1er Mai 2010
- L’augmentation des salaires.
- Des sur-cotisations sur les emplois précaires et à temps partiel.
- Des cotisations sur les dividendes versés aux actionnaires et sur les revenus financiers des entreprises.
- La suppression du bouclier fiscal et des exonérations patronales inutiles…
Autant de voies pour restituer aux travailleurs leur part de richesse produite et abonder les caisses de retraites.
Manifestation le 24 Avril à Montauban
Ce samedi 24 avril, le Parti de Gauche et le NPA ont participé à la manifestation d’opposition à la LGV organisée par l’association Val de Garonne. Ils ont exprimé dans le tract ci-dessous les arguments principaux de cette opposition d’autant que l’argument « Toulouse-Paris en 3heures » ne tient que pour les trains qui ne s’arrêteront pas, pas même à Bordeaux. Pour « bénéficier de ce progrès » les Tarn-et Garonnais devront donc aller prendre le train à la gare LGV de Toulouse et allongeront d’autant leur voyage. Pour eux, comme pour des tas d’autres contribuables, Toulouse-Paris en 3 heures restera un rêve, mais un rêve coûteux!
OUI au train plutôt que l’avion – OUI à la sobriété énergétique.
OUI à un grand service public ferroviaire Grandes Lignes et TER.
NON aux nouvelles Lignes Grandes Vitesses qui mettent en concurrence les autres grandes lignes en les menaçant
de suppression ou de déqualification.
La LGV, catastrophe écologique :
La LGV c’est la dégradation d’un environnement déjà marqué (pylônes haute tension, autoroute A62), des
nuisances supplémentaires qui auront des conséquences irréversibles sur les communes en termes de qualité de
vie, et la destruction de terres agricoles
La LGV n’est pas compatible avec le fret ferroviaire. Réduire le trafic de marchandises sur route et développer le
fret est pourtant une nécessité.
La LGV c’est la gabegie :
Elle n’apportera rien en terme d’emploi. Le développement des activités économiques autour de l’arrivée de la
LGV n’est pas prouvé (rapport de la cour des comptes).
C’est un engagement financier démesuré (près de 4 milliards d’euros – 40 ans d’endettement a précisé Martin
Malvy).
On doit craindre au vu du peu d’argent qui restera dans les régions, une sérieuse dégradation des lignes de
proximité.
La LGV, déni de démocratie :
Comment se fait-il qu’il ne soit envisagé, par les pouvoirs publics, qu’une seule manière de regagner Paris en
direct : la LGV faisant un détour par Bordeaux ? Pourquoi abandonner l’alternative Paris Limoges Toulouse ?
La LGV s’affiche pour le désenclavement de Bordeaux et de Toulouse mais participera à l’enclavement des villes
intermédiaires.
Où sont les débats annoncés ? Les collectivités ne peuvent pas ignorer les demandes des associations et des
habitants, or dans ces dossiers, il n’y a aucune transparence, ni véritable concertation.
Nous sommes pour l’amélioration des voies existantes, et le développement des transports en chemins de fer
(augmentation du maillage TER des territoires, dessertes des gares.).
Ce n’est nullement aux collectivités territoriales à financer l’extension du réseau ferroviaire, mais à l’État.
Nous exigeons la tenue de débats démocratiques, qu’associations, usagers, élus et citoyens soient consultés, et le
lancement d’une contre expertise indépendante.
Nous invitons nos concitoyens à venir nombreux à la manifestation, organisée par les collectifs
Val de Garonne et Lomagne, le 24 avril à Montauban (10h à la gare).
Comminiqué de presse PG82 et NPA 82
Les enjeux de la LGV
Le vendredi 9 Avril en soirée, plus de 200 personnes se sont déplacé à la maison du peuple de Montauban pour assister à la réunion d’information organisée par le collectif des associations de Lomagne et de Val de Garonne :
Trois intervenants se sont succédé pour nous présenter la problématique de cette nouvelle LGV.
Un représentant de SEPANSO (Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest – http://www.sepanso.org) nous a fait part de leur analyse sur les projets LGV :
Le fret
Les lignes LGV ne peuvent faire circuler du Fret. L’argument comme quoi elles permettraient d’alléger les lignes classiques ne tiendrait que si ces lignes étaient saturées, ce qui est loin d’être le cas.
Le report modal (avion, voiture)
Les vols intérieurs ne comptent que pour 3% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dus aux transports… La route, 85% des GES !
Les gares extérieures (comme celles qui veulent être mises en place à Montauban et Agen) engendrent encore plus le recours à la voiture.
Les LGV ne favorisent pas le fret sur les autres lignes déjà sous-utilisées…
L’abandon de certaines dessertes classiques pour rabattre les voyageurs sur les LGV conduit les usagers à utiliser encore plus la voiture.
Le gain de temps
Gains de temps par rapport à l’amélioration des lignes existantes : 30 minutes entre Bordeaux et Toulouse, 13min pour Bordeaux-Bayonne, 7min pour Bordeaux-Dax, en roulant à très grande vitesse sur des lignes nouvelles.
Mais à quel prix ? Et et à combien sont estimées les pertes de temps quotidiennes des riverains obligés à des détours en voiture, à pied ou à vélo pour passer d’un côté à l’autre des voies ?
Et pour les usagers des gares intermédiaires, quelle perte de temps pour rejoindre le centre ville ?
Le bilan carbone négatif
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Émissions de GES durant le chantier : défrichements forestiers et perte de milieux naturels, émissions par engins de chantier, extraction et transport des granulats, fabrication des ciments et aciers.
-
Émissions de GES durant l’exploitation : énergie consommée augmentant avec le carré de la vitesse, report modal du rail vers la route (gares extérieures, pertes de dessertes), allongement des parcours en auto pour les riverains
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Économies de GES : report modal l’air vers le rail, report modal de la route au rail (uniquement si augmentation du fret)
L’emploi
Principales retombées pendant le chantier, avec des emplois précaires.
Ensuite l’enclavement fera son effet… Mais avec 20 milliards mieux employés n’y aurait-il pas plus d’emplois ? (budget global du projet LGV-SEA)
Un projet dévastateur pour l’environnement humain et l’environnement naturel
Entre Paris et Toulouse il existe une ligne historique desservant Orléans et Limoges (train Capitole et projet POLT).
Entre Bordeaux et Toulouse les voies ne sont pas saturées mais mériteraient d’être modernisées et sécurisées.
Chaque fois qu’a été réalisée une expertise indépendante, il a été démontré que les lignes existantes pouvaient supporter tout le trafic envisagé.
Ensuite, Charles d’Huyvettere, président de l’association Très Grande Vigilance en Albret (http://www.tgv-albret.fr) nous a fait un retour d’expérience sur la mobilisation des citoyens en région Aquitaine. Le nombre d’associations s’opposant à la LGV ne fait qu’augmenter, les réunions publiques d’infirmation se multiplient, la mobilisation s’intensifie.
Enfin, Jean-Paul Damaggio (http://la-brochure.over-blog.com) nous a fait un zoom sur les batailles de gares entre Mme Barège et Mr Baylet. Un élu présent à la réunion RFF de l’après-midi nous a appris que les préconisations RFF pencheraient vers une gare à Bressols et un raccordement à Saint-Jory sans remise en cause du tracé Haute-Garonne avalisant ainsi un tracé passant par Pompignan. Décision qui sera finalement prise lors du Comité de Pilotage au mois de Mai. Concernant la desserte de Montauban, il apparaît que suite aux négociations ce seraient huit TGV qui s’arrêteraient dans la future gare Tarn-et-Garonnaise. Cette nouvelle gare « betterave », excentrée au milieu des échangeurs et parking (à financer par le conseil général) sera vide de vie puisque destinée à ces seuls TGV.
Ivan Jacquemard
Les salariés se rebiffent
« La Dépêche du Midi, Le journal de la démocratie » publie très rarement les communiqués ou informations du PG.
Du dernier communiqué, ce journal n’a publié qu’une phrase plutôt bien mise en valeur d’ailleurs, mais hors de son contexte, elle se vide largement de son sens . Les visiteurs de ce site ne sont pas forcément des lecteurs assidus du « Petit Journal » qui a publié l’article complet, en voici donc le texte :
Le temps n’est pas si lointain où Nicolas Sarkozy se félicitait publiquement: grâce à son talent les grèves étaient devenues invisibles dans ce pays! Belle occasion d’humilier tout à la fois les syndicats et les salariés.
Les grèves visibles depuis n’ont pas manqué, tant dans les entreprises publiques que dans les privées et dans ces dernières en particulier des résistances longues et rudes: c’est que les salarié-e-s se battent pour leurs fins de mois, pour leur emploi, mais tout autant pour leur dignité face à un patronat qui se croit tout permis.
C’est ainsi que « les Bouyer », après des années de combats, en particulier contre FunKwerk, pilleur de l’entreprise, ne lâchent pas le morceau : ils sont candidats à la reprise de leur activité dans le cadre d’une coopérative…Réponse du tribunal de commerce le 4mai.
Dix-sept jours de grève à la clinique du Pont de Chaume: du jamais vu dans cet établissement depuis sa création! Les personnels ont voté la reprise en échange d’améliorations salariales, mais aussi avec la satisfaction d’avoir démontré que sans eux, la clinique ferme! Ils se sont ainsi dédommagés des humiliations et brimades qui faisaient le quotidien d’un certain nombre d’entre eux;
Parallèlement, l’intersyndicale de l’hôpital de Montauban, organise une demi-journée de grève et saisit une nouvelle fois les administrateurs de leurs difficultés chroniques; entre autres, on leur doit 700 000 euros d’heures supplémentaires!
L’entreprise Maf Roda se met en grève 48heures pour obtenir 5% d’augmentation des salaires.
Les structures municipales d’accueil de la petite enfance avec le collectif « pas de bébés à la consigne » alertent sur la dégradation annoncée des conditions d’accueil des jeunes enfants: plus de petits, moins d’adultes et moins bien formés.
La concurrence partout, la marchandisation obsessionnelle de toutes les activités pour une course effrénée au profit maximum et immédiat, produisent souffrance et colère dans tous les secteurs. Et pour les salariés, au cœur de tous les conflits, l’exigence d’une autre répartition de la richesse entre travail et capital.
Il y a urgence à sortir de ce système capitaliste pour ré-humaniser la société, c’est l’affaire de tou-te-s: salarié-e-s et organisations syndicales, citoyen-ne-s, associations, formations politiques antilibérales… et le Parti de Gauche compte bien y prendre sa part.
Yvette FROT porte-parole du PG82