Front de gauche • Jean-Luc Mélenchon: « L’autonomie est la condition du rassemblement »
Interview de Jean-Luc Mélenchon dans l’Humanité du 16/10/2013
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Pour le coprésident du Parti de gauche, qui défend des listes autonomes du PS en 2014, «l’absence du Front de gauche au premier tour des élections municipales ne ferait que creuser l’abstention et mener toute la gauche au désastre».
Votre parti a débattu ce week-end de «radicalités concrètes», tandis que le PCF veut rassembler pour obtenir des avancées locales et ainsi faire la démonstration qu’une autre voie que celle du gouvernement est possible. Par-delà vos différences, ne défendez-vous pas la même chose ?
Jean-Luc Mélenchon. En effet. Il est important cependant de ne pas se placer dans une attitude de Monsieur Plus localiste. Il faut dessiner localement un autre futur pour la société tout entière. C’est dans les municipalités de gauche qu’ont été commencées beaucoup d’innovations sociales : le quotient familial, l’allocation d’étude des étudiants. Renouons avec cet esprit de conquête créative.
Selon vous, Paris « est à l’origine de la crise » que traverse le Front de gauche. Ne craignez-vous pas que l’exacerbation des divergences mette en péril l’avenir de la coalition ?
Jean-Luc Mélenchon. C’est sûr ! La menace est très grande. Je préférerais que cessent les incriminations contre moi. Je ne défends pas un intérêt électoral personnel dans cette affaire mais la ligne politique autour de laquelle s’est construit le Front de gauche : le devoir de proposer au peuple une alternative de gauche, comme le dit le texte que tous les partis du Front de gauche ont signé en janvier 2013. Le retour volontaire sous la direction électorale du PS en est la négation. La difficulté est que les deux choix stratégiques en présence sont inconciliables. Chacun doit donc se déterminer. C’est aux communistes de Paris de se prononcer. Mais un seul parti n’a pas le pouvoir d’empêcher tous les autres d’agir sous leur bannière commune. Le Front de gauche sera présent au premier tour à Paris comme dans toutes les élections depuis 2009, donc pour la cinquième fois !
Pensez-vous pouvoir obtenir davantage avec une liste autonome que les engagements obtenus d’Anne Hidalgo en cas d’union au premier tour comme les 30 % de logements sociaux, ou votre objectif est ailleurs ?
Jean-Luc Mélenchon. Les 30 % de logement sociaux ? J’ai peine à prendre au sérieux cet argument. Ils sont promis pour dans dix-sept ans et trois mandatures. Le rendez-vous d’étape pour 2025 est de 25 %. C’est-à-dire rien de plus que l’application de la loi ! De son côté, Danielle Simonnet (tête de liste désignée par le Parti de gauche – NDLR) défend un programme complet et cohérent où chaque partie tient l’autre. C’est sur cette cohérence que nous allons faire une campagne d’éducation populaire. Nous ne sommes pas dans une logique de marchandage mais de conquête politique et idéologique. Pour nous, le local et le national sont une même réalité.
Vous dénoncez les alliances avec le PS au plan local alors que vous plébiscitez celles avec Europe Écologie-les Verts (EELV) qui participe également au gouvernement, n’y a-t-il pas contradiction ?
Jean-Luc Mélenchon. Non. Les listes en commun ne se font pas avec EELV national, mais localement. Elles se font sur la base de la rupture avec l’austérité gouvernementale, le productivisme et la financiarisation des budgets locaux. Les socialistes qui participent aux listes que nous conduisons y viennent sur les mêmes bases. C’était bien le projet des assises du 6 juin dernier, non ? Les communistes signent ces accords locaux avec EELV en même temps que nous ! Quelqu’un veut-il leur demander de les rompre ? Il est paradoxal de courir derrière les socialistes quand Eva Joly prend publiquement position pour former avec nous des listes communes indépendantes du PS. La ligne, c’est de rassembler tout ce qui peut l’être contre l’austérité et pour la solidarité plutôt que de se rabougrir sur le vieux pré carré de l’alliance avec les solfériniens qui font fuir tout ce qui bouge et lutte dans le pays. L’autonomie est la condition du rassemblement. Le ralliement au PS réduit la gauche. L’absence du Front de gauche au premier tour des élections municipales ne ferait que creuser l’abstention et mener toute la gauche au désastre. Et puis, tout de même, quelle naïveté de signer à Paris quand les socialistes, qui nous donnent des leçons d’unité, veulent faire battre nos équipes municipales à Saint-Denis, à Dieppe, à Viry-Châtillon ! Le PS se prépare à voter avec la droite pour nous faire battre comme ils l’ont fait à Aubervilliers. Un parti qui gouverne avec la droite dans seize pays d’Europe ne se gênera pas. Je m’oppose au désarmement unilatéral de nos forces pour une seule ville.
Vous évoquiez fin septembre sur votre blog « un Front d’un type nouveau » que « certains communistes » auront quitté à l’issue du débat municipal. Qu’entendiez-vous par là ?
Jean-Luc Mélenchon. J’espère bien que notre famille sera au grand complet à l’heure du rendez-vous ! Mais je respecte les raisons du départ de ceux qui ne veulent plus partager notre sort. Le Front de gauche n’est pas une assurance-vie électorale ni une étiquette ! C’est une stratégie et un programme. C’est aussi une alliance permanente et non un choix de deuxième main faute de mieux. Il faut élargir notre alliance et notre base d’action. Ce n’est possible qu’en étant indépendant du PS. C’est ce que montre le progrès de nos relations avec des secteurs d’EELV. Ce qui sera nouveau aussi, c’est l’enracinement acquis, les formes de la mise en mouvement populaire et le périmètre de l’alliance politique.
Vous parlez d’un manque de dynamisme du Front de gauche. Au-delà du débat municipal que vous rendez responsable, y a-t-il d’autres raisons à ce manque de souffle ?
Jean-Luc Mélenchon. Nos pires ennemis sont le renoncement, la résignation et la confusion. Comme disait Lénine, « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Il faut marcher drapeaux déployés pour entraîner le grand nombre et le rendre maître de toute chose, de toute décision. Ne quémandons pas notre place ! Que le peuple la fixe. Le vieux monde politicien des embrassades feintes, des stratégies à géométrie variable et des accords à tiroirs secrets n’est pas supporté des gens simples qui souffrent.
La réforme des retraites votée mardi à l’Assemblée n’a pas soulevé de forte mobilisation, l’intervention citoyenne peut-elle de nouveau entrer en scène ? Le Front de gauche peut-il y contribuer malgré ses débats internes ?
Jean-Luc Mélenchon. Les débats internes fortifient la perception politique de ceux qui s’y intéressent sérieusement. D’une façon générale, il n’y a pas de raison à l’inaction. En ce qui concerne la mobilisation sur les retraites, je ne veux pas commenter le bilan de la stratégie des syndicats. Ce qui est sûr, c’est que les gens ne sont pas dupes. Ils croyaient que le PS défendrait la retraite à 60 ans. Ils ne veulent pas de ce nouveau report de l’âge de la retraite jusqu’à 66 ans comme le gouvernement s’en est vanté auprès de la Commission européenne. Hollande et Ayrault paieront le prix de ce mensonge dans les urnes des municipales et des européennes.
Appels aux élu-es, salarié-es du public et du privé, associations et militants de gauche • Les 7 grévistes de la faim de PSA en sont aujourd’hui à leur 30ème jour
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Pour autant, ni le gouvernement, ni la direction de PSA ne bougent le petit doigt pour mettre fin à cette situation. Aucune négociation n’a pu aboutir et aucune autre n’est prévue. Aucun des ministres, de Sapin à Moscovici, de Montebourg à Taubira, n’ont pris la peine de répondre à leurs 17 courriers appelant au secours.
Les salariés ne lâcheront pas. Ils sont déterminés à faire respecter le jugement émis en juillet 2013, qui condamnait la direction de PSA a des dommages et intérêts pour harcèlement et entrave à pouvoir exercer leurs mandats syndicaux en toute liberté.
Les 7 salariés sont entrés dans une véritable lutte de classe, le pot de fer contre le pot de terre et leur résistance n’a pas de limite. Les communiqués du collectif de médecins qui viennent quotidiennement sur le piquet de grève est terrible :
«Déclaration des médecins :
Après 28 jours de grève de la faim, une personne ne peut être qu’affaiblie, notamment sur le plan de ses défenses immunitaires. Aussi la moindre infection, le moindre traumatisme survenant dans ces conditions peut avoir des conséquences graves sur le plan médical.C’est pourquoi nous appellons les grévistes et ceux qui les soutiennent,la direction de Peugeot et les autorités de l’Etat à aboutir dans les jours qui viennent à un accord qui respecte les droits et la dignité des grévistes et permette de mettre fin à cette grève. Nous espérons vivement que rien d’irréversible sur la santé de ces grévistes n’arrive d’ici là mais personne devant cette situation fragilisant des êtres humains ne peut prédire ce qui peut survenir.Nous tenions à tous vous avertir de cette situation; chaque jour qui passe aggrave le risque.
Au nom du collectif de médecins accompagnant les grévistes de la faim. »
Demain soir, jeudi 17 Octobre, le Parti de Gauche appel les élu-es, l’ensemble des salariés du public et du privé, les associations, et militants de gauche à un large un rassemblement qui se tiendra à 18 hrs devant le pole tertiaire de PSA boulevard de l’Europe à Poissy,.
Tous ensemble, faisons bouger les lignes !
Sauvons le rail ! Désobéissons à l’Europe !
Le projet de loi de réforme ferroviaire a été présenté au conseil des ministres aujourd’hui. Loin de refonder la SNCF en fusionnant RFF et la SNCF, le projet du ministre Cuvillier crée une troisième entité et aggrave la situation. Le gouvernement entend, une fois de plus, obéir au diktat de la Commission européenne dans le cadre du 4ème paquet ferroviaire qui prévoit l’ouverture de toutes les lignes, même régionales, à la concurrence en 2019 et favoriser l’ouverture des réseaux à la concurrence en maintenant la séparation entre opérateur et gestionnaire du réseau. Malgré le tour de passe passe qui consiste à nommer la nouvelle entité SNCF personne ne peut être dupe de la manoeuvre. Ainsi, loin d’être abolie, l’Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires (ARAF), gendarme de l’application du dogme de la concurrence libre et non faussée, voit son rôle renforcé, et le statut des cheminots attaqué !
Cette réforme ne règle aucun des problèmes mis en évidence lors des évènements tragiques tel celui de Brétigny. Les usagers et les personnels devront continuer à subir la dégradation de la qualité du service public… Ce gouvernement continue à faire l’autruche pour satisfaire aux exigences de la troïka européenne.
Pourtant, une autre politique du rail est possible. Pour le Parti de Gauche, il faut rompre avec la suppression des lignes, le cloisonnement par activité, les réductions d’effectifs, le recours à la sous-traitance, la politique de filialisation, la déshumanisation des gares et des trains pour aller vers la construction d’un système unique et réellement intégré reliant la roue et le rail, basé sur la mutualisation des moyens au service de toutes les activités : bref, notre pays a besoin d’un véritable service public, libéré de la concurrence afin de maintenir et rouvrir de nombreuses liaisons locales.
Pour le mettre en oeuvre, il faut commencer par refuser d’appliquer les directives de libéralisation, désobéir aux ordres de la Commission européenne et rompre avec les traités européens. C’est pourquoi le Parti de Gauche, par la voix de son eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, votera contre le 4ème paquet et appelle tous les eurodéputés attachés au service public du rail à faire de même.
Euriware/Cap Gémini : Salariés et sureté nucléaire jugés quantité négligeable !
La nouvelle est tombée mardi 14 octobre au soir, à la suite de la réunion du CCE d’Euriware à Guyancourt : Cap Gemini, géant de l’informatique, rachète Euriware, filiale d’Areva spécialisée dans les programmes informatiques liés au nucléaire. Dans quelles conditions pour les 2650 salarié-e-s, avec quel projet industriel, quelles sont les différences avec Areva et dans quelle cohérence de filière industrielle et de suivi des activités liées au nucléaire ?
Cela semble être le cadet des soucis de ces messieurs qui ne pensent qu’à leurs culbutes boursières. Ces « détails » seront le fruit de la négociation dans les deux ans d’un Plan « de Sauvegarde » de l’Emploi.
Cap Gemini obtient un contrat de 10 ans auprès d’Areva, et le prix fixé de la vente n’a pas été rendu public, ce qui ajoute considérablement au manque de transparence de toute cette affaire. Le fruit du travail des salarié-e-s d’Euriware et la cohérence de la filière énergétique sont le jeu de la spéculation et de la privatisation pour une nouvelle vente juteuse. Dans la continuité de la logique boursière engagée par Nicolas Sarkozy, l’action d’Areva ayant chuté il fallait trouver des moyens de l’augmenter. Et le moyen bête et méchant, c’est de vendre ses filiales… CQFD.
Mais ils pourront compter sur la détermination des salarié-e-s, qui depuis plusieurs semaines se mobilisent et savent maintenant qu’avec ces belles personnes, seul le rapport de force compte.
Le Parti de Gauche soutient cette mobilisation. En pleine déconfiture du Débat National sur la Transition Énergétique, de nouvelles privatisations dans ce secteur montrent le chemin libéral mortifère engagé par François Hollande. La spéculation et la privatisation sont inacceptables. Le domaine énergétique est un domaine d’intérêt général et le travail des salarié-e-s ne peut être soumis aux critères de marché. C’est en ce sens que nous avions appelé à la création d’un pole public de l’énergie lors de la dernière campagne présidentielle.
tract 7 de PSA Poissy
PSA Grève de la faim • « J’ai perdu 17 kilos, il y a des malaises cardiaques, personne ne bouge! » : PSA / un grévistes de la faim
Hamed, salarié de PSA – Peugeot – Citroën, gréviste de la fin depuis 28 jours, témoigne sur RMC (16 octobre).
Depuis le 18 septembre, sept syndicalistes SUD-Auto de PSA à Poissy (Yvelines) sont en grève de la faim et se disent victimes de « harcèlement moral ». Ils dénoncent, entre autres, une « mise au placard », la « répression syndicale » et mettent en cause des charges de travail accrues.
François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche, a demandé, mardi 15 octobre, à Pierre Moscovici, ministre de l’économie, d’intervenir en leur faveur. « S’il fait ce geste d’humanité, je constaterai que ce n’est pas un salopard », assène M. Delapierre.
« Les fonctions vitales » des grévistes installés devant les grilles du pôle tertiaire du site de Poissy sont atteintes, et « ils risquent désormais des séquelles définitives. (lemonde.fr)
(Crédit photo : Solidaires Industrie)
VALLS DEMISSION !
Après l’expulsion de la petite Léonarda et de sa famille hier dans le Doubs, le Ministre de l’intérieur a justifié cet acte ignoble dans un communiqué. Le préfet n’est donc pas seul en cause mais met en oeuvre les consignes données par son ministre.
Trop c’est trop.
Le Parti de Gauche exige la démission de Manuel Valls, ministre indigne de la République.
Le Conseil d’État stoppe le projet ERSCIA
Pour la quatrième fois, la justice a donné un coup d’arrêt au projet ERSCIA, projet d’incinérateur et de scierie géante à Sardy-lès-Épiry dans la Nièvre.
Le Parti de Gauche avait apporté so n soutien aux opposants de la ZAD du bois du Tronçay (Morvan) dès mars 2013 en prenant position contre ce projet.
Fruit d’intérêts financiers disproportionnés et grand consommateur de deniers publics, ERSCIA ne tient pas compte de l’équilibre écologique et économique de la région. Il représente un danger pour la biodiversité : alimenté par des ressources éloignées, il mettrait en jeu une noria de camions, incompatible avec le fragile équilibre d’une forêt. Le bois susceptible d’être brûlé dans l’incinérateur ne pourrait être assimilé à de la biomasse, mais serait à 30% constitué de bois de récupération, issus de la démolition donc porteurs aussi de vernis, de colles, voire de solvants.
Le projet ERSCIA n’est pas un projet écologique. Il ne tient compte ni de la biodiversité locale, en incitant à la plantation de résineux au détriment des feuillus traditionnels dans cette région, ni des dégâts humains induits par les fermetures d’entreprises provoquées par cette aberration industrielle, économique et écologique.
Nous saluons la décision du Conseil d’État qui va dans le sens de l’abandon d’un certain nombre de grands projets inutiles imposés, contraires à l’intérêt du plus grand nombre et porteurs de nuisances écologiques avérées.
Nous rappelons notre engagement aux côtés des militants en lutte contre ces grands projets, et notre volonté de porter, au niveau national comme au niveau local, la planification écologique.
Médias • « Le gvt doit-il intervenir dans les plans sociaux ? » : débat avec François Delapierre – Europe Midi
Débat d’Europe 1 midi : « Le gouvernement doit-il intervenir dans les plans sociaux? »
Avec :
– François DELAPIERRE, Secrétaire national du Parti de gauche
– Agnès VERDIER-MOLINIE, Directrice de l’IFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques)
Le 15 octobre 2013
Austérité • Etudiants et personnels de l’université de Montpellier entrent en résistance
Ce mardi 15 octobre, l’université de Montpellier plonge définitivement dans l’austérité. Mais elle entre aussi en résistance. Lors de son Assemblée Générale, les étudiants et les personnels sont en effet rentrés en grève pour contester les retombées infernales du programme d’austérité voulu par le parti solférinien. Cela se traduit par l’annonce de fermeture d’une antenne universitaire entière à Bézier – les étudiants et personnels seront priés d’arrêter leurs études ou de faire le trajet jusqu’à Montpellier -, le gels des emplois… Le mouvement prend de l’ampleur. De 400 il y a deux semaines, les étudiants et personnels étaient 800 à la dernière Assemblée Générale.
Face à cela, La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, manie la langue de bois avec une rare habileté. Elle prétend ainsi que la faillite budgétaire n’est pas due à la politique nationale mais à une mauvaise gestion locale, celle de la présidente de l’université, Anne Fraisse. Mais c’est sans compter le courage de cette dernière qui a révélé publiquement ses appels au secours répétés de l’université de Montpellier et le mutisme de la ministre. Son action permet de lever le voile sur le désastre programmé des universités françaises et l’inertie de la ministre. Non, la faillite des universités n’est pas un enjeu local. Sinon pourquoi partout en France les actes de résistances et les Assemblées Générales se multiplient (Sorbonne, Rennes, Toulouse, Le Mans…) ? Pourquoi 15 universités sont en déficit budgétaire ? Pourquoi plus de la moitié ont un fond de roulement en dessous des 30 jours nécessaires ?
La malhonnêteté du gouvernement solférinien n’a donc aucune limite. Pensait-il vraiment qu’en faisant passer en force la loi Fioraso durant l’été, qui prolonge la loi LRU « plus grande fierté » de Nicolas Sarkozy, il n’y aurait aucune conséquence sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) ? Cela ne peut pas être que de l’incompétence. C’est du mensonge. Les universités françaises sont réduites à l’état de marchandise depuis les traités européens de Bologne et de Lisbonne. Or, pour les technocrates vautours de la commission européenne, une marchandise est sacrifiable dès lors qu’il faut absolument réduire les dépenses publiques. Le cocktail vampirisme européen – servilité française risque d’être difficile à avaler pour les étudiants et les personnels universitaires français. A moins qu’il n’explose avant d’être servi.
La France est suffisamment riche pour sortir de cette impasse. C’est une question de juste répartition des richesses. Le parti de Gauche soutient les luttes menées à Montpellier et dans toutes les universités françaises. Il mènera le combat politique autour du retrait des lois LRU et Fioraso et sera aux côtés des étudiants et des personnels qui résistent à l’austérité déclinée aux universités.
La mobilisation à Montpellier en direct sur la page Facebook : L’université Montpellier III passe à l’austérité, mobilisons-nous !