Gabon • Halte aux intimidations du ministère de l’intérieur gabonais !
Le congrès du Parti de Gauche vient de se tenir à Bordeaux du 22 au 24 mars avec de nombreuses délégations invitées, dont deux représentants de ‘ça suffit comme ça !’, Ernest Tomo et Sosthène NGuema. Dés que cette invitation été connue,le gouvernement gabonais n’a pas hésité à brandir la menace.
Le 13 mars, le ministère de l’Intérieur, par la plume de M. NDongou, a adressé une lettre de mise en garde à Ernest Tomo contre toute organisation de manifestation à caractère politique sur l’espace dont il est responsable.
Le Parti de Gauche proteste vivement contre ces pressions à l’encontre d’acteurs majeurs du mouvement de la société civile gabonaise par ailleurs invités officiels au congrès d’un parti reconnu pour son engagement démocratique.
Il soutient la proposition de « ça suffit comme ça » de tenir une conférence nationale souveraine comme seule solution à une sortie de crise efficiente en matière sociale et politique au Gabon.
Le Parti de Gauche réaffirme son soutien au mouvement de la société civile gabonaise et à ‘ça suffit comme ça !’, les deux organisations partageant nombres d’analyses et de propositions pour de nouvelles politiques entre la France et l’Afrique, clé de progrès pour nos deux peuples.
“Mélenchon raciste” ? • Le F Haine pris en flagrant délire de fascisme, le PS en flagrant délire de panique!
Ce week-end on pensait avoir tout vu, tout entendu en matière de mensonges, de calomnies et diffamations. Jean Quatremer accusait, sur les réseaux sociaux, Jean-Luc Mélenchon et l’ensemble du Parti de Gauche d’antisémitisme. Ainsi, la gauche écosocialiste devenait, en un tweet, “socialiste et nationale”. Ainsi, en une nuit, ses militants devenaient également fascites. Mais cette accusation mensongère ne s’est pas limitée au seul Jean Quatremer. Solférino s’y est mis, des ministres de la république s’y sont mis. Et dans leur sillage, tous les journalistes fanatiques d’une oligarchie qui leur fait la vie belle. Heureusement que Politis et médiapart ont rétablit la vérité. Ce qui a contraint Quatremer à des excuses prononcées du bout des lèvres, mais des excuses tout de même.
La manoeuvre, tout le monde la connait. Dire et dire encore que PG et F Haine c’est finalement kif kif la bourrique. Manoeuvre bien pratique qui permet d’éluder le projet du Parti de Gauche, ses propositions et son orientation politique, résolument en opposition avec les politiques menées en Europe et qui conduisent dans un mur, à grande vitesse et sans airbag dans la voiture. Manoeuvre pour pouvoir accuser le Front de Gauche tout entier de faire les scores électoraux du F Haine, de précipiter la France dans un futur 21 avril bis. Rappelons tout de même, qu’en 2002, le PG n’existait pas, pas plus que le FDG d’ailleurs. L’argument ne tient pas une seconde. Rappelons que ce dimanche, dans le Val d’Oise, 40% des électeurs socialistes de premier tour se sont reportés sur la candidate F Haine au second. Cette manoeuvre profite au F Haine, le F Haine le comprend, alors le F Haine rentre dans la danse.
Lundi 25 mars, donc le lendemain des vomissures lancées par Quatremer et Solférino à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon, le F Haine sort un communiqué de presse accusant le même Mélenchon de racisme. Mais attention, par n’importe quel racisme. L’anti blanc, l’anti blond, l’anti yeux bleus. Au rythme où vont les choses, bientôt Mélenchon n’aimera tout simplement pas le genre humain, la vaste blague qui fait vraiment pas rire. Mais revenons sur le fond de ce communiqué de presse F Haine. Il est rédigé par un certain Julien Rochedy. Il est le président “des jeunes avec Marine”. Nous avons donc donné son nom. Il crèche politiquement au siège du F Haine, situé au 76-78 rue des Suisses à Nanterre dans les hauts de Seine. L’adresse c’est fait aussi. Mais que dit précisément le Julien dans son communiqué?
Jean-Luc Mélenchon, interrogé par la radio marocaine Hit-Radio, a fait une démonstration de mépris de la France et d’amour pour le Maroc et les sociétés multiculturelles. Déclarant qu’il ne pouvait pas survivre entouré que de « blonds aux yeux bleus ».
Et il poursuit:
Première remarque : son propos sur les blonds aux yeux bleus relève du racisme et personne ne semble le remarquer. Peut-être que s’il avait déclaré « je ne peux pas survivre entouré que de noirs aux yeux noirs », cela se serait mieux et plus vite remarqué ?
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Mon premier congrès politique
Des congrès syndicaux j’en ai déjà fait un certain nombre, beaucoup, pleins. J’y ai à chaque fois pris la parole et surtout beaucoup appris, mais il existe cette fois une énorme différence. Syndicalement on parle d’un même constat, celui qui nous est fait au travail, des saloperies gouvernementales à travers les lois iniques et surtout de luttes toujours de luttes,mais pas ou peu du pouvoir. Syndicalement parlant beaucoup trop de lâchetés politiques ont détruit de tout temps l’espoir qu’une assemblée citoyenne puisse imposer au patronat de faire vivre tout un peuple du travail qu’il fait.
Cette fois, et pour la première fois au bout de trente ans de travail, je suis venu parler en plus de ma vie d’homme au travail, de la vie des hommes, de la vie du monde, de mes envies oui, mais au-delà du partage de cet envie avec tant d’autres gens.
Cela fait quelques mois, que j’ai choisi mon camp. N’importe quoi ! Ça fait une vie que mon camp est celui-ci. La naissance impose à tous l’intégration sociale dans un monde construit. Par contre, c’est depuis peu, 18 mois, que fatigué peut être des lenteurs du monde syndical, que j’ai trouvé sur ma route, à coté d’autres gens, un endroit militant.
Travailleurs pour certains, mais pas que, ils sont aussi engagés ailleurs, autour, dedans, je n’avais jamais accepté de diluer mon travail syndical que j’estime essentiel, avec l’implication civique plus générale, et puis soudain une campagne, un programme, une force qui monte, fraternelle, libertaire égalitaire et construite à satisfaire ce qui constitue ma vie et au-delà les vies.
Militant, pour un syndicaliste c’est très simple évidemment. Mais militer pour d’autres que soi ce n’est pas si évident. Entendre et prendre conscience qu’un monde tout autour doit devenir son problème essentiel, sortir de son usine pour entrer dans le monde, ce n’est pas évident, et ça ne l’est encore pas. Mais il me fallait aller voir, être dedans et sentir non pas un espoir, à 52 ans l’espoir se dilue dans l’horreur parfois de certains constats. Mais aller voir quand même ce qui m’avait séduit et qui c’est certains aujourd’hui me construit.
Congressiste, il me faut remercier le petit groupe militant de ma ville qui m’a porté à cet honneur là. J’espère de tout mon cœur de ne les avoir point déçus, en prenant part aux débats essayant d’apporter leurs idées qui s’approchent tant des miennes, et puis ce n’est qu’un congrès une photo d’un instant qui progressera demain qui s’imposera enfin.
Congressiste parmi d’autres, je suis resté dans la salle principale écoutant, je ne me suis que peu promené. Non je n’ai pas vu Jean Luc Mélenchon de tout près mais il était si proche, ni Martine Billard autrement que devant moi au départ du week-end. Par contre dans une ruche pleine de gens bourdonnant dans une multitude de case à bonnes idées, on a perçu de suite la mission incroyable qui nous était confiée. Trouver la route droite des idées et des moyens d’en construire le partage avec le monde.
Individu de gauche j’ai mes idées à moi, individus de partout dans le monde ils ont leurs idées à eux. Alors on pose les débats on aimerait tant dire tout ce qui travaille nos corps et nos cœurs, en deux ou trois minutes, c’est parfois pas difficile d’apporter en ce lieu sa pierre à l’édifice. Et puis un congrès c’est une frustration parfois, les temps de paroles sont étroits. Alors en quelques mots, on y prend son courage et on y va défendre ce qu’en groupe parisien on avait à y dire.
Paris, province, France, Monde, un instant, on a un sentiment qui effraie, on comprend soudain que demain encore, il va falloir construire d’autres moyens d’unir et ne donner jamais l’impression d’être de nulle part. Un congrès c’est surtout une étape pour l’autre qui viendra.
Nous sommes pleins d’espoir et tellement différents qu’au final rien ne saura effacer l’unité de ce texte que j’ai envie d’emporter devant vous mes camarades comme une lueur, comme un destin.
Un monde dans un congrès s’ouvre à moi lors de ce petit déjeuner très succin par la rencontre au hasard d’un café matinal de la délégation du Maghreb. Nous composons autour d’une discussion sur les régions avec une déléguée d’alsace l’histoire de nos langues apprises ou perdues de notre enfance et cheminant d’une manière incroyable en sommes à écouter soudain les combats de la rue qui traversaient Tunis.
Chacun s’en retourne ensuite enrichit d’un partage, d’une information différente écouter dans la salle combien tous ces combats sont d’une seule bataille. C’est aussi ça la gauche pas de casernement, pas de repli sur soi.
Et puis un congrès, c’est le discours final dont on comprend l’emphase. C’est voir un peuple aquitain entrer partager nos travaux dans un délire de drapeaux et de rires nouveaux .On se félicite de s’être un peu fâché mais surtout d’être unifiés autour de pleins d’idées, un congrès c’est jamais fini, à peine il se termine qu’il grandit déjà.
Un congrès c’est aussi un retour à la vie des cités, à l’abrutissement médiatique d’un raccourci de salopard. Ils n’ont donc rien perçu ? Ils n’ont donc rien vu ? Ils n’ont rien entendu ? Non ils n’ont rien écouté, une force monte alors celle d’écrire la vérité.
Délégué du congrès avec une force immense on a inscrits dans un texte osé, que nous oserons nous répondre coup pour coup aux affairistes du monde. On ose dire que nous sommes la France que nous serons la gauche que nous opposerons partout l’importance d’une nation et d’un peuple qui ne mourra pas de faim, que nous installerons les entreprises françaises qui partageront avec le monde entier des œuvres citoyennes et techniques qui protégeront la vie et les vies. Et pour ce faire et puisqu’il faut le faire, nous feront progresser la république cette sixième plus juste plus grande plus citoyenne.
Une énorme unité de principe est inscrite au congrès et qui a déjà séduite 4 millions d’électeurs et qui au regard de la destruction du monde recevra sans aucun doute l’adhésion très bientôt de nouveau partisans, de bien des camarades et tant d’autres citoyens.
Un congrès c’est ambitieux dans le texte et l’esprit. Alors j’ose maintenant !
Carl Pfeiffer
Militant syndicaliste engagé, j’avais quitté un temps l’idéal politique, plus personne ne portait assez un projet en s’enfermant dans l’opposition soit stérile, soit de façade.
En observant la campagne présidentielle naissante, j’ai perçu un discours neuf. Un projet politique complet, qui redonne place au citoyen dans une république reconstruite sur ses bases historiques. Tout s’éclaire à nouveau et l’appel de Bastille démontre le rassemblement de toute une population sur ces thèmes. La gauche est revenue, cette gauche qui n’est pas l’opposition mais la solution.
Une évidence s’affirme, un nouveau parti est le moteur de cette évolution, c’est le parti de gauche. Drapeau vert et rouge en étendard et ce slogan qui dit « l’humain d’abord », mon adhésion est totale et complète, et puisque la gauche est revenue, je suis là !
Communiqué du Front de Gauche
Le Front de gauche tient à s’élever avec indignation contre les accusations d’antisémitisme ayant visé Jean-Luc Mélenchon, ces derniers jours. Toutes ses composantes s’estiment gravement agressées par ces calomnies. Si le droit à la critique est une dimension indispensable du débat démocratique, il ne saurait en effet se confondre avec l’usage de qualifications volontairement infâmantes et diffamatoires.
Ces attaques sont inqualifiables, lorsqu’elles viennent de personnalités de gauche sachant pertinemment que les organisations du Front de gauche sont de toutes les batailles contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie. Elles sont dangereuses, puisqu’elles participent d’une banalisation de l’antisémitisme, au moment où toute l’Europe se trouve précisément confrontée à la montée en puissance des idéologies de haine et d’exclusion. Elles sont scandaleuses, en ce qu’elles visent, en tentant de discréditer un mouvement ayant regroupé quatre millions de suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, à rendre impossible tout débat au sein de la gauche sur la politique d’austérité conduite par le gouvernement.
Le Front de gauche le réaffirme avec force : il ne se laissera ni intimider, ni diviser par de telles manœuvres. Il ne se laissera pas détourner de son objectif : proposer au pays une politique de gauche alternative à celle du gouvernement, à même de rassembler largement contre l’austérité qui dévaste aujourd’hui la France et toute l’Union européenne.
Il va ainsi, dans les prochains jours, intensifier la campagne nationale qu’il a lancée, au mois de janvier, à Metz. Il mobilisera toutes ses forces aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales qui appellent la majorité des députés et des sénateurs à ne pas transcrire dans la loi l’accord qui précarise gravement le travail, tel qu’il a été imposé par le Medef. Il sera aux côtés des travailleurs qui se battent partout en France contre les plans de licenciements, les fermetures d’entreprises et les délocalisations. Il agira, en toute circonstance, en défense des salaires et des pensions, de l’emploi, des retraites, des services publics, des droits des citoyens, d’un mode de développement respectueux des équilibres écologiques. Il s’emploiera à développer un vaste mouvement de solidarité avec les peuples qui, tel celui de Chypre, font les frais des politiques au service de la finance, conduites sous l’égide de la « Troïka ».
Le 27 mars 2013
Communiqué du Front de Gauche
Le Front de gauche tient à s’élever avec indignation contre les accusations d’antisémitisme ayant visé Jean-Luc Mélenchon, ces derniers jours. Toutes ses composantes s’estiment gravement agressées par ces calomnies. Si le droit à la critique est une dimension indispensable du débat démocratique, il ne saurait en effet se confondre avec l’usage de qualifications volontairement infâmantes et diffamatoires.
Ces attaques sont inqualifiables, lorsqu’elles viennent de personnalités de gauche sachant pertinemment que les organisations du Front de gauche sont de toutes les batailles contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie. Elles sont dangereuses, puisqu’elles participent d’une banalisation de l’antisémitisme, au moment où toute l’Europe se trouve précisément confrontée à la montée en puissance des idéologies de haine et d’exclusion. Elles sont scandaleuses, en ce qu’elles visent, en tentant de discréditer un mouvement ayant regroupé quatre millions de suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, à rendre impossible tout débat au sein de la gauche sur la politique d’austérité conduite par le gouvernement.
Le Front de gauche le réaffirme avec force : il ne se laissera ni intimider, ni diviser par de telles manœuvres. Il ne se laissera pas détourner de son objectif : proposer au pays une politique de gauche alternative à celle du gouvernement, à même de rassembler largement contre l’austérité qui dévaste aujourd’hui la France et toute l’Union européenne.
Il va ainsi, dans les prochains jours, intensifier la campagne nationale qu’il a lancée, au mois de janvier, à Metz. Il mobilisera toutes ses forces aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales qui appellent la majorité des députés et des sénateurs à ne pas transcrire dans la loi l’accord qui précarise gravement le travail, tel qu’il a été imposé par le Medef. Il sera aux côtés des travailleurs qui se battent partout en France contre les plans de licenciements, les fermetures d’entreprises et les délocalisations. Il agira, en toute circonstance, en défense des salaires et des pensions, de l’emploi, des retraites, des services publics, des droits des citoyens, d’un mode de développement respectueux des équilibres écologiques. Il s’emploiera à développer un vaste mouvement de solidarité avec les peuples qui, tel celui de Chypre, font les frais des politiques au service de la finance, conduites sous l’égide de la « Troïka ».
Le 27 mars 2013
Le Parti de gauche : un congrès et des potes
Allez, je vous propose de nous poser un peu et d’arrêter de faire de la politique de combat. Je sens bien que ces histoires de « salopards », que ces accusations d’« antisémitisme », vous gonflent autant que moi. Je veux vous parler de nos amitiés, parce que le congrès du Parti de Gauche a été pour moi l’occasion de moments forts, d’un point de vue humain. Et la vie me l’a rappelé pas plus tard que ce matin. Sur facebook, Cath a posté une photo d’Alain Bousquet, que j’ai déjà eu l’occasion de mentionner ici, et moi ensemble, complices, souriants.
Cette photo m’a beaucoup touchée parce qu’Alain, c’est un homme bon, un pote, un vrai. Nous nous connaissons peu, lui entre Bordeaux et Villenave-d’Orvon ; moi entre Paris et Montreuil. Nous nous sommes découverts durant la campagne des présidentielles, au fil des meetings, souvent au service d’ordre. Il était avec sa « bande » de gars bien, que j’ai appris à aimer aussi : François, Jean-Michel, entre autres ; Jeff aussi. Alain et moi, comme nous disons entre nous, nous ne sommes pas nés du même côté du manche du piolet. Mais, ensemble, nous avons fini par poser sur la table que nous avons bien des choses en commun, sur le parti mais aussi sur la vie. Du coup, on s’en fout que nos visions du casting divergent, si tant est que cela est quelque importance – en vrai. Alain, il s’est décarcassé comme pas un – avec les équipes d’orga et du SO – pour que nous, délégués capricieux et caractériels – des sales gosses mal élevés – puissions travailler correctement.
Il y a cette autre photo : la table des blogchéviks. On nous y voit avec Syd, le génial Nicolas dont j’ai déjà loué les mérites dans ces colonnes, Arthur Fontel – il manque Gauche de combat et il me manque – et Daniel Fleury, avec lequel j’ai eu le plaisir de prendre un petit déjeuner le dernier dimanche. Sacré bonhomme que ce Daniel, militant de la Gauche unitaire à Angers, ville où j’ai quelques attaches depuis des années. Avec Daniel, on se lit régulièrement – via nos blogs -, on échange quelques fois sur facebook. Pour une fois, nous avons réussi à partager, de visu, pendant près de trois quarts d’heure. C’était au petit-déjeuner. Nous en parlions hier encore, avec Syd – mon Syd !, ce miracle de l’amitié sans cesse renouvelé -, en nous faisant la réflexion que ces rencontres nous ouvrent sacrément le cœur et l’esprit. Faut le dire, ce qui nous enrichit, les gens comme nous, dans le fond, c’est l’altérité.
C’est comme avec mi hermanito, représentant patenté de la Ière Internationale au Parti de Gauche. Nous nous côtoyons depuis… 2006. Au départ, tout devrait nous opposer : lui anar, moi stal. Deux grandes gueules, les nerfs à vif, l’émotion en étendard : tout était posé pour qu’on ne puisse pas se saquer, comme deux soleils noirs se confrontant. Perdu ! Autant que Silvère, mon webhamster, il fait partie de mes repères ; de ces gens qui peuvent finir la phrase que j’ai commencée, comme je peux conclure les leurs les rares fois où ils s’interrompent en cours de route. Ce, alors que nous venons d’horizons pour le moins différents…
Avec Franck, que j’étais ravi de voir siéger à la tribune du congrès – vous ne pouvez pas savoir à quel point – tant mon ami, discret, acharné au labeur, taiseux, reste dans l’ombre, tout orienté à faire avancer les jeunes camarades qui ne demandent qu’à émerger. Franck ne finit pas mes phrases, je ne termine pas les siennes. Il dit mes phrases. C’est hallucinant de savoir que j’ai un camarade, mais surtout un ami, avec lequel je ne me suis jamais engueulé. Avec qui la complicité, nourrie d’heures d’échanges, est telle que nous n’avons plus besoin de nous parler pour être d’accord sur la place de la virgule, quel que soit le sujet dont nous parlons.
Je veux prendre le temps de parler d’Humbert, infatigable et essentiel rouage du site du Parti de gauche, avec lequel j’échange peu la plupart du temps. Et que j’ai eu – enfin – le plaisir de saluer ! Merci pour tout ce que tu fais ami.
Et puis, il y a Arthur, Benoît, Pierre et Pierre. Avec Arthur, des fois, nous nous faisons peur, nous nous le disons et nous éclatons de ce rire franc des gens heureux. C’est bien mon fils. Je ne peux pas dire grand-chose de plus, sans que nos pudeurs respectives en souffrent. Et des rencontres magnifiques, des intelligences qui me stimulent et m’émeuvent. Cette petite bande ira loin, portée autant que déclenchant less marées humaines du Parti de Gauche. Ce sont mes amis et je suis heureux de cheminer à leurs côtés, me demandant parfois, comme le fait l’Ibère, si je les mérite. En fait, à ce congrès, il m’a manqué, essentiellement, deux personnes : Riva, parce que c’est elle et qu’elle le sait, et Antoine Foti.
C’est donc cela aussi, la politique. Des ami-e-s, des vrai-e-s. Des gens qui prennent une place dans mon cœur qui me remplit de vraie joie. Des gens qui me rendent, je le dis sans fard, meilleur. Et je leur en suis vraiment reconnaissant.
Durcissement
A Chypre, il ne s’est pas trouvé une seule voix au Parlement pour soutenir le plan scélérat de l’Eurozone. La riposte de la Troïka austéritaire a été terrifiante. Le gouverneur de la Banque centrale européenne a immédiatement décidé un blocus monétaire de l’Ile. Cette mesure qui empêche toute transaction constitue du point de vue du droit international un acte de guerre. Prise sans l’accord unanime du conseil des gouverneurs (on sait que le chypriote au moins était contre), elle consacre un fait accompli qui viole également les statuts de la BCE. Ils disaient pourtant qu’ils étaient intouchables ! Que jamais les Allemands n’accepteraient de bouger du compromis passé au moment de la création de l’euro. Et nous Français, acceptons-nous d’en sortir ? Ainsi les gouvernements n’ont même pas le droit de demander l’heure à la BCE « indépendante », mais celle-ci pourrait les menacer s’ils n’obéissent pas aux diktats austéritaires ? Au moment où j’écris ces lignes, cela fait plusieurs jours que les médias dominants claironnent que Chypre est sauvée mais les banques n’ont toujours pas rouvert. Je crains encore que le forfait des 17 salopards de l’Eurozone ait condamné à mort l’économie d’un Etat membre de l’Union.
En Allemagne, la chancelière Merkel justifie cette exécution sommaire et illégale par un lapidaire : « Chypre est un petit pays sans importance ». Il n’y a dans cette phrase pas un mot plus haut que l’autre. Mais elle fait froid dans le dos. A part nous, il ne s’est trouvé personne en France pour s’indigner de sa violence. Pas un responsable du gouvernement n’a tenu à dire que cela n’était pas la vision de la France. Ce silence aussi fait froid dans le dos.
Quand nous avons dénoncé la participation d’un ministre représentant la France à la ruine des déposants chypriotes, le premier secrétaire du PS évacua doublement l’interpellation. D’abord il mentit éhontément en prétendant que Moscovici s‘y était opposé. Si c’était vrai, la France a été mise en minorité. Puis elle a accepté de renoncer à la règle de l’unanimité. Puis elle est sortie du sommet de l’Eurozone avec un communiqué de victoire et n’en a tiré aucune leçon sur ses relations avec le gouvernement de droite allemand autour duquel Moscovici ne cesse de tourner, courant derrière ou devant mais toujours en laisse. Ensuite Désir fit diversion en nous accusant à demi-mots d’antisémitisme, tandis que le porte-parole du PS nous comparait à Gringoire et un conseiller spécial de Hollande à Mauras. Aucun d’eux ne s’est excusé de cette calomnie abjecte et de leur violence inouïe à notre encontre.
Cette semaine, les chiffres mensuels du chômage sont tombés. Ils sont désastreux. La réponse du pouvoir se limite à dire que cela fait des mois que cela dure. Chacun doit en déduire que cela peut continuer encore des mois. Les seuls emplois en CDI que le gouvernement prévoit de créer sont pour s’occuper des chômeurs. Il faut dire que les postes mis au budget l’année dernière paraissent bien dérisoires au vu de la souffrance qui monte et a conduit déjà deux demandeurs d’emplois à s’immoler par le feu.
La politique austéritaire se durcit. L’arrogance du gouvernement conservateur allemand se durcit. Le chômage de masse se durcit. La souffrance populaire se durcit. Le PS se durcit. Ah j’oubliais… Le Parti de Gauche réuni en Congrès se durcit. A en croire les journaux, ce serait même le fait principal. Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.
Le vide de la pensée solférinienne éclate entre anathèmes et menaces
Le Parti socialiste est mort, le parti solférinien est né. Ce constat, nous avons été un certain nombre à le dresser, dès novembre 2008, lequel a justifié notre sortie de ce marais nauséabond de références morales, d’alignement idéologique sur le libéralisme, de refus du débat. Depuis son arrivée au pouvoir, entre le choix assumé d’approfondir les politiques au service de l’oligarchie : du rapport Gallois à l’Accord national interprofessionnel et le refus du débat sur ses orientations, il a tombé le masque. Il fait le choix de la schlague contre le peuple pour faire passer, de force, ses décisions nocives.
S’il reste considéré comme de « gauche » par une partie notable de l’électorat, le constat est brutal : il mène la politique qu’exigent les possédants. Ce n’est pas une découverte, loin de là. Mais aujourd’hui, il assume le choix de la brutalité face à celles et ceux qui, dans le camp de la gauche, n’acceptent ni ses renoncements ni ses oukases. Il a fait donner, dans un premier temps, son petit artificier aux mains brûlées, Luc Carvounas, pour essayer de semer le sel de la division entre formations du Front de Gauche. Malgré l’échec patent de la tentative, celui qui n’a jamais gagné une élection sur son nom a récidivé le week-end passé :
Le Parti de Gauche est une formation de la gauche française, mais je ne dirais pas que c’est une formation importante de la gauche française. Il ne représente ni beaucoup de militants ni beaucoup d’élus locaux. (…) Le Parti communiste est, lui, une formation importante, qui a une histoire importante avec le Parti socialiste.
Là encore, il a raté sa cible et je me rappelle, pour y avoir assisté, les sourires complices entre Mélenchon et Pierre Laurent et le bonheur manifeste de ce dernier à assister aux travaux du congrès du Parti de Gauche. « Caramba, encore raté ! » Il faudra donc aller plus loin dans l’outrance pour empêcher l’électeur de penser à des politiques alternatives. Ce sera le story telling de la haine. Une manœuvre initiée par l’ancien ami personnel de Jean-Luc Mélenchon, lequel lui a manifesté un soutien sans faille même aux pires heures et qui finit par une accusation d’antisémitisme. Je détaille le procédé dans une note publiée ce jour dans le blog que j’ai ouvert chez Ragemag, je n’y reviens pas. Sachez juste qu’elle vient de très haut puisqu’un conseiller du président de la République a osé tweeter :
L’attaque du Parti de gauche contre @pierremoscovici relève de la rhétorique maurrassienne qui a creusé le lit au pire racisme.
Le constat est impitoyable, au final : le Parti solférinien n’a plus rien à dire. Pour tarir la possibilité d’une alternative, il doit donc « tuer le Front de gauche », selon les mots d’une secrétaire fédérale solférinienne en Seine-Saint-Denis. Elle dit tout haut la lettre de mission que l’oligarchie a confié à Harlem Désir, Jean-Marc Ayrault et jusqu’à « Maintenant la gauche ». Ce dernier rogaton de feu « la gauche du PS » fleurit dans les terres où le Front de Gauche se développe. Il n’y a là nulle coïncidence. En tenant une rhétorique « anti austéritaire », les militants de « Maintenant la gauche » tentent de venir sur notre terrain pour détourner, au nom du vote utile, la classe ouvrière de son organisation naturelle.
Je me trompe ? Je vais trop loin ? J’attends de voir les « hérauts » de l’autoproclamée « gauche » du parti solférinien enrayer les assauts cannibales dirigés par Bartolone et son fils spirituel en Seine-Saint-Denis ou dans le Val-de-Marne. Permettez que je juge sur pièces. J’ai passé le temps de croire au père noël. Si la politique menée par le gouvernement vous déplaît tant, vous qui vous parez du beau nom de « camarades », quittez donc le Titanic de Solférino. Il vous insulte autant que nous, autant qu’il insulte l’intelligence de l’ensemble de la classe ouvrière chaque minute qui passe.
Comme l’a si bien dit Martine Billard, dans son discours au congrès :
Ce n’est plus le temps des hésitations. Ce n’est plus le temps des longs discours. Si nous n’allons pas de l’avant, c’est l’extrême-droite qui le fera. Oui, il y a une course de vitesse engagée entre eux et nous. Oui, nous devons la gagner, pour la République, pour la France, pour notre peuple.
Et à celles et ceux qui ne voient pas dans les attaques répétées du Parti solférinien et de ses stipendiés éditocrates la preuve ubuesque de notre influence grandissante, je veux conclure en citant Marceau Pivert, leader de la gauche de la SFIO en 1936 :
Tout est possible, maintenant, à toute vitesse. Nous sommes à une heure qui ne repassera sans doute pas de sitôt au cadran de notre histoire. Alors, puisque tout est possible, droit devant nous, en avant, camarades !
Forum social mondial de TUNIS
Le Parti de Gauche participe aux journées internationales et altermondialistes du Forum Social Mondial qui se déroule du 26 au 30 mars à Tunis.
La délégation du Parti de Gauche est composée de :
Christophe Ventura, Secrétaire national aux Relations internationales
Corinne Morel Darleux, Secrétaire nationale à l’Ecologie
Alain Billon, responsable Maghreb/Machrek,
Magali Escot, membre du Bureau national.
Ils participeront au Forum mondial des parlementaires, ainsi qu’aux débats du Forum social mondial : medias libres, espace climat, liberté de circulation, etc.
Ils rencontreront les différentes délégations du Parti de la gauche européenne et seront à l’initiative d’une rencontre sur l’Ecosocialisme et la Méditerranée avec les représentants des partis de gauche du Maghreb. Cette réunion sera organisée en lien avec les partis de gauche de Tunisie.
Le Made in Medef à l’école
Pour le Medef, les futurs salariés doivent acquérir « l’esprit d’entreprise » dès le plus jeune âge et être les propagateurs zélés du modèle Made in Medef.
C’est tout l’objet du « défi » sordide auquel s’est prêté le rectorat de l’académie de Lille qui remettait vendredi 22 mars les prix du défi « Raconte-moi l’entreprise » organisé en partenariat avec le Medef Nord-Pas de Calais.
Les lycéens captifs devaient établir le portrait d’une entreprise « qui par son identité, ses valeurs, son originalité gagne à être connue ». Ils devaient également « réaliser en 4 mois une vidéo de 3 minutes sur une entreprise de leur territoire et la promouvoir pendant 3 semaines via les réseaux sociaux ».
L’éducation nationale renie ses missions quand elle met à la disposition du Medef des élèves contraints d’organiser la propagande de son modèle de compétitivité.
L’éducation nationale se défie de la laïcité quand elle livre les élèves à la pensée unique du Medef et sa définition de classe de l’entreprise.
Le Parti de Gauche demande au ministre Peillon de mettre immédiatement un coup d’arrêt à cet embrigadement idéologique indigne de l’Ecole de la République.
Au fait, devinez quoi, c’est PSA qui a gagné. Les salariés d’Aulnay doivent apprécier une telle reconnaissance…