François Hollande divise la gauche
François Hollande avait déjà divisé la gauche politique, puis les syndicats. Il divise à présent son gouvernement. Et du même coup son parti, comme il va le voir bientôt. Il s’en mordra les doigts.
Il croyait faire un exemple sans frais. Mais Madame Batho n’est pas la faible femme qu’il croit. Son expulsion correspond à un moment politique qui lui donne un sens très large.
Les Socialistes et les Verts savent dorénavant qu’ils n’ont d’autre espace que celui de la soumission aveugle et silencieuse au dogme de l’austérité. Ils savent que toutes leurs convictions y seront sacrifiées. Seuls Hollande et sa cour de technocrates peuvent croire que les préoccupations de carrière sont les seules motivations du grand nombre des socialistes et des écologistes.
Cela ne passera pas. Aux abois, François Hollande montre un visage autoritaire, machiste et violent. Sa décision va révulser. Puisse-t-elle accélérer l’indispensable recomposition politique sur des bases saines et honnêtes dont le peuple a besoin.
Delphine Batho, nouvelle victime de l’austérité
Mme Batho vient de se faire débarquer du gouvernement pour avoir critiqué le budget 2014.
Le pire crime de lèse majesté de ce gouvernement est donc de critiquer l’absence totale de prise en compte de l’écologie.
Un budget qui ampute de 500 millions le budget du Ministère de l’écologie et y supprime 522 postes en plein Débat National sur la Transition Énergétique, est pourtant bien un « mauvais budget ».
Avec cette décision le président Hollande aura donc même réussi a diviser son gouvernement comme il a déjà divisé la gauche et les syndicats.
Le Parti de Gauche salue le courage de Mme Batho qui a prouvé qu’elle n’avait pas de muselière et a ainsi refusé de rentrer dans les clous des politiques d’austérité qui font tant de mal à notre pays.
C’est une leçon de dignité et nous en attendons autant des ministres issus des rangs écologistes d’EE-LV qui continuent de trouver toujours de bonnes raisons à rester dans ce gouvernement, ainsi que des parlementaires EE-LV au moment de voter ce budget de régression sociale et écologique.
Appel à soutien de Maître Raquel Garrido contre Marine Le Pen
Jeudi 27 juin au matin sur France Inter, Marine Le Pen propose l’abolition du droit du sol et l’arrêt de tous les droits sociaux pour des étrangers au chômage depuis plus de 6 mois. Il y a eu bien peu de réactions en dépit du caractère anti-républicain de ces propos.
Le 19 juin, Jean-Marie Le Pen a été définitivement condamnée pour négation de crimes contre l’humanité. A cette heure il est toujours président d’honneur du FN. Il y a eu bien peu de réactions malgré la gravité de cette condamnation.
Le 25 juin, Maître Raquel Garrido était mise en examen suite à une plainte de Marine Le Pen pour des propos tenus dans le cadre de sa mission de défense de son client Jean-Luc Mélenchon dans l’affaire des faux tracts de la candidate Frontiste à Hénin-Beaumont.
En poursuivant un avocat directement dans l’exercice de ses fonctions, le Front national affiche sa conception des droits de la défense, composante essentielle des droits de l’homme et des libertés individuelles et donc de la démocratie.
Jusqu’où les laisserons-nous aller ? Nous ne comptons pas rester sans réaction. C’est pourquoi le PG se félicite que 25 organisations politiques, associatives et syndicales, parmi les plus significatives du pays, se soient déjà rapidement mobilisées pour soutenir Raquel Garrido et exiger le retrait de cette plainte.
Parmi elles on note des syndicats : Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, FSU, Union Syndicale Solidaires, Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes (VISA).
Des associations : SOS Racisme, FASTI, MRAP, LDH, FASTI, Association la gauche par l’exemple, ANECR, Femmes Egalité, Réseau ruptures…
Des partis politiques : l’ensemble des forces du Front de Gauche, le NPA, Gauche Avenir, le MJCF, Europe Ecologie – Les Verts, Utopia
La pétition qu’elles soutiennent a récolté en quatre jours près de 4500 signatures uniquement par le « bouche-à-oreille ». Parmi les premières signatures, outre les responsables des organisations signataires et de nombreux avocats, on distingue :
Henri Peña-Ruiz, philosophe, écrivain, maitre de conférences à l’IEP
Benjamin Stora, historien
Caroline Fourest, essayiste et journaliste
Pierre Marcelle, journaliste
Jean-Louis Comolli, cinéaste
Didier Daeninckx, écrivain
Marc Blondel, ancien secrétaire général de Force Ouvrière
Caroline Mecary, Avocate au Barreau de Paris, Conseillère Régionale Ile-de-France Europe Ecologie Les Verts
Gilbert Mitterrand, Président et Emmanuel Poilane, Directeur de la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés
Patrick Appel-Muller, Directeur de l’Humanité
Pierre Khalfa, co-président de la fondation Copernic, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC
Jeannette Habel, maître de conférences à l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique Latine
Ali Ramdham, Président de l’appel des Tunisiens de France pour une République citoyenne
Josée Pépin, membre du collectif de défense de l’hôpital Tenon
Didier Minot, fondateur de Récit (Réseau des écoles de citoyens)
Zinn-Din Boukhenaïssi, délégué général du CNLRQ
No Pasaran !
La loi Fioraso, la continuité de l’ère Sarkozy !
La promesse de Hollande d’abolir la loi Pécresse n’a pas été tenue, la loi Fioraso est une véritable loi LRU 2. Vincent Feltesse, le rapporteur, lui-même l’a dit à l’Assemblée : « ce n’est pas une loi de rupture ! ». L’enseignement supérieur fonctionne comme un laboratoire de nos services publics : la pénurie budgétaire alliée à un modèle libéral pousse les établissements à une privatisation rampante. Cela remet en cause le droit de tous et toutes à une éducation de qualité et la cohésion de l’enseignement supérieur et de recherche sur le territoire national.
1) Une « autonomie » renforcée, des universités féodalisées
Le principe d’« autonomie », au cœur de la loi Pécresse, est réaffirmé clairement. Cette autonomie notamment financière (gestion du patrimoine immobilier, des salaires etdes emplois d’enseignants) a pourtant, d’ores et déjà, conduit la moitié des universités françaises à des budgets déficitaires. Cette impasse budgétaire, loin de ne toucher que les universités les plus modestes, ébranle même les plus grands établissements : en déficit de plusieurs millions, l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne va ainsi devoir réduire de 10% son offre d’enseignement pour l’année à venir. Que ce soit la LRU1-Pécresse sous Sarkozy ou la LRU2-Fioraso sous Hollande, le gouvernement organise la pénurie dans les universités.
Parallèlement à ce renforcement de l’autonomie, le rôle régulateur et égalisateur de l’Etat est encore affaibli. Dans le même temps, le rôle de la région dans la définition et la conduite des politiques universitaires est nettement renforcé. Ce qui se dessine c’est donc une université reféodalisée, où les instances nationales, dessaisies au profit d’exécutifs régionaux ou locaux, ne pourront plus assurer la qualité et l’homogénéité de l’offre universitaire sur le territoire (par exemple, avec suppression de l’habilitation nationale des diplômes), et où les mesures discrétionnaires risquent de se multiplier. À ce titre, l’adoption par les sénateurs d’un amendement EELV prévoyant la fin des qualifications nationales pour les enseignants (CNU), n’est pas un accident de parcours. Cette disposition relève d’un réel agenda politique libéral de déconstruction du système universitaire français et annonce l’avenir. La ministre ne l’a d’ailleurs pas rejeté mais a seulement suggéré de « laisser du temps au temps ».
2) Le gouvernement ne fait toujours pas confiance à la communauté universitaire
Si le gouvernement veut des universités « autonomes » sur le plan financier, il veut une communauté universitaire étroitement encadrée. Qu’il s’agisse de la vie de l’université ou de conduite de la recherche, défiance et contrôle sont à l’ordre du jour.
Ainsi, la gouvernance démocratique au sein de l’université n’est pas rétablie. Au contraire, le président de l’université conserve des droits exorbitants. Au sein du conseil d’administration, la présence des membres nommés, qui n’ont souvent aucune légitimité universitaire (« personnalités du monde économique », représentants des collectivités) reste importante. Pire : le président de l’université est désormais désigné par tous les membres du CA et non plus par les seuls membres élus.
En outre, est mis en place un nouvel échelon institutionnel, pour le moins obscur, la Communauté d’Université, dont les instances dirigeantes risquent d’être composées sans aucune transparence. Même défiance en ce qui concerne la recherche. L’agence d’évaluation instituée par la LRU-Pécresse, l’AERES, n’est pas supprimée malgré les engagements de Hollande. Elle doit être remplacée par une autre autorité administrative non élue, le Haut Conseil d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES), qui procède de la même logique et conserve le même type de missions.
3) Des universités en concurrence les unes avec les autres
Le regroupement des établissements, jusque là encouragé, est désormais obligatoire. C’est au niveau des regroupements d’universités que se fera désormais la contractualisation avec l’Etat. La recomposition de la carte universitaire continue.
Dans le contexte aveuglément concurrentiel créé par l’autonomie, il n’est pas difficile d’imaginer à quoi cette carte ressemblera : des pôles d’« excellence », déjà bien pourvus, concentreront toujours plus de ressources (fonds publics et privés, meilleurs étudiants, enseignants prestigieux, diplômes cotés…) tandis que les universités de second rang, reléguées, fragilisées, devront réduire leurs activités, ou les réorienter pour survivre. Ce qui se dessine, c’est bien une université hyperconcurrentielle et un véritable marché de l’enseignement supérieur !
4) Vers l’entreprise-Université
La loi Fioraso rapproche encore l’université de l’entreprise : elle assigne à l’enseignement supérieur une nouvelle mission, le « transfert des résultats vers le monde économique », oblige les universités à accueillir dans leurs CA des représentants du monde économique, pousse les établissements à assurer « la formation à l’entrepreunariat » et la préparation des étudiants « aux entretiens d’embauche »…
Mais l’université n’est pas seulement invitée à faire une place à l’entreprise. Elle est appelée à devenir elle-même entreprise. En effet, l’autonomie et la concurrence généralisée soumettent les établissements à des contraintes rentabilité et les obligent à intégrer les logiques du privé. Pour trouver des fonds, les universités « autonomes » emprunteront vaillamment les pistes déjà explorées par certaines d’entre elles : hausse des frais d’inscription (et donc endettement des étudiants), concentration sur les filières « profitables », externalisation de certaines activités, adaptation aux besoins du « tissu économique local », partenariat avec des entreprises privées, marchandisation des cours (développement du marché numérique de l’enseignement par l’intermédiaire des Massive Open Online Courses, MOOCs).
* * *
Aujourd’hui plus que jamais, l’urgence c’est l’abrogation de la LRU comme de la loi Fioraso. L’urgence, c’est enfin une loi de programmation qui dote vraiment toutes les universités de moyens de former les étudiants et de mener une politique de recherche libre et s’attaque enfin à la précarité dans les universités: à quoi bon 5 000 postes sur 5 ans face à 50 000 précaires ?
Obama : Oreilles ouvertes et yeux fermés
Les intérêts américains n’ont pas de prix, et surtout pas celui de la marche vers la démocratie.
Evoquant le second surgissement du peuple égyptien pour refuser les politiques des Frères musulmans et de Mohamed Morsi, Barak Obama a ainsi appelé, dans un amalgame misérable, « toutes les parties à la retenue ».
Cherchant à discréditer le mouvement et à servir son fidèle allié godillot Morsi, il a fait allusion aux « agressions » pour récuser le fait que ce soient des « manifestations pacifiques ».
Barak Obama ferme les yeux, ouvre les oreilles, et pense avec son portefeuille.
Portugal • Echec au roi Barroso à Lisbonne
Le ministre portugais des Finances Vitor Gaspar a démissionné lundi 1er juillet.
C’est un pion essentiel de Bruxelles, metteur en scène de l’austérité et de la saignée du peuple portugais, qui a cette fois été poussé vers la sortie.
C’est lui, qui répondant aux injonctions de la Troïka avait négocié le retour du Portugal sur les marchés au prix de coupes claires dans la fonction publique, de baisses des salaires et de l’envolée du chômage.
Vitor Gaspar a dû se résoudre au fait que sa potion était inefficace mais aussi indigeste pour les portugais qui depuis des mois résistent au diktat de la Commission Européenne et à la politique d’asservissement du gouvernement libéral de Pedro Passos Coelho.
Les libéraux sont aux abois et incapables de proposer une autre issue que la fuite en avant. Le portugais Barroso et sa bande ont ainsi déjà demandé au gouvernement de son propre pays de « maintenir le rythme des réformes ». Pedro Passos Coelho s’est aussitôt exécuté en nommant Maria Luis Albuquerque, ancienne secrétaire d’Etat au Trésor, et responsable des privatisations qui frappent le Portugal, pour prendre la place de Vitor Gaspar.
Les pions tombent à Lisbonne et les fous restent à Bruxelles.
Le budget 2014 ne sera ni socialiste ni écologiste
Dans son rapport d’information sur le budget 2014, Christian Eckert, député solférinien, est plus que clair. Il faut intensifier la rigueur pour les salariés, amplifier la politique de l’offre et ses exonérations de cotisations patronales. Il faut vendre au secteur privé des pans entiers de la richesse publique tout comme il faut revoir à la baisse les revenus de solidarités et de redistributions. Ainsi, Christian Eckert file-t-il droit dans les pas de Didier Migaud, président de la cour des compte, qui lui même file droit dans ceux de la commission européenne de José Manuel Barroso. Le gouvernement, quant à lui, a clairement choisi d’orienter la France dans une direction qui ne sera ni socialiste, ni écologiste. Car Hollande et Ayrault sont désormais les premiers « ouvriers » d’une Europe libérale qui ordonne, d’un Medef, qui exige, obtient et se réjouit à en jouir.
Le budget fixe la ligne de démarcation entre une majorité gouvernementale et son opposition. C’est vrai d’une commune, comme c’est vrai d’un département ou d’une région, comme c’est vrai d’un état. Si vous votez pour, vous appartenez à la majorité, si vous votez contre, vous êtes dans l’opposition. Cette règle est simple, cette règle est claire, cette règle est limpide. Car le budget, autrement dit les choix de dépenses, d’investissements et de recettes, détermine la politique que vous entendez mener, détermine votre orientation idéologique. Le budget pour la France de 2014 sera, sans aucun doute, l’un des plus droitier de ces 20 dernières années:
- pour la première fois, le budget global est en baisse. Il sera inférieur de 100 millions par rapport à 2013, une goutte d’eau pensez-vous. Il s’agit pourtant d’un fait absolument majeur. Jamais, absolument jamais, la France ne s’est dotée d’un budget inférieur à l’année précédente. Le message à celles et ceux qui EXIGENT une réduction des dépenses structurelles est donc très rassurant. Rappelons que cette exigence vient de la commission européenne et de toutes les droites conservatrices. Un comble quand on pense que ces droites n’ont jamais osé voter un budget global en régression.
- Les dépenses « pilotables », c’est à dire celles sur lesquelles le gouvernement a la main baisseront elles aussi à hauteur de 1,5 milliards d’Euros. Là encore la droite a toujours promis cette baisse mais ne l’a jamais réalisée.
- Les dotations budgétaires aux opérateurs publics seront amputées de 1,2 milliards d’Euros. Autant de rabotage dramatique pour le CNRS ou les musées nationaux par exemple. Recherche fondamentale et culture ne sont que des coûts, ce qui ne surprenait pas lorsque la droite était au commande. Mais beaucoup pensent que sa politique économique n’est plus au pouvoir depuis le 6 mai 2012. Beaucoup se trompent donc. Autre cible de ce rabotage, l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie). Mais l’attaque en règle contre l’écologie et l’environnement ne s’arrête pas là.
- Face à 9949 créations de poste dans la fonction publique d’état, il y aura 13 158 suppressions. Le solde négatif atteindra le chiffre record de 3209. Ces « licenciements d’état » se réaliseront surtout du côté de Bercy (-2564), un comble au moment où il est question de lutter contre la fraude fiscale, mais aussi du côté du ministère du logement de Cécile Duflot, ministre EELV (-697) et enfin du côté de l’écologie (-522 postes).
- Le budget des ministères baissera de 2% en moyenne, avec un pc de 7% pour le ministère de l’écologie! La culture devra elle aussi payer la ligne fixée par Bruxelles avec une baisse de 2,8% ainsi que l’agriculture avec ses 5,4% d’amputation.
En définitive, le volet « dépense » du budget 2014 met clairement au pied du mur les ministres écologistes du gouvernement, mais également tous les ministres socialistes qui se défendent d’être des solfériniens et revendiquent leur orientation socialiste.
Passons maintenant au volet recette du budget 2014. Trois hausses fiscales sont à prévoir pour venir renforcer les recettes traditionnelles. Une augmentation de la taxe sur l’assurance vie, sur le diesel et surtout une augmentation générale de la TVA au delà …. Lire la suite sur le blog « A Gauche pour de vrai »
Call Expert : Le soutien de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon était à Lézan dans le Gard ce dimanche pour la fête du Parti Communiste. Il a rencontré une délégation de salariés de Call-Expert. Voilà la lettre qu’il a adressé aux juges du tribunal de commerce :
Retrouvez tous les infos du Parti de Gauche du Gard sur leur site.
Autour du « modèle » Fralib, appel à la convergence des luttes
Le carrefour des luttes organisé vendredi 28 juin sur le site de Fralib à Gémenos a été un succès. Des centaines de salariés en lutte ont partagé leur expérience. Au menu : convergence des luttes et radicalité des perspectives. Reportage d’Emmanuel RIondé à lire dans son intégralité sur le site de la revue Regards.
Le soleil et un léger mistral étaient de la partie vendredi 28 à Gémenos. Juste ce qu’il fallait de météo pour parfaire une journée qui de bout en bout, s’est avérée être une réussite. Au lendemain d’un concert de soutien organisé avec le Front de gauche à Martigues, les salariés de Fralib voulaient rassembler sur leur site des salariés en lutte venus de tout le territoire. Pour parler coordination, organisation, convergence. Objectif réussi : près d’une quarantaine d’entreprises étaient représentées. Et les salariés ont pu, dans une ambiance conviviale (exemple : paella, rosé et grandes tables) et fraternelle (exemple : ukulélé et percus sur les poubelles pour une version sauvage d’On lâche rien), mettre en commun et partager leur vécu et leur expérience de bagarre pour l’emploi. Les Fralib, qui ont franchi lundi 24 juin le cap symbolique des 1000 jours de lutte étaient cités par tous comme un « modèle » en terme de longévité, de combativité mais aussi de projet de reprise alternative. C’est ce que dit Daniel, de l’entreprise Pilpa à Carcassonne, dont les salariés, après un an de lutte, s’apprêtent à déposer un projet de reprise en SCOP .
A Pilpa comme ailleurs, le refrain est désormais archi-connu : au nom d’une « rentabilité » subitement décrétée insuffisante, les patrons revendent, démantèlent, restructurent, délocalisent, licencient. Une logique globale du seul profit des actionnaires, face à laquelle les résistances isolées pèsent peu. Et qui nécessite des réponses offensives. C’est ce qu’a développé Olivier Leberquier lors du meeting en fin de matinée, s’exprimant au nom des salariés et des syndicats CGT et CGC de Fralib : « Notre initiative aujourd’hui s’inscrit dans une démarche de coordination des luttes, de cohérence, de combativité, de rassemblement, d’unité des salariés. Nous pensons utile, efficace de faire converger tous nos combats pour la défense de l’emploi et du potentiel industriel national notamment. (…) Nous sommes porteurs de réelles exigences bien d’actualité pour un vrai changement de société. Nous voudrions notamment souligner l’importance fondamentale de la réappropriation par les travailleurs de leurs moyens de production et des nationalisations démocratiques qui sont des moyens pour y parvenir. Il n’y a que les luttes qui peuvent nous permettre de reprendre aux patrons ce qu’ils nous ont pris ! La preuve en est faite avec notre lutte… »
Lire la suite du reportage avec d’autres interviews de salariés en lutte sur le site de Regards
6ème République • Musique pour la Sixième République
La 6ème République vaut bien une « Cumbia » !
A partir du discours de Jean-Luc Mélenchon pour la 6ème République, les musiciens Harry et Xavier Veynand ont créé ce morceau :
A écouter sans modération !
Musique: composition, interprétation instrumentale, réalisation de Harry Veynand et Xavier Veynand.
Image: création Pierre Gérard pour Commune Communication.
S’impliquer pour une refonte de nos institutions démocratiques, par une 6ème République, est plus que jamais nécessaire.
Cette initiative musicale a pour visée d’encourager à s’informer, faire vivre l’échange et le débat, et, car tel est le propre du culturel, de donner matière à penser.
Bien que dépassant toute considération partisane, notre responsabilité d’artistes engage à nous positionner. Ainsi, parmi les formations politiques et leurs porte-parole prônant la 6ème République, nous avons choisi d’ utiliser et d’articuler des extraits parmi les explications tenues par Jean-Luc Mélenchon, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord le timbre de sa voix, la clarté pédagogique de son discours, ainsi que son rythme dynamique, s’accordent singulièrement à la musique entrainante et chaleureuse que nous souhaitions créer dans l’idée de faire honneur à un peuple en mouvement, sachant que l’acte poétique, aussi bien que politique, s’accomplit en marchant!
Mais, avant tout, car la nécessaire implication citoyenne, et refonte du peuple français dans l’idéal démocratique et républicain auquel nous aspirons, sont au coeur de la parole de Jean-Luc Mélenchon, et de la ligne de sortie de crise par le haut proposée par le Front de Gauche.
Nous avons donc souhaité renforcer, par la musique, certains des propos éclairants et points essentiels, tirés de ses nombreuses interventions dans les médias en faveur de ce changement de République, afin de favoriser et de redoubler l’expression de ce fil de pensée, au delà de la confusion d’un système médiatique.
« Tout témoignage responsable engage une expérience poétique de la langue. » (J. Derrida)
Liberté, Egalité, Fraternité – Sixième République!
Paroles:
« Liberté, Egalité, Fraternité.
Le peuple français se constitue dans la politique. Il est défini par le fait qu’il se constitue en nation, par un acte démocratique qui est la Constitution.
Cela nous distingue d’innombrables autres peuples, et c’est pourquoi les révolutions françaises n’ont de force et de profondeur que si elles sont universalistes.
Comment, comment, comment! Sixième République.
Le peuple français a besoin de se refonder.
Comment, comment, comment! Sixième République.
Le peuple souverain va faire cette république. La Sixième République résulte d’un processus démocratique.
Si la Loi s’applique à tous, et à tous de la même manière, alors personne n’est exclu de l’action populaire.
L’acte fondateur de la Sixième République, c’est l’acte qui fait que le peuple se saisit de la règle du jeu commune, pour se refonder lui-même.
Comment, comment, comment! (X2)
Donner un but qui soit plus grand que nous. Le Révolution Citoyenne.
Comment, comment, comment!
Un front du peuple, qui a une vocation révolutionnaire.
Révolution parce qu’on change, les institutions politiques
Nous changeons la hiérarchie des normes
D’abord la solidarité et la coopération et à la fin la compétition.
Pourquoi? (X4)
(parce que)
L’hyper-présidence déresponsabilise toute la hiérarchie des pouvoirs à l’intérieur de la République,
et donc facilite la contamination de la présence de l’argent, qui lui est devenu roi dans la société et cherche à tout instant, à s’approprier la bonne décision.
On doit changer ce pays par le haut, en changeant ses institutions
Deuxièmement, on doit lutter contre l’austérité, ce n’est pas la bonne politique
Troisièmement, il faut affronter la finance
Comment, comment, comment!
Nous élirons une constituante pour changer de république.
Comment, comment, comment!
Est-ce que quelqu’un a une autre idée?
Comment concilier l’activité spontanée du peuple et la stabilité institutionnelle
Une solution technique, c’est le referendum révocatoire
La création des droits citoyens dans l’entreprise, c’est à dire de faire prévaloir l’intérêt général dans l’entreprise.
Les biens communs de l’Humanité doivent être protégés
on ne prend pas plus dans la nature, que ce que la nature est capable de reconstituer. Donc, la règle verte.
C’est la Sixième République! »