Le Parti de Gauche soutient les bloqueur-se-s d’uranium !
Le 12 septembre dernier, des militant-e-s du collectif Stop-Uranium ont bloqué un camion chargé de tétrafluorure d’uranium, un composé chimique radioactif, à sa sortie d’une usine dans la banlieue de Narbonne, afin de mesurer sa radioactivité, d’informer la population, ignorant tout de ces convois, sur leur dangerosité et leur fréquence.
Chaque jour, 3 à 5 camions provenant de cette usine circulent en moyenne, empruntent les autoroutes A9 et A7 sur plus de 200 km, et côtoient les usagers de la route de Narbonne à Pierrelatte (Drôme). Ni la population ni les maires n’en sont pour autant informés.
Lors de cette action non-violente de désobéissance civile, une militante a été interpellée de manière arbitraire et inculpée pour entrave à la circulation, et risque deux ans de prison ainsi que 4500 euro d’amende. Le jour du procès, le 7 janvier 2014, vingt-deux autres participant-e-s à cette action ont demandé, par solidarité, leur comparution volontaire, revendiquant ainsi le caractère collectif et politique de leur acte. Le procès a alors été renvoyé au 20 février pour complément d’information.
Le Parti de Gauche dénonce la criminalisation des actions militantes pourtant pacifiques et soutient pleinement les lanceurs d’alertes.
Le Parti de Gauche appelle à ses militant-e-s à se mobiliser le 20 février prochain pour le procès, et à signer dès à présent la pétition en ligne
Pendant la crise, les atteintes à l’environnement continuent
Crédit photo photosdegauche.fr (stef.burlot)
Le report à une date inconnue de la future loi sur la transition énergétique devant le parlement est l’exemple même du manque de volonté politique de ce gouvernement. L’urgence climatique se fait pourtant sentir chaque jour un peu plus. Les épisodes extrêmes de tempêtes que nous connaissons cet hiver ont des conséquences matérielles immédiates : inondations à répétitions sur la côte atlantique et à l’intérieur des terres le long des cours d’eaux en Bretagne, Pays de Loire et Var ; recul des côtes jusqu’à 10 mètres en certains points du li
ttoral aquitain… La prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 21) se tiendra à Paris fin 2015 avec pour objectif de maintenir le réchauffement en dessous de 2°C par rapport aux températures du début du XXe siècle. Or la planète est plutôt actuellement sur une trajectoire de 3,6 degrés, voire plus. Les 13 premières années du 21ème siècle figurent parmi les plus chaudes jamais observées. Il y a donc urgence.
La Commission Européenne a proposé fin janvier de réduire de 40 % les émissions de CO2 en 2030. Or, le paquet énergie climat européen ne prévoit pas plus de 27 % d’énergie renouvelable (ENR). C’est largement insuffisant car il permet à chaque pays de poursuivre avec un haut niveau d’énergie carbonée et/ou nucléaire. Le gouvernement français n’a absolument pas été à la pointe des négociations pour imposer une augmentation de la part des ENR. Ce n’est guère surprenant lorsqu’on voit le recul, un de plus, sur les engagements pris quant à la réduction à 50 % en 2025 de la part du nucléaire dans l’énergie. En fait l’Élisée envisagerait de fermer les plus vieilles centrales nucléaires, qui sinon auraient besoin de travaux très coûteux pour prolonger leur durée de vie, en les remplaçant sur les mêmes sites par des EPR du type de celui en construction à Flamanville. La production d’énergie nucléaire ne baissera donc pas. C’est la hausse de la consommation globale d’énergie qui provoquera mécaniquement une baisse de la part du nucléaire. A. Montebourg de son côté continue sa croisade pro gaz de schiste. L’hécatombe des abeilles se poursuit pour cause d’utilisation intensive de pesticides (fipronil, gaucho, cruizer, poncho) dont la nocivité sur la santé humaine est de plus en plus soulignée alors que l’autorisation d’épandage par voie aérienne a été réaffirmée. Au moment où les agriculteurs américains doivent faire face à une prolifération de mauvaises herbes rendues résistantes aux herbicides contenus dans les OGM, la commission européenne vient de passer en force pour autoriser un nouveau maïs OGM, simple aperçu de ce qui nous attend si le projet de GMT entre l’Europe et les USA venait à s’imposer.
Enfin, concernant Notre Dame des Landes, la cour d’appel de Nantes, vient de rejeter le recours contre les expulsions. Les opposants se pourvoient donc devant le Conseil d’Etat. Les travaux ne commenceront pas ! Nous ne les laisserons pas faire ! Manifestons massivement à Nantes le 22 février ! La délégation du Parti de Gauche sera emmenée par ses 2 coprésidents Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard.
Hollande et Ayrault, les bricolos du dimanche
Le Conseil d’état vient d’infliger un nouveau camouflet aux apprentis Hollande et Ayrault en suspendant le décret autorisant l’ouverture des magasins de bricolage le dimanche.
Dans leur empressement à servir le Medef, ces derniers avaient signé en catimini le 30 décembre et malgré l’opposition des syndicats de lutte, un décret rompant avec le principe de la pause collective dominicale. C’était le début du cycle infernal prolongé dès le lendemain par l’annonce du pacte de responsabilité co-écrit avec le Medef.
Or au-delà de la forme, c’est bien aussi sur le fond que le gouvernement a été dénoncé par le Conseil d’état qui considère que ce décret « est de nature à porter une atteinte grave et immédiate aux intérêts défendus par les organisations syndicales », alors « que le principe d’un repos hebdomadaire est l’une des garanties du droit constitutionnel au repos reconnu aux salariés et que ce droit s’exerce en principe le dimanche ». Autrement dit ce gouvernement a sciemment enfreint le droit pour donner gain de cause au Medef contre les salariés et leurs syndicats !
Voilà au moins des dimanches libérés qui permettront au peuple de se rendre aux isoloirs pour enfoncer le clou et infliger un désaveu cinglant à ce gouvernement les 23 et 30 mars aux élections municipales et le 25 mai aux élections européennes.
Non au Maïs OGM !
Mardi, le conseil des ministres des affaires européennes a échoué à repousser l’autorisation de culture du maïs transgénique Pioneer TC 1507, du fait de l’abstention de l’Allemagne de Merkel.
La décision finale revient maintenant à la Commission européenne.
Mais le commissaire européen à la Santé , Tonio Borg, affirme déjà que ce maïs transgénique, qui résiste aux insectes, en secrétant un insecticide, n’est pas dangereux. Les insistances de la Commission à autoriser la mise sur le marché d’aliments OGM ne sont que le prélude du Grand Marché Transatlantique, qui vise à inonder le marché européen de ce type de produits.
Pourtant le 16 janvier, j’ai voté comme une majorité de parlementaires européens une résolution s’opposant à la décision de la Commission qui autorisait la mise sur le marché de ce maïs . C’est une nouvelle preuve du caractère autoritaire de l’Union européenne et des traités qui la fondent. Ils permettent à une instance non-élue de passer outre la souveraineté populaire.
Je déplore la fin du moratoire qui protégeait l’Europe de ce fléau et réclame l’interdiction de ce nouveau maïs transgénique
« Moins de Facebook, plus de travail de base » !
Lundi 10 février, dans l’enceinte du gymnase Nilson Nelson de Brasilia, se sont ouverts les travaux du sixième congrès national du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST). Il est prévu pour durer jusqu’au 14 février et rassemble 16 000 délégué(e)s issu(e)s de vingt-trois États du Brésil.
Deux cent cinquante délégué(e)s internationaux, représentant mouvements sociaux, syndicats paysans et ouvriers, associations et partis de vingt-sept pays ont également fait le déplacement (Amérique latine et Caraïbe, Amérique du Nord, Europe, Afrique, Moyen-Orient).
Le MST, aujourd’hui, c’est plus d’un million de personnes organisées dans mille villes du pays. Quatre cent mille familles font vivre les assentamentos (les terres conquises dont les titres de propriété ont été légalisés par l’Etat) qui constituent les unités de production agro-écologique du Mouvement. Cent mille autres occupent des terres pour en revendiquer la propriété collective dans les acampamentos, et sont confrontés à la répression des milices des propriétaires fonciers, des forces de l’ordre locales et des tribunaux brésiliens. Sans parler des campagnes de criminalisation menées par les médias dominants.
Ce Congrès vient célébrer le trentième anniversaire du Mouvement et clore un cycle de débats internes ouvert il y a deux ans sur les orientations stratégiques. Il fixe également la feuille de route de ses actions pour la période à venir. Celle-ci pourrait se résumer dans le mot d’ordre du Congrès : « Lutter, construire une réforme agraire populaire ». Le MST, en effet, considère que la situation de l’agriculture paysanne ne s’est pas améliorée ces dernières années, alors même que le gouvernement a favorisé le développement débridé de l’agro-industrie et de ses acteurs issus du capital financier international : Monsanto, BASF, Cargill, Nestlé, Bayer, etc.
Pour Joao Pedro Stedile, porte-parole du Mouvement, « le mandat de Dilma Rousseff n’a apporté aucun changement ». Selon lui, « les intérêts de l’agro-industrie dominent au sein du gouvernement et représentent, en réalité, l’offensive du capital financier en Amérique latine ». Comme il l’a rappelé lors de sa première intervention, la question agricole ne concerne pas seulement les agriculteurs. Elle constitue un des nœuds de la confrontation de la société au capitalisme : « Le capital impose l’agro-industrie comme forme de sa reproduction ». La captation et la concentration de la terre sur le sous-continent, pour la convertir en industrie de monoculture exportatrice, visent « à relancer l’accumulation du capital à l’échelle internationale pour les multinationales et les marchés financiers ». De ce point de vue, la question de la réforme agraire et de la démocratisation de la terre est la clé du combat contre le modèle de production, de consommation et d’accumulation du système capitaliste.
Le MST souhaite également actualiser ses formes d’organisation et d’intervention dans l’espace public. La première table ronde du congrès, intitulée « Un bilan critique », a identifié plusieurs défis qui feront l’objet de discussions approfondies tout au long des journées à venir. Parmi ces défis, Edgard Koling, membre de la direction nationale du Mouvement, pointe la nécessité, pour le MST, d’approfondir sa connaissance et son analyse de la complexité des interactions du modèle agro-industriel brésilien avec le capital financier international. Il s’agit également, pour les Sans terre, de penser leur articulation avec les nouveaux mouvements sociaux issus des mobilisations de 2013, de maintenir leur unité et leur autonomie politiques, notamment dans la période électorale qui s’ouvre. Et Edgard Koling de terminer, avec humour, sur ce message à méditer : « Un mouvement révolutionnaire ne doit pas oublier que, pour gagner dans la durée, il faut moins de Facebook et plus de travail de base auprès des populations ».
Parti de Gauche de Haute-Garonne (31) • Barrage de Sivens : les petits ruisseaux font les grandes aberrations
Il y a les discours et il y a les actes. En matière d’écologie peut-être plus qu’ailleurs, le cynisme n’a pas de limite. « Le gouvernement a placé depuis plus de 20 mois la préservation de la biodiversité au cœur de son action en faveur de l’environnement » peut-on lire sur le site web du Ministère de l’écologie. Et comme tous les ans depuis 1971, le 2 février était célébrée la journée mondiale des zones humides, pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar, un traité international pour la conservation de ces milieux essentiels mais largement menacés. Voilà pour les discours.
Les actes eux montrent tout le contraire : on continue sans scrupule de saccager la nature, y compris les zones humides. Ainsi du projet démentiel d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Mais aussi, plus près de nous, du projet de barrage de Sivens dans le Tarn (près de Gaillac) qui s’attaque à la dernière zone humide d’importance du bassin versant du Tescou, dans la vallée du Testet. Porté par le Conseil Général du Tarn et par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (CACG), ce projet date de 1969 et a régulièrement changé de motif. Aujourd’hui, l’objectif serait d’irriguer plusieurs centaines d’hectares de cultures de maïs, au détriment de dizaines d’hectares de zones humides et de bois classés. Le tout pour 8 millions d’euros de dépenses d’argent public qui n’ont sûrement pas de meilleure utilité possible. Les incohérences techniques du projet ont par ailleurs été démontrées de façon détaillée (www.collectif-testet.org) et nos camarades du Tarn ont dénoncé le déni de démocratie auquel est confrontée la population (http://lepartidegauche81.blog.fr/2014/01/17/barrage-de-sivens-les-tarnais-ont-ils-la-parole-17603973/).
A notre tour, nous nous associons à toutes celles et tous ceux qui s’opposent à ce projet et à la logique productiviste aveugle qui le sous-tend.
Parce que :
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les zones humides sont parmi les milieux les plus riches en biodiversité et remplissent de multiples fonctions vitales pour les écosystèmes (disponibilité en eau, purification, dénitrification, désintoxication, transfert des sédiments, rétention des éléments nutritifs, limitation des impacts des changements climatiques…)
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50 % de leur surface ont disparu en France entre 1960 et 1990
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les facteurs principaux de cette disparition sont l’urbanisation galopante et les drainages liés à l’agriculture
Il est inadmissible que l’on continue d’autoriser des projets qui détruisent les zones humides, qui plus est pour entretenir le modèle agricole productiviste dont les périls sont désormais bien connus. A ce modèle obsolète qui veut produire n’importe quoi à n’importe quelle condition du moment que c’est rentable, nous en opposons un autre, respectueux de l’environnement et de l’humain : l’écosocialisme. Il y a urgence à sortir de l’agriculture intensive qui nous empoisonne et faire vivre une agriculture paysanne compatible avec la préservation des zones humides. Finis les beaux discours, il est grand temps d’agir ! Nous on veut, nous on peut !
La commission écologie du Parti de Gauche 31
Résolution sur l’Europe (31 nov. 2013)
Résolution sur l’Europe,
adopté en Conseil National le 31 novembre 2013
10 ruptures nécessaires avec l’Europe austéritaire
- Rompre avec les traités européens POUR rendre sa souveraineté au Peuple
- Désobéir à l’Union européenne POUR engager la conversion écologique, reconstruire les services publics et défendre les droits sociaux
- Soumettre l’Euro et la BCE POUR se libérer des marchés financiers et relancer l’activité et l’emploi
- Décider un audit et des annulations de dette publique et en finir avec la règle d’or POUR mettre fin à l’austérité et au chantage à la dette
- Rejeter le Grand marché transatlantique POUR contrer la mainmise des Etats-Unis et des multinationales sur l’Europe
- Instaurer le protectionnisme solidaire en coopération avec les autres peuples POUR lutter contre la « concurrence libre et non faussée » et le dumping fiscal, social et écologique
- Sortir de l’OTAN POUR agir pour la paix
- Mettre en œuvre une planification écologique à l’échelle européenne et abandonner le marché carbone et mettre en œuvre une planification écologique européenne POUR affronter le changement climatique et rompre avec le productivisme
- Refonder la PAC, refuser les OGM, combattre la brevetabilité du vivant et l’agrobusiness POUR soutenir une agriculture écologique et paysanne
- Défendre les principes universels de liberté, égalité, fraternité et laïcité issus de la Révolution Française
7 engagements de députés européens PG
pour résister à l’Europe austéritaire
- informer les citoyens de tous les sujets en discussion au Parlement européen
- voter contre toutes les mesures d’austérité, y compris budgétaire
- voter contre toute libéralisation des services publics
- voter contre la ratification du Grand Marché Transatlantique
- voter pour un président de la commission européenne indépendant de la droite et des socio-libéraux et contre tout renouvellement des commissaires européens sortants
- Soutenir les mobilisations sociales, écologiques et citoyennes en Europe
- S’oppose à l’opacité du travail de la Commission et du Parlement européen et à la
mainmise des lobbies
Côte d’Ivoire : le lourd silence de Hollande !
Le rapport mondial de l’ONG Human Rights Watch concernant les événements de 2013 énonce, au sujet de la Côte d’Ivoire, le constat suivant : « le gouvernement Ouattara n’a pas tenu sa promesse de rendre une justice équitable et impartiale pour les crimes commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011 ». En effet si plus de 150 dirigeants civils et militaires du camp de Gbagbo sur environ 800 détenus arbitrairement, ont été mis en accusation, aucun membre des Forces Républicaines pro-Ouattara, composées de forces armées et de milices tribales, ne l’a été. La Commission nationale d’enquête nommée par le gouvernement Ouattara et dissoute depuis a pourtant, dans son rapport rendu en 2012, écrit que les membres des deux camps avaient perpétré des centaines d’exécutions sommaires et le gouvernement avait alors promis que des suites seraient données.
C’est donc bien une justice de vainqueur qui est à l’œuvre en Côte d’Ivoire, une justice qui maintient en détention provisoire depuis deux ans et demi la plupart des accusés pro-Gbagbo même si quelques uns ont été libérés au compte-gouttes. Une justice qui n’engage aucune poursuite, ni pour les crimes commis par les forces de sécurité de Ouattara, en particulier contre le camp de personnes déplacées de Nahibly, ni pour les actes de torture qui ont fait suite aux attaques contre des établissements militaires et sont devenus pratique courante depuis. Une justice qui se révèle aussi incapable de résoudre les conflits fonciers liés à des occupations illégales de terrains par le biais de ventes illicites à des non ivoiriens ou par le biais d’occupations hostiles, privant ainsi des dizaines de milliers de réfugiés de leur droit au retour.
Le gouvernement Ouattara se révèle tout aussi incapable de rétablir le fonctionnement d’un Etat de droit en ce qui concerne la sécurité des biens et des personnes, reléguant le pays au rang de douzième pays le plus dangereux au monde. Le désarmement des ex-combattants de la rébellion pro-Ouattara ne connaît pas d’avancée notable, de même que la réforme du secteur de la sécurité ; plusieurs commandants militaires impliqués dans de graves violations des droits humains occupent toujours des postes clés et sont même promus à de hauts grades. Les jeunes voyous continuent de terroriser les populations, les femmes étant les premières victimes de cette violence.
Le rapport énonce enfin que « certains partenaires de la Côte d’Ivoire, notamment les Nations-Unies et les Etats-Unis ont fait preuve d’une plus grande volonté de critiquer le manque de justice pour les crimes passés, tandis que d’autres, notamment la France, sont restés largement silencieux ». Ce silence est celui de François Hollande et de Laurent Fabius qui se font complices de Ouattara pour mieux enchaîner le peuple ivoirien. Car Ouattara, peu soucieux du bien commun et de l’unité de la nation ivoirienne, est bien utile pour servir de caution à la volonté de recolonisation du pré carré francophone.
Pendant ce temps, des journalistes sont persécutés et même assassinés comme Désiré Oué qui voulait redonner vie aux parlements et agoras dans les quartiers. Pendant ce temps, des centaines de milliers de personnes sont contraintes à l’exil forcé en dépit des dispositions constitutionnelles qui l’interdisent, l’opposition est réduite au silence et ses responsables emprisonnés ou exilés, la Constitution constamment violée par Ouattara. Pendant ce temps, les prédateurs que sont les protégés/ protecteurs de Ouattara dans les forces de sécurité, continuent leurs contrebandes et leurs détournements financiers au détriment des besoins de la population en termes de santé et d’éducation. Pendant ce temps, la croissance économique, d’ailleurs ralentie, ne profite guère aux populations mais aux seules multinationales par la pratique du gré à gré. Pendant ce temps, le « rattrapage » continue qui consiste à placer à la tête de la grande majorité des administrations et entreprises d’Etat, des affidés de Ouattara au détriment d’un équilibre ethnique de l’encadrement ivoirien auquel Houphouët tenait tant.
La Côte d’Ivoire de Ouattara n’est plus une démocratie, le PDCI de Bédié pourtant allié de Ouattara en fait l’amer constat. Les élections présidentielle et législatives de 2015 approchent et aucune perspective ne se dessine quant à la mise en place d’une Commission électorale indépendante, composée non plus des représentants des trois mouvements armés et des partis politiques présents à Marcoussis, mais composée selon les normes en la matière. Aucune perspective ne se dessine quant à la question de l’éligibilité de Ouattara dont on rappellera qu’il n’a été autorisé à se présenter en 2010 qu’à titre exceptionnel.
C’est dans ce contexte de recul de la démocratie, de violations flagrantes et quotidiennes des droits de l’homme, d’expropriations des paysans de leurs terres, de bâillonnement de l’opposition et de la presse, et de piétinement des valeurs républicaines que François Hollande a prévu de se rendre très bientôt en Côte d’Ivoire !
Nous soutenons les efforts de regroupement en cours de l’opposition à Ouattara et la demande de l’opposition que se tiennent des Etats généraux de la République ivoirienne.
Il faut dénoncer le silence de François Hollande et de Laurent Fabius et appeller à la vigilance face à toute tentative de manipulation constitutionnelle qui permettrait à leur ami Ouattara de se maintenir au pouvoir avec leur complicité active.
Vive la révolution citoyenne et souveraine ivoirienne !
3.2.5 Forums thématiques • 2014.02.01 – Journée Défense du PG
Petit coup de gueule féministe de Tokyo • Ecosocialisme au Japon, épisode 5 #エコソシアリズム
Aujourd’hui j’ai découvert ce message pimpant de rose sur le quai du métro de Tokyo. Bon, en réalité il y avait un homme dans le wagon. Et en fait, tant mieux. Ce genre de trucs me semble toujours bizarre, surtout que le Japon n’est pas franchement un repaire de criminalité, et je ne suis pas sûre que séparer les femmes des hommes soit vraiment ce qu’il y a de mieux à faire ni la priorité au Japon.
A vrai dire, ce dont j’ai entendu parler, c’est surtout des cas de viols perpétrés par l’armée Japonaise, lors du Massacre de Nankin en 1937 notamment. Selon l’historien Jonathan Spence, 20 000 femmes y ont été violées.
Faits niés par le maire de Nagoya en février 2012. En mai 2013, c’est le maire d’Osaka qui déclarait que les « femmes de réconfort » asiatiques avaient été une « nécessité ». Puis le mois dernier le PDG de la toute puissante chaine de télévision NHK, M. Momii, un proche du Premier Ministre Shinzo Abe, affirmait que la prostitution forcée de femmes par l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale était une pratique « fréquente dans tous les pays en guerre ». Suivi par un autre dirigeant de la chaine qui nie que le massacre de Nankin ait eu lieu. Silence radio du côté du gouvernement et de M. Abe. Le même qui est allé se recueillir au temple de Yasukuni où sont enterrés 14 criminels de guerre.
Ce dont j’ai entendu parler, ce sont des viols commis par des militaires de la base américaine d’Okinawa, qui provoque une mobilisation de rejet de la population, opposée à cette base et à son projet de relocalisation sur la côté d’Okinawa, près d’une ville qui vient de réélire son maire opposant au projet. Des années que ça dure, des années que la population résiste.
Alors des affiches comme celle-ci, victimaire et glorifiant le mâle sauveur, hum. Avant de crier au pervers, encore faudrait-il condamner ceux qui ont violé et violent encore.
– 痴漢です!! = « Un pervers !! »
– 置換ですって? = « Un pervers ?? »
– 犯罪だ! : « Au criminel ! »
– どうしました!! : « Que se passe t-il ?! »
Je ne m’aventurerai pas ici à une analyse de la place des femmes dans la société japonaise, je n’en ai pas la compétence et d’autres l’ont sans doute fait avant, et mieux que je ne saurai le faire. Mais il est clair que très peu de femmes travaillent ici, qu’un salaire suffit à peine pour vivre à deux, et que la natalité est en chute libre dans un pays vieillissant.
Peut-être qu’un peu de politique féministe et d’émancipation ferait du bien. Sans doute plus en tout cas que le révisionnisme et le déni.
Lire également:
http://www.lespetitspoissontrouges.org/index.php?post/2014/02/09/Dimanche-d-elections-a-Tokyo