Elles, ils nous ont rejoint • J’ai quitté le PS : aujourd’hui, me voilà au Parti de Gauche et au Front de Gauche

Kévin MeillaudJe suis Kévin Meillaud, j’ai 24 ans. Je suis membre du syndicat Force Ouvrière et adhérent de la Ligue des Droits de l’Homme. Je suis un ancien élu du Conseil Régional des Jeunes du Limousin, rattaché à la commission « Infrastructure, environnement et transport ». J’ai été membre du Parti Socialiste depuis environ 5 ans.

Voilà plus de six mois que nous avons élu François Hollande. Le soir de son élection a été un véritable bonheur, une nouvelle page s’est tournée. J’ai suivi François Hollande dans plusieurs villes avec en moi un espoir fort : le rêve Français. François Hollande était pour moi le nouveau François Mitterrand. Parmi les déplacements, un seul m’avait sensiblement ému, l’investiture de Hollande au Bourget. Un programme, un discours réellement de Gauche, la finance doit être à sa place, celle d’un serviteur et non d’un maître.

Mais le rêve s’est arrêté, des promesses tombent à l’eau ou ne sont que des petites mesures sans réels impacts positifs sur les citoyens. Le traité Sarko-Merkel tellement critiqué par le PS et moi-même au temps de l’opposition est finalement approuvé. Je ne crois pas au petit bidouillage « croissance ». Le traité reste le même qu’à l’origine. Le navire gouvernement PS a quitté le port de gauche et dérive vers une politique centriste voir droitière à la Sarko-Valls. Je ne me reconnais pas dans cela, je ne trouve plus au sein du PS mes valeurs de gauche, humaine et sociale, notre petit côté « révolutionnaire ». Le gouvernement est à l’opposé du discours du Bourget de Hollande auquel j’étais présent. Je n’ai jamais autant vu Parisot au sein des médias. Je me pose une question : qui est le 1er ministre ? Qui dirige la France ? Parisot ?

La finance détruit les peuples et creuse les inégalités entre chaque femme et chaque homme.

Je souhaite beaucoup de courage à Arnaud Montebourg dans son combat solitaire aux côtés des salariés de la sidérurgie. Enfin, tant d’interrogations et de déceptions. C’est pour toutes ces raisons et d’autres que je quitte le Parti Socialiste. Le PS et le gouvernement seront responsables de nombreux départs, je pense ; le processus est engagé…

Aujourd’hui, me voilà au Parti de Gauche et au Front de Gauche, mes valeurs de GAUCHE sont là, l’humanisme, l’écologie et la République me guide.

Pour moi, c’est l’humain d’abord !!

PLACE AU PEUPLE !!!

Kévin Meillaud,
Un Socialiste « vrai »

Jean-Luc Mélenchon invité de I télé


Jean-Luc Mélenchon invité de LCI- mercredi 12… par lepartidegauche

Conférence de Doha • Changement climatique, c’est aux peuples d’agir !

Doha se devait de travailler pour limiter à 2°C le réchauffement de la planète sans attendre 2015. L’Organisation météorologique mondiale annonçait que la teneur de l’atmosphère en GES avait atteint un nouveau pic en 2011. Selon le Programme des nations-unies pour l’environnement, si aucune mesure d’urgence n’est prise, la hausse de la température moyenne de la planète au cours du siècle sera de 3 à 5°C avec une élévation du niveau des mers 60% plus rapide que ne l’avait projeté en 2007 le GIEC. Et malgré ces signes très inquiétants, les principaux pays industrialisés ont encore refusé de prendre leurs responsabilités à Doha : il n’y aura cette fois encore pas de large accord contraignant.

Après 15 jours de débat, la conférence de l’ONU sur le climat s’est conclue par un accord à minima. Il donne naissance à l’acte II du protocole de Kyoto. C’est la pièce maîtresse de l’accord. Il engage l’Union Européenne, l’Australie et une dizaine d’autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Mais sa portée est essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des producteurs de GES dans le monde. Cet accord est déjà dénoncé par la Russie qui y voit un passage en force. La délégation américaine a également dit « ne pas accepter » certains points dans les textes annoncés comme adoptés.

Les PMA (« pays les moins avancés »), qui sont pourtant les premières victimes du dérèglement climatique, ont dénoncé des pressions pour boucler les négociations dans les temps. Le représentant de l’AOSIS (Alliance des petits états insulaires), des Philippines, a rappelé à cette occasion que le réchauffement climatique avait des répercussions concrètes chiffrées en nombres de victimes.

Les pays du Sud attendaient des pays développés qu’ils s’engagent à verser 60 milliards de dollars d’ici 2015, pour assurer une transition entre l’aide d’urgence de 30 milliards pour 2010-2012, et la promesse des 100 milliards par an d’ici 2020. La perspective de mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 avait été déjà adoptée en 2009 à Copenhague. Les grands pays bailleurs de fonds ont refusé de s’engager sur une telle somme.

L’humanité ne peut se contenter de demi-mesures et de déclarations de bonnes intentions. Nous n’avons qu’un écosystème ! Refuser d’agir et d’engager la bifurcation écologique est un véritable suicide civilisationnel dans lequel nous entrainent l’oligarchie aveuglées par les intérêts économiques et leur vision à court-terme. L’avenir de l’Humanité est entre les mains des peuples. Par leur action commune, ils sont les seuls capables de faire bouger les choses. L’urgence est à la mobilisation. Depuis Copenhague on va d’échec en échec. Les intérêts financiers dominent. Les gouvernements campent sur leur égoïsme.

L’UE n’échappe pas à ses contradictions entre ses grandes déclarations en faveur de la lutte contre les dérèglements climatiques et la réalité de ses politiques : déréglementation des transports, absence de limitation du fret routier, concurrence libre et non faussée qui empêche toute réorganisation des politiques énergétiques qu’elle a portée. L’Europe – grand pollueur – a aussi de grandes responsabilités et doit mettre en place des politiques communes volontaristes. Elle ne peut pas être que l’Europe de l’argent, elle doit être aussi l’Europe du social et de la conversion écologique… La France quant à elle a suivi les directives européennes.

Le Front de Gauche estime qu’il ne peut y avoir de solution viable que dans le cadre d’un accord contraignant pour les pays, assorti de sanctions pour les États ne respectant pas les engagements internationaux, et reconnaissant la responsabilité commune mais différenciée. Il s’agit de la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés vis-à-vis des pays du Sud, premières victimes des catastrophes écologiques. Au delà des négociations internationales, le Front de Gauche appelle à construire des relations internationales basées sur solidarité et la coopération. Nous sommes les adversaires des solutions libérales comme le marché carbone et la privatisation des biens communs. Nous proposons à l’inverse des solutions de coopération internationale, et non plus de concurrence, permettant le transfert gratuit aux pays du Sud de technologies écologiques, nous revendiquons un fonds mondial de solidarité leur permettant de faire face au x changements climatiques et d’inventer un développement alternatif à celui des puissances industrielles.

Eric Coquerel invité du grand journal de canal +


Eric Coquerel invité du grand journal de canal + par lepartidegauche

Argu-hebdo • L’égalité n’attend plus


L’égalité n’attend plus ! par lepartidegauche

"les conventions de citoyens sont les clef de la démocratie technologique"


« Les conventions de citoyens sont les clés de la… par lepartidegauche

Alexis Corbière invité de LCI


Alexis Corbière invité de LCI par lepartidegauche

Elus locaux contre l’austérité • Danielle Simonnet, conseillère de Paris

Danielle_simonnet Nous ne sommes que deux élu-e-s PG mais nous avons porté avec détermination la résistance à l’austérité dans la bataille sur le budget de la ville et du département de Paris. Nous avons refusé de voter les recettes et le volet emploi (pour lire mon intervention).

Paris est une ville dotée de nombreuses recettes, notamment du fait de la spéculation immobilière qui lui permet d’encaisser des droits de mutation qui viennent abonder son budget. Avec ces moyens sans comparaison aucune avec la grande majorité des autres collectivités, forcément, cela permet à son exécutif d’afficher des hausses d’investissements et de dépenses de fonctionnement. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un budget d’austérité, dans le débat politique, nous voulions, Alexis Corbière et moi-même dénoncer de fait l’austérité imposée aux collectivités par le gouvernement.

L’exécutif municipal PS et EELV a justement décidé cette année d’abandonner la revendication de la dette de l’Etat aux parisien-ne-s, du fait des transferts de charges non compensées, bataille menée toute les années passées sous les gouvernements de droite…A cette amnésie soudaine, s’est ajouté le silence relatif au gel (baisse dans les faits) des dotations de l’Etat.

Résultat, on se trouvait face à un budget dans la stricte continuité des cadres contraints sous les gouvernements droite. Le changement ? Dorénavant, c’est comme auparavant !

Au sein du groupe Front de Gauche du Conseil de Paris, les élu-e-s communistes prévoyaient il y a quelques mois de voter comme chaque année le budget, composante de la majorité oblige. Mais rapidement, le débat a pris toute sa place. Entre les élu-e-s, entre les composantes du Front de Gauche, entre les militant-e-s.

Une tribune des élu-e-s puis un tract Front de Gauche ont témoigné d’une ligne de résistance : refusons l’abandon de la dette, le gel puis baisse des dotations ! Refusons l’austérité imposée aux collectivités !

Paris est une ville capitale. Cela nous donne d’autant plus de responsabilités ! Certaines collectivités n’ont que le recours à la grève de la faim pour alerter sur l’asphyxie budgétaire dans laquelle les fait sombrer les politiques d’austérité. Paris doit se battre pour elle et pour toutes les collectivités ! C’est d’autant plus important à la veille de l’acte 3 de la décentralisation !

Tombent alors les documents budgétaires de la ville et sur le terrain, des mobilisations s’organisent. Dans nombre d’écoles, des pétitions fleurissent de parents d’élèves et d’enseignants contre la baisse de 300 000 euros des classes de découverte. Dans les collèges c’est la baisse des dotations du département qui provoquent des votes contre dans les conseils d’administration. A la ville, manifs et grèves des personnels se multiplient, contre l’absence de création d’emploi (alors que s’ouvrent de nouveaux équipements), contre la précarité, pour la revalorisation des salaires.

Le groupe des élu-e-s se lance dans la rédaction d’amendements et de vœux. Cela a parfois été chaud ! Nous annonçons que nous, élus PG ne voterons pas en l’état le budget. Les communistes, eux, veulent d’abord l’adopter. Heureusement le Président PCF du groupe, Ian Brossat s’engage dans la bataille : il refuse aussi de voter le budget en l’état et défend bec et ongle nos amendements et voeux auprès de l’exécutif. Fin de semaine, c’est chou blanc. Le Maire de Paris B. Delanoë ne veut rien « lâcher » ! Aucun de nos vœux et amendements ne passera. Les communistes, malgré les désaccords de leurs adjoints décident de s’abstenir. Nous décidons d’en faire de même. Quel sens aurait une démarcation par un vote contre ? Ce serait déjà historique qu’un groupe de la majorité n’approuve pas le budget.

Coup de théâtre. Le jour même dans l’après midi, l’exécutif socialiste décide de lâcher la quasi-totalité des vœux et amendements de notre groupe sous la menace de l’abstention ! Preuve que le rapport de force paie ! Nous arrachons ainsi la relève de 10 millions d’euros sur le compte foncier, le retour des 300 000 euros qui avaient été dans un premier temps supprimés en faveur des classes de découverte ou encore l’engagement de prendre en compte les vacataires dans le futur plan de déprécarisation.

Reste que le cadre contraint de l’austérité est bien installé. L’an prochain, les baisses des dotations vont cette fois-ci forcer la ville à des coupes sombres. Il nous semble essentiel de planter le drapeau de la résistance. Nous décidons de ne pas approuver les volets recettes et emploi du budget de la Ville et du département de Paris. Tous les autres élu-e-s de la majorité ont voté pour, plus deux voix de droite.

Nous récusons par notre vote l’accompagnement gestionnaire de l’austérité imposé aux collectivités. Nous ne sommes pas d’accord avec le choix du maire de Paris d’abandonner la revendication de la dette de l’Etat aux collectivités. Nous exprimons également notre désapprobation du choix, voire du dogme, qui amène la ville à refuser d’augmenter ses effectifs au moment où nombre de nouveaux équipements sont livrés. Nous ne voulons pas que le personnel de la ville devienne la variable d’ajustement des budgets contraints par les choix nationaux d’austérité.

Les menaces ont été nombreuses mais nous avons tenus. Ce n’est qu’un premier acte. Très modeste. Mais nous sentons qu’il va encourager d’autres élu-e-s à se battre d’autant plus lors du débat du budget supplémentaire de juin. Cette résistance alimente également d’ores et déjà les débats sur les choix stratégiques futurs pour les prochaines élections municipales… Et d’ici là, à nous d’alimenter les luttes concrètes pour que s’expriment nombre d’exigences !

On continue, on lâche rien !

Danielle Simonnet
Conseillère de Paris, Élue du 20e

Hausse du prix du gaz • Non Monsieur Mestralet, le compte n’y est pas !

Le prix du gaz va augmenter de 2,4 % au 1er janvier 2013, suite à un recours de GDF-Suez auprès du Conseil d’Etat. Pour l’année 2012, la hausse totale atteint près de 10 %, et 80 % depuis 2005. Ces hausses doivent-elles être admises comme une fatalité ? Devons-nous nous contenter de l’extension des « tarifications sociales » à 400 000 foyers supplémentaires, annoncée comme un cadeau par le gouvernement, alors que plus de 9 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique ?

Apprenant cette hausse, le PDG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet, a déclaré que « le compte y est presque« . Non Monsieur, pour la gauche digne de ce nom, le compte n’y est pas ! Le Parti de Gauche demande que les pouvoirs publics se montrent à la hauteur des enjeux économiques, sociaux et écologiques de ce dossier : Gaz de France ne doit plus être soumis aux directives de dérégulation des tarifs et doit être renationalisé.

L’accès de tous à l’énergie est un droit élémentaire, et l’énergie – comme l’eau – est un bien commun. Il est anormal qu’un monopole comme GDF ait été livré à la loi du marché. Le Front de Gauche demande la création d’un pôle énergétique public qui protégera le secteur des appétits des financiers, garantira l’intérêt général et prévoira les investissements nécessaires à la planification écologique sur le long terme. C’est possible ! Le contre-budget présenté par le Parti de Gauche prévoit ainsi la création de ce pôle public énergétique par la nationalisation d’Areva et d’EDF-GDF pour un coût global de 39,8 milliards d’euros, financé par un emprunt d’État remboursé par les profits de ces entreprises. 

En outre, l’État a le devoir de mener trois politiques nécessaires et urgentes :

1 – Assurer la transparence des coûts de production : Sous la pression du gouvernement, GDF-Suez a pu obtenir cette année des conditions plus avantageuses de la part de ses fournisseurs. Le calcul du prix du gaz doit être réalisé de manière collective et démocratique, en associant tous les acteurs concernés : les professionnels du secteur et l’Etat, mais aussi les associations de consommateurs, les usagers et les syndicats.

2 – Mettre en place un « bouclier énergétique » : Les personnes les plus vulnérables doivent être protégées des hausses des prix de l’énergie, qui ne peuvent que se poursuivre et s’accélérer à l’avenir. L’ensemble des tarifs – en particulier les tarifs sociaux – doivent être mis à plat, et nous considérons que les premières quantités d’énergie consommées, nécessaires pour vivre, doivent être gratuites.

3 – Engager une vraie politique d’efficacité et de sobriété énergétique : Les investissements liés à l’isolation des bâtiments ou à la diminution de la consommation énergétique doivent être soutenus par des aides publiques. De plus, dans son « contre-budget », le Parti de Gauche prévoit un coût de 2,5 milliards d’euros par an pour la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics.

Alors s’ils ne savent pas faire, qu’ils nous laissent gouverner, nous on peut !

Elus locaux contre l’austérité • Luc Léandri, Conseiller régional PACA

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Crédit : photosdegauche.fr
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Je refuse de m’engager sur la voie de l’austérité !

Pourquoi je vote contre le Budget 2013 de la Région PACA

Depuis 2010, la Région Provence Alpes Côte d’Azur a joué son rôle de bouclier social face aux politiques libérales de l’ère Sarkozy.

Durant la période, les collectivités territoriales ont subi les mesures du gouvernement SARKOZY qui contraignaient profondément contraint les budgets des Régions, et réduisaient leurs marges de manœuvre.

Pour autant, la majorité régionale est parvenue, notamment sous l’impulsion des élus Front de Gauche, à améliorer concrètement la vie de nos concitoyens : gratuité des transports régionaux (TER / LER) pour les jeunes (trajet domicile/étude), mise en place d’une tarification sociale dans la restauration scolaire, création d’un Espace Public Régional de l’Eau (EPRE) pour soutenir les communes souhaitant revenir en régie publique…

Pour dénoncer l’étranglement budgétaire de notre collectivité, nous votions majoritairement sous l’impulsion du groupe Front de gauche, en février 2012, une délibération émettant un titre de recettes à l’encontre de l’Etat équivalent au montant des compétences nouvelles transférées depuis 2006, mais jamais totalement compensées financièrement par ce dernier… soit 193 millions d’euros sur les 4 dernières années !

En mai 2012, le changement était fortement attendu : l’élection de François Hollande et l’instauration d’un gouvernement socialiste promettaient un desserrement de l’étau budgétaire des collectivités locales. Mais le nouveau gouvernement a de fait entérinée et poursuivie les politiques précédentes, en adoptant le TSCG et en annonçant le gel des dotations de l’Etat. Pire encore, elles sont déjà annoncées en baisse pour 2014 et 2015…

Dans ce cadre contraint désormais assumé par soutien au gouvernement, la majorité socialiste du Conseil Régional a fait le choix de se soumettre à la logique financière austéritaire imposée par les banques et les marchés.

Le budget primitif 2013, présente un maintien en trompe l’œil de son budget fonctionnement puisque hormis les budgets Lycées, Formation Professionnelle et Transports, toutes les lignes budgétaires sont en baisse de près de 20 millions d’euros. Le monde associatif, pourtant 1er employeur de la Région, va subir de plein fouet ses fortes diminutions dans le domaine des solidarités, de la culture, du sport, de la jeunesse…

Notre ennemi, la finance ! Je refuse ce système inepte !

Ce choix absurde, dans notre contexte économique, n’est guidé que par la volonté de conserver des ratios, une capacité d’autofinancement, qui satisfasse agence de notation et marchés… pour nous permettre de conserver le double AA de la Région.

Rien de tout cela n’a de sens ! Le double A est devenu un boulet pour notre collectivité ! En effet, notée pour disposer d’emprunts à des taux plus faibles, les banques, depuis 2011, refusent de nous prêter, non parce que nous serions surendettés mais tout simplement parce que nous prêter de l’argent ne leur rapporte plus suffisamment de marges…Le serpent se mord la queue !

De ce fait, notre collectivité est contrainte d’aller chercher les financements pour ses investissements (lycées, voies ferrées, soutien aux projets de communes…) sur les marchés financiers… certes obligataires mais ces derniers nous imposent leurs conditions toujours plus austéritaires…

La question qui se pose à l’échelle de la Nation, se retrouve à l’échelon régional : qui gouverne des élu-e-s représentants de la souveraineté populaire ou les marchés, les financiers et les banquiers ?

Ainsi, outre la baisse en fonctionnement, ce sont aussi 35 millions d’euros de baisse des investissements qui sont programmés pour 2013… Autant de projets utiles à l’intérêt général reportés… Autant d’emplois perdus…

Alors que l’activité économique se contracte et que nous devrions contribuer à sa relance, la majorité régionale fait le choix inverse, celle de contracter un peu plus l’activité pour répondre à des normes comptables, et donc d’aggraver la situation de l’emploi dans notre Région tout en reportant des investissements concourant au mieux vivre de nos concitoyen-ne-s.

 

Je refuse pour ma part de m’engager sur cette voie de l’austérité, car nous ne sommes qu’au début du chemin

Enfin, mon choix, animé par ce refus d’une austérité – qui ne dit pas son nom – est aussi contraint par un déni de démocratie en Région PACA, qui conduit depuis des décennies à ce que nous ne votions pas comme la loi le prévoit le budget par chapitre mais par un seul vote réducteur de la pensée et donc du débat politique Pour ou Contre.

Pour toutes ces raisons, je voterai, en toute conscience, contre ce budget !

 

Luc Léandri
Conseiller régional délégué au handicap et à la dépendance
2ème Vice-Président de la commission finances et fonctionnement

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