la réponse du Parti de gauche à l’évasion fiscale: la taxation différentielle

plus efficace que les insultes de Ayrault…
Mélenchon – la taxation différentielle par pomponpeluche

L’alternative à l’austérité, c’est possible !

Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas aux attentes et au besoin de changement des Français. Adoption du traité budgétaire européen, cadeau de 20 milliards aux grands patrons, augmentation de la TVA, propositions sur la flexibilité… le gouvernement reproduit les recettes libérales qui conduisent d’autres pays européens dans le mur. Ces politiques échouent partout en Europe, elles échoueront de la même manière en France.

Pour sortir de la crise, il faut combattre les logiques financières et s’opposer aux politiques d’austérité qui en découlent. Le Front de gauche s’engage dans une campagne de plusieurs mois pour lutter contre tout esprit de résignation et démontrer qu’une alternative à gauche est possible. Cette campagne s’adresse à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour un changement politique et plus largement à l’écrasante majorité du peuple qui souffre de la crise. Elle doit permettre que leur voix s’exprime avec force face à l’arrogance du MEDEF. Au cours de cette campagne, lors de meetings, d’initiatives publiques diverses, à travers des matériels édités en grand nombre, le Front de Gauche mettra en débat des propositions pour démontrer que ce n’est pas le coût du travail qui est en cause mais celui du capital, que de l’argent, il y en a, pour remettre en cause les privilèges, pour des politiques qui servent l’Humain d’abord. Toutes choses qu’un gouvernement de gauche digne de ce nom devrait mettre en application pour rompre avec les logiques libérales et productivistes.

Le premier acte de cette campagne se déroulera le 23 janvier à Metz, à deux pas de Florange, lieu symbole où le gouvernement français a abandonné les salarié-e-s et sa sidérurgie dans les griffes de Mittal. Tous les principaux dirigeants des composantes du Front de gauche seront réunis au cours d’un meeting au Palais des Congrès de Metz. Elles et ils y accueilleront notamment une délégation de salarié-e-s du site sidérurgique.

Le Front de gauche demande à ses parlementaires de voter l’amendement PMA

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Dans son programme pour l’élection présidentielle et pour les élections législatives, le Front de gauche se montrait en pointe sur l’égalité des droits. La procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes y était clairement mentionnée, par exemple. Pourtant, André Chassaigne (photo), le chef du groupe Gauche démocratique et républicaine à l’Assemblée nationale (qui réunit les députés du Parti communiste et du Parti de gauche, soit le Front de gauche),  a émis quelques réserves à ce sujet hier.

 OUI AU MARIAGE, PAS TOUT DE SUITE POUR LA PMA

Pour le député, la loi sur l’ouverture du mariage ne pose pas de problème. En revanche, il estime qu’il ne faut pas y adjoindre l’amendement PMA: «On touche au registre de la bioéthique, et on risque de créer un clivage plutôt que d’avancer, explique-t-il. Mon avis, qui est largement partagé par les députés du Front de gauche, c’est que ça ne soit pas inscrit dans cette loi-là. Ça ne veut pas dire qu’on est a priori opposés, mais on estime qu’il y a des questionnements qui méritent une réflexion approfondie d’un autre ordre qu’une évolution du droit.»

 «TOUT LE PROGRAMME, RIEN QUE LE PROGRAMME»

Contacté par Yagg, le Front de gauche fait entendre un autre son de cloche. Les député-e-s du parti sont appelés à appliquer «tout le programme, rien que le programme» et la PMA en fait partie. «Nous avons des exigences vis-à-vis de François Hollande, mais nos députés sont eux aussi nos ayants droit de la victoire», analyse Pascale Le Neouannic, secrétaire nationale aux libertés, aux institutions et à la laïcité du Parti de gauche.

Le projet initial du Front de gauche était même de faire voter une grande loi sur l’égalité dès l’été 2012. La date du 4 août avait été retenue en hommage à la nuit du 4 août 1789 qui avait vu la fin des privilèges et du système féodal. Et il n’était pas question de renvoyer la PMA à une autre date: «Découper en morceaux, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux», estime Pascale Le Neouannic. Pour l’heure, le Front de gauche prévoit de réunir tou-te-s ses parlementaires à la rentrée et de leur faire parvenir un courrier.

Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)

La guerre des banques n’aura pas lieu


La guerre des banques n’aura pas lieu par lepartidegauche

Stop à la colonisation israélienne

Carte-israel-palestine Au lendemain de l’admission de la Palestine comme Etat observateur à l’Assemblée générale des Nations Unies le 29 novembre dernier, le gouvernement israélien sortant avait, en guise de représailles, arrêté de reverser à l’Autorité Palestinienne le virement de recettes fiscales palestiniennes à hauteur de 100 millions USD, et annoncé la construction de 3 000 nouveaux logements de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Depuis, le gouvernement d’Israël a donné son accord à un projet de construction de 523 logements avec à terme 6000 logements afin de créer une ville dans le Goush Etzion. Ce dernier projet constituera une continuité territoriale annihilant la perspective de solution à deux Etats.

Le Parti de Gauche se félicite des discours qui demandent au gouvernement israélien de cesser la colonisation, qui se perpétue en toute illégalité au regard du droit international. Mais cela ne suffit pas.

Les Etats et les institutions internationales doivent imposer le respect du droit international en sanctionnant le gouvernement israélien. La levée du blocus de Gaza, l’arrêt de la politique de colonisation, le retrait des colons des territoires occupés depuis 1967, la reconnaissance de Jérusalem Est comme capitale de l’Etat Palestinien,  du droit au retour des réfugiés et celle des droits des palestiniens vivant en Israël ne peuvent plus attendre car ils sont la condition d’une paix réelle.

Euroisrael Le Parti de Gauche appelle l’UE et le gouvernement français à geler tout accord économique privilégié avec Israël. Tant que les questions des colonies et des produits qui en sont issus ne seront pas résolues, le Parti de Gauche appelle les citoyens français à boycotter les produits israéliens dont la provenance n’est pas certaine.

La transition énergétique (Souillac, 46)

Réunion publique sur la sur la transition énergétique avec Martine BILLARD organisée à Souillac le jeudi 29 novembre 2012.


SOULLIAC (lot) La transition énergétique par Teledegauche46

Jean-Luc Mélenchon à  » Face aux chrétiens » sur KTO le 20/12/2012

 le 20 décembre /2012 Jean-Luc Mélenchon était l’invité de  » Face aux chrétiens » sur KTO


J.-L. Mélenchon à  » Face aux chrétiens » sur KTO… par lepartidegauche

2012 • 2012.12.15 – Manif pour le mariage pour tous

Contre toute intervention militaire des Etats-Unis et de l’OTAN en Syrie

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L’éventualité d’une intervention militaire de l’OTAN semble se préciser en Syrie, et pourrait menacer encore davantage la paix et la stabilité au Moyen-Orient et au-delà. Des dizaines de milliers de soldats américains stationnés dans les pays avoisinants sont mobilisables. Des bâtiments de guerre appartenant à des pays de l’OTAN croisent à proximité du littoral syrien. Après l’accord donné par l’OTAN, la Turquie installe des missiles « Patriot » sur son territoire aux abords de la frontière syrienne. Malgré l’opposition de la Russie et de la Chine au Conseil de Sécurité, les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN, ainsi qu’Israël et les monarchies du Golfe, envisagent une intervention militaire impliquant des bombardements aériens coordonnés avec des attaques au sol menées par l’opposition armée au régime syrien.

Le Parti de Gauche exprime sa vive inquiétude face à cette évolution de la situation. Alors que le régime syrien est accusé de vouloir se servir de son arsenal d’armes chimiques, il s’élève contre la fabrication d’un casus belli qui servirait de prétexte à une intervention militaire comme lors de la guerre d’Irak en 2003.Une nouvelle fois, le Parti de Gauche condamne fermement toute intervention militaire extérieure en Syrie, d’où qu’elle vienne. Il met à nouveau en garde le Président de la République et le Gouvernement français contre toute velléité semblable.
Au contraire, le Parti de Gauche réitère son attachement à un règlement pacifique et politique du conflit syrien. Un cessez-le-feu doit impérativement être mis en œuvre sous l’autorité du Conseil de Sécurité, ainsi qu’un contrôle des frontières empêchant l’afflux d’hommes et d’armes vers les deux camps. L’urgence est à la paix et à l’aide humanitaire aux victimes syriennes et aussi palestiniennes du conflit. Les Syriens pourraient alors accomplir la transition politique nécessaire à la stabilité de leur pays, et tourner la page du régime criminel de Bachar El Assad, avec la fin des raids meurtriers de l’armée, la guérilla et les attaques suicides.

Il faut sécuriser l’emploi

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Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Le président de la République a appelé de ses vœux la conclusion d’un «compromis historique» à l’issue de la négociation interprofessionnelle sur la «sécurisation de l’emploi» ouverte à l’initiative du gouvernement et qui pourrait s’achever en fin de semaine. Disons-le clairement : cette façon de présenter les choses masque l’enjeu réel. Depuis trente ans, les droits des salariés n’ont cessé de reculer, la flexibilité n’a cessé de se développer, la précarité a explosé. Loin d’enrayer le chômage, les différents dispositifs de déréglementation du travail ont accompagné sa montée. On a aujourd’hui à la fois plus de chômeurs, plus d’intérimaires, et plus de CDD. Mais aussi plus de salariés travaillant la nuit et le week-end ou dont le temps de travail a été annualisé. On attend donc à tout le moins d’un gouvernement de gauche qu’il œuvre à la correction de cette situation.

En appeler au compromis historique, sans montrer sa claire volonté de remettre en cause ces reculs, c’est en réalité ouvrir la voie à de nouvelles régressions. Au lieu de cela, on sous-entend, quand on ne le dit pas ouvertement, qu’il faudrait encore plus de flexibilité (à disposition des employeurs), en échange de plus de sécurité (pour les salariés). La feuille de route gouvernementale promeut «une approche globale gagnant, gagnant» : «renforcer la sécurité de l’emploi […], c’est nécessairement concilier la protection et l’accompagnement des salariés» et «les marges d’adaptation des entreprises pour développer ou préserver l’activité ou l’emploi, face aux mutations qui s’accélèrent dans un contexte de concurrence internationale renforcée». Le moins que l’on puisse dire est que ce cadrage de la négociation laisse la porte largement ouverte aux prétentions patronales. Après son élection, Nicolas Sarkozy avait mis les syndicats sous pression en indiquant clairement qu’il imposerait, en cas d’échec, le contrat unique de travail.

Parisot_porte_tronche-324x300 Aujourd’hui, on ménage le patronat. Celui-ci, d’ailleurs, ne s’y trompe pas. Dans un contexte où le gouvernement enchaîne reculade sur reniement, le patronat affiche haut et fort ses objectifs : «Nous demandons une souplesse, une simplification des procédures du droit du travail pour ajuster l’organisation de l’entreprise, éventuellement les effectifs, en fonction de la situation de l’entreprise, de la conjoncture de manière générale», déclare la patronne du Medef, en ajoutant qu’elle est prête à des avancées concernant la sécurisation des parcours professionnels des salariés. La proposition d’accord patronale a montré les limites de ce discours : les concessions sont soit vagues, soit renvoyées à un accord de branche, soit financées en partie par d’autres que les entreprises, soit compensées par des reculs.

Par contre, le cœur du projet impliquerait une remise en cause de grande ampleur du droit du travail : accords compétitivité emploi permettant de négocier des baisses de salaire et de faciliter le licenciement des salariés récalcitrants, droit pour l’employeur d’imposer un changement de poste dans un périmètre de 50 kilomètres ou d’une heure trente de temps de trajet, demande d’une homologation des plans de licenciements par l’administration, ce qui limiterait les possibilités de les contester en justice, création d’un CDI de projet, soit un «CDI à durée déterminée», etc. Les dispositifs de sécurisation évoqués visent au mieux à améliorer de manière minimale la situation d’une partie des salariés entre deux emplois. En échange, le patronat entend pouvoir licencier comme bon lui semble, négocier les salaires à la baisse et imposer la mobilité aux salariés, en toute «sécurité juridique». Le gagnant – perdant est assuré.

-syndicats_logos Face à cette offensive dérégulatrice, une autre perspective doit être opposée. Il faut renverser la vapeur et revenir sur les reculs multiples de ces dernières décennies. En matière de licenciement, les premières mesures à prendre pour protéger les salariés sont connues : modification de la définition du licenciement économique dans un sens restrictif (interdisant les licenciements dans les entreprises en bonne situation financière ou distribuant des dividendes aux actionnaires), création d’un droit à la continuité du salaire et des droits sociaux, d’un droit à la reprise d’activité par les salariés, limitation drastique des contrats précaires, renforcement des droits du salarié en cas de procédure de licenciement pour motif disciplinaire, suppression de la rupture conventionnelle du contrat de travail. Tel devrait être le contenu minimal d’un accord ou d’une loi. Mais cela ne suffirait pas : l’indispensable transition écologique à opérer va nécessiter dans les années qui viennent de créer, transformer ou supprimer certaines activités. Les salariés ne doivent pas en faire les frais, mais en être au contraire les acteurs. Cela impose de prendre des mesures garantissant la reconversion des salariés, à qualification au moins égale, et des collectifs de travail, sans perte de salaire, ni licenciement. Pour cela, il faut changer de feuille de route.

Article original paru dans Libération du 17 décembre 2012

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