La Francophonie doit être un instrument d’émancipation des peuples ayant le français en héritage et non pas celui de la perpétuation de l’impérialisme français.
Monsieur le Président François Hollande, vous venez de vous afficher à Kinshasa avec un bon nombre de dictateurs ayant en commun certes la langue française mais surtout la corruption et l’oppression de leurs peuples.
Cette enceinte politique qu’est devenue la francophonie institutionnalisée, sert en particulier à cautionner des élections par l’envoi d’observateurs qui rendent un avis complaisant pour le pouvoir en place au grand bénéfice des intérêts économiques français mais au détriment des peuples concernés. Vous qui n’avez que le mot démocratie à la bouche Monsieur le Président, et qui aimez tellement en bon social-libéral vous abriter derrière les institutions nationales et dans le cas présent internationales, sachez que l’Organisation Internationale de la Francophonie est l’un des instruments de cette démocratie virtuelle qui ne répond d’aucune façon aux besoins des peuples. Vos promesses de démocratie, Monsieur le Président, nous l’avons vu récemment en France au sujet du TSCG, n’engagent que ceux qui y croient, alors qu’il s’agirait de prendre des dispositions concrètes pour atteindre cet objectif.
Cette OIF est aussi, sous couvert de la prévention des conflits et de multilatéralité, devenue une extension du domaine de la lutte interventionniste guerrière de l’impérialisme français : Monsieur le Président, vous servir de cette possibilité consacrée par la déclaration de Saint-Boniface adoptée par l’OIF en mai 2006, pour faire intervenir des forces armées africaines n’appartenant pas au périmètre de la CEDEAO au Mali serait-il dans vos intentions ? Il est vrai que cela permettrait au dictateur tchadien Idriss Deby de sortir de son isolement diplomatique et à la France de continuer à justifier sa présence militaire permanente dans la région. C’est peut-être, malgré nos mises en garde, la vraie raison de votre venue à Kinshasa : après tout serrer la main du dictateur Kabila ou rencontrer à la va-vite l’opposition, pourquoi pas, si la vraie raison est autrement plus stratégique. Comme par hasard, le Qatar désormais grand oncle financier de la France et dont on connaît la passion pour la langue française, fait son entrée dans l’amicale francophone et devient un ami de la famille.
La francophonie, il nous importe de vous le rappeler Monsieur le Président François Hollande, se devrait d’être essentiellement un vrai espace d’échanges culturels et linguistiques, autour de la langue française certes mais aussi dans le respect des langues locales et dans leur promotion ce qui générerait un nouvel équilibre dans la relation entre la France et les pays amis francophones qui sont aussi, doit-on le rappeler, le plus souvent d’anciens pays colonisés par la France. La langue française ne doit pas être traitée seulement comme une langue de communication et de commerce, elle ne doit plus être la langue de l’oppression, vecteur du capitalisme et de l’impérialisme, mais redevenir la langue de l’émancipation des peuples, celle de la Révolution française, celle qui porte les valeurs universelles de liberté, d’égalité et de fraternité.
15 octobre 2012 | Classé Dans
National
Monsieur le Président,
L’ampleur des effectifs policiers mobilisés dans la région nantaise et les manœuvres qu’ils ont engagées depuis quelques jours ont alarmé la population de Notre Dame des Landes, qui s’attend à une opération imminente d’expulsion massive des jeunes habitants de la ZAD, Zone à Défendre.
Cette zone de bocage préservé, enrichie de leur présence et de leur travail, est celle-là même qui doit être détruite et bétonnée pour la construction de cet aéroport si largement controversé, mais cher au premier ministre Jean-Marc Ayrault.
L’opposition populaire est de plus en plus large, et les prises de position de plus en plus nombreuses contre ce projet dont il a été prouvé qu’il était nuisible, inutile et gaspilleur de fonds publics, en pleine période de restriction budgétaire.
Nous vous demandons de faire arrêter toutes les opérations policières et les expulsions qui jetteraient environ 150 jeunes dans la rue, à quelques jours de la trêve hivernale !
Il est encore temps d’ouvrir un véritable débat avec une nouvelle étude complète du dossier, menée par des acteurs indépendants et fiables, avant que la situation ne devienne irréparable.
Le 15 octobre 2012.
Alternatifs, Fase, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire, NPA, Parti de Gauche.
15 octobre 2012 | Classé Dans
National
Les 5 et 6 octobre a eu lieu à Barcelone le 12ème festival de Esquerra Unida i Alternativa (« Gauche Unie et Alternative » EUiA) : journées de réflexion sur « L’Europe des inégalités » suivie de leur fête sous le titre de « temps de lluita » (« temps de luttes »). Ces journées de véritable éducation populaire et de fraternité marquent l’entrée en campagne de la coalition en vue des élections anticipées convoquées par le gouvernement de droite de Artur Mas (CIU) le 25 novembre prochain.

Samedi et dimanche matin : Conférences-débats et atelier « L’Europe des inégalités »
Ouvert par le coordinateur général d’EUiA, Joan Josep Nuet, le colloque coorganisé par la Fundació l’Alternativa, le PGE et EUiA, se proposait de faire le point sur les politiques publiques des pays européens dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Des intervenants de tout premier plan, chercheurs, universitaires et responsables d’organisations professionnelles, ont tenté d’établir un diagnostique des souffrances qui affectent aujourd’hui l’ensemble des citoyens.
Retours sur les débats :
– La santé et l’éducation, fers de lance de l’intervention publique auprès des citoyens et champs d’observation privilégiés pour mesurer les dégâts générés par la crise, ont vu leurs potentiels d’intervention cisaillés par les politiques d’austérité décrétées par l’UE et perdre par là même leur pourvoir régulateur. L’espérance de vie recule, un processus de ghettoïsation sociale et territoriale avance à marche forcée, le fossé entre riches et pauvres s’accroît pour devenir abyssal et le processus de marchandisation de cet espace régalien gagne chaque jour plus de terrain…, les dégâts sont considérables.
– Ces journées de réflexion animées par Antoni Barbarà, président de la « Funcació l’Alternativa », ont permis de poser une analyse critique du contexte social européen et d’avancer un certain nombre de solutions pour lutter contre une précarité sans cesse renouvelée. Parmi les orateurs, Vicenç Navarro de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone et blogueur régulier sur le site web Público nous a brossé un panorama du modèle social européen face aux attaques du libéralisme ; Joan Benach, responsable du groupe de recherche sur les inégalités dans le secteur de la santé de l’université Pompeu Fabra, est intervenu sur le thème des déterminants sociaux, inégalités devant la santé et la logique néolibérale. Quant au secteur de l’éducation, c’est Sonja Crivelli, qui comme responsable du groupe de travail sur l’éducation au sein du PEE, a ouvert le bal en proposant un état des lieux de l’enseignement en Europe au travers de son exposé intitulé « L’éducation publique en danger ».
– Sont aussi intervenus, Carme Borrell de l’Agence de Santé publique de Barcelone/Catalogne, sur le thème des différences socio-économiques entre les villes européennes ; Juan Mena, responsable du secteur de l’éducation à EUiA a quant à lui élaboré une comparaison des différents systèmes d’éducation en Europe, enfin Mauricio Valiente du PCE/ Izquierda Unida, responsable des études sur l’immigration et Miren Etxezarreta, économiste, ont respectivement proposé un regard critique sur les politiques d’accueil des immigrants et sur les inégalités qu’engendre le capitalisme dans nos sociétés européennes. Pour conclure cette longue liste d’orateurs, citons aussi les analyses d’Elizabeth Gautier de la fondation Transform qui a porté sa réflexion sur les limites du concept d’inégalité et de ses alternatives ainsi que l’intervention d’Angels Martínez Castells, économiste spécialiste de la santé publique, qui examinait les valeurs sociales européennes face à la montée des inégalités… que du très haut niveau… enfin, les tables rondes ont par l’intermédiaire des différents porte-parole présents comme Maite Mola (PEE/PCE), Olga Athaniti (Akao/Syriza), Ricardo Gayol (IU) ou Ruben Bejerano (député IU) permis d’élaborer à partir des conclusions de ce séminaire un véritable réquisitoire sous la forme de déclaration officielle.
Samedi 6 octobre : 12ème fête de EUiA « temps de lluita » (« temps de luttes »)
Samedi 6 octobre était organisée la fête d’EUiA au cours de laquelle devaient prendre la parole l’euro-député d’IU Willy Meyer, Juliette Estivill du Parti de Gauche, Olga Athaniti d’Akoa/Syriza, Maite Mola du PCE ainsi que les principaux responsables du parti EUiA comme Juan Josep Nuet et le coordinateur fédéral d’IU Cayo Lara.
La tonalité des débats devait être donnée dès l’ouverture avec l’intervention de Juliette Estivill qui établissait un bilan critique du gouvernement français, en rappelant que depuis maintenant plus de 100 jours, l’austérité budgétaire était plus que jamais à l’œuvre et sera même renforcée avec le vote du TSCG. Et de rappeler l’opposition initiale du Front de Gauche au traité Merkozy qui devait se cristaliser au cours de la manifestation du 30 septembre dernier avec un rassemblement de près de 100 000 personnes entre les places de la Nation et d’Italie à Paris.
Pour sa part, la représentante de Akoa/Syriza, Olga Athaniti devait nous décrire au travers d’un exposé très détaillé les souffrances et privations qu’endure au quotidien la population grecque.
Puis sur un registre plus formel, le président de la Fundació l’Alternativa, Toni Barbarà, informait l’auditoire des conclusions des journées de « l’Europe des inégalités » en prônant la mise en place d’une nouvelle confluence politique et sociale pour faire front au néolibéralisme à l’œuvre dans toute l’UE.

Enfin, Maite Mola du PEE/PCE et Willy Meyer devaient successivement intervenir sur les nouveaux modèles politiques que nous propose l’Amérique latine en réservant une place toute particulière à Hugo Chávez et de rappeler que d’un point de vue opérationnel, les forces de gauche européennes devaient poursuivre leurs efforts de mobilisation et d’organisation pour faire face à la montée en puissance des politiques conservatrices développées dans toute l’Europe mais aussi pour accéder enfin aux responsabilités.
Ces deux journées ont recentré le débat politique sur les vrais problèmes qu’affrontent les gens au quotidien et non pas de nébuleux projets nationalistes qui n’ont, in fine, qu’un objectif, détourner l’attention des citoyens face aux défis que posent les politiques publiques européennes dans le cadre d’une paupérisation toujours plus grande de la population car comme l’a dit Joan Josep Nuet, coordinateur général de EUiA, lors de son intervention au meeting de clôture de EUiA en s’adressant aux Catalans « Nous ne serons jamais ni libres ni indépendants si nous n’arrêtons pas les coupes ».
15 octobre 2012 | Classé Dans
National

Gandrange, Fralib, Alizay, Petroplus… Ils sont de plus en plus nombreux, ces salariés et syndicalistes, à porter des alternatives aux fermetures d’usines. Grande nouveauté : elles consistent non seulement à sauver des emplois, mais répondent à des préoccupations écologiques. Que font Arnaud Montebourg, ministre du « redressement productif » et Benoît Hamon, à l’Économie sociale et solidaire, pour les soutenir ? Alors que le Front de gauche critique l’absence de vision du gouvernement, Basta ! dresse le bilan.
Retouver l’intégralité de l’article sur www.bastamag.net
15 octobre 2012 | Classé Dans
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![Et deux (journalistes) de plus Je ne pensais pas nécessaire d’y revenir. Dans un billet publié la semaine dernière, «où il est question du Venezuela et de deux journalistes», j’ai déjà raconté la manière dont Robert Ménard m’a piégé en faisant réaliser une interview de moi pour un site que je ne connaissais pas (et pour cause, puisqu’il n’était pas encore [...]](http://www.francoisdelapierre.fr/wp-content/uploads/2012/10/Capture-d’écran-2012-10-11-à-14.01.27-620x94.png)
Je ne pensais pas nécessaire d’y revenir. Dans un billet publié la semaine dernière, «où il est question du Venezuela et de deux journalistes», j’ai déjà raconté la manière dont Robert Ménard m’a piégé en faisant réaliser une interview de moi pour un site que je ne connaissais pas (et pour cause, puisqu’il n’était pas encore ouvert), par une intervieweuse militante d’extrême-droite. Eh oui toutes sortes de gens ont une carte de presse dans notre pays. Mais plutôt que de signaler cette manœuvre ou s’ils tenaient vraiment à saluer la fourberie de leur confrère plutôt que de moquer mon imprudence, les journalistes Abel Mestre et Caroline Monnot du Monde ont choisi de me mettre en scène d’une manière particulièrement vicieuse, sans avoir même cherché à me contacter. Dans un magnifique collage marabout-de ficelle (Le Gallou = Ménard = Delapierre = Mélenchon), ils concluent ainsi un papier de leur blog consacré à une initiative du militant d’extrême-droite Le Gallou. Après avoir signalé que ce Le Gallou a donné une interview au site de Robert Ménard (et Dominique Jamet), les voilà qui ajoutent qu’une militante d’extrême-droite « y réalise des entretiens, comme celui avec… François Delapierre, le bras droit de Jean-Luc Mélenchon.» Rien de plus car c’est leur chute. Mais en ne prétendant rien ils suggèrent tout. Pour ceux qui n’auraient pas compris le sous-entendu, les points de suspension sont là pour signaler qu’il y a des choses non dites que chacun peut compléter par lui-même. Ces manières sournoises me blessent au plus haut point. Je note leur extraordinaire continuité avec la technique de Ménard. Lui non plus ne se hasarde pas à me prêter la moindre proximité avec l’extrême-droite, et pour cause. Il ne m’interroge pas sur le projet éditorial de son site qu’il préfère me cacher car il sait que je n’y adhèrerais pas. Il se contente de me faire interviewer par une militante d’extrême-droite (sur le moment je ne le sais pas!), laissant chacun imaginer ce qu’il veut, exactement comme le font Mestre et Monnot. Venant de Ménard j’aurais dû m’en douter. Mais l’attitude des deux autres me surprend. Se rendront-ils compte un jour de ce que ces méthodes peuvent provoquer ? Ont-ils la moindre idée de ce qu’une chute qu’ils jugent piquante peut représenter d’infamant pour une personne ? J’aimerais vraiment qu’ils le réalisent. Pour les aider à changer leur point de vue je leur propose une autre fin pour leur papier. Une fin qui ne contient bien sûr que des faits incontestables.
« On retrouve certains des participants de la journée de la Réinformation dans une initiative lancée récemment par Robert Menard, le site Boulevard Voltaire. Jean-Yves Le Gallou, qui avait accueilli M. Menard l’an passé, y a publié une tribune lundi 8 octobre.
Le journaliste Robert Ménard semble ainsi assumer dorénavant dans le monde de la presse un rôle de passeur entre diverses mouvances situées à l’extrême-droite, après avoir longtemps occupé la présidence de l’ONG Reporters sans Frontières puis la direction générale d’un centre pour la liberté de l’information à Doha au Qatar, doté d’une subvention annuelle de 3 millions de dollars par l’émir de ce pays. Il n’est pas le seul journaliste à avoir bénéficié des subsides de cette dictature ultraréactionnaire. Elle a notamment décerné un prix de 10000 dollars à Plantu, dessinateur vedette du Monde, un journal où officient également les spécialistes des «populismes de droite»… Abel Mestre et Caroline Monnot. »
15 octobre 2012 | Classé Dans
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Le verdict rendu mercredi par le tribunal de Créteil soulève à juste titre l’indignation. Les peines prononcées (trois condamnés avec sursis ; un condamné à un an ferme ; dix acquittés) envoient un message dramatique à la sociéte et particulièrement aux victimes. Il aura fallu attendre 2 jours sous la pression des associations féministes pour que le parquet se pourvoit en appel. La procureure déclarait à ce titre : « Le verdict est trop éloigné du réquisitoire de l’avocate générale, à la fois sur les peines prononcées et sur certains acquittements. Il ne correspond pas au déroulement des crimes et à leur appréciation ».
Faut-il redire que les viols ne sont pas des faits divers mais une marque que notre société reste profondément inégalitaire : 75 000 femmes sont victimes de viols chaque année, seules 10% d’entre-elles portent plainte et 2% des violeurs seulement sont condamnés.
Il est plus que temps que la société se donne les moyens de combattre le crime qu’est le viol ! Cela signifie se donner les moyens d’écouter la parole des femmes victimes, les reconnaître et les protéger.
Le Parti de Gauche se joint aux rassemblements appelés par les associations féministes ce lundi afin d’exiger que soit votée d’urgence une véritable loi-cadre contre les violences faites aux femmes.
- Paris : rassemblement à 18h30 place Vendôme, devant le ministère de la Justice
- Strasbourg : 18h30, place Kleber
- Lyon : 18h30, 67 rue Servient
- Clermont-Ferrand : 18h15, place de Jaude
- Toulouse : 18h30, 2 allée Jules Guesde
- Lille : 18h30, devant la préfecture
15 octobre 2012 | Classé Dans
National

Groupe Front de Gauche :PC-PG-GU
Toulouse, le 10 octobre 2012
Monsieur le Président,
Les élus du groupe Front de Gauche ont proposé 2 vœux à l’Assemblée plénière du conseil régional du 11 octobre. L’un proposait au gouvernement une loi d’interdiction des licenciements boursiers, l’autre demandait l’organisation d’un référendum sur la ratification du Traité budgétaire européen. Sur votre proposition et avec le soutien des Présidents des groupes PS, EELV et PRG, ces vœux ont été déclarés « irrecevables », au prétexte qu’ils n’avaient pas de lien avec notre région.
Concernant les licenciements boursiers, rappelons qu’après Molex, Thalès, Freescale, c’est maintenant Sanofi, dont les actionnaires ont perçu 3,5 milliards d’euros de dividendes en 2011, qui est touché. Notre région est donc largement victime de la rapacité des « patrons voyous ». Monsieur le Maire de Toulouse a d’ailleurs demandé à la représentation nationale de légiférer en urgence contre « les licenciements abusifs ».
La proposition d’une loi pour interdire les licenciements boursiers est une mesure d’urgence pour les salariés concernés, satisfaire leurs organisations syndicales unies qui appellent la puissance publique à un acte législatif fort, et préserver notre capacité industrielle menacée par la course cupide aux profits financiers.
Le Traité budgétaire européen, quant à lui, s’il était adopté définitivement, réduirait les capacités budgétaires de l’Etat qui se retrouverait sous la tutelle d’un dispositif d’austérité « contraignant et permanent » dont les effets s’avéreraient inévitablement néfastes à l’emploi, aux services publics, aux droits des salariés et à l’investissement.
De par les dispositions de la loi organique qui l’accompagnent, les collectivités territoriales verront elles aussi leurs dépenses mises sous tutelle, au détriment de leurs missions les plus essentielles au service de l’intérêt général. Les territoires de Midi-Pyrénées, comme ceux des autres régions, en subiront donc directement les effets négatifs. Le référendum nous paraît, dans ces conditions, une exigence républicaine concernant un texte qui prévoit une perte de souveraineté budgétaire. D’autant plus que le candidat François Hollande s’était engagé à renégocier ce Traité.
Ainsi, vous ne soumettrez pas ces vœux au débat et au vote de l’assemblée. Nous contestons cette position qui conduit à brider le débat démocratique au Conseil Régional et à l’application d’une mesure discriminatoire à l’égard du groupe Front de Gauche.
Vous ne pouvez ignorer que l’assemblée régionale s’est prononcée régulièrement sur de nombreux vœux de politique « nationale » depuis au moins 10 ans et cela pour interpeller les gouvernements successifs. A ce jour, vous ne vous y êtes jamais opposé.
Aujourd’hui, il est surprenant que vous imposiez le silence à notre Assemblée sur ces deux sujets. En effet, le 15 janvier 2009, vous aviez accepté de soumettre au vote un vœu présenté par les groupes PC, PS et PRG demandant au gouvernement « d’établir un moratoire sur les licenciements boursiers ». Sur le Traité européen, d’autres Régions ont pu en délibérer souverainement. C’est ainsi que le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais s’est récemment prononcé en faveur de l’organisation d’un référendum sur le Traité voulu et élaboré par Madame Merkel et Monsieur Sarkozy.
Nous nous inquiétons de voir Midi-Pyrénées s’écarter de la tradition du débat démocratique qui était la sienne. D’autant qu’il y a une singulière contradiction à vouloir faire des régions un maillon plus important de la République tout privant ses élus du droit de s’exprimer sur les politiques nationales.
Nous avons amplement contribué au changement de majorité intervenu au plan national, en mai et juin dernier. Nous en sommes fiers. Pour autant, il ne saurait être question pour les élus que nous sommes de voir la collectivité s’enfermer dans un rôle de relais des orientations politiques et budgétaires du Président de la République et du gouvernement.
La loi de finance pour le budget 2013 et le gel des dotations pour les collectivités territoriales marquent la perte de 400 millions d’euros pour les budgets locaux. Pire, les annonces d’André Laignel, Président socialiste du Comité des Finances Locales ne laissent pas présager d’un avenir meilleur puisqu’il a chiffré l’effort global qui serait demandé aux collectivités à « 2,250 milliards sur 2013-2015 ».
En voulant réduire le déficit public à 3% en 2013 puis à 0,5% conformément au Traité budgétaire européen, le gouvernement compte aller encore plus loin.
Il y a de quoi inquiéter fortement les élus locaux qui subissent depuis les années Raffarin le rabotage annuel de leurs marges de manœuvre. Ils espèrent encore que la gauche au pouvoir leur permettra d’échapper à l’asphyxie programmée de leurs budgets pour répondre aux besoins grandissants des populations.
La crise économique, la précarité grandissante, la nécessaire transition écologique, les difficultés des acteurs culturels et associatifs appellent la relance de l’intervention publique et non sa contraction qui ne ferait qu’empirer la situation de l’emploi et in fine des finances publiques.
C’est cette conviction, largement partagée par les acteurs économiques et sociaux, qui nous guidera dans les échanges que nous devons avoir sur la préparation du prochain exercice budgétaire.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations républicaines.
Marie-Pierre Vieu, Martine Perez, Nicole Fréchou, Jeanne Jimenez, Christian Picquet, Guilhem Serieys, Charles Marziani.
14 octobre 2012 | Classé Dans
PG82
Une délégation du Parti de Gauche conduite par Eric Coquerel, Secrétaire national, sera présente lundi 15 octobre à 12 heures devant le tribunal correctionnel de Lyon pour soutenir 5 syndicalistes CGT de Roanne. Ces derniers passent en appel après une première condamnation à 2000 euros d’amende et une inscription judiciaire. Leur « délit » : avoir écrit « casse-toi pov’con » lors d’une manifestation unitaire interprofessionnelle en 2010. Cette condamnation totalement disproportionnée en regard des faits – rappelons qu’il ne s’agissait que de renvoyer à Nicolas Sarkozy sa propre expression adressée le 23 février 2008 à un manifestant au salon de l’agriculture – s’ajoutait à d’autres en France dont le point commun était de criminaliser et intimider le mouvement syndical. Sarkozy n’est plus là : il serait donc intolérable que ceux qui ont combattu sa politique antisociale en subissent encore les conséquences.
C’est pourquoi, à l’identique du comité de soutien dont plusieurs responsables du PG sont signataires (Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, Eric Coquerel, Corinne Morel-Darleux et Elisa Martin conseillères régionales Rhône-Alpes), nous demandons la relaxe des cinq syndicalistes. Plus globalement nous redemandons solennellement à François Hollande une loi d’amnistie de toutes les condamnations de syndicalistes. Le Président de la République en avait pris l’engagement auprès de Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard lorsqu’il les avait reçus en juin dernier. Qu’au moins il tienne cet engagement.
14 octobre 2012 | Classé Dans
National
Ce samedi 13 octobre des dizaines de milliers de Portugais ont convergé vers l’Assemblée de la République à l’appel de la CGTP, le principal syndicat du Pays. Cette manifestation clôturait une semaine de manifestations contre le chômage et l’austérité, dans l’ensemble des grandes villes du pays.
Les manifestants exigent la démission du Gouvernement et le droit au travail.
« Il est temps que le Gouvernement s’en aille », « Gouvernement d’escrocs rien d’autre que des voleurs » ont scandé les manifestants toute la semaine.
Dans la soirée de samedi et jusque tard dans la nuit, des centaines de milliers de citoyens se sont rassemblés dans 23 villes du pays pour que « La Troïka aille se faire foutre » autour d’actions culturelles avec la participation des plus grands artistes du pays, des techniciens et artistes précaires.
Le prochain moment de lutte sera la grande Grève Générale du 14 novembre. De nombreuses initiatives la précéderont et les mouvements sociaux de nombreux secteurs du pays (ports, transports, industrie, éducation…) seront en tête de file.
Le Parti de Gauche est solidaire des centaines de milliers de citoyens portugais qui relèvent la tête et s’organisent afin que le peuple prenne le pouvoir et le conduise dans l’intérêt de tous et non plus dans le seul intérêt des banques.
Le Parti de Gauche soutient l’appel à la convergence des luttes lancé pour le 14 Octobre et affichera visiblement ce soutien.
***
Ci-dessous le manifeste contre la Troïka lu et salué partout hier soir au Portugal :
Manifeste du 13 octobre lu dans les 23 villes du pays lors des concerts Culture et Résistance
Aujourd’hui, le 1er octobre, en ce lieu (l’ancien théätre ouvert) où le 1er mai 1981 José Mario Branco a chanté et crié contre le FMI, nous crions ensemble. Et nous ne sommes pas seuls.
Aujourd’hui dans des centaines de villes du monde, un énorme mouvement de protestation citoyen se manifeste avec un « Bruit Global » (Global Noise) contre les politiques d’austérité et pour un cours différent. Notre lutte est internationale.
Au Portugal, nous sommes à Aveiro, Barcelos, Barreiro, Braga, Bragança, Caldas da Rainha, Coimbra, Faro, Guarda, Lisboa, Loulé, Portimão, Porto, Santarem, Setubal et Viseu. Au Brésil, une protestation à lieu à Fortaleza. Et ici nous affirmons :
« Que la Troïka aille se faire foutre, ce budget ne passera pas ! »
Nous prenons les rues et les places des villes. Nous unissons nos mains et nos voix.
Le 15 Septembre, nous avons rompu le silence et avons affronté la peur. Le Gouvernement à tremblé. Le peuple a mis en déroute la politique de la Troïka et la TSU, mais nous n’avons pas encore gagné la guerre.
Cette proposition de budget reprend la guerre faite aux travaileurs, par l’augmentation brutale des impôts et autres mesures d’attaque du monde du travail, de création de plus de chômage, de l’augmentation de la pauvreté et de la précarité, des injustices sociales et du désespoir.
Cette politique, nous le savons bien, est un chemin sans fin et sans futur.
Aujourd’hui, 13 octobre, nous disons non !
Notre « Manifestation Culturelle » met la culture avec le peuple , dans le front de la contestation, de la lutte et de la résistance.
Aujourd’hui, des milliers d’artistes, de professionnels du spectacle et de personnes anonymes se sont rassemblés dans tout le pays pour affirmer que notre victoire contre ce Gouvernement et la politique de la Troïka passe aussi par la défense de la culture.
Ce Gouvernement est fini.
Il ne sert que les intérêts financiers, fait croître le chômage, la misère et la dette. Il a perdu toute la légitimité en cessant de servir le peuple qui l’a élu.
Il n’y plus un ministre qui sorte dans la rue sans se faire insulter et le Président a peur de célébrer la République avec le peuple.
Nous n’abdiquons pas de qui nous sommes. Un peuple avec des Droits, la liberté, une identité et une culture.
Ce Budget de l’Etat ne passera pas !
La proposition de ce Gouvernement représenta une aggravation colossale du vol. Notre réponse est l’augmentation de la participation, la multiplication des actions et le durcissement de la lutte. Le chemin qu’ils veulent nous imposer n’est pas inévitable. Nous combattrons ce budget et tout budget injuste d’austérité et de misère.
Nous vous appelons tous pour faire front à cette politique de la Troïka, pour que tous participent dans toutes les formes de résistance et pressions qui vont prendre forme dans les 15 prochains jours, jusqu’à ce que le budget, cette politique et le Gouvernement soient mis en déroute.
Le 31 octobre le Budget de l’Etat 2013 sera soumis au vote. Dès maintenat, ici, et jusq’au 31, nous serons dans la rue pour dire : « Ce budget ne passera pas !”
14 octobre 2012 | Classé Dans
National

Ce samedi 13 octobre 2012, les délégations PG de la Mayenne et du Grand-Ouest ont répondu à l’appel national du réseau « sortir du nucléaire » en se regroupant pour manifester à Laval (53). Notre secrétaire nationale à l’écologie Corinne Morel-Darleux avait fait le déplacement et a participé au succès de cet événement qui a regroupé 3500 manifestants. Elle a ainsi pu dialoguer avec des personnalités nationales D’EELV présentes sur place comme Jean-Vincent Placé ou Jean-Philippe Magnen. Ses interviews, accordées à plusieurs médias locaux ont rappelé l’engagement du Parti de Gauche et de ses militants en faveur d’une sortie du nucléaire. Les questions de l’arrêt des chantiers de l’EPR de Flamanville et de la ligne THT Cotentin-Maine ont également pu être abordées. Une journée de fraternité et d’espoir, merci Corinne !
Plus d’infos, de photos et une interview de Corinne Morel-Darleux sur http://lamayenneonadore.fr/
13 octobre 2012 | Classé Dans
National
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