Le Parti de Gauche soutient les étudiants en travail social
Mensonge ? Incompétence ? Idéologie ? En tout cas le gouvernement ignore encore les problématiques des étudiants en travail social.
Les travailleurs sociaux sont le dernier maillon de solidarité que les citoyens rencontrent au fond de l’exclusion ou du handicap. Compagnon de la reconstruction de soi et de l’émancipation de chacun, leur formation est exigeante, difficile, et profite à tous quand elle est de qualité. Le stage en institution, mettant directement l’étudiant en relation avec le terrain et sa richesse difficile, en est un élément fondamental.
Unanimement reconnu par les professionnels et les organismes de formation, le principe du stage est aujourd’hui en péril. Cette menace pèse sur l’ensemble de la formation.
Depuis 2008 la loi oblige les structures à gratifier les étudiants qui y font leur stage. La décision aurait été sage si avaient été aussi votés les budgets qui auraient permis de la payer cette gratification. Mais le gouvernement de Sarkozy s’était bien gardé de le faire. Majoritairement associatifs, les lieux de stage ont donc beaucoup de difficultés à accueillir des étudiants.
La supercherie aurait du s’arrêter avec l’élection d’un gouvernement socialiste. Il n’en est rien et c’est même pire : la loi Fioraso voté en juillet 2013 étend et durcit cette obligation, toujours SANS EN VOTER LES MOYENS FINANCIERS !
C’est une preuve de plus, s’il en fallait, de l’hypocrisie de Hollande et compagnie.
Le gouvernement prétend renforcer la formation, dans les faits il la détruit.
Car c’est tout l’édifice des formations d’éducateurs spécialisé, d’éducateur de jeunes enfants, et d’éducateurs techniques qui est remis en cause : Sans rémunération pas de stage, et sans stage pas de diplôme.
L’état voudrait détruire ces métiers du lien et de la cohésion sociale qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La cohésion sociale coute-t-elle trop cher ? Les travailleurs sociaux sont-ils trop solidaires pour les technocrates libéraux ?
Assez de ce mépris pour les travailleurs de l’humain !
Partout en France les étudiants et les professionnels du travail social organisent la résistance à la vision comptable et à court terme qui détruit leur métier, et la société.
Ils sont la république solidaire en action, chaque jour. Le Parti de Gauche s’engage à leur coté.
Soutenons la lutte, partout en France
A Paris, nous serons à leur coté Jeudi 24 octobre à 14h devant le siège du conseil régional, métro St François-Xavier
Mensonge ? Incompétence ? Idéologie ? En tout cas le gouvernement ignore encore les problématiques des étudiants en travail social.
Les travailleurs sociaux sont le dernier maillon de solidarité que les citoyens rencontrent au fond de l’exclusion ou du handicap. Compagnon de la reconstruction de soi et de l’émancipation de chacun, leur formation est exigeante, difficile, et profite à tous quand elle est de qualité. Le stage en institution, mettant directement l’étudiant en relation avec le terrain et sa richesse difficile, en est un élément fondamental.
Unanimement reconnu par les professionnels et les organismes de formation, le principe du stage est aujourd’hui en péril. Cette menace pèse sur l’ensemble de la formation.
Depuis 2008 la loi oblige les structures à gratifier les étudiants qui y font leur stage. La décision aurait été sage si avaient été aussi votés les budgets qui auraient permis de la payer cette gratification. Mais le gouvernement de Sarkozy s’était bien gardé de le faire. Majoritairement associatifs, les lieux de stage ont donc beaucoup de difficultés à accueillir des étudiants.
La supercherie aurait du s’arrêter avec l’élection d’un gouvernement socialiste. Il n’en est rien et c’est même pire : la loi Fioraso voté en juillet 2013 étend et durcit cette obligation, toujours SANS EN VOTER LES MOYENS FINANCIERS !
C’est une preuve de plus, s’il en fallait, de l’hypocrisie de Hollande et compagnie.
Le gouvernement prétend renforcer la formation, dans les faits il la détruit.
Car c’est tout l’édifice des formations d’éducateurs spécialisé, d’éducateur de jeunes enfants, et d’éducateurs techniques qui est remis en cause : Sans rémunération pas de stage, et sans stage pas de diplôme.
L’état voudrait détruire ces métiers du lien et de la cohésion sociale qu’il ne s’y prendrait pas autrement. La cohésion sociale coute-t-elle trop cher ? Les travailleurs sociaux sont-ils trop solidaires pour les technocrates libéraux ?
Assez de ce mépris pour les travailleurs de l’humain !
Partout en France les étudiants et les professionnels du travail social organisent la résistance à la vision comptable et à court terme qui détruit leur métier, et la société.
Ils sont la république solidaire en action, chaque jour. Le Parti de Gauche s’engage à leur coté.
Soutenons la lutte, partout en France
A Paris, nous serons à leur coté Jeudi 24 octobre à 14h devant le siège du conseil régional, métro St François-Xavier
Belle affluence pour l’inauguration du local du Parti de Gauche Varois
Prés de 40 personnes présentes à l’inauguration du local du Parti de Gauche 83 à Toulon : militants PG, du Fdg, associatifs et syndicaux… Une réussite et un beau moment de fraternité !
Intervention des responsables du Parti de Gauche varois pour souligner combien il était important pour le Front de Gauche d’avoir un lieu d’accueil pour lutter contre la droite, les idées nauséabondes de l’extrême droite et contre les politiques austéritaires menées actuellement par le gouvernement Hollande/Ayrault.
Conclusion par Eric Coquerel, secrétaire national du PG, en rappelant notamment le discours de Jean-Luc Mélenchon à Marseille où il mentionnait l’ouverture sur les peuples de la Méditerranée.
Merci à André Nicolas pour les photos !
Bluelink : la répression syndicale, ça suffit ! Syndicalistes, pas voyous !
Chez Bluelink, filiale détenue à 100% par Air France, les employeurs se sont fait une spécialité d’empêcher les syndicalistes de pouvoir assurer leur mandat. Depuis 6 mois, ce ne sont pas moins de 3 syndicalistes Sud qui ont été visés par une procédure de licenciement et une 4ème subit actuellement une mise à pied sans salaire.
Leur crime ? Avoir fondé une section Sud Aérien chez Bluelink afin d’exiger de meilleures conditions de travail, le respect des minima sociaux et apporter une réponse aux travailleurs qui leur on fait confiance et voté nombreux pour SUD AERIEN aux dernières élections professionnelles.
C’est pourquoi les syndicalistes Sud de Bluelink manifestaient lundi 21 octobre devant le ministère du travail. Soutenus par leurs collègues des autres sections syndicales de Sud Aerien, il s’agissait lundi de dénoncer des pratiques de ces patrons voyous qui pensent que les salariés n’ont le droit de dire que « oui patron, merci patron » !
A la demande des salariés de SUD AERIEN, le Parti de Gauche était présent à ce rassemblement. Depuis toujours, nous exigeons que la démocratie s’exerce dans les entreprises et que la citoyenneté ne s’arrête pas aux portes de celles-ci.
Tous savons que les conflits menés par les salariés sont difficiles à tenir. Alors que toutes et tous, simplement, ne font qu’exiger le respect du code du travail, le droit de pouvoir exercer en toute liberté leur mandat syndical, la note à payer est très chère. Ne pas baisser les yeux face à des directions méprisables fait qu’un jour, la lettre de licenciement n’est que leur seul recours pour pouvoir éloigner un salarié au service de l’intérêt général.
Alors que toutes ces libertés sont garanties par la constitution et la Loi, que fait le gouvernement pour la faire appliquer quand elle défend les droits des salariés ? Rien ! Ce gouvernement depuis son arrivée en 2012 n’obéit qu’au capital et à ses représentants du MEDEF.
Chez Bluelink, dont nous rappelons qu’elle est une filiale détenue à 100% par Air France et où l’Etat est actionnaire à 15,9%, le gouvernement à son mot à dire dans le sort qui est fait à tous les salariés. Encore faudrait il qu’il choisisse de s’opposer de manière globale à la politique de ce groupe qui, pour consolider les profits, applique la purge aux salariés par le plan « Transform 2015 » qui, à terme, doit supprimer 10% des effectifs, tout en augmentant de façon générale la productivité des salariés, y compris des personnels navigants, et évidemment, geler les salaires et les augmentations.
En validant et en ne prenant pas conscience que ce qu’est le plan « Transform 2015 », l’Etat accepte de pressuriser tous les salariés de la maison mère et toutes les filiales travaillant pour le groupe, mis en concurrence entre eux. C’est le cas pour Bluelink qui gère une grande part de la relation clientèle, autrefois assurée en interne par les services d’Air France. Nous retrouvons la logique du toujours plus pour les actionnaires et du toujours moins pour les salarié-e-s.
Le Parti de Gauche exige du gouvernement qu’il fasse stopper ces procédures de licenciements contre les syndicalistes, et qu’il représente à l’Assemblée Nationale la loi d’amnistie des syndicalistes et des acteurs du mouvement social. Le Parti de Gauche exige que l’Etat assume son rôle d’actionnaire dans la définition d’une nouvelle politique sociale pour le groupe Air-France et de ses filiales. François Hollande s’y était engagé lors de la campagne présidentielle de 2012. Qu’il assume ses engagements et qu’enfin, il cesse de trahir les travailleurs.
Le Front de Gauche demande la démission de Manuel Valls
En justifiant par un communiqué l’expulsion de la jeune Léonarda dans le cadre scolaire, Manuel Valls a commis une faute de plus. Cette expulsion, comme celle du jeune Katchik à Paris, n’est pas du au manque de discernement de fonctionnaires de police mais à une politique assumée qui s’inscrit dans les pas de son prédécesseur place Beauvau.
Son interprétation de la loi est même plus restrictive puisque le rapport commandé par les services du ministre de l’Intérieur rappelle qu’il existe des « instructions déjà anciennes relatives aux espaces scolaires et aux interventions proches de cet espace » qui n’ont pas été respectées dans le cas de l’interpellation de Léonarda. Depuis des mois Manuel Valls a engagé une politique du bouc émissaire vis à vis des populations fragiles et plus particulièrement les Roms. Il a, à leur propos, franchit une ligne blanche républicaine et démocratique, en leur déniant toute possibilité d’intégration du fait de raisons ethniques !
Trop c’est trop. Bien sûr Manuel Valls n’est pas le seul responsable de cette politique puisqu’il est hélas couvert par le chef de l’Etat, mais il en est le principal artisan. Ce que nous n’acceptions pas d’un gouvernement de droite nous ne l’accepterons pas plus aujourd’hui. Manuel Valls est aujourd’hui le symbole d’une politique qui renie les valeurs essentielles de la gauche.
C’est pourquoi le Front de gauche demande sa démission.
C’est d’ailleurs ce que les jeunes lycéens mobilisés disent de plus en plus fort. Ce mouvement de la jeunesse représente un espoir pour notre pays. A l’encontre des discours xénophobes, il met en haut en avant les valeurs de fraternité et de dignité portées historiquement par la gauche. Comme eux, nous exigeons le retour de Léonarda et Katchik et plus largement l’arrêt de toute expulsion de jeunes étrangers scolarisés.
Les Partis du Front de Gauche signataires : PCF, Parti de Gauche, GU, C&A, PCOF, Gauche Anticapitaliste, Les Alternatifs
L’impunité de Valls doit cesser !
Le ministre de l’Intérieur doit s’expliquer sur l’usage disproportionné de la force contre la manifestation pour le droit au logement samedi 18 octobre place de la République à Paris. Alors que cette manifestation était légalement déclarée et pacifique, elle a été réprimée de manière incompréhensible. Au point que le porte-parole de l’association Droit au logement, Jean-Baptiste Eyraud, a eu deux côtes cassées et que deux mères de famille se sont retrouvées à l’hôpital.
Je demande l’ouverture immédiate d’une enquête sur les conditions de cette répression et la chaîne de décision qui a conduit à une telle atteinte à la liberté de manifestation.
Pendant combien de temps encore le président de la République et le premier ministre vont-ils laisser le ministre de l’Intérieur piétiner les libertés publiques et les droits fondamentaux en toute impunité ?
La brutalité de Manuel Valls à l’égard des faibles et des pauvres est devenue la marque de sa campagne de promotion personnelle. Au lieu d’essayer de mater son groupe à l’assemblée le premier ministre ferait mieux de dominer son ministre de l’Intérieur.
Violences policières : il est temps de prendre position !
Expulsions, répression policière, deux mères de famille à l’hôpital et deux côtes cassées pour le porte parole de l’association Droit au Logement, ce climat ne peut plus durer.
Alors que de plus en plus de familles n’ont plus de toît, que le chômage et la précarité s’étendent avec les politiques d’austérité, le gouvernement de M. Hollande a-t-il choisi de mettre plus de moyens dans les cars de CRS que dans l’accès au logement pour tous ?
Il est maintenant temps que chacun prenne position.
Soutien au DAL et à Jean-Baptiste Eyraud, ou soutien aux gardes à vue et à Jean-Marc Ayrault… Que choisit la Ministre du Logement Cécile Duflot ?
Les agents du ministère du travail ne veulent pas du Plan Sapin de casse de l’inspection du travail !
Ce mardi 22 octobre 2013 les agents du ministère du travail, inspecteurs du travail, contrôleurs du travail notamment, sont en grève pour dénoncer le vaste plan de restructuration du corps de l’inspection du travail et des services emploi, de la formation professionnelle.
La réponse de Michel Sapin, ministre du « dialogue social » a été d’envoyer les CRS le 8 octobre contre ses propres agents alors que 300 agents se sont rassemblés pour dire non au plan Sapin.
La répression n’arrêtera pas la lutte qui se renforce dans toutes les régions.
Ce pseudo projet de réforme doit permettre à Sapin de diminuer les effectifs de manière importante à tous les niveaux.
Le plan Sapin fait disparaître les sections d’inspection au profit d’unités de contrôle, dans une réorganisation « managériale » destructrice des collectifs de travail.
Ce projet contient les attaques du MEDEF à l’encontre de ce corps d’inspection. Sapin et ses amis du MEDEF ne souhaitent plus d’une inspection indépendante territoriale généraliste et de proximité. La ligne du management avec des directeurs soumis aux injonctions hiérarchiques fortes détournera d’une action de contrôle efficace. La protection des salariés et le service aux usagers sont sérieusement remis en cause.
Le Parti de gauche, qui sera présent demain matin avec la délégation emmenée par Laurence Sauvage, SN en charge des luttes sociales, et Emmanuel Girod, membre du Bureau National, soutien la lutte des agents du ministère du travail. Le Parti de gauche s’oppose à l’opération de destruction à marche forcée du service public de l’inspection du travail chargé de l’application du code du travail. L’inspection est au service des citoyens (es), usagers. L’inspection du travail a besoin d’effectifs et de moyens matériels indispensable à une action efficace.
Ce service public doit être indépendant comme le prévoit la convention 81 de l’OIT que Sapin tente de contourner.
Laurence Sauvage, Sn en charge des luttes sociales
Emmanuel Girod, membre du Bureau National et responsable de la commission travail
VG GOOSSENS • Quand l’encre peut faire couler le sang !
Chez VG GOOSSENS, imprimerie d’emballages alimentaires de grandes marques située à Marcq en Baroeul, placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce le 5 septembre dernier, c’est aujourd’hui une guerre des nerfs qui vient de s’engager.
127 salarié-es, mobilisés depuis plus de 2 mois pour faire revenir la direction à la table des négociations, ont décidé de monter de quelques crans – et pas des moindres – la lutte engagée.
Des bonbonnes de gaz ont été installées aux quatre coins de l’usine, 2 d’entre eux ont entamé une grève de la faim depuis 10 jours, les palettes brulent jours et nuits, entraînant une odeur rappelant celle du désespoir.
Mais dans quel monde vivons nous pour laisser mourir une fois encore des salarié-es qui ne se battent que pour exiger leurs droits ? Dans quel monde vivons-nous pour laisser une direction maitresse de sa propre bassesse ? Dans quel monde vivons-nous pour que ces 127 salarié-es puissent être licenciés sans autre forme de discussion et que le groupe belge Van Genechten Packaging, propriétaire du site, n’ait pas l’obligation de financer un PSE ?
Pourtant la revendication des salarié-es est juste et tellement évidente que nous ne comprenons pas que le gouvernement n’ait pas le courage d’intervenir pour ramener VG GOSSENS à la table des négociations. Aujourd’hui comme hier, nous constatons que le gouvernement ne sert à rien. A rien d’autre que de continuer d’ajouter de la misère à la misère. Rien d’autres que d’ânonner de grandes déclarations totalement inutiles sans pour autant bouger le moindre petit doigt pour venir aux en aide aux salariés en détresse.
Chez VG GOOSSENS, les salarié-es exigent depuis le début du conflit que le gouvernement convoque une table ronde, tripartite – état, direction, salarié-es – mais n’ont obtenus que mépris et abandon.
Est-ce qu’avoir un tant soit peu de courage politique face aux grands groupes capitalistes fait si peur aux Ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, ainsi qu’au Ministre du Travail, Michel Sapin ?
Quant nous réclamons la loi contre les licenciements boursiers, pour sécuriser les emplois et permettre aux salarié-es d’obtenir un droit de véto et d’être acteurs de la stratégie économique des entreprises, afin qu’ils ne se retrouvent pas variable d’ajustement au profit des actionnaires de grands groupes dont les bénéfices sont plus que juteux, VG GOOSSENS est la preuve par l’exemple. Il faut aujourd’hui que le gouvernement prenne enfin ses responsabilités et fasse voter cette loi sans délai.
Espionnage des Etats-Unis : où est passé François Hollande ?
Les révélations sur l’espionnage états-unien contre la France et ses citoyens n’en finissent plus.
La NSA a ainsi enregistré 70 millions de données téléphoniques en un seul mois ! L’entreprise Alcatel-Lucent a fait l’objet d’un espionnage tout particulier.
Cet espionnage est une atteinte insupportable à la souveraineté de la République française.
Les faiblesses de François Hollande lors des révélations de Snowden et sa complaisance avec la CIA pour intercepter l’avion d’Evo Morales, incitent les Etats-Unis au mépris pour notre pays.
François Hollande doit sortir de son silence.
C’est lui qui aurait dû convoquer l’ambassadeur des Etats-Unis et non Laurent Fabius.
La France doit exiger l’arrêt immédiat des négociations avec les Etats-Unis en vue de la création d’un grand marché transatlantique jusqu’à la preuve soit apporté que l’espionnage des USA a cessé.
L’homme du désordre
Il aurait suffi que Manuel Valls dise qu’interpeler une collégienne en pleine sortie scolaire était une faute. Il aurait suffi qu’il admette que c’est un trouble à l’ordre républicain que de demander à un enseignant de se transformer en auxiliaire d’une expulsion pour faire quitter le territoire national à un enfant qu’il est chargé d’éduquer. Mais Valls a fait un autre choix. Reprenant une technique qu’il réitère chaque semaine, il s’est livré à une énième provocation dans l’attente de nouvelles retombées sondagières. Cette fois ci ce fut déclarer qu’interpeller une collégienne devant sa classe était agir avec humanité. Rarement le pouvoir aura à ce point dénaturé le sens des mots, un procédé qui conduit à empêcher toute discussion démocratique. Ce que Valls n’avait pas prévu, c’est que l’indignation ferait descendre des lycéens dans la rue. Un voyant rouge s’est immédiatement allumé à l’Elysée. La mobilisation lycéenne est la hantise de Hollande comme de nombreux gouvernants. Dans les palais ministériels circule ce dicton : les lycéens, c’est comme du dentifrice, c’est facile de les faire sortir mais beaucoup plus difficile de les faire rentrer.
Hollande a donc dû intervenir. Ou plus exactement faire du bruit avec sa bouche. Dans un raccourci saisissant de la crise de la Cinquième République, nous vîmes le spectacle surréaliste d’un monarque républicain accordant à titre personnel le droit de séjour à une jeune fille, au mépris de toute loi, et d’un chef impuissant refusant de désavouer son ministre de l’intérieur en acceptant le retour de la famille. Petit grain de poussière dans la machine à broyer, Leonarda se vit sommée de choisir entre sa famille et son avenir. Une cruauté que de plusieurs conventions internationales ont pour mission d’interdire. Mais Hollande n’agissait pas en chef de l’Etat français, comptable de ses engagements internationaux et soucieux de l’image du pays dans le monde. Il est resté le Hollande des synthèses piégées, ruses à trois balles et autres coups tordus. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un Congrès du PS. Il s’agit d’êtres humains et de la France, et loin de contenter tout le monde ces méthodes écœurantes mettent chacun en rage.
Faisons donc le bilan. Une jeune fille brisée, sommée de réagir en direct à l’intervention télévisée d’un chef d’Etat : rappelons qu’elle n’a que quinze ans. Une campagne aux relents xénophobes qui après avoir expliqué que les Roms refusent de s’intégrer présente ceux qui vont à l’école comme des usurpateurs et des menteurs. Un président de la République obligé de se mêler d’une intervention de police dans un bus scolaire. Une nouvelle crise politique dans la majorité au pouvoir. Est-ce cela l’ordre ? Non bien sûr, ce que nous avons vu la semaine dernière, c’est un complet désordre. C’est le désordre du libre-échange qui pousse à l’exil et détruit les vies. C’est le désordre de l’austérité qui empêche un traitement humain des étrangers et un examen rapide des demandes d’asile. C’est le désordre sécuritaire qui se nourrit de chacun de ses échecs. Cette semaine, le désordre avait un nom, Manuel Valls. Ce dernier est pourtant le ministre en charge du maintien de l’ordre. Nous sommes vraiment dans un moment où les mots ne veulent plus rien dire.