Affaire Snowden • Appel à soutenir le rassemblement en solidarité avec la Bolivie et l’Amérique latine organisé le 9 juillet à Paris
Le Parti de gauche salue la décision des gouvernements de Bolivie, du Venezuela et du Nicaragua d’accorder l’asile à Edward Snowden.
Cette décision courageuse honore toute l’Amérique latine alors que nos gouvernements ont, eux, fait le choix tragique de s’enliser dans un alignement atlantiste servile.
Le Parti de gauche dénonce l’attitude honteuse du gouvernement français à l’égard de Evo Morales et toutes les pressions que ne manqueront pas d’exercer les États-Unis et leurs alliés européens sur ces pays dans les semaines à venir. Il prendra toute sa place pour soutenir les révolutions citoyennes latino-americaines.
Le Parti de gauche sera présent lors du rassemblement » Tous avec la Bolivie, respect pour l’Amerique latine », organisé à l’initiative de France Amérique latine et des associations latino-americaines de France le mardi 9 juillet à 18h30 sur le parvis des droits de l’homme, place du Trocadero ( métro Trocadero, ligne 9). Il dénoncera l’atlantisme de François Hollande et du gouvernement qui non seulement collabore avec les Etats-Unis d’Amérique pour la traque de Snowden mais n’a rien fait pour empêcher l’Union européenne d’entamer dès lundi 8 juillet des négociations sur le Grand marché transatlantique comme si de rien n’était.
Boycott d’Unilever, soutien aux Fralib !
Le Groupe Unilever, saboteur de l’emploi, organise ce lundi un déjeuner de presse avec l’Unicef pour vanter ses « plantations durables » au Kenya.
Nous ne sommes pas dupes. Derrière cette opération de « greenwashing », la multinatiionale de l’agro-alimentaire voudrait nous faire oublier son mépris des travailleurs et ses pratiques anti-sociales et anti-écologiques.
Depuis plus de mille jours, les salariés de Fralib, qui fabriquaient en France les thés Eléphant et Lipton, sont en lutte pour préserver leurs emplois et reprendre leur usine en coopérative.
Face à ce combat exemplaire, Unilever refuse d’appliquer la loi et, à l’encontre des décisions de justice, ne verse plus leurs salaires aux Fralib depuis plusieurs mois.
Contre les manipulations d’Unilever, le Parti de Gauche appelle à soutenir financièrement les salariés de Fralib. A l’heure où l’UMP et Sarkozy demandent de l’aide pour renflouer un parti qui n’a pas respecté la parité et dont le candidat a triché sur ses comptes de campagne, nous incitons les citoyennes et les citoyens à faire leur la lutte de ceux qui se battent pour l’emploi, l’égalité et la démocratie sociale.
Crédit photo E.R
Conseil européen • D’erreurs en illusions : un Conseil pour rien
Le Conseil européen des 27 et 28 juin, réunissant les chefs d’États ou de gouvernements des pays de l’Union, ainsi que son président et l’inénarrable Jose Manuel Barroso, a consisté en une séance d’auto-persuasion confinant à l’hallucination collective.
Sans surprise, le Conseil a repris ses éternelles ritournelles libérales de réduction des revenus directs et indirects des salariés, de contraction budgétaire et d’imposition autoritaire de programmes politiques européens. Soit, en langage technocratique : « alléger la fiscalité sur le travail, y compris, le cas échéant, en réduisant les charges sociales », appui aux « efforts déployés par les États membres qui devraient atteindre leurs objectifs budgétaires », approbation des « recommandations par pays », les représentants des Etats s’engageant à « traduire ces recommandations dans les décisions qu’ils prendront sur les budgets, les réformes structurelles et les politiques sociales et de l’emploi ».
La crise s’approfondit, mais rien ne change. Toutefois, trois points méritent une analyse plus poussée.
Premièrement, la problématique du chômage des jeunes qui a été fortement mise en avant. Avec 27 millions de chômeurs européens, dont 5,6 millions de moins de 25 ans, pas moins d’un quart des jeunes européens sont au chômage. Dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce, c’est la moitié. Le temps presse : l’Union entend obtenir quelques maigres résultats pour défendre sa « stratégie de Lisbonne », largement en échec.
Les plans d’austérité ne sont pas pour autant remis en question. Le Conseil européen a préféré, au terme d’un bras de fer avec la délégation allemande, débloquer une enveloppe de 8 milliards d’euros sur 2 ans, pour une « garantie jeunesse » permettant une formation ou un emploi pour chaque jeune dans les 4 mois suivant la fin des études ou la perte d’emploi. A titre de comparaison, ce montant équivaut à moins de la moitié du dernier plan d’austérité en Grèce (18,3 milliards). Réservée aux régions qui enregistrent un taux de chômage des jeunes supérieur à 25%, l’enveloppe devrait être ainsi répartie : Espagne (940 millions), Italie (600 millions) et France (400 millions). Un saupoudrage, des sommes inadaptées aux objectifs, aucune vision industrielle ou objectif planifié, un contexte de politiques macroéconomiques récessives : cette « garantie jeunesse » ne représente qu’un minuscule détail dans la fresque européenne de l’austérité massive.
En second lieu, l’accord des ministres des finances sur les faillites bancaires et l’Union bancaire elle-même ont été approuvés en l’état. Rappelons que l’UE a dépensé un tiers de son PIB annuel pour sauver des banques entre 2008 et 2011. Aucune leçon n’en a été tirée. Si les créanciers et actionnaires devront subir un niveau de perte minimum (8 % du passif de la banque), les déposants constituent désormais officiellement des contributeurs « en dernier recours » sur les dépôts dépassant 100.000€. Toutefois, l’exemple chypriote révèle qui sont les victimes de ce type de manœuvres : PME, TPE, collectivités territoriales, universités, dépôts de recherche scientifiques. La possibilité d’une intervention du MES (Mécanisme européen de stabilité) reste ouverte.
Néanmoins, tout ceci concerne les résolutions bancaires, c’est-à-dire des mesures d’urgence une fois les banques déjà en difficulté. Le montant très faible du MES (60 milliards consacrés aux recapitalisations des banques, alors que les créances pourries se comptent en milliers de milliards…) et la limitation de son intervention à 5 % du passif des banques lui imposeront d’œuvrer main dans la main avec la BCE et le FMI, en bref, de se joindre à la Troïka, et d’éviter tout assainissement via un contrôle public et démocratique du secteur européen du crédit.
Il s’agit là d’une victoire de la position allemande : pas de solidarité (rien ne suffirait à enrayer l’effondrement du secteur bancaire d’un petit pays de l’Union), grandes banques trop importantes pour être recapitalisées ainsi, réseaux de petites banques interconnectées exemptées des dispositions de l’Union bancaire (les banques régionales allemandes, par exemple), absence de régulation des activités bancaires elles-mêmes. Le « débat sur le renforcement de la zone euro » a été renvoyé à une date ultérieure : après les élections allemandes.
Enfin, élément révélateur des croyances collectives des dirigeants européens, ces derniers ont examiné la demande d’adoption de l’euro par la Lettonie, à compter du 1er janvier 2014. Le Conseil a alors livré cet exercice d’enfumage incroyable : féliciter la Lettonie pour « une politique économique, budgétaire et financière saine et [noter son respect de] tous les critères de convergence prévus dans le traité ». La réalité ? Au pic de la crise, le PIB de la Lettonie s’est effondré de 25 %, avec un chômage à 20% de la population active, au même niveau que la Grèce ou l’Espagne. Cependant, la croissance est repartie à la hausse à partir de 2011, mais pour des raisons diamétralement contraires aux recommandations européennes !
Après son entrée dans l’UE en 2004, la Lettonie a été submergée de crédits suédois jusqu’à ce que l’endettement privé letton dépasse les 160 % du PIB, l’endettement des ménages seul ayant triplé de 21,7 % du revenu en 2003 à 70,8 % en 2008. Au début de la crise, le reflux des capitaux étrangers (et, donc, leur libre-circulation) a conduit à la récession économique. Un plan d’austérité d’une violence inouïe a été mis en œuvre, incluant baisse de certains salaires jusqu’à 80 %, fermeture de collectivités territoriales et d’hôpitaux, hausse de 4 points de TVA. Au lieu d’une dévaluation monétaire, une dévaluation fiscale a été imposée. D’où la récession, l’explosion du chômage et le doublement de la dette publique.
En réalité, la Lettonie a renoué avec un excédent courant (mais pas avec sa production d’avant-crise) pour plusieurs raisons étrangères à l’austérité : inflation rognant la dette, effondrement des importations dues à la récession (les habitants ne pouvaient plus acheter de produits étrangers), aides européennes pour éviter une dévaluation de la monnaie lettone (et une diminution de la valeur des actifs suédois), et, d’après les économistes Weisbrot et Ray[1], absence de réelle austérité budgétaire en 2009 et 2010 («La principale chose que les Lettons ont fait, c’est qu’ils n’ont pas accompli ce qu’ils avaient promis au FMI et aux autorités européennes»).
Ainsi, le gouvernement français, complice de ces orientations politiques, a continué son double jeu schizophrénique dans la perspective des prochaines élections européennes : attaquer Barroso à Paris, saluer son travail à Bruxelles en adoptant des documents qui révèlent l’ampleur de sa soumission à la pensée libérale européenne.
Habrien Toucel
[1] Mark Weisbrot, Rebecca Ray, Latvia’s Internal Devaluation: A Success Story?, Center for Economic and Policy Research.
Le 5 juillet 1932
Le 5 juillet 1932, Salazar devient président du Conseil portugais. Cet économiste de famille modeste accède à l’oligarchie portugaise à l’occasion de ses études universitaires. Profondément réactionnaire, il considère que la famille est la condition du progrès. Dès 1919, il s’oppose à la république portugaise, à l’époque ouvertement anticléricale. La chute du régime parlementaire organisée par les généraux en 1926 fait de lui un recours lorsque la crise économique met le pays au bord de la banqueroute. Il obtient les pleins pouvoirs économiques et met en place une politique favorable à l’oligarchie, austérité et contrôle de la monnaie. En un an, il réduit le déficit public, au prix d’importants sacrifices dans les dépenses publiques.
En 1933, il met en place une réforme institutionnelle qui lui confère les pleins pouvoirs : l’estado novo. Sa devise est « Dieu, Patrie et Famille ». L’oligarchie a trouvé son défenseur et le cadre institutionnel de son développement. Salazar interdit les syndicats, la presse libre, instaure le parti unique en s’appuyant sur l’Eglise catholique.
Economiquement, Salazar favorise le corporatisme, inspiré des encycliques pontificales. Soulevant l’enthousiasme de l’extrême droite française, il s’avère un inspirateur de la Révolution nationale du Maréchal Pétain. Pour assurer la survie de ce régime autoritaire, il met en place une police politique à la triste réputation, connue principalement sous le nom de PIDE. Celle-ci exerce une surveillance sans pitié sur la population, le moindre soupçon d’opposition entraine une incarcération dans les prisons du régime où la torture était pratiquée de manière courante.
Son soutien au général Franco lors de la guerre d’Espagne s’avère décisif dans les premiers mois du coup d’état. Il ouvre ses ports aux armes allemandes et italiennes, fournit des moyens de communication et plus de 12 000 hommes. Entretenant de bonnes relations avec les deux camps lors de la seconde guerre mondiale, il n’est pas inquiété à la fin de celle-ci. Au contraire, il intègre l’OTAN dès 1949, bien qu’il dirige une dictature sanglante.
Seule la Révolution des œillets permet de mettre un terme à ce régime en 1974.
Une circulaire pour dissuader les remunicipalisations
Le désengagement de l’État se poursuit à l’égard des collectivités locales. Une récente circulaire de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques), le bras armé de l’État en matière de recettes et de dépenses, expose en détail comment circonvenir des autorités locales qui se seraient laissées aller à certaines décisions. Il s’agit d’engager selon une annotation de la main du directeur de la DGFIP une « concertation avec les collectivités locales pour maîtriser l’augmentation des charges de la DGFIP découlant de la ré-internalisation de la gestion de certains services publics locaux ». En clair, il faut inciter les élus à reconsidérer leurs éventuelles décisions de re-municipaliser certains services comme la gestion de l’eau ou des ordures ménagères sachant ce que cela pourrait leur coûter. Tout un argumentaire explicite les moyens de faire pression sur les récalcitrants en usant du bâton comptable au mépris des choix démocratiquement faits par une population.
On attend ainsi des agents comptables qu’ils sensibilisent les ordonnateurs « aux transferts de charge induits » par leur décision. Il s’agit de leur expliquer que de nouveaux moyens, de nouveaux emplois ne seront pas débloqués pour faire face à l’augmentation des charges découlant de la nouvelle situation de ré-internalisation de services. Ce surcroît de travail ne pourra venir qu’en déduction de celui effectué aujourd’hui. Les recettes en pâtiront. Les poursuites, par exemple, vis-à-vis des mauvais payeurs, faute de temps et de bras, seront limitées, diminuant ainsi la trésorerie de la collectivité.
Ainsi, c’est quasiment en prenant en otage les services comptables que la direction de la DGFIP compte faire pression, par ricochet, sur les élus. Les premiers n’auront plus les moyens d’assurer leur mission. La trésorerie des seconds en souffrira, affectant l’ensemble des projets de la collectivité. On voudrait favoriser la gestion privée des services que l’on ne s’y prendrait pas autrement, oubliant qu’au final la qualité des services est supérieure lorsqu’ils sont publics et les factures d’un montant moins élevé, même en prenant en compte l’argument des économies d’échelle. Bref, cette circulaire illustre, au niveau communal, la volonté politique et technocratique libérale déjà mise en musique au niveau européen. La loi du marché s’insinue jusqu’aux plus petits niveaux dans tous les mécanismes de décision et de gestion. Ne nous y trompons pas : la démocratie ne se débite pas en tranches et doit être défendue en bloc à tous les niveaux.
Lire aussi le commentaire de Gabriel Amard, secrétaire national du PG, sur cette circulaire : www.gabrielamard.fr
L’heure des congés
Pour A Gauche, l’année se termine. La parution reprendra fin août lors du Remue Méninges et des Estivales de Grenoble. Le gouvernement n’est pas censé, lui, s’arrêter. Il en aurait pourtant bien besoin. C’est une équipe en lambeaux. Hollande et Ayrault battent des records d’impopularité. Un vent de panique se lève au sein du parti majoritaire qui voit venir avec angoisse les municipales. De plus en plus de députés PS expriment leur mécontentement. Est-ce la fatalité du pouvoir ? Non c’est celle de l’austérité. L’austérité est un lent étranglement. Vous souvenez-vous qu’Hollande avait promis pour son quinquennat deux ans d’effort avant trois de réconfort ? En réalité, c’est tour de vis sur tour de vis, sans fin. Le prochain est annoncé pour l’automne. Les ministres ont donc passé de sales semaines à se battre entre eux pour que le rasoir s’abatte sur le voisin. Comme il le faisait au PS, Hollande se réjouit de cette zizanie qui assure sa prééminence. Mais à la rentrée, il faudra que ces petits soldats du gouvernement fassent le service après-vente de ces absurdes décisions comptables auprès d’agents qui voient bien qu’elles desservent l’intérêt général. Dans ces conditions, difficile d’avoir la pêche.
Delphine Batho aura, elle, droit à des vacances. En critiquant le projet de budget, l’ex ministre espérait « provoquer une discussion ». C’est tout à son honneur. Mais on ne discute pas avec l’austérité. Elle s’impose par le biais d’un savant dispositif qui démarre au sein de l’Union Européenne. C’est la Commission non élue de Bruxelles qui établit les recommandations aux Etats en déficit excessif, c’est-à-dire presque tous. Les éventuelles sanctions qu’elle soumet au Conseil sont devenues quasiment automatiques. Discutées, elles ne passeraient pas ! En France, il y a la « règle d’or ». Mais si le peuple n’en peut plus ? Hollande sait bien que l’austérité ne peut que mécontenter. Après son élection, il n’a jamais cherché à s’adresser aux électeurs du Front de Gauche sans qui il n’aurait pas été élu. Puis il a sciemment renoncé à regagner la confiance de ses électeurs de premier tour qui voulaient une autre politique. Son seul objectif est d’obtenir le silence dans les rangs du gouvernement et de sa majorité. « Si vous n’êtes pas contents, vous pouvez prendre la porte » : voilà le message du limogeage de Batho. Le PS commence à sentir la tenaille qui le brisera. D’un côté, le mécontentement populaire le pousse à prendre ses distances. De l’autre, les austéritaires sanctionnent tout écart.
Avec l’éviction de Batho, l’austérité devient le principe suprême. Ce n’est pas la solidarité gouvernementale qui est en cause. On peut insulter le premier ministre et garder sa place puisque Montebourg fit savoir qu’il avait accusé Ayrault de « faire chier tout le monde » avec son aéroport. On peut frauder le fisc et être maintenu de longues semaines. On peut s’endormir dans les conseils européens et accepter une taxe sur tous les dépôts chypriotes. On peut refuser le survol du territoire à un président de gauche légitimement élu. On peut être incapable d’obtenir la suspension des négociations du Grand Marché Transatlantique malgré l’espionnage de la délégation européenne par les Etats-Unis. On peut être durablement inapte à inverser la courbe du chômage. Mais contester l’austérité tient du sacrilège. Nous avions un monarque républicain. Le voilà maintenant doté d’une Eglise officielle. Le pire c’est qu’il paraît qu’ils ne partent pas en vacances.
Christian Estrosi court derrière Jean-Marie Le Pen dans la surenchère raciste
Crédit photo Richard Ying – Flickr
Le 4 juillet Jean-Marie le Pen s’en prenait aux Roms dont il qualifiait la présence à Nice d’«urticante» et «odorante». Au concours des propos bêtes et racistes, Christian Estrosi, député-maire de Nice, a décidé de faire dans la surenchère, visiblement inquiet pour son siège de maire l’an prochain.
Le Pen insultait les Roms il y a 3 jours à Nice, Estrosi appelle à chasser les gens du voyage, en les stigmatisant et en sous-entendant qu’ils ne sont pas français. Dans des propos qui font froid dans le dos, il se vante publiquement, au mépris de toute légalité, de vouloir surveiller tous leurs faits et gestes lors de tous leurs déplacements dans Nice.
Déjà dans plusieurs villes, des habitants ont organisé de véritables chasses aux Roms ou aux gens du voyage. Le discours de C. Estrosi est un véritable appel à de tels actes.
Pour ne pas être en reste vis à vis du Front National, il affirme que laïcité et islam sont incompatibles, mettant en accusation une religion au nom de la vision totalitaire que peuvent en avoir certains de ses croyants. Comme les obscurantistes existent dans toutes les religions, cela devrait amener Christian Estrosi à dire que toutes les religions sont incompatibles avec la laïcité !
Ce qui est sûr, c’est que ses propos sont incompatibles avec la République de l’égalité des droits et du rejet du racisme. Voilà le vrai visage de la droite décomplexée : celle du racisme.
Affaire Snowden • Le Venezuela fait ce que la France aurait du faire
Le gouvernement vénézuélien vient de confirmer sa proposition d’accorder à Edward Snowden l’asile humanitaire. Le gouvernement francais, lui, a choisi de lui refuser l’asile en préférant » laisser les États-Unis traiter cette question » selon les termes honteux du ministre de l’Intérieur. Une nouvelle fois, les autorités de notre pays font la démonstration de leur tragique alignement atlantiste.
Je félicite la décision courageuse de la République bolivarienne. Elle constitue une bonne nouvelle pour tous ceux qui luttent pour le respect de nos droits démocratiques face aux Etats qui nous espionnent.
Soumission aux États-Unis • François Hollande doit dénoncer la composition de la liste des “Young Leaders” 2013 de la French American Foundation
Alors que François Hollande et le gouvernement s’enlisent dans leur alignement avec les Etats-Unis (espionnage contre les intérêts de la France, affaire Snowden, Grand marché transatlantique) et offensent l’Amérique latine et le gouvernement progressiste de Bolivie, une nouvelle information vient enfoncer le clou de la honte.
La French American Foundation, officine américaine dont l’objet est d’inculquer aux dirigeants français une orientation pro-atlantiste, a livré les noms de son cru 2013 des “Young Leaders” ( les « jeunes dirigeants »).
C’est avec consternation que le Parti de Gauche constate la présence dans cette liste du Capitaine de frégate Philippe Naudet. Commandant du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) “Améthyste” – et présenté comme tel –, Philippe Naudet deviendra sûrement commandant d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), puis, peut-être un jour, chef d’état-major des armées. Les Étasuniens ne font par leurs choix au hasard.
Révéler le nom d’un commandant d’un SNA est en soi une faute grave qui montre la légèreté avec laquelle les Etats-Unis et les dirigeants français qui s’en sentent proches traitent nos informations confidentielles.
Pire : alors que l’on découvre l’ampleur de l’espionnage pratiqué par les Etats-Unis, le capitaine de frégate Philippe Naudet sera associé dans la promotion 2013 à Anne Neuberger , assistante spéciale du directeur de la NSA et membre du USCYBERCOM. Un de nos futurs commandants de SNLE travaillerait donc en partenariat avec un membre influent de l’agence à l’origine de l’espionnage massif subi par la France et l’Europe.
Sur la même liste, on trouve également Mme Vanessa Scherrer, directrice adjointe à Science Po en charge de l’Ecole des affaires internationales. Dans le contexte actuel, une des responsables de la formation de notre futur corps diplomatique ne saurait participer à un organisme dont fait partie un dirigeant de l’agence qui nous espionne.
François Hollande doit immédiatement exiger le retrait de cette organisation du capitaine de frégate Philippe Naudet, ainsi que de Mme Vanessa Scherrer.
L’Amerique latine s’ engage pour Edward Snowden
Le Parti de gauche salue la décision des gouvernements du Venezuela et du Nicaragua d’accorder l’asile au lanceur d’alerte Edward Snowden.
C’est une bonne nouvelle pour la démocratie et tous ceux qui luttent pour la défense de nos droits face aux Etats qui espionnent.
Cette décision courageuse honore toute l’Amérique latine alors que nos gouvernements ont, eux, fait le choix tragique de s’enliser dans un alignement atlantiste servile.
Face aux pressions que ne manqueront pas d’exercer les États-Unis et leurs alliés sur ces pays dans les semaines à venir, le PG prendra toute sa place pour soutenir les révolutions citoyennes latino-americaines.