PSA – Montebourg veut « museler » les syndicalistes

La plaisanterie Montebourg a assez duré ! En appelant les organisations syndicales de PSA Peugeot Citroën à « la responsabilité économique », le ministre du redressement productif va trop loin et ce discours s’apparente à celui que nous venons de subir pedant 5 ans sous un gouvernement sarkozyste.

Pour lui, les syndicats « doivent avoir en tête de construire l’avenir »… Méconnaît-il autant les organisations syndicales pour tenir un discours aussi méprisant envers celles et ceux qui luttent quotidiennement pour sauvegarder l’emploi en France ? Mettre sur un même plan de responsabilité ceux qui perdent leurs emplois et les actionnaires qui se sont partagé de larges dividendes, c’est la politique de Ponce Pilate.

L’argument stipulant que « les syndicats doivent penser à tous ceux qui restent, les 100.000 salariés de Peugeot », ne tient pas la route. En effet, en luttant pour sauvegarder leur emploi, les syndicalistes pensent également, et à juste titre, à ceux qui ne sont pas encore concernés par cette annonce, et œuvrent non seulement pour les 8.000 emplois actuellement susceptibles d’être supprimés, mais aussi pour que ne viennent se rajouter des milliers d’autres dans les années à venir.

Le Parti de Gauche soutient les salariés de PSA dans leur combat et sera présent dans toutes les actions que les organisations syndicales engageront afin de sauver le site d’Aulnay. Il appelle Arnaud Montebourg à se reprendre en proposant des lois à même de faire face aux plans de licenciements : lois d’interdiction des licenciements, droit de préemption et de véto pour les salariés…

Réquisitoire très politique du Procureur de la République au procès de Sylvain Fresneau.

La procureure de la République a prononcé un réquisitoire très politique à l’encontre de Sylvain Fresneau, porte-parole de l’ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport de Notre-Dame des Landes), lors de l’audience qui s’est tenue aujourd’hui à Saint-Nazaire.

Alors qu’elle venait d’indiquer que « la politique [n’avait] pas sa place dans le prétoire », la procureure a osé réclamer – en plus d’une amende de 10€ par jour pendant 80 jours et l’interdiction de détenir des armes – l’interdiction de participer à une manifestation politique pendant un an.

Sylvain Fresneau a eu pour seul tort de participer, avec son tracteur, à une manifestation de protestation à l’occasion de l’ouverture des enquêtes publiques relatives à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Il est l’un des animateurs de la lutte contre cet aéroport inutile et écologiquement aberrant.

La teneur de ce réquisitoire, quelques jours seulement après la condamnation à des peines de prison ferme et d’amende de deux opposants à la ligne THT liée au futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville, est inquiétante.

Le refus de François Hollande de prendre les mesures nécessaires à l’amnistie des syndicalistes condamnés lors de la présidence de Sarkozy donne-t-il le signal du maintien d’une fermeté exacerbée contre les syndicalistes en lutte ?

Le Parti de Gauche, représenté lors de l’audience par Martine Billard, exige la totale relaxe pour Sylvain Fresneau.

Jeudi 30 août – Jean-Luc Mélenchon à la rencontre des salariés de Sodimédical

Jean-Luc Mélenchon se rendra jeudi 30 août après-midi à Plancy l’Abbaye (Aube), pour rencontrer les salariés de Sodimedical et leur renouveler son soutien.

Malgré une ordonnance rendue le 11 juillet par la Cour d’appel de Reims, et une dizaine de décisions de justice en leur faveur, les Sodimedical n’ont perçu aucun salaire depuis octobre 2011. Le groupe allemand Lohmann et Rauscher use de tous les stratagèmes pour ne pas payer ce qui leur est dû.

La proposition faite hier par la Direction régionale des entreprises, mandatée par Arnaud Montebourg, d’octroyer un RSA exceptionnel au cas par cas est clairement insuffisante !

On ne peut se contenter de fournir les morceaux de sparadrap pour combler la plaie béante laissée par les patrons voyous de Lohmann et Rauscher.

Un jugement a été rendu, il doit à présent être appliqué, sans plus attendre !

Europe – Non au traité de l’austérité

Autocollant Non au traité de l’austerité

Estivales citoyennes du Front de Gauche – Discours de clôture de Jean-Luc Mélenchon


Discours de Jean-Luc Mélenchon en clôture des… par lepartidegauche

Entre stigmatisation et répression, la Valls des Roms se poursuit.

Le Parti de Gauche est consterné par la politique répressive menée en série vis à vis des Roms en France.

Pas moins de trois démantèlements de camps de Roms ont eu lieu ces dernières 48 heures: 60 personnes ont été évacuées d’un immeuble dans le 7ème arrondissement de Lyon dimanche soir, 70 (dont plusieurs mineurs scolarisés)  à Evry lundi matin et ce matin près de 180 personnes à Saint Priest dans le Rhône, installées depuis plusieurs mois.

Dans la ville dirigée jusqu’en juin dernier par Manuel Valls, pis encore la décision a été prise suite à un arrêté municipal pris vendredi 24 août. Pourtant, une audience devant un juge des référés était prévue pour ce mardi matin.
Cette mesure précipitée va à l’encontre du droit puisqu’en l’espèce le campement illicite d’Evry n’a pas été démantelé suite à une décision de justice.

Le gouvernement n’apaise pas en rien la stigmatisation et les propos xénophobes, racistes et discriminants dont les Roms font l’objet. Bien au contraire, il les condamne à l’errance. A leur extrême précarité, la peur d’être chassé manu militari est de nouveau présente.
Même situation qu’il y a deux ans, suite au discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, à tel point que des familles à Massy ont anticipé leur expulsion en quittant leur campement dimanche soir.

Nous ne pouvons que regretter le manque de concertation préalable avec les associations, les collectivités concernées et les familles. Concertation à laquelle le Premier Ministre s’était engagé, lors de la tenue de la réunion interministérielle il y a quelques jours à Matignon, avant toute évacuation, et ce, afin que des solutions alternatives durables d’hébergement et de relogement soient proposées.
Certes, leurs « conditions de vie sont insupportables » mais les Roms sont des citoyens européens qui subissent une loi d’exception : la France, comme l’ont fait l’Irlande et l’Italie, doit lever immédiatement les mesures transitoires qui les empêchent quasiment d’accéder au marché du travail. Là serait la voie d’une véritable politique d’inclusion sociale en faveur de la population Roms que la France des Droits de l’Homme, sous un gouvernement qui se veut de gauche, doit engager.

Sur ce sujet comme sur d’autres, il serait temps de tourner le dos à la politique menée par Sarkozy et Guéant.

Gouvernement – Réaction à l’intervention de J.M. Ayrault

Jean-Marc Ayrault

Depuis quelques jours on pouvait se demander si le Premier Ministre n’avait pas été remplacé par un duo Manuel Valls-Arnaud Montebourg pour fixer l’axe politique du gouvernement.

Gageons que la réprimande de Jean-Marc Ayrault sur France2 ce soir rappelant qu’il fallait s’en tenir aux 60 propositions de François Hollande va beaucoup impressionner Arnaud Montebourg. Quant à Manuel Valls, il peut visiblement continuer à jouer au vice-Premier ministre sans que le Premier ministre y trouve à redire.

Finalement la seule information nouvelle en dehors des commentaires sur le chômage est que le Premier ministre n’a «pas l’intention de changer de braquet ».

Et c’est bien là le problème ! Le braquet de J.M. Ayrault n’a pas la dimension nécessaire pour affronter la crise et la finance.

Avec aussi peu de volonté, les chiffres catastrophiques du chômage en juillet risquent malheureusement de poursuivre leur envolée.

René Revol: "Rentrée dure, réponse molle"

 

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Avant de développer ma chronique politique de rentrée en cette fin d’août je voudrais répondre à plusieurs d’entre vous qui m’ont écrit pour regretter que je ne parle plus sur ce blog de mes lectures personnelles comme je le faisais encore il y a un an ou deux. Je m’excuse donc d’avoir laissé l’urgence politique et sociale envahir ce blog et je répare cet oubli à la fin de cette note en vous livrant mes réflexions sur mes lectures de l’été, avec une petite perle littéraire qui m’a enchanté.

Oui la rentrée est dure : j’ai repris mes rendez vous en mairie avec la population et je peux vous assurer que l’enthousiasme olympique n’a pas fait disparaître les angoisses. Il ya d’abord cette contraction du pouvoir d’achat avec d’un côté des salaires en berne (et c’est souvent par la suppression des primes que le revenu baisse) et de l’autre des prix qui montent : le prix de l’essence, celui de l’électricité, les quittances de charges arrivent avec toujours une hausse…certains ménages où il y a pourtant deux emplois ne voient pas comment ils vont pouvoir assurer les frais de rentrée. J’ai notamment rencontré un couple (infirmier et aide soignante) qui étaient tout fier que leur grand garçon ait réussi à rentrer dans une bonne filière professionnelle mais c’est loin et il y a beaucoup de frais. Ils voulaient renoncer. J’ai mobilisé tout ce que j’ai pu car je ne supportais pas que ce jeune voit son avenir bouché. Mais pour un cas résolu, combien de renoncements ailleurs ! Et puis la montée du chômage et de la précarité est très sensible cet été : il y a d’abord les licenciements. Quand on voit que dans le fleuron pharmaceutique de Montpellier SANOFI on programme 200 suppressions d’emplois alors que l’entreprise a fait des profits record on a de quoi enrager. Mais ce qui est surtout visible dans notre région ce sont les effets des fins de contrat d’intérim et les CDD non renouvelés. Dans beaucoup d’entreprises c’est la variable d’ajustement : fin d’intérim et fin de CDD ça ne se voit pas. Par contre cela gonfle la liste d’attente des chômeurs. Cela touche aussi l’éducation nationale où de nombreux emplois aidés n’ont pas été renouvelés en juin; des emplois hautement qualifiés sont également concernés comme on l’a vu au CNRS où après avoir multiplié les CDD de chercheurs ceux-ci ont été remerciés. Quant à la rentrée scolaire, il ne faut pas s’attendre à une baisse des effectifs dans les classes ; comment voulez vous que la petite bouée d’oxygène des 1000 postes puissent compenser les 70 000 postes supprimés par Sarkozy en 5 ans ? La situation va vite être tendue dans de nombreux établissements. Je pourrai continuer la liste avec la santé, le logement, la baisse des moyens dans le secteur culturel….bref la rentrée sera dure.

Réponse molle. Quant à la réponse de Hollande elle est bien molle. Si on regarde les salaires, la conférence sociale n’a rien donné et le coup de pouce au SMIC fut presque ridicule ; le lobbying patronal a joué à plein et il a porté ses fruits. Allocations familiales et minima sociaux ne bougeant pas, on aura finalement obtenu que la hausse de 25% de l’allocation de rentrée scolaire c’est-à-dire autour d’une trentaine d’Euros versés en une seule fois. Ce n’est pas comme ça qu’on redressera le pouvoir d’achat. D’autant que rien n’est fait pour bloquer les prix : la valse hésitation sur le prix de l’essence pour finir par une baisse des taxes sans toucher au prix pétrolier, la mesure va s’avérer cosmétique. Là aussi le lobby pétrolier a joué à fond et a gagné ; il est vrai que ce lobby était enhardi par ses succès précédents sur les forages en Guyane (où ils ont quand même eu la peau d’une ministre) ou sur les gaz de schiste où selon les ministres on ne sait plus quelle est la position du gouvernement. Quant au front de l’emploi ce n’est guère plus brillant. Depuis mai le patronat met en œuvre une vague de licenciements qu’il avait gardé sous le coude sous l’ère Sarkozy ; et face à cela les belles envolées lyriques de Montebourg n’ont guère d’effet. Une des lois prioritaires serait d’interdire les licenciements boursiers c’est-à-dire d’interdire les licenciements dans les entreprises qui font des profits et versent des dividendes à leurs actionnaires. Il faut donner le pouvoir aux salariés de se réapproprier leur outil de production de manière coopérative quand les patrons font défaut. Appuyé sur ces deux moyens on pourrait sauver des milliers d’emplois en les insérant dans une vraie stratégie publique de réinvestissement industriel. C’est ce que nous avions élaboré au front de gauche avec la mise en place d’une planification écologique. Un épisode de cet été montre l’absence de vision de ce gouvernement habitué qu’ils sont au bon vieux fonctionnement social libéral : pour aider le secteur automobile en crise on nous propose de subventionner prioritairement les voitures électriques. Très bien la voiture électrique mais les objectifs fixés nécessite l’augmentation de la capacité de production électrique et comme dans ce domaine le compromis PS-verts a fait l’impasse sur l’avenir du nucléaire, tout cela ne peut se faire qu’avec deux centrales nucléaires supplémentaires ….ce qui serait le comble pour celui qui voulait faire baisser le nucléaire de 25% ! Là aussi le lobby patronal a pesé de tout son poids pour qu’aucune mesure radicale soit prise et cela va se payer par une montée en flèche des licenciements dans la récession qui se met en place. Les 150 000 emplois d’avenir à mi chemin entre les emplois aidés précaires et les emplois jeunes Jospin ne joueront qu’à la marge.

Lire la suite sur le site de René Revol

 

Remue méninges, Estivales citoyennes – Se former, échanger et organiser la mobilisation contre le traité Merkozy

Le Remue méninges est l’un de ces moments particuliers de la vie du militant du Parti de Gauche.
Encore un peu dans l’été, l’ambiance y est décontractée, comme encore emplie de soleil, et chacun y arrive reposé, l’esprit toujours un peu tourné vers les congés. L’endroit est propice aux retrouvailles avec les camarades de son comité ou de son département, à l’échange avec des militants d’autres horizons et à la rencontre tant attendue avec le camarade connu à travers des débats intenses sur la mailing list de telle ou telle commission.

Pour autant, et bien qu’elle constitue une dimension importante de l’événement, la convivialité ne caractérise évidemment pas à elle seule l’événement.

Marquant la rentrée politique du Parti de Gauche, le Remue méninges est en effet un moment aux multiples facettes politiques : temps de formation pour les militants, cette édition 2012 a également été l’occasion de refaire le bilan du cycle qui s’est achevé avec les élections législatives, d’établir un diagnostic commun sur les premiers temps au pouvoir du gouvernement conduit par le Parti socialiste, et d’échanger sur les objectifs politiques de la période à venir et les moyens de les atteindre.

La formation militante était organisée en trois séances de deux heures chacune autour de quatre grandes thématiques permettant à chacun d’approfondir sa connaissance des événements  historiques et des courants politiques et philosophiques constitutifs de notre identité (thèmes « Qui sommes nous ? » et « d’où venons-nous ? »), de s’imprégner des propositions du parti sur lesquelles nous nous appuyons pour ouvrir de nouvelles perspectives (thème « changer la donne ») ou de compléter la gamme de moyens à sa disposition dans l’organisation de l’activité de son comité (thème « construire le parti »).

Puis vint le temps de la préparation des actions de rentrée, articulées notamment autour de l’abécédaire des radicalités concrètes, ouvrage collectif coordonné par Gabriel Amard, et de la préparation de la campagne contre le traité austéritaire rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

Cœur de la production programmatique du parti, bon nombre de commissions thématiques (13 pour être précis) saisirent ensuite l’occasion de se réunir, en profitant pour permettre la rencontre entre militants, l’intégration de nouveaux camarades, un échange sur les thèmes d’actualité et la définition des axes de travail et des priorités de l’année.

Le Remue méninges trouva sa conclusion dans un meeting à l’image du parti : divers (Jean-Luc Mélenchon invitant quatre intervenants à partager la tribune au cours de son discours), engagé dans les luttes aux côtés des travailleurs (intervention de syndicalistes Fralib et Thalès), écologique (intervention de Gabriel Amard réaffirmant notre engagement sur ce thème quelles que soient les pressions exercées, à l’image des ignobles attaques qu’il a subi de la part de la Lyonnaise des Eaux suite à la création de la régie publique de l’eau dans la communauté d’agglomération qu’il préside), internationaliste (par les références aux nombreux succès et points d’appui de la révolution citoyenne, notamment en Amérique du Sud), social (par l’interpellation du Premier ministre sur de nombreux  aspects de sa politique) et radicalement engagé pour la construction d’une autre Europe anti austéritaire (exigence d’un référendum sur le traité Merkozy). Ce meeting fut également l’occasion d’apporter notre soutien à Julian Assange (qui est intervenu depuis l’ambassade d’Equateur à Londres), pourchassé par les Etats-Unis pour avoir dévoilé, via Wikileaks, les modalités de mise en œuvre du dessin impérialiste.

La fin du Remue méninges ne marquait pour autant pas la fin du rassemblement militant, celui-ci se prolongeant en effet, avec la première édition des Estivales citoyennes du Front de Gauche. Les horizons permis aux diverses rencontres s’élargissent encore : de géographiques (pour les rencontres avec les camarades du PG), voici qu’ils deviennent politiques (pour les retrouvailles ou rencontres avec des camarades d’autres partis membres du Front de Gauche, ou avec des sympathisants non organisés).

Les ateliers de formation et d’échange soulignent l’intelligence collective du Front de Gauche. Réunissant près de 200 intervenants et jusqu’à 3000 participants, ils s’organisent autour de 11 thèmes reflétant nos principaux domaines d’action et de proposition : défense et développement de l’emploi, refondation de l’Europe, refus de l’austérité, l’alternative démocratique, l’urgence écologique, l’international, la défense, école université recherche, égalité des droits, émancipation, transformation et enjeux de société, le développement du Front de Gauche.

La dimension internationale du combat mené en France par le Front de Gauche est soulignée à l’occasion du meeting européen qui s’est tenu le samedi en fin d’après-midi. Les interventions des camarades Portugais, Allemands, Espagnols et Italiens auront été l’occasion de mettre en avant la volonté commune des partis membre du Parti de la Gauche Européenne de refuser le Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l’Union Européenne, économique et monétaire (traité Merkozy) et les politiques austéritaires qu’il entend imposer durablement. Ce fut également l’occasion de constater la convergence programmatique par les affirmations successives que d’autres solutions sont possibles pour répondre aux besoins urgents des peuples d’Europe, notamment par la coopération et la mise en place de politiques de relance ciblées, visant à répondre au double enjeu social et écologique. Nos camarades nous ont également apporté leurs témoignages quant aux différentes stratégies mises en place pour organiser l’autre gauche dans leurs pays. Dernier intervenant de ce meeting, Francis Wurtz rappelait que la clef de la réorientation des politiques européennes résidait dans le changement des missions de la Banque Centrale Européenne.

Après un dernier atelier, cette première édition des Estivales citoyennes du Front de Gauche s’achevait par un grand meeting sur la place centrale du campus de Saint-Martin-d’Hères. Celui-ci donnait à voir toutes la diversité de notre rassemblement. Des intervenants de chaque organisation membre ont développé à tour de rôle, qui le récit de lutte dans lesquelles le Front de Gauche est particulièrement impliqué, qui des perspectives d’action. La conclusion de ce meeting revenait à Jean-Luc Mélenchon. Après avoir retracé les esquisses de la relation du Front de Gauche au gouvernement socialiste (relation marquée par l’ambition limitée des actions prises dans les premiers mois de ce gouvernement et par le refus des socialistes de répondre aux interpellations de fond adressées à plusieurs reprises) vint le temps de la déclinaison pratique des objectifs politiques de la période qui s’ouvre. La priorité des priorités est la lutte contre le TSCG, lutte qui passe par l’obtention d’un référendum relatif à la ratification de ce traité. Le Front de Gauche s’investira dans une grande campagne d’éducation et de mobilisation populaire sur ce thème et Pierre Laurent, Secrétaire général du Parti communiste, a donné rendez-vous à la fête de l’Humanité.

Le point d’orgue de cette campagne sera une manifestation nationale, s’inscrivant dans la lignée de la marche pour la 6ème république du 18 mars. Celle-ci sera organisée courant septembre à Paris, avec tou-te-s celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les politiques austéritaires ou qui considèrent, a minima, que les grandes orientations européennes doivent être soumises au peuple souverain.

Si les 12 derniers mois, avec les élections présidentielles puis législatives, ont été les plus intenses de l’existence de notre parti, l’enthousiasme qu’a suscité cette annonce chez les militants nous assure que les prochains s’annoncent tout aussi excitants, et nous rappelle, en cette année olympique, que tous les records sont faits pour être battus.

Remue méninges – Traité européen : Mélenchon appelle à une manifestation pour un référendum

Jean-Luc Mélenchon, adversaire du traité budgétaire européen, a appelé à une manifestation nationale à Paris pour réclamer un référendum sur sa ratification, dimanche en clôturant les Estivales citoyennes du Front de gauche à Saint-Martin-d’Hères (Isère).

« Nous, Front de gauche nous adressons, non pas à ceux qui sont d’accord avec nous (…) mais à  tous ceux qui veulent, personnes, organisations, associations, syndicats », un appel « à une manifestation nationale à Paris venant de tout le pays », a déclaré le dirigeant du FG, évoquant la nécessité d’ »une sorte de comité national pour le référendum ».

Il s’agit de « montrer la force qui dit « non », a-t-il aussi déclaré, sans préciser la date qu’il souhaitait pour cette mobilisation.

Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon s’est en est de nouveau pris à Jean-Marc Ayrault qu’il a accusé d’avoir « raconté des bobards » aux jeunes socialistes du MJS samedi lors de l’université d’été de La Rochelle, sur les questions européennes.

« Qu’est ce que c’est que cette réhabilitation de Nicolas Sarkozy à laquelle nous avons assisté hier  (samedi)? », a-t-il demandé, reprochant au Premier ministre de ne plus avoir les réserves qu’il affichait début 2012 – alors dans l’opposition – face à un mécanisme de financement des pays en difficulté de la zone euro défendu par l’ancienne majorité.

L’eurodéputé a aussi réagi à une déclaration du chef du gouvernement affirmant au JDD, à propos de l’ajout d’un volet croissance au traité budgétaire européen, que « le vote des Français (pour François Hollande, ndlr) a fait bouger les lignes ». « Quelles lignes, quelles pages, quels mots, quelles virgules, la couleur du papier », s’est interrogé Jean-Luc Mélenchon, avant de répondre: « Rien ! ».

Il s’est également adressé aux personnalités qui se sont déclarées contre le traité. « Eva (Joly, EELV), viens, marche en tête de la manifestation et s’il y a un problème je veux bien être à la queue », a-t-il lancé.

L’ex-candidate EELV, qui s’est déclarée pour un référendum sur le traité, avait critiqué Jean-Luc Mélenchon durant les universités d’été d’Europe Ecologie Les Verts jeudi.

« On ne peut pas demander un référendum au nom de la démocratie en Europe et applaudir à deux mains en Amérique du sud l’autoritarisme tropical du président Chavez », avait-elle dit.

M. Mélenchon a ensuite sollicité le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, et la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui « représentent le peuple ». « Si vous vous laissez gommer, vous vous laisserez passer la muselière ! », a-t-il ajouté en référence à un terme récemment employé avec ironie par Cécile Duflot pour évoquer la solidarité gouvernementale.

Avant la manifestation nationale qu’il appelle de ses voeux, Jean-Luc Mélenchon a donné rendez-vous aux militants à la fête de l’Humanité qui se tient les 14, 15 et 16 septembre, « première grande mobilisation populaire ».

Avant Jean-Luc Mélenchon, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent avait dit à la tribune que le traité européen, qui sera soumis au Parlement en octobre, « est à la ligne près celui signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ».

« C’est une camisole de force qui sera assignée à la France si nous signons ce pacte », a-t-il ajouté, appelant à faire « des deux années qui viennent, deux années de lutte et de conquête sociale ».

« A ceux qui nous cherchaient des poux la semaine dernière, la meilleure nouvelle est le dynamisme intact du Front de gauche ! », a prévenu le numéro un communiste.

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