Métropolisation : La concurrence entre collectivités
Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la République pour plusieurs raisons : elle remet en cause l’échelon communal, elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité a-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.
Négation de la démocratie communale
La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.
En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs, comme l’ont bien montré Fabien Desage et David Guéranger dans leur ouvrage La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.
Le règne des baronnies locales
Les futures métropoles sont aussi des futures baronnies locales, pour celles qui ne le sont pas déjà. Gérard Colomb à Lyon est l’exemple type de cet oligarque apparatchik, qui encourage la création de sa baronnie personnelle dans un texte de loi.
Car le gouvernement, non content de créer les métropoles de façon générale, prévoit, dans la loi, la distinction entre les territoires en proposant un statut spécifique pour Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi organise donc la rupture d’égalité entre les citoyens sur le territoire de la République, puisqu’un habitant de chacune de ces trois villes ne vivra pas sous le même régime local. C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe depuis 10 ans que par la création à un niveau infra national de baronnies assurant le maintien en place des oligarques locaux. C’est aussi le symbole du conflit d’intérêt manifeste qui transpire du cumul des mandats : Gérard Colomb, sénateur du Rhône, a rédigé la majeure partie des articles de la loi relatifs à la métropole Lyonnaise, dont il est président, en même temps que maire de Lyon. La concentration des pouvoirs est à son comble, la démocratie et les citoyens bafoués.
Inégalités entre territoires urbains et ruraux
La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.
La concurrence locale institutionnalisée
Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes du territoire national et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif » et donc dépourvu de services publics.
Cette compétition, jusqu’alors réservée aux « Unes » du Point ou de l’Express sur les classements des villes les plus étudiantes, fleuries, agréables, calmes, festives…devient la norme de la gestion des collectivités, validée par les représentants nationaux dans les deux chambres. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités, au mépris de l’unité et de la solidarité du territoire national, héritées de la Révolution Française, tout comme les communes et les départements, collectivités aujourd’hui reléguées par l’Union européenne libérale, qui encourage les régions et les métropoles.
Encadré : Le cas spécifique du Grand Paris
La loi telle que rédigée actuellement regroupe dans cette future métropole Paris et les communes des trois départements de petite couronne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Cette super structure aura en charge les questions d’urbanisme, d’aménagement du territoire et de logement.
Dans le même temps, les intercommunalités existantes seront dissoutes, pour que les communes soient directement membres de ce mastodonte, archi-dominé par Paris. Tout cela sans aucune consultation ni des élus des communes concernés ni des citoyens bien entendus. Alors que les territoires de petite couronne se développent depuis des années en cherchant leur propre cohérence, sans dépendance envers la capitale, ce schéma met à terre ces efforts en inféodant de fait ces communes à Paris, qui détiendra 40% des sièges dans la future assemblée métropolitaine.
Métropolisation : La concurrence entre collectivités
Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la République pour plusieurs raisons : elle remet en cause l’échelon communal, elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité a-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.
Négation de la démocratie communale
La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.
En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs, comme l’ont bien montré Fabien Desage et David Guéranger dans leur ouvrage La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.
Le règne des baronnies locales
Les futures métropoles sont aussi des futures baronnies locales, pour celles qui ne le sont pas déjà. Gérard Colomb à Lyon est l’exemple type de cet oligarque apparatchik, qui encourage la création de sa baronnie personnelle dans un texte de loi.
Car le gouvernement, non content de créer les métropoles de façon générale, prévoit, dans la loi, la distinction entre les territoires en proposant un statut spécifique pour Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi organise donc la rupture d’égalité entre les citoyens sur le territoire de la République, puisqu’un habitant de chacune de ces trois villes ne vivra pas sous le même régime local. C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe depuis 10 ans que par la création à un niveau infra national de baronnies assurant le maintien en place des oligarques locaux. C’est aussi le symbole du conflit d’intérêt manifeste qui transpire du cumul des mandats : Gérard Colomb, sénateur du Rhône, a rédigé la majeure partie des articles de la loi relatifs à la métropole Lyonnaise, dont il est président, en même temps que maire de Lyon. La concentration des pouvoirs est à son comble, la démocratie et les citoyens bafoués.
Inégalités entre territoires urbains et ruraux
La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.
La concurrence locale institutionnalisée
Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes du territoire national et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif » et donc dépourvu de services publics.
Cette compétition, jusqu’alors réservée aux « Unes » du Point ou de l’Express sur les classements des villes les plus étudiantes, fleuries, agréables, calmes, festives…devient la norme de la gestion des collectivités, validée par les représentants nationaux dans les deux chambres. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités, au mépris de l’unité et de la solidarité du territoire national, héritées de la Révolution Française, tout comme les communes et les départements, collectivités aujourd’hui reléguées par l’Union européenne libérale, qui encourage les régions et les métropoles.
Encadré : Le cas spécifique du Grand Paris
La loi telle que rédigée actuellement regroupe dans cette future métropole Paris et les communes des trois départements de petite couronne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Cette super structure aura en charge les questions d’urbanisme, d’aménagement du territoire et de logement.
Dans le même temps, les intercommunalités existantes seront dissoutes, pour que les communes soient directement membres de ce mastodonte, archi-dominé par Paris. Tout cela sans aucune consultation ni des élus des communes concernés ni des citoyens bien entendus. Alors que les territoires de petite couronne se développent depuis des années en cherchant leur propre cohérence, sans dépendance envers la capitale, ce schéma met à terre ces efforts en inféodant de fait ces communes à Paris, qui détiendra 40% des sièges dans la future assemblée métropolitaine.
29 octobre 1923
Le 29 octobre 1923, la République de Turquie est proclamée par Mustafa Kemal. C’est l’aboutissement de la révolution « jeune Turc » et le début d’un processus de réforme profond de l’Etat.
Opposé au traité de Sèvres, organisant le dépeçage de l’Empire Ottoman, le mouvement nationaliste refuse son application. Dès 1919, il estime le gouvernement impérial illégitime pour défendre les intérêts nationaux turcs. Sur un tel programme, il obtient un soutien massif de la population et de l’armée. Il est à la tête d’un gouvernement provisoire dès 1920.
Arrivé au pouvoir, il entreprend de contrecarrer la mise en œuvre du traité. Favorable à une « petite Turquie », il obtient en 1923 la signature d’un nouveau traité annulant le précédent et garantissant l’intégrité de la Turquie. Les responsables du gouvernement Ottoman coupable du génocide arménien sont poursuivis et condamnés par la justice. La rupture avec l’Empire ottoman est également marquée par un changement de capitale – Istanbul est abandonnée au profit d’Ankara – et de langue – l’alphabet ottoman est remplacé par l’alphabet latin.
Farouchement anticlérical et jacobin, imprégné de la culture des Lumières française, Mustafa Kemal entreprend de laïciser le pays. Il abandonne le califat en 1924. En 1928, l’Islam cesse d’être la religion d’Etat. En 1937, la laïcité est inscrite dans la constitution. Il dote le pays de code juridiques laïques inspirés de l’Europe occidentale. Plus qu’une simple laïcité de neutralité de l’Etat envers les religions, l’Etat conserve un certain contrôle sur les religions.
En parallèle, les femmes voient leur situation s’améliorer grandement et rapidement. Le code civil leur reconnait l’égalité avec les hommes. Toutes les dominations traditionnelles sont interdites : la polygamie, la répudiation, le port du voile à l’école. Le mariage civil devient la norme, les filles sont scolarisées massivement et les femmes intègrent l’administration.
Ces avancées ne sauraient occulter l’instauration d’un système de parti unique ni la répression dont sont victimes les révoltes kurdes. Aujourd’hui, l’arrivée au pouvoir des islamistes dits modérés remet en question la laïcité et a entraîné un important soulèvement populaire.
29 octobre 1923
Le 29 octobre 1923, la République de Turquie est proclamée par Mustafa Kemal. C’est l’aboutissement de la révolution « jeune Turc » et le début d’un processus de réforme profond de l’Etat.
Opposé au traité de Sèvres, organisant le dépeçage de l’Empire Ottoman, le mouvement nationaliste refuse son application. Dès 1919, il estime le gouvernement impérial illégitime pour défendre les intérêts nationaux turcs. Sur un tel programme, il obtient un soutien massif de la population et de l’armée. Il est à la tête d’un gouvernement provisoire dès 1920.
Arrivé au pouvoir, il entreprend de contrecarrer la mise en œuvre du traité. Favorable à une « petite Turquie », il obtient en 1923 la signature d’un nouveau traité annulant le précédent et garantissant l’intégrité de la Turquie. Les responsables du gouvernement Ottoman coupable du génocide arménien sont poursuivis et condamnés par la justice. La rupture avec l’Empire ottoman est également marquée par un changement de capitale – Istanbul est abandonnée au profit d’Ankara – et de langue – l’alphabet ottoman est remplacé par l’alphabet latin.
Farouchement anticlérical et jacobin, imprégné de la culture des Lumières française, Mustafa Kemal entreprend de laïciser le pays. Il abandonne le califat en 1924. En 1928, l’Islam cesse d’être la religion d’Etat. En 1937, la laïcité est inscrite dans la constitution. Il dote le pays de code juridiques laïques inspirés de l’Europe occidentale. Plus qu’une simple laïcité de neutralité de l’Etat envers les religions, l’Etat conserve un certain contrôle sur les religions.
En parallèle, les femmes voient leur situation s’améliorer grandement et rapidement. Le code civil leur reconnait l’égalité avec les hommes. Toutes les dominations traditionnelles sont interdites : la polygamie, la répudiation, le port du voile à l’école. Le mariage civil devient la norme, les filles sont scolarisées massivement et les femmes intègrent l’administration.
Ces avancées ne sauraient occulter l’instauration d’un système de parti unique ni la répression dont sont victimes les révoltes kurdes. Aujourd’hui, l’arrivée au pouvoir des islamistes dits modérés remet en question la laïcité et a entraîné un important soulèvement populaire.
Argentine • Le parti de Cristina Kirchner reste la première formation du pays
Dimanche 27 octobre, plus de 23 millions d’argentins se sont rendus aux urnes pour élire la moitié de leurs députés et le tiers de leurs sénateurs, dans le cadre de législatives partielles avec un taux de participation de 77,65%.
La tendance des élections PASO (primaires obligatoires) du 11 août 2013 a hélas été confirmée, l’hémorragie des voix vers le candidat d’opposition Sergio Massa dans la province de Buenos Aires ( fief du FPV avec 38% de l’électorat) s’est amplifiée. Cependant le Front pour la Victoire (FPV), le parti du gouvernement, a obtenu environ 1.300 000 voix de plus par rapport aux PASO. Et ce, malgré l’incapacité de la presidente à faire campagne pour cause de maladie.
Bien qu’ayant été battu dans plusieurs districts du pays, le FPV et ses alliés ont réussi à préserver la majorité dans la chambre des députés avec 132 membres sur un total de 250 , paradoxalement le gouvernement bénéficiera de 5 sièges de plus. Par ailleurs, au sénat, le FPV de Cristina Kirchner ne perd qu’un sénateur, et garde la majorité avec 38 sénateurs sur un total de 72 dans des élections de mi-mandat souvent défavorables pour le gouvernement en place.
Le FPV, avec 32.6 5% d’électeurs, confirme sa position de première formation politique du pays, suivis par les radicaux alliés au PS avec 20 ,72% et le Front rénovateur (péronisme dissident) avec 16,5% des scrutins.
Après dix ans de gouvernement, avec tout ce que cela comporte de difficultés, et malgré une situation économique difficile, le Parti de Gauche se réjouit d’apprendre que Cristina Kirchner pourra finir son mandat en 2015 et gouverner sans avoir à jongler avec un rapport de force défavorable au Parlement. En outre, la popularité de Cristina Kirchner, qui selon un récent sondage demeure de 52,5% reste de bonne augure, nous pouvons en effet supposer que le FPV pourra se présenter en 2015 avec de bonnes chances de victoire.
Le Parti de Gauche soutient le Front pour la Victoire en Argentine qui dans un contexte si difficile, parvient à échapper aux pronostics unanimement mauvais des commentateurs, si prompts à monter la chronique d’une fin annoncée du kirchnerisme.
Guillaume Beaulande, responsable de la commission Amérique latine
Argentine • Le parti de Cristina Kirchner reste la première formation du pays
Dimanche 27 octobre, plus de 23 millions d’argentins se sont rendus aux urnes pour élire la moitié de leurs députés et le tiers de leurs sénateurs, dans le cadre de législatives partielles avec un taux de participation de 77,65%.
La tendance des élections PASO (primaires obligatoires) du 11 août 2013 a hélas été confirmée, l’hémorragie des voix vers le candidat d’opposition Sergio Massa dans la province de Buenos Aires ( fief du FPV avec 38% de l’électorat) s’est amplifiée. Cependant le Front pour la Victoire (FPV), le parti du gouvernement, a obtenu environ 1.300 000 voix de plus par rapport aux PASO. Et ce, malgré l’incapacité de la presidente à faire campagne pour cause de maladie.
Bien qu’ayant été battu dans plusieurs districts du pays, le FPV et ses alliés ont réussi à préserver la majorité dans la chambre des députés avec 132 membres sur un total de 250 , paradoxalement le gouvernement bénéficiera de 5 sièges de plus. Par ailleurs, au sénat, le FPV de Cristina Kirchner ne perd qu’un sénateur, et garde la majorité avec 38 sénateurs sur un total de 72 dans des élections de mi-mandat souvent défavorables pour le gouvernement en place.
Le FPV, avec 32.6 5% d’électeurs, confirme sa position de première formation politique du pays, suivis par les radicaux alliés au PS avec 20 ,72% et le Front rénovateur (péronisme dissident) avec 16,5% des scrutins.
Après dix ans de gouvernement, avec tout ce que cela comporte de difficultés, et malgré une situation économique difficile, le Parti de Gauche se réjouit d’apprendre que Cristina Kirchner pourra finir son mandat en 2015 et gouverner sans avoir à jongler avec un rapport de force défavorable au Parlement. En outre, la popularité de Cristina Kirchner, qui selon un récent sondage demeure de 52,5% reste de bonne augure, nous pouvons en effet supposer que le FPV pourra se présenter en 2015 avec de bonnes chances de victoire.
Le Parti de Gauche soutient le Front pour la Victoire en Argentine qui dans un contexte si difficile, parvient à échapper aux pronostics unanimement mauvais des commentateurs, si prompts à monter la chronique d’une fin annoncée du kirchnerisme.
Guillaume Beaulande, responsable de la commission Amérique latine
Victoire des grévistes Sud Psa Poissy !
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Ce matin, en me levant, j’avais un air de Pagny dans la tête : « Y a pas un homme qui soit né pour ça ».
Non. Personne ne mérite le traitement que subissent les salarié-es au sein de PSA.
Harcèlement moral, répressions syndicales, inégalités de traitements entre les organisations syndicales dites « non représentatives », sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc…
Le protocole d’accord de fin de conflit signé ce matin entre les grévistes et la direction dénonce cette dictature de la part de la direction.
Aucun mot n’existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy.
44 jours. Des négociations en trompe l’œil. Des reculs de la part de PSA au moment de signer le protocole afin de laisser pourrir la situation.
C’était sans compter sur la détermination de ces indomptables. Jamais à un seul moment ils n’ont cédé. Ils ont par leur combat prouvé à PSA que la dignité n’est pas achetable. Et que leur faim de justice était inébranlable.
Et les Lions ont gagné. Pas uniquement pour eux. Pour TOUS. En négociant pour 7, ils ont combattu pour TOUS les salarié-es de PSA.
En exigeant une enquête de l’inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l’expérience et donc des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales non-représentatives. Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.
La grève de la faim n’est pas une action anodine. Ce n’est pas une lutte comme les autres. Elle est lourde de conséquences en terme de santé pour les hommes ou les femmes qui entrent dans cette action ultime, sachant qu’ils ou elles peuvent subir de graves séquelles et mettre leur vie en danger de mort. A l’appel des 7 grévistes de PSA, nous avons pris nos responsabilités politiques en répondant présents et en leur apportant toute l’aide et le soutien que nous pouvions leur fournir. Aide médiatique, aide matérielle, aide humaine.
Nous avons vécu auprès d’eux une belle aventure humaine. Nous sommes passé-es par tous les sentiments.
Des moments de douleurs, lorsque nous les voyions allongés, affaiblis, tomber après des négociations se terminant par des malaises et des hospitalisations. Chez PSA, 10 médecins travaillent sur le site. Et pourtant… Pas un n’est venu évaluer une seule fois leur état de santé. Pas un n’est venu lorsque le SAMU ou les pompiers étaient présents, arrivés sirènes hurlantes, et parfois hospitalisation de l’un des grévistes. Il leur fallait l’autorisation de la direction… Serment d’Hippocrate contre serment d’hypocrites.
Des moments de joie lorsqu’ils se mettaient a chanter et nous entraînaient dans la danse (hein Abdi ? « Qu’est-ce qu’on a ? Qu’est-ce qu’on n’a pas ? », LE tube des grévistes ! -:)) ». Ou que l’on engageait une partie de dame, sur un damier dessiné sur un carton et ou les bouchons de bouteilles servaient de pions.
Des moments d’admiration quand, têtes hautes, ils renvoyaient les DRH dans leurs bureaux rutilants alors qu’eux reprenaient possession de leurs lits de camps ou de leurs tentes.
Des moments d’émotions lorsqu’ils commençaient à nous parler de la famille, des épouses et des enfants. Au vu des photos que nous avons partagé, les petites bouilles qui entraînaient chez le papa le souvenir rigolo d’une anecdote ou d’un bon tour de la petite fille ou du petit garçon.
Des heures de silence, assis auprès de l’un ou de l’autre, et ou les mots silencieux n’avaient pas besoin d’êtres exprimés. Etre là. Juste là.
Nous avons vécu des moments de très grandes inquiétudes face à l’affaiblissement et de la perte de poids.
Lorsque nous étions bouleversé-es et que le doute était trop fort, c’est eux qui ont su trouver les mots pour nous rassurer, qu’ils menaient un combat dur mais que face a Psa, ils ne pouvaient pas laisser continuer la dictature patronale continuer le massacre humain.
La force de leurs convictions n’a elle jamais faiblit. Alors on a tenu. Je ne vais pas citer tous les noms des militant-es qui ont soutenu la liste. Mais il serait juste d’en citer au moins deux : Georges et Olivier, présents jours et nuit avec eux.
Hicham, Ahmed, Said, Ahmi, Houceme, Abdi, Hokrim,
Vous avez mené une sacré lutte. Celle de la classe ouvrière face aux patrons voyous et assassins, prêts à vous laisser crever sur le trottoir. Vous l’avez menée avec classe, fierté et dignité.
Hicham nous a dit « Avec le soutien et la solidarité de vous tous présents encore aujourd’hui j’ai rencontré une autre France. »
Non Hicham. Ce n’est pas une autre France. C’est juste celle de celles et ceux qui luttent, comme vous, pour un autre monde. Un monde juste, équitable, ou l’humain est au centre des décisions, syndicales, politiques et associatives.
Ce matin, lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord, toutes celles et ceux qui étaient présents on laissé couler les larmes. Les éclats de rires, les sourires, les embrassades, puis le départ, discret, nous sommes repartis comme nous sommes venus. Mais définitivement changés et enrichis de cette expérience humaine que nous avons vécue près de vous. Une belle aventure les amis. Une très belle histoire humaine.
Oui, nous vous avons soutenu, vous les 7 de Poissy, des hommes vainqueurs aujourd’hui, car comme le dit la chanson, y a pas un homme qui soit né pour « ça », ni chez PSA, ni ailleurs.
Victoire des grévistes Sud Psa Poissy !
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Ce matin, en me levant, j’avais un air de Pagny dans la tête : « Y a pas un homme qui soit né pour ça ».
Non. Personne ne mérite le traitement que subissent les salarié-es au sein de PSA.
Harcèlement moral, répressions syndicales, inégalités de traitements entre les organisations syndicales dites « non représentatives », sous-évaluation des compétences donc des salaires, etc…
Le protocole d’accord de fin de conflit signé ce matin entre les grévistes et la direction dénonce cette dictature de la part de la direction.
Aucun mot n’existe pour exprimer le courage, la fierté, la détermination et la ténacité des 7 grévistes de la faim de Poissy.
44 jours. Des négociations en trompe l’œil. Des reculs de la part de PSA au moment de signer le protocole afin de laisser pourrir la situation.
C’était sans compter sur la détermination de ces indomptables. Jamais à un seul moment ils n’ont cédé. Ils ont par leur combat prouvé à PSA que la dignité n’est pas achetable. Et que leur faim de justice était inébranlable.
Et les Lions ont gagné. Pas uniquement pour eux. Pour TOUS. En négociant pour 7, ils ont combattu pour TOUS les salarié-es de PSA.
En exigeant une enquête de l’inspection du travail au sein du site de Poissy. En exigeant la ré-évaluation des postes de travail en fonction des compétences, de l’expérience et donc des salaires. En exigeant l’égalité et le respect des droits pour toutes et tous. En exigeant l’équité au sein des organisations syndicales non-représentatives. Tous ces points figurent dans l’accord signé par la direction.
La grève de la faim n’est pas une action anodine. Ce n’est pas une lutte comme les autres. Elle est lourde de conséquences en terme de santé pour les hommes ou les femmes qui entrent dans cette action ultime, sachant qu’ils ou elles peuvent subir de graves séquelles et mettre leur vie en danger de mort. A l’appel des 7 grévistes de PSA, nous avons pris nos responsabilités politiques en répondant présents et en leur apportant toute l’aide et le soutien que nous pouvions leur fournir. Aide médiatique, aide matérielle, aide humaine.
Nous avons vécu auprès d’eux une belle aventure humaine. Nous sommes passé-es par tous les sentiments.
Des moments de douleurs, lorsque nous les voyions allongés, affaiblis, tomber après des négociations se terminant par des malaises et des hospitalisations. Chez PSA, 10 médecins travaillent sur le site. Et pourtant… Pas un n’est venu évaluer une seule fois leur état de santé. Pas un n’est venu lorsque le SAMU ou les pompiers étaient présents, arrivés sirènes hurlantes, et parfois hospitalisation de l’un des grévistes. Il leur fallait l’autorisation de la direction… Serment d’Hippocrate contre serment d’hypocrites.
Des moments de joie lorsqu’ils se mettaient a chanter et nous entraînaient dans la danse (hein Abdi ? « Qu’est-ce qu’on a ? Qu’est-ce qu’on n’a pas ? », LE tube des grévistes ! -:)) ». Ou que l’on engageait une partie de dame, sur un damier dessiné sur un carton et ou les bouchons de bouteilles servaient de pions.
Des moments d’admiration quand, têtes hautes, ils renvoyaient les DRH dans leurs bureaux rutilants alors qu’eux reprenaient possession de leurs lits de camps ou de leurs tentes.
Des moments d’émotions lorsqu’ils commençaient à nous parler de la famille, des épouses et des enfants. Au vu des photos que nous avons partagé, les petites bouilles qui entraînaient chez le papa le souvenir rigolo d’une anecdote ou d’un bon tour de la petite fille ou du petit garçon.
Des heures de silence, assis auprès de l’un ou de l’autre, et ou les mots silencieux n’avaient pas besoin d’êtres exprimés. Etre là. Juste là.
Nous avons vécu des moments de très grandes inquiétudes face à l’affaiblissement et de la perte de poids.
Lorsque nous étions bouleversé-es et que le doute était trop fort, c’est eux qui ont su trouver les mots pour nous rassurer, qu’ils menaient un combat dur mais que face a Psa, ils ne pouvaient pas laisser continuer la dictature patronale continuer le massacre humain.
La force de leurs convictions n’a elle jamais faiblit. Alors on a tenu. Je ne vais pas citer tous les noms des militant-es qui ont soutenu la liste. Mais il serait juste d’en citer au moins deux : Georges et Olivier, présents jours et nuit avec eux.
Hicham, Ahmed, Said, Ahmi, Houceme, Abdi, Hokrim,
Vous avez mené une sacré lutte. Celle de la classe ouvrière face aux patrons voyous et assassins, prêts à vous laisser crever sur le trottoir. Vous l’avez menée avec classe, fierté et dignité.
Hicham nous a dit « Avec le soutien et la solidarité de vous tous présents encore aujourd’hui j’ai rencontré une autre France. »
Non Hicham. Ce n’est pas une autre France. C’est juste celle de celles et ceux qui luttent, comme vous, pour un autre monde. Un monde juste, équitable, ou l’humain est au centre des décisions, syndicales, politiques et associatives.
Ce matin, lors de l’annonce de la signature du protocole d’accord, toutes celles et ceux qui étaient présents on laissé couler les larmes. Les éclats de rires, les sourires, les embrassades, puis le départ, discret, nous sommes repartis comme nous sommes venus. Mais définitivement changés et enrichis de cette expérience humaine que nous avons vécue près de vous. Une belle aventure les amis. Une très belle histoire humaine.
Oui, nous vous avons soutenu, vous les 7 de Poissy, des hommes vainqueurs aujourd’hui, car comme le dit la chanson, y a pas un homme qui soit né pour « ça », ni chez PSA, ni ailleurs.
Le climat d’impunité de l’extrême-droite doit cesser
Les attaques des milieux d’extrême-droite contre les militants antifascistes et antiracistes se multiplient ces derniers mois. Elles prennent différentes formes pouvant aller jusqu’au meurtre comme pour Clément Méric en passant par les agressions physiques subies par deux militantes de l’UNEF. Une candidate FN peut même se permettre de comparer une femme ministre à un singe sans que cela n’appelle de réaction institutionnelle à son encontre. Et le cynisme du Front National et son sentiment de toute puissance sont tel qu’il va jusqu’à porter plainte contre Christiane Taubira pour sa réponse aux insultes !
Les militants du Parti de Gauche subissent aussi régulièrement ces attaques :
- Une militante menacée de mort à Semur en Auxois par un membre du bureau départemental du FN 21 début juillet.
- Notre responsable de la commission écologie du PG, Julie Del Papa victime d’appels au meurtre et au viol sur les réseaux sociaux mi septembre.
- Le local du PG31 vandalisé dans la nuit du 27 octobre.
Trop c’est trop. A chaque fois la justice prend son temps alors que nos camarades sont mis en danger de mort. Et les responsables se sentant impunis augmentent leur niveau de violence et continuent leurs menaces comme dans le cas de notre camarade Julie Del Papa. Nos courriers au ministre de l’intérieur et à la ministre de la justice sont restés sans réponse.
Tous ceux qui jouent avec la dédiabolisation de Marine Le Pen et à l’inverse la diabolisation du PG sont bien silencieux sur les attaques subies par le PG et ses militants. Madame Le Pen elle-même, si prompte pour dégainer les menaces de poursuites judiciaires contre tous ceux qui lui résistent, n’a jamais dénoncé ces menaces et agressions violentes contre nos militants s’en rendant ainsi complices par son silence.
Le Parti de Gauche ne cédera jamais à la terreur ni des sous-traitants du FN ni du FN lui-même comme en Côte D’Or. Mais il est temps que cesse ce climat d’impunité pour l’extrême droite.
Martine Billard, coprésidente du Parti de Gauche
Le climat d’impunité de l’extrême-droite doit cesser
Les attaques des milieux d’extrême-droite contre les militants antifascistes et antiracistes se multiplient ces derniers mois. Elles prennent différentes formes pouvant aller jusqu’au meurtre comme pour Clément Méric en passant par les agressions physiques subies par deux militantes de l’UNEF. Une candidate FN peut même se permettre de comparer une femme ministre à un singe sans que cela n’appelle de réaction institutionnelle à son encontre. Et le cynisme du Front National et son sentiment de toute puissance sont tel qu’il va jusqu’à porter plainte contre Christiane Taubira pour sa réponse aux insultes !
Les militants du Parti de Gauche subissent aussi régulièrement ces attaques :
- Une militante menacée de mort à Semur en Auxois par un membre du bureau départemental du FN 21 début juillet.
- Notre responsable de la commission écologie du PG, Julie Del Papa victime d’appels au meurtre et au viol sur les réseaux sociaux mi septembre.
- Le local du PG31 vandalisé dans la nuit du 27 octobre.
Trop c’est trop. A chaque fois la justice prend son temps alors que nos camarades sont mis en danger de mort. Et les responsables se sentant impunis augmentent leur niveau de violence et continuent leurs menaces comme dans le cas de notre camarade Julie Del Papa. Nos courriers au ministre de l’intérieur et à la ministre de la justice sont restés sans réponse.
Tous ceux qui jouent avec la dédiabolisation de Marine Le Pen et à l’inverse la diabolisation du PG sont bien silencieux sur les attaques subies par le PG et ses militants. Madame Le Pen elle-même, si prompte pour dégainer les menaces de poursuites judiciaires contre tous ceux qui lui résistent, n’a jamais dénoncé ces menaces et agressions violentes contre nos militants s’en rendant ainsi complices par son silence.
Le Parti de Gauche ne cédera jamais à la terreur ni des sous-traitants du FN ni du FN lui-même comme en Côte D’Or. Mais il est temps que cesse ce climat d’impunité pour l’extrême droite.
Martine Billard, coprésidente du Parti de Gauche