Médias • J-L. Mélenchon sur Fr.Inter : « La confusion est à son comble à la tête de l’Etat »
Jean-Luc Mélenchon était hier l’invité de France Inter (Tous politiques)
Au menu : la situation social, les expulsions et la faible réaction de F.Hollande, et le Front de Gauche à Paris et ailleurs.
Crédit photo photosdegauche.fr (rémy_blang)
Médias • François Delapierre sur Europe 1 : « Manuel Valls est un danger public »
« Le rôle de Manuel Valls, c’est le maintien de l’ordre, pas de le perturber chaque semaine » : François Delapierre sur Europe 1 le 20 octobre 2013.
Municipales • Marinaleda ou la révolution citoyenne
Le village de Marinaleda se trouve à 100 km de Séville, dans une région pauvre où les structures agraires du latifundio sont aux mains de grands d’Espagne, comme le Duque del Infantado ou la Duquesa de Alba pour lesquels travaillent encore des milliers d’ouvriers agricoles. Par ici, on a longtemps vécu sous le joug d’un caciquisme brutal et on a connu la faim, quand on était journalier agricole de père en fils, bonne ou plus souvent sans emploi, de mère en fille. C’est pourtant dans ce petit bourg de 2600 habitants que se met en place depuis 1979 un laboratoire inédit de radicalités concrètes.
Cette révolution citoyenne andalouse remonte ainsi aux premières élections municipales après la Transition démocratique, avec la victoire de Juan Manuel Sanchez Gordillo, formé à l’école du syndicalisme agricole radical du SOC (Syndicat des ouvriers agricoles). Le charisme de celui qui a été sans cesse réélu depuis et son sens de la pédagogie politique jouent un rôle important. Mais c’est bien un bouleversement par la base qui se met en place, avec la prise de décision confiée à des assemblées populaires municipales, impliquant dans l’action concrète ceux qui jusque là n’avaient pas voix au chapitre dans l’Espagne du sabre et du goupillon.
La métamorphose de cette petite bourgade rurale s’est faite selon des objectifs méthodiques et précis, conjuguant exemplarité des élus municipaux d’Izquierda Unida, consultation permanentes citoyens et pratique systématique du rapport de force : occupation d’un barrage, puis de 1200 hectares de terres non cultivées à el Humoso, mise en place d’une production maraichère irriguée qui donne du travail à 400 personnes, partage horizontal du travail ainsi créé et diversification des revenus, avec la mise en place de la coopérative agro-alimentaire Humar, pression constante sur la Junta socialiste d’Andalousie pour obtenir de meilleurs équipements publics grâce à d’incessantes manifestations et occupations.
La bifurcation est aussi culturelle. Une contre Semaine sainte, « fête pour la paix », se tient tous les ans à Pâques, sans oublier que dans les assemblées municipales, on débat autant de la nécessité d’un canal d’évacuation que de la guerre de Syrie ou de la dette des pays du Sud. Les femmes sont la priorité de cette politique d’intégration par le travail et la mobilisation collective. Elles sont désormais présentes dans l’ensemble des postes de décision et de responsabilité de la municipalité et des coopératives.
Le bouleversement des conditions de vie est évident. Là où le taux de chômage dépassait les 30%, les sans emplois sont devenus une exception. Dans les coopératives, quelle que soit sa fonction, on touche 47 euros par jour, bien plus que le salaire d’un journalier agricole moyen. Là où l’on s’entassait dans de petites maisons vétustes, on peut désormais accéder à un logement de 90 m2 pour 15 euros par mois, grâce au programme d’autoconstruction. Le matériel est subventionné par la région, l’architecte est un fonctionnaire municipal et les constructeurs sont les futurs propriétaires eux-mêmes. La crèche, les activités sportives ou culturelles sont 4 à 10 fois moins chères que dans les communes voisines.
Quand on a le courage de bifurquer et de résister collectivement, on est évidemment soumis à un rude traitement par les médias et les autorités locales qui cherchent à dénigrer et affaiblir ces partageux des temps modernes. Les temps sont durs depuis quelques années. Avec la crise, il n’y a plus de travail dans le bâtiment sur la côte. Mais c’est surtout la répression policière qui est très forte. Les amendes pour avoir participé à des manifestations ou des opérations du syndicat SOC-SAT sont disproportionnées, de 6 à 10 000 euros par personne pour l’occupation du terrain militaire abandonné de las Turquillas. Peu importe, « quand on pense à ce que nos parents ont fait pour se sortir de la misère, on se dit que nous aussi on sera à la hauteur » affirme avec enthousiasme Sergio Gomez, le conseiller municipal à la jeunesse.
A Marinaleda, la seule réponse à la crise et à l’austérité, c’est l’action et la planification de nouveaux projets. Dans une Espagne à la dérive où quasiment 6 jeunes sur 10 n’ont pas d’emplois, le syndicat et les habitants du village ont lancé de nouvelles opérations. On réquisitionne symboliquement dans des hypermarchés de la région des biens de première nécessité ou du matériel scolaire sur lequel la TVA est passée de 4 à 21 %, depuis que le Parti Populaire est au pouvoir. De nouvelles municipalités se tournent ver ce modèle comme La Pedrera à quelques kilomètres. De nouvelles terres sont occupées et mise en valeur selon des modèles écologiques.
Ce ferment de révolution citoyenne en Andalousie se nourrit de nouveaux projets, de soutiens internationaux et appelle à ce que ces initiatives concrètes s’étendent en Europe et dans le monde.
Le dimanche : ni caisse ni caddie
A peine une poignée de salariés épaulés sont-ils descendus dans la rue avec des tee-shirts « Yes week-end », le gouvernement nommait l’ex-PDG de La Poste pour présidait une mission… visant à généraliser le travail du dimanche. Il faut dire qu’à défaut d’être représentés par leurs syndicats, ces quelques salariés et leurs pseudo-collectifs étaient organisés par des militants de droite patentés ou conseillés par des agences payées par leurs employeurs… Lesquels se sont même offert le luxe, sachant bien que le gouvernement se coucherait devant eux, de braver l’interdiction qui leur était faite d’ouvrir un dimanche de plus !
Côté médias, les arguments des « grandes enseignes » sont passés en boucle. Ainsi, le dimanche représenterait 20% de leur chiffre d’affaire. Fermer le dimanche, ce serait donc tuer de l’activité et des emplois. Mais si le bricoleur a vraiment besoin d’un clou, il s’organisera pour l’acheter le samedi ou le lundi. A condition que les « grandes enseignes » embauchent plus de caissières ces jours-là, plutôt que d’organiser la pénurie ou de multiplier les caisses « libre-service », où le consommateur est « libre » de faire le travail… sans rétribution. Voilà qui créerait des emplois. A l’inverse, une étude du ministère du travail de 2006 montre que la généralisation du travail du dimanche, qui concerne déjà plus de 6 millions de français, détruirait 200 000 emplois dans les petits commerces. Raison pour laquelle la CGPME y est opposée.
On entend aussi que travailler le dimanche mettrait du beurre dans les épinards des seuls volontaires. S’il est vrai que la loi garantit une majoration salariale et un repos compensateur pour les cinq dimanches autorisés par arrêté municipal, les conditions des autres dimanches travaillés sont renvoyées au rapport de force qui s’exprime dans les conventions collectives. Pire : pour les magasins d’ameublement, la loi Debré de 2008 ne prévoit aucune majoration! Quant au volontariat, les témoignages entendus sur quelques radios confirment que l’acceptation du travail du dimanche conditionne bien souvent la signature du contrat d’embauche. Si les employeurs ont les moyens de payer beaucoup plus le dimanche, c’est qu’ils peuvent augmenter les salaires en semaine. On peut et il faut augmenter le SMIC à 1700 € brut. Voilà qui relancera l’activité. Quant aux étudiants qu’on priverait ainsi des moyens de poursuivre leurs études, rappelons que les solutions de progrès sont ailleurs : gratuité des études, construction de logements universitaires, allocation pour tous les jeunes en formation. Voilà qui les fera réussir !
L’offensive actuelle vise en fait la dérégulation totale des horaires. On sait pourtant par exemple que le travail de nuit réduit significativement l’espérance de vie en bonne santé. Le repos dominical est un acquis social datant de 1906. Quelle que soit la raison pour laquelle ce jour a été choisi, il reste aujourd’hui celui au cours duquel toute la société peut se retrouver. Entre amis, en famille, pour passer du temps ensemble et prendre soin les uns des autres, dans les associations, pour profiter de la vie. Sans acheter. Et sans perdre sa vie à la gagner.
19 octobre 1453
Le 19 octobre 1453, la capitulation de Bordeaux marque la fin de la guerre de Cent ans, qui oppose la France et l’Angleterre depuis 1337. Les prétentions des monarques anglais sur le royaume de France sont anéanties, même s’ils continueront à se dire Rois de France jusqu’en 1801. Par-delà la récupération fantasmatique nationaliste qui a fleuri depuis le 19e siècle autour d’elle, cette guerre marque une période charnière, tant dans les domaines politique que militaire. Il s’agit d’une nouvelle phase d’érosion de l’ordre féodal et d’avancée vers la période moderne.
En 1337, nous avons affaire à un simple conflit de succession au sein de la noblesse, déclenché par Édouard III, roi d’Angleterre mais aussi petit-fils de Philippe le Bel, ce qui lui donne quelques prétentions au trône de France. Le Royaume de France consiste alors en un ensemble de territoires hétéroclites dont des pans entiers comme l’Aquitaine, la Guyenne, l’Anjou etc., appartiennent au roi d’Angleterre, peu enclin à se conformer à son statut de vassal sur le continent. Pourtant le conflit va progressivement mobiliser les populations et prendre la tournure d’une guerre entre deux embryons « nations », même si la notion est encore peu utilisée à l’époque même dans son sens prérévolutionnaire. Il marque le début de la formation d’un imaginaire national.
Parallèlement, l’entreprise de reconquête enclenchée par Charles V après les débâcles initiales nécessite une plus grande efficacité fiscale et militaire. Elle va donc motiver une nouvelle phase de la formation de l’Etat moderne. Menée au départ par le célèbre Bertrand Du Guesclin, qui récupère des provinces entières avec peu de moyens, la lente reconquête voit l’apparition de techniques militaires nouvelles, comme la « guérilla » et les expéditions rapides préférées aux mêlées de la grande cavalerie féodale. La fin de cette dernière est accélérée par la création en 1445 des Compagnies d’ordonnance, première armée permanente du roi qui entend gagner en indépendance face aux seigneur féodaux et aux milices de mercenaires.
Le monopole de l’Etat sur l’impôt et la chose militaire, au cœur de la modernité, est en marche.
Le Cauchemar européen
La construction européenne est souvent présentée comme un rêve de paix, de prospérité et d’amitié entre les peuples. Aujourd’hui, elle est synonyme de chômage, de régression sociale et de négation de la souveraineté des peuples. Le rêve a viré au cauchemar.
Il y a urgence à mettre fin à cette catastrophe économique et sociale avant qu’elle ne devienne une catastrophe politique. Pour cela, encore faut-il avoir les idées claires et nommer les choses par leur nom. L’Europe devait être une solution. Elle est devenue une partie du problème.
Ce livre donne des arguments pour aider à comprendre, loin des silences médiatiques et du bal des faux-culs qui tient souvent lieu de débat politique sur l’Europe en France.
Pour que le peuple puisse exercer pleinement sa souveraineté à l’occasion des prochaines élections européennes. La crise, c’est eux. La solution, c’est nous !
Matthias Tavel est membre du Secteur « études et arguments » et du Conseil national du Parti de Gauche. Il est l’un des collaborateurs de Jean-Luc Mélenchon, député européen.
http://www.graffic.fr/politique-a-gauche/114-le-cauchemar-europeen-9782364880740.html
Malgré le vote du PCF, au premier tour, • il y aura une liste Front de Gauche à Paris
Le PCF Paris a décidé à 57 % de voter pour des listes communes avec le PS.
Avec le Parti de Gauche, je regrette cette décision.
A l’heure où la colère monte dans le pays contre la politique antisociale de ce gouvernement, à l’heure où la majorité des députés PS votent pour la retraite à 66 ans, à l’heure où la jeunesse se mobilise pour demander la démission de Manuel Valls, cette décision est une erreur politique, contraire à la cohérence du Front de Gauche. Sans doute que le poids mis dans ce choix du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a été trop lourd pour permettre aux partisans communistes d’une liste FDG de l’emporter. Je pense surtout à eux dont j’imagine ce soir la tristesse et je leur adresse un message de fraternité.
Quoiqu’il arrive, malgré cette décision, il y aura une liste Front de Gauche à Paris. Des listes regroupant la très grande majorité des forces qui continuent la stratégie du Front de Gauche seront en effet présentes au premier tour des élections municipales à Paris. Elles sont ouvertes à toutes celles et ceux qui refusent les politiques d’austérité au plan local comme au plan national. Ensemble, nous serons la belle surprise de ces élections et l’adversaire le plus coriace de la droite et l’extrême droite.
Danielle Simonnet
Conseillère de Paris, élue du 20e
Secrétaire Nationale du Parti de Gauche
Délinquance • Les coupables sont à l’intérieur
La délinquance : de quoi parle-t-on ?
Que sont ces « chiffres de la délinquance » dont les médias se font régulièrement l’écho ? Que comptabilisent-ils exactement ? Qui sont ces experts qui viennent nous en parler ? La sécurité n’est-elle vraiment ni de droite ni de gauche ? Et que fait la police ?
Ce livre répond à toutes ces questions.
Il montre comment la lutte contre la délinquance a été confisquée, détournée, manipulée par une poignée de politiciens ambitieux et de charlatans attirés par ce juteux business. Il révèle l’incroyable manipulation des statistiques à laquelle s’est livré Nicolas Sarkozy pour cacher son échec. Il donne le nom des complices de cette véritable escroquerie en bande organisée. Il détaille comment Manuel Valls a mis ses pas dans ceux de ses prédécesseurs. Il annonce l’impasse à laquelle conduit sa politique. Il propose les solutions pour en sortir.
Après avoir lu ce livre, vous constaterez que les principaux responsables de la délinquance sont à l’Intérieur.
Et vous comprendrez pourquoi rien ne bougera tant que le peuple ne s’en mêlera pas.
François Delapierre est secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la bataille idéologique et du programme. Il a publié plusieurs ouvrages dont La Bombe de la dette étudiante, chez le même éditeur.
Format : 13 x 19 cm
264 pages
ISBN : 978-2-36488-072-6
Prix de vente : 10 euros
http://www.graffic.fr/politique-a-gauche/112-delinquance-les-coupables-sont-a-linterieur-9782364880726.html
Rassemblement musical en soutien aux 7 grévistes de PSA Poissy
Demain dimanche 20 octobre, les syndicalistes de Poissy en seront a leur 33eme jour de grève de la faim.
Chaque jour qui passe met un peu plus la vie des 7 salaries de Sud Auto en danger de mort. PSA n’en a que faire et organise des semblants de négociations.
Demain dimanche 20 octobre a 16 hrs, un rassemblement musical animés par le Front de Gauche latinos, des citoyens en colères, et toutes celles et ceux qui suivent ce conflit qui a démarré le 18 septembre
2013 se tiendra devant le pôle tertiaire, boulevard de l’Europe a Poissy.
Soyons nombreuses et nombreux pour soutenir les 7 grévistes !
Pour le Comité de soutien au 7 grévistes de la faim de Poissy
Servile face à la finance, brutal avec les faibles
Le Parti de Gauche proteste avec véhémence contre la violence policière qui s’est abattue cet après-midi sur les militants du DAL et les familles mal-logées rassemblées place de la République à Paris.
Alors que ce rassemblement est autorisé, la police a matraqué sans aucune raison les personnes présentes.
Nous demandons instamment au Préfet de Police d’ordonner aux forces de l’ordre qui encerclent les manifestants de laisser ce rassemblement se dérouler normalement.
Nous tiendrons Manuel Valls reponsable de tout dérapage policier.
Quelques heures après les propos nullissimes de François Hollande à propos de Leonarda, cet épisode confirme une nouvelle fois combien ce gouvernement, servile face à la finance, est brutal avec les faibles.