Roms de Frais-Vallon
L’expulsion a bien eu lieu ce matin 3 décembre. Pas exactement en fait. Quand sont parvenus sur les lieux peu aprés 6h, les 1ers militants
, et pami eux J-M. Coppola, les dernières familles venaient de partir. Un feu se consumait, un repas abandonné traînait sur une table .
Comme pour la Capelette il y a un mois, les militants, une cinquantaine, la presse (La Marseillaise, FR3, LCM…), attendaient l’arrivée de la police venue constater que le camp était vide. Avant le passage d’un bull-dozzer pour faire place nette.
Une nouveauté réconfortante quand même: une dizaine de femmes de la cité voisine étaient là pour dénoncer l’inhumanité de cette expulsion. Là où les riverains de St Barthélémy étaient passés pour voir et se réjouir il y a 2 ans!
Les familles, elles, se sont égayées dans le froid. Ce soir, elles seront quelque part dans Marseille, sans abri, avant de se reconstruire quelques baraques. D’où elles seront encore chassées bientôt. R. Miron, candidat UMP dans ce secteur des municipales, peut-être fier, lui qui en avait appelé au préfet pour la mesure prise ce jour.
Flattant les bas instincts de quelques individus, il avait parlé de riverains incommodés! Lesquels? On ne les a ni vus ni entendus. Et incommodés par quoi entre ces 2 murs de 15 à 20 m de haut?.
Mais dans la guerre des pauvres que Miron a voulu lancer, ceux-ci ont montré que c’est quand même chez eux qu’on trouve le plus de solidarité.
A Rodez, l’ANI ne passe pas comme une lettre à la poste
A l’appel de l’intersyndicale CGT/CFDT/ FO/SUD, les postiers du centre de tri de Rodez sont en grève illimitée depuis le 28 novembre. Ce mouvement, suivi par 75 % du personnel, fait suite à l’annonce de la fermeture de leur Plate-forme Industrielle Courrier (PIC).
Alors que la solidarité s’organise dans le département, et que 35 municipalités ont fait voter des motions de soutien, « La Poste » fait la sourde oreille et continue à organiser la dispersion des agents du centre de Rodez, fonctionnaires et contractuels, aux quatre coins de la région ou du pays.
Pourtant pressé par les organisations syndicales de désigner un médiateur, le Préfet ignore leurs revendications et refuse tout dialogue social.
On le constate ici, l’ANI fait ses premières victimes, la direction entendant utiliser à fond les nouveaux droits obtenus dans cet accord en matière de mutations. Cette Loi scélérate, dite de « sécurisation de l’emploi », signée en janvier 2013 par le MEDEF et votée en juin à l’Assemblée Nationale, n’est, comme nous l’avions dénoncé, qu’un droit supplémentaire de suppression d’emplois au service des patrons.
A travers la France, une dizaine de PIC sont concernées, et sont en proie au même risque de désintégration qu’à Rodez. Les agents sont appelés pour un mouvement national par les organisations syndicales CGT/CFDT/ FO/SUD/UNSA/CGC/CFTC le 12 décembre prochain.
Le Parti de Gauche assure de son entier soutien aux postiers de Rodez qui luttent pour sauvegarder et maintenir un service public postal de proximité, que ce soit les centre de tri ou les bureaux de postes de nos communes, indispensables pour des millions d’usagers et de citoyens.
Nous continuerons à dénoncer les conséquences de l’ANI, qui, preuve en est, détricote le droit des salarié-e-s, donne tout pouvoir aux patrons du public ou du privé pour accélérer la course aux profits sous couvert, comme à la poste, de « restructurer » pour moins bien servir à l’arrivée.
Le service public est le bien commun de ceux qui n’en ont pas, l’un des socles de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire de la République. Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités et ne pas laisser le service public de proximité aux mains du MEDEF. Sa sauvegarde, sa pérennisation, et sa rénovation devraient être l’une de ses priorités.
http://www.midilibre.fr/2013/12/02/les-postiers-demandent-la-mediation-de-l-etat,791555.php
Rythmes scolaires : L’école que nous voulons
Le Ministre de l’Education Nationale se heurte aujourd’hui à un rejet massif (enseignants, directeurs d’écoles, parents d’élèves, personnels territoriaux, maires) de son décret sur l’organisation du temps scolaires dans les écoles primaires. Organisant la territorialisation de l’Education, il s’attaque aux statuts de la fonction publique et accroit la précarité chez les professeurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Ministre explique à présent que son nouveau chantier est « la remise à plat » des missions et des statuts des enseignants. Au fond, sa réforme s’en prend à l’ensemble des fondements de l’école républicaine.
« L’instruction publique des enfants sera-t-elle d’obligation pour les parents ou les parents auront-ils seulement la faculté de profiter de ce bienfait national ? « A cette question posée en 1793 à la Convention, les représentants du peuple français avaient répondu : l’obligation scolaire. Elle fut rendue véritable par l’application des principes de gratuité, de laïcité et d’égalité. C’est à ces piliers de l’école de la République que le Ministre Vincent Peillon s’attaque aujourd’hui. Le décret sur les rythmes scolaires introduit en effet des ruptures majeures qui font voler en éclat le cadre républicain.
Rupture de l’égalité territoriale d’abord. Le décret Peillon est l’une des déclinaisons de la politique d’austérité mise en œuvre par le gouvernement Ayrault. Déchargeant l’Etat de missions qu’il devrait assumer en transférant son cout aux communes, la réforme des rythmes scolaires aggrave les inégalités entre les élèves des communes « riches » et des communes « pauvres ».
Rupture de l’égalité des contenus d’enseignements aussi. Au nom de l’aménagement du temps scolaire, la réforme Peillon organise la confusion entre le temps scolaires et le temps périscolaire. Elle instaure une éducation à géométrie variable. Ici des activités culturelles, là sportives, ailleurs des enfants laissés dans la cour, faute de moyen. Pourtant, l’ambition émancipatrice de l’école ne peut se résumer au triptyque « lire-écrire-compter ». L’éducation, c’est aussi l’accès à la culture et aux arts, qui doit être garanti à tous les enfants de la République. Ce décret entérine la réduction de la place de l’école dans l’éducation des enfants et la vision utilitariste de l’enseignement qui l’accompagne.
Le décret sur les rythmes scolaire met également à mal la laïcité. Car il ne suffit pas de proclamer dans une charte son attachement à ce principe. C’est concrètement que la laïcité doit être mise en œuvre dans toute son acception. La laïcité tient en effet à distance de l’école toute forme de prosélytisme, y compris le prosélytisme marchand. Or la loi Peillon organise l’irruption des firmes multinationales dans l’enceinte scolaire et par exemple Total prévoit déjà de débloquer un fonds de 16 millions d’euros pour « aider » à la mise en place du périscolaire. Dans le même temps, les établissements privés sont exonérés d’application de la réforme de par leur caractère propre.
Enfin, c’est le fondement même de l’école publique, la gratuité, qui est attaquée. Le décret Peillon autorise en effet les municipalités à rendre payant le périscolaire effectué sur les heures « libérées ». Le Ministre confronte les familles à un choix cornélien : soit vous payez, soit votre enfant est dans les rues une heure plus tôt.
En France, le lien entre école et République, entre école et droits sociaux, est indéfectible. Le Ministre Peillon poursuit dans le domaine scolaire ce que le gouvernement met en œuvre dans le pays avec l’ANI qui substitue le contrat à la loi, comme avec l’acte III de la décentralisation qui désorganise la République.
Car l’école n’est pas déconnectée du reste de la société. Et le rythme de l’enfant, celui de l’élève, ne peut se concevoir en dehors d’une étroite interaction avec les rythmes sociaux. Les enfants pâtissent d’abord des conditions de vie matérielle de leurs parents. C’est en luttant contre le chômage et la précarité, pour la relocalisation de l’activité, pour la diminution de la distance entre lieu de travail et lieu de domicile, que nous œuvrerons véritablement au bien-être des enfants.
Au Parti de gauche, nous défendons une réforme des rythmes scolaires dans le cadre d’une école de la 6e République qui articule école et société, et fixe à l’Education nationale des missions claires – l’instruction, l’émancipation, la qualification – mais aussi les moyens de les atteindre.
Dans un premier temps la demi-journée d’enseignement volée aux élèves par Darcos est récupérée. Pour un cursus scolaire de l’entrée à la maternelle à l’entrée au collège il s’agit de près de deux ans d’enseignement perdu ! Ensuite il s’agit de garantir la gratuité réelle de l’école, en faisant par exemple prendre en charge, par l’Etat, le financement des activités culturelles et sportives dans le cadre scolaire. Enfin, l’école de la 6e République donne un enseignement de qualité en recrutant des enseignants formés, protégés par un statut, et suffisamment nombreux. Elle place à leurs côtés des médecins scolaires, des psychologues, des RASED… Tout cela nécessite de rompre avec la logique managériale introduite dans l’éducation nationale par Nicolas Sarkozy et de permettre aux enseignants de retrouver leur liberté pédagogique et d’exercer leur métier dans des conditions optimales pour la réussite et le bien-être des élèves.
Asphyxie des collectivités territoriales
Le communiqué du ministre Peillon en date du 15 novembre, rappelant les compétences respectives de l’Etat et des communes en matière d’organisation des temps éducatifs, est une provocation supplémentaire alors que l’opposition à sa politique ne cesse de grandir. Comment peut-il rejeter sur les maires l’impossibilité d’appliquer son décret ? Comment peut-il se défausser sur eux de sa responsabilité qui est de prendre soin de tous les enfants que la République confie à son école ? En recourant au chantage et à l’autorité, le Ministre témoigne du fait qu’il ne parvient plus à convaincre et qu’il a renoncé à la concertation.
Car en effet de quoi s’agit-il sinon d’un chantage ? Les parlementaires viennent, dans le cadre du projet de loi de finance, de voter une baisse des dotations aux collectivités de 1,5 milliard d’euros. Par ce fait, les équipes municipales, pour financer la mise en œuvre de son décret (à titre d’exemple 300 000 euros pour une ville moyenne, 15 millions d’euros pour la 2ème ville de France) devront faire des choix. Aujourd’hui, les communes organisent déjà le temps hors scolaire des enfants : les garderies, les activités, les centres aérés, les cantines, les politiques culturelles et sportives, les lieux de vie et d’épanouissement des plus jeunes… Aux maires, Monsieur Peillon demande: Financerez-vous les centres aérés, les rénovations d’école, les garderies pour les enfants de votre commune ou la gestion du temps laissé libre par ma réforme ? Au final c’est aux familles qu’il reviendra de payer soit directement, soit en augmentant les taxes locales !
Progression de l’alliance rouge-verte danoise
Entretien avec Nikolaj Villumsen, député au parlement danois et responsable Europe de l’Alliance Rouge et Verte qui vient d’obtenir le meilleur score de la gauche non social-démocrate à des élections locales depuis 1946. L’ARV devient le deuxième parti à Copenhague (19,5%) et s’installe dans tout le pays avec 119 conseillers dans 79 communes contre 14 élus en 2009. Ces élections marquent un échec de la coalition social-démocrate/centriste au pouvoir et des politiques d’austérité qu’elle conduit dans la continuité du gouvernement conservateur précédent.
Peut-on dire que votre parti est un modèle de coalition de forces devenue un parti creuset ?
Notre parti s’est formé en 1989, par l’alliance du parti communiste, de la gauche du parti socialiste et par des trotskistes de la IVème internationale. Pendant les premières années, il fonctionnait comme une coalition des anciens partis, mais il est par la suite devenu un véritable parti à part entière. Aujourd’hui, 95% de nos membres sont uniquement adhérents de l’Alliance et non plus des partis fondateurs. Par exemple, dans mon cas, j’ai rejoint le parti en 2000 et je n’appartiens à aucun courant si ce n’est à l’Alliance Rouge et Verte comme l’immense majorité de nos 10000 militants qui partagent un objectif commun.
Comment analysez-vous les résultats de l’autre gauche ?
Je pense que notre succès s’explique parce que les gens ont besoin de combattre à travers nous les coupes sombres dans le domaine social. Les gens ont voté pour nous parce que nous avons dénoncé sans relâche ces économies et parce qu’ils pensent que c’est une façon concrète d’obtenir des mesures sociales et environnementales pour les plus modestes. Et, il y a aussi cette immense déception que nos concitoyens partagent à l’égard de l’actuel gouvernement des sociaux-démocrates, du Parti Social-libéral et du Parti Populaire Socialiste qui ont mis un coup d’arrêt à notre processus d’Etat-providence, au profit des riches et des grandes compagnies.
Comment préparez vous les élections européennes ?
Nous nous y présenterons à nouveau sous les couleurs du Mouvement Populaire contre l’Union Européenne comme en 2009, dont l’élu au Parlement Européen est de notre parti et siège à la GUE. Nous sommes tournés vers la coopération européenne et internationale, mais nous nous opposons à l’organisation néolibérale et antidémocratique de l’UE. Cette organisation sape les acquis sociaux en Europe, promouvant le dumping social et la haine entre les peuples. Nous combattons pour une coopération européenne fondée sur la démocratie et le respect des droits sociaux et environnementaux.
Propos recueillis par François Ralle Andreoli
PISA • L’agence de notation de l’éducation a parlé : la France est dégradée
Les infâmes qui évaluent tout pour mieux dépecer font aujourd’hui et comme tous les trois ans assaut sur l’éducation. Pour l’agence de notation internationale à la solde des libéraux, c’est désormais sur son éducation que la France doit être dégradée.
Les déclinistes, les ministres d’hier-Chatel- et d’aujourd’hui -Peillon- s’en donnent main dans la main à coeur joie. Pour se soumettre à PISA, Fillon et Chatel avaient plongé l’école française dans la voie préconisée par l’Union Européenne : le socle commun et la compétence comme valeurs phare au détriment des qualifications et des savoirs. Peillon leur a emboité le pas. Lui aussi s’appuie sur le pseudo rapport PISA pour approfondir « la refondation de l’école », autrement dit pour accentuer le saccage de l’école républicaine.
Ce que PISA évalue, ce sont les compétences des élèves de 15 ans en lecture, sciences et mathématiques. Toutes les autres matières disparaissent. Les enseignants condamnent à juste titre l’unique et absurde prisme choisi reposant sur l’utilitarisme. L’école dans sa dimension émancipatrice, d’acquisitions des savoirs et de qualification, est ainsi gommée.
En bref, l’école républicaine est reniée.
Les inégalités à l’école se sont accentuées. Cela ne peut être une surprise que pour ceux qui nient les inégalités grandissantes dans la société. PISA est l’outil de ceux qui naturalisent le désordre social.
La France doit retrouver sa souveraineté en matière d’éducation, évaluer l’école avec ses propres critères républicains, sans se soumettre aux injonctions globalisantes guidées par la vision libérale de l’école. Cette notation ne vaut rien. Ce n’est qu’un PIS-Aller des détricoteurs de tous poils. Pour le Parti de Gauche, c’est l’Ecole du peuple qu’il faut viser.
29 novembre 1943
Le 29 novembre 1943, alors que le territoire de la Yougoslavie est encore occupé par les armées nazies, le Conseil Antifasciste de Libération Nationale (AVNOJ) dirigé par Tito crée, à Jajce (Bosnie centrale), la Fédération Démocratique de Yougoslavie.
Le pays paie un lourd tribut à la 2ème Guerre mondiale : plus d’un million de morts, civils et militaires, soit les pertes cumulées de la France et du Royaume-Uni. La violence et l’ampleur des combats livrés par les partisans – jusqu’à 300 000 combattants – expliquent cette mortalité. Les Yougoslaves, aux cris de « Plutôt la tombe que l’esclavage », lancent une résistance spontanée qui retiendra plus de cinq semaines les armées nazies. Un délai crucial, en cette veille de l’hiver 1941, qui retardera d’autant le déclenchement du plan Barbarossa. Tout au long de la guerre, plus de 32 divisions du Reich restent bloquées en permanence en Yougoslavie.
A l’issue de la guerre, la Yougoslavie, seul pays d’Europe libéré sans le concours des alliés, joue un rôle international d’une grande ampleur. Refusant de signer le pacte de Varsovie, tout en s’opposant à l’impérialisme occidental, la Yougoslavie est un des leaders du « mouvement des non alignés », une forme d’altermondialisme avant l’heure.
La Yougoslavie développe et met en place l’autogestion, principe selon lequel les entreprises doivent être gérées par ceux qui y travaillent et non par des instances centralisées de l’Etat, encore moins des capitalistes. Ce système, fondé sur la répartition de la richesse, naît au sein de la résistance, au milieu des larmes et du sang, tout comme le programme du Conseil national de la résistance en France, qui propose des orientations politiques similaires.
Pourtant nulle commémoration ne viendra rappeler ces faits, ni dans les pays d’ex-Yougoslavie, gagnés par le nationalisme et refusant de célébrer un passé commun, ni ailleurs. Démembrée par les impérialismes allemand et étasunien, la Yougoslavie a disparu. La Gross Coalition CDU-SPD aura ainsi réussi, politiquement et économiquement, là où le 3ème avait échoué militairement, détruisant non seulement le pays, mais jusqu’à la mémoire de l’idéal dont il était porteur.
Le CSA vient en renfort du gouvernement contre la révolution fiscale
Afin de salir le succès de la Marche du 1er décembre pour la Révolution fiscale, tout est bon.
Après les chiffres bidons de la Préfecture, c’est maintenant Olivier Schrameck qui mêle le CSA aux bidouilles du Gouvernement contre Jean-Luc Mélenchon. Il crée de toutes pièces une soi-disant « affaire TF1-Mélenchon » qu’il annonce vouloir examiner cette semaine.
Tf1 a couvert la marche pour la révolution fiscale du 1er décembre. Une équipe était sur place pour un direct dès 13h, alors que la marche était convoquée plus tard. Dans le champ de l’image se trouvaient des militants du Front de Gauche, ce qui semble poser de potentiels problèmes déontologiques selon le CSA!
Que le CSA priorise ce type d’interventions est surprenant. Que pense-t-il découvrir? Que le métier d’un cadreur est de cadrer? Que les militants arrivent tôt aux manifs? Qu’ils se placent derrière leur porte-parole lors des passages télé?
En réalité c’est le CSA qui bidonne et se détourne de sa fonction. A moins que sa fonction ne soit plus que d’être le chien de garde du pouvoir ?
Olivier Schrameck n’a en réalité pas les moyens de se faire le parangon de la déontologie et de la probité. Cet homme, qui était le secrétaire général du Conseil Constitutionnel lorsque celui-ci a approuvé les comptes de campagne d’Edouard Balladur, a déjà annoncé que les règles de partage du temps de parole lors de la présidentielle seraient modifiés au bénéfice du PS et de l’UMP.
En acceptant d’être l’instrument d’une telle manœuvre contre Jean-Luc Mélenchon, le Parti de Gauche et le Front de Gauche, le CSA prouve qu’il fait partie de ces institutions de la 5ème République que le peuple se chargera d’abolir en fondant une 6eme République par la voie d’une assemblée Constituante. La liberté de la presse et la pluralité audiovisuelle méritent d’authentiques défenseurs.
Raquel Garrido SN à la 6ème République
Journée internationale des personnes handicapées : Non à la politique austéritaire, non à la hausse de la TVA !
À l’occasion de la « Journée internationale des personnes handicapées » du 3 décembre, le Parti de Gauche rappelle qu’il fait sienne la « Déclaration de Madrid du Forum européen des personnes handicapées » qui insiste sur la nécessité d’abandonner: « l’idée préconçue de la déficience comme seule caractéristique de la personne… pour en venir à la nécessité d’éliminer les barrières, de réviser les normes sociales, politiques et culturelles, ainsi qu’à la promotion d’un environnement accessible et accueillant », mais aussi « l’idée préconçue d’actions économiques et sociales pour le petit nombre… pour en venir à la conception d’un monde pour tous ».
Face à la politique austéritaire du Gouvernement qui fait peser de surcroît, notamment sur les personnes dites handicapées l’accroissement d’une fiscalité injuste et au poids insupportable eu égard aux ressources inférieures au seuil de pauvreté qu’elles peuvent percevoir via les minima sociaux, le Parti de Gauche soutient sans réserves le Mouvement associatif dans ses revendications pour une véritable citoyenneté des millions de nos concitoyens confrontés au quotidien à de multiples situations de handicap.
En conséquence, le Parti de Gauche exige du Gouvernement qu’il renonce à l’augmentation des différents taux de TVA qui ne peut rendre encore que plus difficile la vie de nos concitoyen-nes dits handicapé-es.
Delphine Beauvois, Secrétaire nationale à l’égalité et au Féminisme
Vincent Assante, Responsable national de la commission Handicap
« Bidouille » des chiffres du chômage
Hollande en a rêvé, Libé l’a proclamé en Une (en contradiction avec une analyse prudente en page intérieure) : « Chômage, l’inversion, c’est maintenant ». Même Hollande était plus nuancé en commentant le lendemain : « C’est une bonne nouvelle, mais nous n’avons pas encore gagné la bataille. La bataille, elle, continue. » Mais s’agit-il d’une bonne nouvelle ou d’une bidouille de plus ?
Il y aurait donc 20 500 chômeurs (catégorie A) de moins en octobre soit une baisse de 0,6%. En réalité la publication de la Dares (direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques) qui dépend du ministère du Travail et de l’Emploi mentionne 4 883 000 demandeurs d’emploi pour octobre en France métropolitaine. Parmi eux, 3 275 200 n’ont trouvé aucun emploi en octobre (catégorie A). Les 1 607 800 restants ont exercé eux une activité réduite de 78h maximum dans le mois (catégorie B) ou plus (catégo rie C). Autrement dit, les 20 500 chômeurs « de moins » sont sortis de la catégorie A pour migrer dans la B ou la C car si les offres collectées par Pôle Emploi ont crû de 1 % en octobre, le détail est alarmant.
Les offres d’emploi durable, de plus de six mois ont diminué de 1,9% tandis que les propositions d’emploi temporaire, entre 1 et 6 mois, ont augmenté de 1,1% et celles d’emploi occasionnel, de moins de 1 mois, ont explosé à +11,8%. En réalité, le nombre des demandeurs d’emploi, qui se répartissent donc dans les catégories A, B et C, a hélas augmenté en octobre de 0,8%, soit 39 600 personnes. On est loin d’une « inversion de la courbe du chômage désormais amorcée » selon les termes de l’Elysée.
Comment pourrait-il en être autrement au regard du train sans fin de fermetures d’entreprises et des plans sociaux annoncés : Européenne Food, LH2, Guigard, FagorBrandt, La Redoute, Alcatel-Lucent, Tilly-Sabco… pour ne citer que les plus récents et les plus voyants ? Sans compter les 44 000 fermetures de petites et moyennes entreprises cette année (+6% par rapport à 2012) recensées par la Coface qui prévoit aussi pour l’an prochain 61 500 liquidations d’entreprise. Cette Coface, qui n’est pas une officine gauchiste, mais une compagnie d’assurances, a d’ailleurs sa petite idée sur l’origine du désastre annoncé : en dehors d’une allusion à « la crise » ce serait « la baisse du pouvoir d’achat ». Il ne restera bientôt plus que les solfériniens pour croire que l’austérité n’est pas la saignée fatale qui achèvera le malade.
La marche du 1er décembre et ses débouchés
Le Front de Gauche se réjouit du succès de la marche du 1er décembre. Cette marche constitue la plus importante mobilisation politique de la gauche politico-sociale depuis des mois. Dans un moment où la désorientation est grande et où les syndicats patronaux, la droite et l’extrême droite tentent de dévoyer la légitime colère populaire suscitée par la politique d’austérité du gouvernement, il s’agit d’une très bonne nouvelle. Le Front de Gauche confirme ainsi sa capacité d’initiative de masse et d’élargissement comme en témoigne la présence d’autres organisations politiques, de plusieurs structures syndicales et de nombreuses personnalités.
Le Front de Gauche entend continuer à œuvrer sur les mots d’ordre de sa marche « pour la Révolution fiscale, la taxation du capital, l’annulation de la hausse de la TVA« .
Le plus urgent est de mobiliser encore plus massivement contre la hausse de la TVA prévue le 1er janvier. Il faut la mettre en échec. Cette hausse, matériellement insupportable pour un grand nombre de nos concitoyens, symbolise en outre une fiscalité injuste visant à faire payer aux ménages les cadeaux au patronat. C’est pourquoi le Front de Gauche est favorable à la tenue rapide d’une réunion unitaire de l’ensemble des organisations de gauche, des syndicats, des associations concernées par la question pour examiner le cadre et les formes de mobilisation contre cette hausse.
Dans le même temps, Jean-Marc Ayrault a annoncé une remise à plat de la fiscalité. Chiche… Nous avons déjà, dans l’Humain d’abord, des propositions qui placent la justice fiscale, la redistribution des richesses et la taxation du capital au coeur de notre projet. Mais nous voulons aller plus loin en travaillant à des Etats Généraux. Leur but sera d’élaborer et de porter de la façon la plus massive possible une réforme fiscale opposée aux canons du libéralisme, auxquels obéit le gouvernement, qui privilégient la « compétitivité et la baisse des dépenses publiques » au détriment de l’intérêt général et de l’égalité.