L’Afghanistan au bord du gouffre alors que les Etats-Unis négocient avec les Talibans la sauvegarde de leurs intérêts économiques
L’offensive des Talibans sur Kaboul s’accentue, dans un silence quasi complet des médias. Depuis le mois d’avril, la ville et la province de Kaboul sont sujettes à de multiples attaques terroristes et à ne nombreuses actions de guérilla. Il y a deux semaines, la Cour suprême d’Afghanistan essuyait un attentat. Aujourd’hui, le 25 juin, une attaque coordonnée frappait le ministère de la défense, le palais présidentiel et… le quartier général de la CIA situé dans l’hôtel Ariana.
Le Parti de Gauche ne s’était pas trompé dans son analyse de la situation en Afghanistan en prévoyant pour cette année une « offensive du Têt » à l’afghane. Celle-ci est en cours ; les attaques ciblées dans Kaboul même sur les bâtiments symboliques du pouvoir signifient clairement aux Afghans que les choses sont en train de changer.
Hors de la ville l’offensive s’intensifie également, les Talibans et l’Hezb-e-Islami prenant de plus en plus le contrôle des vallées autour de Kaboul. Surobi et la vallée de Musahi sont complètement infiltrées par les combattants rebelles. L’approvisionnement de Kaboul sera bientôt verrouillé. Cela se produit dans un contexte où la coalition otanienne est en cours de transfert d’autorité militaire à l’armée afghane, laquelle n’a d’armée que le nom. Fin 2014, la plus grande partie des troupes otaniennes régulières aura quitté l’Afghanistan.
L’avenir de l’Afghanistan semble plus sombre encore que son présent. C’est une nouvelle guerre civile qui se profile : demain, les grandes villes, Kaboul en tête, seront à nouveau livrées aux guerres inter-claniques. À cela s’ajouteront, comme en Irak, les exactions des armées privées américaines qui resteront sur place pour garantir les intérêts des États-Unis consentis par les Talibans lors des négociations à venir.
L’OTAN n’aura finalement pas fait mieux que l’URSS. Et encore, le régime de Nadjibullah s’était maintenu seul après le retrait soviétique de 1989 à 1992 avant que le pays ne sombre complètement dans la guerre civile. Le régime de Karzaï, lui, ne tiendra pas aussi longtemps.
Après 12 années de guerre « contre le terrorisme », l’échec des objectifs officiels de guerre est total : l’adversaire n’a pas été vaincu, la démocratie n’a pas triomphé, les droits des femmes n’ont pas été respectés, et l’Afghanistan n’a pas été pacifié. C’est même diamétralement le contraire sur tous ces thèmes.
En effet, il y a une semaine à peine, dans ce contexte de défaite otanienne, des émissaires Talibans et des officiels Qatari ouvraient très formellement le « Bureau politique de l’Émirat islamique d’Afghanistan à Doha ». Encore une fois, le Qatar – notre allié et celui des États-Unis – se retrouve en appui d’une diplomatie étasunienne et otanienne qui navigue en eaux troubles. Malgré les récriminations de circonstance, ce « bureau politique » a été ouvert pour accueillir les négociations entre les hauts responsables américains et les représentants Talibans. L’objet de ces négociations : le maintien de bases militaires US en Afghanistan ainsi qu’un accord sur les gazoducs et oléoducs sur l’axe Asie Centrale – Pakistan.
Nul doute que les Talibans en accepteront les termes car eux savent qu’ils sont la seule raison de la guerre que leur livre les nord américains. Rappelons qu’entre 1997 et 2001, avant l’intervention américaine puis otanienne en Afghanistan en 2001 – officiellement déclenchée pour se venger de l’attaque terroriste du 11 septembre et pour capturer Ben Laden –, Washington avait âprement négocié avec le pouvoir Taliban d’alors la construction d’un gazoduc à travers l’Afghanistan pour le compte de la société pétrolière américaine Unocal. L’actuel président Hamid Karzaï avait d’ailleurs été consultant chez Unocal, justement sur ce projet de gazoduc. Les relations avaient été rompues et la guerre commencée après que les talibans aient choisi une autre compagnie, latino-américaine, pour conclure leur marché.
Qu’aura été le rôle de la France dans ce triste conflit ? Quelles sont les réactions du gouvernement Ayrault, de messieurs Fabius et Le Drian à la tragédie qui s’annonce ? De ceux qui à droite, Nicolas Sarkozy en tête, ont inféodé la France à l’OTAN et bradé sa place internationale… Aucune. Silence assourdissant de connivence. 88 de nos soldats auront laissé leurs vies en Afghanistan, 700 y ont été blessés dans le cadre d’une opération où nous n’aurons eu qu’un rôle de supplétifs de la politique hégémonique étasunienne, alors que nous intervenions sous couvert du rétablissement de la démocratie.
Le Parti de Gauche dénonce cette politique internationale aveuglée par l’atlantisme des élites de la rue de Solférino et du gouvernement qui constituent l’équipe la plus liée aux États-Unis qu’il y ait eu en France depuis la SFIO. Renfort des troupes étasuniennes, la France y perd sa grandeur et son indépendance.
Après Villeneuve
Quel est le carburant du Front national, pour reprendre l’expression d’Arnaud Montebourg ? Force est de constater que la première année du mandat de François Hollande a donné à ce parti un coup de fouet sans précédent. Á la dernière présidentielle, le parti des Le Pen avait retrouvé son ancien niveau à la faveur de l’affaissement du sarkozysme. La poursuite et l’aggravation de la crise de la droite sur fond d’affaires à répétition continue de rabattre vers lui des électeurs traditionnellement acquis à la droite. Mais le FN n’atteindrait pas le score de Villeneuve-sur-Lot sans la désorientation des électeurs de gauche. Ceux qui ont voulu le changement en 2012, déçus voire furieux de la politique du gouvernement, se retrouvent massivement dans l’abstention. Au premier tour, le candidat PS chute de 15 000 voix. Au second, le calamiteux Front Républicain achève le désastre.
Et pourtant le Parti Solférinien ne veut rien entendre. Cet aveuglement doit être pris au sérieux. Tout indique que rien n’en viendra à bout. Déjà Hollande avait considéré l’élimination du PS du second tour de la présidentielle de 2002 comme un simple accident électoral et n’en avait tiré aucune conséquence. Cette fois encore, alors que le PS détient presque tous les leviers politiques du pays, les dirigeants solfériniens ont rejeté la responsabilité du naufrage sur les autres partis de gauche qui ont eu l’outrecuidance de se présenter aux suffrages. On doit donc en déduire que la stratégie du PS est incompatible avec l’existence de formations de gauche indépendantes de lui. La thèse n’est pas nouvelle : c’est celle des partis uniques qui se disaient, comme lui, socialistes. Le PS est plus moderne. Il en fait donc une théorie européenne. L’absence de changement en Europe découlerait également du fait que les sociaux-démocrates n’y contrôlent pas tous les gouvernements.
Ce refus de se remettre en cause a éclaté aux yeux de tous lors de l’affaire Cahuzac. C’est le problème d’un homme proclamait Hollande. Ni ma politique ni mon parti ne sont en cause. Quelques coups de mentons et la publication du patrimoine des ministres suffiraient à tourner la page. Le résultat de la partielle le désavoue. L’incendie n’est pas « circonscrit » comme le disaient les médias soucieux d’éviter que le mensonge de Cahuzac ne mette en lumière les mœurs inciviques de l’oligarchie. Au contraire, le feu couve toujours et nombreux sont ceux qui apportent leur lot de bûches. Barroso parle à la France comme à une colonie rebelle. Hollande annonce sur les retraites le contraire de ce qu’il avait dit dans sa campagne. Les médias proclament plusieurs semaines à l’avance que le FN sera au second tour. Sans parler de la « bande organisée » de l’affaire Tapie qui a coûté un demi-milliard d’euros à l’État… C’est le trop plein de carburant pour le FN !
Le Front de Gauche pour sa part ne connaît pas l’effondrement du PS. Mais pour la première fois nous marquons le pas et nous reculons même légèrement en voix. Parce que nous respectons les urnes, c’est pour nous un signal d’alerte sérieux. L’état d’urgence politique vomit les tièdes. Nous ne sommes pas en compétition avec le FN pour obtenir un siège de plus. Nous le sommes pour offrir une issue à la crise politique par le passage à une Sixième république. Chaque confrontation électorale doit être l’occasion de faire avancer la révolution citoyenne : renforcer la conscience qu’il faut renverser l’oligarchie et montrer, dans notre programme mais aussi par nos actes, le mode opératoire par lequel le peuple reprendra le pouvoir.
Mise en examen de Maître Raquel Garrido
Madame Le Pen a obtenu la mise en examen de mon avocate au prétexte d’un propos qu’elle aurait tenu selon une dépêche de presse.
La tentative d’intimider mon avocate dans l’affaire des faux tracts de Madame Le Pen contre moi à Henin-Beaumont est d’une exceptionnelle gravité. Elle montre combien l’extrême droite peut déjà se croire tout permis dans notre pays.
J’appelle tous ceux qui comprennent ce que cela signifie à apporter leur soutien à mon avocate et à son syndicat le SAF qui l’ accompagne dans sa défense.
Asile politique en France pour Edward Snowden, Julian Assange et Bradley Manning
Edward Snowden, Julian Assange et Bradley Manning sont des victimes du système politique étasunien. Ces trois hommes ont agi en véritables dissidents pour informer le monde des aspects antidémocratiques des Etats-Unis et dénoncer leur volonté d’hégémonie.
Pour leur “crime” de libre parole, ces lanceurs d’alerte internationaux risquent aujourd’hui dans leur pays la prison à vie, Assange et Snowden pouvant même encourir la peine de mort. Manning est actuellement détenu dans des conditions particulièrement inhumaines ; en fuite, Assange et Snowden cherchent à échapper à un procès inique et faire valoir leurs droits. Alors que leurs révélations concernent la liberté et la sécurité de tous les citoyens du monde, alors que l’Equateur protège Assange à Londres et étudie sérieusement la demande d’asile de Snowden, que fait donc la France, pays de la Grande Révolution et terre d’asile par excellence ?
L’Assemblée nationale vient d’adopter une disposition renforçant la protection des lanceurs d’alerte en matière de fraude fiscale ; pourquoi nos dirigeants s’arrêtent-ils au respect du code général des impôts, refusant de protéger ceux qui alertent les Etats et les citoyens sur les atteintes graves à leurs droits de la part d’une puissance mondiale ?
En accordant l’asile politique à ces trois combattants de la vérité, du droit et de la liberté, Le Parti de gauche considère que la France ferait honneur à son rôle international et à sa tradition historique qui fait d’elle la patrie des droits de l’Homme.
Lire aussi sur ce sujet :Le gouvernement livre la France à l’espionnage etatsunien
Eau • Le PG se mobilise jusqu’au bout
« L’eau n’a pas de prix , vite les régies publiques de l’eau ».
La campagne nationale du Parti de Gauche mobilise tous ses comités autour de la question du mode de gestion de ce bien commun.
Pour autant la mobilisation citoyenne pour faire reconnaître » l’eau bien humain » a besoin d’une plus forte mobilisation française. Le Parti de Gauche appelle les citoyennes et citoyens à signer
l’ICE “L’eau un droit humain” !
Vite gagnons 55 000 signatures françaises!
“L’eau est un bien public, pas une marchandise !” Voilà qui peut résumer l’esprit de l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) de la plateforme “Right 2 Water”.
Une ICE est une pétition européenne devant réunir au minimum un million de signataires de sept pays européens différents. Cette ICE milite en faveur de la reconnaissance du droit à l’eau. Cette grande pétition portée par la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) permettra de mettre à l’agenda de la Commission trois revendications fondamentales : le droit et l’accès universel à l’eau et à l’assainissement, sa gestion non soumise à la concurrence et à la libéralisation.
La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) de 2000 et le projet Water Blueprint (2012) de la Commission visent à insérer la gestion de l’eau dans le cadre du marché unique des biens et des services. Or l’eau, ressource naturelle limitée, est indispensable à la survie. Elle est donc un bien public à préserver, un droit humain. Ce droit reconnu assurera pour tous la fourniture d’eau potable et l’assainissement en tant que services publics essentiels. L’ONU a déjà reconnu le droit à l’eau en 2010. Qu’attendent la Commission européenne et nos gouvernements?
Dans cette optique, l’ICE demande à la Commission européenne que:
- Les institutions européennes et les États membres soient tenus de faire en sorte que tous les habitants jouissent du droit à l’eau et à l’assainissement.
- L’approvisionnement en eau et la gestion des ressources hydriques ne soient pas soumis aux « règles du marché intérieur » et que les services des eaux soient exclus de la libéralisation.
- L’Union européenne intensifie ses efforts pour réaliser l’accès universel à l’eau et à l’assainissement.
La campagne des signatures prend fin en octobre 2013. L’objectif est de réunir deux millions de signatures, dont 55 000 pour la France.
Presque un million et demi de personnes ont déjà signé,
Mais la France peut encore faire mieux.
C’est pourquoi nous vous demandons de faire cet acte civique.
Chacune de vos signatures compte.
Maternité des Lilas • La santé est-elle soluble dans le capitalisme ?
Le répit aura été de courte durée. Le 27 janvier 2012, la maternité des Lilas semblait sauvée. Claude Evin, Président de l’Agence régionale de Santé (ARS) annonçait en effet « une issue positive et pérenne pour l’avenir de la maternité des Lilas ».
17 mois plus tard, le même Claude Evin vient donner le coup de grâce en annonçant que le projet de reconstruction était abandonné pour raisons budgétaires.
L’histoire de la maternité des Lilas, ouverte en 1964, est celle d’une lutte.
Une lutte pour un accouchement sans douleur, non standardisé, où le respect du lien parents-enfants prime autant que la sécurité médicale.
Une lutte pour le droit des femmes à disposer de leur corps : dès le début des années 70, la maternité a accueilli femmes et médecins défendant la contraception et le droit à l’avortement.
Pionnière, la maternité a du s’opposer aux diktats médicaux, sociaux et religieux, et a subi les assaults réguliers des anti-IVG. Elle a tenu bon.
Aujourd’hui, c’est un ennemi autrement plus sournois qui menace la maternité : « l’impératif de rentabilité ».
Déjà, en 1976, c’est au motif de cet « impératif » que la maternité s’était retrouvée en sursis. Il s’en était suivi une mobilisation nationale, qui avait permis de la sauver.
Quarante ans plus tard, alors que de plus en plus de maternités sont vouées au rôle d’ « usines à bébé », et que les centres d’IVG ferment les uns après les autres, les Lilas sont de nouveau sur la sellette.
Tout commence en 2007 : les locaux n’ayant pas changé depuis 1964, la maternité a besoin d’être rénovée. Un agrandissement permettrait également d’augmenter le nombre d’accouchements pris en charge chaque année, passant de 1700 à 2500.
Un projet de reconstruction sur un terrain proche de l’actuelle de maternité est présenté. Les travaux doivent débuter en Septembre 2011. Le ministère a d’ailleurs validé le projet dans le cadre du « Plan hôpital 2012 »…
Mais la toute nouvelle Agence régionale de Santé ne l’entend pas de cette oreille : cette maternité « isolée » détonne alors que les temps sont à l’optimisation, à la création de « pôles »… En juin 2011, Claude Evin fait part de sa décision de susprendre les travaux de recontruction.
S’en suivent des mois de lutte : le personnel se mobilise, un collectif des usagers est créé, des personnalités (Catherine Ringer, Karin Viard, Arthur H…) donnent de la voix, rassemblements, manifestations, flashmob, les actions se multiplient, les élus apportent leur soutien.
En Janvier 2012, l’ARS revient sur sa décision et annonce une issue positive. En septembre 2012, un partenariat est mis en place avec l’Hôpital Robert Debré et le groupe « Diaconnesses-Croix-Saint-Simon », et Claude Evin annonce une aide de 6 millions d’euros. La reconstruction va pouvoir débuter.
Mais « l’impératif de rentabilité » n’est pas en reste… Début juin, c’est un nouveau coup de tonerre qui s’abat sur la maternité des Lilas. L’ARS dénonce un « déficit structurel ». La reconstruction n’aura pas lieu. Claude Evin exige désormais un projet « économiquement soutenable »…
Le collectif de soutien n’aura pas mis longtemps à se réactiver. De nouveau, les actions se multiplient. D’autant qu’une autre maternité aux pratiques alternative, celle des bluets, est également menacée.
L’histoire de la maternité des Lilas est celle d’une lutte.
La lutte continue.
Lire aussi:
http://www.lepartidegauche.fr/arguments/argument/4149-maternite-des-lilas-un-combat-emblematique
http://www.lepartidegauche.fr/actualites/actualite/4110-sauvons-la-maternite-des-lilas
Brésil, revendications sociales sur fond de coupe du monde
La mobilisation sans précédent depuis 20 ans qui a lieu en ce moment au Brésil bat en brèche la vision du pays telle qu’elle est généralement présentée. Si des avancées indéniables ont été mises en œuvre depuis quelques années par Dilma Rousseff et Lula Da Silva, il existe encore des failles importantes, particulièrement dans les services publics et le système démocratique. Si bien que les mobilisations qui ont lieu depuis plus de 10 jours au Brésil ont une très forte connotation politique dont les buts et les enjeux dépassent de loin la simple question de l’augmentation du prix des tickets de transport. A l’image de la guerre de l’eau à Cochabamba (Bolivie) en 2000, ces soulèvements font suite à une atteinte aux droits économiques, sociaux et politiques de la population et mobilisent autour de la question de l’extension de ces droits.
A l’origine de cette marée citoyenne au Brésil il y a l’immense décalage entre les sommes investies par le pays pour l’organisation de la coupe du monde de football en 2014 puis des Jeux Olympiques de 2016 et la part de la richesse produite par le pays qui bénéficie à la population, aux services publics et aux programmes sociaux. A titre d’exemple : près de un demi milliard d’euros ont été dépensés rien que pour la modernisation du stade Maracanã de Rio de Janeiro. A un an de la coupe du Monde de football au Brésil, cela montre que même dans le pays du football le social est plus fort que le sport. Gageons pour autant que les revendications de la population, contre les violences policières (30% selon un sondage réalisé auprès des manifestants), contre la corruption (40% selon ce même sondage), et pour des services publics de qualité ne soient pas éteintes par ce grand moment que la FIFA veut « apolitique ».
Car il y a bien un mot d’ordre politique derrière ces mobilisations. Le « Mouvement passage libre » (MLP, un « mouvement social autonome horizontal et indépendant ») réclame la gratuité des transports en commun et leur gestion publique intégrale. C’est le MLP qui est le fer de lance de cette série de manifestations à travers le pays. Si le MLP se veut apolitique, les revendications qu’il porte sont tous sauf dénuées de sens politique. Et plus largement les mots d’ordres qui ont émergé ainsi que les attentes des manifestants sont toutes en faveur d’une amélioration des services publics et de la lutte contre la corruption. Les transports sont bien un symbole de ce déficit de services publics au Brésil : à Sao Paulo il n’y a que 74 km de lignes de métro et 64 stations quand Paris, qui est une ville 14 fois plus petite que Sao Paulo, il y en a plus de 300 avec 220 km de métro. Ces quelques chiffres mettent bien en avant le déficit d’investissement dans les services publics, comme le prouve aussi les très nombreuses concessions privées dans le transport à travers le pays.
Lire aussi:
Être candidat aux municipales 2014
Se présenter aux prochaines élections municipales de mars 2014 implique de connaître les règles de cet exercice. Or, ces règles ont été modifiées en partie par une loi du 17 mai 2013.
Progression du FN • Si Barroso fournit le carburant, Hollande en est le pompiste !
Arnaud Montebourg parlant des résultats de l’élection partielle à Villeneuve sur Lot où le candidat FN talonne l’UMP a, ce soir sur France Inter, désigné le responsable : « Barroso est le carburant du FN ».
Ce n’est pas faux. C’est bien plus pertinent que la réaction du PS qui s’est limité à voir dans cette déroute un simple effet Cahuzac, s’en prenant avec arrogance aux autres forces de gauche.
Seulement le ministre oublie le pompiste François Hollande. En menant une politique d’austérité et de l’offre pour répondre aux exigences de Bruxelles, le tout au nom de la « gauche », le Président de la République en organisant la désespérance sociale cultive le terreau sur lequel poussent les mauvaises herbes de l’extrême droite.
Ce n’est plus supportable. François Hollande et le gouvernement Ayrault conduisent non seulement la gauche mais surtout le pays à la catastrophe. Pour tous ceux qui, dans la majorité gouvernementale, partagent cette analyse, le temps est venu de rompre pour de bon avec cette politique suicidaire et s’unir avec le Front de Gauche. La réforme des retraites, digne de celle de Nicolas Sarkozy, leur en donne l’occasion.
Oui il est plus que temps.
Agression inadmissible contre des jeunes communistes
Le Parti de Gauche exprime sa solidarité aux 4 jeunes communistes victimes d’une inadmissible agression à Bobigny par des militants de l’UDI, dont l’attaché parlementaire du député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, alors qu’ils distribuaient un tract d’appel à une soirée de solidarité avec la Palestine.
La montée de l’intolérance politique se traduisant par des violences contre des militants de gauche est inacceptable.
Nous exigeons de Jean-Christophe Lagarde qu’il désavoue son assistant parlementaire. Le Parti de Gauche appelle à participer au rassemblement de protestation qui aura lieu lundi 18h devant la mairie de Bobigny.