JL Mélenchon – C à vous


J.-L. Mélenchon – « C à vous » France 5 par lepartidegauche

Le congrès du PG démarre, c’est le moment du débat

-martine_billard_paris_035_19avr2012 Je n’imaginais pas écrire ce billet le lendemain du jour où Marc Dolez a annoncé son départ du PG. Je regrette qu’il ait choisi d’annoncer une telle décision par l’intermédiaire d’un média alors qu’il n’est pas venu à notre Conseil National qui se tenait ce week-end. C’est dommage car les militants du PG auraient préféré entendre en direct ses critiques, ce qui en plus aurait permis le débat ce qui est toujours fructueux, plutôt que les découvrir par surprise dans Libération, journal éminemment favorable au PG et au Front de Gauche, c’est bien connu.

Jean-Luc Mélenchon rendrait nos propositions inaudibles ! Ce que Libération s’est empressé de résumer en «Jean-Luc Mélenchon a rendu le Parti de Gauche inaudible ». On ne l’entend pas ? Non cela ne peut être cette définition car le moins que l’on puisse dire c’est qu’on nous entend, et Jean-Luc continue continue d’être invité dans les médias. Donc c’est l’autre définition : insupportable à écouter ? Et bien cela dépend pour qui, mais en tous les cas pas pour ceux qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, ou ceux qui apprennent le plan de licenciements économiques, ceux qui refusent de se résigner et de se faire exploiter sans rien dire pendant que d’autres s’en mettent plein les poches. Alors oui, cela n’est pas toujours agréable à entendre pour le PS et le gouvernement. Mais ce n’est pas nous qui avons traité Jean-Marc Ayrault de traître, mais Edouard Martin, leader CFDT de Florange. Et oui, les temps sont durs et ils appellent des réponses fortes. Et contrairement à ce que pense Marc, ce serait d’être timoré face aux politiques gouvernementales actuelles qui précipiteraient les classes populaires dans l’expression du « c’est toujours la même chose, ils font des promesses avant et les oublient après », « la gauche et la droite c’est pareil » etc .. et pour finir le retour de la droite flanquée de l’extrême droite. Nos propositions sont claires contre l’austérité, contre les licenciements, contre le bradage de l’industrie en nationalisant Florange par exemple, car nous avons besoin d’acier en France, contre Notre-Dame des Landes (mais sur ce dernier point pas sûr effectivement que Marc soit d’accord)…

Non, Marc, le Front de Gauche ne stagne pas. Nous aimerions tous qu’il se renforce beaucoup plus vite ? C’est sûr. Mais pour faire un bilan, il ne faut pas se contenter des titres mal intentionnés des médias. Ce week-end, lors d’une élection municipale partielle, Michel Billout, sénateur Front de Gauche, a été élu maire de Nangis (77). Contrairement à ce qui a pu être écrit, les candidats du Front de Gauche, dont notre camarade Pascale Le Néouannic à Antony, ont progressé aux législatives partielles dans des circonscriptions particulièrement à droite. Le seul candidat qui a reculé, à Béziers, est celui qui veut bien utiliser l’étiquette Front de Gauche, mais à condition que cela ne concerne que le PCF. Son sectarisme a été sanctionné. Les sondages, tout aussi discutables qu’ils soient, montrent une progression du Front de Gauche, et spécifiquement une hausse des bonnes opinions pour Jean-Luc Mélenchon. Mais oui, nous avons besoin d’initiatives du Front de Gauche car depuis la manifestation du 30 septembre, nous n’en avons pas eu d’autre de centrale. Contre l’austérité, faute de réactivité suffisante du Front de Gauche, le PG a pris ses responsabilités en organisant des meetings dans plusieurs villes de France. Mais nous nous réjouissons qu’une grande campagne contre l’austérité démarre à la rentrée de janvier. Il y aura aussi une campagne pour l’amnistie des syndicalistes et de tous les militants condamnés pour faits militants et un atelier législatif itinérant ayant pour objectif le dépôt d’une nouvelle proposition de loi plus complète contre les licenciements et suppressions de postes sous prétexte de causes économiques et permettant de la discuter avec tous les syndicalistes intéressés.

Le Front de Gauche est un front regroupant 9 forces politiques. Son temps de réaction est donc forcément plus lent que celui d’un parti. Il apprend beaucoup en avançant. Il n’a pas encore trouvé l’articulation efficace avec les groupes parlementaires. Et d’ailleurs les parlementaires revendiquent leur autonomie, Marc n’étant pas le dernier à ce sujet. A l’inverse, les partis ne peuvent être dépendants dans leur positionnement politique de leurs parlementaires. Il faut aussi ne pas oublier que c’était le premier budget sous un gouvernement PS-EELV alors que notre groupe à l’assemblée a été affaibli. Ces éléments, temps de réaction du Front de Gauche et impossibilité d’obtenir un rendez-vous avec les groupes sur le budget malgré notre demande répétée en coordination du FG, a amené le Parti de Gauche à prendre ses responsabilités. Mais il y a indéniablement des problèmes de calage entre parlementaires et Front de Gauche. Dernier exemple aujourd’hui où André Chassaigne exprime ses réticences avec la proposition d’inclure la PMA dans la loi sur la mariage pour tous. Sauf que la PMA a été défendue par Marie-George Buffet et moi même l’an dernier lors de la loi bioéthique et qu’elle est incluse à la page 58 du programme du Front de Gauche « L’humain d’abord ». Que les parlementaires aient une certaine autonomie, bien évidemment on ne va pas aller contrôler tout ce qu’ils font ni exiger la réunion du Front de gauche avant toute prise de position. Mais là, il s’agit de notre programme commun, il est donc surprenant que le président du groupe à l’assemblée ne se limite pas à exprimer des réticences personnelles mais implique de fait tout le Front de Gauche dans ce recul.

Sur le fonds, il y a un mélange entre des vrais divergences et des accusations absurdes. Ainsi nous serions coupables de surenchère écologique en organisant des assises pour l’écosocialisme. Bizarre ! d’ailleurs aucun média ne cite cette divergence. Conscience du ridicule au moment où tous les rapports se rejoignent pour annoncer un réchauffement compris entre 3 et 4 degrés voire plus ? Ou gêne devant ce brevet d’écologiste qui nous est ainsi attribué indirectement alors que ces mêmes médias passent leur temps à écrire que ce n’est que de l’affichage ? Mais c’est vrai que Marc n’a jamais été très convaincu par les enjeux et les urgences écologiques. C’est dommage. C’est justement la responsabilité du PG de proposer pour le 21ème siècle un socialisme qui intègre les enjeux écologiques. Ne pas le faire serait une grave erreur. Finalement être accusé de surenchère écologique, c’est presque un honneur. Mais de là à dire que nous abandonnons le terrain social, il faut oser alors que constamment il y a des militants PG aux côtés de toutes les luttes sociales. C’est même offensant pour tous nos camarades qui se démènent au quotidien.

Marc n’a toujours pas digéré la candidature de Jean-Luc à Hénin Beaumont. Nous avons eu une divergence sur cette décision, c’est indéniable. Mais c’est invraisemblable de la rendre responsable de notre recul en nombre d’élus alors que le Front de Gauche a progressé partout en voix. Cela revient tout simplement à exonérer le système électoral et sa prime au bipartisme, renforcée par la décision du PS de nous faire la peau tout simplement parce qu’il ne voulait pas d’opposants sur sa gauche capables d’organiser la résistance aux politiques qu’il s’apprêtait à mener. Le PS a plus mobilisé contre nous que contre les candidats du FN qui avaient quelque chance d’être élus. Nous étions nombreux à souhaiter, au sein du Front de Gauche et pas seulement au PG, que Jean-Luc nous représente à l’assemblée nationale. Le défi était énorme. Il n’a malheureusement pas été gagné. Mais taxer de catastrophique la campagne d’Hénin Beaumont où Jean-Luc a a gagné plus de 1000 voix aux législatives par rapport à son propre score à la présidentielle, est quand même surprenant !

Il y a semble-t-il aussi une vrai divergence sur l’évolution du PS. La social-démocratie n’a besoin de personne pour l’aider à s’effondrer. Le PS a tourné cette page pour s’orienter vers un cours clairement social-libéral. Et cette analyse fait l’unanimité des forces du Front de Gauche, ce qui n’était pas le cas effectivement il y a 4 mois. Mais entre temps il y a eu le discours sur la compétitivité avec les 20 milliards de cadeaux aux entreprises à mettre en parallèle avec les 3 centimes de hausse du SMIC, le discours sur la priorité à la politique de l’offre sur la politique de la demande, l’acceptation de la flexibilisation du contrat de travail dont on devrait voir les résultats sous peu … Dans ces conditions penser qu’il suffit de faire pression sur le PS pour qu’il revienne à un cours plus gauche est se bercer d’illusions. Seules les mobilisations pourront l’obliger à reculer sur les mesures les plus antisociales.

Et maintenant ? Hier un journaliste me demandait si le départ de Marc était l’expression d’une crise au sein du PG. Quelle drôle d’idée. Je regrette son départ. Je pense franchement que quelle que soit les divergences, et celle sur la place de l’écologie est énorme, le débat au sein du PG était possible et aurait été utile. Mais la réalité est que le PG se porte bien, que sa progression est continue, que ce soit en nombre d’adhérents, nombre de comités partout en France, son implantation dans les différents secteurs de la société, l’arrivée régulière de militants syndicalistes, de militants de l’écologie y compris en provenance d’EELV, de militants rendant leur carte du PS y compris des élus et de nombreux jeunes.
Notre conseil national a réuni plus de 400 délégués venus de toute la France (seuls les délégués de 12 départements étaient absents) qui ont débattu de 5 textes en présence. 5 textes ? Mais on vous répète partout qu’il n’y a pas le droit au débat au PG. Et oui, les adhérents qui le souhaitaient ont pu déposer un texte d’orientation politique. Les textes ainsi déposés ont ensuite été envoyés à tous les délégués du conseil national pour signature. Pour qu’un texte vienne au débat il fallait qu’il recueille 10 signatures parmi les 664 délégués potentiels. Un vrai déni de démocratie, devoir obtenir 1,5% des signatures de délégués ! 4 textes ont franchi cet obstacle himalayen. Croyez-vous vraiment que Marc Dolez, fondateur du parti, député, ne pouvait pas obtenir cela ? Bien sur que si. D’ailleurs des camarades lui avaient proposé de rédiger un texte pour défendre ses positions. Il ne l’a pas fait. C’est son choix. Ses divergences sont respectables. Mais il ne peut reprocher à Jean-Luc Mélenchon de ne pas l’avoir consulté au sujet de la candidature à Hénin Beaumont pour ensuite faire à chaque fois ses déclarations au moyen de la presse sans avertir personne du PG avant comme il l’a fait pour appeler à soutenir le député PS élu à Hénin Beaumont en cas d’annulation de son élection ou hier utiliser Libération pour annoncer sa démission. De plus Marc était destinataire de tous les mails échangés sur les listes du secrétariat national et du bureau national du PG. Il avait donc les mêmes informations que toute la direction et pouvait à tout moment réagir. Ce qu’il n’a pas fait. Je le regrette. C’est dans le débat qu’on avance, pas dans le repli sur soi. Marc annonce vouloir rester un militant actif du Front de Gauche, je m’en félicite. Et comme tout le Front de Gauche porte maintenant la même analyse sur l’évolution social-libérale du PS, je ne doute pas que Marc nous rejoigne sur ce sujet.

Crédit photo S. Burlot

Réforme bancaire : un piteux coup de pistolet à bouchon

Tout ça pour ça ! La loi bancaire promise par François Hollande a fait pschitt.

Annoncée en grande pompe en janvier au Bourget et promise pour juillet dernier, la réforme proposée n’est qu’un piteux coup de pistolet à bouchon.

Après des mois de lobbying de la part des banques, la réforme présentée ce matin en conseil des ministres est à mille lieues de la promesse du candidat PS : les activités de dépôt ne seront pas strictement séparées des activités spéculatives. C’est donc l’Etat et le contribuable qui payeront en dernier recours les prochaines catastrophes bancaires.

François Hollande réussit même l’exploit de proposer une réforme moins ambitieuse que les Etats-Uniens et les conservateurs britanniques.

Après les 20 milliards d’euros de cadeaux aux actionnaires au nom de la compétitivité, ce sont les spéculateurs qui peuvent lui dire merci ! Ils pourront continuer leur méfaits presque comme avant.

Il est loin le temps où François Hollande affirmait que la finance était son « véritable adversaire« . Ces paroles n’auront même pas vécu un an. Pour la finance, Hollande est définitivement « not dangerous« .

Pour vraiment gouverner face aux banques le Parti de Gauche propose :

Réunion publique à Bastia

Réunion publique avec Eric Coquerel le 13 octobre à Bastia
Réunion publique avec Eric Coquerel (Bastia, le… par lepartidegauche

Jean-Luc Mélenchon dans C à vous

Jean-Luc Mélenchon était l’invité de C à vous, sur France 5 le 19 décembre.


J.-L. Mélenchon à « C à vous » sur France 5 le… par lepartidegauche

Ni ici ni ailleurs • Non à l’extraction des gaz de schiste par la France en Algérie !

A l’occasion de la visite de François Hollande, un accord est signé entre la France et l’Algérie pour l’extraction de gaz de schiste.

Pas d’extraction par fracturation hydraulique des gaz et huiles de schiste en France, déclarait pourtant le Président de la République en septembre lors de la conférence environnementale. Il n’aura pas fallu trois mois : on apprend aujourd’hui qu’en revanche il est d’accord pour que la France mène des recherches sur les gaz de schiste à l’étranger, et notamment en Algérie. Le ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius a confirmé qu’un accord devait être signé entre les deux pays. L’Algérie a changé sa loi sur les hydrocarbures dans le but de faciliter la prospection des gaz de schiste par des multinationales sur son territoire. Après un accord entre la Sonatrach et l’Italien ENI en 2011, le gouvernement français, au mépris de ses engagements, se précipite donc à son tour sur cette possibilité d’aller faire ailleurs ce dont il ne veut pas chez lui. Quel mépris !

L’extraction de gaz de schiste serait une catastrophe écologique pour le territoire algérien. Les principales ressources se trouvent dans le Sahara près des oasis où l’eau est une ressource indispensable pour les besoins de la vie quotidienne mais également l’agriculture vivrière. En plus du danger climatique et environnemental, elle serait une catastrophe sociale et humaine pour une population qui vit déjà dans des conditions très dures. Enfin le gouvernement ne peut ignorer que la pollution d’une des plus grandes nappes phréatiques de la région aurait des répercussions importantes dans les relations diplomatiques entre les pays du Maghreb.

Il n’existe qu’un écosystème humain. Si l’extraction des gaz de schistes est dangereuse en France, elle l’est par conséquent n’importe où sur la planète ! Cinquante ans après les accords d’Evian qui incluait les essais nucléaires dans la région de Reggane au sud de l’Algérie, la prospection des gaz de schiste s’effectuerait dans la même région. Le changement prôné par François Hollande pour des relations d’égal à égal entre la France et l’Algérie n’aura duré que le temps d’un discours

Le Parti de Gauche dénonce ce projet anti-écologique et exige que le gouvernement renonce à cet accord.

A gauche pour de vrai ! • Lettre ouverte à Marc Dolez d’un militant du PG

Marc Dolez

Cher camarade, cher Marc,

Tu décides aujourd’hui de quitter le Parti de Gauche après avoir quitté en 2008 le Parti Socialiste. À gauche pour de vrai!, ta décision ne peut nous laisser sans réaction, car comme toi, nous avons milité au sein de l’aile gauche du parti socialiste, comme toi nous l’avons quitté face à l’impossibilité de bouger la ligne sociale démocrate de ce parti. Alors comme toi nous avons rejoint le Parti de Gauche dans l’espoir de refonder une gauche véritablement sociale, écologique et républicaine. Mais nous, nous restons et réagissons aux motivations que tu avances.

Le Parti de Gauche dis tu, est dans une opposition au Parti Socialiste alors qu’il devrait être dans une opposition à la droite. Tu aurais raison cher Marc si nous appliquions comme tu le fais une grille de lecture ancienne de ce que doit être l’action politique : critiquer la droite quand on est de gauche, critiquer la gauche quand on est de droite. Cette ancienne façon de faire, qui promeut finalement l’immobilisme sur un échiquier convenu, où la partie est connue de toutes et tous avant même qu’elle ne commence, détourne les citoyens des urnes et de l’idée même de la politique. Car l’important en politique, comme ailleurs finalement, n’est pas la position de principe, attendue et convenue. Mais bel et bien le combat pour les idées, les principes, les convictions. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait à la règle d’or. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait au TSCG. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait à toutes formes de TVA anti sociale. Alors, au lendemain du 6 mai 2012, le Parti de Gauche défend ses convictions contre une politique soumise à quelques oligarques financiers qui imposent et obtiennent de François Hollande ce qu’ils obtenaient déjà de Nicolas Sarkozy. De là où nous militons, nous n’aurions pas compris un soudain changement d’orientation du Parti de Gauche au seul motif qu’à l’assemblée et au gouvernement une alternance s’est produite, mais pas une alternative. Et pour tout te dire cher Marc, si d’aventure le Parti de Gauche avait cessé de s’opposer à ces politiques monétaristes et financières alors nous aurions pensé à le quitter. Mais heureusement il continue à porter le fer plutôt que de se résoudre à la résignation qu’impliquerait, comme tu le suggères, une simple alternance de personnes.

Jean-Luc Mélenchon a eu tort, affirmes-tu, de jouer « comme on joue au poker » le capital électoral acquis durant la présidentielle du côté d’Hénin-Beaumont contre Marine Le Pen. Il est vrai que de ton côté tu étais carrément pour un soutien du Front de Gauche au candidat socialiste. Dans ta logique, il valait mieux activer le bon vieux front républicain contre le Front National. Là encore tu sembles appliquer une grille de lecture ancienne, très ancienne même. Cela fait maintenant 30 ans que l’argument utilisé contre le FN est systématiquement et uniquement celui du vote utile. C’est-à-dire une vision purement arithmétique de ce qu’est un affrontement politique. Avec cette vieille grille, rien sur le fond des idées, rien sur le fond des pratiques. Surtout rien. Juste l’agitation de la menace FN pour garantir, avec l’aide de coalitions improbables, son élection sans avoir à affronter POLITIQUEMENT l’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon, en allant dans le fief de l’héritière FN, démonter un à un les éléments de la propagande frontiste et avancer une à une les propositions de l’humain d’abord, front contre front, ne fait que poursuivre le débat engagé contre le FN durant la présidentielle. Il redonne un espoir : le FN n’est pas une fatalité qu’il faut électoralement gérer, mais le résultat des politiques financières et libérales conduites depuis la fin des années 70. Cette orientation était déjà fortement présente durant la présidentielle. Et tu te félicites toi même du très bon score obtenu le 23 avril. Alors pourquoi, subitement, au lendemain du 6 mai, aurait-il fallu faire volte-face? Pour toi, Jean-Luc Mélenchon a simplement hypothéqué le capital électoral du Front de Gauche tout entier en allant sur le terrain pour faire de la politique contre Marine Le Pen. Pour toi, mener l’action politique sur le terrain consiste donc finalement à gérer un capital, en bon père de famille, sans prendre de risque. Et pour tout te dire cher Marc, si d’aventure le Parti de Gauche devait cesser de lutter politiquement contre le FN et lui préférer une stratégie « tranquille » de gestion d’un capital électoral, alors nous pourrions penser à le quitter. Mais heureusement il poursuit sa marche rouge contre la régression brune.

Le Parti de Gauche privilégie l’écologie au détriment de la question sociale affirmes tu. L’argument classique et surtout traditionnel des adorateurs du productivisme. Là encore, ta grille de lecture date d’une époque totalement révolue. Le dumping social, les délocalisations, le chômage, la précarité, l’accroissement de la pauvreté, proviennent de cette marchandisation de toutes les ressources de la planète dans le seul but d’accroitre, encore et encore, les profits de quelques multinationales, et tant pis si pour y parvenir on use jusqu’à la moelle les ressources naturelles. Ainsi, produit-on à un bout du monde, le fruit ou le légume, la voiture ou la télé, le vêtement ou l’acier que l’on va consommer à un autre bout de ce monde. Juste parce qu’il est plus facile d’exploiter des salariés, hommes, femmes enfants à un bout du monde plutôt qu’à l’autre. Sauf que les consommateurs riches des pays riches perdent leur emploi parce que leur usine s’est délocalisée. Sauf que les ouvriers des pays pauvres sont exploités plus que rémunérés. Le productivisme libéral c’est la précarité et la pauvreté sociales du présent. L’écosocialisme c’est la protection sociale de demain. Et pour tout de dire cher Marc, si jamais le Parti de Gauche devait retourner dans le monde passé des mythes et des légendes de la croissance obtenue par une consommation frénétique, donc d’une production abusive et irresponsable, alors nous pourrions penser à le quitter. Mais heureusement, sous l’impulsion d’une Martine Billard, d’une Corinne Morel Darleux, d’un Mathieu Agostini, le Parti de Gauche rentre fièrement dans la modernité de l’écosocialisme

Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche tout entier jouent perso et se « cornérisent » déclares-tu. Pourtant, lors de son Conseil National qui s’est tenu pas plus tard que ce samedi 15 décembre, nous apprenions qu’il était désormais fort de 12 000 adhérents, c’est-à-dire un doublement de ses militants en à peine 3 ans. 5 plates formes ont été présentées par des camarades différents aux idées différentes, mais tous résolus à avancer unis pour affronter les épreuves de l’austérité, l’entrée dans le nécessaire écosocialisme, l’avènement d’une république sociale et solidaire. Pendant ce temps, où étais-tu? Tu aurais dû venir t’exprimer, et présenter pourquoi pas ta propre plate forme. Et nous en aurions tous débattu ensemble. En revanche, c’est seul, tout seul, et contre l’avis du Parti de Gauche, que tu votes les contrats d’avenir, un machin compliqué de plus pour alléger les cotisations sociales patronales, avec l’UDI, s’il vous plaît Monsieur. C’est seul, tout seul, contre l’avis de ton parti que tu t’abstiens sur le budget plutôt que de voter contre. Cette « stratégie » du ni oui, ni non, cette stratégie du « on ne dit rien sur le PS, on ne dit rien sur le FN », cette stratégie où finalement on n’affirme rien, si ce n’est en douce dans un quotidien qui est devenu la vitrine de l’Élysée et de Matignon, a-t-elle rendu visible une seule de tes actions à l’assemblée? Cette stratégie ne t’a-t-elle pas plutôt cornérisé toi, aussi bien dans ton parti qu’en dehors de ton parti? Enfin, les Français ne voient pas les choses comme tu les vois. Lorsqu’on leur demande qui ils souhaitent voir plus présents sur la scène politique pour les défendre, ils ne citent pas ton nom, cher Marc. Mais celui de Jean-Luc Mélenchon qui arrive en 4e position des personnalités de « gauche ». Mieux, il est le seul à progresser de 4 points en décembre selon l’institut BVA, de 6 points auprès des sympathisants de gauche. Quant au Parti de Gauche, qui se gauchise trop à tes yeux, qui s’extrémise trop à tes yeux, que se la joue trop perso à tes yeux, il est le parti de gauche alternatif au PS qui a la meilleure image auprès des Français, devant tous les autres partis de la gauche, avec 31 % d’opinions positives. Il progresse même de 2 points en cette fin d’année 2012. Sa stratégie de combat contre le libéralisme, contre le F Haine, pour un écosocialisme ambitieux te déplaît, certes. Mais elle plaît aux Français!

Finalement mon cher Marc, ton départ du Parti de Gauche est d’une imparable logique. Le Parti de Gauche te propose d’inventer le 21e siècle, de le façonner afin que l’humain passe d’abord. Tu t’y refuses, car tu ne comprends pas cette modernité qui s’impose face à un monde passé qui se prend le mur de l’impasse avec une violence extrême.  Le parti de Gauche ferait le pari de l’écroulement du PS déclares tu. À gauche pour de vrai! nous constatons bien plus l’écroulement d’un monde ancien. Et si d’aventure le PS devait s’écrouler et le FN triompher, comme tu le prophétises, ce sera parce que les partis de la gauche humanistes, écologiques et socialistes n’auront pas relevé les défis d’un monde qui se transforme radicalement. De cette transformation une clarté peut naître. Mais à vouloir poursuivre les méthodes de l’Ancien Monde, comme finalement tu le suggères, l’obscurité brune s’imposera effectivement.

Sydne93

Royaume-Uni • Non à l’extraction des gaz de schiste

manif Strasbourg

Le gouvernement conservateur de David Cameron vient de donner son feu vert à la méthode d’extraction des gaz de schiste par fracturation hydraulique, au mépris de l’environnent et des risques encourus par les populations.    

Le Parti de Gauche renouvelle sa ferme opposition à cette technique de forage risquée, polluante et non-mature dont les conséquences immédiates sont connues :    

Le gaz de schiste ne peut pas être un combustible de transition énergétique.

En voulant émuler la « révolution du schiste » des USA, le gouvernement conservateur de David Cameron non seulement prouve son manque de sérieux au sujet du changement climatique mais fait aussi semblant d’ignorer que l’argument central qu’est la baisse attendue du prix du gaz ne tient pas puisque celui-ci est désormais en augmentation aux USA.    

Nous déplorons le passage en force de ce gouvernement britannique dont la seule feuille de route est dictée par des intérêts privés.   

Commission Europe et PG Europe du Nord (département des français de l’étranger)

Venezuela • La Révolution Bolivarienne obtient une nouvelle victoire


Les élections régionales de ce dimanche 16 décembre 2012 ont marqué une nouvelle victoire pour le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) qui obtient 20 régions sur 23, contre 15 auparavant. Alors que le taux de participation à atteint  54%, le PSUV est parvenu à réunir à lui tout seul 4,8 millions d’électeurs, soit près de 55% des suffrages exprimés.

Parmi les 5 régions gagnées par le PSUV, 4 sont des anciens bastions de l’opposition tels que Carabobo, Nueva Esparta, Tachira, et Zulia. Ce triomphe est une nouvelle preuve de l’ancrage populaire de la Révolution Bolivarienne, qui a considérablement amélioré les conditions de vie des vénézuéliens et qui a rendu sa souveraineté à un pays autrefois asservi à l’impérialisme états-unien.
 
Quant à la MUD, coalition réunissant les forces politiques de droite, elle obtient 40% des suffrages, perdant ainsi près de la moitié de son électorat depuis l’élection présidentielle. La MUD échappe toutefois au K.O. grâce au sauvetage in extrémis de son dirigeant Henri Capriles Radonski, réélu sur le fil avec 50,35% des voix, gouverneur de l’état de Miranda. Mauvais perdant, celui-ci a mis la déroute de son camp sur le seul compte de la maladie du Président Hugo Chavez, qui est actuellement soigné à Cuba.
 
Le Parti de Gauche félicite chaleureusement le PSUV pour cette nouvelle victoire, qui est non seulement la 17ème depuis 1998, mais aussi une victoire importante qui permet de renforcer la position du Vice-Président Nicolas Maduro, qui devra assurer l’intérim durant l’absence d’Hugo Chavez.

Non à la dérèglementation du travail !

A la fin de la semaine doit s’achever le processus de négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi. Le gouvernement vise une loi sur ce sujet pour le début de l’année 2013. Les propositions du Medef servant de base à ces négociations sont inacceptables. Le syndicat des grands patrons continue méthodiquement sa destruction des acquis sociaux et du code du travail en défendant l’idée d’un « CDI de projet » qui permettrait de licencier le salarié pour motif personnel une fois le projet terminé.

Il propose également des accords de « maintien de l’emploi » : en cas de difficultés conjoncturelles, si un accord collectif est passé dans l’entreprise, tout salarié serait contraint d’accepter une baisse de son salaire ou une modulation du temps de travail. S’il refuse, il serait licencié sans indemnités ni reclassement. Par ailleurs, le patronat revendique  le droit de licencier sans motif précis par écrit dans l’ensemble des entreprises et veut limiter le niveau des indemnités pour les licenciements abusifs.

Le Parti de Gauche s’oppose à ces propositions qui vont à l’opposé de l’intérêt des salariés. Nous soutenons les syndicats dans leur combat contre la flexibilité du travail.

A l’inverse du projet du Medef, le Parti de Gauche revendique :

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