Une alternative en marche en Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées !
Comuniqué de presse du Parti de Gauche de Midi-Pyrénées
La soirée de restitution du travail sur la plate-forme du « Projet en Commun » a réuni plus de 500 personnes entre Toulouse et Montpellier ce lundi 7 septembre. Une dynamique citoyenne est donc en marche dans notre région. Elle est aujourd’hui soutenue par l’ensemble des forces politiques qui veulent, en toute indépendance du gouvernement, ouvrir un horizon d’espoir (Front de Gauche, Europe Écologie – Les Verts, Nouvelle Gauche Socialiste, Régions et Peuples Solidaires, ).
Notre « projet en commun » propose un chemin de bon sens pour répondre aux urgences sociales, relancer l’activité économique, mettre en œuvre la transition écologique et assurer l’égalité entre les territoires. Avec une charte éthique et démocratique limitant le cumul des mandats, permettant les référendums citoyens et assumant la révocabilité des élu-e-s, le mouvement s’engage sur un outil concret pour rétablir la souveraineté populaire et permettre un renouveau démocratique.
Notre démarche doit maintenant s’amplifier pour balayer la résignation et renverser la table, en permettant à toutes celles et ceux qui le souhaitent d’en être partie prenante. Une équipe représentative régionale, composée de représentants des mouvements citoyens et de membres des organisations politiques, va donc se mettre en place dans les prochains jours pour travailler à la mise en œuvre de la campagne, à la poursuite de l’élaboration du programme, à la construction de listes de candidats et au choix d’une tête de liste et d’un collectif pluraliste de porte-paroles.
Engagé depuis 6 mois autour de cet objectif, à travers le soutien à l’appel pour un rassemblement citoyen et politique, puis dans le lancement de la plate-forme programmatique pour un projet commun, le Parti de Gauche se félicite des avancées de ce rassemblement. Il est temps que les démarches similaires engagées dans l’ensemble du pays convergent pour permettre leur lisibilité à travers un label commun et une représentation équilibrée des citoyens et des organisations politiques qui s’y retrouvent.
Mouvement pour un rassemblement citoyen – 3ème assemblée
Dans le cadre des assemblées citoyennes qui se sont constituées dans toute la France, et qui rassemblent les citoyens qui se reconnaissent dans le texte d’appel lancé début Mai, le Parti de gauche du 82 a participé à la réunion dont vous trouverez le compte rendu :
Mouvement pour un rassemblement Citoyen
3ème assemblée: Mardi 30 Juin, Maison du Peuple, Montauban
Synthèse des débats
20 participants, dont c’était pour la moitié, la première participation. Il a donc été difficile d’inscrire le contenu de la rencontre dans une continuité par rapport aux 2 réunions précédentes, les nouveaux venus souhaitant expliciter leur ressenti, et leurs attentes, par rapport au mouvement.
Le déroulement a mis en évidence des aller et retours entre interrogations et ébauches de réponses et de propositions.
1- débat concernant la définition du mouvement et son origine:
a) Une structuration du mouvement, telle qu’elle est en train de se profiler est elle nécessaire? Souhaitable? Incontournable? Compatible avec la vocation citoyenne affichée? Néfaste?
b) Quel sens met on derrière«échange citoyen», et derrière les termes: citoyen, politique, républicain? En exerçant notre rôle de citoyen n’est on, pas, de fait, en train de faire de la politique ? Peut on refuser le rôle des partis dans ce mouvement et y discuter leur place?
Le mouvement n’en est qu’à son début. Son fonctionnement n’est pas figé. Il est dangereux d’être anti partis. Les militants sont d’abord des citoyens avec des convictions, comme tout un chacun.
On ne peut bâtir un rassemblement sur l’exclusion; il nous faut au contraire mettre en commun les valeurs que nous défendons, et qui nous fédèrent. Maintenant c’est à nous, les citoyens de nous saisir des manettes, de nous emparer du mouvement, et de dire ce que nous voulons en faire. Il paraît impossible de ne pas structurer, sauf à créer un brouhaha stérile.
Le terme de citoyen est trop vague. Appartenir à la cité n’implique pas nécessairement d’en être acteur et de veiller à la préservation des valeurs de la république. Mais celui qui le fait, fait de la politique. Il faut revenir à l’origine du sens du mot politique, largement dévoyé par des pratiques douteuses et un fonctionnement perverti.
2- L’ objectif du mouvement:
a) Ce mouvement veut il se contenter d’élaborer un programme politique pour les Régionales ou a-t-il une vision à plus long terme en créant une dynamique vers l’écriture d’un projet de société?
b) En travaillant à un programme pour les Régionales ne cautionne-t-on pas la survivance d’un système qui nous a conduit à la catastrophe? Est–il raisonnable d’imaginer être en capacité d’apporter de la citoyenneté dans le fonctionnement de cette méga région qui va encore plus éloigner le citoyen du politique?
Les régionales sont une étape vers la constituante . «C’est en avançant qu’on fait le chemin».
Le travail sur le programme n’est pas contradictoire avec l’élaboration d’un projet de société, à plus long terme. C’est même indissociable.
Ce qui peut se passer, c’est l’accélération des événements. Nous sommes dans une période charnière, où le futur imaginé doit cohabiter avec l’ancien cadre. Nous ne pouvons balayer d’un revers de main les élections régionales, et nous contenter d’un droit d’inventaire. Il est important de dire ce que nous voulons faire de notre territoire. Nous avons besoin d’avoir le pouvoir pour être en capacité de nous attaquer à la question de l’inégalité sociale et territoriale, de l’amélioration du sort des individus, du soutien aux associations et aux collectivités, et pour remettre la dignité humaine et le bien commun au centre de la politique régionale.
3- Démocratie citoyenne et rôle de l’élu:
Comment remettre de la parole citoyenne dans l’institution? Quelle place proposons nous pour la société civile au sein du Conseil régional?
Sommes–nous d’accord pour une rupture totale avec les principes actuels de gouvernance ou est ce que nous considérons que la souveraineté des élus est inaliénable?
Quelles mesures peut on proposer pour contrôler l’action de l’élu et établir une souveraineté citoyenne?
Il s’agit de redonner à la société civile droit de regard et droit de parole.
Cela passe par le contrôle de l’action de l’élu et la participation citoyenne dans les débats.
Nous proposons:
- La constitution d’un Conseil Citoyen, siégeant aux côtés des élus, chargé de mission de contrôle, et associé aux réflexions et aux prises de décisions. Ce Conseil Citoyen serait composé de membres, dont le mode de désignation et le nombre reste à définir.
- Les candidats aux Régionales s’engagent à:
Porter au cours de leur mandat le projet pour lequel ils ont été élu.
Convoquer des réunions de travail avec le Conseil Citoyen avant toute prise de décisions sur les grands projets et sur les votes budgétaires.
A rendre compte de leur action, plusieurs fois au cours de l’année (1 fois n’est pas jugée suffisante).
A quitter leur poste en cours de mandat si leur action est jugée en inadéquation avec leurs engagements( Révocation de l’élu).
4- Politique de santé Publique:
Il avait été demandé à la réunion précédente d’aborder ce thème, sujet très sensible dans notre département. Le fonctionnement actuel des comités de surveillance fait l’objet de très vives critiques. Il faudrait travailler à leur redonner un cadre qui leur permette de ne plus être de simples chambre d’enregistrement, mais qui les dote d’un vrai pouvoir critique et décisionnel.
Quelques rappels d’infos:
- Tout un chacun peut déposer sa propre contribution sur le site «le projet en commun»
- La tenue d’une assemblée régionale est en projet pour le 11 ou 12 Juillet. Un co-voiturage sera organisé dans notre département. Merci aux intéressés de se faire connaître; un message précisant la date et le lieu vous sera adressé sous peu.
- Une prochaine rencontre départementale est d’ores et déjà prévue à Moissac pour la première semaine de Septembre. Vous serez tenus informés.
Compte rendu rédigé par Catherine Laparre
pour le Mouvement pour un rassemblement Citoyen 82
INITIATIVES LOCALES
LGV Bordeaux-Toulouse : les arguments du Parti de Gauche retenus !
La commission d’enquête publique relative au projet de Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax vient d’émettre un avis défavorable. Les motifs retenus par la commission contre la déclaration d’utilité publique de ce projet sont exactement les mêmes que ceux portés par les citoyens mobilisés contre ce grand projet inutile et défendus dans les contributions déposées par le Parti de Gauche et EELV dans le cadre de l’enquête publique. Plutôt que la LGV à 10 milliards d’euros pour quelques-uns, nous y affirmions le choix du train pour tous.
Aujourd’hui, les commissaires enquêteurs concluent à propos du projet que :
– « Le développement économique se concentrera autour des gares des deux métropoles et drainera l’emploi au détriment du développement local. La ligne nouvelle Bordeaux-Toulouse va assécher partiellement la ligne POLT. La baisse de fréquentation et le déficit d’exploitation qui s’ensuivra aura des conséquences sur la desserte des villes moyennes proches et sur les économies locales. »
– « L’augmentation du prix du billet pour financer la vitesse est certaine. En fonction de son niveau, cette augmentation aura des conséquences directes sur la fréquentation, rendant encore plus incertaine la rentabilité socio-économique »
– « Le gain de temps sur la liaison à grande vitesse Bordeaux-Toulouse n’intéresse qu’une population qui privilégie la vitesse plutôt que le prix du billet. »
– « les impacts environnementaux sont insuffisamment pris en compte »…
Après l’avis de la commission d’enquête, le gouvernement et les partisans entêtés de ce projet de nouvelle LGV doivent enfin prononcer l’abandon du projet et prendre en compte les solutions alternatives que nous proposons comme la modernisation de la ligne POLT et la rénovation de la ligne existante Bordeaux-Toulouse.
Parti de Gauche – Midi Pyrénées
Lien vers le rapport de la commission d’enquête
Cantons de Beaumont, Castelsarrasin, Saint Nicolas, Lafrançaise et Valence d’agen
Les candidates et candidats d’Europe Ecologie et du Parti de Gauche remercient les électrices et les électeurs qui leur ont apporté leur suffrage et les félicitent pour leur prise de conscience face aux enjeux à venir.
Les candidates et candidats d’Europe Ecologie et du Parti du Gauche considèrent qu’ils ne sont pas propriétaires des voix mais à titre personnel, s’opposeront au Front National. Ils appellent en priorité tous les abstentionnistes du premier tour à se mobiliser dans ce sens.
Christian Delzers, Annie Bonnefond
COMMUNIQUE DU COLLECTTF 82 DU FRONT DE GAUCHE
Le 1er tour des élections départementales traduit un désaveu franc et massif de la politique mise en oeuvre par François Hollande et le gouvernement Valls et met en évidence l’abstention et une forte poussée de la droite et surtout du FN.
Les résultats en progression recueillis par les candidats du Front de Gauche présents dans 13 cantons sur 15 en Tarn-et-Garonne constituent une assise solide pour défendre le monde du travail et toutes celles et tous ceux qui souffrent de la politique d’austérité. lls sont un point d’appui utile pour aller plus loin encore dans le rassemblement de toutes celles et tous ceux qui veulent construire une alternative à gauche, sociale et écologique, qui tourne le dos à l’austérité, qui veulent résister au rouleau compresseur du libéralisme.
Nous sommes conscients qu’il n’y a rien à attendre de la droite qui est notre adversaire et dont l’objectif est de poursuivre et d’amplifier la politique d’austérité menée actuellement.
Par conséquent, c’est avec la plus grande fermeté que nous appelons à barrer la route au FN et à la droite dans tous les cantons.
Une autre politique de gauche est possible. C’est au rassemblement pour la construire que le Front de Gauche veut contribuer.
Montauban, lundi 23 mars 2015
Nous sommes tous Charlie
Les organisations progressistes, syndicales et associatives de Tarn-et-Garonne s’unissent et se joignent au mouvement citoyen et républicain pour exprimer leur émotion et leur indignation après l’attentat terroriste perpétré contre le journal Charlie Hebdo et face à tous les actes de violences et d’intolérance.
La Démocratie, la République, la Paix, la Laïcité, les Libertés de pensée et d’expression sont des valeurs communes que nous sommes décidés à défendre face à tous les totalitarismes, aux discours haineux et aux tentatives de division et de stigmatisation.
Dans cet esprit et dans l’unité, nous appelons les citoyennes et les citoyens à se joindre au rassemblement le
Samedi 10 janvier
à partir de 11 heures
place des Fontaines
à Montauban
Ce rassemblement se poursuivra par une marche républicaine.
Parmi les premiers signataires : CGT, FO, FSU, Solidaires, Collectif 82 Front de Gauche, Ensemble, PCF, PG, Montauban Citoyenne, PS, PRG, EELV, Bastir, JC, NPA…
MONTAUBAN SOUS LA FERULE BAREGES
Décidément, qu’il s’agisse d’inscrire des enfants étrangers à l’école ou de faire vivre la démocratie au Conseil Municipal, la Maire de Montauban a du mal à respecter la loi. Les élus de Montauban Citoyenne saisissent le Préfet.
« A Monsieur le Préfet du Tarn et Garonne
Objet : Demande de rappel à la loi à Mme le Maire de Montauban concernant les conditions légales de tenue d’un conseil municipal
En tant qu’élus au conseil municipal, nous avons été témoins de plusieurs décisions prises par Mme le Maire de Montauban qui contreviennent aux textes encadrant les conditions de déroulement des séances du conseil municipal.
Lors de la séance du 30 septembre, prenant prétexte d’une manifestation se déroulant devant la mairie, mais qui s’est terminée avant 18h, heure du conseil, Mme le Maire a fait maintenir fermés tous les accès de la mairie, et il fallut de longues négociations pour permettre aux élus de l’opposition d’entrer. Par contre, le public et une partie de la presse ont été maintenus à l’extérieur. Or, en arrivant dans la salle, nous avons constaté la présence d’un public « trié » qui lui, était entré bien à l’avance. Nous avons élevé de vives protestations, et malgré nos interventions, Mme le maire a déroulé le conseil portes fermées.
Le 25 novembre, au mépris de la loi qui autorise des élus ou tout membre du public à procéder à des enregistrements sonores ou vidéo des séances en vu de diffusion, y compris sur le net, Mme le Maire a fait évacuer violemment un journaliste de Network Visio par des agents en civil et en uniforme. Ce dernier avait posé sa caméra en fond de salle, et ne troublait en rien le déroulement du conseil qui se passait très paisiblement jusque là. Personne n’a compris la raison de ce brusque accès de violence vis à vis d’un membre de la presse, et ensuite d’autres journalistes qui venaient défendre le droit de la presse, dont les téléphones ont été jetés au sol sous prétexte qu’ils filmaient l’intervention.
Nous affirmons que ce sont les décisions arbitraires et non conformes à la loi de Mme le Maire qui sont de nature à troubler l’ordre public et le déroulement du conseil, et non le public ou la presse.
En conséquence, et parce que nous sommes profondément attachés à la démocratie des débats dont nous sommes garants en tant qu ‘élus, nous vous demandons de bien vouloir faire un rappel à la loi à Mme le Maire de Montauban, afin que les prochaines séances du conseil municipal se déroulent dans les conditions normalement prévues par la loi.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, l’assurance de nos respectueuses salutations. »
Jeannine MEIGNAN Rodolphe PORTOLES
Le projet de création d’une nouvelle LGV Toulouse-Bordeaux est-elle d’utilité publique ?
Réunion publique
Mercredi 19 Novembre, 20h30
à l’espace socio-culturel de Grisolles
L’enquête d’utilité publique (EUP) de la création d’une nouvelle Ligne à Grande Vitesse entre Toulouse et Bordeaux est ouverte depuis le 14 octobre jusqu’au 8 décembre 2014.
Deux petites précisions :
- cette EUP porte également sur la construction d’une nouvelle ligne entre Bordeaux et Dax
- Pour la partie Bordeaux-Toulouse, est exclus de l’EUP les jonctions Sud Bordeaux et Nord Toulouse (la partie Saint-Jory – Toulouse n’est pas dans l’EUP)
Le dossier d’enquête d’utilité publique est disponible ici : http://www.enquetepublique-gpso-lignesnouvelles.fr
Voici quelques éléments issus d’études indépendantes, de rapports officiels, pour nous permettre (nous citoyens) de nous positionner sur cette enquête. Un registre est tenu dans toutes les mairies impactées par ce projet, il existe aussi un registre internet. Il nous appartient à toutes et à tous d’alimenter ce registre par nos avis sur ce projet. C’est le nombre d’avis, leurs teneurs qui permettront que soit prononcée ou non la Déclaration d’Utilité Publique de ce projet.
Voici le lien pour aller remplir le registre internet.
Création d’une nouvelle LGV = 9 milliards €
à payer par les collectivités (ì des impôts locaux)Alors que l’Aménagement de la ligne existante = 3 milliards €
Pour une différence de temps de trajet de 6 minutesLe projet de LGV : le transport pour quelques uns plutôt que pour tous
=
Moins d’argent pour les TER
Moins d’argent pour la rénovations et fiabilisation des lignes et du matériel
Abandon de la ligne POLTLa LGV ce sont 4830 hectares de bois, de champs, de terres agricoles et viticoles dévastés
La LGV ce sont de nouvelles gravières : 30 millions de m3 de matériaux à importer
La LGV c’est plus de camions : 54 millions de m3 (remblais et déblais) à déplacer
Aménagement de la ligne existante = 3 milliards €
Pour une différence de temps de trajet de 6 minutes par rapport à la création d’une LGVL’aménagement des lignes existantes : un projet raisonné pour l’intérêt général
=
Développement des TER (notamment au nord de Toulouse)
Rénovations et fiabilisation des lignes et du matériel
Maintien et rénovation de la ligne POLT
Parcours, temps de trajet et coût
Le moyen le plus court pour relier deux points n’est-il pas la ligne droite ? Pourquoi passer par Bordeaux pour relier Paris à Toulouse ? Une ligne droite existe : la ligne SNCF POLT (Paris-Orléans-Limoge-Toulouse) qui a le double avantage d’être direct (680km au lieu de 830km) et d’irriguer les territoires (Toulouse, Montauban, Caussade, Cahors, Brive, … ).
Sur le seul parcours Toulouse – Bordeaux, qu’en est il ?
Le financement
L’enquête d’utilité publique maintient le flou sur la répartition du financement ; ce qui est sur, c’est qu’il sera porté essentiellement par les collectivités locales (régions, départements, communes) : ce sont donc nos impôts locaux qui serviront à financer cette nouvelle LGV (qui rappelons le n’est pas de la compétence des collectivités locales mais de l’Etat) au détriment bien sur de tout autre investissement nécessaire (rénovations et fiabilisation des lignes et du matériel, développement du réseau TER, … )
La construction de la LGV, vu son coût exorbitant en cette période de restriction budgétaire, c’est l’abandon de la POLT (suppression d’arrêts, terminus à Brive, … ), c’est un frein net aux investissements nécessaires au développement des TER (qui eux sont de la compétence de la région contrairement à la LGV), c’est l’application de la politique de l’intérêt du plus petit nombre (*) au détriment de l’intérêt général et d’un aménagement du territoire harmonieux.
(*) les TGV ne concernent que 8 % des voyageurs pour qui existent déjà des solutions de déplacement.
Un projet dévastateur pour l’environnement
Cette réalisation dénaturerait 4830 hectares de bois, de champs, de terres agricoles et viticoles (6300 ha hectares pour la totalité du projet GPSO jusqu’à Hendaye) auxquels il faut ajouter l’impact supplémentaire lié aux travaux, gravières, lignes HT,… Ceci alors que l’on déplore l’artificialisation de l’équivalent de la surface d’un département moyen tous les 7 ans en France.
La balafre n’épargnerait ni les zones humides ni les espaces protégés (ZNIEF, Natura 2000) ni les nappes d’eau et les sources qui alimentent notamment la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) en eau potable.
La demande de 30 millions de m3 de matériaux à importer impliquerait l’ouverture de nouvelles gravières. La nécessité de déplacer 54 millions de m3 (remblais et déblais) impliquerait quant à elle plus de 5 millions de rotations de camions, soit plus de 2360 rotations par jour ouvré pendant la durée du chantier. Voir les remarques de l’Autorité Environnementale à ce sujet (p8 du rapport).
Au-delà de 160 km/h, la consommation électrique des trains croit proportionnellement au carré de leur vitesse et la puissance électrique demandée, au cube de cette vitesse. Les LGV nécessitent donc une alimentation surdimensionnée, la production d’électricité supplémentaire et la construction de lignes à haute tension.
Une enquête d’utilité publique qui s’appuie sur des arguments fallacieux du débat public de 2005
La saturation de la ligne
Selon l’étude de 2005, le réseau serait saturé par 80 trains jour en 2012. Aujourd’hui (2014) seulement la moitié roulent, soit 40 trains TGV compris. Alors que les nouveaux systèmes de signalisation permettraient de tripler le trafic sur la voie actuelle modernisée et que le mythe du fret ferroviaire est malheureusement mort, la SNCF étant le premier transporteur routier français !
Le temps de trajet
La durée du trajet Paris-Toulouse pour être validée en 2005 devait être de moins de 3 heures. Elle est passée à 3h10 mm pour un trajet direct sans arrêt donc non économique car avec peu de voyageurs. La durée avec arrêt sera de 3h35, avec une vitesse moyenne de 200 Km/h, la ligne actuelle rénovée y suffirait.
En plaquant le modèle actuel de la LGV Paris-Marseille sur Paris-Toulouse l’étude Claraco démontre que le temps moyen de parcours serait de 3h42. Les 3h10 avancées par RFF concernent seulement un ou deux trains les plus rapides. Or ce temps réel face au temps factice a des répercussions considérables sur le report modal, en particulier des usagers de l’avion. En conséquence le report modal devrait être recalculé sur la base de ce temps moyen réel : 3h42.
Trafic voyageur et rentabilité
Nulle part le document de l’enquête ne mentionne le taux actuel de remplissage des TGV circulant sur Bordeaux-Toulouse. Une question vient naturellement : avant de proposer de nouveaux trains n’est-il pas plus judicieux pour les finances de la SNCF de remplir les trains existants ? L’étude Claraco, à partir des données de la SNCF montre que les trains sont pleins à hauteur de 36% ; il y a donc de la marge avant de multiplier les trains !
Pour info : suivant les études réalisées à partir des rapports LOTI qui permettent d’analyser les prévisions faites avant la construction des LGV et les réalités observées après leur mise en service les trafics prévus sont surestimés : + 26 %
Pour le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) la rentabilité socio-économique est en nette décroissance au fil des projets. Le taux minimum de rentabilité socio-économique (TRIE) était fixé à 8 % en 2002 puis à 4 % en 2005. La cour des comptes, constatant les dérives de la LGV EST (dernière mise en service), estime que si « les bilans économiques des LGV actuellement en projet ou en cours de construction devaient être corrigés de la même façon ils seraient fortement négatifs ». Guillaume Pépy président de la SNCF : « 30 % des LGV ne sont pas rentables », la France ne peut plus se permettre de multiplier ces projets onéreux.
Le coût de la réalisation des 2 nouvelles lignes est annoncé à 8,037 milliards €, valeur 2011 non actualisée. La totalité du projet GPSO Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne est chiffré à plus de 13 milliards € sachant que les estimations d’avant travaux sont chaque fois largement dépassées (rapport LOTI +19%). En fait, on ne sait ni quel serait le montant réel des travaux ni qui seraient les contributeurs (contribuables, usagers ou autres).
Les sources utilisées
– Etude CLARACO (Commandée par ALTernative LGV, associant le Conseil Général du Lot et Garonne, des Collectifs d’Elus du Lot et Garonne, de Gironde et du Tarn et Garonne, cette étude a pour but d’évaluer la faisabilité d’une alternative à la LGV GPSO en modernisant la ligne existante, entre Bordeaux et Toulouse. Novembre 2011) : http://www.tgv-albret.fr/rapports-officiels/letude-alternative-bordeaux-toulouse.html
– Rapport Mariton (rapport déposé le 18/05/2011 à l’Assemblée Nationale par la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire relatif au schéma national d’infrastructures de transport) : http://www.tgv-albret.fr/rapports-officiels/rapport-mariton.html
– Rapport CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable – Mai 2011) : http://www.tgv-albret.fr/rapports-officiels/rapports-cgedd-mai-2011.html
– Rapport SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transports de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire du Sénat du 8 juin 2011): http://www.tgv-albret.fr/rapports-officiels/rapport-snit.html
– Extraits du rapport Les assises du ferroviaire du MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT : http://www.tgv-albret.fr/rapports-officiels/extrait-du-rapport-qles-assises-du-ferroviaireq.htm
– Rapport de la cours des comptes (octobre 2014) : https://www.ccomptes.fr/Actualites/A-la-une/La-grande-vitesse-ferroviaire-un-modele-porte-au-dela-de-sa-pertinence
Ivan Jacquemard
Parti de Gauche 82
Merci à Jean-Paul Damaggio et Patrick Puech d’Alternative LGV pour leurs précieuses informations.
Je vous conseille de consulter régulièrement le blog de Jean-Paul sur le sujet de la LGV :
http://lgv-legislatives-2012.over-blog.com
STOP AU MATRAQUAGE DES SYNDICATS
Tribune parue dans Marianne le 11/11/2014.
Pour Guillaume Etiévant, l’affaire Thierry Lepaon et les réactions qu’elle a suscitées, montrent que « le matraquage politique et médiatique contre le monde syndical » est en train de s’accentuer. Selon le secrétaire national du PG à l’Economie, ce phénomène s’explique aisément : « La manœuvre se dévoile à la lecture des propositions du Medef dans les négociations interprofessionnelles sur le dialogue social, celles dont le Medef et le gouvernement espèrent qu’elles aboutiront à la suppression des seuils sociaux. »
Lors de son passage télévisé sur TF1 jeudi dernier, François Hollande était censé être face à des représentants des Français. Pourtant, contrairement à ce qui s’était passé lors du même événement sous la présidence de Nicolas Sarkozy, aucun syndicaliste n’a été invité. Une chef d’entreprise a bénéficié de longues minutes pour dérouler sa haine du code du travail et des syndicats, sous le regard bienveillant et approbateur de François Hollande, mais aucun représentant du monde syndical, c’est-à-dire aucun défenseur des salariés, n’a par contre été invité. Dans le même temps, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon se prend à longueur de journée des tombereaux d’injures politiques et médiatiques pour une fumeuse histoire d’appartement. Au-delà de sa personne, c’est évidemment la CGT qui est attaquée, et derrière elle l’ensemble des travailleurs.
A-t-on en revanche entendu les médias dominants réagir face aux politiques d’optimisation fiscale menées par Gattaz, le patron du Medef, syndicat des grandes entreprises, qui ont permis à son entreprise Radiall de diminuer considérablement son imposition en France alors que ses bénéfices explosent et que le groupe a touché l’an passé plus d’1 million d’euros de crédit impôt recherche et 876 000 euros de Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ? Entend-on nos élites politiques et médiatiques s’émouvoir du fait que l’ex-patron de Sanofi, exilé à Boston, va toucher 6 millions d’euros d’indemnités de départ ?
Le matraquage politique et médiatique contre le monde syndical est malheureusement habituel. Il s’accentue ces temps-ci. On comprend pourquoi. La manœuvre se dévoile clairement à la lecture des propositions du Medef dans les négociations interprofessionnelles sur le dialogue social ouvertes le 9 octobre, celles dont le Medef et le gouvernement espèrent qu’elles aboutiront à la suppression des seuils sociaux. Le Medef propose notamment que l’obligation de mettre en place des Comités entreprises à partir du seuil de 50 salariés soit supprimée. Toutes les instances (CE, CHSCT, délégués du personnel, délégués syndicaux) seraient alors réunies en une seule appelée Conseil d’entreprise. Dans la proposition du Medef, cette nouvelle instance ne sera créée que si les salariés, par référendum interne à chaque entreprise de plus de 50 salariés, le choisissent.
On voit d’ici les pressions exercées sur les salariés par les employeurs pour qu’ils votent contre la présence des syndicats dans l’entreprise. On imagine l’effroyable inégalité qui régnerait alors sur le territoire de la République française entre les salariés travaillant dans des entreprises sans syndicats et les autres. Et on comprend mieux le dénigrement incessant que subit le monde syndical en ce moment. Plus les syndicats seront mal vus, jetés dans le bain du tous pourris avec les autres, moins les salariés ne verront d’intérêt à soutenir leur présence dans les entreprises. Et comme dans le même mouvement, l’Accord national interprofessionnel (ANI) de 2013 a déjà considérablement réduit leurs droits, beaucoup de salariés risquent de se soumettre au discours de leurs patrons affirmant préférer utiliser l’argent nécessaire à l’existence des Institutions représentatives du personnel (IRP) pour embaucher ou augmenter les salaires.
Il n’y aura pourtant pas d’embauches et pas de hausses des salaires. Il y aura, une fois de plus, des versements supplémentaires de dividendes. Il y aura, surtout, la grande masse des salariés qui sera jetée dans la précarité la plus totale. Sans délégué du personnel, vers qui vont pouvoir se tourner les salariés harcelés ou ceux qui subissent des pressions pour démissionner, ou ceux soumis à des licenciements abusifs ? Sans Comité d’entreprise, comment les salariés vont-ils pouvoir contrecarrer les discours patronaux, la justification des licenciements économiques et limiter la casse sociale lors des plans sociaux ? Et plus globalement, où en serions-nous aujourd’hui sans les syndicats ? Les congés payés, la journée de 8 heures, le salaire mensualisé, la sécurité sociale, et d’innombrables droits sont issus des batailles syndicales.
Nous ne le répèterons jamais assez. Il faut se syndiquer ; il faut défendre les syndicats ; il faut étendre leurs droits. C’est ce que nous dirons une fois de plus le 15 novembre dans la rue, avec la grande manifestation contre Hollande et Valls. Nous nous mobiliserons, ce jour-là comme les autres, en l’honneur des syndicats, de leur lutte quotidienne, de leur histoire et de leur avenir.
* Guillaume Etiévant est secrétaire national du Parti de gauche à l’Economie et au Travail.