le mécanisme du « fonds vert » de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 déjà acté à Copenhague destiné à aider les pays les plus pauvres et vulnérables à lutter contre le changement climatique et financer des mesures d’adaptation.

Ce sommet dans la lignée des précédents, avec son organisation déséquilibrée qui sur-représente les délégations des pays développés au grand dam des nations les plus exposées continue de jouer le dangereux jeu onusien de prise d’accords sans engagements qui n’ont jusque là réussi qu’à affaiblir le protocole de Kyoto. Quoi qu’il arrive, ce sommet ne sera qu’un énième rideau de fumée de la part des pays développés qui n’ont pas pris en compte la gravité de la situation : un accord contraignant signé en 2015 et en vigueur en 2020 sera beaucoup trop tardif. Il est urgent d’agir maintenant ! La piste vers laquelle s’oriente l’Union européenne est la mauvaise. L’UE est en effet bloquée à 20% de réduction de ses émissions de CO2 d’ici à 2020 par rapport à 1990. Qui plus est le choix d’un marché carbone européen est un choix qui a prouvé son inefficacité. Pire, il s’est révélé contre-productif en permettant aux industriels de continuer à polluer la conscience tranquille. Or l’UE s’entête à poursuivre dans cette voie, obnubilée par la croyance que le marché peut régler tous les problèmes. La nature ne négocie pas, la science est formelle, or les décisions politiques ne sont pas à la mesure des enjeux. Le Parti de Gauche affirme que l’on ne résoudra la grave crise climatique que par un affrontement des marchés et de toute la classe capitaliste qui n ’imagine pas se remettre en cause et remettre en cause ses privilèges au nom de l’intérêt collectif.

Pour le Parti de Gauche, les responsables des catastrophes climatiques devront en être rendus comptables devant un futur Tribunal international de justice climatique. Le Parti de Gauche réaffirme aussi l’urgence absolue à s’accorder concrètement sur une feuille de route contraignante pour les États et les multinationales qui prévoit une planification écologique à l’échelle de la planète aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
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