Moyen-Orient : c’est l’ensemble de la région qui doit être dénucléarisé et désarmé
En visite en Israël, François Hollande a adopté sur le nucléaire iranien la position des néo-conservateurs étasuniens et du gouvernement de droite et d’extrême droite israélien. Ce faisant, il a ciblé l’Iran, pris isolément, comme principale menace pour la paix dans la région et le monde.
Ce positionnement interdit tout progrès sur la non-prolifération, qui doit être couplée avec la question du désarmement nucléaire et réglée au niveau régional. C’est une absurdité de prétendre, avec une quelconque efficacité, exiger de l’Iran de se conformer au Traité de non-prolifération (TNP), sous prétexte qu’il l’a signé, sans rien demander en matière de désarmement aux trois pays « proliférant » situés à proximité de l’Iran, l’Inde, le Pakistan et bien sûr Israël, au seul prétexte qu’ils n’ont pas signé le TNP.
C’est une faute de rompre avec la tradition diplomatique d’une France médiatrice qui, par exemple, avait su par la négociation obtenir en 2003 de l’Iran l’arrêt de l’enrichissement de son uranium. La France doit oeuvrer à l’instauration de la paix au Moyen-Orient. Pour ce faire, elle doit promouvoir le désarmement régional – tant sur les arsenaux chimiques que nucléaires – comme objectif politique et diplomatique. C’est cette position que notre pays doit défendre dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien qui reprendront à Genève mardi 19 novembre.
Ligne SNCF La Rochelle/La Roche s/Yon la mobilisation a payé !
Dés le 12 décembre 2012, le Parti de Gauche rejoignait l’action des associations de défense des usagers et s’exprimait pour dire « STOP à la casse ! Développez la liaison ferroviaire LA ROCHELLE – LA ROCHE/YON ! ». Nous exigions « Une autre politique ferroviaire » et déclarions que la ligne Bordeaux/Nantes et sa section La Roche-sur-Yon<>La Rochelle a forte potentialité « doit être modernisée et développée ! »
Nous appelions à participer au rassemblement du 19 décembre 2012 à la DDTM ’Direction Départementale des Territoires et de la mer) de LA ROCHELLE.
Un an plus tard, les choses ont bougé…. dans le bon sens !
Le 15 Novembre alors qu’un nouveau rassemblement était organisé à la DDTM par les associations (et auquel le PG avait appelé), des décisions ont été prises lors du comité de pilotage de la ligne Nantes-Bordeaux.
– La double voie La Roche s/Yon – La Rochelle est maintenue et et sa modernisation (régénération) est actée ».
– Le comité qui se composait d’élus de l’agglomération de La Rochelle, de Charente-Maritime et de Vendée et des trois Régions : Pays de la Loire, Poitou-Charente et Aquitaine, va inscrire dans les textes le projet de modernisation de la signalisation qui a été initié suite à l’accident de Brétigny-sur-Orge.
« Cela facilitera les financements », estime Jean-Paul Juillet, le président d’AUT (association des usagers du train).
Le comité va lancer une étude « pour améliorer la signalisation du système ferroviaire », ce qui permettra d’augmenter le trafic. « Cette ligne, qui est utilisée par 1,5 million de voyageurs par an, si elle est modernisée, pourrait passer à 2,5 millions de personnes transportées. ». Il salue entre autre la mobilisation des cheminots et de son association et espère « qu’un arrêt à Velluire sera pris en compte dans les projets de modernisation ».
Le PG se félicite de cette avancée concrète
Cependant la vigilance reste de mise tant que les travaux ne seront pas menés à leur terme.
En tout état de cause, cette avancée significative témoigne que la défense et l’amélioration des services publics est possible y compris dans le cadre de la politique gouvernementale actuelle
Mais l’action n’est pas close.
Alors que la section La Roche-sur-Yon<>La Rochelle a connu pour 2010 une augmentation de la fréquentation de 26 % par rapport à 2009 et que celle-ci s’est poursuivie en 2011 (+ 8 %) il convient de ne pas attendre 2020 (comme l’envisage La région des Pays de la Loire) pour augmenter le nombre des circulations des TER entre Nantes et La Rochelle.
Dans le même sens, un projet de desserte périurbaine entre La Rochelle et Marans est à l’étude par la Région Poitou-Charentes auquel pourrait être ajouté la réouverture de la gare de Velluire pour la desserte TER de Fontenay-le-Comte (distante de 10 km). Il est temps de passer aux actes. La demande de transport collectif est telle que d’autres réouvertures de gare sont envisageables, comme par exemple Le Champs St Pères, Nalliers et Dompierre sur Mer. Reste aussi à obtenir dans les faits la modernisation des matériels roulants.
Le Parti de Gauche soutiendra toutes initiatives en ce sens.
Ligne SNCF La Rochelle/La Roche s/Yon la mobilisation a payé !
Dés le 12 décembre 2012, le Parti de Gauche rejoignait l’action des associations de défense des usagers et s’exprimait pour dire « STOP à la casse ! Développez la liaison ferroviaire LA ROCHELLE – LA ROCHE/YON ! ». Nous exigions « Une autre politique ferroviaire » et déclarions que la ligne Bordeaux/Nantes et sa section La Roche-sur-Yon<>La Rochelle a forte potentialité « doit être modernisée et développée ! »
Nous appelions à participer au rassemblement du 19 décembre 2012 à la DDTM ’Direction Départementale des Territoires et de la mer) de LA ROCHELLE.
Un an plus tard, les choses ont bougé…. dans le bon sens !
Le 15 Novembre alors qu’un nouveau rassemblement était organisé à la DDTM par les associations (et auquel le PG avait appelé), des décisions ont été prises lors du comité de pilotage de la ligne Nantes-Bordeaux.
– La double voie La Roche s/Yon – La Rochelle est maintenue et et sa modernisation (régénération) est actée ».
– Le comité qui se composait d’élus de l’agglomération de La Rochelle, de Charente-Maritime et de Vendée et des trois Régions : Pays de la Loire, Poitou-Charente et Aquitaine, va inscrire dans les textes le projet de modernisation de la signalisation qui a été initié suite à l’accident de Brétigny-sur-Orge.
« Cela facilitera les financements », estime Jean-Paul Juillet, le président d’AUT (association des usagers du train).
Le comité va lancer une étude « pour améliorer la signalisation du système ferroviaire », ce qui permettra d’augmenter le trafic. « Cette ligne, qui est utilisée par 1,5 million de voyageurs par an, si elle est modernisée, pourrait passer à 2,5 millions de personnes transportées. ». Il salue entre autre la mobilisation des cheminots et de son association et espère « qu’un arrêt à Velluire sera pris en compte dans les projets de modernisation ».
Le PG se félicite de cette avancée concrète
Cependant la vigilance reste de mise tant que les travaux ne seront pas menés à leur terme.
En tout état de cause, cette avancée significative témoigne que la défense et l’amélioration des services publics est possible y compris dans le cadre de la politique gouvernementale actuelle
Mais l’action n’est pas close.
Alors que la section La Roche-sur-Yon<>La Rochelle a connu pour 2010 une augmentation de la fréquentation de 26 % par rapport à 2009 et que celle-ci s’est poursuivie en 2011 (+ 8 %) il convient de ne pas attendre 2020 (comme l’envisage La région des Pays de la Loire) pour augmenter le nombre des circulations des TER entre Nantes et La Rochelle.
Dans le même sens, un projet de desserte périurbaine entre La Rochelle et Marans est à l’étude par la Région Poitou-Charentes auquel pourrait être ajouté la réouverture de la gare de Velluire pour la desserte TER de Fontenay-le-Comte (distante de 10 km). Il est temps de passer aux actes. La demande de transport collectif est telle que d’autres réouvertures de gare sont envisageables, comme par exemple Le Champs St Pères, Nalliers et Dompierre sur Mer. Reste aussi à obtenir dans les faits la modernisation des matériels roulants.
Le Parti de Gauche soutiendra toutes initiatives en ce sens.
Jacques Généreux : la priorité, c’est de sauver l’Europe, pas l’euro
« Hollande va à la catastrophe », dit l’économiste du Parti de Gauche qui raconte à Rue89 ce qui se passerait « si Mélenchon était Président », et lui Premier ministre.
Si le gouvernement français est dans une telle nasse, pensent de nombreuses personnes à gauche, c’est parce qu’il est prisonnier des règles de la zone euro, qui le privent de toute marge de manœuvre.
C’est la conviction d’Arnaud Montebourg, de Jean-Pierre Chevènement, ou encore de Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, sur la scène politique, seule Marine Le Pen apparaît comme celle qui pointe ouvertement le rôle de la monnaie unique dans cette crise qui se prolonge. Une situation qui n’est pas forcément très saine, car le débat sur les responsabilités de l’euro n’est pas illégitime. Il aurait pu être porté par le Parti de Gauche, mais Jean-Luc Mélenchon n’a pas osé franchir le pas, considérant que ce serait politiquement irresponsable.
Faut-il sauver coûte que coûte l’euro ? J’ai voulu aller au fond du sujet avec l’économiste du Parti de Gauche, Jacques Généreux, professeur à Sciences-Po Paris. L’interview est longue, mais qu’on partage ou non les idées de Jacques Généreux, sa lecture intégrale est éclairante.
« La gauche a tué l’Europe »Il faut changer les traités européensLa monnaie contre la detteNe pas faire de l’euro un bouc émissaire« Si tout le monde dévalue, le gain est où ? »Sortir de la crise, mode d’emploi
Comment proposez-vous de changer la donne ?
On ne peut pas changer la donne sans changer les traités européens. Le seul moyen de sortir de cette situation est de se débarrasser du fardeau de la dette excessive, mais sans sacrifier les dépenses publiques (car il faut aussi soutenir l’activité et l’emploi). L’équation a l’air compliquée, elle ne l’est pas.
D’abord, il faut dépenser plus, mais sans aggraver les déficits. Comment ? En trouvant des ressources inutilisées. Il en existe : on peut ainsi récupérer l’argent oisif accumulé dans des patrimoines et autres biens de luxe, qui sont alimentés par les niches fiscales. Selon l’Inspection générale des finances, sur les 150 milliards d’euros de niches fiscales, 70 milliards n’ont pas d’effet réel positif sur l’économie…
Pour les récupérer, il suffit de restaurer la norme fiscale. Plus globalement, au lieu de créer des impôts ici et là, d’une semaine à l’autre, il aurait fallu faire une grande réforme fiscale, claire, débattue. Si l’on appliquait déjà simplement le barême de l’impôt sur les revenus du début des années 90, cela rapporterait 17 milliards d’euros…
La lutte contre la fraude fiscale est également un gisement possible. Il suffit de s’en donner les moyens : les Italiens ont récupéré 10 milliards en traquant les fraudeurs. En France, l’exploitation d’une seule liste, celle des clients de HSBC, a permis de récupérer 1,5 milliard. Des dizaines de milliards d’euros peuvent être récupérés en créant un service fiscal sérieux.
Jacques Généreux : la priorité, c’est de sauver l’Europe, pas l’euro
« Hollande va à la catastrophe », dit l’économiste du Parti de Gauche qui raconte à Rue89 ce qui se passerait « si Mélenchon était Président », et lui Premier ministre.
Si le gouvernement français est dans une telle nasse, pensent de nombreuses personnes à gauche, c’est parce qu’il est prisonnier des règles de la zone euro, qui le privent de toute marge de manœuvre.
C’est la conviction d’Arnaud Montebourg, de Jean-Pierre Chevènement, ou encore de Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, sur la scène politique, seule Marine Le Pen apparaît comme celle qui pointe ouvertement le rôle de la monnaie unique dans cette crise qui se prolonge. Une situation qui n’est pas forcément très saine, car le débat sur les responsabilités de l’euro n’est pas illégitime. Il aurait pu être porté par le Parti de Gauche, mais Jean-Luc Mélenchon n’a pas osé franchir le pas, considérant que ce serait politiquement irresponsable.
Faut-il sauver coûte que coûte l’euro ? J’ai voulu aller au fond du sujet avec l’économiste du Parti de Gauche, Jacques Généreux, professeur à Sciences-Po Paris. L’interview est longue, mais qu’on partage ou non les idées de Jacques Généreux, sa lecture intégrale est éclairante.
« La gauche a tué l’Europe »Il faut changer les traités européensLa monnaie contre la detteNe pas faire de l’euro un bouc émissaire« Si tout le monde dévalue, le gain est où ? »Sortir de la crise, mode d’emploi
Agression de militants du parti de gauche
La violence prônée par l’extrême droite lors des manifestations contre le mariage pour tous continue de se déchaîner.
Des militants du Parti de gauche ont été agressés le 11 novembre alors qu’ils collaient des affiches. Des propos à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon ont été prononcés, et un militant du parti de gauche a été frappé au visage.
Une plainte a été déposée, un des agresseurs a été interpellé. Ces événements surviennent après des menaces de mort contre des militantes et trois dégradations de locaux du PG en un mois.
Nous demandons à M. Valls qu’il donne des instructions pour que l’enquête soit menée à son terme et que tous les auteurs soient identifiés et traduits en justice. »
Le Parti de Gauche
Les caresses de Barroso et la claque du peuple
Dans les pas de Nicolas Sarkozy, François Hollande avait lâchement abandonné la souveraineté budgétaire de notre pays à la Commission européenne. Il vient en guise de remerciements de recevoir le baiser qui tue de la part de Barroso.
Avant même que les députés et sénateurs français aient pu délibérer sur le budget, les chiens de garde bruxellois de la finance jamais rassasiés viennent de leur enjoindre de poursuivre et accélérer la saignée tant sur retraites que pour » réduire le coût de la main d’oeuvre”.
Voilà ce qu’il advient quand les capitaines de pédalo en baissant le pavillon jettent à l’eau le drapeau !
Le 1er décembre, face au peuple, Barroso devra rengorger ses avis et recommandations. C’est pour une Révolution fiscale et contre l’augmentation de la TVA que le peuple marchera sur le portique du Medef installé à Bercy et dont Hollande a donné la concession à Barroso.
Luttes • Le Parti de Gauche soutient l’appel des Fralib au boycott des produits Unilever
Le Parti de Gauche soutient l’appel des salariés de Fralib* à la journée nationale de lancement de boycott des produits Unilever le samedi 7 décembre.
Nous invitons nos militant-e-s, nos sympathisant-e-s, et toutes celles et ceux qui le veulent, à organiser localement ce jour-là des actions symboliques dans les supermarchés visant à populariser cette campagne.
Les travailleurs de Fralib, en lutte depuis trois longues années contre le géant de l’agro-alimentaire Unilever pour sauver leurs emplois ont élaboré un projet alternatif, fondé sur la relance de leur entreprise en coopérative (SCOP). Ils entendent obtenir de leur ancien employeur la cession de la marque « Eléphant », créée en Provence il y a 120 ans et toujours destinée à un marché français, ainsi qu’un volume de commandes par Unilever pendant les trois premières années de démarrage de la SCOP.
Face à ces revendications, la multinationale méprise les travailleurs. Elle a cessé de payer les salaires depuis le 1er avril 2013, alors que la Justice a refusé par trois fois des plans sociaux injustifiables et annulé tous les licenciements. Unilever joue la montre, comptant sur le découragement et l’épuisement de ces fortes têtes.
Le Président Hollande et ses ministres Hamon et Montebourg, qui avaient assuré les Fralib de tout leur soutien en 2012, font aujourd’hui la sourde oreille.
La victoire des salariés de Gémenos serait un signal fort d’espoir, démontrant qu’une autre façon de produire et de consommer, solidaire et écologique, est possible. Ils prouveront qu’une lutte ouvrière peut gagner contre une multinationale. Ils en sortiront victorieux grâce à notre soutien actif et résolu
Le Parti de Gauche soutient leur combat exemplaire contre la mondialisation libérale et le capitalisme. Il sera de nouveau à leurs côtés le 7 décembre, comme aux autres rendez-vous de solidarité avec leur combat.
Signez la pétition de soutien : http://liberezlelephant.wesign.it/fr
*Une page Facebook « Libérez l’Eléphant! » est accessible ici** pour faciliter la coordination des actions au plan local.
Elections au Chili : l’indécision après une campagne très peu politique
Ce dimanche auront lieu plusieurs élections au Chili : présidentielle, sénatoriale, député et conseillers régionaux. De la fin de la dictature de Pinochet jusqu’en 2009, la Concertacion, coalition allant de la Démocratie Chrétienne au PS en passant par plusieurs autres groupes politiques a dirigé la pays sans jamais remettre en cause le modèle néolibéral imposé par la dictature. Même sous la présidence de Michelle Bachelet de 2005 à 2009 dans le cadre de la Concertacion, peu de choses ont changé. A l’époque le vote était obligatoire. En conséquence les jeunes ne s’inscrivaient pas sur les listes électorales pour ne pas avoir à aller voter pour la Concertacion. La déception était immense, ce qui explique le retour de la droite pinochetiste avec Pinera en 2009
. A l’occasion de ces élections,s’était constitué un rassemblement « Juntos podemos » avec notamment le PC et un groupe sortant du PS dirigé par Jorge Arrate qui devint le candidat commun. Le score obtenu, 450 000 voix soit 6,2%, permettait d’envisager une recomposition politique. Malheureusement à peine l’élection terminée, et ayant obtenu 3 députés grâce à un accord avec la Concertacion, le PC chilien reprenait ses billes et le reste de Juntos Podemos ne sut pas ou n’arriva pas à construire une force politique significative malgré les tentatives en ce sens. Pour cette nouvelle élection présidentielle, le vote n’est plus obligatoire et l’inscription sur les listes électorales automatiques. Cela fait passer le nombre d’électeurs de un peu plus de 8 millions d’électeurs pour les élections municipales de 2012 à 13 millions et demi aujourd’hui. En conséquence personne n’est capable de prévoir quel va être le taux de participation à ces élections, que vont faire les jeunes qui précédemment ne s’inscrivaient pas sur les listes pour ne pas avoir à voter.
Mais surtout, la société chilienne s’est mise en mouvement. Depuis 2011 la jeunesse scolarisée reste mobilisée au travers de manifestations et de grèves pour exiger une éducation publique, gratuite et de qualité. Ses organisations, que ce soit au niveau des lycées ou des universités, ne font confiance qu’au mouvement et ont refusé de s’engager derrière l’un ou l’autre des candidats. Les résultats des élections dans les universités montrent un rejet très fort du système. A la fac de droit de l’université catholique, c’est une liste humoristique qui a gagné. Pour la direction de la FECH (fédération des étudiants du Chili), les élections qui viennent d’avoir lieu, donnent la présidence à une liste anarchiste et la vice-présidence à la liste de gauche qui présidait précédemment , alors que le PC espérait remporter ces élections. Mais le choix du PC de partir avec la Concertacion l’a disqualifié aux yeux de la majorité des étudiants. Ces résultats montrent globalement une radicalisation de la jeunesse étudiante qui ne croient plus dans les promesses et veut des actes concrets.
La question du changement de la Constitution est aussi très présente: mais alors que certains appellent à une Assemblée constituante, d’autres se contentent de proposer des changements dans le cadre de l’actuelle. Or, écrite sous Pinochet, elle a été conçue pour empêcher toute sortie du néolibéralisme (un peu sur le mode des traités européens!) et tout pluralisme politique.
A quelques jours du scrutin, la remarque qu’on entend le plus souvent est « je ne sais pas pour qui voter » et ce à droite comme à gauche. A voir la campagne dans les rues de Santiago, on est frappé par la multitude d’affiches avec les têtes des candidats avec des slogans qui ne relèvent que de la com et absolument pas de la politique avec aucun sigle de parti, aucun slogan politique, rien qui permette de situer politiquement les candidats que ce soit pour la candidature de député, de sénateur ou de conseiller régional.
La droite n’a pas changé depuis Pinochet et une partie de son électorat se rend bien compte que ce n’est plus possible. La candidate officielle, Evelyn Matthei, n’est donc pas en meilleure forme. Du côté de la Concertacion, celle-ci s’est élargie à une nouvelle alliance, Nueva Mayoria incluant le PC et présentant Michelle Bachelet à la présidentielle. Mais cette dernière varie beaucoup dans ses déclarations notamment sur la nécessité de changer la Constitution et sur la question de la gratuité de l’éducation. La distribution de son programme est même très récente, jusqu’ici elle faisait campagne sans.
Malheureusement, pour tous ceux qui à gauche ne veulent pas voter pour cette alliance, c’est la dispersion. Il y a ainsi 4 candidats différents :
– un pour les Verts, Sfeir, dont le programme est totalement environnementaliste et où la question sociale est quasiment totalement absente dans un pays où les inégalités sont les plus fortes au monde. Dans la tradition des Verts, il se revendique ni de droite ni de gauche.
– Marco Enriquez Ominami : déjà candidat il y a 4 ans et qui avait créé la surprise en obtenant plus de 20% à l’époque sur un programme qu’on pourrait qualifier de libéral-libertaire avec un positionnement un peu à la Cohn Bendit. Cette fois-ci, son programme se positionne plus à gauche mais ses volte-face et son positionnement très libéral de la dernière fois notamment en refusant la nationalisation totale du cuivre lui a aliéné une partie de ceux qui avaient votés pour lui en 2009.
– une candidate, Roxana Miranda, portée un mouvement s’appelant Igualdad (Egalité) issue des poblaciones (quartiers populaires) avec un programme très radical (el pueblo mande : le peuple décide), mais où la question écologique est totalement absente. Elle a par contre fait de très bonnes prestations à la télévision de l’avis de tous ceux qui veulent une rupture avec le système en place et peut donc être un vote par défaut pour lancer un message politique.
– un candidat, Marcel Claude, que en France on taxerait d’altermondialiste, dont le programme fait bien le lien entre démocratie, social et environnement. Il s’adresse particulièrement à la jeunesse étudiante et à une fraction du syndicalisme en portant notamment la revendication de la nationalisation du cuivre. Il est aussi le seul à oser dire qu’il faut négocier avec la Bolivie pour offrir à ce pays un accès à la mer.
En résumé, beaucoup d’électeurs hésitent, ne sont pas dans un vote d’adhésion mais vont se décider au dernier moment. Ce qui rend d’autant plus difficile toute estimation de résultats mais aussi en conséquence toute projection dans la suite. Car le problème est aussi celui-là : en dehors de la poursuite des mobilisations sociales dont celle des employés municipaux qui sont en grève depuis plusieurs semaines contre la précarité et pour de meilleurs salaires, quelle construction d’un projet alternatif avec une force politique pour le porter. Pour le moment le Chili n’a pas encore trouver la voie de la recomposition politique à gauche.
Car le passé pèse beaucoup dans ce pays qui a connu 16 années de dictature et 40 ans de néolibéralisme impulsé par la dictature militaire et jamais remis en cause depuis. Le libéralisme a formaté les esprits de plusieurs générations qui n’ont connu que cela. Grâce au mouvement de la jeunesse scolarisée, la rupture avec ce modèle économique commence à être posée avec le slogan « nos mas lucro en la educacion » (finissons-en avec le profit dans l’éducation) mais il n’est pas toujours facile pour des générations qui n’ont jamais connu l’éducation et la santé gratuite d’imaginer que c’est possible.
Aussi les programmes des uns et des autres se heurtent souvent à la réaction que nous connaissons bien aussi en France : ce qu’il propose est pas mal, mais ce n’est pas réalisable, il/elle est trop conflictuel, plus la relation au passé sous la forme que faisait-il sous la dictature, etc
A quelques jours du scrutin, l’aspect principal est donc l’indécision, à commencer d’ailleurs par la participation. Selon que la jeunesse ira voter ou non, les résultats seront différents. Toutes les enquêtes, avec leurs limites, donnent Bachelet gagnante au 1er tour ou au second. Mais il est en fait impossible de prévoir. S’il y a un second tour, qui sera face à Michelle Bachelet : un ou une candidate de droite ? Marco Enriquez Ominami, qui avait créé la surprise la dernière fois ? Marcel Claude ? Mais cela supposerait que la jeunesse étudiante décide massivement d’aller voter, ce que personne ne peut anticiper.
C’est donc une élection avec beaucoup d’inconnues. Mais il reste une certitude. Quelque soit le résultat, la mobilisation de la jeunesse scolarisée continuera car elle ne n’a plus confiance en Michelle Bachelet qui a fait beaucoup de promesses dans son mandat précédent mais n’en a tenu aucune.
TVA: Moscovici est un tigre de papier
D’accord avec le MEDEF, Pierre Moscovici a confirmé ce matin sur RTL sa décision d’augmenter la TVA le 1er janvier prochain.
Il confirme vouloir ponctionner 100 euros par an à chaque français, enfants compris.
En prime, l’hypocrite Moscovici demande à la grande distribution de ne pas répercuter la hausse de TVA sur les prix. Il l’appelle même à avoir un comportement « civique » et « vertueux ». Pantalonnade !
En plus de leur faire les poches, il prend donc les français pour des imbéciles.
En réalité, la mobilisation monte dans les catégories les plus diverses contre la hausse de la TVA. Les syndicats de salariés se sont exprimés dans ce sens. A présent, c’est l’UPA qui motive ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire. De toute part s’exprime la nécessité d’une réforme radicale de l’impôt pour que toutes les charges du pays cessent de peser sur les seules classes moyennes et populaires. Pierre Moscovici est un tigre de papier. On l’a vu capituler en quarante-huit heures en face des patrons routiers et de la FDSEA de Bretagne ! Le 1er décembre nous allons encercler le portique du MEDEF qu’est son ministère à Bercy !