Appel à la manif anti-raciste du 30 novembre
Trente ans après la Marche pour l’Egalité et contre le Racisme et alors qu’une manifestation unitaire à laquelle se joindra le Parti de Gauche, est prévue depuis de longue date le 7 décembre, les déclarations racistes portées par des médias comme Minute ou par des élus et mouvements de droite ou d’extrême-droite se multiplient dans notre pays.
Un appel à une autre manifestation a été lancé pour ce samedi 30 novembre.
Nous regrettons les risques d’éparpillement. Nous n’ignorons pas non plus que le PS tente d’instrumentaliser cette cause alors même que politique sociale du gouvernement fragilise et désoriente le pays et que la stratégie du bouc-émissaire de Manuel Valls légitime le discours nauséabond du FN.
Mais face au déferlement raciste, nous manifesterons le 30 septembre à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales contre le « racisme, sous quelques formes qu’il s’exprime »,
Nous y dirons notre refus de la politique de discrimination et de stigmatisation des immigrés et des populations étrangères que pratique le gouvernement.
Nous y dirons notre solidarité avec toutes les victimes du Racisme dont Mme Taubira est la plus symbolique.
Nous y dirons notre volonté de combattre les propos et les actes xénophobes du FN et de tous ceux sur lesquels le parti des Le Pen déteint.
Mais nous rappellerons également que la seule manière de combattre le poison raciste sur le long terme est d’en finir avec les politiques d’inégalité et d’austérité.
C’est pourquoi tous les anti-racistes conséquents qui manifesteront samedi auront coeur à se retrouver le lendemain à la marche du 1er décembre pour la révolution fiscale.
Portugal : l’austérité jusqu’au fond du gouffre !
Le budget 2014 a été voté mercredi 26 novembre par le gouvernement portugais des droites unies (Parti Social Démocrate et Centre Démocratique et Social – Parti Populaire), le pire de tous depuis la mise en place de l’austérité en 2011 et probablement depuis l’accès à la démocratie en 1974.
La ligne choisie va au-delà des économies et reflète une véritable offensive idéologique conforme aux attentes de la Troïka et du capitalisme financier :
- transfert inédit des richesses du travail vers le capital avec l’augmentation de 30% de l’impôt sur les revenus (IRS) du travail, quand dans le même temps le gouvernement décide une baisse de 10% de l’impôt sur les bénéfices des entreprises,
- augmentation du temps de travail dans l’ensemble des services publics de 35 h à 40 heures par semaine,
- attaques contre les salaires et les retraites avec la mise en place d’une taxe progressive en fonction des revenus de 2,5% jusqu’à 12% à partir de 650 euros de revenus.
Le budget voté par la droite est rejeté à gauche. Le Bloc de Gauche, le Parti Communiste et les Verts demandent la démission du gouvernement et des élections anticipées. Le Parti socialiste a voté contre et souhaite des élections, mais par opportunisme et en tablant sur une possible alternance. Car, sur le fond, il se contente juste de demander « plus de temps et d’humanité pour répondre aux exigences de la Troïka » comme l’a affirmé son chef de file, Antonio José Seguro.
Pourtant, depuis le gouvernement socialiste de M. Socrates, en 2011, les mesures d’austérité n’ont fait qu’empirer la situation du pays : augmentation de la dette qu’elles sont censées réduire, démantèlement des services publics, explosion du chômage, émigration de plus de 300 000 Portugais. Ces recettes austéritaires ne fonctionnent pas, mais la Commission Européenne, le FMI, la CDU/CSU de Mme. Merkel imposent au gouvernement portugais de poursuivre et aggraver ces coupes sombres mortifères.
Petit à petit, la colère populaire monte et la recherche d’alternatives se construit. Le Parti de Gauche salue les très grandes mobilisations dans tout le pays et dans tous les secteurs qui se soulèvent contre cette situation : transports, services publics de santé, d’éducation, des administrations territoriales, les taxis, y compris les forces de l’ordre et les militaires. De leur côté, les recteurs d’université ont décidé de couper les relations avec le Gouvernement. La Confédération Générale des Travailleurs Portugais (CGTP) appelle à des mouvements unitaires du 16 au 20 décembre avec un grand rassemblement le 19.
Le Parti de Gauche soutient les combats du Bloco de Esquerda qui partage son projet écosocialiste, des verts et du PCP. Il souhaite la réussite de la convergence des luttes au Portugal dans la perspective de nouvelles élections législatives, permettant au peuple portugais d’ouvrir la brèche en Europe !
François Ralle Andreoli, Bruno Fialho, commission Europe
Portugal : l’austérité jusqu’au fond du gouffre !
Le budget 2014 a été voté mercredi 26 novembre par le gouvernement portugais des droites unies (Parti Social Démocrate et Centre Démocratique et Social – Parti Populaire), le pire de tous depuis la mise en place de l’austérité en 2011 et probablement depuis l’accès à la démocratie en 1974.
La ligne choisie va au-delà des économies et reflète une véritable offensive idéologique conforme aux attentes de la Troïka et du capitalisme financier :
- transfert inédit des richesses du travail vers le capital avec l’augmentation de 30% de l’impôt sur les revenus (IRS) du travail, quand dans le même temps le gouvernement décide une baisse de 10% de l’impôt sur les bénéfices des entreprises,
- augmentation du temps de travail dans l’ensemble des services publics de 35 h à 40 heures par semaine,
- attaques contre les salaires et les retraites avec la mise en place d’une taxe progressive en fonction des revenus de 2,5% jusqu’à 12% à partir de 650 euros de revenus.
Le budget voté par la droite est rejeté à gauche. Le Bloc de Gauche, le Parti Communiste et les Verts demandent la démission du gouvernement et des élections anticipées. Le Parti socialiste a voté contre et souhaite des élections, mais par opportunisme et en tablant sur une possible alternance. Car, sur le fond, il se contente juste de demander « plus de temps et d’humanité pour répondre aux exigences de la Troïka » comme l’a affirmé son chef de file, Antonio José Seguro.
Pourtant, depuis le gouvernement socialiste de M. Socrates, en 2011, les mesures d’austérité n’ont fait qu’empirer la situation du pays : augmentation de la dette qu’elles sont censées réduire, démantèlement des services publics, explosion du chômage, émigration de plus de 300 000 Portugais. Ces recettes austéritaires ne fonctionnent pas, mais la Commission Européenne, le FMI, la CDU/CSU de Mme. Merkel imposent au gouvernement portugais de poursuivre et aggraver ces coupes sombres mortifères.
Petit à petit, la colère populaire monte et la recherche d’alternatives se construit. Le Parti de Gauche salue les très grandes mobilisations dans tout le pays et dans tous les secteurs qui se soulèvent contre cette situation : transports, services publics de santé, d’éducation, des administrations territoriales, les taxis, y compris les forces de l’ordre et les militaires. De leur côté, les recteurs d’université ont décidé de couper les relations avec le Gouvernement. La Confédération Générale des Travailleurs Portugais (CGTP) appelle à des mouvements unitaires du 16 au 20 décembre avec un grand rassemblement le 19.
Le Parti de Gauche soutient les combats du Bloco de Esquerda qui partage son projet écosocialiste, des verts et du PCP. Il souhaite la réussite de la convergence des luttes au Portugal dans la perspective de nouvelles élections législatives, permettant au peuple portugais d’ouvrir la brèche en Europe !
François Ralle Andreoli, Bruno Fialho, commission Europe
Retour de l’éco-taxe pour 2015 : où est passée la remise à plat fiscale ?
La remise à plat fiscale engage-t-elle quelqu’un d’autre que Jean-Marc Ayrault au gouvernement ? En tout cas, après Pierre Moscovici, c’est désormais le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll qui semble ne pas être au courant.
Son annonce du retour de l’éco-taxe dés le budget 2015 montre que la remise à plat fiscale pourrait bien être un rideau de fumée. Va-t-on réformer une taxe ou bien tout le système ? S’engager sur une taxe, n’est-ce pas toucher à l’ensemble du système ? Le message est illisible.
Alors qu’il avait annoncé le report sine die de l’éco-taxe, que valent encore les engagements du premier ministre ?
Si le gouvernement doit décider quelque chose avant 2015 dans l’intérêt général, c’est la hausse de TVA qu’il doit annuler immédiatement.
Retour de l’éco-taxe pour 2015 : où est passée la remise à plat fiscale ?
La remise à plat fiscale engage-t-elle quelqu’un d’autre que Jean-Marc Ayrault au gouvernement ? En tout cas, après Pierre Moscovici, c’est désormais le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll qui semble ne pas être au courant.
Son annonce du retour de l’éco-taxe dés le budget 2015 montre que la remise à plat fiscale pourrait bien être un rideau de fumée. Va-t-on réformer une taxe ou bien tout le système ? S’engager sur une taxe, n’est-ce pas toucher à l’ensemble du système ? Le message est illisible.
Alors qu’il avait annoncé le report sine die de l’éco-taxe, que valent encore les engagements du premier ministre ?
Si le gouvernement doit décider quelque chose avant 2015 dans l’intérêt général, c’est la hausse de TVA qu’il doit annuler immédiatement.
Intelligence du matérialisme
« Le matérialisme aussi est un humanisme. »
Le matérialisme est une idée ancienne en Europe. Elle demeure pourtant méconnue. Pourquoi l’une des écoles de philosophie les plus fécondes fait-elle l’objet d’une ignorance et d’un mépris toujours aussi opiniâtres ? Comment se fait-il que les progrès des sciences n’aient pas fait triompher cette représentation à la fois concrète et complexe du monde ? Car le matérialisme est loin d’être un simplisme. Ses hypothèses les plus fondamentales sur la structuration atomique du réel, sur le rôle du hasard dans l’organisation des phénomènes de la nature ou sur l’origine et la nature matérielles de la pensée ont été confirmées par les différentes sciences. Pour comprendre les raisons de cette méconnaissance volontaire, il faut revenir aux origines de l’histoire de la philosophie et découvrir comment une autre école de pensée, l’idéalisme, s’est substituée au matérialisme pour l’étouffer, en s’appuyant sur les soutiens de la religion, des pouvoirs politiques et des classes dominantes, en place depuis plus de deux mille ans. Mais comprendre le matérialisme dans la richesse de son développement, ce n’est pas seulement connaître les raisons de son occultation, c’est aussi dévoiler les trésors d’émancipation que cette pensée recèle. Trésors théoriques, bien sûr, mais aussi trésors pratiques car le matérialisme libère tout autant la pensée que l’action. Comme philosophie, il est à la fois un remède contre l’obscurantisme intellectuel et l’aliénation politique dans laquelle le système de domination nous maintient sciemment.
En proposant un tableau général des grands axes de la pensée matérialiste, des questions qu’elle aborde et des réponses qu’elle propose, Benoît Schneckenburger, philosophe militant, agrégé et docteur en philosophie, nous invite à comprendre comment l’intelligence matérialiste permet d’interpréter le monde, mais aussi comment elle propose de le transformer.
« Vous le deviniez : le matérialisme n’est pas un autre nom pour l’appétit de lucre et de stupre. Pas plus que l’idéalisme n’est l’aptitude irréaliste à se passionner pour des causes perdues ! Ces contresens une fois évités, nul ne ressortira indemne du temps consacré à ces pages. » (Jean-Luc Mélenchon) |
Auteur: Benoît Schneckenburger
Collection: Pour aller plus loin
Nombre de pages: 132
ISBN-13: 978-2-36194-020-1
Langue: Français
Lait maternisé TVA
Navigo 1-5 TVA