L’amnistie des syndicalistes n’a que trop tardé

J’appelle le gouvernement à soutenir sans tarder la proposition de loi pour l’amnistie des syndicalistes et militants associatifs déposée par les parlementaires du Front de Gauche et qui arrive en discussion au Sénat.

Mathieu-xavier-20090917_x_mathieuLe gouvernement doit cesser de mépriser le mouvement social et l’action des syndicalistes pour défendre l’emploi et les services publics. Il doit soutenir sans ambiguïté cette proposition de loi d’intérêt général pour que cessent les poursuites aveugles et arbitraires dans l’exercice des droits syndicaux et de la liberté d’expression et de manifestation.

Le ministre de l’Intérieur ne doit pas s’occuper de cette affaire, lui qui organise la lamentable répression contre les mouvements sociaux qui a fait perdre un œil à un syndicaliste de la métallurgie. Nous comptons sur la ministre Taubira pour apporter le soutien du gouvernement à ce texte de salubrité publique.

Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Europe • Accord de libre-échange Etats-Unis – UE : Hollande doit s’opposer !

Après Angela Merkel le 1er février, Barack Obama vient de se prononcer en faveur d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique.

Ce projet ultralibéral et atlantiste de Grand Marché Transatlantique avance depuis des années dans le dos des peuples.

Un tel accord constituerait une étape de plus dans la faillite libre-échangiste de l’Union européenne. Il sonnerait aussi l’arrimage définitif de l’UE aux Etats-Unis.

Depuis l’élection européenne de 2009, je m’oppose à ce projet porté par les eurocrates libéraux et protégé par le silence des élites.

Qu’en pense François Hollande ? Le Président de la République française doit sortir de son silence complice sur le sujet. Il doit s’opposer à ce funeste projet.

Jean-Luc Mélenchon
Député européen

Europe • Accord de libre-échange Etats-Unis – UE : Hollande doit s’opposer !

Après Angela Merkel le 1er février, Barack Obama vient de se prononcer en faveur d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique.

Ce projet ultralibéral et atlantiste de Grand Marché Transatlantique avance depuis des années dans le dos des peuples.

Un tel accord constituerait une étape de plus dans la faillite libre-échangiste de l’Union européenne. Il sonnerait aussi l’arrimage définitif de l’UE aux Etats-Unis.

Depuis l’élection européenne de 2009, je m’oppose à ce projet porté par les eurocrates libéraux et protégé par le silence des élites.

Qu’en pense François Hollande ? Le Président de la République française doit sortir de son silence complice sur le sujet. Il doit s’opposer à ce funeste projet.

Jean-Luc Mélenchon
Député européen

MALI • Liberté immédiate pour Oumar Mariko

Oumar MarikoNous venons d’apprendre l’interpellation, le 11 février 2013, par les services secrets maliens (Sécurité Intérieure) du leader de gauche malien Oumar MARIKO, ex-candidat à la présidence de la République au nom de son parti SADI.

Des hommes lourdement armés l’ont interpellé en 4×4 alors qu’il se trouvait dans les locaux d’une ONG à Bamako. Oumar MARIKO venait de rentrer de Paris où il participait au Congrès du PCF.

A cet instant, nul n’a pu attester de l’intégrité physique d’Oumar MARIKO. La Sécurité Intérieure refuse que des membres de SADI puissent lui rendre visite.

Le Parti de Gauche exprime sa vive préoccupation quant à cette interpellation faite dans des conditions suspectes. Il demande non seulement qu’Oumar MARIKO soit libéré immédiatement mais encore qu’il puisse bénéficier d’un avocat, d’une visite médicale, et de la visite de sa famille et camarades de parti.

Il demande aux autorités maliennes de donner immédiatement des garanties quant à l’intégrité physique d’Oumar MARIKO.

Le Parti de Gauche demande enfin aux autorités françaises, et en particulier aux Ministres des Affaires Etrangères et de la Défense qui mettent en œuvre l’intervention militaire française au Mali, d’intercéder immédiatement auprès du Président Dioncounda Traoré en faveur de la libération d’Oumar MARIKO.

Raquel Garrido Porte-parole internationale du Parti de Gauche

Privatisation • Quand la Bibliothèque nationale de France privatise le domaine public

« Tu dis : “ Cette pensée est à moi. ” Non mon frère,
Elle est en toi, rien n’est à nous.
Tous l’ont eue ou l’auront. Ravisseur téméraire,
Au domaine commun bien loin de la soustraire,
Rends-la comme un dépôt : Partager est si doux ! »
Henri-Frédéric Amiel, Rien n’est à nous (1880)

C’est le 15 janvier 2013, qu’ Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, Louis Gallois, commissaire général à l’investissement, et Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France, se « félicitent de la conclusion de deux nouveaux accords de numérisation et de diffusion des collections de la BnF, couvrant les livres anciens et les fonds musicaux » [1]. Ils ont été bien avisés de se féliciter eux-mêmes car à ce jour, personne ne s’est précipité pour se joindre à eux ; bien au contraire : de tous côtés, les protestations fusent. Les premières critiques furent émises par le site Actualitté qui suit l’affaire depuis longtemps, suivi de près par Philippe Aigrain sur son blog, et le communiqué commun de La Quadrature du Net, SavoirsCom1, Creative Commons France, L’Open Knowledge Foundation France et Communia, rejoints rapidement par Framasoft, Regards Citoyens, Veni Vidi Libri, Le Parti Pirate, Libre Accès,Vecam, Liber TIC et PiNG, puis par Calimaq, par l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et par Interaction Archives, bibliothèques et documentation (IABD), sans oublier Wikimédia (avec quelques nuances), ni les syndicats CGT et FSU de la BnF. Une pétition est en ligne qui a déjà reçu des milliers de signatures.
Nous reprenons ici les principaux arguments de ceux qui contestent les accords passés par la BnF.

Le contenu des accords

Puisque ces accords n’ont pas été publiés, on ne peut en savoir que ce qu’en disent les signataires, notamment à travers le communiqué de presse cité plus haut [2]. Selon ce communiqué, les accords portent sur la numérisation par des sociétés privées de deux séries de documents : les livres anciens, antérieurs à l’année 1700, au nombre de 70 000, et un lot de 200 000 disques en vinyle. Ils ont été conclus par une filiale de la BnF, « BnF Partenariats » (eh oui, une bibliothèque peut avoir une filiale, comme n’importe quelle entreprise capitaliste…), avec les sociétés ProQuest (États-Unis) pour les livres et Believe Digital (France) et Memnon Archiving Service (Belgique), pour les disques. Aux termes des accords, les livres et disques numérisés ne seront accessibles pendant dix ans que dans les murs de la BnF, et soumis aux conditions d’accès de cette institution, à l’exception de 3500 livres (5 %) qui seront accessibles immédiatement et gratuitement sur le portail de la BnF, Gallica. Les sociétés privées contractantes auront l’exclusivité de la commercialisation des versions numérisées des livres et disques pendant dix ans. Pour les autres aspects de ces contrats, notamment la répartition des recettes des ventes entre la BnF et ses « partenaires », rien n’est public.

La commercialisation du domaine public

Précisons tout d’abord que ces accords portent sur la numérisation de ce que l’on appelle le domaine public littéraire et artistique. Or ce domaine public, par définition, appartient à tout le monde, ou à personne, comme on voudra, il est en tout cas de libre usage, y compris commercial. Nous achetons depuis longtemps des œuvres d’auteurs classiques qui sont dans le domaine public ; les éditeurs les rééditent régulièrement et les vendent pour couvrir leurs frais de production et un peu plus, avec cet avantage non négligeable qu’ils n’ont pas de droits d’auteur à payer sur ces ventes [3]. Par contre, on peut se demander s’il est dans la vocation des bibliothèques, en l’occurrence de la BnF, de procéder à cette commercialisation qui relève, autant que l’on sache, plutôt des éditeurs et des libraires. Car la vocation première d’une bibliothèque publique est bien la communication au public le plus large possible et dans les meilleures conditions possibles de la documentation culturelle que les créateurs et les contribuables d’un pays lui ont permis d’acquérir et de conserver. À cet égard, la Bibliothèque nationale de France se doit-elle une attitude exemplaire, en tant que première bibliothèque du pays, financée sur fonds publics, et détentrice du dépôt légal de toute œuvre réalisée en France. On peut donc dire que la BnF sort de son rôle lorsqu’elle se lance dans les affaires. C’est sans doute pourquoi elle a créé une filiale spécialisée.

Le partenariat public-privé (PPP)

lire la suite de l’article sur le sited’origine : http://www.acrimed.org

Privatisation • Quand la Bibliothèque nationale de France privatise le domaine public

« Tu dis : “ Cette pensée est à moi. ” Non mon frère,
Elle est en toi, rien n’est à nous.
Tous l’ont eue ou l’auront. Ravisseur téméraire,
Au domaine commun bien loin de la soustraire,
Rends-la comme un dépôt : Partager est si doux ! »
Henri-Frédéric Amiel, Rien n’est à nous (1880)

C’est le 15 janvier 2013, qu’ Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication, Louis Gallois, commissaire général à l’investissement, et Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France, se « félicitent de la conclusion de deux nouveaux accords de numérisation et de diffusion des collections de la BnF, couvrant les livres anciens et les fonds musicaux » [1]. Ils ont été bien avisés de se féliciter eux-mêmes car à ce jour, personne ne s’est précipité pour se joindre à eux ; bien au contraire : de tous côtés, les protestations fusent. Les premières critiques furent émises par le site Actualitté qui suit l’affaire depuis longtemps, suivi de près par Philippe Aigrain sur son blog, et le communiqué commun de La Quadrature du Net, SavoirsCom1, Creative Commons France, L’Open Knowledge Foundation France et Communia, rejoints rapidement par Framasoft, Regards Citoyens, Veni Vidi Libri, Le Parti Pirate, Libre Accès,Vecam, Liber TIC et PiNG, puis par Calimaq, par l’Association des bibliothécaires de France (ABF) et par Interaction Archives, bibliothèques et documentation (IABD), sans oublier Wikimédia (avec quelques nuances), ni les syndicats CGT et FSU de la BnF. Une pétition est en ligne qui a déjà reçu des milliers de signatures.
Nous reprenons ici les principaux arguments de ceux qui contestent les accords passés par la BnF.

Le contenu des accords

Puisque ces accords n’ont pas été publiés, on ne peut en savoir que ce qu’en disent les signataires, notamment à travers le communiqué de presse cité plus haut [2]. Selon ce communiqué, les accords portent sur la numérisation par des sociétés privées de deux séries de documents : les livres anciens, antérieurs à l’année 1700, au nombre de 70 000, et un lot de 200 000 disques en vinyle. Ils ont été conclus par une filiale de la BnF, « BnF Partenariats » (eh oui, une bibliothèque peut avoir une filiale, comme n’importe quelle entreprise capitaliste…), avec les sociétés ProQuest (États-Unis) pour les livres et Believe Digital (France) et Memnon Archiving Service (Belgique), pour les disques. Aux termes des accords, les livres et disques numérisés ne seront accessibles pendant dix ans que dans les murs de la BnF, et soumis aux conditions d’accès de cette institution, à l’exception de 3500 livres (5 %) qui seront accessibles immédiatement et gratuitement sur le portail de la BnF, Gallica. Les sociétés privées contractantes auront l’exclusivité de la commercialisation des versions numérisées des livres et disques pendant dix ans. Pour les autres aspects de ces contrats, notamment la répartition des recettes des ventes entre la BnF et ses « partenaires », rien n’est public.

La commercialisation du domaine public

Précisons tout d’abord que ces accords portent sur la numérisation de ce que l’on appelle le domaine public littéraire et artistique. Or ce domaine public, par définition, appartient à tout le monde, ou à personne, comme on voudra, il est en tout cas de libre usage, y compris commercial. Nous achetons depuis longtemps des œuvres d’auteurs classiques qui sont dans le domaine public ; les éditeurs les rééditent régulièrement et les vendent pour couvrir leurs frais de production et un peu plus, avec cet avantage non négligeable qu’ils n’ont pas de droits d’auteur à payer sur ces ventes [3]. Par contre, on peut se demander s’il est dans la vocation des bibliothèques, en l’occurrence de la BnF, de procéder à cette commercialisation qui relève, autant que l’on sache, plutôt des éditeurs et des libraires. Car la vocation première d’une bibliothèque publique est bien la communication au public le plus large possible et dans les meilleures conditions possibles de la documentation culturelle que les créateurs et les contribuables d’un pays lui ont permis d’acquérir et de conserver. À cet égard, la Bibliothèque nationale de France se doit-elle une attitude exemplaire, en tant que première bibliothèque du pays, financée sur fonds publics, et détentrice du dépôt légal de toute œuvre réalisée en France. On peut donc dire que la BnF sort de son rôle lorsqu’elle se lance dans les affaires. C’est sans doute pourquoi elle a créé une filiale spécialisée.

Le partenariat public-privé (PPP)

lire la suite de l’article sur le sited’origine : http://www.acrimed.org

En Tunisie avec Mélenchon pour apprendre de nos frères

A mon amie très chère Mouna

A Chérif

Chokri BelaïdAujourd’hui, j’ai décidé de faire un tour ailleurs. La succession des manifestations et rassemblements de soutien aux salariés en lutte, de Presstalis à Goodyear, pour juste et nécessaire qu’ils soient, m’épuise un peu. J’ai décidé donc d’aller faire un tour ailleurs ce matin, précisément de l’autre côté de la Méditerranée, sur les traces de Jean-Luc Mélenchon. Le co-président de mon parti, depuis dimanche, effectue une tournée de conférences prévue de longue date au Maghreb. Vous savez les liens que j’ai avec cette partie du monde. Je suis donc curieux de savoir ce qu’en dit Jean-Luc. Mon premier bonheur est de l’entendre, lors d’un entretien accordé à une chaîne de télévision tunisienne, déclarer qu’il « veut apprendre des révolutions citoyennes, notamment celle à l’œuvre en Tunisie ».

J.-L. Mélenchon à  » Nessma TV » le 11/02/2013 par lepartidegauche

A cet instant, comme souvent dès lors que l’on parle de la Tunisie, surgit devant mes yeux clos le visage très proche, amical et doux de Mouna Mathari, avec qui j’ai travaillé au conseil général de l’Essonne et qui est repartie en Tunisie pour faire la révolution. L’assassinat du leader du Front populaire Chokri Belaïd rappelle à tout un chacun que l’engagement politique se paie, encore, au prix de la vie. J’ai attendu avant d’en parler parce que j’ai peur pour mon amie, militante féministe, militante de la laïcité, dirigeante politique de premier plan. Il faut parvenir à se défaire de cette peur primale, celle de la mort d’un être cher, pour pouvoir réfléchir à haute voix sur ce qu’il se passe. Donc, Mouna fait partie de celles et ceux qui ont accueilli Jean-Luc dans la première étape de son périple nord-africain.

C’est là, donc, qu’il évoque, lui qui est né au Maroc, une autre vision des relations entre les deux rives de la Méditerranée. Cette mer, qui fut le Mare nostrum, mythique lieu de rassemblement, de convergences, est devenue aujourd’hui un mur infranchissable. Notre histoire commune, notre interdépendance à tous les niveaux : économiques, sociaux, culturels, nous oblige à redéfinir notre mode de relation. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, « Tunisiens et Français ont une histoire très étroite ». Pourtant, les rapports entre les deux pays sont trop distants, plombés qu’ils sont par les oukases du libéralisme qui marchandisent jusqu’à la vie humaine au travers de l’organisation de filières clandestines de sans-papiers destinées à alimenter le travail clandestin cher au patronat français. Vous croyez que j’exagère ? J’ai eu l’occasion, il y a quelques petites années en arrière, de rencontrer l’un de ces sans-papiers, il travaillait à la construction du TGV Est et me raconta qu’ils étaient environ 15 % des travailleurs impliqués dans ce chantier pharaonique à être privés de tous droits parce que privés de papiers estampillés « République française ».

Hommage à Chokri Belaïd

C’est pourquoi je partage avec Jean-Luc, et pas parce qu’il est le co-président de mon parti, parce que je suis fait de cette histoire aussi, la nécessité impérieuse que la France se retourne vers ses pays frères du Maghreb. « Il n’y a pas d’avenir raisonné pour la France sans cette participation qu’elle a naturellement à l’avenir des peuples arabes et berbères », répète Jean-Luc dans le droit fil de son discours de Marseille. Il convient donc clairement de réactiver l’utopie euroméditerranéenne, dans un sens de coopération et pas de colonialisme déguisé, d’échanges et pas de pillages, dans le droit fil de l’Andalus chère à Averroès. Nous combattons donc le janus fascisant au double visage des nostalgiques de l’OAS comme Michèle Tabarot et des salafistes qui n’ont rien à voir avec l’Islam.

Pour ce faire, il faut savoir se faire humble. Et Jean-Luc qui présente une série de conférences en Tunisie, en Algérie et au Maroc sur l’écosocialisme et la révolution citoyenne s’y rend aussi pour apprendre. Il ouvre aussi une perspective nouvelle sur un mouvement démocratique né en Tunisie et qui a enflammé le monde méditerranéen depuis 2011 :

« La révolution tunisienne n’est pas un cas tunisien, ni arabe, mais universaliste. Si certains, en France, ont des doutes sur le fait qu’on est en partie lié à la révolution tunisienne, je leur réponds qu’ils n’ont qu’à imaginer le type de réactions qu’aurait suscité en France une prise totale du pouvoir par les islamistes. Pour moi, il s’agit d’un printemps méditerranéen qui a commencé en Tunisie et qui va continuer en Grèce, en Espagne ou au Portugal  ! Pour moi, c’est le même processus. J’ajoute que je souhaite pour toute la Méditerranée une révolution citoyenne du même type que celle en cours en Tunisie. »

Jean-Luc Mélenchon en Tunisie

Hier, mardi 12 février, à Alger, il a rempli le centre culturel de l’Institut français d’Alger, une réunion préparée par mon amie Mounia Benaïli. Aujourd’hui, il part pour le Maroc. Merci Jean-Luc.

En Tunisie avec Mélenchon pour apprendre de nos frères

A mon amie très chère Mouna

A Chérif

Chokri BelaïdAujourd’hui, j’ai décidé de faire un tour ailleurs. La succession des manifestations et rassemblements de soutien aux salariés en lutte, de Presstalis à Goodyear, pour juste et nécessaire qu’ils soient, m’épuise un peu. J’ai décidé donc d’aller faire un tour ailleurs ce matin, précisément de l’autre côté de la Méditerranée, sur les traces de Jean-Luc Mélenchon. Le co-président de mon parti, depuis dimanche, effectue une tournée de conférences prévue de longue date au Maghreb. Vous savez les liens que j’ai avec cette partie du monde. Je suis donc curieux de savoir ce qu’en dit Jean-Luc. Mon premier bonheur est de l’entendre, lors d’un entretien accordé à une chaîne de télévision tunisienne, déclarer qu’il « veut apprendre des révolutions citoyennes, notamment celle à l’œuvre en Tunisie ».

J.-L. Mélenchon à  » Nessma TV » le 11/02/2013 par lepartidegauche

A cet instant, comme souvent dès lors que l’on parle de la Tunisie, surgit devant mes yeux clos le visage très proche, amical et doux de Mouna Mathari, avec qui j’ai travaillé au conseil général de l’Essonne et qui est repartie en Tunisie pour faire la révolution. L’assassinat du leader du Front populaire Chokri Belaïd rappelle à tout un chacun que l’engagement politique se paie, encore, au prix de la vie. J’ai attendu avant d’en parler parce que j’ai peur pour mon amie, militante féministe, militante de la laïcité, dirigeante politique de premier plan. Il faut parvenir à se défaire de cette peur primale, celle de la mort d’un être cher, pour pouvoir réfléchir à haute voix sur ce qu’il se passe. Donc, Mouna fait partie de celles et ceux qui ont accueilli Jean-Luc dans la première étape de son périple nord-africain.

C’est là, donc, qu’il évoque, lui qui est né au Maroc, une autre vision des relations entre les deux rives de la Méditerranée. Cette mer, qui fut le Mare nostrum, mythique lieu de rassemblement, de convergences, est devenue aujourd’hui un mur infranchissable. Notre histoire commune, notre interdépendance à tous les niveaux : économiques, sociaux, culturels, nous oblige à redéfinir notre mode de relation. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, « Tunisiens et Français ont une histoire très étroite ». Pourtant, les rapports entre les deux pays sont trop distants, plombés qu’ils sont par les oukases du libéralisme qui marchandisent jusqu’à la vie humaine au travers de l’organisation de filières clandestines de sans-papiers destinées à alimenter le travail clandestin cher au patronat français. Vous croyez que j’exagère ? J’ai eu l’occasion, il y a quelques petites années en arrière, de rencontrer l’un de ces sans-papiers, il travaillait à la construction du TGV Est et me raconta qu’ils étaient environ 15 % des travailleurs impliqués dans ce chantier pharaonique à être privés de tous droits parce que privés de papiers estampillés « République française ».

Hommage à Chokri Belaïd

C’est pourquoi je partage avec Jean-Luc, et pas parce qu’il est le co-président de mon parti, parce que je suis fait de cette histoire aussi, la nécessité impérieuse que la France se retourne vers ses pays frères du Maghreb. « Il n’y a pas d’avenir raisonné pour la France sans cette participation qu’elle a naturellement à l’avenir des peuples arabes et berbères », répète Jean-Luc dans le droit fil de son discours de Marseille. Il convient donc clairement de réactiver l’utopie euroméditerranéenne, dans un sens de coopération et pas de colonialisme déguisé, d’échanges et pas de pillages, dans le droit fil de l’Andalus chère à Averroès. Nous combattons donc le janus fascisant au double visage des nostalgiques de l’OAS comme Michèle Tabarot et des salafistes qui n’ont rien à voir avec l’Islam.

Pour ce faire, il faut savoir se faire humble. Et Jean-Luc qui présente une série de conférences en Tunisie, en Algérie et au Maroc sur l’écosocialisme et la révolution citoyenne s’y rend aussi pour apprendre. Il ouvre aussi une perspective nouvelle sur un mouvement démocratique né en Tunisie et qui a enflammé le monde méditerranéen depuis 2011 :

« La révolution tunisienne n’est pas un cas tunisien, ni arabe, mais universaliste. Si certains, en France, ont des doutes sur le fait qu’on est en partie lié à la révolution tunisienne, je leur réponds qu’ils n’ont qu’à imaginer le type de réactions qu’aurait suscité en France une prise totale du pouvoir par les islamistes. Pour moi, il s’agit d’un printemps méditerranéen qui a commencé en Tunisie et qui va continuer en Grèce, en Espagne ou au Portugal  ! Pour moi, c’est le même processus. J’ajoute que je souhaite pour toute la Méditerranée une révolution citoyenne du même type que celle en cours en Tunisie. »

Jean-Luc Mélenchon en Tunisie

Hier, mardi 12 février, à Alger, il a rempli le centre culturel de l’Institut français d’Alger, une réunion préparée par mon amie Mounia Benaïli. Aujourd’hui, il part pour le Maroc. Merci Jean-Luc.

Nucléaire aussi: des salariés au bord du gouffre

Le groupe Areva continue sa restructuration en laissant croire sa préoccupation principale est de « mieux maîtriser les risques » et de réduire son « empreinte environnementale » alors qu’il s’agit de toujours plus rentabiliser ses activités.

Sur son site du Tricastin (Drôme), alors que des fusions sont prévues prochainement, les syndicats dénoncent une « désorganisation complète du travail » : un employé sur quatre serait sous traitement médical pour pouvoir travailler. Cet état de fait est inadmissible !

La sécurité nucléaire, des installations comme des citoyen-ne-s, va forcément de pair avec la sécurité des travailleurs ! Depuis plus de 20 ans, l’industrie électro-nucléaire dans son ensemble, fidèle aux exigences libérales et du capitalisme financier, cherche à baisser ses coûts de production en sacrifiant les conditions de travail et la santé de ses employé-e-s et des 43 000 ouvriers de la sous-traitance sur lesquels reposent 80 % de la maintenance et du fonctionnement des sites.

Le Parti de Gauche dénonce l’idéologie capitaliste et libérale qui met en danger la vie des êtres humains. L’industrie électro-nucléaire, née dans l’opacité, continue de nier les risques qu’elle fait courir à ses employé-e-s et à la population toute entière. Elle use de méthodes de management qui diluent les responsabilités en les faisant supporter à des employés qu’elle pressurise.

Le Parti de Gauche demande que toute la lumière soit faite sur les multiples -et de plus en plus fréquents- incidents qui se produisent partout en France. Il demande que la voix des statutaires et des sous-traitants soit enfin entendue avant que l’irréparable n’advienne. ll réclame avec le Front de Gauche un pôle public de l’énergie seul à même de garantir que les profits ne priment pas sur la sécurité.

Le Parti de Gauche réaffirme qu’il est nécessaire, à l’heure où un grand débat sur la transition énergétique est lancé, de préparer la France à sortir de cette industrie opaque et aliénante qui, de par sa nature, met les êtres humains et notre environnement en danger. Il est urgent de mettre en place une planification écologique ancrée dans un socialisme vivant : Vite l’écosocialisme !

Nucléaire aussi: des salariés au bord du gouffre

Le groupe Areva continue sa restructuration en laissant croire sa préoccupation principale est de « mieux maîtriser les risques » et de réduire son « empreinte environnementale » alors qu’il s’agit de toujours plus rentabiliser ses activités.

Sur son site du Tricastin (Drôme), alors que des fusions sont prévues prochainement, les syndicats dénoncent une « désorganisation complète du travail » : un employé sur quatre serait sous traitement médical pour pouvoir travailler. Cet état de fait est inadmissible !

La sécurité nucléaire, des installations comme des citoyen-ne-s, va forcément de pair avec la sécurité des travailleurs ! Depuis plus de 20 ans, l’industrie électro-nucléaire dans son ensemble, fidèle aux exigences libérales et du capitalisme financier, cherche à baisser ses coûts de production en sacrifiant les conditions de travail et la santé de ses employé-e-s et des 43 000 ouvriers de la sous-traitance sur lesquels reposent 80 % de la maintenance et du fonctionnement des sites.

Le Parti de Gauche dénonce l’idéologie capitaliste et libérale qui met en danger la vie des êtres humains. L’industrie électro-nucléaire, née dans l’opacité, continue de nier les risques qu’elle fait courir à ses employé-e-s et à la population toute entière. Elle use de méthodes de management qui diluent les responsabilités en les faisant supporter à des employés qu’elle pressurise.

Le Parti de Gauche demande que toute la lumière soit faite sur les multiples -et de plus en plus fréquents- incidents qui se produisent partout en France. Il demande que la voix des statutaires et des sous-traitants soit enfin entendue avant que l’irréparable n’advienne. ll réclame avec le Front de Gauche un pôle public de l’énergie seul à même de garantir que les profits ne priment pas sur la sécurité.

Le Parti de Gauche réaffirme qu’il est nécessaire, à l’heure où un grand débat sur la transition énergétique est lancé, de préparer la France à sortir de cette industrie opaque et aliénante qui, de par sa nature, met les êtres humains et notre environnement en danger. Il est urgent de mettre en place une planification écologique ancrée dans un socialisme vivant : Vite l’écosocialisme !

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