Ferroviaire : la réforme euro-compatible de Cuvillier

Les grandes lignes de la réforme ferroviaire présentée par le ministre des Transports sont désormais connues. Il s’agit prétendument d’intégrer SNCF et RFF dans une entité unique qui redonnerait à l’Etat son rôle de stratège en matière de transport ferroviaire.

Hélas, au delà de ces déclarations d’intentions, le propos est beaucoup moins ambitieux. Le constat d’échec du démembrement de la SNCF est patent. Cependant pour coller aux exigences de la Commission Européenne, le gouvernement choisit de créer une structure complexe gérée par un directoire bicéphale au lieu de recréer un véritable service public du transport ferroviaire.
La volonté de se conformer à l’injonction de libéralisation du transport de voyageurs d’ici à 2019 est clairement assumée, alors même que cette libéralisation a fait les preuves de son échec dans le domaine du fret.
Pour assurer des conditions d’accès au réseau de tous les opérateurs, et donc déployer la logique de la concurrence « libre et non faussée » le statut des cheminots est un obstacle. Affirmant préserver celui ci, le gouvernement fait tout l’inverse en annonçant qu’il sera complété d’une convention collective qui définira l’organisation du travail et l’aménagement du temps de travail, respectant ainsi les préconisations du rapport Bianco qui appelaient à une augmentation de la productivité des salariés du secteur. Derrière la formulation de « continuité du service public » il est à craindre que soit visée la limitation du droit de grève. C’est encore une fois un recul en matière de droit des salariés qui s’annonce.
Le Parti de Gauche condamne la soumission du gouvernement au diktat de la Commission Européenne et appelle au refus du 4e paquet ferroviaire.
La réforme ferroviaire doit être portée par une logique d’intérêt général et non par les dogmes austéritaires de Bruxelles.

Rassemblements et marches • Répliques contre l’austérité, la finance et pour la 6e République

Franc succès pour les répliques de la grande marche citoyenne parisienne du 5 mai. Durant le week-end, dans plus de 60 localités de métropole et d’outre-mer, le Front de Gauche a rassemblé des dizaines de milliers de participants sous le triple mot d’ordre de : contre l’austérité, la finance et pour une 6e République. Petit aperçu de ces deux jours d’agitation citoyenne.

A Nîmes, une manifestation très combative a parcouru hier la ville après les interventions de Martine Gayraud, secrétaire fédérale du PCF et d’Alexis Corbière, secrétaire national du PG et après avoir rebaptisé la place Saint-Charles, « Place de la 6e République ». La marche a fait halte devant la Banque de France pour se la réapproprier symboliquement et entendre les interventions de Joël Deydier et Jany Arnéguy, respectivement responsables départementaux de la GA et des Alternatifs.
A l’issue de cette après-midi, un sentiment de force joyeuse se lisait sur le visage des militants. La présence du Front de Gauche est incontestable à Nîmes et dans le Gard pour construire dès maintenant la révolution citoyenne et faire face aux prochaines échéances municipales et européennes.

Non loin de là, à Bollène dans le Vaucluse, une marche à laquelle participaient des militants venus des départements voisins, Drôme, Ardèche, Bouches du Rhône s’est rendue en masse jusqu’à la mairie occupée par Mme Bompard, comme chacun sait, d’extrême droite, pour y chanter l’Internationale et la Marseillaise et entendre les interventions de 5 représentants des composantes du FDG: PCF, GU, GA, PCAOF et PG au nom duquel s’est exprimée Corinne Morel Darleu, secrétaire national à l’écosocialisme. Le Cours de la République a été rebaptisé en 6e République et le tout fut suivi d’un chaleureux pique-nique, festif et musical. Session de rattrapage avec un montage photos animé sur un air de Moustaki, ici: http://www.dailymotion.com/video/x10hac4_bollene-marche-contre-l-austerite-2-juin-2013_news#.Uau1xtMDH_l.twitter

A Dole dans le Jura, l’ambiance était aussi résolument révolutionnaire. Les bonnets phrygiens étaient de sortie et une saynète sur l’austérité a opposé Marianne à Hollande sur fond de musique révolutionnaire de tous les pays. A cette manifestation au cours de laquelle participait Hélène Franco, magistrate et animatrice de la commission justice et liberté du PG, Thierry Guignard pour le PCF et Mario Morisi pour le PG ont pris la parole après avoir rebaptisé la Place du 8 mai, au coeur de la vieille ville de Dole.

A Marseille aussi, on a rebaptisé la rue de la République en rue de la 6e République, en présence du député du PC, André Chassaigne. Ambiance bonne enfant mais résolue.

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A Tulle, en Corrèze, les marcheurs avaient décidé de faire de la journée de samedi « le premier jour de l’écriture de la nouvelle constitution pour une 6e ». Sur le trajet du marché de la Gare, ils ont recueilli les paroles des citoyennes et citoyens, leurs propositions relatives à une nouvelle République dont ils seraient enfin partie prenante. Tout cela avec musique, prises de parole en alexandrins et mime, dans une place transformée pour un matin en agora, par le travail matinal des militants.

Marche et meeting samedi à Amiens avec pour le PG, sa co-présidente, Martine Billard. De nombreux militants de Paris et sa banlieue avaient fait le voyage, renforçant le dynamisme de ces manifestations.

Strasbourg, capitale européenne, une marche a été emmenée par Eric Coquerel, secrétaire national du PG aux relations unitaires et extérieures chargé des élections européennes.

A Aurillac, dans la cantal, après les interventions du PG et PCF, une marche a conduit les manifestants, après un détour par le marché, devant la préfecture où ils ont chanté l’Internationale. Cette itinérance a permis tout au long du parcours de ce dimanche matin de tenir un grand meeting mobile à ciel ouvert devant des milliers de personnes.

Parmi toutes les initiatives du week-end, il faut encore mentionner le rassemblement organisé à Lyon, une forte manifestation à Grenoble, sans oublier celle, en présence de Jean-Luc Mélenchon, de Toulouse (voir actualité, pas vu à la télé)…

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Arrêtons les commissaires !

Le pathétique mensonge de Hollande n’a visiblement pas impressionné la Commission Européenne. Le président de la République avait prétendu à sa dernière conférence de presse que la Commission ne « demand[ait] rien sur les retraites ». Les androïdes de Bruxelles ont donc répété d’un ton monocorde dans leurs recommandations publiées le 29 mai leurs demandes sur le sujet. Ils ont même fixé cette fois une date butoir à leur ultimatum. Ils exigent que nous réduisions une nouvelle fois nos retraites avant la fin de l’année, en jouant sur la durée de cotisation, l’âge légal, le montant des pensions et les régimes spéciaux. Mais sans augmenter les cotisations patronales ! La Commission applique ainsi le TSCG signé par Hollande. Son article 7, que Hollande n’a pas jugé utile de renégocier, lui donne le pouvoir de faire des recommandations aux Etats. Barroso l’a traduit pour nous dans la langue de Pierre Dac : « Les pays européens peuvent se gouverner eux-mêmes, s’ils suivent les recommandations de la Commission ». Le document se permet ainsi de juger notre SMIC trop généreux, le niveau de l’impôt sur les sociétés trop élevé, les taux réduits de TVA trop nombreux… Si Bruxelles n’est pas satisfaite de la réponse française, le traité Merkhollande lui permet de suspendre son « sursis » sur nos déficits et d’engager la procédure des sanctions.

Les derniers traités européens, depuis la forfaiture du traité de Lisbonne jusqu’au TSCG en passant par les mécanismes de sauvegarde financière, two-pack et autre six-pack sont en train de provoquer une catastrophe européenne. Jamais les politiques européennes n’ont été aussi convergentes… vers le désastre. Officiellement « gardienne des traités », la Commission est désormais gardienne de l’orthodoxie libérale et donc des peuples qui doivent s’y soumettre. Dans son rapport, elle demande à l’Espagne ravagée par le chômage et la précarité de faciliter plus encore les licenciements et reproche aux Pays-Bas un régime de retraite trop généreux après qu’ils aient reculé l’âge de départ à 67 ans ! Peu importe que cette austérité en chaîne détruise l’économie réelle. L’essentiel est d’arracher les réformes néolibérales grâce à la crise.

Or dans le programme binaire des androïdes de Bruxelles, l’inactif est un zéro. L’optimum comptable, c’est travailler jusqu’à sa mort. On y arrive. Tandis que l’âge de la retraite recule, l’âge de la mort avance. L’Allemagne fait à nouveau figure de modèle européen. L’espérance de vie y baisse depuis des années. La France est touchée à son tour. Mais moins que les Etats-Unis. Aux dégâts des réformes du marché du travail s’ajoute là-bas la dégradation des systèmes de soin et la mauvaise qualité de l’alimentation. Les commissaires européens sont donc impatients de nous faire bénéficier de ces avancées. Le Grand marché transatlantique leur permettrait d’un seul coup d’ouvrir l’Europe aux poulets lavés au chlore, bœufs aux hormones, voitures polluantes, tout en détruisant des milliers d’emplois industriels et en organisant la concurrence contre les services publics.

Au bout d’un an de mandat, le grand nombre a compris que Hollande n’exercerait aucune résistance, même par inertie, à l’Europe austéritaire. Le Front de Gauche est le seul point d’appui, comme le confirme le grand nombre de répliques réussies au 5 mai qui se sont tenues samedi et dimanche derniers. A nous donc de préparer méthodiquement le combat pour défendre nos retraites et rejeter le GMT. L’insistance de la Commission à imposer ces projets ne les rendant que plus insupportables.

QPC des lobbies du béton : le Parti de Gauche soutient la filière bois

Le 24 mai dernier le Conseil constitutionnel a invalidé l’obligation de prévoir un minimum de bois dans les nouvelles constructions. Cette obligation avait été instaurée par décret suite au Grenelle de l’Environnement, au titre du stockage de carbone par le bois et de sa contribution à la lutte contre le dérèglement climatique. Elle permettait également de remplacer des matériaux polluants et non renouvelables issus d’une extraction minière.

Mais le lobby du béton est passé par là. Le Syndicat Français de l’Industrie Cimentière et la Fédération de l’Industrie du Béton ont déposé une QPC (question prioritaire de constitutionnalité), et les juges du Palais-Royal ont jugé que cette disposition portait atteinte à la liberté d’entreprendre et n’était pas « justifiée par un motif d’intérêt général » ni n’était « susceptible d’avoir une incidence directe sur l’environnement ». On se pince.
En plein débat national sur la transition énergétique, à l’heure où le bois est unanimement reconnu pour ses apports écosystémiques, alors que la forêt représente le deuxième puits de carbone après les océans, que la France s’apprête à accueillir la prochaine Conférence des Parties sur les changements climatiques en 2015, alors que la filière bois française cherche à se structurer pour transformer localement le bois issu de nos forêts, pour favoriser le développement d’emplois non délocalisables et la valorisation d’une ressource renouvelable et de proximité, et que le gouvernement prépare une Loi d’avenir sur la forêt, le bois n’apporterait donc rien comme matériau de construction ?

La Fédération France Nature Environnement a immédiatement réagi en appelant les décideurs locaux à « ne pas tenir compte de cette décision et à favoriser systématiquement l’usage du bois partout où des stratégies de lutte contre le dérèglement climatique sont engagées… » et en réaffirmant que la France doit « garantir la cohérence des politiques publiques d’aménagement durable des territoires, pour que la forêt et le bois constituent des leviers de la transition écologique de notre économie ».

Le Parti de Gauche s’associe fortement à cette réaction et rappelle son soutien à la filière bois essentielle pour la bifurcation énergétique.

Il l’a rappelé par la voix de sa secrétaire nationale à l’écologie, Corinne Morel Darleux, également conseillère régionale en Rhone Alpes, à l’occasion de l’adoption d’une délibération sur la forêt par l’assemblée régionale.

Nous sommes tous des femmes comme les autres!

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L’austérité est une orientation politique suicidaire pour les peuples européens. La France se tire une balle dans le pied quand elle gèle les salaires et les prestations sociales. Elle se fait Hara-kiri quand elle saccage ses services publics, quand elle privatise les fleurons de l’industrie ou ses grands travaux. Elle se jette dans le gouffre quand elle confie aveuglément son destin à la troïka et ses normes comptables insensées.

Chaque citoyen vivant sur le sol européen subit de plein fouet ces choix. Il est brutalement plongé dans la misère et la précarité. Isolé, stigmatisé voire expulsé avec une violence inouïe. Mais plus que chaque homme dans cette situation, les femmes subissent avec une violence redoublée ces reculs.

Parce qu’elles occupent les emplois les plus précaires, les femmes sont les variables d’ajustement des coupes budgétaires permettant de garantir les rentes des actionnaires. 8 travailleurs pauvres sur 10 sont des travailleuses. Carrières en dents de scie, chômage et temps partiel imposé sont avant tout féminins. Une situation qui les plonge souvent dans une dépendance insupportable. L’austérité et le piétinement du droit du travail qui l’accompagne, symbolisé récemment par l’accord made-in-medef, aggravent la situation des femmes sur le marché du travail.

Parce que le droit à disposer de son corps est une lutte quotidienne qui s’appuie sur le service public de santé, sa privatisation organisée est un attentat contre les femmes. Elle annonce la réduction drastique des maternités, créant des déserts médicaux inacceptables. Elle ferme des centres IVG, trop peu rentables, remettant directement en cause le droit à l’avortement. Elle freine l’égalité devant la contraception en refusant le remboursement universel de la pilule.

Parce que notre modèle consumériste, exacerbé par l’austérité, prend en otage la production culturelle, le corps des femmes est en permanence utilisé comme une marchandise dans la publicité, le cinéma, la musique ou la littérature.

Nous, hommes de gauche, combattons l’austérité pour ses conséquences désastreuses sur la société mais aussi en particulier sur les femmes. Nous participerons à la marche des femmes contre l’austérité, le 9 juin !

Eric Coquerel, Conseiller Régional Ile de France

Gabriel Amard, Président de l’association la Gauche par l’exemple, association des élus du Parti de Gauche

Guillaume Etievant, Economiste, Fondation Copernic

Benoit Schneckenburger, philosophe

François Longérinas, militant du mouvement coopératif, secrétaire national du Parti de Gauche aux Alternatives concrètes

Manuel Bompard, secrétaire national du Parti de Gauche

Bastien Lachaud, secrétaire national du Parti de Gauche

Jean-Charles Lallemand, secrétaire national du Parti de Gauche

Romain Jammes, co-responsable de la commission féminisme du PG

Philippe Levaillant, Chargé de mission ESS, Parti de Gauche Cergy

Gilbert Déverines, militant CGT et communiste

Bruno Fischer, journaliste, militant associatif

Pierre Le Saout, Parti de Gauche Rouen

Florent Bussy, Parti de Gauche Dieppe

Patrice Voir, maire adjoint PCF Grenoble

Gilles Remignard, Vice Président FDG ,PCF Communauté d’Agglomération les Lacs de l’Essonne à l’Economie Sociale et Solidaire

Jean-Luc Varin, Parti de Gauche 76

Jean-Luc Dron, Co-secrétaire du comité PG des Hautes Falaises (76)

Laurent Abrahams, co-secrétaire du PG Montreuil

Alexis César, militant associatif

Benoît Rey, syndicaliste et militant du Parti de Gauche

Mathias Malwé Parti de Gauche 75

Lucas Gomez Toscano, cofondateur de l’association Féministe/LGBT Les efFRONTé-e-s

Yannick Chenevoy, enseignant-chercheur à l’université de Bourgogne, militant Attac, LDH et PG71

Thierry Lescant, Parti de Gauche Paris XXème

Laurent Ayrault, Parti de Gauche 59

Pierre Ducret – Paris-19e – Documentaliste

Philippe Gastrein, co-secrétaire départemental PG 12

Christian Rodriguez, Front de Gauche des Latinos

Thomas PIZARD, Parti de Gauche Avignon

Olivier Chantraine, PG – Comité Lille Métropole

Pas vu à la télé !

La censure PS est passée par là !

Mieux valait parler d’une réunion de l’UMP sur l’organisation des primaires à Paris ( quel scoop ! ) que des milliers de manifestants en Europe et en France, luttant contre les politiques d’austérité.
Alors, pour permettre au sinistre Valls de bien compter…voici quelques photos de l’enthousiaste manifestation à Toulouse ce samedi 1er juin.
Nous dédions ces clichés à toutes celles et tous ceux qui auraient bien aimé être là et qui n’ont pu venir, à toutes celles et tous ceux qui aspirent à une 6° République se débarrassant des fossoyeurs de la vie pour laisser la place au peuple de France !

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Un temps fort et beaucoup d’émotion lorsqu’une femme, sans papier, interpelle, du bord du trottoir à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon.

Mère de trois enfants, sa régularisation est sans réponse de la part de la préfecture. Le sinistre Valls a déclaré récemment que « être de gauche, ce n’est pas régulariser tous les sans papiers » . Le champion de l’expulsion est écœurant !

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Reportage Photo JS

Le Parti de Gauche dénonce la répression de la mobilisation pacifique à Istanbul

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Depuis Vendredi 31 mai 2013, la répression d’une mobilisation populaire et pacifique en Turquie contre l’urbanisation du parc Gezi à Istanbul, proche de la place Taksim, a fait plusieurs dizaines de blessés. Des milliers de manifestants étaient venus place Taksim pour protester contre la politique de marchandisation de la ville et l’implantation, entre autres, d’un centre commercial, mais aussi plus globalement contre la multiplication de projets pharaoniques dans la ville comme la construction d’un troisième aéroport (qui devrait être le plus grand du monde) ou la construction d’un troisième pont sur le Bosphore.

Suite à la violente répression, le mouvement a commencé à s’étendre à d’autres villes du pays (Ankara, Izmir) et a pris la forme d’une contestation sans précédent contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002, et réélu en 2007 et 2011. Accusé de dérive autoritaire par les manifestants de la place Taksim, Erdogan a réprimé ceux-ci de manière inacceptable. Le Parti de Gauche réclame la fin immédiate des violences contre les manifestants pacifiques. »

Le Front de Gauche réussit ses répliques du 5 mai !

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Après le succès historique de la marche citoyenne du 5 mai à Paris, ce premier week-end de « répliques » locales a confirmé la force d’entraînement populaire du Front de Gauche.

Le jour où dans toute l’Europe s’organisait des manifestations contre la Troïka et l’austérité, il s’agissait de réaliser en France le maximum d’initiatives locales. Avec plus de 50 dans toutes les régions de France, nous avons atteint cet objectif. A titre d’exemple, 9000 personnes ont marché à Toulouse, 2000 à Perpignan, 1500 à Amiens et Nimes, 1000 à Grenoble, 800 en Guadeloupe où la mobilisation s’est doublée de revendications environnementales. On a recensé également de fortes mobilisations dans plusieurs villes de taille moyenne comme Nevers (400 !) ou Bollène (500).
Le Parti de Gauche se félicite de sa forte capacité de mobilisation dans ces marches.

Ces initiatives ont partout revendiqué un authentique changement de régime politique en France, par la tenue d’une Assemblée Constituante et l’avènement d’une 6ème République.
Dans de nombreuses villes les syndicats et associations ont co-organisé la marche. On relève ainsi plusieurs interventions de représentants d’entreprises en lutte comme à Strasbourg avec les syndicalistes d’Arcelor ou à Toulouse avec les Pilpa

Aucune autre force politique de gauche n’est aujourd’hui capable de réussir de telles mobilisations politico-sociales sur ses propres mots d’ordre. C’est évidemment un point d’appui essentiel alors que se profilent des luttes incontournables comme celle sur les retraites. Le Front de Gauche protège la capacité d’action populaire au moment ou le gouvernement et le parti majoritaire la trompent et la divisent.

Prochaines répliques : les marches des femmes contre l’austérité les 8 et 9 juin. A Paris, le cortège s’ébranlera à 14 heures de Palais Royal.

Visite de François Hollande à Rodez • Le Président de la République et son staff n’ont pas convaincu !

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Face aux questions précises posées par le syndicat CGT de la Bosch le 29 mai dernier, le président de la république et son entourage ont préféré biaiser. Il est en effet plus facile de mettre en avant un « accord » signé avec le pistolet sur la tempe des représentants du personnel que de trouver des solutions aux problèmes de fond.

On pourra toujours repeindre la façade mais les fondations sont pourries.

Comment le président Hollande, juché sur une estrade, peut-il vanter « un accord équilibré, un compromis qui permet à l’entreprise d’être plus compétitive et aux salariés d’être mieux protégés » ?

Le président Hollande est atteint de surdité sélective, comme tous ceux qui l’entourent. Il n’est pas sur la même planète que celles et ceux qui souffrent au quotidien. Il n’est plus en capacité d’entendre autre chose que le son des sirènes du capital, de la finance et du Medef. Avec la loi sur la « sécurisation du travail », des textes majeurs comme sur l’amnistie sociale et les licenciements boursiers repoussés, le ton a été donné. Le patronat se voit renforcé dans ses prérogatives alors que les salariés se trouvent de plus en plus fragilisés face aux desiderata de leur employeur. Les salariés de l’usine Bosch, comme bien d’autres sur notre département, l’ont compris et ne veulent plus servir de « variable d’ajustement ». Ils veulent travailler, vivre dignement chez eux !

Dans un tel contexte, que peut faire de plus pour ces gens-là M. Hollande que d’écouter poliment les revendications des représentants du personnel des entreprises ? Que peut faire de plus M. Ayrault que déplorer que le chômage augmente ? Que peut faire de plus un gouvernement PS qui n’a plus de socialiste que le nom ? RIEN ! Ils peuvent faire cent fois le tour de France des entreprises, des mairies socialistes, faire brûler des cierges mais cela n’empêchera pas leur cote de popularité de dégringoler. Le mécontentement populaire va croître et s’exprimer de plus en plus ouvertement.

La réalité d’aujourd’hui s’est malheureusement transformée en un véritable cauchemar pour les salariés, jeunes, chômeurs et retraités français, aveyronnais. Cela ne signifie pas pour autant que l’herbe fut plus verte sous les présidences de M. Chirac ou de M. Sarkozy, et qu’elle sera plus grasse avec une Marine Le Pen !

Ayez confiance, il y a des hommes, des femmes qui, comme vous, en ont assez des mensonges, des trahisons. Ils, elles ont pris parti, rejoint le Front de Gauche, le Parti de Gauche, car ils, elles ne veulent plus se laisser faire.

La solution passera par une réaction populaire puissante. Il y a urgence et nécessité de constituer une opposition déterminée, résolue face à un PS, une droite et une extrême-droite qui ont fait le choix de préserver un système économique sur le dos du peuple et du pays. Une autre politique est possible, osons !

Soutien aux agents de l’UPMS en grève illimitée à Tricastin

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Alors que la Ministre en charge de l’énergie Delphine Batho affirmait le 30 mai au Sénat que la sûreté nucléaire est la priorité du gouvernement, la réalité du terrain dément les discours des experts qui se veulent rassurants.

Après la centrale nucléaire de Belleville, c’est au tour des pompiers et agents de l’Unité de Protection de la Matière et du Site (UPMS) de se mettre en grève illimitée à l’appel de la CGT.

Ce mouvement de grève fait suite à la mutualisation en cours depuis le 1er avril de la FLS (Force Locale de Sécurité) et de l’UPP (Unité de Protection Physique). Celle ci entraine une baisse des effectifs au détriment de la sécurité des travailleurs. Elle diminue le nombre d’agents et supprime la présence d’infirmiers capables d’effectuer les premiers secours la nuit et le week-end. Une fois de plus au nom des économies on met en péril la population et l’environnement.

Ces salariés luttent pour l’intérêt général. Ce mouvement de grève est un avertissement à Areva qui privilégie la sacro-sainte « compétitivité » au détriment de la sûreté et de conditions de travail satisfaisantes. Il est aussi un appel pour que la démocratie vive dans toutes les entreprises.

Le Parti de Gauche réaffirme son soutien plein et entier à celles et ceux qui luttent et combattent pour la sécurité de tou-te-s. Il réaffirme la nécessaire urgence d’un retour sous maîtrise publique d’EDF, d’Areva et du CEA sous la responsabilité conjointe de l’Etat et des citoyens.

Cela fait des années que nous alertons sur les problèmes de sécurité, de radioprotection et de conditions de travail dans les centrales. Il est grand temps que ces problèmes soient pris en compte par le gouvernement, et non sacrifiées sur l’autel de l’austérité !

Le Parti de Gauche prépare une contribution sur ce sujet dans le cadre du DNTE et rappelle qu’aura lieu le 2 juin à Bollène, tout près du Tricastin, une marche contre l’austérité et pour la 6e République.

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