Terres de Gauche - Abécédaire des radicalités concrètes
Cet abécédaire est une boîte à outils, pleine d’initiatives locales. C’est un ouvrage sûrement incomplet qui en appellera d’autres, mais déjà riche de radicalités concrètes, de réflexions pour l’action politique municipale de chaque jour. Ces matériaux ont été retenus par Gabriel Amard, secrétaire général de l’association La Gauche par l’exemple et Président de l’agglomération Les Lacs de l’Essonne, pour ce qui les démarque des gestions municipales « molles », fainéantes et capitulardes face à l’idéologie dominante de la doxa capitaliste.
Le déploiement des services publics, la défense de la laïcité, l’urgence écologique, la résistance aux agences de notation, la bataille pour l’égalité des droits doivent trouver des traductions en actes dans l’action municipale. Terres de Gauche est un premier étendard qui « claque » pour donner le signal du rassemblement à tous les résistants. Citoyens, militants associatifs, élus d’opposition comme de majorité, si vous avez le cœur à gauche, ne vous résignez pas, ne capitulez jamais, la gauche conquérante est de retour.
Terres de gauche, abécédaire des radicalités concrètes est réalisé à partir des textes de : Mathieu Agostini, Gabriel Amard, Paul Ariès, Vincent Assante, Léa Batoux, Nacer Benrajeb, Maryse Berger, Tony Bernard, Alain Berthault, Christine Binant, Philippe Bluteau, Jacky Bortoli, Damien Calvignac, Gilles Clément, Yannick Delord, Jean-Jacques Deluchey, Alain Divo, Sophie Duvauchelle, Laurent Escot, Sakina Faouzi, Bruno Fialho, Romain Jammes, Christophe Laluque, Anne-Marie Laurent, Yves Le Hen, Eduardo Meneses, Françoise Minetti, Corinne Morel-Darleux, Patrice Perdereau, Jean-Paul Pla, Emmanuel Poilane, Juliette Prados, Gilles Rémignard, Philippe Rio, Joseph Rossignol, Arnaud Thomas, Nathanaël Uhl.
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Le Traité ? Non.
« Le TSCG est anti-écologique. Ce texte prétend poser comme guide de toute politique économique la référence au PIB (produit intérieur brut). Or cet instrument est fondamentalement vicié, puisqu’il ne mesure pas l’impact sur l’environnement des conséquences de l’activité économique » Hervé Kempf – 30 septembre 2012
L’Europe reste aux mains d’un groupuscule irresponsable. Incapables d’avoir une éthique de responsabilité et incohérents, les oligarques continuent la même politique nuisible, consistant à faire peser sur les peuples le poids de la mutation nécessaire de l’économie, tout en protégeant les riches et les financiers de toute pression véritable. Comme l’écrivait Marc Roche (Le Monde du 16 septembre), « rien n’a vraiment changé depuis la faillite de Lehman Brothers. (…) Les marchés apparaissent plus forts que jamais (…), les résistances des seigneurs de l’argent sont plus fortes que jamais ». L’oligarchie prétend aujourd’hui faire adopter par l’Europe un nouveau traité. Ses porte-voix médiatiques, si bien décrits par le film Les nouveaux chiens de garde, de Gilles Balbastre et Yann Kergoat, vitupèrent contre quiconque analyse le texte du traité et en considère les conséquences. Faisant fi des oukases, les écologistes français ont refusé d’avaliser leTraité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). C’est un choix cohérent avec l’analyse que tous les partis verts européens, réunis en congrès en novembre 2011, avaient adopté dans leur Déclaration de Paris, qui définissait leur politique économique et financière. Le TSCG encourt deux critiques. En concédant à la Commission européenne, non élue, des pouvoirs de contrôle des Etats, il opère un nouveau recul démocratique. De surcroît, il n’envisage la dette publique que comme si celle-ci découlait de la seule responsabilité des Etats, et non des mesures qui ont dû être prises pour sauver le système financier et du recul depuis vingt ans de l’imposition des riches et des grandes entreprises. Enfin, il laisse de côté la question fiscale, si bien que la concurrence fiscale entre Etats divise l’Union, favorisant le pouvoir du capital et empêchant notamment une fiscalité environnementale. Une autre raison rend le TSCG anti-écologique. Ce texte prétend poser comme guide de toute politique économique la référence au PIB (produit intérieur brut). Or cet instrument est fondamentalement vicié, puisqu’il ne mesure pas l’impact sur l’environnement des conséquences de l’activité économique. La commission Stiglitz aussi bien que l’Union européenne, avec son initiative « Au-delà du PIB » lancée en 2007, ont montré les défauts structurels du PIB. En donnant une valeur juridique forte à cet outil trompeur, le TSCG aggraverait la crise écologique.
Source : Cet article est paru dans Le Monde daté du 30 septembre 2012 et sur le site REPORTERRE (www.reporterre.net/spip.php?article3260)
Photo : L’Humanité |
L’Europe Austéritaire
Que contient exactement le nouveau Traité européen sur la « Stabilité, la Coordination et la Gouvernance » (TSCG), mieux connu sous le nom de « traité Merkozy » ? Qu’est-ce que le « Pacte de croissance » que François Hollande prétend avoir renégocié ? Nous resituons d’abord ce traité dans l’évolution « austéritaire » de l’Union européenne. Nous révélons les négociations obscures qui l’ont préparé. Et nous décryptons son texte article par article, ainsi que ses liens avec « l’autre traité » qui vient d’être adopté, sur le « Mécanisme européen de Stabilité » (MES). Enfin, nous démontrons que François Hollande n’a nullement renégocié ce Traité, dont pas un mot n’a bougé depuis son élection.
Autant d’arguments qui plaident pour un référendum sur ce Traité qui impose l’austérité de manière autoritaire à toute l’Europe.
Jean-Luc Mélenchon : député européen de la Gauche Unie européenne (GUE-NGL) depuis juillet 2009 et cofondateur du Front de Gauche.
Livre de Stéphane Burlot – Résistance
La campagne présidentielle du Front de Gauche a marqué les esprits. Avec son candidat Jean-Luc Mélenchon, le Front de Gauche a voulu faire « place au peuple » sur la scène politique et médiatique. Collective, féminine, jeune, populaire et métissée, cette campagne a marqué l’émergence d’une nouvelle grande force de gauche en France, forte de 4 millions de voix le 22 avril 2012.
Ancrée dans les luttes sociales qu’elle a puissamment relayées, cette campagne hors normes s’est aussi largement ouverte à tous les types de militantisme ainsi qu’aux créateurs et artistes. Elle a porté haut une ambition d’éducation et d’implication populaire.
À la fois autonome dans l’initiative et disciplinée dans l’action, la mobilisation de terrain a permis une campagne large grâce à des centaines d’assemblées citoyennes dans tout le pays et à des Fronts thématiques très actifs. Et, de la Bastille au Prado en passant par le Capitole, de grands rassemblements populaires ont réuni à chaque fois plus de 100 000 personnes en faisant la démonstration d’une force à la fois joyeuse, créative et studieuse.
Stéphane Burlot a rassemblé dans cet album les meilleures de ses milliers de photos, afin que chacun puisse revivre les moments exceptionnels de cette campagne qui a remis le rouge à la mode.
Il a aussi réalisé des photos dans les coulisses, montrant les militants des partis et organisations du Front de Gauche qui ont animé et organisé les événements de cette campagne. Il montre enfin le candidat concentré, déterminé, à l’écoute mais aussi heureux de cette mobilisation populaire sur la voie de la révolution citoyenne.
ISBN : 978-2-36488-027-6 160 pages
Près de 300 photos
Ft : 24 x 32 cm
15 euros
COMMISSION EDUCATION PG
Les inspections générales proposent une nouvelle définition du métier enseignant (rapport)
Un rapport de l’Igen et l’IGAENR sur « les composantes de l’activité professionnelle des enseignants outre l’enseignement dans les classes », daté de juillet 202 est publié vendredi 21 septembre 2012. Les inspecteurs y font état d’un « alourdissement général de la charge de travail des enseignants au cours des dix dernières années » mais aussi d’une « hétérogénéité des lieux, des situations professionnelles et de l’investissement personnel ». Ils estiment nécessaire de « revaloriser l’image du métier d’enseignant » et de « mieux prendre en compte l’investissement réel des professeurs, dans un cadre de gestion renouvelé ». « La première préconisation consiste donc à proposer une définition du métier enseignant, qui actuellement ne fait l’objet d’aucune description exhaustive, de façon à y faire apparaître ce travail invisible, indissociable de l’enseignement proprement dit. » « Cela permettrait de replacer dans leur contexte les 15 ou 18 heures d’enseignement ‘apparentes’ dans le second degré, les 24 heures dans l’enseignement primaire qui, pour le grand public, semblent constituer l’intégralité des obligations professionnelles des enseignants », avancent les inspecteurs.
« Une telle définition ne sera pas aisée à élaborer compte tenu de la très grande diversité existante (corps d’appartenance des fonctionnaires concernés, niveaux et lieux d’exercice, attentes vis-à-vis des professeurs, etc.), mais elle est nécessaire. Elle pourra prendre appui sur trois types de textes, qu’elle sera amenée à synthétiser : les statuts, les décrets sur les obligations réglementaires de service, les rares référentiels-métier déjà existants (1994 pour le premier degré et 1997 pour le second degré), ainsi que sur les descriptions attentives de l’exercice du métier d’enseignant, telles que celle que la mission a conduite », avancent les inspecteurs.
RECENSER LES COMPOSANTES DU MÉTIER
« Ce texte devrait commencer par recenser les principales composantes du métier enseignant d’aujourd’hui : en partant de ce qui en est le cœur : faire acquérir à des élèves » puis « en envisageant ensuite les autres activités : celles qui seraient obligatoires pour chaque enseignant » telles que « la participation à la validation (ponctuelle, continue ou en cours de formation) des acquis des élèves ; la part indispensable d’aide ou d’accompagnement personnalisé des élèves, de gestion de l’alternance (dans la voie professionnelle), de participation aux instances de suivi de la scolarité des élèves ». Enfin, il s’agirait des missions « indispensables au fonctionnement de l’école ou de l’établissement ainsi que du système éducatif, mais qui pourraient être assurées sur le principe du volontariat et à tout le moins avec l’accord du professeur désigné » telles que « la conduite de projets ; le dialogue avec l’élève et sa famille pour la construction d’un projet d’orientation ; la concertation avec des partenaires impliqués dans des projets personnels d’élèves ; la contribution à la formation des pairs et à l’organisation des concours de recrutement ».
Cette identification devrait être assortie « d’une définition des obligations réglementaires de service, actualisée dans sa formulation et dans les éléments pris en compte ».
Les inspecteurs proposent également de « penser la trajectoire professionnelle des enseignants de manière dynamique ». « Les composantes des activités professionnelles pourraient être moins uniformes sur la durée de la carrière qu’elles ne le sont aujourd’hui : dans le second degré par exemple, tel professeur pourrait assurer plus de cours et tel autre plus d’accompagnement. » Autre recommandation : donner des « perspectives de mobilité plus évidentes ». « Parallèlement, même si cette perspective a souvent heurté des organisations syndicales, l’ouverture à d’autres professionnels pourrait enrichir le fonctionnement du système et la formation même des élèves. »
REDÉFINIR LES OBLIGATIONS DE SERVICE DANS LE SECOND DEGRÉ
Les inspecteurs proposent de « redéfinir les obligations de service » des enseignants du second degré mais ne souhaitent « pas recommander la mise en œuvre d’une annualisation ou d’une globalisation intégrale qui focaliseraient l’attention au détriment d’autres aspects de l’évolution nécessaire du métier d’enseignant ». « On peut tout d’abord poser comme premier scénario un maintien de maximums de services uniquement exprimés hebdomadairement mais couplés à une définition du métier intégrant, au-delà des heures d’enseignement stricto sensu. »
Selon ce rapport, « ce scénario conduirait à arbitrer entre deux hypothèses : soit réduire le nombre d’heures d’enseignement stricto sensu au profit d’autres activités en faveur des élèves ou de l’établissement, avec les conséquences financières qu’entraînerait une telle solution (une heure d’enseignement en moins pour chaque enseignant suppose le recrutement de 25 000 enseignants à volumes et contenus d’enseignement identiques à ce qu’ils sont aujourd’hui), soit augmenter l’actuel maximum de services des enseignants en ajoutant d’autres activités que l’enseignement stricto sensu, ce qui ne pourrait raisonnablement être rendu acceptable qu’avec une contrepartie en termes de rémunération ».
Autre scénario : « une définition des obligations de service des professeurs, qui articulerait une définition hebdomadaire partielle et un contingent d’heures annualisé permettant d’assurer une souplesse d’utilisation optimale. Ce contingent serait par exemple de soixante-douze à cent huit heures annuelles, soit deux à trois heures hebdomadaires en moyenne, dédiées à la coordination et à la concertation au sens large » « au suivi des élèves ou à des formes d’enseignement spécifiques ».
« STRICTE PROSCRIPTION DE LA NOMINATION EN COLLÈGE » DES AGRÉGÉS
Au regard de ces hypothèses, les inspecteurs se prononcent « pour la création d’espaces de travail appropriés au sein de ceux-ci, qu’il s’agisse de salles équipées sur le plan informatique ou d’espaces aménagés au sein de salles existantes (salle des professeurs, centre de documentation et d’information, salles de réunion ne servant qu’occasionnellement…) ». « Il n’est en effet pas envisageable d’astreindre les enseignants à une présence accrue sur leur lieu de travail sans leur offrir les moyens d’y exercer leur métier dans des conditions au moins équivalentes à celles qu’ils peuvent trouver à leur domicile. » Et « cette évolution suppose une implication des collectivités territoriales avec lesquelles des discussions devraient être conduites pour une mise en œuvre progressive ».
En outre, « la mission propose que l’affectation des agrégés traduise une gestion des ressources humaines très supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui : stricte proscription de la nomination en collège (et engagement à accepter une nomination en lycée lors de l’inscription au concours de l’agrégation interne), vigilance à ce que les services des professeurs agrégés les amènent à exercer très prioritairement dans les cycles terminaux de l’ensemble des séries, etc ». « Il serait possible d’explorer d’autres pistes, telles que celle de leur contribution régulière à la formation continue organisée par le plan académique de formation. »
CRÉATION DE FONCTIONS DE COORDINATION
Ce rapport recommande « l’instauration de sortes de ‘cadres intermédiaires’ assurant des fonctions de coordination (par dispositif, comme pour l’accompagnement personnalisé, ou par niveau, ou par discipline ou spécialité, etc.) » pour « donner les moyens aux établissement d’assumer pleinement leur rôle ». « Les enseignants concernés seraient nommés parmi les volontaires par le chef d’établissement, ou par le recteur mais, dans ce cas, sur proposition du chef d’établissement (ayant pris en tant que de besoin l’attache des inspecteurs compétents) qui se fonderait sur leurs compétences, leur légitimité et leur rayonnement. Ils pourraient bénéficier d’un allègement horaire ou d’une indemnité. »
Les inspecteurs recommandent aussi de « revoir le régime » des rémunérations accessoires. « L’obligation d’effectuer des heures supplémentaires doit être conservée. Toutefois, la mission estime qu’il conviendrait, afin de donner davantage de souplesse, de privilégier la rémunération en heures supplémentaires effectives (HSE) selon des tarifs revalorisés en conséquence pour qu’elles soient suffisamment attractives. »
« UN MALAISE PARTICULIER » CHEZ LES PE
« S’il existe un malaise particulier chez les professeurs des écoles, c’est souvent à cause des conditions particulières d’exercice du métier en certains lieux (contexte difficile où rien ne renvoie aux professeurs des écoles une image positive de ce qu’ils font, ni les résultats des élèves, ni les attitudes des parents) plus qu’en raison de ce qu’est le métier aujourd’hui », avancent les inspecteurs. « Il y a cependant quelques motifs d’insatisfaction, unanimement partagés : c’est en particulier le cas du rapport entre le temps réel d’enseignement et la lourdeur du programme, problème qui vaut surtout pour l’école élémentaire. »
Pour le premier degré, les inspecteurs estiment que « la formule définissant les obligations de service des enseignants du premier degré n’est globalement pas remise en cause ». Ils préconisent d’éclaircir le contenu des 24 heures qui doivent être « consacrées aux travaux en équipes pédagogiques, aux relations avec les parents, à l’élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés ». « Ces 24 heures devraient correspondre au temps de ce qui est exigible et planifiable : les conseils des maîtres, les réunions des conseils des maîtres de cycle, les équipes de suivi de la scolarisation des enfants en situation de handicap et les deux rencontres obligatoires avec les parents d’élèves. Cette enveloppe de 24 heures peut être abondée de 12 heures si l’on veut bien considérer qu’il existe deux journées de travail dues par les enseignants qui n’apparaissent pas dans le décompte des obligations de service : la deuxième journée dite de prérentrée et la journée de solidarité. »
« Le problème est plus complexe avec les 60 heures d’aide personnalisée », estiment les inspecteurs qui jugent que leur redéfinition « devra faire l’objet d’une réflexion de fond ». Le rapport recommande également de « revoir les critères d’attribution des avantages accordés aux directeurs d’école » et « d’instaurer la fonction de coordinateur de cycle ».
Chasse aux Roms : Interdisons les manifestations racistes !
Le terrain avait été préparé, une digue est tombée et c’est la curée ! Jeudi 27 septembre, un bidonville de Roms est détruit à Marseille par des habitants. Aujourd’hui, 700 manifestants défilent à l’appel du maire de Cysoing (banlieue de Lille) pour refuser l’accueil de Roms sur un terrain de leur commune. « Pas de Roms chez nous » est un appel au racisme.
Le Parti de Gauche exprime sa consternation devant la propagation de la violence raciste. Il faut rompre avec la spirale enclenchée par Sarkozy et Guéant qui visait à opposer en permanence nos concitoyens entre eux, à les trier en communauté et à livrer en pâture une partie de la population. Ce n’est malheureusement pas ce que fait depuis mois 4 mois par le gouvernement de JM Ayrault.
La République ne saurait accepter de tels évènements. Un maire ne peut pas outrepasser la loi républicaine, les habitants n’ont pas le droit de manifester publiquement des opinions racistes.
Le Parti de Gauche demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’interdire ces manifestations à caractère raciste.
Le Parti de Gauche réaffirme l’urgence de décréter un moratoire sur les évacuations-destructions des bidonvilles et squats de Roms, de garantir à toutes et tous l’accès à un logement digne et de mettre un terme aux mesures transitoires à l’encontre des ressortissants roumains et bulgares. Lutter contre l’escalade du racisme exige de garantir l’égalité des droits.
Le budget présenté par JM Ayrault
Jean-marc Ayrault a annoncé qu’il présentait un « budget de combat » pour la croissance et la justice sociale.
Qui peut y croire, lorsqu’il s’obstine à vouloir réduire le déficit à 3 % ?
Qui peut y croire lorsqu’il refuse une réforme fiscale en profondeur, qui rétablirait la progressivité de l’impôt et le principe républicain de « chacun paye selon ses moyens » ?
Le budget annoncé relève du bricolage fiscal, visant à ne pas faire peur aux plus riches et aux entreprises du CAC 40.
Les secteurs prioritaires annoncés par François Hollande sont ceux où les moyens des ministères seront les plus réduits : jeunesse, territoire et logement, écologie et aménagement.
Où est passée la priorité au logement social et à la transition énergétique ?
Ce budget est un budget de renoncement, et un budget injuste. Ce sera aussi, sans aucun doute, un budget inefficace.
Déversement radioactif par la centrale de Golfech : EDF doit enfin être condamnée
Fédération de plus de 930 associations et 57 000 personnes
Agréée pour la protection de l’environnement
http://www..sortirdunucleaire.org/
Communiqué de presse – 27 septembre 2012
Lundi 1er octobre, la Cour d’appel de Toulouse examinera l’appel, interjeté notamment par le Réseau “Sortir du nucléaire“, de la décision du tribunal de police de Castelsarrasin, le 29 mars 2012, de relaxer EDF suite au déversement d’effluents radioactifs qui avait eu lieu en janvier 2010 à la centrale nucléaire de Golfech.
Située entre Agen et Toulouse, la centrale nucléaire de Golfech est implantée sur les berges de la Garonne, à environ 40 km à l’ouest de Montauban. Elle comporte deux réacteurs à eau sous pression, d’une puissance de 1300 MW chacun, et est exploitée par Électricité de France (EDF).
Janvier 2010 : déversement radioactif
En janvier 2010, selon une auto-estimation d’EDF, 450 litres d’effluents radioactifs provenant de la centrale de Golfech ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel. À la suite de cet évènement grave, du tritium a été découvert dans la nappe phréatique sous la centrale.. Quelques mois auparavant, les associations locales avaient déjà mis en évidence la présence de cet élément radioactif dans les algues de la Garonne. Extrêmement nocif pour les êtres vivants et très volatil, il se mélange facilement avec l’eau et provoque des dommages à l’ADN.
Bien que la composition exacte du rejet intempestif ne soit pas précisément déterminée, il est établi que ce dernier comportait de nombreux autres radioéléments en plus du tritium.
Une pollution radioactive qui ne doit pas rester impunie
Une nouvelle fois, ce déversement démontre que le nucléaire engendre des pollutions radioactives tout sauf négligeables, y compris dans son fonctionnement quotidien. Nul besoin d’accident majeur ou de crise grave pour cela.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“, FNE Midi-Pyrénées et les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, soutenus par de nombreuses associations locales, ont donc porté plainte. Le Parquet n’ayant pas engagé de poursuites, EDF a été citée directement devant les juridictions.
L’audience en première instance a eu lieu le jeudi 26 janvier 2012, au tribunal de police de Castelsarrasin. Le procureur de la République a retenu deux des cinq infractions soulevées et a requis une amende de 1 000 euros pour chacune d’entre elles. Mais le 29 mars 2012, le tribunal a finalement relaxé purement et simplement EDF. Les associations et le Parquet ont fait appel de cette décision.
L’audience se tiendra le lundi 1er octobre 2012 à 14H00, à la Cour d’appel de Toulouse. Le Réseau « Sortir du nucléaire » sera présent. Un pique-nique est organisé par les militants locaux devant la Cour le jour même, à partir de midi.
Dix ans après la fermeture du camp de Sangatte – Plus de répression que jamais à Calais
A Calais, la police a mis à sac le 25 septembre 2012 le lieu de distribution des repas qui avait jusqu’alors bénéficié d’une relative immunité. Des organisations humanitaires pouvaient ainsi y assurer une minimum d’assistance aux exilés et demandeurs d’asile abandonnés à la rue. Près d’une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention.
En décembre, il y aura dix ans que Nicolas Sarkozy détruisait le tristement célèbre camp de Sangatte, annonçant urbi et orbi que cette fermeture entraînerait l’arrêt de toute nouvelle arrivée d’étrangers sur les rivages de la Manche et de la Mer du Nord. Comme la prophétie ne s’est évidemment pas réalisée, il a ensuite chargé MM. Hortefeux, Besson et Guéant de rendre invisibles celles et ceux qui mettaient à mal ses prévisions à coup d’opérations policières. Sous la présidence de François Hollande, rien ne change. Au lieu de tirer des conclusions réalistes de l’échec des prédécesseurs, on poursuit leur stratégie en la durcissant. On s’attaque même au dernier espace humanitaire où les exilés pouvaient espérer un peu de paix et de réconfort.
Chasse aux Roms, poursuite des expulsions, persécution aggravée des exilés du Calaisis… On pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement.
Parmi les victimes de la dernière opération policière en date – Afghans, Erythréens, Somaliens ou Soudanais -, se trouvaient aussi des Syriens. D’un côté, la France plaide à juste raison pour le respect des droits fondamentaux à l’extérieur de son territoire. De l’autre, elle s’en prend à celles et à ceux qui recherchent sa protection à l’intérieur de ses frontières. Quelle cohérence ?
Les organisations signataires expriment leur consternation et leur indignation à l’égard de cette lamentable politique. Ils appellent solennellement les autorités de l’Etat à renoncer à la violence.
PREMIERS SIGNATAIRES : Association des Marocains en France (AMF) – Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) – Attac – Auberge des migrants (Calais) – Calais Migrant Solidarity – Collectif de soutien des exilés (Paris) – Associations de solidarité avec les travailleur-euse-s immigré-e-s (Fasti) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fraternité Migrants Bassin Minier 62 – Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti) – Groupe non violent Louis Lecoin (Dunkerque) – Ligue des droits de l’homme –la Marmite aux Idées (Calais) – Migreurop – Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) – No Border – Solidaires (Union syndicale) – Sortir du Colonialisme – SUD Education – Syndicat de la magistrature – Terre d’errance Flandre Littorale – Terre d’errance Norrent-Fontes (62) – Terre d’Errance Steenvoorde (59) – T’OP! Théâtre de l’Opprimé (Lille) – Union Démocratique Bretonne
avec le soutien de : Parti de Gauche, Alternative libertaire, Fédération pour une Alternative sociale et écologique (FASE), Gauche anticapitaliste, Les Alternatifs, Nouveau Parti anticapitaliste
Lu dans "Les echos.fr" – La crise pèse sur l’accès aux soins en France et en Europe
Le baromètre Europ Assistance publié ce matin confirme l’inquiétude des Européens qui renoncent de plus en plus souvent aux soins médicaux pour des raisons financières. Les Français craignent également une hausse des cotisations.
Le sixième baromètre Santé réalisé par CSA pour le compte d’Europ Assistance et le Cercle Santé présenté ce matin à la convention qui se tient à Chamonix (CHAM) révèle l’inquiétude croissante des citoyens du Vieux Continent pour leur santé. Cette année, 30 % des Allemands et 27 % des Français déclarent avoir reporté ou renoncé à des soins médicaux, contre 21 % aux Etats-Unis et 9 % au Royaume-Uni. En France, comme dans la plupart des pays, les achats de lunettes sont le premier poste différé pour des raisons économiques (19 %), devant les soins dentaires (10 %) et les achats de médicaments (5 %). « Ces données confirment les résultats de l’année dernière, mais heureusement les renoncements concernent essentiellement les soins les plus légers », indique Martin Vial, directeur général du groupe Europ Assistance.
Un nombre croissant d’Européens s’inquiète également pour l’équilibre financier des système de santé, entraînant des augmentations sensibles des cotisations. En France, 51 % des personnes interrogées estiment que ce risque est « très important » et cet indicateur atteint des niveaux record dans les pays très touchés par la crise : 67 % en Italie, 85 % en Espagne. On retrouve pratiquement les mêmes ratios pour une autre source de crainte : la montée en puissance de l’inégalité des soins. Ce sont encore les Espagnols qui sont les plus pessimistes (84 %) devant les Polonais et les Anglais. Près de 57 % des Français partagent ce sentiment et jugent que les menaces d’inégalité de traitement face à la maladie sont « très importantes ».
La dépendance, « maillon faible »
Dans les dix pays concernés par l’enquête, le vieillissement des populations et la prise en charge des personnes âgées dépendantes sont vécus comme des « maillons faibles». Les Italiens et les Polonais ont une opinion très négative de leurs organisations nationales alors que les Autrichiens et les Allemands ont une vision plus positive. Les Français sont dans une position moyenne. Mais 40 % d’entre eux jugent que l’aide publique pour le maintien à domicile des personnes âgées n’est pas satisfaisante.
Dans tous les pays, une très large majorité estime que les personnes âgées doivent être maintenues à domicile de façon prioritaire (80 % en France). Cette opinion qui conforte l’hospitalisation à domicile se vérifie même dans les pays autrefois en faveur des maisons de retraite comme la Suède. Les technologies facilitant la surveillance à distance des personnes âgées commencent à trouver un accueil favorable dans l’opinion, même si les emplois d’aide à domicile sont très largement plébiscités par 90 % des Européens.«Les systèmes d’assistance technologique qui étaient il n’y a pas très longtemps perçues comme un gadget commencent à être mieux acceptés », analyse Martin Vial.
Autre enseignement : la défiance vis-à-vis des autorités sanitaires semble s’installer. Moins de 55 % des Français font confiance aux agences de santé pour limiter les risques liés à la prise de médicaments ou l’utilisation de dispositifs médicaux comme les prothèses, les implants ou les sondes. Mais malgré ces réticences, une majorité d’Européens font confiance aux systèmes de santé et aux médecins.
ALAIN PEREZ