Les cars Daniel Meyer, encore un patron esclavagiste !
Il s’agit d’une entreprise de transport de lignes régulières de voyageurs de l’Essonne, conventionné par le STIF (Syndicat des Transports de l’Île-de-France).
Depuis cinq jours, les deux tiers des chauffeurs, à Montlhéry, sont en grève, avec dans leurs revendications :
Le respect de la législation du travail :
– 15 h d’amplitude journalière, c’est normal !
– 12h, c’est Byzance !
– le tout sur une période de 10 jours.
Pour Meyer, visiblement les semaines sont des décades.
En matière de négociations, le premier jour de grève c’était :
« La seule chose que vous savez faire, c’est grimper aux arbres ! » il s’agit d’une réflexion particulièrement bienvenue pour démarrer une négociation !
Le deuxième jour par contre, « Vous êtes des véroles ! » c’est l’assurance d’un respect mutuel dans le futur débat.
Avec un responsable de site de ce genre, qui ne réfléchit qu’avec ses hormones, il est normal qu’autant d’entreprises françaises soient en péril, car ce sont en effet, les errements de notre gouvernement qui font sortir les loups du bois.
Après les élections dans l’Oise, les oreilles se redressent, l’espoir d’une extrême droite au pouvoir, en fait saliver certains.
Tous ces travailleurs, qui pour ces bien-pensants ne sont que des primates, auront intérêt à bien se tenir, car il n’y aura pas d’exception !!!
Gouvernement d’aujourd’hui, entend les … !!!
Ceux que tu favorises aujourd’hui ne font que les mépriser.
N’y a-t-il donc pas assez d’élus dits de gauche, ne serait-ce que pour essayer de comprendre ce qui se passe auprès de tous ces travailleurs, dans toute la France, qui ne font que défendre leur dignité et leur emploi … ???
Pour l’instant, ceux qui vous ont élus se sentent bien seuls !
Pour le Parti de Gauche c’est,
ce sera toujours,
l’humain d’abord.
Le PG salue la relaxe de 6 militants antipubs !
Le Tribunal de Paris a relaxé aujourd’hui six militants du collectif des Déboulonneurs jugés pour avoir « barbouillé » des panneaux en 2009. Ce faisant, le tribunal a réaffirmé la légitimité de certaines actions de désobéissance civile en citant l’article 11 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Le Parti de Gauche, soucieux de la liberté de réception de la publicité, militant activement pour la réduction de sa place dans l’espace public, contre le consumérisme, et pour l’interdiction de cette gabegie énergétique que représentent les écrans publicitaires lumineux, se félicite de cet épilogue. Nous souhaitons également que la Ministre Batho donne suite à la demande de rendez-vous déposée par les Déboulonneurs afin d’avancer dans ce sens.
Enfin la décision du tribunal de relaxer du même coup ces militants pour le refus de prélèvement d’ADN va dans le sens de la proposition de loi d’amnistie sociale qu’avait déposé le Front de Gauche au Parlement. Celle-ci concernait initialement les militants associatifs et environnementaux avant qu’ils en soient exclus par les amendements déposés par le Parti Socialiste.
Nous en sommes d’autant plus heureux de voir la justice donner raison à celles et ceux qui luttent pour l’intérêt général et saluons chaleureusement les militants relaxés.
Le Parti de Gauche continuera de lutter à leurs côtés.
Congrès 2013 • Sophie, la plus jeune déléguée
Elle arrive de Montpellier, et se définit comme une citoyenne du monde. Il faut dire qu’être née au Canada, d’une mère française et d’un père argentin, ça aide à regarder au-dessus des frontières.
Elle a à peine 16 ans quand en 2011 elle pousse la porte du Parti de Gauche. 6 mois d’observation, pour être sûre de ne pas se tromper, et elle adhère en janvier 2012. Malgré ses 17 ans, elle a déjà un passé politique. Ses premières armes, c’est pendant le mouvement contre la réforme des retraites, ce qui lui vaut une arrestation musclée, avec garde à vue, photos de face, de profil. Directement dans le grand bain ! Le genre d’épisode qui te muscle la détermination et t’aiguise le sentiment d’injustice… Et plonge son père dans l’inquiétude, lui qui a connu la dictature en Argentine.
Sa passion pour la Grande Révolution française la conduit vers la fac d’histoire. Elle se verrait bien enseigner, pour transmettre. Il faut dire, la transmission, elle connait déjà. Pas un trajet en bus sans une discussion avec les chauffeurs, plutôt orientés à l’extrême-droite dans son quartier. Pas pour rien, d’ailleurs. Elle en a déjà convaincu quelques-uns de changer de bulletin de vote ! Encore un petit effort, et elle va les convertir à l’écosocialisme, son espoir pour l’avenir.
Entre une diffusion de tracts et un conseil national, elle trouve le temps de faire du vélo avec ses copains, et de lire, essentiellement de l’histoire. De voyager aussi, sur les chemins de sa vie si courte et déjà si riche : le Canada, l’Argentine, bien sûr, mais aussi l’Espagne et la Belgique.
Vous n’avez pas pu la rater samedi soir. À sa table, on a beaucoup chanté. Elle connait tous les refrains par cœur. Debout, poing dressé, la Jeune Garde, c’est elle aussi ! Sophie Guglielmi—Ferrié, 18 ans, la plus jeune des congressistes ce week-end à Bordeaux.
Camarades, la relève est prête !
Le social-libéralisme fait le lit du FN et de l’abstention
Le deuxième tour de l’élection législative partielle dans l’Oise a vu la progression de l’abstention et du FN. En brouillant les repères entre la gauche et la droite, les socio-libéraux en sont les premiers responsables.
La politique d’austérité et de réduction des dépenses publiques menée par le gouvernement Ayrault au nom soi-disant de la « gauche » conduit nos concitoyens au désarroi et à la désespérance. Il est plus que temps que les militants et élus du PS et de ses partis alliés se ressaisissent : l’austérité, qu’elle soit libérale ou « sociale» libérale, est profondément rejetée dans notre pays. Ses partisans seront donc à terme balayés en France comme ailleurs.
Le passage devant l’assemblée de l’accord « Made in Medef » début avril leur donne une occasion historique de réagir : ils n’ont pas été élus pour adopter une loi de régression sociale généralisée. Au delà, il revient au Front de gauche d’éviter le pire à notre pays. Il est le seul espoir à gauche pour que la droite extrême voire l’extrême-droite ne profitent dans les années à venir des errances sociales libérales.
« Ecosocialisme : Un autre monde existe, il est dans celui-ci »
Intervention de Corinne MOREL DARLEUX au Congrès du Parti de Gauche (Bordeaux, 24 mars 2013)
Il y a un peu plus de quatre ans, en 2008, nous lancions ensemble le pari fou et exaltant d’un parti creuset alliant le meilleur de toutes les traditions de la gauche socialiste, écologiste et républicaine. En 2012, notre candidat Jean Luc Mélenchon écrivait : « les idées de l’objection de croissance nous interpellent tous, parce qu’elles viennent percuter le socialisme, une certaine tradition marxiste. » Et il ajoutait : « Le nouveau courant progressiste que nous incarnons élargit son enracinement intellectuel »… Il avait raison ! Aujourd’hui, en 2013, le congrès de notre parti fait de l’écosocialisme son projet politique et s’inscrit ainsi dans la lignée inédite et combinée de Jaurès, Marx et Gorz. Camarades, il y a des moments de bonheur en politique, et celui que nous sommes en train de vivre en est un. Je le dis solennellement et avec émotion. Car je crois profondément que l’écosocialisme est l’avenir de notre Gauche, et qu’il en va des conditions de l’humanité même.
Vous le savez, voilà des mois que nous travaillons à ce projet, avec les premières Assises pour l’écosocialisme que nous avons organisées le 1er décembre 2012 à Paris en présence de nombreuses personnalités, associations, syndicats et revues. Puis, face au succès de cette première édition, il a été décidé d’en faire un processus permanent, co-organisé par un comité national, et je salue d’ailleurs aujourd’hui les membres de ce comité qui sont présents (nos camarades Mathieu Agostini, Guillaume Etiévant, Laurent Maffeis, mais aussi Janette Habel et celles et ceux qui se sont excusés de ne pouvoir être parmi nous, Paul Ariès, Susan George, Michael Lowy, Matthieu le Quang, D aniele Obono ou encore Jacques Lerichomme…). Notre Manifeste et ses « 18 thèses pour l’écosocialisme » est à la fois le premier résultat et le tout début de ce processus politique. Il intègre plus de 130 amendements reçus lors de la première phase de débat fin 2012, et a déjà été présenté à Nice, Marseille, dans l’Héraut, à Londres et au Maghreb, comme en témoignera Nabila Mounib, secrétaire générale du PSU marocain que j’aurai le plaisir d’accueillir dans un instant, et bientôt à Clermont Ferrand, dans l’Aveyron, en Champagne Ardennes, Poitou-Charentes, au Havre, à Grenoble, Valence, Lyon, Toulouse, Rennes, Toulon, dans le Doubs, à Brest, Chambéry, Périgueux, dans l’Essonne, l’Aude, le Gard, et les Pyrénées Orientales ! Il sera de nouveau discuté à l’occasion de la deuxième édition nationale des Assises en décembre de cette année et a déjà été traduit en espagnol, grec, arabe, italien, anglais, allemand, polonais, portugais et japonais pour être transmis aux personnalités et organisations avec lesquels nous sommes en lien à l’international. Dès la semaine prochaine, nous allons le présenter également au FSM à Tunis, et nous sommes en contact avec les Green Left en Grande Bretagne, ou encore le Réseau écosocialiste du Québec qui vient de se monter. Notre ami Michael Lowy est en ce moment même en train de le présenter aux États-Unis…
Bref vous le voyez, c’est un bel élan qui s’est mis en place autour de ce projet depuis plusieurs semaines. Mais en réalité, camarades, cela fait 4 ans que nous y travaillons, depuis la création du PG. Car finalement tout notre discours sur l’écologie politique et le refus du capitalisme vert, le lien systématique entre luttes sociales et environnementales, c’est bien ce même creuset entre un socialisme débarrassé du productivisme et une écologie farouchement anticapitaliste. En somme, tels des monsieur Jourdain de la politique, nous faisons de l’écosocialisme sans le savoir depuis le début ! Mais il nous fallait nommer ce projet, oser le définir et lui donner vie. Car nous avons, certes, par nos prises de position et notre présence dans les luttes, prouvé notre détermination à ne pas courber l’échine et à être du côté de celles et ceux qui résistent. Mais rompre avec le système implique également de provoquer un élan populaire autour d’un nouveau projet mobilisateur fait d’espoir, de bien vivre et de jours heureux. Pour construire une alternative politique à la droite, à l’extrême droite et aux libéraux en tout genre, nous avons besoin d’un projet qui donne à voir qu’une autre société est possible, pour que la colère qui s’accumule dans notre pays ne bascule pas du côté de la haine. Construire ce projet est un investissement politique essentiel pour l’avenir de notre gauche, en France et à l’international. Car le socialisme a ignoré la dimension écologique de son projet d’émancipation et n’a pas vu que la finitude des ressources naturelles nous menait doit dans le mur. Et l’écologie de son côté a eu un peu trop tendance à oublier l’analyse économique du système et à regarder de loin les luttes sociales.
Et hélas on est bien loin d’un programme écosocialiste aujourd’hui quand ce gouvernement qui se dit « socialiste » envoie des CRS matraquer les salariés d’Arcelor Mittal devant le Parlement européen, qu’il laisse le Medef faire la loi avec l’ANI, et exclut de la loi d’amnistie sociale les défenseurs des migrants et de l’environnement… Ce gouvernement dont une composante se dit « écologiste » mais n’hésite pas à se féliciter de la confirmation par Hollande du report de la fermeture de Fessenheim à 2016 ! Pardon, mais que ce soit en matière de social ou d’environnement, on ne peut pas dire que le changement soit très clair. Et qu’on ne vienne pas nous raconter que c’est une question de budget contraint ! Le projet insensé d’aéroport à Notre Dame des Landes, c’est 131 millions pour l’État. La douteuse et coûteuse ligne à grande vitesse Lyon-Turin : 8,5 milliards. L’absurde et dangereux site d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure : 35 milliards !… Et pourtant, ils ne trouvent pas 1 milliard pour nationaliser Florange, préserver les emplois et une ressource sidérurgique essentielle pour produire l’acier dont nous avons besoin ici ! Et pourtant, rien n’est fait pour anticiper la raréfaction du pétrole, planifier la reconversion de l’outil industriel et préserver les emplois ! Où est la stratégie industrielle ? Où est la transition ? Où est la volonté politique ? Où est, surtout, l’alternative ? Elle est chez nous, les écosocialistes.
Et ce n’est pas un à-côté de nos politiques. Car il en va de la vie même sur Terre. Dérèglement climatique, perte de biodiversité, pollution de l’air, de l’eau et des sols, épuisement des ressources naturelles… Nous ne devons jamais oublier qu’il n’y a qu’un seul écosystème humain, qui ne connaît pas de frontières. Nous l’avons vu avec la marée noire du Golfe du Mexique ou Fukushima : les décisions prises à un endroit de la planète ont des répercussions partout ailleurs. Or le capitalisme et son productivisme ont un intérêt contraire à sa préservation : produire toujours plus, vendre toujours plus, pour toujours plus de profits. Ce sont donc toujours plus de pollution, de prédation sur les ressources naturelles et d’exploitation sociale. Pour préserver nos biens communs et garantir nos besoins fondamentaux, nous devons sortir des logiques de marché et de profits individuels. Une fois de plus, si eux ne savent pas, nous on peut ! Et on le prouve, cartes sur table. Dès la première année, le contre budget du PG permet de dégager plus de 130 milliards d’euros supplémentaires. Voilà de quoi mettre en place les investissements écosocialistes qui s’imposent : 55 milliards € pour partager les richesses et abolir l’insécurité sociale. 16 milliards € pour la planification écologique et l’agriculture paysanne. plus de 16 milliards d’euros pour la création d’un pôle public de l’énergie, les énergies renouvelables, la sortie du nucléaire et un plan pour le transport ferroviaire… Nous avons les moyens de mettre en place un vrai projet écosocialiste.
Il faut maintenant convaincre, et le Manifeste est un des outils à notre disposition. Nous avons d’ores et déjà démonté l’illusion du triptyque : relance de la croissance – consommation – redistribution des richesses. Et nous savons aujourd’hui qu’une croissance infinie dans un monde fini est au mieux une vue de l’esprit, au pire un suicide civilisationnel. Nous avons réussi à inverser dans un nombre d’esprits grandissant la logique traditionnelle de l’offre et la demande. Car l’antiproductivisme, c’est tout simplement ça : cesser de raisonner en termes de production à écouler sur le marché, où peu importe ce qu’on produit, comment et où, mais au contraire repartir des besoins sociaux, et non de ceux des actionnaires. Il nous reste à questionner et approfondir l’articulation entre l’Etat et les citoyens, entre le national et le local, à aller plus loin sur la notion de propriété privée, notamment des moyens de production. Démondialisation et protectionnisme solidaire, dotation inconditionnelle d’autonomie et salaire socialisé, coopératives et autogestion… sont autant d’horizons de débats que nous devons approfondir. Il nous faut également réfléchir à la réduction drastique du temps de travail, en réinterrogeant le fameux slogan « travailler moins pour travailler tous » car rien ne sert de travailler plus que le temps nécessaire à produire ce qui nous est nécessaire.
L’écosocialisme, vous le voyez, nous permet d’avoir une vision systémique, à la fois sur les questions d’environnement mais aussi de modèle industriel, économique, et de démocratie sociale. Voilà ce que nous avons décliné en 18 thèses dans ce Premier manifeste qui vient de paraître chez Bruno Leprince. Bien sûr, ces notions ne sont pas toutes encore totalement partagées. Nous nous heurtons encore parfois aux réflexes d’opposition entre création d’emplois et préservation de l’environnement, souvent sur des projets industriels. Et pourtant, on sait bien que la relocalisation et la transition écologique permettraient de créer de nombreux emplois. On sait aussi le coût catastrophique du laisser faire en matière économique et sociale : la seule augmentation du prix du pétrole pourrait détruire 100 000 emplois dans l’industrie automobile dans les 5 à 10 ans à venir ! Alors la vraie question est bien de savoir si on laisse le marcher faire, ou si on fait preuve d’anticipation et de volonté politique.
Cela ne se fera évidemment pas sans des liens forts avec le monde du travail. Or reconnaissons-le, des décennies de discours environnementaliste opposant les uns aux autres ont fait des dégâts. Nous ne nous reconnaissons pas dans cette écologie là, celle qui culpabilise les individus sans dire mot de la responsabilité du mode de production capitaliste. Celle-là même qui est prête à laisser le soin du « développement durable » aux multinationales Suez, Veolia et autres Total ou Vinci. La grande nouveauté de notre approche et son succès est au contraire d’y associer systématiquement les salariés. Comme lorsque nous avons, au mois de mars 2012, organisé une grande rencontre de salariés en lutte pour échanger sur leurs projets de reprise intégrant la planification écologique. Les papeteries M-Real, le thé des Fralib, les acieries d’Arcelor… Ce sont eux qui font tourner les machines, eux qui connaissent l’outil de production, eux qui possèdent les compétences. La reconversion écologique ne se fera pas sans eux, encore moins contre eux. Voilà notre défi. Et aujourd’hui, il a un nom. Il s’appelle écosocialisme.
En conclusion, amis, camarades, nous disposons désormais d’un projet : l’écosocialisme, de la planification écologique comme programme, de la règle verte comme boussole, et d’une stratégie, la révolution citoyenne, c’est à dire la réappropriation de la politique par tous et partout. Combinés, ils nous donnent les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain. Ce qu’il nous faut ensuite, c’est juste une bonne dose de courage politique, d’audace et de cohérence… Et aussi de mentons fiers et de têtes dures (sourire). Nous les avons, camarades !
Paul Eluard a écrit « Un autre monde existe, il est dans celui-ci ». Alors allons le chercher. Adelante !
Congrès 2013 • Le discours de Jean-Luc Mélenchon
Moscovici • Le co-président du Parti de gauche n’a pas tenu les propos qu’on lui prête
Ce qu’a VRAIMENT dit Mélenchon…
Le co-président du Parti de gauche n’a pas tenu les propos qu’on lui prête depuis 24 heures pour l’accuser de tenir un « discours des années 30 » et d’avoir versé dans « l’antisémitisme » en parlant de Pierre Moscovici. Voici la bande son de ses propos.
Depuis hier, toute la planète solferinienne s’enflamme pour un mot de trop que Jean-Luc Mélenchon aurait prononcé sur Pierre Moscovici. J’emploie à dessein le conditionnel car les « confrères » [1] qui ont décidé d’aboyer sur les réseaux sociaux avec la meute, et ont même pris la tête de celle-ci (Jean-Michel Aphatie et Jean Quatremer), ne pouvaient se fonder sur une seule source. Ils auraient mieux fait de s’informer avant de commenter. Mais c’est un réflexe de journaliste, qui se perd.
Le propos rapporté par l’AFP, qui a déclenché la tempête d’indignation, n’est pas exact. Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit que Pierre Moscovici « ne pense pas français » et « pense finance internationale », comme le rapporte l’AFP.
Il a dit que Pierre Moscovici « ne pense plus en français ». Cela change beaucoup de choses que le contexte éclaire encore.
En marge du congrès du Parti de gauche à Bordeaux, Jean-Luc Mélenchon tenait hier après-midi (samedi), un point de presse. Celui-ci a duré 1h30. Au cours de cette discussion, l’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a beaucoup parlé de l’euro, comme l’a bien rapporté Stéphane Alliès de Mediapart. Et longuement du traitement infligé par l’eurogroupe à Chypre, « un événement immense ». Puisque contre ses propres règles, et notamment la protection des dépôts bancaires jusqu’à 100.000 euros, les 17 pays membres de la zone euro avaient décidé la semaine dernière de ponctionner tous les dépôts bancaires pour éponger les dettes des banques.
Au cours de cette discussion, Mélenchon est revenu sur une phrase du discours tenu, le matin même, par François Delapierre [2] : « 17 salopards » ?
« C’est une très belle expression qui renvoie à un film que vous connaissez… »
Des journalistes lui font remarquer que dans le film les salopards étaient douze. Voici une retranscription fidèle de la suite des propos de Mélenchon :
« Le fond de l’affaire est le suivant, qu’a fait le Français dans la réunion ? Il s’est pris pour un petit intelligent, économique, vachement responsable, qu’a fait des études à l’Ena, qui sait comment on doit organiser la rectification des comptes d’une nation, gna gna gnagna gna gna gna… Ben vas dans une administration, tu représentes pas le peuple français quand tu fais ça ! Il faut dire : « Non, pas question. Je refuse. Je ne suis pas d’accord. » Pourquoi ? Pas en se disant « les Grecs, je sais pas quoi », mais en se disant « mais demain c’est moi ». Comment le même homme demain à la même table si on lui dit « mais M. Moscovici vous n’avez pas fait ci, vous n’avez pas fait ça, vous avez accepté telles dépenses sociales et tout… » Comment il va pouvoir dire « non » vu qu’il a déjà dit « oui » pour les chypriotes ? Donc il se met dans leurs mains. Donc c’est un comportement irresponsable. Ou plus exactement c’est un comportement de quelqu’un qui ne pense plus en français… qui pense dans la langue de la finance internationale. Voilà. »
ous pouvez vérifier par vous même en écoutant la bande son (Politis)
Ce que reproche Mélenchon à Pierre Moscovici ce sont bien ses actes politiques, dans le cadre de ses fonctions. Pas autre chose.
Municipales • 60 premières villes pour une autonomie rassembleuse et conquérante
Le 3ème congrès du Parti de Gauche a confirmé la stratégie d’autonomie rassembleuse et conquérante. Elle s’exprimera dans les deux échéances électorales de 2014, municipales et européennes. C’est pourquoi le Parti de gauche travaille dès maintenant à la concrétisation de cette stratégie lors du scrutin municipal partout où c’est possible en France. Dans les semaines à venir, dans toutes les grandes villes pour commencer, le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes. D’ores et déjà, en comptant sur ses forces et ceux de ses partenaires qui se sont déjà montrés disponibles pour cela, il a établi une première liste de 60 villes qui répondront à cette ambition. Parmi elles les dix plus grandes villes française et déjà 17 des 21 capitales régionales.
Alsace : Strasbourg
Aquitaine : Bergerac, Périgueux, Bordeaux
Auvergne : Clermond-Ferrand
Basse-Normandie : Lisieux, Caen, Cherbourg, Saint Lô
Bourgogne : Dijon, Nevers, Macon
Bretagne : Rennes, Lorient
Centre : Tours, Orléans
Champagne-Ardenne : Reims, Chaumont
Franche-Comté : Besançon, Dole, Lons le Saunier
Haute Normandie : Rouen
Île-de-France : Paris, Montreuil, Argenteuil, Cergy, Evry, Massy, Corbeil Essonne, Clichy–La Garenne
Languedoc-Roussillon : Nimes, Montpellier
Limousin : Limoges
Lorraine : Nancy
Midi-Pyrénées : Rodez, Toulouse, Colomiers, Tarbes
Nord-Pas-de-Calais : Lille
Pays de la Loire : Nantes, St Nazaire, Angers, La Roche S/Yon
Picardie : Soissons, St Quentin, Beauvais
Poitou-Charentes : Cognac, Poitiers
Provence-Alpes-Côte d’Azur : Marseille, Aix-en-provence, Avignon, Toulon, Nice, Cannes, Gap
Rhône-Alpes : Lyon, Villeurbanne, Grenoble, Chambéry, Annecy, Saint Etienne
Dimanche 24 mars 2013 • Meeting Jean-Luc Mélenchon
A gauche pour de vrai ! • Pour sauver Hollande, Ils veulent tuer Jean-Luc Mélenchon
Quel risque il a pris François Hollande lors de son discours de lancement de campagne pour la présidentielle au Bourget. Un risque incroyable, effroyable. Car durant son discours, il a dit, répété, affirmé avec fougue, qu’au nom du peuple français il allait faire la guerre à la finance internationale, cette finance sans visage et sans nom. Il a pris le risque d’être relégué au rang d’antisémite primaire. On exagère?
Jean-Luc Mélenchon, lors du congrès du Parti de Gauche, a déclaré que Pierre Moscovici pensait d’abord à la finance internationale plutôt qu’aux intérêts des peuples d’Europe, à Chypre, en Grèce, en Espagne…en France. Alors, comme à leurs habitudes, les défenseurs du système financier qui spolie à Nicosie, qui tue à Athènes, qui licencie partout dans le monde, monte au front pour renforcer le Front National plutôt que de défendre le Parti qui défend les intérêts premiers des peuples d’Europe. Alors, lorsque c’est Mélenchon qui veut faire la guerre à la finance internationale, lui, il serait antisémite.
Car ILS se servent des origines juives de Moscovici, origines qu’ils révèlent eux mêmes, pour insinuer que Jean-Luc Mélenchon opposerait le peuple aux riches juifs à la tête de la finance internationale. Ainsi, ce sont eux qui établissent ce lien entre Moscovici, la finance et la judéité. Ce sont eux qui y pensent et le répètent à l’envi sur les réseaux sociaux, dans la presse.
Ce faisant, ILS jouent avec un feu mortifère, ILS réactivent les pires fantasmes de véritables fascistes qui se recrutent au F Haine, pas au Parti de Gauche. Mais fût un temps où, rappelons nous, ILS préféraient Hitler au Front Populaire.