Hollande et la décentralisation, une mécanique redoutable

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Les grands axes de l’acte III de la décentralisation que vient de présenter F. Hollande en conclusion des Etats Généraux de la démocratie territoriale n’ont pas de quoi nous rassurer. Certes, il est mis fin au conseiller territorial mais les modes de scrutin ne sont pas revus : pas de proportionnelle pour les cantonales, pas d’élection au suffrage universel direct des élus en intercommunalité. Surtout, il est expliqué qu’«une loi de décentralisation n’est pas une loi simplement pour que l’Etat se débarrasse d’un certain nombre de compétences (..) » (SIC !). Il entend donc, sinistrement, poursuivre l’opération de démantèlement des services publics engagée sous la droite.

Pour le Parti de Gauche il n’est pas question d’accepter le transfert de nouvelles compétences alors que les collectivités locales n’ont déjà pas les moyens financiers pour assumer celles dont elles ont aujourd’hui la charge. Nous ne voulons pas d’une décentralisation qui organise en creux la réduction et la marchandisation des missions de service public.

En fait F. Hollande est surtout venu faire la leçon aux collectivités locales en leur annonçant qu’elles devaient se soumettre financièrement -engagements européens obligent – à l’effort de réduction des dépenses publiques et de désendettement. Ainsi non seulement il reprend à son compte la 

ritournelle libérale chère à N. Sarkozy, pire il veut imposer la rigueur aux collectivités comme horizon indépassable des politiques publiques, alors que cette politique va conduire à une nouvelle contraction des activités et alimenter la logique folle et mortifère de la récession !

En introduisant une possible organisation des pouvoirs et des compétences variables d’un point à l’autre du territoire national on entérine de fait la mise en concurrence des territoires entre eux. Les territoires les « plus riches » sont sommés de participer à la concurrence internationale, les autres, les territoires ruraux notamment, resteront abandonnés à leur sort, eux qui doivent faire face au quotidien aux désengagements constants de la présence des services de l’Etat sur leurs territoires. 

Mais c’est un élément du discours, que peu ont relevé, qui doit alerter. En effet le Président a introduit dans « sa » vision de la décentralisation l’idée du « droit à l’expérimentation ». Il l’a fait à charge contre la loi républicaine, présentée comme « autant de contraintes qui pèsent sur les collectivités ». Ainsi il a flatté l’appétit des pires potentats locaux mais surtout il a montré qu’il était tout disposé à faire que l’exception soit supérieure à la loi. C’est l’arbitraire qui prévaudrait, et pire, dans le pays de l’égalité, la loi ne serait désormais plus la même pour tous. A quand des poids et des mesures différents d’un territoire à l’autre ? Décidément cette vision fait rimer décentralisation avec féodalisme et libéralisme ! 

Pour le Parti de Gauche, l’égalité civique et politique de toutes et tous est un fondement inaltérable de notre République. Il est urgent d’agir en jetant les bases d’une nouvelle organisation territoriale pour un réel contrôle démocratique et le respect de la souveraineté populaire qui ne sera possible qu’avec l’implication citoyenne, clé de voûte de notre projet d’émancipation. Si l’on veut réaliser la démocratie territoriale, l’urgence n’est pas dans un nouvel acte de décentralisation mais à une refondation de nos institutions. La crise sociale, écologique et démocratique exige d’autres politiques que l’inféodalisation à l’oligarchie des marchés financiers. 

« Agression racistes dans les écoles d’Héraklion »

Les récents cas de violence raciste dans les écoles d’Héraklion en Crète ont provoqué l’inquiétude des enseignants et des parents, car c’est presque quotidiennement que des agressions d’un tel type sont signalées.

Crete_heraklionIl y a environ une semaine a été signalée une bagarre sauvage entre deux lycéens, un Grec et un Albanais. Les deux jeunes en sont venus aux mains lorsque l’élève d’origine grecque a demandé des explications pour des slogans inscrits sur le tableau de la classe contre Chryssi Avyi. Quand l’élève d’origine albanaise lui a répondu qu’on avait bien fait de les écrire, une violente dispute a éclaté qui s’est terminée en bagarre.

Cet incident n’est pas un cas isolé à Héraklion. De semblables cas de violence, mais aussi de propagande ont été signalés dans de nombreuses écoles, l’incident le plus fréquent étant l’inscription de slogans en faveur de Chryssi Avyi sur les murs ou sur les pupitres des enfants.

Le président de l’ELME locale (Syndicat des personnels de l’Education secondaire), L. Markou, confirme l’existence de phénomènes fascistes dans les écoles. « Il y a des cas de racisme dans les écoles d’Héraklion. Malheureusement, tout ce qui est produit dans la société se retrouve aussi dans l’école. Nous tentons de réduire ou de venir à bout de cela, mais c’est une affaire difficile.

Par ailleurs, une campagne électorale a eu lieu sur le racisme et la xénophobie, tout cela a été fait pendant des années et historiquement nous voyons bien que dans de telles périodes de crise ils apparaissent et gagnent en importance. », déclare-t-il.

Des incidents du même genre sont signalés dans les écoles de tout le pays et en particulier dans les quartiers défavorisés d’Athènes.

Publié dans  Ayvi le 11/10/12
AYVI, journal historique en Grèce, aujourd’hui journal officiel de Synaspismos

Traduction: B.D., pôle traduction du Parti de Gauche

Le Blocus économique des Etats-Unis contre Cuba doit être levé maintenant!

En 2011, L’Assemblée générale des Nations-Unies condamnait pour la vingtième année consécutive le Blocus des Etats-Unis contre Cuba. Encore une fois, le 13 novembre prochain, le gouvernement cubain remettra son rapport sur les conséquences du blocus économique, commercial et financier contre le peuple cubain.

En vigueur depuis 1962, ce blocus imposé par l’ex-président John F. Kennedy, n’a cessé depuis d’être aggravé par différents décrets-lois tels que les lois Torricelli en 1992 et Helms Burton en 1996 qui l’ont rendu extra-territorial. Il interdit l’importation par l’île de tout produit contenant des biens et services d’origine étatsunienne, même via des pays tiers, lesquels encourent des sanctions américaines. Cette traque des transactions financières avec Cuba, opérée par l’organisme de contrôle financier étasunien (OFAC) a par ailleurs été quintuplé entre 2011 et 2012. Non seulement cela constitue une grave atteinte à la souveraineté nationale des pays mais conduit à l’étranglement économique d’un Etat et de son peuple. 

Au-delà des pertes économiques considérables, s’élevant aujourd’hui à plus de 1000 milliards de dollars pour le pays, les conséquences pour le peuple sont des plus graves. En effet, parmi les secteurs les plus touchés, se trouvent ceux de la santé, de l’alimentation et de l’éducation. Les restrictions à l’exportation de produits pharmaceutiques vers Cuba constituent une violation de la convention de Genève et du Droit international.

Le Parti de Gauche rappelle au prix Nobel de la Paix Barack Obama que cet embargo n’est rien d’autre qu’une guerre économique menée unilatéralement contre le peuple cubain au mépris des résolutions adoptées par l’ONU et des demandes réitérées d’une grande partie de la communauté internationale. Le Blocus doit être levé ! La prison de Guantanamo doit être fermée comme l’a promis le locataire de la maison blanche ! « Les cinq cubains de Miami » injustement emprisonnés doivent être libérés de façon effective et autorisés à retourner à Cuba !

Ces prix Nobel que méritait aussi l’UE !

L’Union européenne a reçu le prix nobel de la paix.

Quelle injustice ! Pourquoi seulement celui-ci ? Elle en méritait tant d’autres !

Les milliers de pages de traités, directives et règlements européens méritaient bien le prix nobel de littérature !

L’UE aurait aussi pu recevoir le prix nobel de physique pour sa capacité à imaginer des structures toujours plus complexes pour éloigner le peuple du pouvoir.

Elle aurait aussi pu recevoir le prix nobel de chimie pour ses expériences visant à faire exploser les services publics et les droits sociaux.

L’Union européenne ne méritait-elle pas le prix nobel de médecine tant elle met ses pas dans ceux du médecin de Molière réclamant « la saignée ! la saignée, vous dis-je ! encore la saignée ! »

Plus sérieusement, l’attribution du prix nobel de la paix est une farce de mauvais goût : les traités européens, la politique d’austérité et l’alignement sur l’OTAN aggravent les tensions dans et entre les nations et dans le monde.

La seule paix que défend l’Union européenne, c’est la paix qu’elle laisse aux spéculateurs et aux banquiers rapaces !

On comprend dès lors que l’Union européenne n’ait pas reçu le prix nobel d’économie tant sa politique d’austérité aggrave la crise et fait exploser le chômage.

Question de Marc Dolez au ministre du budget Jérôme Cahuzac

Le 10 octobre 2012, Marc Dolez s’adressait à Jérôme Cahuzac, ministre du budget, pour le questionner sur le transfert prévu des cotisations patronales vers la CSG.

L’Union européenne reçoit le prix nobel de la paix !

On comprend qu’elle n’ait pas reçu le prix nobel d’économie tant sa politique aggrave la crise et le chômage.
Certes, l’Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires. 
Mais ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ?
Dans ces conditions, autant lui accorder aussi le prix nobel de littérature pour la qualité littéraire de ses traités.
Le comité nobel mérite quant à lui, le prix nobel de l’humour noir !

Quizz – L’austérité est-elle une fatalité ?

À quoi est due la crise que traversent tous les pays européens ?

Qu’est-ce que le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) ?

La «règle d’or» dans ce traité, c’est quoi ?

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Jean-Luc Mélenchon, député européen, reçu par la présidente de l’Argentine

 

Invité au symposium international  « le défi de la politique dans un monde multipolaire » à Buenos Aires, Jean-Luc Mélenchon a été reçu par les premiers responsables de  la Nation Argentine : 

Hector Timerman, des affaires étrangères ; Amado Boudou vice-président de la Nation, président du Sénat, et Cristina Fernandez Kirchner, Présidente de la Nation.

Ces rencontres lui ont permis d’approfondir la compréhension de la politique actuelle de ce pays sur les points susceptibles d’inspirer une autre politique en France . Par exemple avec le bilan exemplaire de la loi supprimant les retraites par capitalisation. Par exemple à propos du vote le 17 octobre prochain de la loi qui donne le droit de votre à l’âge de seize ans. Ou de la loi dorénavant en vigueur, créant un droit égalitaire au mariage pour tous les couples et la liberté du choix du genre pour chaque personne qui le souhaite. Ou encore de la loi de février qui a modifié le statut de la Banque centrale Argentine intégrant la protection de l’emploi et de la croissance dans ses objectifs.

Au cours de chacun de ces entretiens, une attention spéciale a été portée sur la loi de libération des médias qui sera enfin applicable le 7 décembre prochain et mettra fin au monopole du groupe de presse « Clarin » et organise, en l’étendant, non seulement la liberté de la presse mais surtout le  pluralisme des sources et des opinions. L’importance de cette loi de libération des médias est qu’elle apporte une réponse concrète au problème que pose l’uniformisation éditoriale des médias sur les deux rives de l’Atlantique. Elle fournit aussi la preuve qu’une action de l’Etat est possible en matière d’extension du champ des libertés à condition de ne pas avoir peur des représailles des actuels faiseurs de réputation.
 
Au cours de l’entretien avec la président Cristina Kirchner celle-ci a exprimé sa compassion pour les 
souffrances qu’endurent les peuples d’Europe qui vivent sous la férule des règles du FMI dont l’Argentine a su se débarrasser après avoir elle-même tant souffert en vain. Il a également été question du procès qu’intente l’Union Européenne à l’Argentine après la renationalisation de la compagnie pétrolière Repsol. Jean Luc Mélenchon s’est déclaré solidaire de l’Argentine et il s’est engagé à mener une campagne publique sur ce thème qui déshonore l’Union Européenne

Cliquez pour voir Cristina Fernandez Kirchner lors d’un meeting public

A bas l’austérité

 

 

 

Le gouvernement vient de faire adopter par l’Assemblée Nationale et le Sénat le traité austéritaire européen, rédigé par Sarkozy et Merkel et non renégocié malgré les promesses de campagne de Hollande. Ce texte a été voté avec l’aide des voix de la droite. Les parlementaires du Front de Gauche, d’EuropeEcologie – les Verts et certains députés duParti Socialiste s’y sont opposés.

La preuve qu’une autre majorité à gauchepeut être disponible pour d’autres politiques !

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Réaction au vote du TSCG au Sénat

Le Sénat vient de ratifier le TSCG. Si on peut comprendre que l’UMP et les centristes votent avec enthousiasme pour un traité qui a été négocié entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, on ne peut que s’étonner de voir les sénateurs PS et EELV voter dans le même sens. Ceux qui à gauche, en dehors des sénateurs Front de Gauche, auront osé braver le gouvernement sont une infime minorité comparée à l’Assemblée.

Globalement la ratification de ce traité au Parlement n’aura été possible que grâce à la droite, confirmant ainsi la vraie nature de ce traité.

Pour le Parti de Gauche, la lutte contre l’austérité continue car les orientations contenues dans ce traité vont s’appliquer immédiatement dans le budget pour 2013. Dans ces conditions, il n’y aura pas d’autre issue que de refuser ce budget.

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