A Sarrebruck, le 20 novembre 2012
« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !
Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »
22 novembre 2012 | Classé Dans
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Le 8 novembre, le volet éducation du budget est examiné à l’Assemblée nationale. Dans un océan d’austérité, ce pourrait être l’occasion pour le gouvernement d’afficher une rupture radicale avec l’ère Sarkozy. Au lieu de ça, les enseignants sont appelés par leur ministre à « participer à l’effort redistributif » et le garrot se resserre autour du budget de l’Education nationale. L’occasion serait pourtant belle de poser un acte politique fort tout en « redistribuant » la rente de quelques-uns au profit de l’intérêt général : il suffit pour cela d’allouer l’argent public à l’école publique.
Si l’on s’en tient au seul budget de l’Etat, ce sont plus de 8 milliards d’euros d’argent public (10 milliards avec les collectivités locales) qui vont être dévolus en 2013 à l’enseignement privé, que ce soit pour la rémunération des 130 000 professeurs qui enseignent dans le privé ou pour le forfait d’externat. Depuis 1959 et la loi Debré, non seulement la prise en charge de ce dernier se fait « dans les mêmes conditions que celles des classes correspondantes de l’enseignement public », mais depuis la loi Guermeur de 1977, il est majoré d’un pourcentage permettant de couvrir les charges sociales et fiscales afférentes aux rémunérations et charges diverses des personnels non enseignants de droit privé.
Ça suffit !
Faute de ruptures, la continuité se prolonge en s’approfondissant. A la rentrée 2012, si les 60 000 postes promis par François Hollande se faisaient globalement attendre, le privé pouvait s’enorgueillir d’avoir récupéré 3 210 postes depuis le 6 mai. Vincent Peillon a succombé aux sirènes du lobby de l’enseignement catholique quand bien même 30% des classes du privé ont moins de 19 élèves et 15% moins de 15 élèves. Dans le même temps, l’enseignement public doit se serrer la ceinture et faire face à des classes toujours plus surchargées.
Ça suffit ! Plutôt que chercher à faire des économies sur le dos de nos concitoyens pour nourrir la finance, ce gouvernement doit commencer par rendre à la collectivité ce qui appartient à tous. L’argent public provient d’une source universelle : les contribuables, quelles que soient leurs orientations religieuses ou philosophiques. Cette manne se doit d’avoir un but universel conforme à sa nature même : le financement des services publics, de la solidarité redistributrice et de la protection sociale. L’application de ce principe doit s’effectuer pleinement en faveur de l’Ecole publique et laïque, seule dépositaire de cet intérêt général.
Les dévots de l’enseignement privé peuvent se cacher derrière une équité factice, elle ne résiste pas à l’étude des faits. Seule l’école publique est gratuite quand l’école privée fait payer les familles ; seule l’école publique est tenue d’accueillir indistinctement tout enfant quand le privé peut choisir ses élèves ; seule l’école publique est laïque quand la loi Debré garantit aux établissements privés le maintien de leur « caractère propre » ; seule l’école publique est assujettie aux obligations de service public quand l’école privée n’est pas tenue de re-scolariser un élève exclu…
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21 novembre 2012 | Classé Dans
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Moody’s: Résistance à la finance par lepartidegauche
Le 20 novembre, suite à l’annonce de la dégradation de la note de la France par l’agence Moody’s, le Parti de Gauche a appelé à un rassemblement devant le siège parisien de l’agence. Intervention d’Eric Coquerel et Raquel Garrido.
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Il faut refuser la politique à géométrie variable,
les maires qui ne veulent pas appliquer la loi peuvent démissionner.
Le nouveau président de la République vient de faire son coming-out de partisan de la république à géométrie variable. Il commence à l’instiller avec sa conception de la mise en œuvre du mariage pour tous.
Si les maires, pourtant officiers d’état civil étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi c’est que la communauté légale ne serait plus une et indivisible Alors le fondement du régime républicain serait atteint. Chaque fonctionnaire pourrait-il aussi légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier ?
Le mariage civil n’est pas un sacrement mais un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. Comme tel il s’agit d’une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir que le code pénal sanctionne actuellement.
Personne n’est obligé d’être maire. Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. La Cour d’appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d’amende, pour obstruction à l’exécution de la loi, un maire ayant refusé « en raison de ses convictions religieuses » de célébrer le mariage d’une personne transsexuelle.
Ce nouvel épisode n’est pas une reculade mais l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Ainsi a-t-il rappelé dans sa conférence de presse qu’il voulait introduire la démocratie sociale dans la Constitution c’est-à-dire placer le résultat des négociations sociales au-dessus de la loi. Il prévoit encore un droit d’adaptation local de la loi dans le cadre de la prochaine étape de la décentralisation. Telle est la « République à la carte » qui méprise l’universalité des droits humains et républicains.
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Les cinq associations qui interviennent dans les Centres de rétention administrative attendent « des arbitrages » du gouvernement socialiste en rupture avec la politique du chiffre.

Petits ajustements ou refonte en profondeur : tôt ou tard, le nouveau pouvoir devra assumer des choix sur sa politique d’expulsions des étrangers. Les cinq organisations qui accompagnent les migrants placés dans les 23 Centres de rétention administrative (CRA) dressaient, mardi 20 novembre, un bilan « catastrophique » de l’année 2011.
Selon elles, la politique du chiffre de l’ancienne majorité conduit à des aberrations et un « irrespect du droit » pour une proportion croissante de migrants retenus. Une politique jugée « ubuesque » sur laquelle le gouvernement socialiste est attendu de pied ferme.
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Chèr-e-s ami-e-s, chère famille, chèr-e-s proches hétéros,
Vous n’êtes pas dans le «milieu» donc vous ne le savez peut-être pas encore, mais le 16 décembre, les associations qui se battent pour que nous, homos et bis, ayons les mêmes droits et devoirs que vous, appellent à une manifestation à Paris. Pour répondre aux manifestations homophobes de ce week-end, demander au gouvernement de réagir aux insultes qui nous pleuvent dessus quotidiennement, montrer que nous existons et que l’égalité entre les citoyen-ne-s ne se discute pas, ne se négocie pas.
Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais ce que nous vivons actuellement, et encore plus ces dernières semaines, est très violent. Entendre répéter que nous déstabilisons la société (si seulement), que nous autoriser à nous marier légitimerait l’inceste (mes copines violées par leur père ou leur frère témoigneront de l’hétérosexualité de ces derniers), que nos enfants n’ont pas le droit d’être reconnus par la société dans laquelle ils/elles grandissent, c’est violent. Ça fait mal. Ça met en colère. Parfois ça donne envie de chercher refuge avec des gens qui comprennent ce que nous ressentons. Donc entre nous. Mais ces gens, ça pourrait aussi être vous.
Nous n’avons pas les moyens humains ni financiers des organisateurs/trices des manifestations homophobes mais nous avons des ami-e-s, des familles, des proches. Et nous n’avons jamais eu autant besoin de vous. De vous voir. Que vous vous fassiez entendre. Que vous vous montriez à nos côtés. Alors le 16 décembre, je compte sur vous. Soyez là.
retrouver l’article sur yagg.com
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Document de présentation du Budget 2013 :
Ce document a été élaboré sous la direction de Jacques Généreux, secrétaire national à l’économie du Parti de Gauche et Laurent Mafféis, Boris Bilia, Damien Prat, Matthias Tavel, Claire Mazin et Jeanne Fidaz du secteur Études et Arguments.
Plusieurs économistes, de nombreux hauts fonctionnaires ont été sollicités ainsi que les militants du PG, notamment Mathieu Agostini, président de la commission Écologie et Guillaume Étievant, président de la commission Économie.
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Pascal Colombani vient d’annoncer sa démission du comité de pilotage du débat sur la transition énergétique. Son objectivité avait été à juste titre mise en cause du fait de ses liens avec Valeo et le CEA.
Greenpeace et les Amis de la Terre avaient déjà claqué la porte du débat organisé par le gouvernement jugeant la présence de lobbyistes reconnus du nucléaire et de l’industrie pétrolière beaucoup trop affirmée en son sein.
Le Parti de Gauche se félicite de cette bonne nouvelle, ayant lui aussi réclamé ce départ*. Mais cela n’est pas suffisant. Il faut que le comité de pilotage soit rééquilibré : il est inadmissible que le nucléaire ait une présence prépondérante alors qu’il s’agit justement de préparer la transition énergétique avec une réduction du nucléaire !
Décidément, depuis la conférence environnementale, entre le report de la fermeture de Fessenheim, les ambiguïtés sur l’extraction des gaz de schiste et le soutien au projet inutile, nuisible et couteux de Notre Dame des Landes, ce gouvernement PS-EELV fait un pas en avant, deux pas en arrière lorsqu’il s’agit de transition énergétique.
L’urgence est pourtant là ! Même la Banque Mondiale l’affirme : « il faut être plus offensif » contre le réchauffement climatique. Mais pour le Parti de Gauche la lutte contre le réchauffement climatique va de pair avec la sortie du nucléaire. « Ni nucléaire, ni effet de serre » : c’est tout le défi de la transition énergétique !
Planifier la bifurcation écosocialiste, s’ils ne savent pas faire qu’ils le disent, nous on peut !
* http://lepartidegauche.fr/actualites/communique/un-debat-sur-energie-qui-s-annonce-atomique-18404
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Ainsi, mardi 20 novembre, le résident de l’Elysée s’est exprimé sur le mariage pour tous devant quelque 11 000 élus réunis à l’occasion du congrès des maires et présidents de communauté. Cet engagement de campagne du candidat Hollande suscite l’hostilité de la droite réactionnaire, de Jean-François Copé à Civitas. Le capitaine de pédalo a donc profité de l’occasion pour invoquer la « liberté de conscience » pour les élus qui seraient opposés à l’union de deux personnes de même sexe.

Son discours mérite que l’on s’y arrête quelques instants pour comprendre. Je vais donc citer.
Les débats sont légitimes pour une société comme la nôtre (…) Les maires auront à appliquer la loi mais leur liberté de conscience sera respectée (…) Les possibilités de délégation existent, elles peuvent être élargies et il y a toujours la liberté de conscience (…) Ma conception de la République vaut pour tous les domaines. La loi s’applique pour tous dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience.
Les conseillers de l’homme à la cravate rebelle ont assuré le service après-vente de ce qui apparaît, pour pas mal d’associations LGBT, comme une reculade inacceptable. Donc, il serait « possible, pour tout couple, homosexuel ou hétérosexuel, de se marier dans sa commune de rattachement ». « Il n’y aura pas de dérogation à cette règle », a-t-on insisté, rapporte Le Nouvel Observateur. « Evidemment, la liberté de conscience existe et on va trouver des modalités juridiques pour faire appliquer ce principe, quitte à élargir par exemple la possibilité de délégation aux conseillers municipaux », précise encore la même source dans le site de l’hebdo officieux de la rue de Solférino. Voilà… Vous avez compris ? Ca a l’air clair comme ça.
Le 7 novembre, avec le PG et les associations LGBT, nous étions devant l’Assemblée pour demander le mariage pour tous, partout.
Alors quoi ? Alors, la possibilité de délégation « élargie aux conseillers municipaux » existe déjà. Travaillant dans les collectivités territoriales depuis 1992 (oui, je suis vieux), combien de mariages ai-je vu célébrés par un conseiller municipal (genre neutre, les filles) ? Des centaines ! Les maires ou leurs adjoints acceptent très souvent de se faire remplacer pour ce genre d’exercice assez chronophage. Une permanence de mariage, c’est une journée entière à enchaîner les cérémonies les unes après les autres. Alors, quand un couple sollicite un conseiller municipal pour l’unir, le premier magistrat accepte la plupart du temps.
Certes, ce n’est pas écrit expressément dans la loi, c’est plus une tolérance, une délégation momentanée. Mais elle existe déjà ! Il n’y a guère de possibilité d’élargir ce droit. Je rejoins donc l’analyse de Gaëlle-Marie Zimmermann, chroniqueuse associée au Plus du Nouvel Obs :
Lire la suite sur le blog Le Cri du Peuple
21 novembre 2012 | Classé Dans
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Le budget d’austérité le plus lourd depuis la libération a adopté le 20 novembre en première lecture à l’assemblée nationale. Il pénalise tous les ménages, les revenus du travail par rapport à ceux des capitaux et prévoit 10 milliards de coupe dans les dépenses de l’état. Pire, cette cure d’austérité n’est pas imposée pour une seule année : la loi de programmation anticipe en effet une diminution de 50 milliards de dépenses publiques d’ci 2017 auxquels s’ajouteront les 10 milliards du pacte de compétitivité. Si l’on ne rompt pas avec cette politique d’austérité, la France est engagée dans la spirale de la récession. En dégradant malgré tout la note de la France, l’agence Moody’s a envoyé un signal à la veille de ce vote : tout cela ne satisfera pas l’appétit de la finance. Le gouvernement s’étant mis lui-même sur le reculoir, elle compte bien l’entrainer vers des mesures toujours plus libérales. Dans ces conditions, il faut rassembler tous ceux à gauche qui n’abdiquent pas face à la finance. Voilà le rôle immédiat du Front de Gauche. En ce sens nous nous félicitons du refus des députés Front de Gauche de voter ce budget. Le Parti de Gauche rappelle toutefois sa position : l’abstention n’est pas suffisante car le contenu de ce budget est tel qu’il appelle une opposition nette. Le vote contre est justifié et nécessaire afin de lever toute ambiguité vis-à-vis de cette politique d’austérité. Le Front de gauche sera d’autant plus entendu dans son objectif de construire une majorité alternative à l’austérité que ses décisions seront claires.
21 novembre 2012 | Classé Dans
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