Ouverture du débat national sur l’énergie : le gouvernement persiste !

Ce matin s’ouvre le grand débat gouvernemental sur la transition énergétique, en l’absence des ONG Greenpeace et les Amis de la Terre qui ont jugé que le compte n’y était pas. Selon le Parti de Gauche, pour ce débat essentiel, les signaux sont hélas au rouge.

Le 20 novembre, nous apprenions la démission de Pascal Colombani du comité de pilotage du débat national sur la transition énergétique.

Le départ de cet ancien administrateur général du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), et actuel président du conseil d’administration de l’équipementier automobile Valeo, pouvait laisser espérer un rééquilibrage en faveur d’un débat moins influencé par le patronat et les lobbies.

Mais c’était sans compter sur les ressources de ce gouvernement qui semblent inépuisables en matière de tartuferie : un équipementier automobile démissionnaire, quoi de mieux pour le remplacer qu’un ex-vendeur de pneus, reconverti dans le béton aujourd’hui ? Car c’est Michel Rollier que le gouvernement a décidé d’appeler à la rescousse : administrateur de Lafarge SA, président de la Plateforme de la Filière l’Automobile (PFA), à la tête du groupe Michelin de 2006 à 2012. Poste dans lequel il peut s’enorgueillir d’avoir été le patron du CAC 40 le mieux payé en 2010.
La couleuvre devient dure à avaler. Les travailleurs et les associations écologistes apprécieront.

La nomination dans le même temps de Georges Mercadal, le « spécialiste du débat public » demandé par plusieurs ONG, ancien vice-président de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), semble être l’arbre destiné à cacher la forêt du productivisme dans laquelle le gouvernement PS-EELV continue de se cacher. Car avec ou sans lui, où peut sérieusement nous mener un débat dont les « pilotes » ne sont finalement rien d’autre que les représentants de l’oligarchie du nucléaire, de l’automobile, du pétrole et du béton ?

Mais après tout, la France est bien le pays où l’on fait confiance à un vendeur de pneus pour nous dire où bien manger, pourquoi ne pas lui demander de nous éclairer sur la politique énergétique du pays… Soyons sérieux. 

À l’inverse, la méthode avancée par le Parti de Gauche dans sa proposition de loi sur la planification écologique consiste à remettre les citoyen-ne-s au cœur de la prise de décision pour tout ce qui les concerne au niveau local et au niveau national. Les grands projets échappent à tout contrôle démocratique depuis de trop nombreuses années. Pour nous, la planification écologique, c’est l’affaire de tou-te-s ! 

Alors que s’ouvre le débat du gouvernement et que se tient en ce moment même à Doha la 18ème conférence des Nations Unies sur le changement climatique, le Parti de Gauche lance ses Assises pour l’écosocialisme ce 1er décembre.

Il rappelle que seule une volonté politique forte permettra d’amorcer la nécessaire transition écosocialiste vers une société plus sobre en énergie, compatible avec les limites physiques de la planète. Il est de notre responsabilité de nous engager résolument sur la voie de la sobriété et de l’efficacité énergétique, pour le peuple et par le peuple, en dehors de toute influence des lobbies nucléaire, pétrolier et automobile.

Assises pour l’écosocialisme en direct le 1er décembre à partir de 9h

Assises

Voir le programme • Téléchargez la brochure 

Circulaire Valls : 6 mois pour ça ?

Le Parti de Gauche déplore que les longs 6 mois de discussions avec les organisations syndicales, associatives et réseaux aboutissent à une circulaire dans la stricte continuité de Sarkozy !

Toujours pas de rupture avec les politiques de Sarkozy !
En martelant que la nouvelle circulaire ne permettra ni plus de régularisations, ni moins de reconduites à la frontières que sous le mandat Sarkozy, Valls affiche la couleur : il n’y aura pas de rupture avec les politiques sécuritaires et racistes d’hier. La politique du chiffre n’est donc absolument pas abandonnée ! Le Ministre de l’intérieur annonce une moyenne de 30 000 régularisations par an, tout en estimant à 350 000 le nombre de sans papiers présents en France. Il faudrait donc soit plus de 11 longues années pour tous les régulariser à ce rythme ou bien poursuivre l’objectif des 30 000 arrestations et expulsions par an et sur 5 ans, pour un coût pour le contribuable de près de 0,5 Md d’euros par an.
 
Le discours reste celui du lien entre immigration et chômage.
En refusant toute régularisation massive comme en 1981 et 1997 parce que « la situation économique et sociale nous l’interdit », Valls fait sienne l’association «immigration et chômage» tant distillée par l’extrême droite. La poursuite des politiques d’austérité amène le gouvernement à poursuivre la politique de « chasse aux migrants ». Le Parti de Gauche tient à marteler que le problème ce n’est pas l’immigration mais la domination de la finance et les politiques d’austérité !

Les critères de régularisation : un pas en avant, deux pas en arrière
Une petite amélioration pour les travailleurs sans papiers avec une durée de travail qui ne dépend plus d’un seul employeur mais la question du travail non déclaré n’ait toujours pas abordée. Le patronat pourra donc poursuivre la surexploitation de travailleurs sans droit restant condamnés à la clandestinité pendant 3 à 5 ans ! Des critères plus stricts pour les familles  puisqu’il faudra dorénavant 5 ans de résidence et un enfant scolarisé depuis au moins 3 ans contre 2 ans de résidence et 1 ans de scolarisation sous Sarkozy, et pour les jeunes majeurs qui devront prouver 2 ans de scolarisation « assidue et sérieuse ». Selon RESF seuls 10% des jeunes majeurs pourraient être régularisés.

La fin de l’arbitraire des préfectures : l’avenir le dira.
 
Le refus de toute confrontation avec la droite et l’extrême droite amène le gouvernement Hollande-Ayrault à gérer dans la continuité. Ce n’est pas ce qui était attendu d’une famille politique qui avait historiquement défendu les droits des étrangers. Le changement n’est pas celui qu’on attendait !

Coup de force sur la TVA

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Attention le feuilleton grotesque de l’UMP ne doit pas faire oublier le reste ! Savez-vous que le gouvernement a décidé, pendant que l’attention médiatique se focalise sur la droite, de faire voter à la va-vite le crédit d’impôt aux entreprises et la hausse de la TVA programmée pour le 1er janvier 2014. Le budget à peine voté, une loi de finances rectificative sera discuté dès aujourd’hui en commission à l’Assemblée puis lundi prochain en séance avant une adoption le 11 décembre. A « marche forcée » comme l’a dit Hollande dans sa conférence de presse. La troupe des députés n’a qu’à suivre ! Même le rapporteur général PS de la Commission des Finances, Christian Eckert, qui n’est même pas membre de la gauche du PS, dit pudiquement son désaccord sur son blog : « accélérer l’adoption du Crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE) et le réaménagement de la TVA n’avait pas ma faveur. »

Où sont les promesses faites par Hollande d’une négociation sociale systématique ? sur les grands sujets qui touchent les salariés ? Et que fait-il du Parlement dans cette affaire ? Cette brutalisation de la discussion parlementaire est-elle sa contribution à la rénovation de la vie politique visée par le rapport Jospin ? Il est vrai que Jospin comme Hollande sont présidentialistes…

En écourtant le débat, le pouvoir cherche à éviter la pluie d’arguments venus de son propre camp qui risquerait de faire prendre l’eau à son rafiot « inopportun, injuste, infondé et improvisé » pour reprendre les termes de Hollande contre la hausse de la TVA Sarkozy. Reprenons quelques remarques d’Eckert lui-même. Seuls 20% des 20 milliards du CICE iront à l’industrie. « C’est peu pour doper la compétitivité » écrit-il, là encore avec un grand sens de la retenue. Les autres bénéficiaires sont dans les services, le commerce, la santé… secteurs non soumis à la concurrence internationale. L’institut économique Rexecode, lié au MEDEF, le confirme dans une note qui donne le trio de tête des secteurs qui connaîtront la plus forte baisse du prix du travail :  les services aux particuliers puis le commerce et la construction. Trois secteurs non délocalisables ! La compétitivité a bon dos.

Eckert ajoute que les associations et le champ de l’économie sociale et solidaire sont oubliés. Il fait remarquer que les cliniques privées toucheraient leur chèque tandis que l’Hôpital public ou associatif n’en bénéficierait pas. Il constate que le CICE pourra aussi servir à « augmenter certaines rémunérations excessives ou des dividendes pas toujours décents ». Bref il confirme en termes décents ce que dit le Front de Gauche contre ce projet funeste.

Il y aura sans doute des aménagements pour corriger ces aspects baroques, voire des baisses optiques de la TVA sur certains produits (elles ne sont pas répercutées sur les prix !) pour compenser la hausse du taux principal. C’est ce qu’espère le député PS au terme de sa discussion avec Ayrault. Mais il n’en reste pas moins que la troupe des parlementaires PS aura à valider à marche forcée un dispositif injuste et inefficace, qui frappera la consommation populaire et distribuera des aides sans contrepartie sérieuse. A moins qu’elle ne le refuse. EELV et la gauche du PS pourraient donner le signal. Les deux sont hostiles à la hausse de la TVA. S’ils votent contre, le texte ne passe pas, et il  sera revu. Le coup de force de l’exécutif a besoin de la lâcheté du législatif pour réussir.

Le blog de François Delapierre

Notre Dame des landes • 40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas !

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Crédit photo www.lespetitspoissontrouges.org

Alors que plusieurs milliers de citoyens, face aux lances à eau de la police, défilaient hier soir à Nantes aux slogans de « Ayrault, démission », ce dernier a enfin jugé bon, après 40 jours d’affrontements, d’appeler « à l’apaisement ». Las, les forces de l’ordre étaient de retour sur la zone et usaient à nouveau de gaz lacrymogènes dès 23h.

Où est l’apaisement ? Seul le retrait total des forces de police de la ZAD, pourra faire office d’ « apaisement » !

Le gouvernement a donc annoncé hier soir le report de 6 mois des travaux de défrichement avec la création d’un comité scientifique et d’une commission chargée d’ »entendre toutes les parties prenantes ». Ah ? Il reconnait donc à mi-mots que ce n’était pas le cas jusqu’ici ! Le collectif d’élus Cédpa appréciera, lui qui a déjà commandité une étude alternative auprès d’experts indépendants et saisi la justice européenne pour un recours en matière de Loi sur l’eau.

Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais gardons à l’esprit le tour de passe-passe gouvernemental concernant le comité de pilotage du débat sur la transition énergétique. Qui vont-ils nous refourguer cette fois-ci ?

Ces annonces pourraient apparaitre comme une première victoire, mais patatras ! Matignon indique, après cet affichage de bonnes intentions, que « le Premier ministre réitère l’engagement du gouvernement à contribuer au développement économique et social du Grand Ouest, dont le projet de transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes est une composante », soutenu par ses trois Ministres de l’écologie, des transports et de l’agriculture.

Où sont le dialogue et l’écoute ? Fol qui croit, comme l’ont indiqué les trois Ministres, que « conforter les initiatives en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles » peut passer par le bétonnage de 1600 hectares de terres situées en plein bocage et zones humides pour y faire décoller des avions !

Nous ne nous laisserons pas enfumer. Les annonces du gouvernement sont un signal que le pouvoir peut et doit reculer, et un appel à poursuivre la lutte juridique et militante pour que cet aéroport inutile, coûteux et nuisible ne voie pas le jour.

Source : Notre Dame des landes : 40 jours de répression pour une commission, le compte n’y est pas !

Portugal • Adoption du budget le plus austère depuis la dictature, le combat continue dans la rue!

Pedro Passos Coelho

Un million de portugais dans les rues le 15 Septembre dernier, des dizaines de milliers de personnes manifestant au son des caceroladas le 15 Octobre, une grève générale plus suivie que jamais le 14 Novembre dernier, des manifestations incessantes et plus de 6000 personnes rassemblées ce jour devant l’Assemblée de la République pour dire non au budget d’austérité 2013 préparé par la troïka. Tout cela n’aura eu aucun effet sur le PSD et la CDS qui ont voté pour ce budget d’une violence austéritaire inouïe comme un seul homme.

Ce budget c’est :

et des privatisations à tout va :

Le Parti de Gauche dénonce le vote de la droite sourde et aveugle aux souffrances du peuple portugais.

Le Parti de Gauche salue le travail du Bloc de Gauche (Bloco de Esquerda) à l’Assemblée de la République qui a présenté, à l’instar du Parti de Gauche en France, un contre-budget sous forme de 190 amendements. Il soutient la lutte du Bloc de Gauche pour que le débat sur l’austérité continue.

Le Bloc de Gauche appelle avec lui, toute l’opposition parlementaire actuelle au Budget 2013 (PCP, Verts et même le PS qui a ouvert la voie à l’austérité en 2011 et qui rêve de revenir au pouvoir à la faveur d’élections anticipées -sic-) à porter celui-ci devant le Conseil Constitutionnel.

Le rapport de force se joue maintenant dans la rue, comme l’a rappelé la nouvelle co-présidente du Bloc de Gauche, Catarina Martins.

Eurogroupe • Un sauvetage du capital négocié sans les grecs

Eurogroupe-dette-grece L’Eurogroupe annonce un accord sur le versement d’une somme de 34,4 milliards d’euros à l’Etat grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à hauteur d’environ 40 milliards d’euros. Un « sauvetage » de la Grèce ? Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui.

D’abord, cet argent, fruit du travail des européens, n’ira pas au peuple grec et ne servira pas on plus à bâtir une économie saine. Sur les 34,4 milliards, 23,8 serviront à rembourser cash les banques, qui continueront à spéculer allègrement au lieu de financer l’économie des pays, tant que les règles ne seront pas changées.
Deuxièmement, le peuple grec a déjà payé la crise de la finance. Et ces fonds ne sont dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du gouvernement Samaras sont respectés, c’est à dire si les cures d’austérité sont appliquées. La crise humanitaire ne fait que commencer.

Dernière vérité : bloquer le financement de l’économie réelle, casser les services publics, le travail et la protection sociale… c’est faire augmenter la dette et repousser à des dizaines d’années son remboursement. D’où l’allègement ridicule qui devrait assurer que la dette ne dépasse pas les 124% du PIB d’ici 2020, alors qu’elle était autour de 80% avant la crise.

Le Parti de la Gauche Européenne réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique vers le progrès, et organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les politiques d’austérité doivent cesser, une annulation des dettes illégitimes et un investissement massif pour relancer l’économie grecque et créer de l’emploi doivent être des priorités.

Jean-Luc Mélenchon : égalité des droits !

Compilation d’intervention de Jean-Luc Mélenchon en faveur de l’égalité des droits

Débat: les constituantes récentes en Europe et en Afrique

Débat organisé par Utopia avec la présence d’Eric Coquerel

Jeudi du PG • Défendre l’héritage de Robespierre

Défendre l’héritage de Robespierre est un enjeu aujourd’hui, c’était aussi le thème d’un jeudi du PG avec Alexis Corbière, Laurent Maffeis et Jean-Numa Ducange

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