Jean-marc Ayrault a annoncé qu’il présentait un « budget de combat » pour la croissance et la justice sociale.
Qui peut y croire, lorsqu’il s’obstine à vouloir réduire le déficit à 3 % ?
Qui peut y croire lorsqu’il refuse une réforme fiscale en profondeur, qui rétablirait la progressivité de l’impôt et le principe républicain de « chacun paye selon ses moyens » ?
Le budget annoncé relève du bricolage fiscal, visant à ne pas faire peur aux plus riches et aux entreprises du CAC 40.
Les secteurs prioritaires annoncés par François Hollande sont ceux où les moyens des ministères seront les plus réduits : jeunesse, territoire et logement, écologie et aménagement.
Où est passée la priorité au logement social et à la transition énergétique ?
Ce budget est un budget de renoncement, et un budget injuste. Ce sera aussi, sans aucun doute, un budget inefficace.
29 septembre 2012 | Classé Dans
National
Communiqué de presse – 27 septembre 2012
Lundi 1er octobre, la Cour d’appel de Toulouse examinera l’appel, interjeté notamment par le Réseau “Sortir du nucléaire“, de la décision du tribunal de police de Castelsarrasin, le 29 mars 2012, de relaxer EDF suite au déversement d’effluents radioactifs qui avait eu lieu en janvier 2010 à la centrale nucléaire de Golfech.
Située entre Agen et Toulouse, la centrale nucléaire de Golfech est implantée sur les berges de la Garonne, à environ 40 km à l’ouest de Montauban. Elle comporte deux réacteurs à eau sous pression, d’une puissance de 1300 MW chacun, et est exploitée par Électricité de France (EDF).
Janvier 2010 : déversement radioactif
En janvier 2010, selon une auto-estimation d’EDF, 450 litres d’effluents radioactifs provenant de la centrale de Golfech ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel. À la suite de cet évènement grave, du tritium a été découvert dans la nappe phréatique sous la centrale.. Quelques mois auparavant, les associations locales avaient déjà mis en évidence la présence de cet élément radioactif dans les algues de la Garonne. Extrêmement nocif pour les êtres vivants et très volatil, il se mélange facilement avec l’eau et provoque des dommages à l’ADN.
Bien que la composition exacte du rejet intempestif ne soit pas précisément déterminée, il est établi que ce dernier comportait de nombreux autres radioéléments en plus du tritium.
Une pollution radioactive qui ne doit pas rester impunie
Une nouvelle fois, ce déversement démontre que le nucléaire engendre des pollutions radioactives tout sauf négligeables, y compris dans son fonctionnement quotidien. Nul besoin d’accident majeur ou de crise grave pour cela.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“, FNE Midi-Pyrénées et les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, soutenus par de nombreuses associations locales, ont donc porté plainte. Le Parquet n’ayant pas engagé de poursuites, EDF a été citée directement devant les juridictions.
L’audience en première instance a eu lieu le jeudi 26 janvier 2012, au tribunal de police de Castelsarrasin. Le procureur de la République a retenu deux des cinq infractions soulevées et a requis une amende de 1 000 euros pour chacune d’entre elles. Mais le 29 mars 2012, le tribunal a finalement relaxé purement et simplement EDF. Les associations et le Parquet ont fait appel de cette décision.
L’audience se tiendra le lundi 1er octobre 2012 à 14H00, à la Cour d’appel de Toulouse. Le Réseau « Sortir du nucléaire » sera présent. Un pique-nique est organisé par les militants locaux devant la Cour le jour même, à partir de midi.
28 septembre 2012 | Classé Dans
Informations générales
A Calais, la police a mis à sac le 25 septembre 2012 le lieu de distribution des repas qui avait jusqu’alors bénéficié d’une relative immunité. Des organisations humanitaires pouvaient ainsi y assurer une minimum d’assistance aux exilés et demandeurs d’asile abandonnés à la rue. Près d’une vingtaine de personnes ont été interpellées et placées en rétention.

En décembre, il y aura dix ans que Nicolas Sarkozy détruisait le tristement célèbre camp de Sangatte, annonçant urbi et orbi que cette fermeture entraînerait l’arrêt de toute nouvelle arrivée d’étrangers sur les rivages de la Manche et de la Mer du Nord. Comme la prophétie ne s’est évidemment pas réalisée, il a ensuite chargé MM. Hortefeux, Besson et Guéant de rendre invisibles celles et ceux qui mettaient à mal ses prévisions à coup d’opérations policières. Sous la présidence de François Hollande, rien ne change. Au lieu de tirer des conclusions réalistes de l’échec des prédécesseurs, on poursuit leur stratégie en la durcissant. On s’attaque même au dernier espace humanitaire où les exilés pouvaient espérer un peu de paix et de réconfort.
Chasse aux Roms, poursuite des expulsions, persécution aggravée des exilés du Calaisis… On pouvait pourtant s’attendre à un peu plus d’intelligence et à moins de répression et de violence de la part du nouveau gouvernement.
Parmi les victimes de la dernière opération policière en date – Afghans, Erythréens, Somaliens ou Soudanais -, se trouvaient aussi des Syriens. D’un côté, la France plaide à juste raison pour le respect des droits fondamentaux à l’extérieur de son territoire. De l’autre, elle s’en prend à celles et à ceux qui recherchent sa protection à l’intérieur de ses frontières. Quelle cohérence ?
Les organisations signataires expriment leur consternation et leur indignation à l’égard de cette lamentable politique. Ils appellent solennellement les autorités de l’Etat à renoncer à la violence.
PREMIERS SIGNATAIRES : Association des Marocains en France (AMF) – Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) – Attac – Auberge des migrants (Calais) – Calais Migrant Solidarity – Collectif de soutien des exilés (Paris) – Associations de solidarité avec les travailleur-euse-s immigré-e-s (Fasti) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fraternité Migrants Bassin Minier 62 – Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti) – Groupe non violent Louis Lecoin (Dunkerque) – Ligue des droits de l’homme –la Marmite aux Idées (Calais) – Migreurop – Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) – No Border – Solidaires (Union syndicale) – Sortir du Colonialisme – SUD Education – Syndicat de la magistrature – Terre d’errance Flandre Littorale – Terre d’errance Norrent-Fontes (62) – Terre d’Errance Steenvoorde (59) – T’OP! Théâtre de l’Opprimé (Lille) – Union Démocratique Bretonne
avec le soutien de : Parti de Gauche, Alternative libertaire, Fédération pour une Alternative sociale et écologique (FASE), Gauche anticapitaliste, Les Alternatifs, Nouveau Parti anticapitaliste
28 septembre 2012 | Classé Dans
National
Le baromètre Europ Assistance publié ce matin confirme l’inquiétude des Européens qui renoncent de plus en plus souvent aux soins médicaux pour des raisons financières. Les Français craignent également une hausse des cotisations.

Le sixième baromètre Santé réalisé par CSA pour le compte d’Europ Assistance et le Cercle Santé présenté ce matin à la convention qui se tient à Chamonix (CHAM) révèle l’inquiétude croissante des citoyens du Vieux Continent pour leur santé. Cette année, 30 % des Allemands et 27 % des Français déclarent avoir reporté ou renoncé à des soins médicaux, contre 21 % aux Etats-Unis et 9 % au Royaume-Uni. En France, comme dans la plupart des pays, les achats de lunettes sont le premier poste différé pour des raisons économiques (19 %), devant les soins dentaires (10 %) et les achats de médicaments (5 %). « Ces données confirment les résultats de l’année dernière, mais heureusement les renoncements concernent essentiellement les soins les plus légers », indique Martin Vial, directeur général du groupe Europ Assistance.
Un nombre croissant d’Européens s’inquiète également pour l’équilibre financier des système de santé, entraînant des augmentations sensibles des cotisations. En France, 51 % des personnes interrogées estiment que ce risque est « très important » et cet indicateur atteint des niveaux record dans les pays très touchés par la crise : 67 % en Italie, 85 % en Espagne. On retrouve pratiquement les mêmes ratios pour une autre source de crainte : la montée en puissance de l’inégalité des soins. Ce sont encore les Espagnols qui sont les plus pessimistes (84 %) devant les Polonais et les Anglais. Près de 57 % des Français partagent ce sentiment et jugent que les menaces d’inégalité de traitement face à la maladie sont « très importantes ».
La dépendance, « maillon faible »
Dans les dix pays concernés par l’enquête, le vieillissement des populations et la prise en charge des personnes âgées dépendantes sont vécus comme des « maillons faibles». Les Italiens et les Polonais ont une opinion très négative de leurs organisations nationales alors que les Autrichiens et les Allemands ont une vision plus positive. Les Français sont dans une position moyenne. Mais 40 % d’entre eux jugent que l’aide publique pour le maintien à domicile des personnes âgées n’est pas satisfaisante.
Dans tous les pays, une très large majorité estime que les personnes âgées doivent être maintenues à domicile de façon prioritaire (80 % en France). Cette opinion qui conforte l’hospitalisation à domicile se vérifie même dans les pays autrefois en faveur des maisons de retraite comme la Suède. Les technologies facilitant la surveillance à distance des personnes âgées commencent à trouver un accueil favorable dans l’opinion, même si les emplois d’aide à domicile sont très largement plébiscités par 90 % des Européens.«Les systèmes d’assistance technologique qui étaient il n’y a pas très longtemps perçues comme un gadget commencent à être mieux acceptés », analyse Martin Vial.
Autre enseignement : la défiance vis-à-vis des autorités sanitaires semble s’installer. Moins de 55 % des Français font confiance aux agences de santé pour limiter les risques liés à la prise de médicaments ou l’utilisation de dispositifs médicaux comme les prothèses, les implants ou les sondes. Mais malgré ces réticences, une majorité d’Européens font confiance aux systèmes de santé et aux médecins.
ALAIN PEREZ
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28 septembre 2012 | Classé Dans
National

Je suis vraiment dans le Nouveau Monde. Le vol m’en avait déjà fait sentir l’aspect géographique. Depuis l’Europe, les avions pour Caracas atterrissent après avoir survolé l’Océan une dizaine d’heures, sitôt la première côte aperçue, tout au bord du continent, dans cet aéroport Simon Bolivar qui pourrait avoir pris la relève d’un ancien port sur l’Atlantique. Mais c’est surtout l’ambiance politique qui me fait ressentir la jeunesse du Venezuela. Quel contraste avec la Vieille Europe ! Alors que chez nous il n’est pas un gouvernement qui ne soit en train de discuter des efforts qu’il compte imposer à son peuple, la campagne politique vénézuélienne débat de la meilleure manière de développer les avancées sociales réalisées sous Chavez. Même le candidat de droite, l’oligarque local Capriles, sorte de Berlusconi vénézuélien propriétaire d’une grande chaîne de médias, prétend améliorer les « missions », ces programmes sociaux qu’a multipliés le gouvernement bolivarien. C’est comme si en France Copé faisait campagne pour amplifier les 35 heures. C’est seulement dans son programme que Capriles, qui doit penser que le peuple ne lit pas, expose la réalité de ses orientations néolibérales (lisez à ce sujet l’article de Corinne Morel-Darleux qui se trouve ici avec moi tout comme Alexis Corbière).
Alors que les gouvernements européens font la liste des programmes à reporter ou arrêter, des immeubles de logements sociaux poussent partout dans Caracas. Un nouveau satellite de télécommunications va être lancé dans les prochains jours. Des programmes de santé publics se développent à l’image de celui qui a déjà permis de rendre la vue à des milliers de personnes opérées de la cataracte, la Misión Milagro. D’immenses chantiers sociaux s’ouvrent au cœur même de la crise mondiale. Et pas des plus modestes ! Le gouvernement est par exemple en train d’ouvrir des droits à la retraite pour les personnes qui n’ont jamais cotisé de leur vie, très nombreuses ici. Dire qu’en France, septième puissance économique du monde, la « gauche qui agit » que Sapin ose opposer à la « gauche tonitruante » latino-américaine s’est contenté de rétablir la retraite à 60 ans pour les 100 000 retraités qui ont commencé à travailler à 18 ans et totalisent 41 annuités de cotisation !
En haut, les quartiers populaires voisins du palais présidentiel d’où sont sortis les habitants pour venir au secours de Chavez lors du coup d’état de 2002.
Ici, j’enchaîne les interviews à un rythme d‘autant plus soutenu que les déplacements en voiture m’enlèvent du temps. Agence nationale de presse, journal régional, télévision nationale, Telesur… Partout je suis interrogé sur la crise en Europe. Notez qu’au Venezuela on ne parle pas de crise mondiale mais de crise européenne ! Les chiffres économiques leur donnent malheureusement raison. Globalement, les Vénézuéliens sont assez au fait de la spirale répressive qui nous engloutit. Seules les jeunes générations n’ont pas vécu ces années terribles pendant lesquelles l’Amérique Latine était soumise au FMI et à ses plans d’ajustement structurel, avant la vague des révolutions démocratiques qui commença au Venezuela même en 1998 pour se répandre dans tout le continent. Avant de sévit en Europe au sein de la Troïka, le FMI a été chassé d’Amérique du Sud. Rien n’étonne ici de la part de cette vieille connaissance. C’est plutôt ce qui est ressenti comme un manque de réaction des peuples d’Europe qui les surprend. En revanche, les vénézuéliens découvrent certains détails avec autant de surprise que celui que nous ressentons devant le succès de leur pays. Nous les informons par exemple de la discussion actuelle sur le TSCG. Dans un forum où nous intervenons sur les politiques néolibérales en Europe, un des intervenants Vénézuéliens, Miguel Pérez Pirela, est stupéfait. Il ne peut comprendre qu’en Europe des traités portant sur l’exercice de la souveraineté budgétaire soient adoptés par une poignée de gouvernants sans aucune consultation populaire alors qu’au Venezuela la constitution a été le résultat d’un débat public associant activement des centaines de milliers de citoyens. Ici, les gens de gauche se souviennent que le peuple français a inventé la souveraineté populaire, lors d’une révolution qui consacra notamment le contrôle par le peuple de l’impôt et de son usage (c’est l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen). Les Vénézuéliens le savent d’autant mieux qu’aux côtés du peuple français à Valmy se trouvait un général vénézuélien, Miranda, qui ira ensuite mener le combat pour l’indépendance des Amériques et contribuer avec Simon Bolivar à la naissance de leur pays…
« Oui mais il y a le pétrole ! » Lorsqu’ils sont confrontés à la liste des réalisations de la révolution bolivarienne au Venezuela, les anti-chavistes qui tiennent en France le haut du pavé médiatique répondent invariablement qu’il s’agit juste d’une redistribution populiste de la rente pétrolière. La hausse des cours du pétrole donne bien sûr des marges de manœuvre bienvenues au gouvernement bolivarien. Mais c’est parce qu’il a rétabli la souveraineté sur l’entreprise pétrolière nationale et sur son sous-sol ! Avant Chavez la richesse pétrolière du pays échappait à son peuple comme c’est le cas dans des pays dotés d’importantes ressources pétrolières comme le Congo ou le Gabon où la captation de la rente pétrolière par des intérêts privés à la soif inextinguible suscite moins de commentaires. En France aussi, on connaît une rente pétrolière qui découle de l’augmentation du prix du brut. C’est Total qui la capte ! Pour la seule raison de la hausse du brut, elle s’est trouvée catapultée à la première place des entreprises françaises par le niveau de ses profits. Mais quand elle gagne plus de 10 milliards d’euros sur une année, elle réverse 0 centimes en impôt sur les sociétés, et dilapide en revanche 5 milliards en dividendes pour les actionnaires. Au Venezuela l’entreprise nationale PDVSA paie sans aucun régime de faveur l’impôt sur les sociétés de 35%. Ensuite elle doit déposer ses devises à la Banque Centrale, qui n’est pas indépendante, ce qui permet d’abonder un fonds souverain consacré au développement du pays (le Fonden). PDVSA est également sollicitée pour créer des filiales dans des secteurs économiques stratégiques pour répondre au besoin du pays et diversifier l’économie. Enfin, l’entreprise nationale finance directement des projets sociaux à travers des contributions spécifiques décidées par l’Etat, comme par exemple la grande mission Vivienda Venezuela de construction de logements sociaux dont j’ai déjà parlé. En France Total fait ce qu’il veut. Ici les électeurs débattent de la politique pétrolière de leur pays et donc de la meilleure utilisation de cette ressource. L’opposition veut ouvrir davantage le secteur aux investisseurs privés et exige que PDVSA soit géré comme une entreprise privée classique. A l’inverse le gouvernement de Chavez considère le pétrole vénézuélien et PDVSA comme la propriété du peuple et estiment que la rente pétrolière doit être utilisée au service de l’intérêt général.
En fait la ressource pétrolière est un des éléments qui permet au Venezuela d’échapper à la tutelle des marchés financiers. Le pays est peu endetté. Il pourrait sans doute emprunter davantage mais il est très mal noté par les agences et se voit donc demander des taux d’intérêt insupportables. C’est économiquement absurde car le Venezuela dispose des premières réserves pétrolières du monde, ce qui constitue une garantie de solvabilité en or (noir) massif. Mais les agences font aussi de la politique. Elles sanctionnent les politiques hétérodoxes du gouvernement bolivarien. Grâce au contrôle public, le pétrole fournit alors une source de financement alternative. Le pays en trouve d’autres à travers des crédits d’Etat ou des comptes ouverts notamment par la Russie et la Chine, respectivement troisième et première réserve de change du Monde. De plus l’économie vénézuélienne dépend bien moins que la nôtre des banques privées. Il y a depuis les nationalisations décidées sous Chavez un secteur bancaire public qui pèse autrement plus lourd que la future banque publique d’investissement du « gouvernement-Ayrault-qui-lui-agit ». La Banque centrale alimente, je l’ai dit, un fonds public pour le développement du pays. Enfin, le gouvernement ne se tourne pas vers le crédit privé pour répondre aux besoins sociaux du pays, comme nous le voyons malheureusement trop souvent dans notre pays. Ordinateur à un euro pour les étudiants, permis à un euro, et bientôt rénovation thermique à quelques dizaines d’euros par mois… tous ces dispositifs encouragent au nom du refus de la dette publique la transformation de tous les citoyens en débiteurs individuels des banques !
Un des nombreux « locos rojos », ces petites tentes de campagne qui sont installées dans toute la ville
Le principal bouclier qui protège le peuple ici des mauvais coups de la finance est d’abord son implication continuelle dans le changement du pays. Des anecdotes concrètes me font comprendre sans arrêt que la politique du gouvernement s’explique souvent par des réactions aux coups de force qui se sont multipliés de la part de l’opposition appuyée par le gouvernement états-unien. C’est parce qu’il y a eu ce coup d’état mis en échec par la mobilisation du peuple venu tirer Chavez des griffes des militaires que le gouvernement a créé une milice nationale de volontaires pour défendre le pays. C’est depuis le lock-out pétrolier que les travailleurs de l’entreprise pétrolière ont pour mission de protéger ce bien du peuple vénézuélien. C’est parce que les chaînes privées multiplient les campagnes de désinformation injurieuse contre Chavez et ont participé au coup d’état que le gouvernement a développé les chaînes publiques et encouragé les médias alternatifs. La révolution a avancé sous le fouet d’une contre-révolution viscéralement antidémocratique, même quand elle est emballée dans le journal Libération.
28 septembre 2012 | Classé Dans
National
Les grandes orientations du projet de budget 2013 sont connues. Sous réserve d’un examen plus approfondi une fois les documents issus du conseil des ministres rendus publics, voici ce qu’on peut déjà en dire.

En matière de recettes, le budget 2013 est un budget inadapté pour riposter à la violence de la finance.
– les revenus du capital ne seront pas taxés comme ceux du travail contrairement à la promesse de Hollande : la taxe à 75% ne concernera que les « revenus d’activité » et pas les revenus du capital
– A l’inverse, le gel du barème de l’impôt sur le revenu frappera les 16 millions de ménages gagnant plus de 991 euros par mois
– l’impôt sur les sociétés ne sera pas rééquilibré entre les grandes et les petites entreprises, contrairement à la promesse de Hollande.
En matière de dépenses, le budget sera un budget d’austérité.
– En dehors des ministères dits « prioritaires » (école, police, justice), la RGPP Sarkozy sera prolongée et même aggravée puisque les postes créés dans l’Education seront presque tous supprimés ailleurs. (- 2500 postes à Bercy, – 650 dans le logement et autant dans l’écologie, – 7200 postes dans La Défense etc.)
– Le gouvernement annonce une baisse de 10 milliards d’euros des dépenses publiques. Dans le détail les dépenses de fonctionnement sont gelées en valeur, c’est-à-dire qu’elles baisseront du montant de l’inflation soit près de 2%. C’est aussi le cas des dotations aux collectivités locales. Ce sont pourtant les premiers investisseurs du pays. Les dépenses d’intervention (subventions) baisseront de 7%.
Ce budget 2013 s’inscrit dans l’objectif de réduire le déficit de 4,5% à 3% du PIB fin 2013. Il est fondé sur une hypothèse de croissance de 0,8%. Il n’y a pas de consensus des spécialistes sur ce chiffre. Le budget présenté est en réalité un plan d’austérité de 37 milliards d’euros soit près de 2 points de PIB en additionnant baisse des dépenses et hausses des impôts.
C’est cohérent avec le traité Sarkozy. Il est d’ailleurs stupéfiant de constater que le gouvernement Ayrault prévoit une rigidité encore plus grande que le traité. Il prévoit en effet de supprimer la totalité du déficit structurel en 2016 alors que même le traité tolère un déficit minime de 0,5% du PIB.
C’est la confirmation de ce j’avais dénoncé pendant la campagne lorsque François Hollande s’était engagé à respecter la règle des 3% de déficit en 2013.
C’est un contre-sens économique qui va aggraver la récession . Le montant de l’austérité du gouvernement Ayrault correspond a plus de deux fois les plans Fillon de 2011. Nombre d’économistes, de banquiers, de syndicalistes comme la Confédération européenne des syndicats, disent que cela va asphyxier l’activité. Le FMI estime que le retour à 3% de déficit va créer 300 000 chômeurs de plus.
Le résultat de ce type de politique est connu par les exemples grec, espagnol et portugais où les sociaux-libéraux l’ont appliquée : contraction de l’activité, hausse du chômage et des dépenses sociales d’indemnisation, baisse des rentrées fiscales et donc des déficits et de la dette.
28 septembre 2012 | Classé Dans
National

Jeudi 27 septembre, le Conseil régional de la Région Ile-de-France a procédé au renouvellement de sa Commission permanente.
Lors de ce vote, 5 élus des groupes membres de l’exécutif ont fait le choix de déposer dans l’urne un bulletin de la liste de droite (Groupe UDI) plutôt qu’un de celle de gauche. Ce vote démontre l’absence de cohérence politique de la part de ceux-là même qui essayent pourtant en permanence de museler ses composantes. L’élimination d’un élu du Parti de Gauche membre du groupe Front de Gauche et Alternatifs, voulue par ces élus est un nouveau gage donné à ceux qui n’en finissent pas de se soumettre à cet ancien régime libéral dont les peuples en Europe demandent partout le départ.
Lorsque le groupe Front de Gauche & Alternatifs (élus du Parti de Gauche et des Alternatifs) a des divergences avec la politique menée par la majorité du Conseil régional, il l’assume dans des votes publics argumentés.
Notre groupe s’étonne que d’autres, au mieux par lâcheté, préfèrent exprimer une opposition politique dans le cadre d‘un vote secret sur des personnes et non des idées. Qui sont les élus de Gauche qui préfèrent voter pour la Droite que pour une liste rassemblant la Gauche ? Des diviseurs évidemment, des alliés objectifs de la droite incontestablement.
28 septembre 2012 | Classé Dans
National
Your demonstration is hugely important. The European ‘Budgetary Pact’ is a disaster. It means an attack on public spending, on welfare, on our ability to work together to defend all the elements of a civilized, caring society. The cuts are to defend an economic system that will never provide a secure and dignified life for all citizens. It will never be able to protect the environment. It is driven by greed and self interest. In opposing the Budgetary Pact, let’s also oppose the system it is designed to rescue
Yours in solidarity
Ken Loach
Votre manifestation est extrêmement importante. Le Pacte budgétaire européen est un désastre. Il va entrainer des réductions drastiques dans les dépenses publiques, de nouvelles attaques contre la protection sociale et contraindre nos moyens de défendre ensemble les acquis d’une société civilisée, tournée vers le bien-être. Ces coupes budgétaires ne servent qu’à perpétuer un système économique incapable d’assurer à tous une vie digne, et incapable de protéger l’environnement. Ce système est piloté par l’avidité et les intérêts privés. A travers le rejet du Pacte budgétaire, rejetons aussi le système qu’il est censé préserver.
En solidarité,
Ken Loach

28 septembre 2012 | Classé Dans
National

Élections vénézuéliennes
Pourquoi la victoire
de Chavez est aussi la nôtre !

28 septembre 2012 | Classé Dans
National
28 septembre 2012 | Classé Dans
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