Amérique Latine • Non aux traités de libre-échange de l’Union Européenne

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Le Parti de Gauche dénonce la ratification, ce mardi 11 décembre, des deux accords de libre-échange  entre l’Union Européenne et l’Amérique centrale (dont le Honduras, toujours sous le joug des putschistes) et entre l’Union Européenne et la Colombie et le Pérou.

L’accord UE-Amérique centrale, nuisible pour les peuples de part et d’autre de l’Atlantique, a été signé le 28 juin 2012, le jour même du 3e anniversaire du coup d’État contre le président Manuel Zelaya et dans la ville même où ce coup d’État a lieu : Tegucigalpa ! 

L’accord avec la Colombie et le Pérou, plus nuisible encore, avait été signé quelques jours à peine après que la Confédération Internationale des Syndicats ait dénoncé la Colombie comme premier pays au monde pour la persécution et le meurtre de syndicalistes. 

Le jour même du vote au Parlement européen, le Sénat Colombien approuvait une réforme constitutionnelle proposée par le président Santos, qui permet de faire juger les crimes de guerre, les détentions arbitraires et autres délits commis par les forces armées par les tribunaux militaires leur garantissant l’impunité. Le vote du Sénat a eu lieu alors que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU appelait le président à revenir sur cette réforme qui intervient en pleines négociations de paix avec les FARC.

Tout cela illustre parfaitement la politique de l’UE qui n’hésite pas une seconde à s’asseoir sur les droits de l’homme et le respect de la souveraineté populaire, pour défendre les intérêts commerciaux de certaines multinationales.

Le Parti de Gauche condamne fermement la politique impérialiste de l’Union Européenne vis-à-vis de l’Amérique Latine et se félicite de la position adoptée par le groupe parlementaire auquel appartient Jean-Luc Mélenchon, la GUE/NGL, qui s’est opposé unanimement à la ratification de ces deux accords.

Le Parti de Gauche appelle à se mobiliser aux côtés des mouvements sociaux, partis politiques, syndicats et autres nombreuses organisations et citoyen-ne-s qui résistent contre cette politique européenne, notamment à travers leur participation dans le Réseau Enlanzando Alternativas et à participer au Sommet des Peuples qui se tiendra du 26 au  28 Janvier 2013 à Santiago du Chili, en marge de la rencontre des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union européenne et du CELAC (Communauté d’États latino-américains et des Caraïbes).

Egalité des droits • Manifestation dimanche 16 décembre à Paris (départ Bastille, 14h)

Le Front de Gauche appelle à se mobiliser massivement sur la Manifestation pour l’égalité de dimanche 16 décembre à Paris (départ Bastille, 14h – direction Opéra) et sur tous les rassemblements qui ont lieu en régions ces jours-ci, afin d’affirmer l’universalité de l’égalité des droits pour les lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et transgenres (LGBT), dans notre projet d’émancipation de la société.

Le Front de Gauche met à disposition des militantes et militants un tract commun reprenant les engagements de notre programme partagé « L’Humain d’abord » sur les questions LGBT et de discriminations. Nous affirmons que sur les questions de couples, adoption, filiation, procréation médicalement assistée (PMA) et d’état-civil, nous ne pouvons nous satisfaire d’une loi « à minima », telle que la présente le gouvernement en oubliant nombre des promesses de campagne de François Hollande.

Les 9 organisations politiques composant le Front de Gauche ont signé l’appel unitaire pour le 16 décembre, aux côtés des associations du mouvement LGBT et d’homoparents, féministes, pour les droits humains, de familles laïques et de parents d’élève, des syndicats de lutte et des autres forces politiques progressistes.

Le blog de François Delapierre • Une démocratie malade de ses caniches

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Quelle tristesse et quelle désillusion ! J’espérais, comme je l’ai dit il y a quelques jours sur le plateau de LCP à Jérôme Guedj et Pascal Durand que nous pourrions ensemble empêcher l’adoption du crédit d’impôt Gallois (un cadeau de 20 milliards aux patrons sans contreparties) et de la hausse de la TVA qui doit le financer en partie. Je ne leur proposais pas de censurer le gouvernement ni de bloquer une promesse de campagne de Hollande. Mais s’ils ne partagent pas notre programme, qu’ils respectent au moins le leur, qui écartait fermement la hausse de la TVA.

Hélas, l’Assemblée nationale a adopté crédit d’impôt et hausse de la TVA hier avec leurs voix ! Cette mesure horriblement coûteuse et totalement inefficace est un mauvais coup social et économique. Mais c’est aussi un scandale démocratique. A quoi servent des institutions dont les élus votent des textes avec lesquels ils sont en désaccord ? Autant donner directement les pleins pouvoirs au Haut conseil des Finances publiques, à la Commission européenne et autres instances qui ne sont pas issues d’un mandat populaire !

Normalement, il n’y aurait pas dû avoir de majorité pour voter le projet Ayrault. Les députés de la gauche du PS sont officiellement hostiles à ce dispositif. Ce n’est pas moi qui le dit pour leur prêter les positions du Front de Gauche ce qui n’aurait aucun sens. Ce sont eux qui l’écrivent dans leur motion de Congrès. Ce sont les plus éminents d’entre eux, Maurel, Lienemann, Guedj, qui l’ont confirmé par des déclarations publiques après l’annonce de Ayrault et même après la confirmation de Hollande. Je n’ignore pas qu’ils ont choisi assez peu courageusement de ne pas demander l’abandon du dispositif au gouvernement mais sa modification avec notamment l’instauration de contreparties. Ils étaient même très confiants à ce sujet, plusieurs me confiant qu’il existe une majorité au PS sur cette ligne, ce que semblait confirmer les propos du député de la majorité du PS Eckert après que le gouvernement ait subitement accéléré le calendrier d’examen de ces mesures. Mais Ayrault n’a lâché ni contreparties, ni ciblage sur les seules entreprises exposées à la concurrence internationale, ni exclusion des entreprises du CAC 40 (l’amendement Cherki sèchement rejeté). Il n’a même pas renoncé à relever de près de 50% la TVA sur le logement social ou les abonnements aux transports en commun. Quelles conclusions en tirent alors ces députés ? Ils votent pour ! Oui, vous avez bien lu, ils ont voté pour ! Alors que valaient leurs critiques ? Quel était le sens de leur motion de Congrès ? Que pesaient leurs programmes de campagne ? Que signifiaient leurs amendements ? Mensonges et postures !

De même je suis affligé par la position prise par EELV. Le crédit d’impôt est la caricature même du productivisme. Il subventionnera toute production quels qu’en soient l’utilité sociale et l’impact environnemental dans le seul espoir de vendre davantage à l’étranger et donc de polluer davantage. Il faut lire l’explication de vote de leur députée Eva Sas qui pilonne littéralement ce texte. Elle commence en disant que « tant sur la forme que sur le fond, nous ne pouvons pas vous suivre », ajoute que cette mesure « obère toutes les possibilités d’introduire de nouvelles réformesen matière économique durant ce mandat ». Je cite textuellement le compte-rendu analytique de l’Assemblée : « vous vous apprêtez à mettre en œuvre une aide indifférenciée, qui bénéficiera aux entreprises florissantes, aux groupes bancaires, à la grande distribution, aux entreprises sous leverage buy-out (LBO). Cet effet d’aubaine est d’autant plus difficile à justifier qu’il sera financé par une augmentation de la TVA, laquelle pèsera lourdement sur le budget des ménages. Absence de ciblage, absence de contreparties demandées aux entreprises : le crédit d’impôt compétitivité emploi risque ainsi de devenir la plus formidable occasion manquée du quinquennat. Nous sommes donc en désaccord profond avec le tournant qui est pris dans la politique économique de la France. » Alors que vote-t-elle et que vote son groupe1 ? Pour ! Oui, pour ! Mais pourquoi ce tête-à-queue ? Je lui redonne la parole : « Nous voterons malgré tout ce projet de loi de finances rectificative, par esprit de responsabilité, car nous pensons que, dans la situation dramatique dans laquelle la France et l’Europe se trouvent, il ne serait pas compréhensible d’ajouter une crise gouvernementale à la crise économique. » Croit-elle vraiment que son attitude soit compréhensible ? A quoi sert d’élire des députés dans ces conditions ? A quoi leur sert leur indemnité si ce n’est à examiner les textes de loi pour se prononcer sur le fond au nom de l’intérêt général et non pour soutenir les bêtises du gouvernement qui est responsable devant eux ?

Même le PRG, qui soutient le fond du projet de loi a dénoncé dans l’Hémicycle par la voix de Roger-Gérard Schwartzenberg la méthode utilisée par le gouvernement. Je le cite là encore car il n’y va pas de main morte. « Résultat de ce recours à la méthode de l’amendement, un triple manque : absence d’avis préalable du Conseil d’État, absence d’étude d’impact et absence de véritable exposé des motifs. (…) Bonaparte assurait, je crois, qu’une constitution doit être courte et obscure. Mais il n’a rien dit de tel sur les lois de finances, même rectificatives ! (…) En outre, mercredi soir, le Gouvernement a déposé une quarantaine d’amendements, parfois très importants, dont même le rapporteur général du budget n’avait pas eu connaissance. Résultat, une suspension de séance d’une heure et demi pour pouvoir les faire examiner par la commission des finances. L’improvisation et la précipitation paraissent peu compatibles avec la qualité du travail législatif, comme avec le nécessaire respect des droits du Parlement. Certes, le Parlement n’est plus l’architecte de la législation financière, mais il ne peut en devenir le simple bricoleur, réduit à sous-amender des amendements gouvernementaux pour rafistoler un texte rédigé à la hâte, déposé à la va-vite et débattu à la sauvette. La procédure budgétaire gagnerait à ne pas devenir un concours Lépine. » De tels propos sont totalement inhabituels de la part d’une composante de la majorité parlementaire. C’est donc que les faits sont graves. Comment Schwartzenberg compte-t-il défendre les droits du Parlement ainsi piétinés ? Il conclut son propos piteusement par une supplique à celui-là même qui le brutalise : « Toutefois, il serait préférable que ce type d’exercice ne se renouvelle pas à l’avenir, en tout cas si l’on veut conserver encore quelque crédit au Parlement, c’est-à-dire aux représentants de la nation et donc au suffrage universel. »

Représentants de la Nation ? Quels tristes représentants ! Cet étalage d’hypocrisie, de schizophrénie et de pleurnicheries est révoltant. Il est temps que le peuple choisisse des élus capables d’assumer le pouvoir qu’il leur confie !

Egalité des droits • Mariage pour tous et pour toutes

Auto-collant Egalité des droits

Stop à la prolifération du Concordat !

Décidément, le PS a un problème avec la laïcité républicaine ! Déjà, il y a quelques semaines, le ministre de l’intérieur Manuel Valls s’était rendu à la béatification d’un ecclésiastique connu pour ses écrits hostiles aux femmes, aux juifs, à l’école publique, aux Lumières… 

Et voilà que, la semaine dernière, le maire et les élus PS d’Argenteuil ont décidé d’instaurer un conseil des cultes réunissant les représentants des institutions religieuses de la ville et de lancer une journée des spiritualités ! 
 
Les élus PS d’Argenteuil l’ignorent sans doute, mais, depuis le 9 décembre 1905, il existe en France un principe de séparation des Eglises et de l’Etat. Avec une telle délibération, ils renient les paroles de  Victor Hugo, lui qui affirmait la nécessité de la séparation entre politique et religion : « l’Etat chez lui, l’Eglise chez elle » ! 
 
Pour le Parti de Gauche, la décision du maire de la ville est une atteinte à la liberté de conscience car elle crée une inégalité de fait entre citoyens selon qu’ils soient croyants ou non croyants.
 
Pour le Parti de Gauche, en offrant une reconnaissance politique aux représentants de certains cultes, loin de renforcer le « vivre ensemble », la municipalité contribue à encourager le « vivre côte à côte », qui renforce la montée du communautarisme.
 
Cette institutionnalisation des cultes ne sera en rien en mesure de prévenir les actes odieux tels que ceux qui ont été perpétrés contre la synagogue d’Argenteuil et dont la municipalité tire aujourd’hui prétexte pour justifier la création de ce conseil. En revanche, les avantages que les cultes vont en tirer pour investir la sphère politique on les connaît : réclamer encore plus de privilèges y compris financiers et remettre en cause l’émancipation dont les femmes seront les premières victimes !
 
Le Parti de Gauche dénonce ce glissement vers un système concordataire 
qui aboutit à remettre en cause la neutralité des institutions, poussées chaque jour un peu plus à se soumettre aux croyances religieuses, au mépris des droits de tous les citoyens ! Stop à la prolifération du Concordat !
 

Pascale Le Néouannic, SN aux libertés, à la laïcité et aux institutions
Mathieu Dupas, Co animateur de la commission Laïcté

Exil fiscal • Assez pleurniché, il faut agir !

-depardieu_meeting_sako_soudais20120311_0246Gérard Depardieu n’est décidément pas son personnage gaulois. Dommage. Sa chance en tant que déserteur fiscal c’est de n’avoir à faire qu’à Jean-Marc Ayrault. Les pleurnicheries du Premier ministre sont aussi illusoires que ridicules. Ses appels au patriotisme des plus riches ne sont jamais entendus. Ceux qui sont patriotes en sont offensés inutilement. Ceux qui désertent n’en ont rien à faire : leur patrie, c’est l’argent !

Jean-Marc Ayrault doit cesser de préférer le commentaire à l’action ! Pleurnicheries et câlineries ne font pas une politique face aux turpitudes de  l’argent, ni face à Mittal ni face à Depardieu !

Le Premier ministre doit agir. Qu’attend le gouvernement pour mettre en place une véritable imposition universelle des Français ? Qu’attend le gouvernement pour obliger les citoyens français résidant à l’étranger à payer leur part d’impôt en France ?  Cette « taxation différentielle » est appliquée par les Etats-Unis. J’ai proposé pendant la campagne présidentielle qu’on l’applique en France.

Qu’attend Jean-Marc Ayrault pour la mettre en œuvre ?

Encore une fois, la preuve est faite que le Front de Gauche était mieux préparé à gouverner le pays que le PS.

Crédit photo Michel Soudais

Meeting de Jacques Généreux à Taverny (95)


Réunion publique avec Jacques Généreux par lepartidegauche

Lettre ouverte de Françoise Verchère • "Cher" Jean-Marc Ayrault

Ainsi donc, comme le dit la sagesse populaire, le monde est décidément tout petit. Voilà que tu as à t’occuper des hauts-fourneaux de Florange et de ma Lorraine natale. Moi qui ai grandi sous le nuage rouge-orangé de Longwy et au rythmes des coulées de son aciérie, je connais bien la lente agonie de la sidérurgie et les promesses politiques régulièrement non tenues.

Florange

Bien que sans grande illusion désormais, j’avais pourtant envie de croire à la proposition de nationalisation provisoire et au plan de ton Ministre du Redressement Productif. Mais tu as tranché. A ta manière. En balayant d’un revers de main une solution qui avait le mérite au moins du volontarisme. Sans concertation avec les principaux intéressés, ministre et syndicats… Et en laissant pantois ceux qui te croyaient partisan du dialogue.

Te dire que j’en ai été surprise serait mentir. En Loire-Atlantique, tu n’as jamais agi autrement. Pas de conflit avec les puissants, c’était ta manière de faire. Lorsqu’en 2007, la ville de Bouguenais que je dirigeais alors a osé se rebeller contre Total, cette merveilleuse entreprise qui nous a gratifiés de quelques marées noires mais qui a joué au mécène pour la biennale culturelle sur l’Estuaire, tu as été le seul – avec le représentant de Total -à me reprocher notre action. Au nom de l’emploi d’ailleurs. «  On ne s’attaque pas à une entreprise qui emploie des milliers de salariés » m’as-tu dit alors. 

Certains qui découvrent ta personnalité disent que tu confonds autorité et autoritarisme. Ils ont tort. Tu ne confonds pas. Tu es autoritaire parce que cela fait trop longtemps que tu exerces le pouvoir et surtout tu es fondamentalement plus prêt à ménager ceux qui ont le pouvoir économique qu’à tenter d’aider ceux qui le subissent. Le courage, ce n’est pas, au chaud de Matignon, de balayer de la main une piste de maintien de l’activité à Florange, en faisant confiance à quelqu’un qui n’a jamais tenu ses promesses, ce n’est pas non plus d’envoyer pendant près d’un mois et demi plus de 500 gardes mobiles à Notre Dame des Landes pour aider un groupe privé à nettoyer le terrain de son futur aéroport inutile. Le courage ce serait ici d’accepter de reprendre le dossier et en Moselle d’essayer –même si c’est difficile- de tenir tête à Mittal et de garder aux ouvriers leur outil de travail. En fait d’être de gauche, tout simplement…

Françoise Verchère, conseillère générale de Loire-Atlantique

De quoi Thréard est-il le pire… ?

Dimanche 9 décembre sur France 5, Yves Thréard a gravement insulté Jean-Luc Mélenchon. Thréard a qualifié Jean-Luc Mélenchon de « pire des xénophobes ! », se contentant simplement par la suite de dire à propos de Marine Le Pen que « elle, on connaît ses idées ».

Thréard se comporte comme un petit roquet au service de l’oligarchie. Le directeur adjoint de la rédaction du Figaro fait partie de ces éditocrates omniscients que l’on voit partout à la télévision, tout le temps, quelle que soit l’heure, quel que soit le sujet. De plateaux TV en plateaux TV, il apporte toujours de façon obéissante le point de vue de la droite la plus réactionnaire.
 
La dernière « thréardise » consiste à réactiver le vieux réflexe de l’extrême-droite des années 30 qui disait : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».
 
Cette insulte est injurieuse pour tous les militants du Parti de Gauche et Jean-Luc Mélenchon. Elle est surtout un symbole de la dégénérescence morale de la droite d’aujourd’hui. 

Thréard est lui sans conteste l’un des pires médiacrates du pays.

Alexis Corbière, Secrétaire national  

Ayrault • Pauvres déclarations face à la pauvreté

A l’issue de la Conférence nationale contre la pauvreté, et alors que 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, on aurait pu attendre de véritables réponses de la part d’un gouvernement de gauche.

A défaut d’une politique de lutte contre la pauvreté, Jean-Marc Ayrault offre une misérable aumône de Noël aux bénéficiaires du RSA. 

Le RSA sera revalorisé de 10% sur 5 ans. Son indexation actuelle étant inférieure au taux d’inflation, la hausse totale risque de ne pas être bien supérieure à l’évolution des prix. Aux millions de citoyens qui doivent survivre avec 475 euros par mois, le premier ministre jette à la figure un bon d’achat de 9,5 euros par mois. Soit 30 centimes par jour. Même pas le prix d’une orange. De quoi organiser des trocs avec les smicards qui, eux, se sont vus offrir un Carambar journalier au cours des premières heures du quinquennat Hollande.

Alors que  l’Unedic prévoit 124 000 demandeurs d’emplois supplémentaires pour 2013, l’assurance chômage n’a prévu d’en indemniser que 7 300 de plus qu’en 2012. 7 300, vous avez bien lu. Les autres devront survivre avec des miettes de RSA. Et l’extension automatique du RSA aux jeunes de moins de 25 ans n’est toujours pas prévue alors qu’ils sont de plus en nombreux à être dans l’extrême pauvreté.

D’après ce gouvernement, on ne peut pas vivre avec 475 euros par mois, mais avec 484, ce sera la panacée. Les pauvres ont droit à moins de dix euros par mois pendant que 4 milliards d’euros sont dépensés dans des grands projets inutiles tels que l’aéroport de Notre Dame des Landes.

A quoi servent les discours politiciens larmoyants sur les 8,5 millions de pauvres que compte notre pays, si ils ne sont pas suivis d’actes concrets permettant de réduire les inégalités ? A passer le temps. 

Ce n’est pas des miettes dont les pauvres ont besoin mais d’une vraie politique de redistribution des richesses car ces dernières existent en France. Mais c’est une extrême minorité qui se les accapare.

Leila Chaibi, Secrétaire nationale à l’abolition du précariat

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