Mali • Liberté immédiate pour Oumar Mariko

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Nous venons d’apprendre l’interpellation, le 11 février 2013, par les services secrets maliens (Sécurité Intérieure) du leader de gauche malien Oumar MARIKO, ex-candidat à la présidence de la République au nom de son parti SADI.

Des hommes lourdement armés l’ont interpellé en 4×4 alors qu’il se trouvait dans les locaux d’une ONG à Bamako. Oumar MARIKO venait de rentrer de Paris où il participait au Congrès du PCF.

À cet instant, nul n’a pu attester de l’intégrité physique d’Oumar MARIKO. La Sécurité Intérieure refuse que des membres de SADI puissent lui rendre visite.

Le Parti de Gauche exprime sa vive préoccupation quant à cette interpellation faite dans des conditions suspectes. Il demande non seulement qu’Oumar MARIKO soit libéré immédiatement, mais encore qu’il puisse bénéficier d’un avocat, d’une visite médicale, et de la visite de sa famille et camarades de parti.

Il demande aux autorités maliennes de donner immédiatement des garanties quant à l’intégrité physique d’Oumar MARIKO.

Le Parti de Gauche demande enfin aux autorités françaises, et en particulier aux Ministres des Affaires Etrangères et de la Défense qui mettent en œuvre l’intervention militaire française au Mali, d’intercéder immédiatement auprès du Président Dioncounda Traoré en faveur de la libération d’Oumar MARIKO.

« ACTUALISATION  : Action Réussie !

Oumar MARIKO a été libéré grâce à la réaction immédiate des organisations maliennes et internationales. Le Parti de Gauche reste vigilant. Les opposants politiques au Président Dioncounda Traore ne doivent pas être molestés par les services de la Sécurité Intérieure du Mali. »

La convergence des luttes autour des Goodyear

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Ce 12 février 2013 au matin, ils ne sont pas loin de 1 000 devant le siège de Goodyear à Rueil-Malmaison. La direction du groupe de pneumatiques dévoile devant le comité central d’entreprises le contenu du « plan social » destiné à accompagner la fermeture du site d’Amiens-Nord. Une fermeture que rien ne justifie d’un point de vue économique. Des salariés de toute la France sont présents aux côtés des Goodyear : Arcelor ; Ford ; les Licenci’Elles des 3 suisses ; PSA ; Dunlop Montluçon et Riom ; Sanofi ; Valéo ;Renault ; Michelin ; Firestone ; Candia ; Coca-Cola ; Haribo ; Ford ; Fralib ; ArcelorMittal de Florange… La fédération CGT de la chimie a appelé à une mobilisation totale, la confédération CGT appuie le mouvement…
Cette journée a donc une ampleur nationale. Et les luttes convergent dans la lignée du rassemblement du 29 septembre à Aulnay, du 29 janvier à Paris… Les Goodyear sont devenus un des symboles forts de cette France qui lutte pour l’emploi. « Nous résistons depuis 2007 contre une multinationale puissante, jamais nous n’avons cédé à la violence et ce malgré une provocation non stop », précise le syndicat CGT de Goodyear Amiens.

130212_pg_goodyear_2 Le Parti de Gauche a tenu à être présent. Il y a Martine Billard, co-présidente du PG ; François Delapierre et Eric Coquerel, secrétaires nationaux ; Laurence Sauvage, animatrice du Front des luttes.

Malgré la présence d’un nombre surdimensionné de policiers et de CRS, les salariés en lutte ne céderont à aucune provocation. La dignité, la responsabilité, la force du bon droit animent tous les présents. « Les voyous, ce n’est pas nous ! », résume le sentiment général. Au-delà de la lutte pour préserver l’outil de travail à Goodyear comme ailleurs, les salariés en convergence réclame du président de la République qu’il tienne au moins un engagement de campagne : « La loi interdisant les licenciements boursiers, Hollande, tu nous la dois ! »
A présent, laissons la place aux syndicalistes de Goodyear qui parlent de leur bataille pour défendre l’usine d’Amiens :
« Depuis des jours, nous ne cessons d’entendre que les Goodyear vont se réunir pour en découdre avec les forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur commente des rumeurs. Jamais la CGT Goodyear n’a eu cette démarche. Bien au contraire, nous avons toujours appelé au calme et, surtout, à ne pas tomber dans la provocation qui sera c’est sur omniprésente…
Tous les patrons qui annoncent des restructurations ne cessent de dire que la CGT, chez PSA comme chez Goodyear, est irresponsable. Sans nous, il y a belle lurette que les usines seraient fermées. Les médias, qui ne sont que le bras armé du gouvernement, reprennent en boucle la désinformation totale pour continuer à criminaliser l’action de ceux qui se battent contre des patrons voyous pour leurs emplois !
Nous n’entendons aucun commentaire sur la fermeture du site de Clairoix où les gars avaient tout accepté, rien non plus sur Molex. Mieux encore, des soit disant analystes économiques, qui ne connaissent rien au dossier Goodyear, affirment sur toutes les chaines que le site de Dunlop Amiens tourne du feu de dieu, alors que nous savons tous que celui-ci a perdu 65 % de sa production et que son avenir est plus qu’incertain. Le MEDEF, le gouvernement et certaines centrales confédérales (cfdt, cgc, cftc) s’unissent pour essayer de détruire les seuls qui résistent à la casse organisée de notre industrie.
Ils veulent coûte que coûte nous détruire. Le 29 janvier 2013, nous avons réuni plus de 20 entreprises dans la rue pour demander au gouvernement de tenir les promesses faites lors de la campagne électorale. L’union des salariés est un danger pour tout le système, car le MEDEF comme le gouvernement et les autres qui se disent syndicalistes font cause commune !!!!
Un peu comme au temps d’une époque bien sombre de notre histoire où les résistants étaient les hommes à abattre… Les syndicalistes CFDT de SANOFI qui ont eu le malheur de dire ouvertement qu’ils ne décoléraient pas contre Berger et la signature de l’accord sur la « sécurisation de l’emploi » sont devant le peloton d’exécution, ils risquent d’être exclus parce qu’ils ont dit qu’ils n’acceptaient pas cette signature qui met en danger grave leurs emplois.
Les Goodyear seront au siège social, nous y allons pour réaffirmer que nous nous battons pour nos emplois. Nous refusons toutes provocations et demandons au gouvernement d’être à l’écoute du monde du travail et non uniquement des patrons, comme c’est le cas actuellement. Le gouvernement s’aperçoit que la casse industrielle dans notre pays met des milliers de salariés et à juste titre en colère. Il suffit de constater ce qu’il se passe à Pétroplus : hier, il y avait 5 repreneurs et aujourd’hui les mecs vont recevoir des lettres de licenciements !
Les Goodyear se battent dignement depuis 2007, nous n’avons qu’un seul objectif garder nos emplois et défendre l’industrie de notre pays…
De nombreux acteurs autour de ce dossier passent leur temps à vouloir détruire la CGT Goodyear. Peu importent les méthodes et les propos, nous résisterons, nous ne plierons jamais. Nous sommes les seuls à pouvoir affirmer que sans nous le site de Goodyear serait fermé depuis au moins 2007 !
Le 12 février 2013, nous allons être provoqués et la CGT demande aux Goodyear de ne pas tomber dans le piège qui va nous être tendu. Nous avons su protéger avec intelligence notre usine et nos emplois. Pendant des années, l’ancien préfet de la Somme disait « la CGT à une attitude responsable… ». Personne ne nous détournera de notre objectif principal et nous ne serons jamais les égaux de la direction Goodyear. Les voyous ce n’est pas nous ! »

La convergence des luttes autour des Goodyear

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Ce 12 février 2013 au matin, ils ne sont pas loin de 1 000 devant le siège de Goodyear à Rueil-Malmaison. La direction du groupe de pneumatiques dévoile devant le comité central d’entreprises le contenu du « plan social » destiné à accompagner la fermeture du site d’Amiens-Nord. Une fermeture que rien ne justifie d’un point de vue économique. Des salariés de toute la France sont présents aux côtés des Goodyear : Arcelor ; Ford ; les Licenci’Elles des 3 suisses ; PSA ; Dunlop Montluçon et Riom ; Sanofi ; Valéo ;Renault ; Michelin ; Firestone ; Candia ; Coca-Cola ; Haribo ; Ford ; Fralib ; ArcelorMittal de Florange… La fédération CGT de la chimie a appelé à une mobilisation totale, la confédération CGT appuie le mouvement…
Cette journée a donc une ampleur nationale. Et les luttes convergent dans la lignée du rassemblement du 29 septembre à Aulnay, du 29 janvier à Paris… Les Goodyear sont devenus un des symboles forts de cette France qui lutte pour l’emploi. « Nous résistons depuis 2007 contre une multinationale puissante, jamais nous n’avons cédé à la violence et ce malgré une provocation non stop », précise le syndicat CGT de Goodyear Amiens.

130212_pg_goodyear_2 Le Parti de Gauche a tenu à être présent. Il y a Martine Billard, co-présidente du PG ; François Delapierre et Eric Coquerel, secrétaires nationaux ; Laurence Sauvage, animatrice du Front des luttes.

Malgré la présence d’un nombre surdimensionné de policiers et de CRS, les salariés en lutte ne céderont à aucune provocation. La dignité, la responsabilité, la force du bon droit animent tous les présents. « Les voyous, ce n’est pas nous ! », résume le sentiment général. Au-delà de la lutte pour préserver l’outil de travail à Goodyear comme ailleurs, les salariés en convergence réclame du président de la République qu’il tienne au moins un engagement de campagne : « La loi interdisant les licenciements boursiers, Hollande, tu nous la dois ! »
A présent, laissons la place aux syndicalistes de Goodyear qui parlent de leur bataille pour défendre l’usine d’Amiens :
« Depuis des jours, nous ne cessons d’entendre que les Goodyear vont se réunir pour en découdre avec les forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur commente des rumeurs. Jamais la CGT Goodyear n’a eu cette démarche. Bien au contraire, nous avons toujours appelé au calme et, surtout, à ne pas tomber dans la provocation qui sera c’est sur omniprésente…
Tous les patrons qui annoncent des restructurations ne cessent de dire que la CGT, chez PSA comme chez Goodyear, est irresponsable. Sans nous, il y a belle lurette que les usines seraient fermées. Les médias, qui ne sont que le bras armé du gouvernement, reprennent en boucle la désinformation totale pour continuer à criminaliser l’action de ceux qui se battent contre des patrons voyous pour leurs emplois !
Nous n’entendons aucun commentaire sur la fermeture du site de Clairoix où les gars avaient tout accepté, rien non plus sur Molex. Mieux encore, des soit disant analystes économiques, qui ne connaissent rien au dossier Goodyear, affirment sur toutes les chaines que le site de Dunlop Amiens tourne du feu de dieu, alors que nous savons tous que celui-ci a perdu 65 % de sa production et que son avenir est plus qu’incertain. Le MEDEF, le gouvernement et certaines centrales confédérales (cfdt, cgc, cftc) s’unissent pour essayer de détruire les seuls qui résistent à la casse organisée de notre industrie.
Ils veulent coûte que coûte nous détruire. Le 29 janvier 2013, nous avons réuni plus de 20 entreprises dans la rue pour demander au gouvernement de tenir les promesses faites lors de la campagne électorale. L’union des salariés est un danger pour tout le système, car le MEDEF comme le gouvernement et les autres qui se disent syndicalistes font cause commune !!!!
Un peu comme au temps d’une époque bien sombre de notre histoire où les résistants étaient les hommes à abattre… Les syndicalistes CFDT de SANOFI qui ont eu le malheur de dire ouvertement qu’ils ne décoléraient pas contre Berger et la signature de l’accord sur la « sécurisation de l’emploi » sont devant le peloton d’exécution, ils risquent d’être exclus parce qu’ils ont dit qu’ils n’acceptaient pas cette signature qui met en danger grave leurs emplois.
Les Goodyear seront au siège social, nous y allons pour réaffirmer que nous nous battons pour nos emplois. Nous refusons toutes provocations et demandons au gouvernement d’être à l’écoute du monde du travail et non uniquement des patrons, comme c’est le cas actuellement. Le gouvernement s’aperçoit que la casse industrielle dans notre pays met des milliers de salariés et à juste titre en colère. Il suffit de constater ce qu’il se passe à Pétroplus : hier, il y avait 5 repreneurs et aujourd’hui les mecs vont recevoir des lettres de licenciements !
Les Goodyear se battent dignement depuis 2007, nous n’avons qu’un seul objectif garder nos emplois et défendre l’industrie de notre pays…
De nombreux acteurs autour de ce dossier passent leur temps à vouloir détruire la CGT Goodyear. Peu importent les méthodes et les propos, nous résisterons, nous ne plierons jamais. Nous sommes les seuls à pouvoir affirmer que sans nous le site de Goodyear serait fermé depuis au moins 2007 !
Le 12 février 2013, nous allons être provoqués et la CGT demande aux Goodyear de ne pas tomber dans le piège qui va nous être tendu. Nous avons su protéger avec intelligence notre usine et nos emplois. Pendant des années, l’ancien préfet de la Somme disait « la CGT à une attitude responsable… ». Personne ne nous détournera de notre objectif principal et nous ne serons jamais les égaux de la direction Goodyear. Les voyous ce n’est pas nous ! »

Une offensive concertée et violente du patronat

Depuis longtemps le Medef essaie d’obtenir des gouvernements successifs la fin d’un certain nombre de protections des salariés notamment celles sur les licenciements. Et les périodes de crise sont toujours utilisées par les patrons pour mener l’offensive. Le rapport de force s’est dégradé au détriment des travailleurs et les patrons savent bien qu’il est beaucoup plus difficile de résister lorsque le chômage est au plus haut dans le pays.

Côté gouvernement, nous savons maintenant qu’il est d’accord pour céder aux exigences patronales : accord sur l’emploi pour sécuriser les licenciements au profit des employeurs et imposer des baisses de salaires, des hausses de temps de travail et des mobilités forcées. L’encre à peine séchée, et alors que sa transposition dans la loi n’est pas encore gagnée, plusieurs entreprises se précipitent pour anticiper cet accord dont Renault et Bosch près de Rodez par exemple, et ce avec l’appui du gouvernement.

Pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat ont besoin de casser les syndicats qui résistent. Cela explique l’offensive coordonnée contre la CGT que ce soit à PSA Aulnay, à Goodyear ou à Renault. Tous les moyens sont utilisés : criminalisation comme à PSA où les grévistes sont convoqués à la sûreté départementale et menacés de poursuites judiciaires et de licenciements ; montée au créneau de la direction CFDT pour dénoncer la CGT, pratique de division syndicale inédite au profit du patronat ; note du ministère de l’intérieur appelant à anticiper « les éventuelles menaces sur l’outil de travail en cas de radicalisation d’un conflit », matraquage médiatique. Tout est fait pour vouer les syndicats et les travailleurs qui résistent à la vindicte populaire. 

La violence est du côté du patronat qui jette les salariés au chômage, pas du côté des travailleurs qui se défendent. Il est donc fondamental de comprendre l’importance de l’affrontement en cours. Pas question de laisser seuls les travailleurs de ces entreprises, des défaites seraient lourdes de conséquences pour tous les travailleurs, car elles donneraient le mauvais signal que tout est possible pour le patronat. Ils ont besoin de notre soutien politique comme de notre soutien financier.
Nous vous appelons à organiser partout des collectes pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay.

(les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE GAUCHE – Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons).

Une offensive concertée et violente du patronat

Depuis longtemps le Medef essaie d’obtenir des gouvernements successifs la fin d’un certain nombre de protections des salariés notamment celles sur les licenciements. Et les périodes de crise sont toujours utilisées par les patrons pour mener l’offensive. Le rapport de force s’est dégradé au détriment des travailleurs et les patrons savent bien qu’il est beaucoup plus difficile de résister lorsque le chômage est au plus haut dans le pays.

Côté gouvernement, nous savons maintenant qu’il est d’accord pour céder aux exigences patronales : accord sur l’emploi pour sécuriser les licenciements au profit des employeurs et imposer des baisses de salaires, des hausses de temps de travail et des mobilités forcées. L’encre à peine séchée, et alors que sa transposition dans la loi n’est pas encore gagnée, plusieurs entreprises se précipitent pour anticiper cet accord dont Renault et Bosch près de Rodez par exemple, et ce avec l’appui du gouvernement.

Pour arriver à leurs fins, gouvernement et patronat ont besoin de casser les syndicats qui résistent. Cela explique l’offensive coordonnée contre la CGT que ce soit à PSA Aulnay, à Goodyear ou à Renault. Tous les moyens sont utilisés : criminalisation comme à PSA où les grévistes sont convoqués à la sûreté départementale et menacés de poursuites judiciaires et de licenciements ; montée au créneau de la direction CFDT pour dénoncer la CGT, pratique de division syndicale inédite au profit du patronat ; note du ministère de l’intérieur appelant à anticiper « les éventuelles menaces sur l’outil de travail en cas de radicalisation d’un conflit », matraquage médiatique. Tout est fait pour vouer les syndicats et les travailleurs qui résistent à la vindicte populaire. 

La violence est du côté du patronat qui jette les salariés au chômage, pas du côté des travailleurs qui se défendent. Il est donc fondamental de comprendre l’importance de l’affrontement en cours. Pas question de laisser seuls les travailleurs de ces entreprises, des défaites seraient lourdes de conséquences pour tous les travailleurs, car elles donneraient le mauvais signal que tout est possible pour le patronat. Ils ont besoin de notre soutien politique comme de notre soutien financier.
Nous vous appelons à organiser partout des collectes pour soutenir la grève des travailleurs de PSA Aulnay.

(les dons sont à envoyer au siège du Parti de Gauche, sous enveloppe libellée à PARTI DE GAUCHE – Solidarité PSA – 8 rue Chassagnolle – 93260 LES LILAS. Et nous transmettrons).

Parti de Gauche du Gard (30) • Formation: La transition énergétique

Le PG du Gard organisait une après-midi de formation sur la transition énergétique le 9 février dernier à Alès. Compte-rendu.

Le débat avait commencé lors de notre AG départementale et méritait des approfondissements. Où en est-on sur les Gaz de Schistes, sur le Nucléaire, sur les choix énergétiques d’avenir ? Franche réussite pour ces premières formations du Parti de Gauche de 2013 sur la transition énergétique ; nous étions une soixantaine, du PG, mais pas seulement, des camarades du PCF, de la GA, d’EELV quelques syndicalistes et sympathisants du FdG nous ont également rejoints.

Quelles énergies pour demain ? L’enjeu est mondial ; les matières carbonées se tarissent et contribuent toujours plus à fragiliser l’écosystème par le réchauffement climatique, des populations entières seront tôt ou tard condamnées à quitter le bord des côtes ou les terres devenues arides pour des lieux plus propices à la survie, la catastrophe de Fukushima nous rappelle froidement que manipuler l’atome n’est pas chose anodine, l’indépendance et l’autonomie énergétiques sont au cœur des conflits géopolitiques, la maitrise de l’énergie est la clé du développement des États, c’est une course qui doit être gagnée à n’importe quel prix, et quel prix…

C’est un défi mondial, mais qui concerne spécifiquement la France. Nous produisions en 2004, 79 % de notre électricité grâce à l’énergie nucléaire ; nous sommes en période de crise économique et notre balance commerciale est sévèrement meurtrie par des importations de gaz et de pétrole dont les coûts ne cessent de subir les déséquilibres mondiaux. Le Japon hésite dans son modèle, les États Unis pulvérisent leurs sous-sols pour en extraire le sacro-saint gaz, tandis que les Allemands abandonnent le nucléaire au profit de centrales thermiques. Quels choix ferons-nous en France ? C’est la question ; force est de constater que le débat lancé par le PS ne semble pas s’animer d’un grand enthousiasme dans leurs rangs ou au sein du gouvernement. Rappelons qu’une ministre de l’écologie a déjà sauté pour avoir cherché à ralentir Shell dans sa prospection au large de la Guyane, qu’après avoir dit non au Gaz de Schiste, la question revient par le ministère du redressement productif et que le Chef de l’État reste ouvert à une technologie qui pourrait extraire « proprement » de l’huile et des gaz emprisonnés dans de la roche à 4km sous terre. Rappelons encore que Fessenheim, promise à la fermeture, pourrait y échapper tant le dossier qui permettrait juridiquement l’arrêt de la centrale serait difficile à monter, sans compter les indemnités colossales que pourrait exiger EDF pour le manque à gagner…

Ne laissons pas les experts et les lobbies confisquer la décision de nos choix énergétiques d’avenir. Ces choix n’entrainerons pas que des conséquences écologiques, il y aura des répercussions sociales, nous en sommes convaincus au PG, une politique progressiste sera écosocialiste ou ne sera pas.

Les Gaz de Schiste

Concernant les Gaz de Schiste, c’est une évidence, il n’y a pas d’avenir à brûler toujours plus de produits carbonés. Sylvain Pistre, Professeur d’Hydrogéologie à Université de Montpellier, Expert à la Commission Européenne (sur l’impact de l’exploitation des gaz de schistes sur la ressource en eau), fort de son voyage à Dimock aux États Unis, témoigne du déploiement colossal de l’industrie pétrolière pour exploiter la ressource. Ce même Dimock qui sert de décor au glaçant Gasland de Josh Fox, documentaire où l’on y découvre la fameuse « zone rouge », comprenez un puits de forage tous les 400 mètres.
Quel que soit le vocabulaire utilisé, fracking, fracturation hydraulique, ou encore stimulation de la roche mère, le procédé consiste à pulvériser les roches profondes horizontalement sur des kilomètres à l’aide de milliers de mètres cubes d’eau sous haute pression augmentés d’une quantité incalculable de produits chimiques pour libérer de micro bulles d’huiles et de gaz de schistes. Les risques sont majeurs, principalement la contamination de l’eau potable par les produits chimiques injectés pour la stimulation, mais également la pollution générée par l’exploitation.
Quotidiennement, des centaines de camions parcourent les routes pour alimenter en eau le processus de fracturation ; des dizaines de milliers de mètres cubes d’eau sont pompés pour l’opération ; la dépollution des eaux de fracking est dans un quart possible, un autre quart difficile et pour les deux derniers, impossibles. On ne connaît pas de technique propre pour extraire ces ressources, quand bien même elle existerait, nous serions à nouveau confrontés aux problèmes des gaz à effet de serre. Ce n’est assurément pas un choix d’avenir. Les Gaz de Schiste, ce n’est ni ici, ni ailleurs, ni maintenant, ni jamais.

Le nucléaire

Dans le nucléaire, ce qui frappe, ce sont les chiffres. En France, 35 tonnes d’uranium de retraitement enrichi sont produites par an, 5 kilos suffisent à faire une bombe atomique, 0,7 microgrammes (millionièmes de gramme) à tuer un homme, 350 grammes « correctement » disséminés sur le territoire européen mettraient fin à la vie de 500 millions d’individus. Pas moins de 5000 siècles seraient nécessaires pour faire disparaître la radioactivité des déchets nucléaires. Effrayant non ?
Alors que nous promet ce fameux projet ASTRID ? Principalement des dépenses colossales pour les décennies à venir. Successeur de Phoenix et Superphoenix, il s’agit d’un réacteur à neutrons rapides qui utiliserait les déchets de l’industrie nucléaire classique. De dire d’expert, on est très loin du compte, et cela risque de coûter encore beaucoup, et longtemps… Qu’en est-il d’ITER ? Un monstre technologique lui aussi extrêmement couteux, dont l’objectif serait de maîtriser la fusion nucléaire : l’énergie qui fait marcher le soleil. « On ne peut pas maitriser le nucléaire » nous dit Annie Péguin, professeure de physique-chimie à la retraite, c’est intrinsèque à la matière radioactive, elle est instable. On ne maîtrise pas non plus la dispersion des déchets radioactifs. Anecdote troublante, chaque année est comptabilisé le nombre de kilos de matériaux radioactif qui passe entre les mains des techniciens dans les « boîtes à gants », ces récipients translucides et « hermétiques » munis de gants pour permettre la manipulation ; ce sont 8 kilos qui auraient disparu des écrans radars… À l’écoute de Didier Glatigny, d’Annie et Pierre Péguin, tous militants antinucléaires, c’est une évidence, il faut arrêter le nucléaire, immédiatement. Mais aussitôt dans la salle, le débat s’anime autour de la question de l’emploi. L’argument des antinucléaires est convaincant, il y a autant, si ce n’est plus d’emplois à créer dans le démantèlement et dans la maintenance que dans l’exploitation du nucléaire, « jetez donc un œil au projet Négawatt ». Qu’en sera-t-il du moral des troupes d’une industrie, fleuron de l’histoire française, à qui l’on dirait qu’il faut démonter des années d’efforts, parce que toute cette filière est en réalité nocive pour la santé ? Il peut y avoir de la fierté à faire le ménage et protéger les populations d’un danger qu’on n’a que trop gravement négligé. La « chair à REM » (unité d’équivalent de dose de radiation), voilà comment certains agents du CEA et d’EDF qualifient les sous-traitants précaires qui ont à faire directement à la radioactivité. La situation empire avec la privatisation, le risque est grandissant et la menace d’incident grave est largement sous-évaluée par les populations.

Un mot effroyable que l’on retient de ces deux débats sur les Gaz de Schistes et l’industrie Nucléaire : l’acceptabilité sociale ; ou jusqu’à quel point la masse est en mesure de passer sur le risque de danger mortel. Chaque jour, des agences de communication, des cabinets d’experts, des médias, des lobbies œuvrent pour améliorer le taux d’acceptabilité sociale et faire reculer dans les esprits des citoyens que nous sommes la défiance d’une technologie qu’on ne maîtrise que très partiellement et dont les conséquences peuvent empoisonner la vie des générations futures. Si un accident nucléaire majeur survenait en France, il coûterait à l’État plus de 430 milliards d’euros, soit près d’un quart de toute la richesse produite par le pays en une année, sans compter l’ampleur des dégâts sanitaires que cela engendrerait.

Quelles alternatives ?

La quantité colossale d’argent public dédié à la mise en œuvre de ces non-solutions énergétiques annihile toute possibilité d’envisager des alternatives. Et pourtant, il n’en manque pas ! À commencer par la possibilité de réaliser des constructions autonomes à énergie positive, isolées, utilisant des ressources passives et gratuites, telles que le solaire ou la géothermie peu profonde ; on pense encore à l’énergie marémotrice, l’éolien off shore ou à très haute altitude, la géothermie profonde ; il serait également possible de tisser tous ces systèmes en réseau pour pallier aux aléas du climat ; on pourrait enfin employer l’intelligence et les budgets pour élaborer des systèmes de stockage de l’énergie. Mais rien, rien de tout cela n’est évoqué, envisagé et encore moins débattu.

Pourtant, ces choix énergétiques entraineront des conséquences sociales, les coûts du gaz, du pétrole, de l’électricité et de l’eau potable vont continuer d’augmenter, de plus en plus de familles se verront coupé leurs accès, et c’est inacceptable. À contrario, des choix radicaux, d’avenir et de bon sens contribueront à diminuer la pression sociale sur le coût de l’énergie, à quand des habitations à loyers modérés bâties sous le mode des énergies positives ? Payer moins de chauffage, c’est autant de pouvoir d’achat en plus pour les familles.

Définitivement, à l’issue de cette journée résonnent ensemble les mots Écologie, République et Socialisme. L’écosocialisme est une pensée d’avenir et elle s’oppose radicalement à la molle velléité sociale libérale d’amortir les effets catastrophiques que nous promettent ces solutions dangereuses. Sortir d’une logique productiviste, de court terme et suiviste, pour oser l’intelligence, faire la planification écologique sur le long terme et remettre le citoyen au cœur de la décision, c’est notre engagement au Parti de Gauche pour soutenir un objectif social et solidaire, encourager un développement véritablement durable.

La suite du le blog du Parti de Gauche du Gard.

Parti de Gauche du Gard (30) • Formation: La transition énergétique

Le PG du Gard organisait une après-midi de formation sur la transition énergétique le 9 février dernier à Alès. Compte-rendu.

Le débat avait commencé lors de notre AG départementale et méritait des approfondissements. Où en est-on sur les Gaz de Schistes, sur le Nucléaire, sur les choix énergétiques d’avenir ? Franche réussite pour ces premières formations du Parti de Gauche de 2013 sur la transition énergétique ; nous étions une soixantaine, du PG, mais pas seulement, des camarades du PCF, de la GA, d’EELV quelques syndicalistes et sympathisants du FdG nous ont également rejoints.

Quelles énergies pour demain ? L’enjeu est mondial ; les matières carbonées se tarissent et contribuent toujours plus à fragiliser l’écosystème par le réchauffement climatique, des populations entières seront tôt ou tard condamnées à quitter le bord des côtes ou les terres devenues arides pour des lieux plus propices à la survie, la catastrophe de Fukushima nous rappelle froidement que manipuler l’atome n’est pas chose anodine, l’indépendance et l’autonomie énergétiques sont au cœur des conflits géopolitiques, la maitrise de l’énergie est la clé du développement des États, c’est une course qui doit être gagnée à n’importe quel prix, et quel prix…

C’est un défi mondial, mais qui concerne spécifiquement la France. Nous produisions en 2004, 79 % de notre électricité grâce à l’énergie nucléaire ; nous sommes en période de crise économique et notre balance commerciale est sévèrement meurtrie par des importations de gaz et de pétrole dont les coûts ne cessent de subir les déséquilibres mondiaux. Le Japon hésite dans son modèle, les États Unis pulvérisent leurs sous-sols pour en extraire le sacro-saint gaz, tandis que les Allemands abandonnent le nucléaire au profit de centrales thermiques. Quels choix ferons-nous en France ? C’est la question ; force est de constater que le débat lancé par le PS ne semble pas s’animer d’un grand enthousiasme dans leurs rangs ou au sein du gouvernement. Rappelons qu’une ministre de l’écologie a déjà sauté pour avoir cherché à ralentir Shell dans sa prospection au large de la Guyane, qu’après avoir dit non au Gaz de Schiste, la question revient par le ministère du redressement productif et que le Chef de l’État reste ouvert à une technologie qui pourrait extraire « proprement » de l’huile et des gaz emprisonnés dans de la roche à 4km sous terre. Rappelons encore que Fessenheim, promise à la fermeture, pourrait y échapper tant le dossier qui permettrait juridiquement l’arrêt de la centrale serait difficile à monter, sans compter les indemnités colossales que pourrait exiger EDF pour le manque à gagner…

Ne laissons pas les experts et les lobbies confisquer la décision de nos choix énergétiques d’avenir. Ces choix n’entrainerons pas que des conséquences écologiques, il y aura des répercussions sociales, nous en sommes convaincus au PG, une politique progressiste sera écosocialiste ou ne sera pas.

Les Gaz de Schiste

Concernant les Gaz de Schiste, c’est une évidence, il n’y a pas d’avenir à brûler toujours plus de produits carbonés. Sylvain Pistre, Professeur d’Hydrogéologie à Université de Montpellier, Expert à la Commission Européenne (sur l’impact de l’exploitation des gaz de schistes sur la ressource en eau), fort de son voyage à Dimock aux États Unis, témoigne du déploiement colossal de l’industrie pétrolière pour exploiter la ressource. Ce même Dimock qui sert de décor au glaçant Gasland de Josh Fox, documentaire où l’on y découvre la fameuse « zone rouge », comprenez un puits de forage tous les 400 mètres.
Quel que soit le vocabulaire utilisé, fracking, fracturation hydraulique, ou encore stimulation de la roche mère, le procédé consiste à pulvériser les roches profondes horizontalement sur des kilomètres à l’aide de milliers de mètres cubes d’eau sous haute pression augmentés d’une quantité incalculable de produits chimiques pour libérer de micro bulles d’huiles et de gaz de schistes. Les risques sont majeurs, principalement la contamination de l’eau potable par les produits chimiques injectés pour la stimulation, mais également la pollution générée par l’exploitation.
Quotidiennement, des centaines de camions parcourent les routes pour alimenter en eau le processus de fracturation ; des dizaines de milliers de mètres cubes d’eau sont pompés pour l’opération ; la dépollution des eaux de fracking est dans un quart possible, un autre quart difficile et pour les deux derniers, impossibles. On ne connaît pas de technique propre pour extraire ces ressources, quand bien même elle existerait, nous serions à nouveau confrontés aux problèmes des gaz à effet de serre. Ce n’est assurément pas un choix d’avenir. Les Gaz de Schiste, ce n’est ni ici, ni ailleurs, ni maintenant, ni jamais.

Le nucléaire

Dans le nucléaire, ce qui frappe, ce sont les chiffres. En France, 35 tonnes d’uranium de retraitement enrichi sont produites par an, 5 kilos suffisent à faire une bombe atomique, 0,7 microgrammes (millionièmes de gramme) à tuer un homme, 350 grammes « correctement » disséminés sur le territoire européen mettraient fin à la vie de 500 millions d’individus. Pas moins de 5000 siècles seraient nécessaires pour faire disparaître la radioactivité des déchets nucléaires. Effrayant non ?
Alors que nous promet ce fameux projet ASTRID ? Principalement des dépenses colossales pour les décennies à venir. Successeur de Phoenix et Superphoenix, il s’agit d’un réacteur à neutrons rapides qui utiliserait les déchets de l’industrie nucléaire classique. De dire d’expert, on est très loin du compte, et cela risque de coûter encore beaucoup, et longtemps… Qu’en est-il d’ITER ? Un monstre technologique lui aussi extrêmement couteux, dont l’objectif serait de maîtriser la fusion nucléaire : l’énergie qui fait marcher le soleil. « On ne peut pas maitriser le nucléaire » nous dit Annie Péguin, professeure de physique-chimie à la retraite, c’est intrinsèque à la matière radioactive, elle est instable. On ne maîtrise pas non plus la dispersion des déchets radioactifs. Anecdote troublante, chaque année est comptabilisé le nombre de kilos de matériaux radioactif qui passe entre les mains des techniciens dans les « boîtes à gants », ces récipients translucides et « hermétiques » munis de gants pour permettre la manipulation ; ce sont 8 kilos qui auraient disparu des écrans radars… À l’écoute de Didier Glatigny, d’Annie et Pierre Péguin, tous militants antinucléaires, c’est une évidence, il faut arrêter le nucléaire, immédiatement. Mais aussitôt dans la salle, le débat s’anime autour de la question de l’emploi. L’argument des antinucléaires est convaincant, il y a autant, si ce n’est plus d’emplois à créer dans le démantèlement et dans la maintenance que dans l’exploitation du nucléaire, « jetez donc un œil au projet Négawatt ». Qu’en sera-t-il du moral des troupes d’une industrie, fleuron de l’histoire française, à qui l’on dirait qu’il faut démonter des années d’efforts, parce que toute cette filière est en réalité nocive pour la santé ? Il peut y avoir de la fierté à faire le ménage et protéger les populations d’un danger qu’on n’a que trop gravement négligé. La « chair à REM » (unité d’équivalent de dose de radiation), voilà comment certains agents du CEA et d’EDF qualifient les sous-traitants précaires qui ont à faire directement à la radioactivité. La situation empire avec la privatisation, le risque est grandissant et la menace d’incident grave est largement sous-évaluée par les populations.

Un mot effroyable que l’on retient de ces deux débats sur les Gaz de Schistes et l’industrie Nucléaire : l’acceptabilité sociale ; ou jusqu’à quel point la masse est en mesure de passer sur le risque de danger mortel. Chaque jour, des agences de communication, des cabinets d’experts, des médias, des lobbies œuvrent pour améliorer le taux d’acceptabilité sociale et faire reculer dans les esprits des citoyens que nous sommes la défiance d’une technologie qu’on ne maîtrise que très partiellement et dont les conséquences peuvent empoisonner la vie des générations futures. Si un accident nucléaire majeur survenait en France, il coûterait à l’État plus de 430 milliards d’euros, soit près d’un quart de toute la richesse produite par le pays en une année, sans compter l’ampleur des dégâts sanitaires que cela engendrerait.

Quelles alternatives ?

La quantité colossale d’argent public dédié à la mise en œuvre de ces non-solutions énergétiques annihile toute possibilité d’envisager des alternatives. Et pourtant, il n’en manque pas ! À commencer par la possibilité de réaliser des constructions autonomes à énergie positive, isolées, utilisant des ressources passives et gratuites, telles que le solaire ou la géothermie peu profonde ; on pense encore à l’énergie marémotrice, l’éolien off shore ou à très haute altitude, la géothermie profonde ; il serait également possible de tisser tous ces systèmes en réseau pour pallier aux aléas du climat ; on pourrait enfin employer l’intelligence et les budgets pour élaborer des systèmes de stockage de l’énergie. Mais rien, rien de tout cela n’est évoqué, envisagé et encore moins débattu.

Pourtant, ces choix énergétiques entraineront des conséquences sociales, les coûts du gaz, du pétrole, de l’électricité et de l’eau potable vont continuer d’augmenter, de plus en plus de familles se verront coupé leurs accès, et c’est inacceptable. À contrario, des choix radicaux, d’avenir et de bon sens contribueront à diminuer la pression sociale sur le coût de l’énergie, à quand des habitations à loyers modérés bâties sous le mode des énergies positives ? Payer moins de chauffage, c’est autant de pouvoir d’achat en plus pour les familles.

Définitivement, à l’issue de cette journée résonnent ensemble les mots Écologie, République et Socialisme. L’écosocialisme est une pensée d’avenir et elle s’oppose radicalement à la molle velléité sociale libérale d’amortir les effets catastrophiques que nous promettent ces solutions dangereuses. Sortir d’une logique productiviste, de court terme et suiviste, pour oser l’intelligence, faire la planification écologique sur le long terme et remettre le citoyen au cœur de la décision, c’est notre engagement au Parti de Gauche pour soutenir un objectif social et solidaire, encourager un développement véritablement durable.

La suite du le blog du Parti de Gauche du Gard.

Peillon en rythme mais pas en phase

Vincent Peillon a finalement réussi à rassembler la communauté éducative…contre lui ! Sa loi d’orientation scolaire n’est pas encore au Parlement que le Ministre a déjà fait exploser le consensus qui existe sur la nécessité d’une réforme des rythmes.

Le Ministre aura beau jeu de faire dénoncer une fois encore le corporatisme des enseignants face à la mobilisation exceptionnelle qui s’annonce. Pourtant, si les personnels se lèvent de la sorte, c’est qu’ils perçoivent que sa réforme des rythmes et sa loi d’orientation sont une atteinte frontale au cadre national de l’éducation et à l’égalité de tous les enfants devant l’éducation.
Le Parti de Gauche refuse l’école à la carte version Peillon où il y aurait un petit peu plus de ceci et un petit peu moins de cela selon où on réside et les moyens dont on dispose. Les activités périscolaires ne peuvent être la variable d’ajustement du gouvernement à l’austérité.

Pour le Parti de Gauche, le Ministre doit retirer son décret et s’atteler avec les différents acteurs à sa réécriture tant la version actuelle est porteuse de danger pour l’école de la République. Il faut une réforme qui parte des besoins de l’enfant et qui rompe avec la précarité et la flexibilité qui du salariat se transpose à la famille et entrent dans l’école.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, François Cocq, secrétaire national à l’éducation, Eric Coquerel, conseiller régional d’Ile-de-France et Danielle Simonnet et Alexis Corbière, conseillers de Paris, seront présents mardi dans le cortège parisien aux côtés des personnels de l’éducation qui réclament une école de l’égalité et de l’émancipation.

Peillon en rythme mais pas en phase

Vincent Peillon a finalement réussi à rassembler la communauté éducative…contre lui ! Sa loi d’orientation scolaire n’est pas encore au Parlement que le Ministre a déjà fait exploser le consensus qui existe sur la nécessité d’une réforme des rythmes.

Le Ministre aura beau jeu de faire dénoncer une fois encore le corporatisme des enseignants face à la mobilisation exceptionnelle qui s’annonce. Pourtant, si les personnels se lèvent de la sorte, c’est qu’ils perçoivent que sa réforme des rythmes et sa loi d’orientation sont une atteinte frontale au cadre national de l’éducation et à l’égalité de tous les enfants devant l’éducation.
Le Parti de Gauche refuse l’école à la carte version Peillon où il y aurait un petit peu plus de ceci et un petit peu moins de cela selon où on réside et les moyens dont on dispose. Les activités périscolaires ne peuvent être la variable d’ajustement du gouvernement à l’austérité.

Pour le Parti de Gauche, le Ministre doit retirer son décret et s’atteler avec les différents acteurs à sa réécriture tant la version actuelle est porteuse de danger pour l’école de la République. Il faut une réforme qui parte des besoins de l’enfant et qui rompe avec la précarité et la flexibilité qui du salariat se transpose à la famille et entrent dans l’école.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche, François Cocq, secrétaire national à l’éducation, Eric Coquerel, conseiller régional d’Ile-de-France et Danielle Simonnet et Alexis Corbière, conseillers de Paris, seront présents mardi dans le cortège parisien aux côtés des personnels de l’éducation qui réclament une école de l’égalité et de l’émancipation.

Justice • Bonjour la marchandisation !

Taubira-christiane-20090822_9148

Christiane Taubira s’était attirée la sympathie de beaucoup d’entre nous, inversement proportionnelle à la haine déployée par la droite contre elle. On peut lui reconnaître l’intention affichée pendant quelques semaines de rompre non seulement avec la politique du tout-carcéral précédemment suivie, mais aussi avec la marchandisation et la destruction du service public de la justice.
Ses déclarations fermes n’auront pas résisté longtemps face à la logique gouvernementale de capitulation devant les puissants. « L’industrie de la punition » (1) n’est pas une nouveauté. Vouloir en terminer avec elle, c’est sans doute ce qui a valu à Christiane Taubira autant d’inimitiés, y compris parmi les élus du PS.

Combien d’entre eux ont voté sans état d’âme la mise en place de caméras de vidéos-surveillance aux frais de leur propre collectivité, pour le plus grand profit des entreprises privées qui fabriquent ces dispositifs dont l’efficacité contre la délinquance n’a jamais été démontrée, sans même parler de l’idéologie qu’ils sous-tendent ? Si vous y ajoutez un certain pistolet à impulsion électrique, plus connu sous le nom de la marque qui en a presque le monopole de fabrication, et qui dote de très nombreux policiers, vous comprenez l’importance de cette industrie.

Promesses non tenues

Mais ceci n’est rien comparé aux « projets immobiliers» de l’Etat et notamment du ministère de la justice. Lequel a même connu, de juin 2002 à janvier 2004, un secrétaire d’Etat ad hoc en la personne de Pierre Bédier, condamné en mai 2008 à 50 000 euros d’amende, 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 6 ans d’inéligibilité pour corruption et recel d’abus de biens sociaux !
La rénovation et la construction de tribunaux et de prisons représentent plusieurs milliards d’euros. L’outil miracle pour en faire une manne au profit du privé et au détriment de la puissance publique, ce sont les partenariats public-privé (PPP). Ceux-ci (cf encadré) sont de l’aveu même de l’actuelle ministre de la justice, particulièrement ruineux pour un ministère parmi les plus déshérités de la République.
Peu après son arrivée Place Vendôme, Christiane Taubira les jugeait « pas acceptables » (2), s’engageant le 26 septembre, sur l’interpellation de Jean-Jacques Mirassou, sénateur PS de Haute-Garonne, à « y mettre fin, pour l’avenir ». Elle précisait que leur coût représentait en 2012, 13,5% du budget de l’administration pénitentiaire et que 49% de la population carcérale étaient concernés.

Las ! Dès novembre, la ministre, arguant de « l’urgence », confirmait la construction du nouveau Palais de justice de Caen selon la procédure de PPP. Pire : après avoir indiqué qu’elle ne remettrait pas en cause les contrats signés par la précédente majorité pour la construction de nouvelles prisons selon le même dispositif car « se dédire aurait coûté très cher », elle signait le 13 décembre de nouveaux contrats de construction en PPP pour trois établissements supplémentaires à Valence (456 places), Riom (554 places) et Beauvais (594 places), ainsi que pour la rénovation de la prison de la Santé à Paris !
Toujours la justification de l’urgence, suite au énième rapport sur les conditions inhumaines de détention aux Baumettes. Il faut dire qu’une étude statistique récente du ministère de la justice révélait que, entre la période 2004-2006 et la période 2008-2010, c’était 12 000 années de prison supplémentaires qui avaient été prononcées par les juges ! L’essentiel de cette folie carcérale étant due aux peines-plancher, toujours pas abrogées.

Bouygues gagnant
Que produit la prison ? Quels en sont les effets désocialisants, fut-ce dans les établissements flambants neufs ? On croyait ces questions résolues à gauche, à la lumière des études qui conduisent toutes à conclure que l’inflation carcérale est un échec et que l’abrogation des lois iniques votées sous la droite s’impose pour y mettre fin.
Malheureusement, la politique judiciaire du gouvernement est la même qu’en matière économique : au lieu de rompre avec la logique à l’œuvre en agissant sur les causes, on préfère intégrer la logique libérale pour ne pas froisser « les marchés ». Et on n’hésite pas pour cela à remettre (beaucoup) d’argent public au pot, au profit de quelques grands groupes influents !
Le comble du renoncement est atteint avec les arbitrages sur le nouveau Palais de justice de Paris (3). Un marché de 2,7 milliards d’euros qui reviendra à Bouygues selon la méthode du PPP, comme prévu sous la droite.
La résistance de la ministre aura pesé bien peu face au lobbying intense du bétonneur et patron de presse national auprès de Matignon, fortement relayé par le maire de Paris. Pourtant, Christiane Taubira proclamait le 30 octobre devant l’Assemblée nationale : « Il serait facile pour moi de conserver les choses en l’état. Les travaux seraient livrés en 2016, j’aurais le plaisir d’inaugurer en 2017, et je laisserais à mes successeurs la lourde ardoise de 90 millions d’euros de loyer annuel. Ce serait facile, mais irresponsable ».

En cas de renoncement, l’Etat aurait dû verser à Bouygues 80 millions d’euros, soit moins qu’un loyer annuel, lequel sera dû jusqu’en 2043. Les PPP ? « Une fragilisation des finances publiques », « un engagement pour deux générations », dixit Christiane Taubira. Et surtout une logique de démantèlement du service public, de privatisation de missions régaliennes au mépris de l’intérêt général.

Une logique désormais « acceptable » semble-t-il pour la ministre. Laquelle n’a pas su trouver 65 millions d’euros pour supprimer dès 2013 la taxe de 35 euros (150 euros en appel) désormais demandée à quiconque saisit la justice prud’homale, civile ou commerciale !

Pauvre justice, cependant bien alléchante pour les riches industriels !

(1) « L’industrie de la punition, prison et politique pénale en Occident », par Nils Christie, 2003, collection Frontières, édition Autrement
(2) « Les Echos », 26 juin 2012
(3) « Taubira condamnée à 27 ans de bétonnage forcé », Le Canard Enchaîné du 16 janvier 2013

Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Qu’est-ce qu’un PPP ?

Il s’agit d’un système de passation des marchés publics, né en Angleterre et introduit dans le droit français par l’ordonnance du 17 juin 2004, par lequel une collectivité publique confie au secteur privé la réalisation et l’exploitation d’un ouvrage ou d’un service publics, moyennant le  paiement par le public d’un loyer annuel. Ce n’est qu’à l’issue d’une durée contractuelle, de 10 à 30 ans en moyenne, mais pouvant aller jusqu’à 70 ans, que le loyer n’est plus dû et que la propriété est transférée à la puissance publique. Cette dernière se trouve donc engagée pour longtemps et ne peut se défaire de ces contrats avant terme qu’au prix d’indemnisations parfois exorbitantes, d’autant plus importantes qu’il y a eu un commencement d’exécution dudit contrat.
L’objectif de rentabilité a été poussé à l’extrême aux Etats-Unis, où l’on a vu des juges (élus) se laisser corrompre pour prononcer les peines d’emprisonnement les plus lourdes possible, y compris à l’égard de personnes ayant pu par la suite prouver leur innocence : une place de prison vide est en effet une catastrophe financière pour les investisseurs. Pas de risque dans un pays qui compte un taux d’incarcération 5 fois supérieur à celui de la France!

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