Tous en marche contre le chômage et la précarité !

Le Parti de Gauche soutient avec force la marche contre le chômage et la précarité qui aura lieu le 7 décembre à Paris. Nous appelons la population à se mobiliser pour cet évènement où sera notamment présente Danielle Simonnet, tête de liste aux élections municipales à Paris.

Alors que François Hollande et Jean Marc Ayrault prédisaient en octobre une « évidente décélération » de la courbe du chômage, ce dernier continue pourtant de progresser au rythme calamiteux de 1300 chômeurs de plus par jour, toutes catégories confondues. La baisse du nombre de chômeurs de catégorie A annoncée en octobre, conséquence de « l’effet vendange » et de l’augmentation de 25,8% des radiations, ne suffit pas à cacher la hausse dramatique de 4% des catégories précaires B et C.

En un an, près de 44.000 entreprises ont été rayées de la carte, en hausse de 4 % par rapport à 2012. Le record de 2009 est donc battu, année de récession pourtant catastrophique sur le plan de l’emploi. Ce sont 170 entreprises par jour, pour la plupart directement dépendantes de la consommation des ménages qui ont été placées en procédure de sauvegarde depuis un an !

Or, face à ce fléau économique et social, la réponse du gouvernement peut-être ainsi résumé : « patience, souffrez aussi longtemps que nécessaire ». L’injustice et l’improvisation fiscale qu’exprime le retour de la « TVA Hollandozy » est symptomatique de cet aveuglement prophétique.

Le Parti de Gauche appelle le Président et son Premier Ministre à prendre la marche des chômeurs au sérieux. La saignée budgétaire et fiscale est une terrible erreur, Bouvard et Pécuchet doivent reconnaitre leur échec sur le front de l’emploi. Il devient urgent d’étendre les droits aux allocations chômage et de prolonger la durée d’indemnisation. L’effet positif de ces mesures sur la relance de l’activité doit s’accompagner d’une politique industrielle tournée vers l’écologie et les besoins sociaux, financée notamment par un nouvel impôt citoyen sur le revenu et les patrimoines.

Guillaume Etievant, Secrétaire National du Parti de Gauche, et Sandro Poli, co-président de la Commission économie

Il est temps de se ressaisir !

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La prostate d’un candidat socialiste, le père naturel d’une députée, les manipulations des photographes de balcon… jusqu’où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu’où ira le goût de créer du sensationnel à n’importe quel prix ?

Cette volonté d’humilier l’action politique signale une dérive grave d’une caste déjà condamnée par l’évolution des techniques et le mépris du public.
Celui-ci achête de moins en moins les journaux et classe les mediacrates plus bas encore que les hommes politiques que ces derniers violentent sans cesse.

Il est temps de se ressaisir !

Ce soir je rends ma carte…

Ce soir je rends ma carte…

Je ne vous parle pas tous les quatre matins de mon parti. Ce n’est pas que j’en ai honte, mais comme mon action et mes idées vont bien au-delà, j’essaye d’éviter le travers nombriliste qui caractérise beaucoup de militants. Pas tant de chez nous que d’ailleurs, vous savez, dans ces mastodontes qui pensent que la politique se résume à la vie de leur organisation.

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La politique, c’est un combat très dur. Il est très dur car il est au front, sur le champ des tirs nourris dès qu’une tête dépasse du rang. Il est dur parce qu’il est utile, parce qu’il bouscule et touche directement les places confortables de ceux qui nous confisquent le pouvoir. Il est dur et enthousiasmant, fait de hautes montagnes et de profondes vallées, comme un amour passionnel qui ne reste jamais en place.

Ma révolution fiscale

Ce dimanche on repartait au combat. Quand je dis « ce dimanche » ça veut dire, les semaines qui l’ont précédé. Les bonnets rouges monopolisaient l’actualité dans une critique réactionnaire de l’impôt. Un beau paquet cadeau tinté de patronat paternaliste, de députés UMP et les nazillons du FN en embuscade. Comme à son habitude, le gouvernement s’est couché, trop facile… Il n’a pas tenu une semainephoto 1er dec avant d’injecter quelques millions pour calmer les ardeurs. romain2.jpg

Nous, nous ne voulions pas disparaître : la gauche, celle qui a autre chose à dire sur l’impôt que le « ras-le-bol » fiscal. Celle qui veut d’un impôt progressif, sans privilèges, sans niches, sans foutage de gueule des puissants qui copinent entre eux pour faire payer le plus grand nombre à leur place. Donc on se bat avec nos médias contre les rouleaux compresseurs audiovisuels, on va sur nos marchés, devant les bouches de métro, on frappe à des portes et on explique encore et encore.

Le jour-J le stress monte. Claire et moi décorons le camion que nous animons, dernière répétition des chansons, préparation de la playlist. Le car des Toulousains est arrivé tôt le matin. Les camarades ont collé des affiches tout le long du parcours dans le froid. La foule se rassemble doucement. On sait que rien ne va de soi. Un mouvement n’émerge pas tout seul, il faut d’abord que les gens le connaissent, qu’ils soient convaincus que c’est leur intérêt et que ça vaut le coup de se bouger le cul un dimanche. Dans l’océan de résignation que répand la politique de Hollande, chaque personne est précieuse.

La marche avance et le camion prend place, Claire et moi jouons notre rôle : chansons, danses, petites mises-en scène. Ça plaît, et l’énergie de la foule nous booste. Nous sommes derrière le carré de tête. À mesure qu’on avance sur le boulevard de l’Hôpital on prend conscience du nombre qu’on est. On n’en voit toujours pas le bout quand on bifurque au niveau 6d’Austerlitz ! Ma gorge se dénoue, romain3.jpg le pari est réussi.

Derrière nous, le cortège de départ s’est fait déborder par des citoyens de partout. On voit au fond la banderole du Front de Gauche 31 qui s’est perdu dans la masse. Dans un autre contexte, ça aurait pu m’agacer. Mais la bonne humeur règne, une harmonie qu’on voit rarement dans les manifestations, une camaraderie qu’on croit presque tenir du bout des doigts dans les sourires complices, les regards tendres, les rires qui éclatent.

Quand je dois annoncer le chiffre j’ai le souffle coupé. Qu’importe la lutte arithmétique, là n’est pas l’important : on est bien plus que ce qu’on espérait ! C’est ça ma révolution fiscale, cette démonstration que notre camp est toujours prêt à se battre…

Coup de boutoir…

Sacré coup sur la gueule quand je regarde les infos après. Valls annonce 7000 participants. Le chiffre me fait rire quand je pense à la vue que j’avais quelques heures plus tôt. Mais je sais qu’il sera pris au sérieux, comme les chiffres « officiels » que la préfecture n’a pas le droit de donner d’après elle.

Ça fanfaronne un max, les socialistes se succèdent pour nous traiter de poujadistes… Eux qui ont brossé dans le sens du poil les « bonnets rouges » nous assimilent à un mouvement politique qui a fait émerger Jean-Marie Le Pen. Ces chiens n’ont plus de limites et les journalistes hochent la tête comme si c’était de bonne guerre.
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La photo de l’interview de JLM tourne. Une photo avant la manif, avec une vingtaine de camarades pour faire le fond. Rien de très original, aucune manipulation, simplement un décor qu’on assume sur les réseaux sociaux. Mais rien n’y fait, les adversaires sont trop contents d’en profiter et de ressortir le refrain qu’ils vomissent à chaque fois qu’ils ont à parler de nous : « Vous n’êtes que 2 » disaient-ils en 2008 lors de la création du Parti de Gauche ; « Vous êtes un homme seul M. Mélenchon » crachait Cahuzac sur France-2 l’année dernière. Méprisants et corrompus… Mais ça marche, et moi, je vacille.

À bout de souffle

Arrêtons-nous un instant. Chère lectrice, cher lecteur… est-ce que tu sais ce qu’est la vérité ? Je me suis souvent posé la question. Est-ce que c’est quelque-chose qui existe, qui s’est passé ? Est-ce que la réalité a une existence si on ne la voit pas ? Du point de vue de l’humanité, ce qui existe, c’est ce qui est perçu. Ceux qui étaient là ont vu que nous étions plusieurs dizaines de milliers. Ceux qui étaient à leur fenêtre du boulevard de l’Hôpital, ou dans ce métro qui nous a salués en klaxonnant… ceux-là doivent savoir le mensonge qui se dessine derrière les chiffres de Valls.

Mais la vérité, ce n’est pas ça. La vérité c’est ce que le peuple croit savoir de ce qui s’est passé. Aux 100 000 personnes s’opposent les millions de témoins des moqueries constantes des médias de masse, les milliers de lecteurs des torchons qui expliquent sur tous les tons que c’était un échec. À ceux qui se sont arrachés pour ne pas que leur avis disparaisse dans l’océan de merde du débat politique, s’opposent ces belles personnes manipulatrices, qui en trois mots dénigrent l’essence du moteur démocratique.

romain5.jpg Je suis fatigué ce soir… fatigué de cette lutte. Usé de creuser à la petite cuillère ce que les autres remplissent à la pelleteuse. Abattu par le mépris qui frappe comme une enclume sur mes camarades et moi qui mettons tant de nous dans la bataille… Je veux m’évader dans un autre monde. Ne pas savoir, ne pas sentir, simplement me fondre dans les limbes. Parfois je veux prendre matériellement les armes, me dire qu’au fond la seule action efficace serait de leur coller une balle entre les deux yeux, ou un bon coup de batte derrière la nuque.

Ce soir j’abandonne, c’est trop dur. J’irai nourrir le marais stagnant de ceux qui n’agissent plus, je n’ai même plus envie d’y penser. Je suis déjà parti, loin, à jouir sans regarder l’après… Mon oreiller m’aspire, au revoir.

C’est un joli nom…

Ce matin je me réveille comme après trop de mauvais vin. Je patauge à demi-endormi jusqu’à ma salle de bain pour voir ma sale tronche. J’enfile quelques vêtements pour me réchauffer. Le café coule et fait émerger mes derniers sens.

La télé répète son refrain odieux. Éco-taxe, faits divers, inepties rageuses d’économistes libéraux qui en veulent toujours plus. On croirait des vampires assoiffés que rien n’arrête. J’aimerais qu’ils affrontent le regard de haine que je leur porte. Qu’ils osent tenir ces propos devant les conséquences des politiques qu’ils défendent. Les images d’hier reviennent à mon souvenir. Leur sourire narquois quand leur message est passé, leur satisfaction quand les mensonges font le buzz.1

romain6.jpg Jenrage devant cet immonde Valls qui parle de racisme au moment même où il expulse à tour de bras. Je scotche sur ce débat inique entre deux députés censés être en opposition mais d’accord sur tout, l’un surenchérissant sur l’autre, à qui est plus austère, à qui saignera le plus la population, à qui supprimera le plus de fonctionnaires. Les journalistes font le joyeux deuil du repos dominical. Une ode à l’exploitation sans la moindre contradiction… Quelle horreur !

Je pense à tous mes amis de ce week-end, à leur joie de vivre, à leur lutte en chanson. Je pense aux slogans, aux « Résistance » qui à chaque fois frappent ma poitrine comme un défibrillateur. Je pense aux milliers de gens qu’on rencontre, au sens que la lutte donne à mon existence dans cette société qui me révulse. Je vois Claire et son bonnet phrygien, Manu et son sourire soulagé quand tout marche sur des roulettes. Je pense à ces femmes et ces hommes, plus vieux, qui affrontent Goliath depuis des dizaines d’années et qui étaient encore là dimanche. J’ai l’image de nos grands modèles qui ont offert leur vie à ce combat, qui n’ont jamais cessé, jusqu’à leur dernier souffle malgré les coups qu’ils subissaient encore et encore.

J’imagine la satisfaction de ces trous-du-cul quand un de nous lâche le drapeau. Depuis les carriéristes de l’UNEF qui m’ont traité de tous les noms avec condescendance quand j’étais étudiant jusqu’à ces fachos qui n’hésitent plus à agresser mes ami-e-s aujourd’hui.

Hier soir, j’ai rendu ma carte, ce matin, je la reprends et avec elle, le fanal de combat, toujours plus déterminé. Ils ne m’auront pas, ils ne nous auront pas. Je ne laisserais pas le champ de bataille aux pourris qui en tirent profit… Je comprends enfin, sûrement à ma façon, ces mots d’Aragon : « Je démissionne tous les soirs du parti communiste pour y ré-adhérer tous les matins. »

Il est 8h, la nuit a été courte. La journée sera longue, heureuse, combative… Je suis militant du Parti de Gauche.

Tous en grève et dans la rue en Guadeloupe le jeudi 5 décembre

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Le Parti de Gauche Gwadloup soutient sans réserve l’appel des 9 organisations syndicales de Guadeloupe (CFTC, CGTG, FO, FSU, SOLIDAIRES FPG, SPEG, SUD-PTT GWA, UGTG, UNSA) qui organisent une journée d’action le 5 décembre dans l’archipel.

Le Parti de Gauche Gwadloup partage l’analyse des organisations syndicales. Ce gouvernement scélérat détourne les yeux de la misère qui s’accroit, du service public qui se délite, des petites entreprises qui se trouvent étranglées, de l’éducation nationale qui décline gravement.

Le peuple est méprisé, ses difficultés à vivre occultées.

Pire, Hollande poursuit la politique de Sarkozy en augmentant une nouvelle fois la TVA, impôt injuste qui pèse toujours plus sur le dos de la classe moyenne et de nos camarades les plus précaires. Chaque français sera ponctionné en moyenne de 100 euros de plus !

Cette politique taillée sur mesure pour satisfaire le Medef et la finance, consiste à donner 20 milliards de cadeaux aux capitalistes et à dégrader le service public pour 10 milliards. Pire, le démantèlement du Code du travail a commencé avec l’accord cadre interprofessionnel, qui consiste à précariser toujours plus les travailleurs !

Plus qu’ailleurs encore, en Guadeloupe, il y a des raisons d’être en colère : le bouclier qualité-prix de Lurel est une passoire, personne ici n’a vu le moindre effet dans les magasins. Les compagnies pétrolières font du chantage à l’emploi des pompistes pour conserver leurs marges exceptionnelles. L’économie de comptoir , tenue en main par quelques uns, fait les prix qui lui plaisent, calculés pour ceux qui sont payés à 140%, empêchant ainsi tout développement endogène : pourquoi importe-t-on 95% des poulets qu’on consomme en Guadeloupe ?

ÇA SUFFIT !

Le Parti de Gauche exige que soit conduite une autre politique, une politique de gauche, une politique vraiment sociale qui résiste aux puissants qui nous étranglent. Il est temps de se révolter, et d’entamer la révolution citoyenne !

En Guadeloupe, grâce à l’ensemble des organisations syndicales, le 5 décembre est l’occasion d’imposer que soit pris une autre direction ! Place au Peuple !

Le Parti de Gauche Gwadloup appelle tous ses militants et ses sympathisants à se mettre en grève et à manifester derrière les organisations syndicales le 5 décembre, à 9h. devant la mairie de Pointe à Pitre, et à 14h. en solidarité devant le tribunal de Pointe à Pitre.

Roms de Frais-Vallon

L’expulsion a bien eu lieu ce matin 3 décembre. Pas exactement en fait. Quand sont parvenus sur les lieux peu aprés 6h, les 1ers militants
SAM_3608.JPG  , et pami eux J-M. Coppola, les dernières familles venaient de partir. Un feu se consumait, un repas abandonné traînait sur une table  SAM_3618.JPG .

Comme pour la Capelette il y a un mois, les militants, une cinquantaine, la presse (La Marseillaise, FR3, LCM…), attendaient l’arrivée de la police venue constater que le camp était vide. Avant le passage d’un bull-dozzer pour faire place nette.

Une nouveauté réconfortante quand même: une dizaine de femmes de la cité voisine étaient là pour dénoncer l’inhumanité de cette expulsion. Là où les riverains de St Barthélémy étaient passés pour voir et se réjouir il y a 2 ans!

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Les familles, elles, se sont égayées dans le froid. Ce soir, elles seront quelque part dans Marseille, sans abri, avant de se reconstruire quelques baraques. D’où elles seront encore chassées bientôt. R. Miron, candidat UMP dans ce secteur des municipales, peut-être fier, lui qui en avait appelé au préfet pour la mesure prise ce jour.

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Flattant les bas instincts de quelques individus, il avait parlé de riverains incommodés! Lesquels? On ne les a ni vus ni entendus. Et incommodés par quoi entre ces 2 murs de 15 à 20 m de haut?.

Mais dans la guerre des pauvres que Miron a voulu lancer, ceux-ci ont montré que c’est quand même chez eux qu’on trouve le plus de solidarité.

A Rodez, l’ANI ne passe pas comme une lettre à la poste

Rodez_1.jpgA l’appel de l’intersyndicale CGT/CFDT/ FO/SUD, les postiers du centre de tri de Rodez sont en grève illimitée depuis le 28 novembre. Ce mouvement, suivi par 75 % du personnel, fait suite à l’annonce de la fermeture de leur Plate-forme Industrielle Courrier (PIC).

Alors que la solidarité s’organise dans le département, et que 35 municipalités ont fait voter des motions de soutien, « La Poste » fait la sourde oreille et continue à organiser la dispersion des agents du centre de Rodez, fonctionnaires et contractuels, aux quatre coins de la région ou du pays.
Pourtant pressé par les organisations syndicales de désigner un médiateur, le Préfet ignore leurs revendications et refuse tout dialogue social.

Rodez_5.jpgOn le constate ici, l’ANI fait ses premières victimes, la direction entendant utiliser à fond les nouveaux droits obtenus dans cet accord en matière de mutations. Cette Loi scélérate, dite de « sécurisation de l’emploi », signée en janvier 2013 par le MEDEF et votée en juin à l’Assemblée Nationale, n’est, comme nous l’avions dénoncé, qu’un droit supplémentaire de suppression d’emplois au service des patrons.

A travers la France, une dizaine de PIC sont concernées, et sont en proie au même risque de désintégration qu’à Rodez. Les agents sont appelés pour un mouvement national par les organisations syndicales CGT/CFDT/ FO/SUD/UNSA/CGC/CFTC le 12 décembre prochain.

Rodez_3.jpg Le Parti de Gauche assure de son entier soutien aux postiers de Rodez qui luttent pour sauvegarder et maintenir un service public postal de proximité, que ce soit les centre de tri ou les bureaux de postes de nos communes, indispensables pour des millions d’usagers et de citoyens.

Nous continuerons à dénoncer les conséquences de l’ANI, qui, preuve en est, détricote le droit des salarié-e-s, donne tout pouvoir aux patrons du public ou du privé pour accélérer la course aux profits sous couvert, comme à la poste, de « restructurer » pour moins bien servir à l’arrivée.

Le service public est le bien commun de ceux qui n’en ont pas, l’un des socles de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire de la République. Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités et ne pas laisser le service public de proximité aux mains du MEDEF. Sa sauvegarde, sa pérennisation, et sa rénovation devraient être l’une de ses priorités.

http://www.midilibre.fr/2013/12/02/les-postiers-demandent-la-mediation-de-l-etat,791555.php

Rythmes scolaires : L’école que nous voulons

Le Ministre de l’Education Nationale se heurte aujourd’hui à un rejet massif (enseignants, directeurs d’écoles, parents d’élèves, personnels territoriaux, maires) de son décret sur l’organisation du temps scolaires dans les écoles primaires. Organisant la territorialisation de l’Education, il s’attaque aux statuts de la fonction publique et accroit la précarité chez les professeurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Ministre explique à présent que son nouveau chantier est « la remise à plat » des missions et des statuts des enseignants. Au fond, sa réforme s’en prend à l’ensemble des fondements de l’école républicaine.

« L’instruction publique des enfants sera-t-elle d’obligation pour les parents ou les parents auront-ils seulement la faculté de profiter de ce bienfait national ? «  A cette question posée en 1793 à la Convention, les représentants du peuple français avaient répondu : l’obligation scolaire. Elle fut rendue véritable par l’application des principes de gratuité, de laïcité et d’égalité. C’est à ces piliers de l’école de la République que le Ministre Vincent Peillon s’attaque aujourd’hui. Le décret sur les rythmes scolaires introduit en effet des ruptures majeures qui font voler en éclat le cadre républicain.

Rupture de l’égalité territoriale d’abord. Le décret Peillon est l’une des déclinaisons de la politique d’austérité mise en œuvre par le gouvernement Ayrault. Déchargeant l’Etat de missions qu’il devrait assumer en transférant son cout aux communes, la réforme des rythmes scolaires aggrave les inégalités entre les élèves des communes « riches » et des communes « pauvres ».

Rupture de l’égalité des contenus d’enseignements aussi. Au nom de l’aménagement du temps scolaire, la réforme Peillon organise la confusion entre le temps scolaires et le temps périscolaire. Elle instaure une éducation à géométrie variable. Ici des activités culturelles, là sportives, ailleurs des enfants laissés dans la cour, faute de moyen. Pourtant, l’ambition émancipatrice de l’école ne peut se résumer au triptyque « lire-écrire-compter ». L’éducation, c’est aussi l’accès à la culture et aux arts, qui doit être garanti à tous les enfants de la République. Ce décret entérine la réduction de la place de l’école dans l’éducation des enfants et la vision utilitariste de l’enseignement qui l’accompagne.

Le décret sur les rythmes scolaire met également à mal la laïcité. Car il ne suffit pas de proclamer dans une charte son attachement à ce principe. C’est concrètement que la laïcité doit être mise en œuvre dans toute son acception. La laïcité tient en effet à distance de l’école toute forme de prosélytisme, y compris le prosélytisme marchand. Or la loi Peillon organise l’irruption des firmes multinationales dans l’enceinte scolaire et par exemple Total prévoit déjà de débloquer un fonds de 16 millions d’euros pour « aider » à la mise en place du périscolaire. Dans le même temps, les établissements privés sont exonérés d’application de la réforme de par leur caractère propre.

Enfin, c’est le fondement même de l’école publique, la gratuité, qui est attaquée. Le décret Peillon autorise en effet les municipalités à rendre payant le périscolaire effectué sur les heures « libérées ». Le Ministre confronte les familles à un choix cornélien : soit vous payez, soit votre enfant est dans les rues une heure plus tôt.

En France, le lien entre école et République, entre école et droits sociaux, est indéfectible. Le Ministre Peillon poursuit dans le domaine scolaire ce que le gouvernement met en œuvre dans le pays avec l’ANI qui substitue le contrat à la loi, comme avec l’acte III de la décentralisation qui désorganise la République.

Car l’école n’est pas déconnectée du reste de la société. Et le rythme de l’enfant, celui de l’élève, ne peut se concevoir en dehors d’une étroite interaction avec les rythmes sociaux. Les enfants pâtissent d’abord des conditions de vie matérielle de leurs parents. C’est en luttant contre le chômage et la précarité, pour la relocalisation de l’activité, pour la diminution de la distance entre lieu de travail et lieu de domicile, que nous œuvrerons véritablement au bien-être des enfants.
Au Parti de gauche, nous défendons une réforme des rythmes scolaires dans le cadre d’une école de la 6e République qui articule école et société, et fixe à l’Education nationale des missions claires – l’instruction, l’émancipation, la qualification – mais aussi les moyens de les atteindre.
Dans un premier temps la demi-journée d’enseignement volée aux élèves par Darcos est récupérée. Pour un cursus scolaire de l’entrée à la maternelle à l’entrée au collège il s’agit de près de deux ans d’enseignement perdu ! Ensuite il s’agit de garantir la gratuité réelle de l’école, en faisant par exemple prendre en charge, par l’Etat, le financement des activités culturelles et sportives dans le cadre scolaire. Enfin, l’école de la 6e République donne un enseignement de qualité en recrutant des enseignants formés, protégés par un statut, et suffisamment nombreux. Elle place à leurs côtés des médecins scolaires, des psychologues, des RASED… Tout cela nécessite de rompre avec la logique managériale introduite dans l’éducation nationale par Nicolas Sarkozy et de permettre aux enseignants de retrouver leur liberté pédagogique et d’exercer leur métier dans des conditions optimales pour la réussite et le bien-être des élèves.

Asphyxie des collectivités territoriales

Le communiqué du ministre Peillon en date du 15 novembre, rappelant les compétences respectives de l’Etat et des communes en matière d’organisation des temps éducatifs, est une provocation supplémentaire alors que l’opposition à sa politique ne cesse de grandir. Comment peut-il rejeter sur les maires l’impossibilité d’appliquer son décret ? Comment peut-il se défausser sur eux de sa responsabilité qui est de prendre soin de tous les enfants que la République confie à son école ? En recourant au chantage et à l’autorité, le Ministre témoigne du fait qu’il ne parvient plus à convaincre et qu’il a renoncé à la concertation.

Car en effet de quoi s’agit-il sinon d’un chantage ? Les parlementaires viennent, dans le cadre du projet de loi de finance, de voter une baisse des dotations aux collectivités de 1,5 milliard d’euros. Par ce fait, les équipes municipales, pour financer la mise en œuvre de son décret (à titre d’exemple 300 000 euros pour une ville moyenne, 15 millions d’euros pour la 2ème ville de France) devront faire des choix. Aujourd’hui, les communes organisent déjà le temps hors scolaire des enfants : les garderies, les activités, les centres aérés, les cantines, les politiques culturelles et sportives, les lieux de vie et d’épanouissement des plus jeunes… Aux maires, Monsieur Peillon demande: Financerez-vous les centres aérés, les rénovations d’école, les garderies pour les enfants de votre commune ou la gestion du temps laissé libre par ma réforme ? Au final c’est aux familles qu’il reviendra de payer soit directement, soit en augmentant les taxes locales !

Progression de l’alliance rouge-verte danoise

Alliance Rouge-verte Danemark

Entretien avec Nikolaj Villumsen, député au parlement danois et responsable Europe de l’Alliance Rouge et Verte qui vient d’obtenir le meilleur score de la gauche non social-démocrate à des élections locales depuis 1946. L’ARV devient le deuxième parti à Copenhague (19,5%) et s’installe dans tout le pays avec 119 conseillers dans 79 communes contre 14 élus en 2009. Ces élections marquent un échec de la coalition social-démocrate/centriste au pouvoir et des politiques d’austérité qu’elle conduit dans la continuité du gouvernement conservateur précédent.

Peut-on dire que votre parti est un modèle de coalition de forces devenue un parti creuset ?
Notre parti s’est formé en 1989, par l’alliance du parti communiste, de la gauche du parti socialiste et par des trotskistes de la IVème internationale. Pendant les premières années, il fonctionnait comme une coalition des anciens partis, mais il est par la suite devenu un véritable parti à part entière. Aujourd’hui, 95% de nos membres sont uniquement adhérents de l’Alliance et non plus des partis fondateurs. Par exemple, dans mon cas, j’ai rejoint le parti en 2000 et je n’appartiens à aucun courant si ce n’est à l’Alliance Rouge et Verte comme l’immense majorité de nos 10000 militants qui partagent un objectif commun.

Comment analysez-vous les résultats de l’autre gauche ?
Je pense que notre succès s’explique parce que les gens ont besoin de combattre à travers nous les coupes sombres dans le domaine social. Les gens ont voté pour nous parce que nous avons dénoncé sans relâche ces économies et parce qu’ils pensent que c’est une façon concrète d’obtenir des mesures sociales et environnementales pour les plus modestes. Et, il y a aussi cette immense déception que nos concitoyens partagent à l’égard de l’actuel gouvernement des sociaux-démocrates, du Parti Social-libéral et du Parti Populaire Socialiste qui ont mis un coup d’arrêt à notre processus d’Etat-providence, au profit des riches et des grandes compagnies.

Comment préparez vous les élections européennes ?
Nous nous y présenterons à nouveau sous les couleurs du Mouvement Populaire contre l’Union Européenne comme en 2009, dont l’élu au Parlement Européen est de notre parti et siège à la GUE. Nous sommes tournés vers la coopération européenne et internationale, mais nous nous opposons à l’organisation néolibérale et antidémocratique de l’UE. Cette organisation sape les acquis sociaux en Europe, promouvant le dumping social et la haine entre les peuples. Nous combattons pour une coopération européenne fondée sur la démocratie et le respect des droits sociaux et environnementaux.

Propos recueillis par François Ralle Andreoli

PISA • L’agence de notation de l’éducation a parlé : la France est dégradée

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Les infâmes qui évaluent tout pour mieux dépecer font aujourd’hui et comme tous les trois ans assaut sur l’éducation. Pour l’agence de notation internationale à la solde des libéraux, c’est désormais sur son éducation que la France doit être dégradée.

Les déclinistes, les ministres d’hier-Chatel- et d’aujourd’hui -Peillon- s’en donnent main dans la main à coeur joie. Pour se soumettre à PISA, Fillon et Chatel avaient plongé l’école française dans la voie préconisée par l’Union Européenne : le socle commun et la compétence comme valeurs phare au détriment des qualifications et des savoirs. Peillon leur a emboité le pas. Lui aussi s’appuie sur le pseudo rapport PISA pour approfondir « la refondation de l’école », autrement dit pour accentuer le saccage de l’école républicaine.

Ce que PISA évalue, ce sont les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. Toutes les autres matières disparaissent. Les enseignants condamnent à juste titre l’unique et absurde prisme choisi reposant sur l’utilitarisme. L’école dans sa dimension émancipatrice, d’acquisitions des savoirs et de qualification, est ainsi gommée.
En bref, l’école républicaine est reniée.

Les inégalités à l’école se sont accentuées. Cela ne peut être une surprise que pour ceux qui nient les inégalités grandissantes dans la société. PISA est l’outil de ceux qui naturalisent le désordre social.

La France doit retrouver sa souveraineté en matière d’éducation, évaluer l’école avec ses propres critères républicains, sans se soumettre aux injonctions globalisantes guidées par la vision libérale de l’école. Cette notation ne vaut rien. Ce n’est qu’un PIS-Aller des détricoteurs de tous poils. Pour le Parti de Gauche, c’est l’Ecole du peuple qu’il faut viser.

29 novembre 1943

Le 29 novembre 1943, alors que le territoire de la Yougoslavie est encore occupé par les armées nazies, le Conseil Antifasciste de Libération Nationale (AVNOJ) dirigé par Tito crée, à Jajce (Bosnie centrale), la Fédération Démocratique de Yougoslavie.

Le pays paie un lourd tribut à la 2ème Guerre mondiale : plus d’un million de morts, civils et militaires, soit les pertes cumulées de la France et du Royaume-Uni. La violence et l’ampleur des combats livrés par les partisans – jusqu’à 300 000 combattants – expliquent cette mortalité. Les Yougoslaves, aux cris de « Plutôt la tombe que l’esclavage », lancent une résistance spontanée qui retiendra plus de cinq semaines les armées nazies. Un délai crucial, en cette veille de l’hiver 1941, qui retardera d’autant le déclenchement du plan Barbarossa. Tout au long de la guerre, plus de 32 divisions du Reich restent bloquées en permanence en Yougoslavie.

A l’issue de la guerre, la Yougoslavie, seul pays d’Europe libéré sans le concours des alliés, joue un rôle international d’une grande ampleur. Refusant de signer le pacte de Varsovie, tout en s’opposant à l’impérialisme occidental, la Yougoslavie est un des leaders du « mouvement des non alignés », une forme d’altermondialisme avant l’heure.

La Yougoslavie développe et met en place l’autogestion, principe selon lequel les entreprises doivent être gérées par ceux qui y travaillent et non par des instances centralisées de l’Etat, encore moins des capitalistes. Ce système, fondé sur la répartition de la richesse, naît au sein de la résistance, au milieu des larmes et du sang, tout comme le programme du Conseil national de la résistance en France, qui propose des orientations politiques similaires.

Pourtant nulle commémoration ne viendra rappeler ces faits, ni dans les pays d’ex-Yougoslavie, gagnés par le nationalisme et refusant de célébrer un passé commun, ni ailleurs. Démembrée par les impérialismes allemand et étasunien, la Yougoslavie a disparu. La Gross Coalition CDU-SPD aura ainsi réussi, politiquement et économiquement, là où le 3ème avait échoué militairement, détruisant non seulement le pays, mais jusqu’à la mémoire de l’idéal dont il était porteur.

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