Mittal : au-delà de l’écœurement

Reprenons les faits. Lakshmi Mittal décide voici un an de fermer la sidérurgie à chaud de Liège. Mittal, c’est un représentant de la seule espèce de requin qui ne soit pas menacée de disparition, celle des grands patrons. Mais voilà : pour fermer une usine, il y a des règles en Belgique. La procédure Renault s’enclenche et les discussions à ce propos suivent leur cours, dans la tradition bien ancrée chez nous du dialogue social, même dans les pires situations.

Un an après, nous voilà au bout du processus. Et Mittal annonce que, finalement, ce n’est pas 581 emplois qui seront perdus, mais 795. Cela fait donc un an qu’on ne discutait pas sur les vraies intentions de Mittal ? Qu’à cela ne tienne : il suffit que les syndicats acceptent les changements qui viennent d’être mis sur la table. Et qu’en un mois ensuite ils approuvent tout le reste (plan social, plan industriel). Et aussi, tant qu’on y est, qu’ils s’engagent à ce que leurs affiliés renoncent à tout recours individuel en justice. Et puis, tant qu’à  faire, qu’ils acceptent tout de suite le démarrage du processus de fermeture des outils, avant même que les accords ne soient conclus.

Ah, ils ne sont pas contents ? Ah, ils ne sont pas d’accord ? Ah, ils veulent le respect de la loi, le respect des négociations, le respect des paroles données ? Puisque c’est comme ça, on va cesser d’approvisionner une autre ligne (qui n’a rien à voir), on va annuler les investissements promis (de toute façon, cela fait des années qu’on les promet; ça suffit de promettre sans tenir, ne promettons plus rien)… ça leur apprendra.

Voilà donc comment raisonnent et se conduisent les requins de la finance et de l’industrie, et plus spécialement le requin Mittal. La richesse, la puissance, semblent dans son esprit lui donner le droit de faire tout, y compris ne pas respecter les règles, y compris et surtout mépriser les travailleurs et leurs représentants. Et donc, conduire une région, toute une région, au bord du gouffre, sans aucune vergogne.

Mittal, après tout, n’en est pas à son premier meurtre industriel. Quand fut faite l’annonce de la fermeture du chaud, en 2011, des travailleurs, des tracts de la FGTB Métal Liège-Luxembourg avaient parlé de « génocide social ». Certains observateurs avaient trouvé cela excessif : on voit aujourd’hui qu’il n’en est rien… Ces derniers épisodes me révoltent, évidemment, comme je ne doute pas qu’ils nous révoltent. Nos camarades liégeois doivent savoir que toute la MWB est avec eux, comme ils sont, eux, derrière tous les combats menés ailleurs en Wallonie.

Ce qui est en jeu ici, ce n’est pas seulement la vie ou la mort d’une industrie, mais la vie ou la mort de toute une conception des relations sociales, basée sur le respect de tous. Et il faut bien le déplorer, Mittal n’est pas le seul de son genre. Dans un exemplaire du journal « Le Soir » de la semaine dernière (daté du 11 septembre), le directeur de la FEB, Pieter Timmermans, explique que les syndicats choisissent de plus en plus de « faire grève, puis discuter ». Il met aussi en cause certaines réactions de la base, comme les blocages de direction ou de lignes de production.

Timmermans parle, en l’occurrence, de « prise d’otages ». Or voilà que M. Mittal prend littéralement en otage des lignes et des travailleurs pour arracher aux représentants syndicaux des signatures sur des dossiers qui n’ont rien à voir. Dans un contexte qui était celui d’une négociation ouverte et loyale, même si elle était dure. Mais dans un climat social qui n’était pourtant pas celui de la grève tous azimuts. Si l’on considère que ce qui est en jeu, c’est la survie d’une industrie structurant l’économie de toute une région, les travailleurs d’ArcelorMittal ont mené un nombre exceptionnellement faible d’action. Non pas par passivité, mais tout simplement parce qu’ils avaient fait le choix de la responsabilité, et parce qu’ils avaient gardé l’espoir.

Cet espoir que Mittal, soutenu dans les faits par le patronat belge – ce que nous ne sommes pas près d’oublier dans les semaines qui viennent – est en train de tuer sans vergogne. Mittal nous écœure, comme nous écœure ce discours qui, surfant sur les difficultés d’une crise dans laquelle les travailleurs ne sont pour rien, cherche, partout où c’est possible, à raboter le droit suprême des travailleurs : vivre décemment de son labeur.  Cela, Mittal, Timmermans et consorts s’en foutent. Qu’ils ne soient pas surpris de l’éclosion, après tant de printemps,  d’automnes de colère.

Nico Cué, Secrétaire général


 

OGM : une alerte mondiale!

Une recherche a été engagée en 2009 par le Criigen, organisme indépendant des entreprises productrices d’OGM. Elle s’est terminée en 2011. Elle portait sur les possibles effets du Maïs NK603 concernant la santé animale et donc humaine. Monsanto refusait le droit d’utiliser ses semences OGM, sans son accord explicite, pour réaliser une recherche.

Une recherche a été engagée en 2009 par le Criigen, organisme indépendant des entreprises productrices d’OGM. Elle s’est terminée en 2011. Elle portait sur les possibles effets du Maïs NK603 concernant la santé animale et donc humaine. Monsanto refusait le droit d’utiliser ses semences OGM, sans son accord explicite, pour réaliser une recherche.

Depuis des années, le Criigen voyait la nécessité de conduire une recherche indépendante, pendant une durée de deux années et non trois mois comme cela est fait par habituellement par les entreprises. Dans cette nouvelle étude le Criigen s’est donné les moyens d’observer de nombreux paramètres : sanguins, urinaires, hormonaux. Cela a été réalisé sur des groupes de rats alimentés en maïs conventionnel, avec du maïs OGM, avec du maïs OGM +roundup et enfin avec du maïs conventionnel complété avec du roundup à différentes doses.

Elle a été conduite,  dans le plus grand secret, dans un laboratoire, en Europe, avec le soutien  financier de la Fondation Charles Léopold Mayer (www.fph.ch) et de l’Association CERES. Les résultats obtenus montrent une mortalité des rates six fois plus importante pour celles alimentées en maïs OGM en comparaison avec celles alimentées en maïs conventionnel. Les rats et rates sont atteints, en nombre, de tumeurs. Les résultats sont semblables avec les rats nourris avec du roundup en comparaison avec le groupe témoin.

Un article lu par d’autres scientifiques a été validé et va être édité dans la prochaine parution de la revue « Food and Chemical Toxicology »  . Une présentation de cette recherche est réalisée dans le site www.criigen.org  Celle-ci est aussi présentée dans une vidéo de 13 minutes « OGM, l’heure de vérité » qui sera disponible sur le sitewww.ogm-alerte-mondiale.net en plusieurs langues. Un autre film de 90 minutes « les OGM et nous, vers une alerte Mondiale » sera disponible sur ce même site, en différentes langues. Un film de 52 minutes réalisé par Clément Fonquerne et François Lebayon sera par ailleurs présenté en France sur FR5 le 16 octobre 2012 à 20H35. Il sera aussi présent sur d’autres chaines de télévision du monde. Deux livres écrits par Gilles Eric Séralini « Tous Cobayes ! » (Flammarion) et par Corine Lepage « La vérité sur les OGM, c’est notre affaire ! » (ECLM)  permettent de comprendre la démarche, les résultats, l’enjeu et la portée de cette première mondiale.

Par ailleurs, un film va sortir en salle à partir du 26 septembre« Tous Cobayes ! » de Jean Paul Jaud. Enfin l’on peut lire un article de Pierre Vuarin qui fait le point sur cette alerte mondiale pour la santé humaine !  Www.terre-citoyenne.org

Nous vous invitons à faire circuler, au niveau mondial, le plus largement possible cette information. L’Alliance Internationale Terre Citoyenne (http://www.terre-citoyenne.org ) dont de nombreux membres dans le monde sont impliqués dans la lutte contre les OGM, relaie et diffuse  ces films et les informations relatives à cet événement majeur.

Voir le film sur  www.terre-citoyenne.org

Le revenu d’existence

Le mardi 23 octobre à 20h30 à Montauban se tiendra une conférence publique sur le revenu d’existence, animé par Frédéric Bosqué, émérite membre de l’Association pour l’instauration d’un revenu d’existence (Aire 82). Quid du revenu d’existence aussi appelé revenu universel, de base ou encore social?

Le revenu d’existence est une idée révolutionnaire. C’est un revenu parce que l’on existe. Il favorisera les projets de développement personnel et artistique, l’artisanat, les professions libérales, le service aux personnes, la vie associative et citoyenne. C’est une déclaration de paix sociale. C’est une mesure qui impose comme seule solution réaliste à la précarité et à l’intermittence qui se répandent partout.

C’est le fruit du capital humain créé par les générations précédentes dont chacun hérite à part égale et en devient ainsi le gardien.

Les six critères du Revenu d’existence

Le financement

 Il sera financé par une réorientation du crédit et une profonde réforme fiscale

Création d’une caisse du revenu d’existence alimentée par la création monétaire, une réforme fiscale et une refonte du système social. Répartir différemment les richesses.

Communiqué du PG 46

Les citoyens ont raison de s’insurger et de résister quand le directeur de l’hôpital justifie la réduction d’effectif par le fait que « l’hôpital dépense plus qu’il ne rapporte ». Mais il ne fait là que mettre en œuvre les directives libérales de ses autorités de tutelle : Agence Régionale de Santé et Gouvernement. C’est bien la politique du pays qu’il faut changer, en matière budgétaire et de services publics.

Un service public n’a pas à dégager d’excédents financiers mais à rendre le meilleur service aux usagers en réponse à leurs besoins. C’est à l’Etat de lui en donner les moyens. Mais cela est incompatible avec le diktat d’équilibre bud- gétaire tel que l’exige le Traité Européen que les députés et les sénateurs s’apprêtent à ratifier sans consultations des Français y compris Dominique Orliac, jean Launey,Jean-Claude Requier et Gérard Miquel

Donner la priorité à l’éducation et à la police comme l’a décidé le gouvernement Ayrault tout en disant qu’on réduira les autres dépenses pour atteindre 10 Milliards d’économie sur la dépense publique, revient à dire qu’on va réduire les dépenses sociales, donc inévitablement les dépenses de santé.

Au contraire, ce qu’il faut c est de l’argent pour répondre au besoin.

Pour cela nous faisons plusieurs propositions :
– supprimer les agences régionales de santé qui n ont d’autres but que de gérer la pénurie.
– faire cotiser les revenues financiers au même titre que les salaires. Le financement de la protection sociale doit être

construit à partir des cotisations sur les salaires, avec une modulation et une contribution sur les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances.

Ce qui se passe a Figeac pourrait également ce passer à Cahors, tant les hôpitaux publics sont délaissés.

Il faut supprimer les dépassements d’honoraires et revoir l ensemble des salaires pour permettre de fidéliser le per- sonnel et qu’il y trouve des intérêts au travail.

Nous voulons reconstruire et développer un service public de santé
Basé sur la proximité et la qualité des soins avec les personnels, les élus
Et les citoyens. Nous favoriserons la mise en réseau des hôpitaux entre
Eux et avec la médecine ambulatoire pour développer la prise en charge
Technique nécessaire sans l’opposer à la proximité, pour réduire les temps d’attente dangereux et onéreux et contribuer à la coopération des professionnels. Nous assurerons la promotion des centres de santé et le respect de leur vocation initiale d’accès aux soins pour tous.

Aujourd’hui, ce n’est plus Sarkozy qui dirige le pays mais les socialistes. Et dans cette bataille, les infirmières et agents de santé doivent savoir qui les soutient. Cette situation est d’autant plus difficile à comprendre qu’on dépense de l’argent au niveau régional pour développer les écoles d’infirmières en même temps qu’on supprime leurs emplois dans les hôpitaux.

L. Fabius et le référendum

F. Hollande et le référendum

J.M. Ayrault et le référendum

B. Hamon et le référendum

A. Montebourg et le référendum

Réaction du PG – Vote du Conseil fédéral d’EELV contre le traité

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Nous saluons le vote extrêmement large du Conseil fédéral d’Europe Ecologie Les Verts contre le traité européen.

Cet acte important, qui intervient après l’engagement de plusieurs parlementaires socialistes dans le même sens, montre que le refus du TSCG est majoritaire à gauche.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault doivent l’entendre. Ils ne doivent pas s’allier avec la droite pour faire passer en force un texte qui doit être soumis par référendum à tous les citoyens.

Nous invitons EE-LV à se joindre, le 30 septembre, à la manifestation unitaire « Une Europe solidaire et contre le traité d’austérité », à laquelle appellent déjà plus de 50 organisations politiques et syndicales.

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