Médias • Jean-Luc Mélenchon invité de J-J.Bourdin, sur RMC/BFMTV (15oct.)

Sur RMC et BFMTV, le 15 octobre 2013

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De SWISPPORT Cargo Roissy à PSA Poissy

swissport_cargo_greve.jpg De Roissy à Poissy, la même détermination résistante, la même dignité.

Alors que devant la porte de PSA POISSY, ce sont 7 syndicalistes qui sont en grève de la faim depuis 28 jours pour voir reconnaitre leur droit à l’égalité au sein de PSA, à ROISSY, ce sont les salariés de SWISSPORT Cargo qui depuis plus de 15 jours sont en grève reconductible et revendiquent une autre répartition des richesses créées dans leur entreprise de transport aérien.

Dans les deux cas, les directions n’ouvrent aucune négociation, ne veulent engager aucun dialogue, provoquant et méprisant les salarié-e-s qui résistent. Chez SWISSPORT Cargo, la direction va jusqu’à payer des vigiles pour surveiller les grévistes, embaucher des intérimaires pour faire le travail à leur place, et laisse pourrir la situation.

Swissport Cargo appartient à un fond d’investissement français PAI Partners (Paribas Affaires Industrielles) qui gère un capital global de plus de 11 milliards d’euros. Swissport Cargo, c’est pour eux une manne de 1,9 milliards de francs suisses !

Aux valeurs de gauche pour lesquelles il a été élu, ce gouvernement préfère le silence des agneaux et la gesticulation médiatique, laissant le monde du travail qui l’à élu dans la souffrance et la déception. Alors que dans ces deux conflits, il peut agir utilement sur les vrais patrons de ces entreprises, pour que s’ouvrent enfin de vraies discussions.

Ce ne sont pas les larmes de crocodiles de quelques Solfériniens qui, dimanche soir, jouaient le malaise vagal, qui nous rassurent. Car dès le lendemain, ce sont les mêmes qui continuent de faire allégeance à cette politique de capitulation sans condition, à ce monde de la finance que le candidat Hollande dénonçait durant sa campagne en 2012.

manif_psa_02.jpgLes 7 syndicalistes de PSA en grève de la faim depuis 28 jours ont raison de demander aujourd’hui des comptes à celles et ceux qu’ils ont fait élire et de revendiquer l’égalité des droits dans l’entreprise. Parce que la citoyenneté ne s’arrête pas à la porte de celle-ci .
Les 60 % des salariés de SWISSPORT Cargo en grève depuis plus de 15 jour ont raison de vouloir une autre répartition des richesses et de revendiquer le bien être social au sein du site de Roissy. C’est aussi ce que le Front de Gauche a porté durant la campagne de 2012 et qu’il portera dans toutes les échéances électorales à venir.

Au Parti de Gauche, nous serons au coté des salariés de SWISSPORT Cargo lors de leur rassemblement mercredi16 à Roissy, à l’occasion de l’inauguration d’« Aéroville », centre commercial flamboyant de l’aéroport de Roissy, et continuons quotidiennement à soutenir les 7 grévistes de PSA Poissy qui en sont aujourd’hui à leur 28ème jour de grève de la faim.

Comme eux, on ne lâche rien ! Comme eux, nous continuerons à réclamer à ce gouvernement une juste répartition des richesses, l’application du code du travail dans les entreprises et le droit à tout salarié de pouvoir exercer son mandat syndical en toute liberté.

Les Moulins Maurels doivent vivre à Marseille !

A la Valentine, le fleuron de l’agroalimentaire marseillais est menacé de fermeture par le groupe VIVESCIA NUTRIXO, l’un des fleurons européen de la meunerie, qui a réalisé un chiffre d’affaire de
1,279 milliard d’euros au 30 juin 2012. Pourtant,la encore, l’Etat est l’un des actionnaires de l’entreprise…

Comme à PSA, Florange ou ailleurs, l’Etat démissionne ! Quelle politique de l’emploi est-ce si on accepte que les entreprises qui font des bénéfices, délocalisent là où l’emploi est moins cher ?… Où est donc le pompier Montebourg qui préconisait le Made in France ?

Les Fralibs, Nestlé, Moulins Maurels, l’industrie dans les Bouches-du-Rhône est sinistrée dans l’indifférence générale ! Et pourtant, avec son port international, Marseille devrait être le point d’appui d’une politique de relocalisation d’une industrie propre.

Bien loin de s’attaquer à la finance, Hollande la laisse gouverner nos vies ! Le Parti de gauche soutien les salarié-es des Moulins Maurel et sera aux côtés des travailleurs samedi 19 octobre à 11h au Rond-point de la Montre, à La Valentine (Marseille) pour la défense de nos emplois !

Gouvernement PS : obséquieux avec les riches, brutal avec les pauvres

Logo_Dal.jpg Ce gouvernement n’a plus que la répression comme réponse sociale. Manuel Valls est fier d’expulser autant de sans-papiers que Nicolas Sarkozy et de faire mieux en terme de démantèlement de camps de roms. Le ministre de l’Intérieur va même jusqu’à faire arrêter des enfants pendant des activités scolaires pour les faire expulser…

Incapable d’avoir une politique du logement pour répondre aux besoins des mal-logés, sa seule réponse au non respect de la loi DALO et du droit au logement qu’elle contient est maintenant de faire intervenir la police avec brutalité contre le campement du DAL, place de la République à Paris. Pendant ce temps la ministre du logement, Cécile Duflot, est aux abonnés absents.

Quand des patrons protestent, ils sont reçus dans les ministères. Quand le peuple résiste, il est reçu à coup de matraques.

Militants socialistes qui appartenez à RESF, aux diverses associations et collectifs qui luttent pour le droit au logement, quelle est la différence avec la politique contre laquelle nous luttions tous ensemble pendant les 10 ans de gouvernement de droite ? Rappelez-vous les parrainages en mairie en présence d’élus et y compris de maires du PS. Rappelez-vous le soutien aux mal-logés. Ce gouvernement n’a rien à voir avec vos combats humanistes.

Le Parti de Gauche apporte son entière solidarité aux familles du DAL évacuées violemment à Paris. Il dénonce la répression qui augmente de jour en jour contre toutes celles et ceux qui refusent les politiques anti-sociales de ce gouvernement comme ils refusaient précédemment les mêmes politiques venant de la droite.

L’ignoble Valls

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Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Mercredi 9 octobre, dans le Doubs, une élève de 15 ans a été interpellée dans le cadre d’une sortie scolaire organisée au sein de l’Ecole de la République avant d’être expulsée du territoire. Elle était Rom.

Manuel Valls a beau jeu de décréter que les roms ne veulent pas s’intégrer alors-même qu’il les pourchasse jusque dans les écoles.

La politique inhumaine conduite par Manuel Valls est une honte pour la France. En renvoyant à des pratiques qui rappellent les heures les plus tragiques de notre histoire, Manuel Valls salit la République.

La lepénisation des esprits a décidément pris ses quartiers place Beauvau.

Je suis prêt à retirer « salopard »

Hier soir, les médecins qui suivent les sept grévistes de la faim de PSA Poissy ont annoncé qu’ils commençaient à perdre du sang. Les fonctions vitales sont atteintes. Ils risquent désormais des séquelles définitives. Ou pire encore.

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Depuis 28 jours, la direction de PSA refuse de négocier. Y pouvons-nous quelque chose ? Pierre Moscovici y peut quelque chose. L’Etat a apporté une garantie bancaire de 7 milliards d’euros au groupe. Il envisage une injection de capital de plus d’un milliard. Selon Moscovici, l’Etat «suit PSA avec attention». Il doit donc suivre avec attention les salariés qui risquent aujourd’hui leur vie.

De plus, Pierre Moscovici, ancien député de la circonscription de Sochaux, connaît bien le patron de PSA. Philippe Varin est le président du Cercle de l’Industrie dont Moscovici était vice-président jusqu’à sa nomination au gouvernement. Il lui suffit donc de signer une lettre lui demandant de régler ce problème. Des vies humaines sont en jeu. S’il fait ce geste d’humanité, je constaterai que ce n’est pas un salopard.

Budget 2014 : toujours plus d’austérité

A partir du 15 octobre, l’Assemblée nationale examinera le projet de budget de l’Etat pour 2014. A cette occasion, le gouvernement Ayrault persévère dans l’austérité. Et confirme que l’austérité n’est jamais de gauche.

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Hollande aggrave les méfaits de Sarkozy

Le gouvernement se vante d’un « effort sans précédent », avec une baisse « historique » des dépenses publiques. Il prévoit ainsi des coupes budgétaires de 9 milliards d’euros. Dans une logique de baisse globale des dépenses, l’amélioration des moyens d’une poignée de missions prioritaires se paye d’un laminage dans tous les autres ministères. Le nombre global de fonctionnaires va reculer : Hollande poursuit la saignée entamée par Sarkozy ! Le gouvernement Ayrault met en avant la création de 11 000 postes, dans l’Education, la police et la Justice. Mais il passe sous silence la suppression de plus de 13 000 postes dans tous les autres ministères. Les administrations aux services des populations et de la lutte contre la fraude, comme le fisc ou les douanes continuent par exemple d’être saignées à blanc.

L’austérité n’est jamais de gauche

Presque tous les marqueurs d’une politique de gauche sont frappés. Le droit au logement est mis à mal. Les aides au logement (APL) sont gelées à leur niveau de 2013 pour les 6 millions de locataires qui en bénéficient. Elles n’augmenteront pas alors que les loyers, eux, continuent de flamber ! L’ambition d’émancipation est sacrifiée avec par exemple le recul du budget de la Culture (-2%). Cette loi de finances 2014 est aussi marquée par l’archaïsme productiviste avec la baisse des budgets de l’Ecologie et de l’Agriculture d’environ 7%. La baisse des dépenses publiques et la hausse des impôts sur le peuple vont encore asphyxier la consommation populaire et déprimer l’investissement. Comme en 2013, il y a fort à parier que le gouvernement devra revoir à la baisse ses prévisions de croissance en cours d’année. Et aucun organisme officiel (INSEE, Commission européenne, FMI) ne prévoit de baisse du chômage.

L’indépendance et le rayonnement national menacés

L’austérité n’est pas seulement antiéconomique, antisociale et antiécologique. Elle est aussi synonyme d’abaissement de la République française dans le monde. La Défense doit ainsi assumer à elle seule près de 60% des suppressions d’emplois publics. Et la loi de programmation militaire qui sera discutée cet automne prévoit cinq années d’austérité. Déjà, certaines unités manquent de casques pour les soldats. Mais le gouvernement continuera de dépenser environ 500 millions d’euros pour participer à l’OTAN.

L’activité diplomatique du pays est aussi attaquée. La mission « action extérieure de l’Etat » aura vu ses effectifs baisser de 2% en deux ans. Et le gouvernement Ayrault réduit de 2% également les crédits destinés à promouvoir l’usage du français dans le monde (moins 11 millions d’euros en 2014).

Une procédure austéritaire

La remise en cause de la souveraineté populaire dans l’Europe austéritaire continue. Le budget 2014 s’inscrit dans ce cadre autant sur le fond (l’austérité) que dans la procédure. Il a été soumis au Haut Conseil des finances publiques avant d’être discuté au Parlement. Cette instance, créée en 2012 en application du Traité budgétaire (TSCG), n’est composée d’aucun élu et est présidée par Didier Migaud, également président de la Cour des Comptes. Les prévisions de déficit ne correspondant plus aux engagements précédents du gouvernement, Didier Migaud a menacé : « cela rendra vraisemblablement nécessaire le déclenchement du mécanisme de correction au mois de mai 2014 ». Ce mécanisme peut-être déclenché par le Haut Conseil pour exiger plus d’austérité dès que l’objectif de l’équilibre budgétaire s’éloigne. Avant même que le Parlement ne discute du projet de budget, Migaud a déjà décidé qu’il faudrait le modifier dans six mois ! Ainsi sombre la démocratie depuis le TSCG.

Ce n’est pas tout. Ce budget 2014 est aussi le premier depuis l’adoption du « Two-Pack ». Ce paquet de deux règlements européens prévoit un contrôle renforcé de la Commission européenne sur les budgets nationaux. Ainsi, le gouvernement a dû envoyer son projet de budget à la Commission avant le début de l’examen à l’Assemblée. Et la Commission présentera le 15 novembre son avis sur les budgets de tous les pays de la zone euro. Elle a même désormais le droit de proposer des modifications, un privilège jusqu’ici réservé aux parlementaires !

Austérité ou démocratie ?

L’austérité et la démocratie sont incompatibles. C’est ce que montre aussi l’article 61 du projet de loi de finances. Il prévoit la suppression de l’envoi des professions de foi des candidats aux élections européennes à tous les électeurs par voie postale. L’objectif est d’économiser 27 petits millions d’euros. Manuel Valls, auteur de cette idée stupide, n’a pas précisé comment il comptait récupérer les adresses électroniques des 44 millions d’électeurs, ni comment les personnes non ou mal connectées à internet aurait accès à des documents aussi fondamentaux. Devant le tollé provoqué par cette décision, le ministre délégué aux Affaires européennes a annoncé le maintien de l’envoi postal. Mais le Conseil des Ministres a quand même validé le projet de budget avec l’article initial proposé par Valls et Moscovici. Il devra donc être supprimé au cours du débat parlementaire. La vigilance sera donc nécessaire. Car si la démocratie a un coût, on sait le gouvernement Ayrault jamais avare d’un mauvais coup. Quoi qu’il en soit sur ce point, ce budget est tellement inacceptable, qu’un vote contre s’impose pour qui veut rester fidèles aux valeurs de gauche et aux intérêts du peuple.

Des impôts de plus en plus injustes

L’an dernier, François Hollande n’a pas rétabli la totalité du barème de l’impôt sur la fortune que Sarkozy avait massivement allégé. Il a aussi offert sans aucune contrepartie, et « sans contrôle fiscal » dixit Moscovici, 20 milliards d’euros par an aux actionnaires au nom de la « compétitivité ». Il s’est contenté d’une mini-réformette fiscale qui maintient un barème de l’impôt sur le revenu moins progressif que sous Jacques Chirac. Pour 2014, il n’y aucune réforme de l’impôt sur le revenu. Pourtant, alors que nous fêterons le centenaire de cet impôt, une vraie révolution fiscale aurait été nécessaire pour le rendre plus juste, plus progressif et plus efficace.

Hollande préfère faire payer le peuple. Le 1er janvier prochain, la TVA va augmenter fortement pour ponctionner plus de 6 milliards d’euros. Et le PS s’apprête même à revenir sur la micro-baisse du taux réduit de TVA qu’il avait concédée pour habiller son cadeau aux actionnaires, le maintenant à 5,5% et non 5% pour les produits alimentaires notamment.

Elections municipales : et maintenant l’austérité locale

Le budget 2014 prévoit que l’Etat versera 1,5 milliard d’euros de moins aux collectivités locales. Et une baisse du même montant est déjà prévue pour 2015. Si cela se confirme, les élus locaux seront contraints d’augmenter les impôts pour garder les services publics locaux ou de réduire les services rendus à la population. Le budget 2014 de l’Etat fixe donc aussi celui des candidats PS aux prochaines municipales : l’austérité jusque dans le moindre village !

Le 11 octobre 1303

Depuis 1302, le conflit entre le pape Boniface VIII et le roi Philippe Le Bel, qui entend taxer les biens de l’Église situés dans le Royaume de France, s’est exacerbé. Soucieux de conserver le principe de prééminence du pape sur les rois, en d’autres termes la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel, le pape publie la bulle Unam Sanctam. De son côté le roi qui entend s’assurer l’appui de ses sujets réunit un concile des évêques de France pour condamner Boniface VII, ainsi que des assemblées de nobles et de bourgeois à Paris (précurseurs des états généraux). Le chef de l’Eglise réplique par des menaces d’excommunications et d’interdits sur le royaume de France.

Inflexible, Philippe Le Bel convoque un concile œcuménique à Lyon dont le but serait de juger le pape, que plusieurs qualifient d’« indigne », et de le déposer. Guillaume de Nogaret est chargé de se rendre en Italie afin de notifier au pontife les volontés du roi. Il arrête le pape à Anagni dans sa résidence d’été et, selon certains chroniqueurs, le gifle avec un gantelet de fer. Humilié par ce geste et affaibli par l’âge, le pape meurt le 11 octobre 1303. Son remplaçant, Clément V, élu en 1305, est un Français. Il installe la papauté à Avignon et lève toutes les condamnations portées contre le roi et ses conseillers, déclarant que durant tout le conflit l’attitude de Philippe le Bel avait été « bonne et juste. »

Au delà des aspects conjoncturels, cet événement illustre la victoire du pouvoir temporel sur le spirituel, ouvrant la voie à la construction de l’Etat moderne. Dès lors, le chef de l’exécutif commence à s’assurer le monopole de la légitimité. L’État devient le maître des principes qui justifient ses décisions. Philippe Le Bel renforce le pouvoir des légistes pour résister aux grands nobles et permettre à la France d’abandonner ses traditions féodales pour devenir un État avec une administration moderne et centralisée. Le processus prendra des siècles. Nous sommes très loin de la République une et indivisible, de la laïcité ou même de la désacralisation du politique, mais ces acquis en favoriseront l’émergence.

Présidence de la commission européenne : Le PS français a-t-il honte de son candidat ?

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Un journal luxembourgeois, citant un communiqué du dirigeant solférinien Alain Fontanel, nous apprend que « sur proposition d’Harlem Désir, premier secrétaire du Parti socialiste, le bureau national (l’exécutif) a décidé que le PS apporte au sein du PSE son soutien à la candidature de Martin Schulz au poste de président de la Commission européenne ».

Pourquoi ce communiqué est-il introuvable sur le site internet du PS ?
Pourquoi le PS n’a-t-il pas communiqué plus fortement sur ce choix décisif ?
Pourquoi le premier secrétaire Harlem Désir n’a-t-il pas annoncé lui-même la nouvelle ?
Le PS français a-t-il honte de son nouveau leader ?

Il aurait raison.
Martin Schulz est le symbole de l’alliance permanente entre la droite et les sociaux-démocrates dans l’Union européenne.

Le PS attend peut-être de savoir si Martin Schulz, membre du SPD allemand, choisit plutôt de devenir ministre des Affaires étrangères d’Angela Merkel dans un gouvernement de grande coalition.

En le soutenant, le PS français s’aligne une nouvelle fois sur les sociaux-démocrates allemands, fossoyeurs de la gauche d’outre-Rhin.

Machisme à l’Assemblée : Pour une 6ème République féministe !

Un incident de séance s’est produit dans la nuit de mardi 8 octobre 2013 à mercredi à l’Assemblée nationale. Un député UMP, Philippe Le Ray, s’est mis à imiter la poule pendant l’intervention d’une de ses collègues durant le débat sur les retraites. L’écologiste Véronique Massonneau venait à peine de prendre la parole pour exprimer son opposition à l’allongement de la durée de cotisation quand le caractéristique son de l’animal a retenti.

Ce n’est pas la première fois qu’au cours d’une séance à l’Assemblée Nationale que des députés se permettent des propos sexistes. Déjà fin avril dernier, trois députés avaient écopé d’un rappel à l’ordre pour avoir déclenché un pugilat durant le débat sur la loi du mariage ouvert au couples de même sexe.

A cela s’ajoute la dernière campagne de la ville de Dijon pour inciter la population à s’inscrire sur les listes électorales. Là encore les clichés sexiste on la vie dure. L’affiche « contre le trouble de l’élection » fait allusion à l’appareil sexuel masculin. Pour Mr le Sénateur-Maire de Dijon, le cumulard François Rebsamen, il semblerait que la politique soit une histoire d’hommes, et de virilité !

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Pourquoi n’est-ce finalement pas surprenant qu’un tel degré de machisme benêt s’exprime chez les parlementaires français ? C’est parce les institutions de la 5ème République, toutes entières au service d’une concentration oligarchique du pouvoir, excluent le peuple et en premier lieu les femmes.

Avec 27% à l’Assemblée Nationale et 22% au Sénat, nous sommes loin du compte en ce qui concerne la parité. A cela s’ajoute le long silence sur l’ensemble des inégalités de traitement face à l’emploi, sur les écarts de salaire de prés de 30% qui persistent entre les deux sexes, sur la réduction du temps de travail qui contraint bon nombre de femmes à des journées de travail morcelées, sur la misère qui attend les futurs retraitées.

Les décisions politiques, économiques, sociales et culturelles montrent que nous sommes loin d’un partage équitable. Pour en finir avec un système politique à dominance patriarcale il faut en finir avec la 5ème République !

Il faut une Assemblée Constituante qui refondera le peuple et imposera le vote proportionnel par liste qui est le seul mode de scrutin à même de garantir la parité. La 6ème République rendra effective la souveraineté populaire, donc la solidarité et l’égalité.

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