Prix de l’essence, gaz de schiste :
à quoi joue le gouvernement Ayrault ?
Voici ce qu’a déclaré le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, le 28 août sur TF1 :
« Il faut aller à long terme, on le sait, vers une société de la sobriété. J’ai été très frappé (…) par le fait qu’il fallait aussi changer les modes de déplacement. On ne peut pas vivre éternellement avec ce mode de consommation ! »
Et tac, il te me subventionne la consommation d’essence !?…

Le gouvernement a, on le sait, raboté un peu plus de 3 centimes d’euros perçus par le Trésor public sur le prix du litre d’essence, ce qui devrait coûter 300 millions d’euros au contribuable (qu’il soit automobiliste ou pas). Une mesure « financièrement coûteuse, économiquement inefficace et écologiquement absurde », a asséné Chantal Jouanno, ex-présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il n’y a pas eu grand monde pour la contredire. [ MàJ. Moscovici lui-même semble juger sa propre mesure ridicule, cf. Le Canard Enchaîné p. 2 ].
« C’est la cigarette du condamné », a observé sur France Inter l’éditorialiste Thomas Legrand. Il a raison, l’Etat est sans doute l’institution la plus sévèrement accro’ au pétrole. Personne n’ignore qu’en France, la moitié du prix de l’essence est constituée de taxes. Celles-ci ont atteint 34 milliards d’euros en 2010, presque autant que l’impôt sur les sociétés et que… la facture énergétique de la France (46 milliards d’euros cette année-là, soit l’essentiel du déficit commercial). Pas très sain, n’est-ce pas ? D’autant qu’on ne précise jamais que la facture d’essence de l’Etat (celle de l’armée, notamment) enfle elle aussi lorsque le prix du baril augmente. Généralement, le coût d’une hausse du brut annule plus ou moins le gain qu’elle représente pour le Trésor public (sans parler de l’impact sur la croissance économique). Oui oui, accro’.
Les gaz de schiste, maintenant. Il y a six mois, Jean-Marc Ayrault présentait, en tant que président du groupe socialiste à l’Assemblée, une proposition de loi « visant à interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels ». Celui qui est entre-temps devenu premier ministre expliquait alors que « les rendements espérés [des gaz et huiles de schiste] ne valent rien par rapport aux risques sur la santé publique. »
Jean-Marc Ayrault fait maintenant savoir que le débat sur les gaz de schiste n’est, tout compte fait, « pas tranché ». Nathalie Kosciusko-Morizet a beau jeu d’accuser le premier ministre de « duplicité ».
Mais de quoi le premier ministre voudrait-il au juste débattre ? De redonner une indépendance énergétique à la France, ou tout du moins de réduire substantiellement sa facture d’essence et de gaz ? Pour les huiles de schiste, les pétroliers évoquent une production potentielle dans l’Hexagone de 1 à 3 cent mille barils par jour, au mieux. Les Français consomment 17 cent mille barils de brut par jour. Pour les gaz de schiste, c’est tout comme : parvenir à l’autosuffisance grâce à eux paraît franchement peu vraisemblable.
Une pièce à verser au dossier : l’exploitation de ce type d’hydrocarbures, qui nécessite de fracturer la roche, est caractérisée par un déclin extrêmement rapide de la production de chaque puits. Pour maintenir des extractions élevées, comme espère aujourd’hui y parvenir l’industrie américaine, il faut creuser sans cesse beaucoup, mais alors beaucoup de puits. « Dix à cent fois plus » que pour du pétrole classique, a indiqué sur ce blog la direction de Total, et même plus encore peut-être. En effet, une fois récupéré l’essentiel des hydrocarbures libérés à proximité de la zone fracturée, la production d’un puits de gaz et, a fortiori, d’huile de schiste s’effondre la plupart du temps dès la première année.
Le graphique ci-dessous représente le profil de production typique d’un puits d’huile de schiste dans le Dakota du Nord :
Département des ressources naturelles du Nord Dakota
Vous voyez le problème ?
Alors pour quoi, pour qui le gouvernement voudrait-il rouvrir le dossier ? Pour sauver le climat ? Pour faciliter la « transition énergétique » ? Ou bien pour consoler la première entreprise de France, Total, à laquelle on vient de demander un effort modique pour co-financer la mesure « inefficace » et « absurde » susmentionnée ?
Peut-être le gouvernement Ayrault veut-il reculer pour mieux sauter, vers la « société de la sobriété » en direction de laquelle, selon Moscovici, « il faut aller » (mais « à long terme », s’entend) ?
J’ai un doute. La fameuse « transition énergétique », ce nouveau mantra gros comme une dent creuse, réclamera des investissements faramineux, et je ne parle pas que de gros sous. Certains évoquent l’équivalent d’un effort de guerre ; peut-être sont-ils terriblement proches de la vérité. L’Agence internationale de l’énergie ou encore, en France, l’association Négawatt, nous ont expliqué que cette transition est réalisable, à condition de faire appel pour l’essentiel, non à la technologie, mais à la « sobriété », justement.
Concentration mondiale de CO2 : scénario de l’Agence internationale de l’énergie visant une stabilisation à 450 ppm (au-delà du seuil de sécurité de 350 ppm défini par le Giec, mais très en-dessous du « business as usual »). La partie en bleu ciel représente les économies d’énergie réalisables par les consommateurs.
Mais comment croire que quelque chose de consistant pourrait être initié en France par un Etat étouffé par la dette, et dont le chef de gouvernement soutient la construction d’un nouvel aéroport international pour sa bonne ville de Nantes ? Où seraient la vision, le souffle et… l’énergie nécessaires ?
Là où les contradictions qu’affiche complaisamment le gouvernement s’expliquent un peu, c’est qu’il est clair que, si rien ne change dans nos modes de consommation, il deviendra de plus en plus délicat, et même dangereux d’un point de vue géostratégique, de s’abstenir de fracturer nos sous-sols.
C’est le chemin atterrant de l’inertie pragmatique. Quand on court sur un tapis roulant, on n’avance pas. Obama lui aussi n’aura su faire que du surplace dans ce domaine crucial.
Je parle souvent ici d’aporie, d’impasse, de conundrum (et autres synonymes désespérants) :
[ Sommet Rio+20 : qu’avez-vous fait de vos vingt ans ? ] ; [ Le sourire de Cassandre ] ; [ Agrocarburants et déforestation : Paris et Bruxelles assument (tous comptes faits) ] ; [ L’ère de l’abondance est « finie », annonce un gourou clairvoyant de la finance] ; [ Climat : 80 % des réserves de pétrole, de gaz et de charbon n’auraient pas la moindre valeur ! ] ; [ Hulot, de Margerie et Fillon au pays des lapins ], etc.
J’ai peur que d’ici une ou deux générations, lorsque le pétrole SERA devenu rare,aussi rare que la banquise en été et que probablement d’autres matières premières, nos enfants se demandent, et pendant longtemps :
Où avaient-ils la tête ?
Notre système, celui que le Parti socialiste veut sauver ou réformer (quelle outrecuidance !) est très bon pour le gaspillage. Le gaspillage de talents (« contre le chômage, on a tout essayé », a tranché Mitterand), comme le gaspillage de matière, et en particulier celui, irrévocable, des énergies fossiles.
Le système consumériste n’est pas seulement bon pour le gaspillage, le gaspillage est littéralement son carburant. Il lui est nécessaire, consubstantiel. N’est-il pas terriblement ironique de voir les mêmes qui n’ont rien tenté contre les délocalisations verser maintenant des larmes de crocodile sur les emplois industriels perdus, et inventer, trente ans trop tard, un improbable ministère de la réindustrialisation ? Si j’étais fils de sidérurgiste, un brin amer je serais, je pense. En toute innocence, nous avons laissé se recréer l’enfer de la révolution industrielle à l’autre bout de la planète, démultiplié par une avidité inouïe, et après nous le déluge.
L’économiste Nicholas Georgescu-Roegen a expliqué dès 1971 :
« Chaque fois que nous produisons une voiture, nous détruisons irrévocablement une quantité de basse entropie[ie. d’énergie utile impossible à reconstituer] qui, autrement, pourrait être utilisée pour fabriquer une charrue ou une bêche. En d’autres termes, chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir. »
Cherchez l’erreur, il n’y en a pas.
Plus de 80 % de l’énergie utilisée sur Terre proviennent de sources fossiles non renouvelables : pétrole, charbon, gaz. Plus vite nous épuisons ces sources d’énergie épuisables (par exemple en baissant les taxes sur l’essence), plus vite elles seront épuisées, non ? C’est tellement ballot, tellement inepte ce que nous sommes en train de faire : cela s’appelle scier la branche sur laquelle on a posé le nid.
Le roi d’Arabie Saoudite, lui, se préoccupe de l’avenir, puisqu’il a ordonné en 2010 « d’interrompre toute exploration pétrolière afin qu’une part de cette richesse soit préservée pour nos fils et nos successeurs, si Dieu le veut ».
Le colossal problème posé est simple, il est même assez trivial. Mais ce n’est hélas plus le cas des solutions qui peuvent y être apportées, aussi tard qu’aujourd’hui. Le monde contemporain est surgi du creuset de l’abondance énergétique. L’avidité a des racines puissantes et profondes, et bien souvent fort compréhensibles. Chacun voit midi à sa porte, et pas seulement les marchands de panneaux solaires.
Même Evo Morales, l’un des modèles du Front de gauche et de sa « planification écologique« , a dû renoncer, face à la colère de la rue, à supprimer les subventions sur l’essence de la Bolivie. Subventions sans lesquelles l’économie bolivienne ou mondiale, telles qu’elles sont, seraient instantanément frappées d’apoplexie.
Je ne dis pas que le problème est simple. Je dis qu’il est plus qu’urgent, et je suis fatigué, écœuré, par la phraséologie et le déni :
il est trop tard pour empêcher un bouleversement irréversible et dangereux du climat ; il est sans doute beaucoup trop tard pour empêcher un choc pétrolier permanent.
« Mad Max 4 » va bientôt sortir (si si). La série « Dallas » a déjà repris.
On fait quoi ? On régresse ?
Le blog de Matthieu AUZANNEAU
7 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Le Monde – Blog – Prix de l’essence, gaz de schiste : à quoi joue le gouvernement Ayrault ?
Le Tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe a été saisi d’une plainte contre le Traité européen d’austérité et le Mécanisme européen de stabilité, soutenue par plus de 37.000 citoyens signataires – soit la plainte constitutionnelle la plus massive de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne. Cette mobilisation d’une ampleur inouïe témoigne du rejet par la population des mesures de rigueur, qui menacent les droits sociaux et sapent les droit démocratiques. Le Parti de Gauche espère que le verdict, attendu pour le 12 septembre, confirmera les dangers du Traité et interdira à la droite conservatrice allemande de plonger son pays et toute l’Europe dans la récession.
La pétition, portée par le collectif « L’Europe a besoin de plus de démocratie », est notamment défendue par Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre social-démocrate de la justice, pourtant partisane du Traité constitutionnel européen en 2005. Nous nous réjouissons de voir se grossir les rangs de la contestation européenne.
Le Parti de Gauche invite les citoyens allemands qui refusent ce Traité à se joindre à la grande marche unitaire du 30 septembre à Paris, afin d’exprimer notre rejet commun des diktats libéraux, et renouvelle son soutien au parti Die Linke dans son combat contre l’Europe austéritaire.
6 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Allemagne: – Contre le traité austéritaire, la mobilisation s’accélère


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6 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Europe – NON au traité de l’austérité !
Lundi 27 août, Jean-Marc Ayrault, premier ministre, déclarait qu’il n’était pas question de changer de braquet. Deux jours plus tard, le conseil des ministres décidait d’avancer la reprise de la session parlementaire de 15 jours.
Puis le président François Hollande multipliait les apparitions et les déclarations et enfin le premier ministre déclare dans Le Monde « Ça suffit » à propos des petites phrases de ses ministres.
Il faut dire que cet été on a eu l’impression que la politique gouvernementale était plutôt défini par le duo Valls-Montebourg que par le premier ministre.
Oui il est plus que temps de changer de braquet.
La question n’est pas la quantité de décisions mais la qualité.
Face au poids qu’à pris la finance ces dernières années dans notre pays comme dans le reste de l’Union européenne, la responsabilité de François Hollande était de concrétiser sa déclaration du Bourget « mon adversaire c’est la finance », malheureusement nous attendons toujours. Et c’est bien là le problème : le gouvernement n’a pas engagé les réformes nécessaires pour envoyer un message clair à la finance.
C’est même tout le contraire côté patronat : entre la loi contre les licenciements boursiers qui se fait toujours attendre comme un signal donné aux entreprises pour poursuivre les plans sociaux et le défilé des ministres à l’université du Medef à commencer par le premier d’entre eux, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a bien résumé la situation : le gouvernement ne peut pas à la fois être d’accord avec le Medef et avec les salariés.
Hélas, les dernières déclarations du premier ministre parlant de « coût du travail » sont plus qu’inquiétantes pour la suite ! Par contre, le coût indiscutable des actionnaires qui pompent inutilement les ressources des entreprises au détriment des salaires et des investissements est lui passé sous silence. A force de reculer devant chaque lobby qui aboie (les banques privées contre le doublement du plafond du livret A ; les pétroliers qui veulent pouvoir exploiter les gaz et huiles de schiste ; les entreprises qui ne veulent pas de loi contre les licenciements dans les entreprises qui font des profits…), ces derniers se sentent plus forts chaque jour et n’hésitent plus à menacer : c’est le patron d’Unilever menaçant de retirer ses investissements de France, ce sont les grands patrons du Medef avertissant qu’ils iront investir ailleurs si la fiscalité ne leur est pas favorable, c’est Madame Parisot rejetant toute idée d’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail…
Pourquoi se gêneraient-ils ?
Malgré toutes ses déclarations de campagne, François Hollande s’est couché devant Angela Merkel et défend maintenant un traité dont pas une ligne n’a été modifiée.
Pour faire rentrer dans le droit chemin les récalcitrants socialistes et d’Europe Ecologie, le premier ministre ose expliquer que voter contre revient à aller contre les intérêts de la France. Dans ces conditions tous les libéraux peuvent se frotter les mains, ce n’est pas du côté du gouvernement que viendront les remises en cause.
Et c’est bien pourquoi le Front de Gauche doit être plus que jamais à l’offensive. Il n’est pas question de rester sur le bord du chemin à regarder ce gouvernement s’enferrer dans ses renoncements.
Faire cela serait donner un boulevard à la droite et à l’extrême-droite.
Non, le Front de Gauche doit montrer qu’il y a une autre politique alternative à gauche et que c’est possible. Et puisque le texte du traité européen soumis à ratification n’a pas été modifié contrairement aux promesses de campagne du candidat socialiste, le peuple français doit être consulté par référendum pour dire s’il accepte ou non ce texte inchangé. Le mois de septembre va donc être marqué par trois campagnes : pour le référendum contre le traité européen, pour l’adoption du texte de loi contre les licenciements, contre la relance de l’extraction des gaz et huiles de schiste.
6 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Tous à Paris contre le traité austéritaire et pour un référendum

SAMEDI 8 SEPTEMBRE À PARTIR DE 14H30
Place François-Mitterrand à Viry-Chatillon
DES ANIMATIONS MUSICALES
ET À 19H30 : UN GRAND BANQUET FRATERNEL
avec Gabriel AMARD et le comité du Front de Gauche
Le gouvernement Hollande-Ayrault a fêté ses cent jours. Comme 72 % des Français, nous trouvons qu’il n’est pas suffisamment actif concernant les problèmes de fond de notre pays, notamment sur le chômage et le pouvoir d’achat.
Pour le Front de Gauche, il est donc urgent de donner un nouvel élan aux mobilisations politiques et sociales.
Mais aussi de lancer en grand les ateliers citoyens destinés à construire ensemble l’alternative dont les habitants ont besoin.
Pour faire face à l’austérité et aux injustices, pour agir ensemble et nous faire entendre, pour nous former et nous informer, pour défendre nos droits : au logement, au travail, à la santé, à l’éducation, à la justice, nous vous invitons à participer à nos ateliers citoyens puis à notre banquet en musique.
Le programme
– deux ateliers citoyens ont lieu sous la halle de la place François-Mitterrand :
. 14h30 : payer autrement qu’en euro, c’est possible.
Augmenter notre pouvoir d’achat tout en faisant travailler le commerce local, avec une monnaie locale, ils l’ont fait à Toulouse, on va le faire aussi. Comment ? Débat autour du film : La double face de la monnaie, réalisé en 2006 par Vincent Gaillard et Jérôme Polidor (53 min).
. 16h30 : le prix du gaz augmente, l’électricité s’envole face à l’appétit des actionnaires. En attendant que le gouvernement s’en mêle, quelles solutions pour se chauffer moins cher et plus écologique. La géothermie est une piste qui va être mise en oeuvre à Grigny. Philippe Rio, maire de Grigny, nous le démontre.
– A 19h : apéro en musique
Et UN GRAND BANQUET FRATERNEL
Renseignements et inscriptions auprès de
Thérèse au 06 08 61 27 06
Inscription possible sur place
10 euros par personne, tarif solidaire de 5 euros
6 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Avec le Front de Gauche – Les radicalités concrètes en fête

Pour le Front de Gauche, la relance de l’économie et de l’emploi passe par :
➔ L’augmentation des salaires et des minima sociaux, le SMIC à 1 700 euroset la baisse des loyers
➔ La mise en place d’un pôle public bancaire au service des entreprises etcollectivités sans enrichir la finance
➔ L’interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits
➔ La réquisition par l’Etat et le droit de reprise par les salariés des entreprisesmenacées
➔ La fin des poursuites et du fichage ADN contre les syndicalistes et lesmilitants associatifs
➔ L’abrogation de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) et unplan de redéploiement et de renforcement des services publics (éducation,santé, emploi etc.)
➔ La planification écologique pour la relocalisation de l’emploi, des circuitscourts, la transition énergétique et la préservation de la biodiversité
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6 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Europe – NON au traité de l’austérité !
Les agences Reuters et AFP font état d’un incident à la centrale de Fessenheim, confirmé par les pompiers sur place qui indiquent plusieurs blessés. Nos premières pensées vont aux victimes et à leurs familles.
Les causes exactes, apparemment d’origine chimique à l’occasion d’une opération de maintenance, et ses conséquences sont encore floues. Rappelons néanmoins que Fessenheim est la plus ancienne centrale de France, que Nicolas Sarkozy avait décidé de prolonger l’an dernier. Le nouveau Président de la République a pris l’engagement de la fermer dans le quinquennat. Trois associations, CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au nucléaire, étaient d’ailleurs reçues ce matin même au Ministère de l’Écologie.
A quelques jours de la conférence environnementale et du débat sur la transition énergétique, face à l’inquiétude légitime des Français, le PG appelle le gouvernement à engager immédiatement la fermeture de Fessenheim et à donner un calendrier précis de fermeture des autres réacteurs arrivés en fin de vie, avec les moyens mis en œuvre pour leur démantèlement. Aujourd’hui, 13 réacteurs en France sur 58 ont plus de 30 ans et 13 autres auront 30 ans dans les quatre ans à venir.
Le PG se prononce en faveur de la sortie du nucléaire, progressive avec la fermeture des réacteurs à leur arrivée à 30 ans, et d’un retour immédiat à la maîtrise publique de cette filière, avec la renationalisation d’EDF et d’Areva. Alors que les ouvriers de la sous-traitance sont toujours en lutte et exercent leur rôle d’alerte à Cruas ou au Tricastin, ce pôle public est plus que jamais nécessaire afin d’en finir avec la sous-traitance et l’intérim en y intégrant tous les travailleurs, en garantissant des conditions de formation et de travail adaptées à la dangerosité des sites, et en donnant la priorité à la sûreté et la sécurité des installations plutôt qu’à la recherche de profit.
5 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Nucléaire – Fessenheim : l’incident de trop. Fermeture et pôle public !
Le Parti de Gauche se réjouit de l’accord, signé le lundi 27 août dernier à La Havane, qui ouvre officiellement un dialogue de paix entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC – EP). Le lancement d’une négociation officielle pour mettre fin au conflit armé qui les oppose depuis plusieurs décennies est une excellente nouvelle pour le peuple colombien.
Ce qui s’ouvre aujourd’hui n’est pas uniquement un dialogue sur les conditions essentielles pour mettre une fin au conflit armé ; il s’agit également d’une grande opportunité donnée au peuple colombien de s’attaquer aux racines profondes qui l’ont engendré, en particulier les énormes inégalités sociales, économiques, et environnementales qui gangrènent le pays.
Le Parti de Gauche suivra donc de très près ce processus de paix, en appelant de tous ses vœux le début d’un véritable changement pour le peuple colombien qui a non seulement le droit à vivre en paix mais aussi le droit à vivre dignement dans une société où justice sociale et justice écologique soient plus qu’un horizon lointain.
5 septembre 2012 | Classé Dans
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Commentaires fermés sur Le Parti de Gauche salue l’annonce d’une négociation de paix en Colombie
Cécile Duflot a promis d’en finir avec la politique d’hébergement « au thermomètre » pour les sans domicile. En attendant, les foyers d’urgence, maintenus ouverts pour certains après le plan hivernal pour atténuer la pénurie, ferment leurs portes dans les prochains jours. Reportage.

Les va-et-vient sont discrets, entre les murs vieillis du petit bâtiment. 18 h, ce mercredi, le Centre d’hébergement d’urgence (CHU) « le Refuge », à Pantin, vient d’ouvrir ses portes pour la nuit. Les pensionnaires s’avancent au compte-goutte et échangent un sourire avec le veilleur sorti leur ouvrir la fine porte grillagée, tenue soigneusement fermée. À l’intérieur, des chambres d’une dizaine de mètres carrés accueillent jusqu’à 6 personnes sur des lits superposés. Chacun a droit à un plateau-repas sommaire et peut prendre une douche : une « mise à l’abri » au confort rudimentaire, principalement destinée à des « grands exclus » et des sans-papiers. La plupart des 24 occupants ont rejoint le foyer au cœur de l’hiver, après un appel au 115. Ils devront quitter les lieux, « dans les jours qui viennent ».
« Ce serait étonnant qu’on trouve une solution pour moi, bredouille Cyril, 42 ans, le visage cassé par la rue. Je dois d’abord aller récupérer mon numéro [de sécurité sociale] ». Posté devant le bâtiment le temps de fumer une cigarette, il peine à se souvenir de son arrivée ici, il y a quelques mois : « Je crois que c’est la maraude du 115 qui m’a emmené, je dormais devant l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis »,hésite-t-il.
Ndiaga Sall a appelé le 115 au mois de décembre. En formation de chauffeur poids lourd, il attend de prendre les clefs d’un logement social, à Stains, au mois d’octobre.
À sa prise de fonction au ministère du Logement, Cécile Duflot voulait en finir avec le scandale de la« gestion au thermomètre » des places d’hébergement d’urgence. Car, jusqu’alors, les CHU fermaient leurs portes le 31 mars, laissant chaque année des milliers de sans-domicile à la rue. Lâchée par Bercy, elle a dû annoncer brutalement la fermeture, début juillet, des 2 650 places déjà exceptionnellement maintenues ouvertes au-delà du 31 mars (sur 16 500) (lire notre article). Pour faire passer la pilule, trois foyers d’urgence ont été maintenus ouverts en région parisienne – dont le Refuge – en attendant que les « hébergés » soient placés dans des structures de stabilisation. Une bien maigre avancée, devant l’étendue abyssale des besoins.

Alignement de bungalow à l’arrière du bâtiment.
Au Refuge, l’équipe déstabilisée par ces tergiversations gère tant bien que mal une situation inédite. À quelques jours de la fermeture, il ne reste plus que les grands exclus, qui s’adaptent difficilement aux structures d’accueil plus encadrées comme les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). La situation reste surtout indénouable pour de nombreux sans-papiers, qui sont admis dans très peu de structures du fait de leur situation administrative. Pour une moitié des usagers présents environ, aucune alternative n’a encore été trouvée.
« Le bonheur, c’est les « plans grand froid » »
Devant le Refuge, mercredi, un quadragénaire fait le pied de grue pour tenter d’obtenir une place à l’usure. Le centre n’est pas plein, mais son nom n’est pas sur la liste. Et ses appels au 115, la seule façon d’obtenir une place, n’ont aucune chance d’aboutir. « Cela fait des semaines que pas une place ne s’est libérée pour un homme seul en Seine-Saint-Denis, raconte la conseillère en affaires sociale et familiale, qui tient la permanence jusqu’à 22 h. La Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl) refuse de remplir les centres pour des raisons de coût et pour pouvoir annoncer l’ouverture de places au début de la période d’hiver ».
Guillaume Farny est hébergé au Refuge depuis le mois de juillet, lorsqu’il a dû quitter le centre d’hébergement de Ville-Évrard.
Au mois de juillet, 70 % des demandes d’hébergement sont ainsi restées infructueuses, contre 50 % en moyenne pour les 5 mois d’hiver. « Pour nous le bonheur c’est les « plans grand froid », parce qu’on trouve des places pour tout le monde », ironise la professionnelle. Lassé, au bout de deux heures d’attente, le quadragénaire finit par escalader le grillage pour entrer dans le centre par effraction. Il n’y passera pas plus d’une nuit.
Repères
En juillet 41 649 demandes d’hébergement ont été faites au 115, soit seulement 8% de moins que la moyenne des cinq mois de l’hiver dernier.
12 081 personnes différentes ont appellé le 115 en juillet.
70% des demandes n’ont pas donné lieux à un hébergement en juillet (36% en février).
(Source Fnars)
« Été du pire »
Les ouvertures de places, dans les CHU comme dans les structures de stabilisation, ne suivent pas l’explosion préoccupante des besoins. Les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) sont saturés et doivent renvoyer les personnes isolées vers les centres d’urgence. Faute de solutions d’accueil, de nombreuses familles de sans-papiers sont logées à l’hôtel au prix de dépenses ubuesques. En Île-de-France, l’État finance ainsi à lui seul 11 000 chambres d’hôtel.« Indiscutablement, on ressent les effets de la crise, raconte aussi Jean-Pierre Vignaud, directeur du Refuge. Nous avons un certain nombre de personnes avec un travail, qui ne trouvent pas de solution pour se loger. On a vu surtout une augmentation du nombre de 18-25 ans dans les plans hivernaux. Avant, ils bénéficiaient de « contrats jeunes majeurs » qui leur permettaient au moins d’accéder à des foyers de jeunes travailleurs. » Nous traversons l’« été du pire », alertait le 23 août Matthieu Angotti, directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), déjà« échaudé » par les cent premiers jours du quinquennat de François Hollande.
Pour faire valoir leur droit à ne pas être remis à la rue, une poignée de sans-abris ont choisi, depuis le mois de février, la voie collective. Un collectif s’est créé parmi les occupants d’un foyer d’urgence sur le point de fermer, à Ville-Évrard, avec le soutien de l’association Droit au logement (Dal). Avec succès. Des prolongations d’un mois, puis deux, sont obtenues in extremis, avant qu’une dizaine d’entre-deux soient déplacés vers le Refuge en juillet. Ils ont dû de nouveau se réunir et convoquer les médias pour obtenir la garantie que le CHU ne serait pas fermé tant que tous ses occupants n’auront pas trouvé de solution. Un apaisement précaire.
Sur demande de Cécile Duflot, le délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement (Dihal), Alain Régnier, a présenté une série de mesures prioritaires, notamment pour l’Île-de-France, sur lesquelles la ministre doit désormais rendre ses arbitrages. Des propositions ont aussi été avancées, comme base de travail à la conférence organisée à l’automne par la nouvelle majorité. Un plan pluriannuel, d’échelle régionale pour l’Île-de-France, doit être élaboré d’ici début 2013.
Voir l’article sur le site de Politis
4 septembre 2012 | Classé Dans
National |
Commentaires fermés sur Politis – Hébergement d’urgence: vivement l’hiver !
4 septembre 2012 | Classé Dans
National |
Commentaires fermés sur Rentrée politique du Parti de Gauche – Point presse de Martine Billard du 3 septembre 2012
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