La démocratie sans le peuple, nouvelle utopie dominante

Quand les Nord-Américains auront voté pour élire leur président, l’encre de cet éditorial sera déjà sèche. Le résultat sera-t-il aussi commenté que la campagne ? Que de place accordée en effet à ce scrutin dans les médias français ! Certes une élection dans l’Empire concerne a priori le monde entier. Mais depuis Reagan, on n’a jamais vu un changement de président aux Etats-Unis bouleverser la politique extérieure de ce pays. Quant à la politique intérieure, qui peut nous frapper de plein fouet comme l’ont montré les subprimes, elle découle souvent du résultat de l’élection de la chambre des Représentants. Pourtant celle-ci bénéficie d’une couverture médiatique bien moindre. C’est le « sujet » de la présidentielle états-unienne qui fascine les médias dominants. Pourquoi ?

Le journal Le Monde, par ses excès, vend la mèche. Dans un supplément publié lundi dernier, il titre « Obama-Romney, deux programmes que tout oppose ». Or ce qui est frappant c’est justement l’inverse. C’est la convergence exceptionnelle des deux principales formations du pays sur un cœur de conceptions communes en matière de politique économique, sociale et étrangère. C’est la mise hors-jeu des courants partisans des ruptures. C’est le cantonnement des divergences, hystérisées, aux questions dites de société. On se souvient de la campagne de la droite états-unienne comparant Obama à Hitler pour avoir défendu un maigre système public de prestations maladie pour les plus pauvres. On n’est pas obligé de chausser ces lunettes déformantes pour regarder la vie politique du pays ! En le faisant, Le Monde invalide tout autre point de vue que celui des démocrates et des républicains. Si leurs thèses sont en tout point opposées, c’est parmi elles qu’il faut piocher pour se faire son opinion, mixte des deux ou point de vue d’un des camps. Mais rien qui remette en cause les consensus fondamentaux des deux piliers du bipartisme !

Ce processus est à l’œuvre dans notre propre pays. Regardez le suivi du rapport Gallois. Les désaccords entre le gouvernement et le Medef-UMP portent presque uniquement sur le calendrier d’application de ces mesures. Choc initial de compétitivité d’un côté, pacte étalé sur la législature de l’autre. C’est du côté du Front de Gauche qu’il y a une divergence de fond. En réduisant le paysage à une compétition PS – UMP, les entreprises de presse militent concrètement pour que le « coût du travail » soit à nouveau réduit. Malgré les apparences de la confrontation démocratique, le cœur des choix politiques est ainsi soustrait à l’arbitrage du peuple.

L’élection présidentielle états-unienne montre un autre procédé de réduction de l’horizon démocratique. C’est celui de la personnalisation de la politique, de l’insistance obsessionnelle sur les stratégies de communication voire dorénavant sur le jeu des acteurs. Les trois débats télévisés de la campagne ont été abondamment disséqués : spécialistes ès-mimiques, sélection de formules chocs de quelques secondes, sondages à l’issue du match pour départager les combattants. Mais de cette abondance d’informations on ne retiendra rien sur les divergences programmatiques entre les deux protagonistes. La politique spectacle, c’est aussi de la politique ! La presse dominante aime à présenter les Etats-Unis comme la plus grande démocratie du monde. Elle célèbre en fait un cas modèle de rabougrissement de l’espace démocratique. Ce n’est pas une surprise. A l’heure néolibérale du TSCG, l’idéologie dominante cherche désespérément à faire croire qu’une démocratie sans peuple serait possible.

Rapport Gallois : Rien de neuf sous le ciel libéral

Louis_gallois Le patronat et l’UMP attendaient Louis Gallois comme le messie des bonnes nouvelles libérales, ils ne doivent pas être déçus : baisse des cotisations sociales, exploitation des gaz de schiste, amplification des contrats d’alternance, fiscalité plus favorable pour l’assurance-vie placée en actions etc …

Un pas de plus est ainsi franchi dans ce matraquage idéologique sur le coût du travail alors même que les dernières enquêtes démontrent par exemple que la crise de l’automobile vient plus d’une chute de la demande que d’un problème de coût.

Les visions financières et à court terme sont le plus sûr chemin pour poursuivre la descente vers la récession de notre pays.

Le Parti de Gauche s’opposera à toute mesure qui aurait comme conséquence la baisse du pouvoir d’achat (hausse de la TVA et de la CSG) et l’aggravation du réchauffement climatique. Il présentera mi-novembre un contre-budget pour montrer qu’une autre politique est possible.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

Elles, ils nous ont rejoint • Emmanuelle Somer

Emmanuelle-somer La campagne présidentielle 2012 s’annonçait morose au possible. La France s’enfonçait dans une politique libérale et un climat de plus en plus peureux, xénophobe et égoïste. L’alternative PS ne proposait aucun réel changement contrairement à son slogan risible; les Verts étaient quasiment absents et pleins de concessions envers le PS, s’y noyant et signant ainsi leur acte de mort politique. Mais pour qui voter? Et surtout, quel nouvel espoir pour une France dans l’Europe et le monde? Car le gouvernement ne peut pas tout faire: tout un peuple, toute l’humanité doit se responsabiliser de son rôle sur terre et parmi les hommes: éducation, partage, travail, écologie… Même les indignés n’avaient pas réussi à ameuter les troupes en France, car les Français ont tendance à s’enfermer dans leur cocon confortable, régional et familial, sans rechercher l’information et la communication.

Et puis le Front de Gauche a tapé du poing sur la table, JL Mélenchon a fait de superbes discours convaincants et s’est battu mordicus contre des journalistes endormis et endormants; enfin une alternative, une belle, écologique, humaine, sociale, forte de ses revendications, certes pour l’instant encore bien théorique, mais qui ne demande qu’à s’affirmer. La vision politique du Front de Gauche ne s’arrête pas à la France, elle est ouverte vers l’Europe, l’Amérique du Sud, l’Afrique du Nord et le reste du globe; universaliste; enrichissante de réflexions pour revoir en profondeur notre mode de vie, de fonctionner, de penser surtout, et pour ouvrir des portes, des brèches sur le système capitaliste en panne et irrespectueux de la terre qui appartient à tout être vivant.

Enfin une bulle d’oxygène, avant, pendant et après l’élection; enfin un nouvel espoir, même si malheureusement la grande majorité des Français s’abreuve des mensonges médiatiques et répétés à tout va et d’un mode consumériste absurde. Certes il y a encore un très long chemin à faire, mais à présent il est entamé; une nouvelle force politique a éclos en France et dans d’autres pays et grandit de façon internationale. Je souhaite que le Front de Gauche accède au pouvoir en France et dans plein de pays du monde, et que ce pouvoir soit un pouvoir d’un peuple éclairé, informé, éduqué, partagé, social et en harmonie avec la planète. Et j’y contribue autant que je peux.

 

Emmanuelle Somer, PG 41, écolo depuis toujours, éduquée dans ce milieu (recyclage – manifestations – pétitions – compost et potager etc). Militante anti-nucléaire et en faveur d’Amnesty International.

Rapport Gallois • Le mirage de la compétitivité

A l’occasion du débat autour du « rapport Gallois », Laurent Maffeïs, du secteur « Etudes et Arguments » du Parti de Gauche, décortique en quoi la question de la compétitivité telle qu’elle nous est présentée par la droite, le patronat et même par le Parti socialiste, est inefficace économiquement et disqualifiée écologiquement. Les problèmes de compétitivité des entreprises et de déséquilibre de la balance commerciale sont pourtant à nouveau placés en ce moment au centre de l’actualité. Ceci est en réalité une stratégie pour s’attaquer à nouveau aux salaires, aux 35h et aux acquis sociaux en général, tout en n’apportant aucune solution aux problèmes de la désindustrialisation, de l’augmentation des importations et du coût du capital.

Ukraine • Des élections en demi-teinte dans un pays divisé

Dimanche 28 octobre, les Ukrainiens étaient appelés aux urnes pour renouveler la composition de leur Parlement national, la Rada. Il s’agissait de la première élection nationale depuis l’élection présidentielle de janvier/février 2010. Elle avait donc valeur de test pour le président Viktor Ianoukovitch (pro-russe) et pour le gouvernement dirigé par son parti, le Parti des régions.

Le scrutin a fait polémique avant même son organisation, plusieurs responsables d’ONG et d’autres pays déplorant l’emprisonnement, suite à un procès considéré comme inéquitable, de l’ancienne Première ministre Ioulia Tymochenko, encore principale dirigeante de l’opposition à la présidence de Viktor Ianoukovitch.

Si la journée du scrutin du 28 novembre s’est passée dans un climat serein et dans le respect des procédures légales dans les bureaux de vote, elle a en revanche été précédée d’une débauche de dépenses de campagnes (non limitées) au profit des principales listes soutenues par tels ou tels milieux financiers, et suivie d’une grande confusion lors de l’agrégation des résultats par les commissions électorales territoriales puis la Commission électorale centrale. Les fraudes et manipulations des résultats se concentrent dans quelques circonscriptions du scrutin majoritaire, particulièrement contestées entre le parti du pouvoir et l’opposition, au point que les résultats définitifs ne seront pas connus avant le 12 novembre.

La participation a été faible, à 58 %, signe de la lassitude de l’électorat ukrainien, fatigué des débats sur la question linguistique et les relations internationales qui occultent les enjeux sociaux et économiques dans un parti lourdement touché par la crise et la corruption. Une fois de plus, le pays a été coupé en deux, entre des régions de l’Ouest et du Centre (dont Kiev) favorables à un rapprochement avec l’Europe, et des régions de l’Est et du Sud majoritairement russophones, plus enclines à voir leur pays coopérer étroitement avec la Russie.

La liste du Parti des régions de Ianoukovitch arrive en tête du scrutin proportionnel avec un résultat assez faible : 30 %, en recul de cinq points par rapport au premier tour de la présidentielle de 2010. Sa victoire est malgré tout assurée grâce au changement de mode de scrutin. Le système proportionnel qui prévalait auparavant a en effet été remplacé par un système mixte, avec 50 % d’élus à la proportionnelle et 50 % d’élus au scrutin majoritaire à un tour. Si la performance du Parti des régions au niveau proportionnel est modeste, il emporte en revanche plus de la moitié des sièges attribués via le scrutin majoritaire. La majorité présidentielle sera facilement reconduite grâce au soutien vraisemblable de quelques élus indépendants et surtout du Parti communiste ukrainien, qui fait une percée surprenante au scrutin de listes (13 %).

Côté opposition, « Patrie », le parti de Tymochenko (pro-européen), se maintient avec 25,5 % des voix. Le parti d’opposition anticorruption du champion du monde de boxe Vitaly Klitchko fait lui son entrée au Parlement avec 14 %. On note enfin l’explosion du vote d’extrême-droite : Svoboda (« Liberté » en ukrainien), parti proche du Jobbik hongrois ou du BNP britannique, a obtenu 10,5 % des suffrages exprimés. Il stagnait encore en-dessous des 2 % il y a deux ans…

Le Parti de Gauche déplore que le pourrissement de la situation et l’absence d’une véritable force politique de gauche se positionnant sur les questions économiques et sociales et contre le système oligarchique du pays, fassent le lit de l’extrême-droite. Aucun changement positif ne pourra émaner de Viktor Ianoukovitch et ses soutiens, comme de l’opposition libérale rassemblée autour de Tymochenko et de Klitchko et activement soutenue par la droite européenne*. En Ukraine comme partout ailleurs, il faut une révolution citoyenne !

(*) « Patrie » est membre observateur au Parti populaire européen, et l’UDAR est liée par un partenariat transnational avec la CDU allemande d’Angela Merkel.

Elections municipales au Chili • L’abstention massive confirme la crise de légitimité institutionnelle

Le dimanche 28 octobre, environ 13 millions de Chiliens étaient appelés à élire 345 mairies et 2130 conseillers municipaux (élus séparément au Chili). Suite à une récente modification de la loi électorale, il s’agissait de la première élection depuis la fin de la dictature : le vote était volontaire et non obligatoire. C’est dans ce contexte que l’abstention massive aux élections, proche de 60%, a confirmé la crise politique de légitimation et représentativité qui touche l’ensemble des institutions Chiliennes.

L’importante abstention lors de cette élection marque ainsi l’incapacité de la classe politique Chilienne actuelle à répondre aux revendications légitimes du peuple Chilien. En effet, cette élection se tient peu de temps après les grandes manifestations étudiantes qui ont débuté il y a plus d’un an, et de celles des travailleurs, mouvements écologistes et autres mouvements sociaux qui les ont rapidement rejoints. Sans oublier la lutte des mapuches, dont quelques uns sont en grève de la faim depuis plusieurs semaines sans que le gouvernement ait ouvert un quelconque dialogue.
 
Pourtant, face à ces revendications légitimes et profondes, le débat politique s’est encore une fois largement polarisé autour des deux coalitions traditionnelles qui se partagent le pouvoir depuis des décennies : d’un côté la « Concertation démocratique », coalition d’opposition regroupant socialistes (PS), démocrates-chrétiens (PDC, centre), le Parti pour la démocratie (PPD, sociaux-démocrates), Parti radical social-démocrate (PRSD) ainsi que le Parti Communiste Chilien (PCC) ; et de l’autre, l’« Alliance » gouvernementale réunissant la Rénovation nationale (RN) et l’Union démocratique indépendante (UDI), les partis de droite au pouvoir.
 
Les résultats du vote font reculer la droite au pouvoir (37, 57 %); la coalition d’opposition reprend ainsi du terrain au niveau des municipalités (43,21 %). Cependant les maires et conseillers municipaux ont été élus en moyenne par 2 électeurs inscrits sur 10, en effet, les deux coalitions, additionnées, obtiennent à peine 30% des voix par rapport à l’univers électoral. Ceci marque une grave crise de la démocratie institutionnelle Chilienne, notamment au niveau des jeunes qui  représentent un tiers de l’électorat et ne se sont quasiment pas déplacés pour voter.
 
Cependant, il faut noter que dans quelques villes du pays des voix dissidentes commencent à se faire entendre. Ça a été le cas de la commune de Providencia, où Josefa Errazuriz, militante indépendante de gauche et fervente défenseure d’une assemblée constituante pour le Chili, a réussi à gagner l’élection municipale contre le pinochestiste Labbé.
 
A cette crise déjà profonde, s’ajoute l’irresponsabilité des autorités qui ont permis que plus d’un million de bulletins se soient « perdus » dans le scrutin. Nous imaginons facilement les répercussions que cela aurait avoir si cela s’était produit au Venezuela.
 
Le Parti de Gauche continuera à suivre et à soutenir tous les mouvements sociaux et politiques qui œuvrent pour la construction d’une nouvelle force de gauche au Chili. Nous continuerons à suivre et à soutenir toutes et tous ce qui luttent pour construire un débouché politique capable de répondre aux multiples revendications exprimées depuis des mois partout dans le pays et qui soit ainsi capable d’en finir une fois pour toutes avec l’organisation politique et institutionnelle chilienne, héritée de la dictature de Pinochet.

Elles, ils nous ont rejoint • Gilles Boukhalfa

G-boukhalfa J’ai adhéré au Parti de Gauche lors de la campagne présidentielle et législative de 2012.

Je suis fonctionnaire à La Poste et j’assume plusieurs mandats syndicaux au sein des instances représentatives de mon entreprise.

J’ai décidé pour la première fois d’adhérer à un parti politique car je me suis retrouvé dans le programme défendu par le candidat du Parti de Gauche sous la bannière du front de Gauche sur la défense des services publics et sur une répartition plus juste et équitable des richesses de notre pays à travers une refonte totale de nos institutions pour que le peuple et l’humain soient au cœur des préoccupations dans un véritable changement de société.

En participant aux assemblées citoyenne organisée par le comité du Parti de Gauche des 13e et 14e arrondissements de Marseille, j’ai pu débattre et apporter ma contribution militante sur de nombreux thèmes politiques de société.

Mais au-delà des représentants du parti et du charisme de ses candidats, c’est l’indépendance politique et les choix et orientations politiques dans le cadre d’un fonctionnement militant et démocratique au plus près du peuple qui m’ont décidé à adhérer et à m’investir au sein du Parti de Gauche car je suis convaincu qu’un autre monde est possible sans la pression de la finance et ses conséquences sur les équilibres sociaux.

Gilles Boukhalfa, syndicaliste Marseille

Nous dénonçons l’alignement de François Hollande sur la politique de Benyamin Netanyahou

France-isra%c3%abl La visite du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, invité de François Hollande, s’est soldée par un alignement complet du second sur le premier.

François Hollande a exigé du gouvernement Iranien des gestes concrets d’abandon de son programme nucléaire, considérant que l’Iran avec la bombe atomique serait une menace. Cette déclaration a été faite aux côtés du dirigeant israélien, qui, lui, détient la bombe atomique, et projette de lancer une attaque contre l’Iran est inacceptable.

Le Parti de Gauche est favorable à une dénucléarisation militaire de tout le Moyen-Orient et est donc opposé à l’armement nucléaire de l’Iran. Mais le Parti de Gauche rappelle que c’est l’état d’Israël qui dispose à ce jour de l’arme nucléaire et pratique une politique belliciste dans la région.

Concernant les négociations de paix, François Hollande a emboité le pas au discours de Benyamin Netanyahou qui prétend que la résolution du conflit est bloquée à cause des Palestiniens. En dépit de la colonisation qui s’intensifie, M. Hollande a en effet appelé chaque partie à se mettre autour de la table pour négocier « sans condition ». Les violations continuelles du droit international par les gouvernements israéliens successifs vouent pourtant avec certitude les négociations à l’échec, comme c’est le cas depuis dix ans.

Sur un autre plan, le Président français a reculé encore plus significativement, par rapport au programme du Parti Socialiste, par rapport au programme du candidat Hollande et même par rapport au Président Sarkozy. Désormais la France de Hollande désapprouve « la tentation pour l’Autorité palestinienne d’aller chercher, à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qu’elle n’obtient pas par les négociations », à savoir la reconnaissance de l’état Palestinien. Il est difficile de faire preuve de plus de cynisme ! Faut-il rappeler que l’état d’Israël est un état voyou qui s’estime au-dessus des lois en appliquant un blocus criminel à la bande de Gaza, en faisant une véritable prison à ciel ouvert ? Carte-israel-palestine Faut-il rappeler que l’état d’Israël est en violation permanente du droit international, notamment par sa politique de colonisation de la Cisjordanie, qui ne laisse aux Palestiniens que des bantoustans pour vivre ?  

Le Parti de Gauche soutient les revendications légitimes des Palestiniens, de voir l’état de Palestine reconnu à l’ONU dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem est pour capitale. Il dénonce et condamne les colonisations passées et en cours, le blocus de Gaza et l’absence de recherche de solution pour les réfugiés. 

Le Parti de Gauche condamne le soutien implicite de la France, par la voix de son Président, au gouvernement sortant de M Netanyahou, alors même que M. Netanyahou est à présent l’allié de l’extrême droite israélienne. Son leader Avigdor Lieberman souhaite expulser les arabes Israéliens qui ne prêteraient pas allégeance à l’état hébreu, renforçant encore la politique ségrégationniste à l’œuvre.

Enfin, derrière les discours sur l’illégalité de la colonisation de la part de l’UE on apprend à travers un rapport de plusieurs ONG que les importations européennes de produits issus des colonies sont considérables. Le Parti de Gauche appelle le gouvernement à sanctionner la politique du gouvernement d’Israël en suspendant l’application des accords de libre-échange pour l’obliger à mettre fin à sa politique expansionniste et ségrégationniste. Le gouvernement doit également dresser une liste noire des entreprises israéliennes utilisant frauduleusement des produits des colonies et interdire l’importation de leurs produits. En l’absence d’une telle politique gouvernementale, le Parti de Gauche appelle les citoyens à boycotter eux-mêmes les produits issus de ces entreprises par solidarité avec le peuple Palestinien.

 

Le Parti de Gauche salue l’acquittement du journaliste Costas Vaxevanis

Le journaliste Costas Vaxevanis, arrêté par la police grecque le dimanche 28 octobre à son domicile et poursuivi pour « violations de données personnelles », a été acquitté jeudi 1er novembre par la justice grecque.

M. Vaxevanis avait publié samedi dernier dans le périodique Hot Doc la « liste Lagarde », document transmis en octobre 2010 par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie et des Finances, à Evangélos Vénizélos, son homologue dans le gouvernement grec, et contenant 2059 noms de Grecs et de sociétés grecques ayant des avoirs en Suisse, et donc susceptibles de s’être rendus coupables d’évasion fiscale.
Pour autant, aucune enquête du fisc n’a encore été ouverte sur ces comptes, M. Vénizélos déclarant même que cette liste était perdue, et qu’il n’avait jamais pris connaissance des noms qu’elle contenait. Le gouvernement grec n’a pas non plus donné suite à la proposition du gouvernement français de lui communiquer une nouvelle fois cette liste, s’il lui en faisait la demande officielle.

En publiant cette liste, sans préjuger de la culpabilité des personnes ou des sociétés qui y sont nommées, Costas Baxebanis n’a fait que répondre à l’inconséquence et aux mensonges d’un gouvernement, et plus largement, d’un système politique qui fait payer la crise au peuple, tandis qu’une partie des riches contribuables continue de frauder le fisc en toute impunité. L’arrestation du journaliste était donc une insulte à la démocratie grecque.
 
Le Parti de Gauche exprime sa satisfaction suite à l’acquittement de Costas Vaxevanis par la justice grecque, et sa solidarité avec le combat de ce journaliste pour la vérité et la libre information des citoyens grecs.

Québec • Soutien à Gabriel NADEAU DUBOIS !

Quebec_nadeau_dubois1 Jeudi 1er Novembre, la Cour Supérieure de Québec a déclaré Gabriel NADEAU DUBOIS coupable d’outrage au Tribunal pour avoir lancé un appel à la désobéissance civile durant le conflit étudiant. L’ex porte – parole de la CLASSE durant le mouvement étudiant Québécois, est passible d’une peine d’amende de 5 000 $ ou de jusqu’à un an de prison ferme. La sentence sera prononcée le 09 Novembre.

Le 13 mai 2012, Gabriel NADEAU DUBOIS a en effet déclaré sur la chaîne de télévision RDI :« C’est tout à fait regrettable là qu’il y ait vraiment une minorité d’étudiants et d’étudiantes qui utilisent les tribunaux pour contourner la décision collective qui a été prise. Donc nous, on trouve ça tout à fait légitime là, que les gens prennent les moyens nécessaires pour faire respecter le vote de grève et si ça prend des lignes de piquetage, on croit que c’est un moyen tout à fait légitime de le faire ».

Cette condamnation n’est pas un procès de droit commun, mais constitue bel et bien un procès politique.

Elle témoigne de l’acharnement des Libéraux contre le leader du mouvement de la CLASSE, et de leur volonté de « faire un exemple », même après leur défaite aux élections du 04 septembre.

En effet, les procès de ce genre ne sont pas rares. Ils ont souvent été intentés, par des étudiants proches du Parti Libéral du Québec et visaient à obtenir la reprise forcée des cours et à casser les votes de grève.

De plus, le juge Denis JACQUES, qui a rendu la condamnation n’est pas un juge neutre : c’est un donateur régulier du Parti Liberal du Québec, « pressenti pour être candidat libéral dans Québec aux élections de 2004. Il était alors conseiller juridique pour les libéraux de cette circonscription » (source LA PRESSE 29/04/2005).

Le Parti de Gauche soutient Gabriel NADEAU DUBOIS et condamne cette décision de justice, attentatoire aux libertés publiques.

Le Parti de Gauche salue les mobilisations en cours au Québec pour soutenir Gabriel NADEAU DUBOIS.

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