Le Bureau National du PG
Elu par le congrès 2013 du PG, le bureau national est composé comme suit. Il va élire en son sein le secrétariat national du PG.
Elu par le congrès du PG, le bureau national est actuellement composé de 60 membres, plus 6 suppléants, à parité. Le nouveau Bureau National va élire en son sein le nouveau Secrétariat National du parti, composé de 22 membres à parité plus les deux co-présidents Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard (en gras dans la liste) :
Aebischer Sylvie (SUP) |
Agostini Mathieu |
Martine Billard au Congrès du PG • « Le temps n’est plus aux hésitations »
Verbatim de l’intervention de Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, devant le 3e congrès à Bordeaux, le samedi 23 mars 2013.
« Ca fait chaud au cœur d’être dans un congrès animé d’un tel souffle. (…)
Je veux saluer l’arrivée des Fralib qui nous ont tant apporté en termes de réflexion sur la lutte, la réappropriation des moyens de production et d’écologie. (…)
Nous insistons sur la spécificité de la crise historique que traverse le capitalisme, confronté à la limite écologique. Aujourd’hui, il est devenu impossible d’avoir une croissance infinie dans une planète finie. (…)
Face au capitalisme et au productivisme, le mouvement ouvrier s’est doté du socialisme et du communisme. Nous y ajoutons aujourd’hui l’écosocialisme que nous avons formalisé en 18 thèses et que nous vous proposons d’adopter dans notre plateforme de congrès. (…)
Face à la crise écologique, les gestes individuels, pour utiles et nécessaires qu’ils soient, montrent leur limite. Il faut changer de système. L’écosocialisme est un projet global qui répond sur les points de vue économiques, sociaux, écologiques et démocratiques. Il commence par les luttes contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, contre l’EPR. (…)
Au-delà des résistances immédiates, nous devons être en capacité de proposer des alternatives à court et à long terme. Pour cela, nous impliquons le peuple. C’est de cela dont nous parlons quand nous revendiquons la révolution citoyenne. (…)
Construire l’alternative, c’est aussi démontrer inlassablement qu’il est possible de faire autrement en refusant l’ANI, en interdisant les licenciements boursiers. (…)
Notre protectionnisme solidaire vise à ce que chaque pays puisse disposer de sa propre industrie, respectueuse de l’environnement, qui protège les droits des travailleurs. Ce n’est pas un protectionnisme de repli sur soi, un protectionnisme nationaliste. (…)
Pour cela, il faut unifier la gauche. Unifier la gauche, c’est rompre avec les politiques austéritaires. Tant qu’il n’y aura pas d’avancées en matière de répartition des richesses, de réponses écologiques à la crise, en matière de démocratie à l’entreprise, alors oui, nous continuerons à critiquer ce gouvernement. (…)
Bien sûr, il y a le Front national. Nous n’avons pas attendu le Parti socialiste pour nous en rendre compte. Mais, à sa différence, nous allons au combat. Nous avons présenté Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont. Nous, face à l’extrême-droite, nous osons ! (…)
Partout en Europe : comme en Hongrie, comme en Grèce, comme en Italie, l’extrême-droite monte. Le seul moyen de l’endiguer, c’est de développer une gauche qui ne se renie pas, qui propose une alternative. (…)
L’année 2013 sera une année de luttes : lutte sociale, lutte environnementale, lutte démocratique. Il y aura deux moments de convergence : le FSM à Tunis dès lundi ; l’altersummit en Grèce en juin. Nous participerons aux deux. (…)
Nous ne sommes pas là pour témoigner, pour contester. Nous sommes là pour prendre le pouvoir. Nous n’attendons pas le grand soir. Nous nous battons au jour le jour pour conquérir les leviers du pouvoir. (…)
C’est pourquoi il est vital que les militants du Parti de Gauche construisent partout les assemblées citoyennes, les Fronts de gauche thématique. Nous avons donc besoin d’un parti présent dans tout le pays, actif, à l’écoute de la société et de ce qui bouge. (…) Il faut placer l’imagination au pouvoir, nous ne souffrirons jamais de trop d’imagination. (…)
En 2014, nous affronterons deux élections. L’élection est un moment important car il constitue l’occasion de franchir un pas dans la conquête du pouvoir. A l’occasion des élections européennes, nous allons développer, avec nos amis du Parti de la Gauche européenne, une campagne à l’échelle du Continent pour faire vivre le refus de l’austérité. Nous allons leur offrir le moyen de se rassembler. C’est autour de la lutte contre l’austérité que nous allons créer le clivage. Et oui, notre ambition est de passer en tête de toutes les forces de gauche en France. Cela demandera beaucoup de travail mais nous en sommes capables.
Avant, il y a les municipales. Nous écrivons que nous devons faire de chaque ville, de chaque intercommunalité, un point d’appui dans la lutte contre l’austérité. Donc, nous ferons tout pour battre la droite et l’extrême droite. En même temps, nous ne pouvons pas nous allier à des partis qui soutiennent les politiques d’austérité menées par les hiérarques du gouvernement. Les raisons ne manquent pas de créer des listes Front de gauche partout.
Ce n’est plus le temps des hésitations. Ce n’est plus le temps des longs discours. Si nous n’allons pas de l’avant, c’est l’extrême-droite qui le fera. Oui, il y a une course de vitesse engagée entre eux et nous. Oui, nous devons la gagner, pour la République, pour la France, pour notre peuple. »
Au congrès du Parti de Gauche • François Delapierre : “Les oligarques, y’en a marre !”
Le ton est donné, le positionnement clair. Ce ton et ce positionnement sont donnés par François Delapierre, durant son intervention devant les délégués du Parti de Gauche qui tiennent leur congrès. Hier, un Migaud, un Jouyet étaient nommés par un Sarkozy, chef de file du Medef, à des fonctions importantes. Aujourd’hui, les Migaud et Jouyet sont nommés, à des postes tout aussi importants, par celui qui, le 6 mai dernier, a été élu pour rompre avec Sarkozy. Mais la rupture n’est ni plus ni moins qu’une continuité…en pire!
En pire, parce qu’elle vient de ceux qui se proclament de gauche et entrainent la confusion avec le pire de ses slogans issus de la droite extrême: ils sont tous pareils. Dénoncer cette Ve République, qui fait la part belle à quelques oligarques insubmersibles, hier secrétaire d’état sous Fillon, aujourd’hui directeur de la BPI sous Ayrault comme ce jean-Pierre Jouyet, devient indispensable. En pire, car en instrumentalisant le F Haine comme un simple repoussoir électoral, ils poursuivent la politique de placement des amis communs avec la droite battue, afin de conserver un système pour les amis. L’UMP hier, le PS aujourd’hui font le jeu d’un F Haine dénoncé simplement pour la forme.
En pire, car en plaçant les amis oligarques il convient de protéger l’oligarchie qui confisque la république. Car ces oligarques n’ont jamais été élus, ils ne le seront jamais et pourtant ils règnent en Ve République. Leur règne, sans partage donc sans limite, conduit maintenant à ce que les présidents de la république finissent devant les juges. Cette oligarchie qui conduit à crier contre les juges ne s’interroge plus sur ses dérapages. Elle s’en prend donc à la justice plutôt qu’à ses propres pratiques insupportables en démocratie.
En pire, car cette oligarchie, à travers ses oligarques aux ordres, volent maintenant les peuples, en se servant directement dans ses économies d’une vie de travail comme à Chypre. Pour mieux pouvoir se payer, se rémunérer. En échange de grâces rémunérations et de postes prestigieux, les valets oligarques font le boulot, le sale. Alors ils prétendaient hier sous Sarkozy que les services publics étaient coûteux, ils proclament aujourd’hui sous Hollande qu’il faudra moins indemniser les demandeurs d’emploi, trouver des milliards par dizaine. Il s’appelait Migaud hier, il s’appelle toujours Migaud aujourd’hui.
Le meilleur viendra de la gauche. Et reconnaissons le objectivement, le PS, celui qui gouverne depuis le 6 mai, n’est plus de gauche. Rendez-vous compte, le ministre de l’économie Moscovici défend la politique de l’eurogroupe, c’est dire s’il n’est plus de gauche. Le meilleur adviendra quand la gauche prendra la place de l’oligarchie et de ses valets oligarques aussi à l’aise à l’UMP qu’au PS, car finalement à droite dans les deux cas, leur place naturelle. Le meilleur viendra par la démocratie citoyenne, qui permet au peuple de prendre la place des partis politiques pour gouverner par lui et pour lui. Ce meilleur porte un nom: la VIe République, sociale et écologique. Et ce n’est pas qu’une question de méthode, mais bel et bien l’objectif. Alors, on lâche rien.
Congrès 2013 • L’écosocialisme au coeur du projet
Présentation avec Corinne Morel-Darleux.
Au coeur du projet, au coeur du congrès, l’écosocialisme est aujourd’hui un pilier de Parti de Gauche. Au Congrès a été dévoilé officiellement le « Premier Manifeste des des assises pour l’écosocialisme ».
Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale à l’écologie
Congrès 2013 • Une plateforme pour les mois à venir
François Delapierre, secrétaire national du Parti de Gauche, revient sur le contenu de la plateforme discutée et amendée par les délégués pendant ce troisième congrès. Ce texte donne la direction de la politique à mener pour les mois, l’année à venir.
Grândola, Vila Morena, hymne de la révolution des oeillets au Portugal
Congrès 2013 • Sophie, plus jeune déléguée du Congrès

A 18 ans, Sophie est la plus jeune congressiste du Parti de Gauche. Déléguée de l’Hérault, elle vient au congrès pour voir son parti changer et s’ancrer dans l’écosocialisme. Sans complexe et sans appréhension…
Peu de discours mais de la méthode
Crédit photo photosdegauche.fr (octave_honorin)
Ce samedi 23 mars au matin, le congrès du Parti de Gauche reprend ses travaux, renforcés par les camarades qui sont arrivés aux aurores. Avec les Blogchéviks, nous sommes à pied d’œuvre pour rendre compte des travaux d’une organisation mature qui a décidé de s’organiser pour devenir un parti de masse. Les statuts adoptés, non seulement le permettent mais ouvrent la voie au renforcement de notre organisation, à l’émergence de cadres nouveaux et à la formation des militants.
Ce matin, en présence de la presse – nous n’avons rien à cacher – mais aussi de nombreux invités représentant les partis amis du Front de gauche, nous abordons la plateforme politique en séance plénière. Après un rapport introductif du délégué général du Parti, François Delapierre, nous approfondissons le travail entamé la veille en ruche.
La lutte contre les faussaires de l’extrême-droite est au cœur de nos échanges, quand nous sommes engagés dans une course de vitesse contre les idées de la haine. Dans la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon l’a rappelé : « A la fin, ce sera entre eux et nous ». Pourtant, Alexis Corbière le précise au micro : « L’événement politique majeur des élections de 2012, c’est la progression du Front de gauche ! pas la hausse du FN. Dans bien des endroits, nous lui sommes passés devant comme à Aubervilliers, Stains, Vaulx-en-Velin, Grigny où nous sommes en tête ».
Les discussions se poursuivent aussi dans les couloirs, autour d’un café ou d’un verre d’eau fraîche. Mais dans leur immense majorité, les délégués sont studieux, concentrés, attentifs à chaque intervenant qui se succède au micro. Au petit-déjeuner, nous avons débrieffé les débats de la veille, tenus à huis-clos.
Dans la grande salle, la discussion reprend sur l’enjeu de l’Europe, dans la perspective des élections de juin 2014, pour lesquelles nous fixons au Front de Gauche l’objectif de passer en tête de toutes les formations de gauche. Ce débat est bousculé par les événements de Chypre, lesquelles nous amènent à bousculer notre propre corpus idéologique. C’est la force d’un parti vivant que de tenir compte de la réalité quitte à remettre ses propres dogmes en cause. Plus que jamais, nous partons du réel pour aller vers l’idéal. Guillaume Etiévant, de la Commission économique du PG, en appelle donc à « la désobéissance » face aux diktats de la Banque centrale européenne.
Echo aux propos de Jean-Luc Mélenchon qui, la veille, déclarait « entre l’euro et le peuple, nous choisirons le peuple ». Nous proposons ainsi de réhabiliter le rôle de la Banque de France, outil des politiques d’intervention de la puissance publique. Les délégués qui prennent la parole font la démonstration de l’intelligence du peuple militant. Les membres de la direction sortante n’ont pas le monopole des arguments – ils s’en félicitent d’ailleurs – et les idées irriguent le débat pour qu’ensemble nous en ressortions plus forts, plus en phase avec la réalité, plus pertinents dans nos analyses et nos propositions.
Le consensus politique qui émerge de nos échanges ne relève donc pas d’un unanimisme de façade, d’une volonté de présenter un « joli visage » au peuple de gauche. Têtes dures nous sommes jusque dans notre manière de fonctionner. Et quand nous parvenons à une position commune, c’est bien parce que chacun a été convaincu de sa pertinence. D’où des débats longs ponctués de rares votes. Depuis notre naissance, nous avons fonctionné de cette manière et c’est bien cela qui fait la force du Parti de Gauche. Cela a aussi pour gros avantage qu’à l’issue d’une confrontation politique, entre nous, il n’y ait ni vainqueurs ni vaincus car c’est bien l’organisation qui a gagné en clarté.
Cette méthode, en outre mais ce n’est pas là la moindre de ses qualités, nous permet d’éviter collectivement un double écueil. D’un côté, nous évitons la confusion qui naît de l’absence de cohérence entre les actes et les discours ; de l’autre, nous refusons les discours de posture aux relents gauchistes. Nous cheminons bien sur la ligne de crête d’un parti totalement mobilisé pour conquérir le pouvoir à tous les niveaux. Pas pour lui mais pour se donner les moyens de changer la vie. Ce congrès en donne encore plus la preuve par l’exemple.
L’œillet, symbole au Parti de Gauche
L’œillet, fleur emblématique de nombreuses luttes et contestations politiques, fait son entrée dans la symbolique du Parti de Gauche.
Bastien Lachaud nous raconte son histoire et explique pourquoi elle est correspond au Parti de Gauche.
Grândola, Vila Morena, hymne de la révolution des oeillets au Portugal
Paroles de Militants 2/2
Cathy et Jérôme
ILs s’appellent Valentin, Jerome, ou Cathy. etudiant, syndicaliste ou mere de famille, ils se retrouvent dans le train en direction du congrès. Mais ils ne peuvent s’empêcher de déjà discuter Parti de gauche et politique d’austérité du gouvernement. Le micro de la radio de gauche leur donne la parole…