Le blog de Leila CHAIBI – J’emmerde les intégristes, et j’emmerde Charlie Hebdo

C’est du grand n’importe quoi ce qui se passe en ce moment. D’un côté, on a ceux qui voudraient interdire la critique de l’intégrisme sous prétexte que ça stigmatiserait les croyants et qui du coup font eux même l’amalgame entre intégristes et croyants. A ceux qui font leurs vierges effarouchées dès qu’une voix s’élève contre les barbus, je signale qu’en ce moment, des milliers de gens, musulmans en l’occurence, se battent en Tunisie contre les salafistes qui voudraient confisquer la révolution. A ceux-là, je dédicace cet extrait de la super chronique de Sophia Aram du 18/09/2012 sur France Inter, au sujet des manifestations qui ont suivi la diffusion de la vidéo-navet « Innoncence of Muslim » sur Internet : « Dieu, si tu m’écoutes, est-ce que tu ne pourrais pas au moins faire en sorte de calmer ton fan club à barbe ? Et pendant qu’on y est, puisqu’ils passent leur temps à prier, est-ce que tu pourrais pas leur demander de prier aussi pour devenir un peu moins con ? »
Et d’un autre côté, on a Charlie Hebdo aka France Dimanche, qui n’a rien trouvé de plus intelligent pour relancer ses ventes de papiers que de publier des dessins même pas drôles, juste méchants, qui injurient non pas les intégristes, mais les musulmans (je parle des dessins figurant en pages intérieures plus que de la Une), et du coup encouragent ceux qui en ce moment rêvent d’une guerre de religion. Merci Charlie Hebdo grâce à toi ces connards d’intégristes doivent sauter de joie, ils ont cette fois un bon prétexte pour mettre le bordel en se faisant passer pour des défenseurs des musulmans.
La liberté d’expression, et pour rien au monde je ne voudrais remettre en question ce principe, donne le droit à Charlie Hebdo de publier ce qu’il veut, et même les plus grosses conneries. Mais la liberté d’expression nous autorise aussi à dire que Charlie Hebdo fait de la merde. Le problème n’est pas la liberté d’expression, le problème c’est d’inciter à la haine religieuse dans un contexte explosif. La liberté d’expression n’interdit pas d’être intelligent, d’avoir un brin de sens des responsabilités, et de mesurer la conséquence de ses actes. Grâce à Charlie Hebdo des écoles françaises sont fermées aujourd’hui partout dans le monde. Les intégristes que Charlie Hebdo prétend combattre doivent se frotter les mains.
Franchement attiser la haine religieuse c’est la priorité en ce moment ? On a pas des problèmes d’emplois, d’éducation, de santé à s’occuper ? Il y a pas, par exemple, un Traité budgétaire européen qui va nous tomber sur la tronche bientôt ?
Lire l’article sur le blog de Leila CHAIBI
Émancipation Urbaine – La Révolution citoyenne en réponse au mépris du peuple
Elections après élections, nombreux sont les médias et acteurs de la vie politique à regretter les taux d’abstentions toujours plus élevés, ceux-ci étant le miroir du désintéressement politique des citoyens. Les raisons de ce désintéressement sont souvent liées au sentiment d’impuissance (conforté par les défenseurs de l’idéologie dominante) face aux politiques libérales contre lequel on ne « pourrait rien », ainsi qu’il est souvent difficile de s’impliquer politiquement lorsque le quotidien devient une lutte au jour le jour pour la survie, lot malheureux de plus en plus de nos concitoyens. Face à cette criante précarité les questions politiques, et notamment dans la manière dont elles sont traitées, semblent de plus en plus éloignées du vécu direct du peuple.
Le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance), nouveau traité européen, aussi appelé Pacte budgétaire, est l’archétype de cette situation. Ce texte juridique « imbuvable » pour les non initiés au langage technocratique, semble complètement abstrait pour de nombreux citoyens qui n’arrivent pas à en mesurer la portée directe. Il faut dire que ni les « journalistes », ne faisant aucun travail réel de lecture et d’explication, ni le gouvernement social-libéral, cherchant chaque jour à en minimiser les conséquences (par exemple Cécile Duflot sur France Inter le 18 septembre 2012), n’ « aide » le peuple à s’y retrouver et à agir en pleine conscience. Pire, certain(e)s mentent effrontément en nous faisant croire qu’il est une condition à la survie de l’Europe ou de la monnaie unique.
Or s’il peut paraître éloignée des préoccupations quotidiennes des populations toujours plus touchées par la précarité, le chômage et la pauvreté, il est à l’inverse à la fois la clé de voute et le symbole d’un système économique qui ne fonctionne pas et, pire, qui entraine l’Europe dans une crise écologique et sociale sans fin. En imposant une « règle d’or » via l’obligation pour les états membres de limiter les déficits publics à 0,5% du PIB (alors qu’aucun état de l’Union Européenne, y compris l’Allemagne, n’arrive aujourd’hui à respecter la limite de 3% fixée par le traité de Maastricht), on empêche toute politique de relance de l’économie en la contractant, et on bloque finalement les investissements futurs. Comment répondre aux enjeux écologiques demandant une réorientation de l’économie vers une production soutenable, une politique efficace de recherche en matière d’énergie renouvelable et d’économie d’énergie … et aux enjeux sociaux tels que la lutte contre le chômage, la relocalisation de l’activité et la ré-industrialisation de l’économie, si les moyens financiers ne sont pas disponibles pour le faire. La règle d’or a donc des conséquences directes sur les conditions de vie actuelles et futures. Les déficits publics ne sont qu’un outil économique au service des humains et non pas un problème en soi. En revanche les taux d’intérêts toujours plus faramineux demandés par les banques aux états le sont !
Mais en plus d’être absurde économiquement, le TSCG est parfaitement anti-démocratique. Dans le but de « rassurer » les marchés financiers, le pacte budgétaire impose un contrôle de la part d’une « institution indépendante » non élue, et par la Commission européenne de tous les budgets nationaux avant même le vote par leurs parlements respectifs. Or les commissaires européens, tous laudateurs de l’idéologie libérale, ne sont pas élus mais désignés par chaque état membre tandis que le Parlement européen, dont la représentation est issue du suffrage universel, n’a qu’un rôle d’observateur. Les avis des personnes désignées directement par le peuple ne compte pas, les citoyens perdent leur souveraineté politique. De plus, la manière dont le gouvernement français dit « socialiste » souhaite le faire appliquer dans le droit français témoigne d’un profond mépris pour le peuple, celui-là même qui a porté François Hollande et sa majorité au pouvoir. Alors que le candidat devenu Président promettait de le renégocier, c’est le traité Merkel-Sarkozy (deux noms qui resteront assurément dans l’histoire de l’Europe pour avoir fait triompher l’idéologie réactionnaire antisociale) qui est prévu d’être appliqué, au mot près, par les parlementaires dit « socialistes ». Or François Hollande a été élu en promettant de renégocier le trait. Ne l’ayant pas fait, il n’a aucune légitimité populaire pour l’appliquer.
Comment les socio-libéraux peuvent ils encore se lamenter de la faible participation aux élections quand ce sont les premiers à mépriser les citoyens ? A l’inverse, le camp progressiste, dont le Front de Gauche a toute sa place, n’a pas peur du suffrage populaire. C’est pour cette raison que nous appelons l’ensemble des citoyens à se mobiliser en faveur d’un référendum à ce sujet. Nous ne considérons pas les citoyens comme de simples électeurs, comme des consommateurs de produits électoraux que l’on tenterait de séduire à chaque élection, à coup de phrases chocs et de slogans, mais avons comme but premier la participation de toutes et tous à la vie de la cité. Il ne s’agit pas uniquement d’exprimer un désaccord avec une politique libérale qui ruine l’Europe, détruit la planète et exacerbe les tensions nationalistes, mais de redonner une substance à la démocratie et aux valeurs de la République. « Prenez le pouvoir » n’était pas seulement un slogan de campagne, mais demeure une orientation politique : celle de la Révolution citoyenne et de la 6ème République, écologique et sociale, qu’elle doit faire naitre. La grande manifestation du 30 septembre 2012 se doit d’être une réussite car, mettant de coté nos différences, nous devons montrer l’unité du peuple de gauche en faveur du respect de la souveraineté populaire.
Lire l’article sur le blog Emancipation Urbaine
Refusons la hausse des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur

Après la rentrée des lycéens, voilà celle des étudiants et avec elle son cortège d’annonce de la part de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fiorasso.
Et elle a fort à faire, plus de 20 Universités sont en déficit. 3 d’entre elles, le sont pour la deuxième année consécutive. Aux yeux de la loi, elles pourraient être mise sous tutelle du Recteur, donc de l’Etat. Loin de se saisir de cette opportunité d’en finir avec l’autonomie, la ministre affirme : « La tutelle rectorale aveugle n’a pas de sens. Elle ne favorise pas l’autonomie. » Le Monde, 18/09/2012. Aucune remise en cause de l’autonomie, donc.
Et pourtant, cette situation est la conséquence directe de la loi LRU d’autonomie des Universités. Comme le Parti de gauche le démontre ici (lien vers http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/universites-lautonomie-contre-le-service-public/), cette loi a été conçu pour organiser l’appauvrissement des universités.
Deux solutions leur restaient pour assurer l’équilibre des comptes. La première, faire appel à des fondations privées, n’a pas connu le succès escompté. La seconde, faire payer les étudiants est expérimentée pour les diplômes d’Université et par quelques Universités qui enfreignent la loi et recourent à des frais d’inscription illégaux. Mais la loi actuelle sur les frais d’inscription rend marginal ce curseur … pour l’instant.
En effet, le quotidien Le Monde révèle une piste que le gouvernement tenterait de débroussailler. En finir avec la gratuité des classes préparatoires. Voilà encore des privilégiés qu’il faudrait mettre au pas. En effet, un élève dans ces filières revient plus cher à la collectivité qu’un étudiant à l’Université. Bien sûr, les catégories sociales supérieures y sont largement surreprésentées au détriment des enfants d’ouvriers et d’employés. Comment, dès lors, ne pas admettre qu’au nom de l’équité, il faudrait rendre payante ces formations ?
Tout simplement, car une nouvelle fois, il ne s’agit que de l’arbre qui cache la forêt !
Car, ce que révèle le quotidien, sans s’en émouvoir, c’est qu’une telle mesure concernerait également les élèves de BTS. Beaucoup plus nombreux que les élèves de classes prépa. Mais bien sûr, l’idée d’une pseudo équité n’est plus opérante. En effet, les BTS reçoivent beaucoup plus d’enfants des milieux populaires et d’élèves boursiers que les classes prépa.
Sous couvert d’équité et de faire payer les riches, se sera une nouvelle fois les plus démunis qui seront frappés par une telle mesure.
Plus encore, cette « fuite » est un ballon d’essai. Si la résistance n’est pas totale, c’est tous les étudiants qui à terme seront frappés par une hausse des frais d’inscription. Pourquoi la France qui applique sagement la doxa libérale, ne s’inspirerait pas des pratiques anglaises ou québécoise en la matière ?
Comme le porte le Parti de Gauche et le Front de Gauche, seule l’abrogation de la LRU et l’abandon de l’autonomie des Universités permettra d’en finir avec ces menaces sur l’accès de tous au savoir et à la formation et garantira un enseignement supérieur de qualité.
Jean-Luc Mélenchon – Charlie Hebdo, traité européen
Jean-Luc Mélenchon s’exprime sur Europe 1 à propos de Charlie Hebdo et du Traité européen de stabilité.
Paul ARIES – Le Sarkophage – Soral choisit un empire contre un autre

Une extrême droite camouflée
Soral voudrait se faire passer pour un homme de gauche mais il déclarait en mai 2007 : « Si Sarkozy applique le programme du Front national, j’irai lui baisser les pieds »…D’ailleurs, pour lui, Le Pen est un « anarchiste de droite » (sic). Toujours en 2007, il exposait que l’espace politique qui se libère est à gauche….ajoutant : « j’en ai parlé avec le Président Le Pen, on est d’accord sur tout ». Soral se veut donc désormais chef d’un mouvement politique dont la devise est « gauche du travail et droite des valeurs»….Le Pen disait lui aussi en avril 2002 « Socialement je suis de gauche, économiquement de droite et, nationalement, je suis de France. » Il ne s’agit pas seulement de ratisser large comme tout bon démagogue mais de reprendre cette vieille posture qui fut toujours celle d’une certaine extrême droite : on pourrait être à la fois de gauche et de droite, car cette opposition se dissoudrait dans l’Idée nationale.
Anti-arabes ou anti-juifs ?
Face à Marine Le Pen qui n’a de cesse de dénoncer le péril islamiste et « l’occupation de nos rues » (sic), Soral, lui, voit le complot sioniste derrière tous les problèmes…ce qui le conduit à afficher sa sympathie pour les groupes islamistes. Soral choisit donc contrairement à une autre partie de l’extrême droite (celle de Dantec par exemple) ce qu’il nomme le « progressisme » c’est-à-dire l’assimilation des maghrébins via l’émergence d’une élite dans leurs rangs face à ce qu’il nomme « l’atlantisme » (alliance avec les Etats-Unis et Israël). Soral distingue deux types de jeunes musulmans : « Ceux élevés dans un patriarcat ayant échappé à la féminisation 68, à la fois issus de la gauche du travail (…) mais pratiquant la droite des valeurs (retour à la tradition contre les sirènes du matérialisme moderniste) » et les autres : « voyous apatrides », ennemis de la France. Un troisième groupe d’extrême droite, celui des identitaires, mise, lui, sur les peuples d’Europe. Dans une lettre aux Identitaires, Soral écrivait : « l’invasion du monde occidental par les musulmans est une fiction créée par ceux-là même qui sont en train de les recoloniser ». Ce à quoi les identitaires lui rétorquaient : « que cette colonisation ne se limite pas aux seuls musulmans est une certitude. Que cette colonisation ait été suscitée et encouragée activement par les agents d’influence juifs et américains est une évidence… ». Soral concluait finalement cet échange fraternel : « Personne, pas même le FN, n’a aujourd’hui de solution sérieuse à proposer pour contrer cette mutation irréversible qui touche à la composition organique même du peuple de France. Nous devons donc assimiler ces maghrébins, que cela nous plaise ou non et je pense que la meilleure solution (….) c’est qu’une élite émerge de cette communauté, qu’elle accède enfin à la classe moyenne, pour que cesse la haine de l’autre et la haine de soi qui pourrit depuis trop longtemps la vie des quartiers (…) J’ai choisi le mien (mon camp) qui est celui du progressisme. Dantec a choisi le sien ouvertement du côté de la réaction, libre à vous de rester dans l’esthétique »…Front national, Identitaires, nationaux révolutionnaires, nationaux bolcheviques, Soral…une même famille divisée par des choix tactiques. Leur grand clivage est tout simplement de savoir qui est l’ennemi principal : le juif ou l’islam ?
La banque juive
La banque serait au pouvoir mais pas n’importe laquelle, la banque juive : la RF c’est Robespierre qui tue le Roi, puis la banque qui tue Robespierre… Nous en serions toujours là, nous dit Soral, mais il faudrait distinguer le principe bancaire protestant « de forme plus ascétique et entrepreneurial » et le principe bancaire juif « plus difficilement nommable et plus spéculatif.. » (p. 45). Il y aurait de la même façon deux Amériques. Celle « idéale des cow-boys et des westerns de John Ford, financés cyniquement par Hollywood et la Banque ». L’autre Amérique serait « celle de la continuation du processus impérial (…) appuyé cette fois sur le message sanguinaire et méprisant de l’Ancien Testament du Deutéronome. » (p. 62). Seul espoir donc dans cette Amérique : Des hommes comme Henry Ford et son ouvrage « le Juif international » (in la décroissance). Voila pour le monde occidental. Le communisme aurait été aussi, selon Soral, une authentique idéologie judéo-chrétienne, mais précise t-il « juive par en haut pour la volonté de domination, chrétienne en bas pour l’espoir de partage ». Seul le fascisme aurait été, lui, une tentative de « la bourgeoisie entrepreneuriale nationale, un pied dans le travail, l’autre dans l’exploitation » (p. 86) de « résister à la domination de la bourgeoisie financière internationale » (p. 86). L’opposition droite/gauche qui légitimerait le combat « classe contre classe » serait donc, selon Soral, le véritable ennemi, car il masquerait le bon combat. Ce bon combat opposerait la défense d’un Empire sacre contre l’empire profane. Deux événements historiques auraient précipité cette évolution : Tout d’abord la nuit du 4 août qui aurait aboli les anciens ordres donc la sacralité du monde ; ensuite l’affaire Dreyfus, « victoire des médias et de l’argent sur l’armée ». Comme le dit de façon ignoble Soral, « il fallait que Dreyfus soit innocent pour qu’il y ait « affaire » (…) une petite affaire d’espionnage transformée en symbole, où le fort –le tandem argent-média – se fait passer pour le faible – l’aristocratie catholique réfugiée dans l’armée française-. » (p. 165). Soral reprend les deux grands antiennes de l’extrême-droite française : la dénonciation du complot maçonnique et un antisémitisme (qui ne dit pas son nom…). Le principal corps qui menacerait la France serait « une oligarchie d’à peine 1 % de la population (qui) a toujours commandé à la masse des 99 % restant ; comme une meute de loups dominant un troupeau de moutons » (p. 102)….Franc maçonnerie et judaïsme seraient responsables des grands maux de ce temps dont la lutte des classes, le féminisme, la laïcité, les droits de l’homme, l’antiracisme, etc.
Soral en défenseur de l’empire
Soral se résume finalement facilement : « le luttisme de classe ne pourrait être contré que par la solidarité nationale, en remplacement de l’ordre divin » (p. 119), « la classe ouvrière serait l’incarnation du mensonge et de la trahison bourgeoise » (p. 119), la révolution socialiste au 20e siècle aurait été l’œuvre de juifs… « Agitateurs cosmopolites » (sic). Il faudrait donc miser sur le « peuple » mais un peuple dans lequel les classes moyennes, constituées de commerçants, artisans, petits patrons domineraient et qui feraient « la jonction entre Travail et Capital, puisqu’ils sont à la fois petits capitalistes et travailleurs à risque » (p. 136). Cette définition des classes moyennes comme un « entre deux » fut, selon Soral, (et avec raison) le fonds de commerce du fascisme et du nazisme…dommage qu’il oublie de préciser la responsabilité des trusts économiques et financiers. Continuons à lire Soral : De Gaule aurait pactisé par deux fois avec l’empire (sic). En 1958, en achevant de liquider l’Empire français dans l’affaire algérienne (parler de liquidation et non de décolonisation n’est pas neutre) et « en 1940, en rejoignant le camp des alliés contre Pétain » (sic). Fallait-il donc choisir Pétain plutôt que le Front populaire et préférer Hitler au juif Blum ? La vraie révolution aurait donc été trahie par les communistes et les trotskystes : « une flopée de sociaux traîtres dont énumérer les noms évoquerait immédiatement le liste de Schindler » (p. 134). Les vrais « résistants » au système se recruteraient donc dans l’ultra-gauche et la Troisième voie (on qualifie ainsi un courant d’extrême droite qui se veut « ni de gauche ni de droite »). A lire seulement le titre de l’ouvrage de Soral « Comprendre l’Empire » (Editions Blanche), on pourrait croire que son propos est celui de l’altermondialisme, qu’il combat l’oligarchie au nom de la diversité et de la démocratie. Ce n’est en fait qu’un masque. L’enjeu serait de reconstituer un Empire sacré contre l’empire profane (celui de l’argent, celui aussi des médias). On pourrait s’appuyer pour ce combat sur des principes que l’on retrouve, selon Soral, aussi bien chez Charles Maurras, Julius Evola (qui se qualifiait lui même de « surfasciste », que chez Himmler, le chef des SS c’est-à-dire de cet Ordre noir occultiste en vogue… Soral ajoute que l’affirmation de l’existence des races, l’affirmation de l’inégalité des sexes, le révisionnisme historique notamment celui de la Shoah seraient : « la réaction d’insoumission des esprits encore libres et en bonne santé face à cette idéologie totalitaire du mensonge et de l’absurdité » (p. 205). Il termine en précisant que l’écologie serait le « nouveau fer de lance » de l’oligarchie mondialiste (entendez juive). Le meilleur représentant de ce mensonge serait bien sûr DCB (un autre juif) chargé de faire « gober aux peuples d’Occident la thèse du réchauffement climatique. Un bricolage mensonger, établissant un lien causal entre un supposé dangereux réchauffement planétaire, l’émission de CO2 et la production industrielle… » (p. 207). L’écologie remplirait la même fonction que jadis l’antiracisme. L’arbre aurait remplacé, dit-il, l’arabe dans le cœur versatile des bobos…CQFD.
Je le dis à mes amis OC. Faisons attention à la façon dont cette peste contamine la pensée. Réfléchissons à deux fois avant de dire gauche et droite, socialisme et capitalisme, c’est pareil, même si ces deux systèmes ont bousillé la planète. Réfléchissons à deux fois avant de monter à la défense des « classes moyennes » entendues comme cette fusion possible du Capital et du Travail dans la Nation. Réfléchissons à deux fois à la façon dont nous parlons de la « banque » et des « médias ». Il y a une grammaire de l’extrême qui pollue toute pensée qui s’y frotte. Face à la droitisation de la société et à la montée des extrême droite partout en Europe, j’aimerai voir plus souvent les OC au cœur de ce combat. La décroissance a été présente au sein du mouvement contre la réforme des retraites. Je fais le vœu qu’elle soit aussi présente dans le combat contre l’extrême-droite. Lyon a connu plusieurs manifs ces derniers mois, suite aux très graves agressions dont ont été victimes des militants qui ont du être hospitalisés (site : lesvoraces.org). Lyon a connu aussi le 23 février un rassemblement unitaire contre la présence d’un local faisant de la propagande fasciste et nazie. Des dizaines d’organisations politiques et syndicales étaient présentes. Nous étions bien peu d’OC… Ce combat est pourtant aussi notre combat.
Voir l’article sur le site de Paul ARIES
La fermeture de Fessenheim, c’est maintenant !

La section de die LINKE Südbaden et le Parti de Gauche 67 exigent l‘arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim et dénoncent le revirement des socialistes, désormais au pouvoir, qui s’étaient engagés dans un accord pré-électoral avec EELV à fermer immédiatement la plus ancienne centrale du parc nucléaire français
Sous la pression des résistances manifestées sur les deux rives du Rhin, les socialistes et les verts français s’étaient entendus pour acter dans leur accord programmatique en vue des législatives, la fermeture immédiatement de la centrale de Fessenheim. François Hollande et son gouvernement ont repoussé la date de sa fermeture à la fin de l’année 2016 exposant ainsi, durant quatre années supplémentaires, les populations rhénanes aux risques et dangers qui émanent des deux réacteurs, à bout de souffle aujourd’hui. C’est inquiétant pour les populations et inacceptable d’un point de vue citoyen.
Un accident s’est de nouveau produit il y a deux semaines à Fessenheim, blessant deux employés. Si aucun des systèmes critiques n’a été affecté, il n’en reste pas moins vrai que la multiplication des évènements devant être notifiés (plus de 240 au cours des dix dernières années) fait de la plus ancienne centrale française, un lieu à haut risque, notamment en raison de sa vétusté et de son implantation dans une zone sismique.
Tout comme les dangers qui en émanent, le mouvement anti-nucléaire contre la centrale de Fessenheim ignore depuis toujours les frontières ; il n’acceptera pas les manœuvres dilatoires du gouvernement français. Les réacteurs de Fessenheim en bout de course sont un véritable danger et les populations de chaque côté du Rhin y sont exposées parce que F. Hollande a tergiversé avec la parole donnée par le parti socialiste.
Pour autant, nous sommes conscients des inquiétudes que pourraient faire naître chez les salariés et sous-traitants cette fermeture qui en aucun cas ne doit déboucher sur des pertes d’emploi. Bien au contraire, en matière de démantèlement de centrale nucléaire, Fessenheim a vocation à devenir un laboratoire de recherche et d’expérimentation de technologies novatrices de haut niveau et créatrices d’emplois. C’est possible, c’est indispensable, c’est maintenant !
Europe – NON au traité d’austérité ! 30 Septembre 2012
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