Abus de Libération

Blogsalmon

« A la suite de l’entretien que j’ai accordé à Libération le 4 avril, je tiens à faire la mise au point suivante. Mes propos qui se voulaient une libre contribution au débat toujours nécessaire sur les formes et sur le langage politique ont été détournés de leur sens par une mise en page grossièrement accusatrice contre Jean Luc Mélenchon, accolés à un titre « l’épuration éthique », qui va bien au delà du registre des jeux de mots dont Libération s’est fait une spécialité pour relever du soupçon infamant, une photo sournoise et dégradante qui rappelle les procédés de la presse d’extrême droite. Bref un dossier violemment à charge qui vise à discréditer l’action du Front de Gauche et la personne de Jean Luc Mélenchon. Que Libération ait cessé d’être le journal de toute la gauche et même diront certains, un journal de gauche simplement, c’est un choix qui appartient à ceux qui en ont actuellement la responsabilité. Mais qu’ils prennent en otage ceux qui lui font encore confiance, peut-être bien naïvement, n’est pas acceptable.

Dans cet entretien je suis présenté comme un « ancien proche de J.L. Mélenchon » , un déçu du mélenchonisme en quelque sorte, ce qui est faux et qui dans le contexte actuel a l’avantage de me faire apparaître comme un soutien de la gauche au pouvoir, tout à la fois un renégat et un ralié. Pour ceux qui me lisent et connaissent mes engagements cela prêtera à rire ou à pleurer, peu importe; pour les autres je tiens à préciser ceci. La crise que nous traversons est une crise de croyance dans la politique qui se manifeste par un grave discredit de la parole publique… cela exige de ceux qui veulent la surmonter une grande attention au registre de langage qu’ils emploient et cela devrait nous conduire à ne pas céder à « l’indignation morale » et à la stigmatisation qui nourrit le soupçon et la dépolitisation. Une exigence à laquelle Libération s’est dérobé, se livrant à je ne sais quelle opération de diversion et de sauvetage, d’un pouvoir aux abois.

La meilleure façon de répondre à cette crise, c’est de manifester le 5 mai prochain pour une sixième République, une République, non pas pure ni morale, non pas obsédée par ce qui la menace d’étranger ou de différent, mais simplement armée contre elle même… »

Après le vote en Alsace, Hollande doit s’arrêter là

Les résultats du referendum qui s’est tenu aujourd’hui en Alsace sont en train de tomber. Ils sont sans appel. Les électeurs ont fait échouer le projet de collectivité d’Alsace qui leur était soumis. L’attachement à l’unité de la République a été le plus fort.

C’est une immense gifle pour les partisans d’une France à plusieurs vitesses, fascinés par le prétendu « modèle allemand ». Les sondeurs ont été une nouvelle fois ridiculisés. C’est une très grande satisfaction pour le Front de Gauche qui a été la force militante pour le « non ». L’Alsace devait être l’acte de naissance du démantèlement de la République programmé par l’Acte IIII de la décentralisation. Elle doit devenir son acte de décès.

Nous demandons à François Hollande d’entendre le message des électeurs et de renoncer définitivement à son projet contraire à l’indivisibilité de la République et à l’égalité des territoires.

4 Avril 1968

Martin Luther King, leader emblématique du mouvement pour les droits civiques des noirs américains, est assassiné dans des circonstances mystérieuses. Présent à Memphis pour soutenir une grève d’éboueurs noirs, il est abattu à la terrasse de son motel, sans qu’aucun témoignage fiable ne puisse être recueilli. Deux mois plus tard, James Earl Ray, un militant ségrégationniste, est arrêté et avoue le meurtre de King. Il se rétracte trois jours après. Ce retrait, le climat de violence sociale et politique prégnant, ainsi que plusieurs contradictions dans la version officielle de l’évènement, ont contribué à alimenter les thèses les plus variées.
Si des zones d’ombres subsistent sur le plan factuel, personne ne doute qu’il s’agisse d’un assassinat politique. Figure d’une haute autorité morale, lauréat du prix Nobel de la paix en 1964, Martin Luther King dérangeait la frange conservatrice de l’opinion américaine. Son assassinat déclenche une vague d’émeutes raciales qui fait plusieurs morts. Il apporte également une exposition médiatique inattendue à la grève des éboueurs, qui se termine par la satisfaction de leurs revendications. L’oraison funèbre lue lors de ses funérailles, auxquelles assistent plus de 300 000 personnes, est un sermon qu’il a lui-même enregistré préalablement, dans lequel il appelle à « nourrir les pauvres » et à « servir et aimer l’humanité ».
Pour Martin Luther King, le mouvement des droits civiques s’inscrit dans un cadre plus large, celui de l’émancipation humaine. C’est pourquoi, après la signature par le président Lyndon Johnson du civil rights act et du voting rights act, qui reprennent les principales revendications du mouvement noir, King s’oriente vers d’autres combats. Militant pour le retrait des troupes américaines du Vietnam, ainsi que pour une politique de lutte contre la pauvreté, il se déclare partisan d’un socialisme démocratique, affirmation courageuse dans un pays idéologiquement dominé par le libéralisme. En mourant, Luther King entre dans l’histoire, et son action est peu à peu vidée de ses dimensions les plus subversives, qui renvoient à une autre histoire des Etats-Unis, celle de la révolte et des luttes sociales.
Alexis Piat

Succès du Forum social mondial de Tunis

La 12e édition du Forum social mondial (FSM) s’est tenue du 26 au 30 mars à Tunis. Ces journées internationalistes ont mobilisé plus de 40 000 personnes et 4 500 organisations sociales, syndicales, altermondialistes issues de 120 pays. Ce FSM s’est déroulé dans le contexte unique de la révolution de Jasmin, mère des révolutions citoyennes du Maghreb et du Machrek.

La délégation du Parti de Gauche, composée de Alain Billon, Magali Escot, Corinne Morel-Darleux et Christophe Ventura, a participé aux travaux du Forum mondial des parlementaires consacré au renforcement des liens internationaux entre parlementaires de l’autre gauche nationaux, régionaux et des assemblées de zones régionales (Union européenne, Parlamento Latinoamericano, etc.).

Elle a également organisé, le 28 mars, une rencontre avec des délégations représentant une dizaine de partis et d’organisations progressistes du Maroc et de Tunisie, prolongeant ainsi la récente tournée de Jean-Luc Mélenchon dans la région. Etaient ainsi présents, pour le Maroc, le Congrès national Ittihadi, le Parti socialiste unifié (PSU), le Parti de l’avant-garde démocratique socialiste (PADS), Attac Maroc, et pour la Tunisie, des délégations du Front populaire (principale alliance regroupant douze partis de gauche), du parti Al Qotb (qui va rejoindre le Front), du parti Baath et de El Massar.

Cette rencontre a été l’occasion de rendre hommage à Chokri Belaïd et de jeter les bases de l’Euro-Méditerranée écosocialiste. Elle a permis de consolider les liens entre nos organisations et de mettre en lumière les volontés de construire une unité large contre l’oligarchie de la finance toute puissante et contre les diktats libre-échangistes que l’Union européenne impose au-delà de ses propres frontières.

La délégation du PG a présenté aux différentes organisations présentes les 18 thèses pour l’écosocialisme et les a mises en discussion pour construire un projet unificateur et concret pour les peuples en mouvement dans les pays du Maghreb, préfigurant ainsi un projet alternatif pour l’Euro-Méditerranée écosocialiste.

Cet échange est une étape du travail engagé pour offrir une alternative internationaliste basée sur les revendications populaires universelles qui s’élèvent dans le pourtour méditerranéen.

Marche du 5 mai : c’est l’affaire de tous !

Marchepourlavierepublique

Chaque jour de nouvelles révélations dévoilent l’incivisme intrinsèque et odieux de l’oligarchie qui domine notre pays. Ce feuilleton sordide confirme la décomposition avancée de la Cinquième République. Malgré ses efforts, le système aux abois ne parvient pas à « étouffer l’incendie ». Il ne peut y parvenir car la chaîne des complicités qui unit la caste dirigeante est en train de l’entraîner vers le fond. D’autant que le repoussoir FN, assurance-vie du système, est lui-même profondément compromis.

Dès lors il faut une issue positive. Elle existe. L’écho de l’appel à une marche le 5 mai pour la Sixième République porté par Jean-Luc Mélenchon en témoigne. L’ensemble des composantes du Front de Gauche s’est lancé dans cette bataille. Déjà des personnalités qui dépassent ses rangs apportent leur soutien. Désormais c’est au peuple tout entier de se saisir de cette marche pour ouvrir grand les portes et fenêtres. Le Bureau National du PG réuni ce jour propose qu’un comité d’appel à la marche constitué de personnalités et d’organisations se mette en place dès la semaine prochaine. Il appelle les citoyennes et citoyens à se mobiliser massivement.

Libération a pété les plombs

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Et donc, depuis des années, au Front de Gauche, nous appelons de toutes nos forces à la moralisation de la vie publique, nous dénonçons le populisme faussement social mais réellement démagogique et totalement anti-populaire du Front National, et nous souhaitons l’avènement d’une sixième république, et nous serions réellement la bête à abattre ?

Pire, bien plus que le FN et les identitaires, notre ennemi national, nous serions plus dangereux pour la démocratie que toutes les forces réactionnaires d’extrême droite de ce pays réunies ? Passe encore pour le Figaro ou pour Minute… Mais pour un journal dit de gauche, est-ce bien normal ?

Surtout quand on voit cela à l’intérieur :

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Titre provocateur, allusion à l’idéologie nazie… Regard méchant et sournois (puisqu’il regarde par en dessous) de Mélenchon… Cet appareil plus propagandiste que journalistique va trop loin. Libération a franchement pété les plombs. Si j’étais Mélenchon, je porterais plainte pour apologie de crime contre l’humanité et diffamation portant gravement atteinte à notre honneur et à notre probité politique. Car ça commence à bien faire, ces amalgames nauséabonds. Surtout quand on s’est consacrés comme nous autres toute une vie à la lutte contre le fascisme, la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie ou le sexisme, d’où qu’ils viennent. Ce torchon qui fait de l’anti-mélenchonnisme primaire son obsession identitaire ne mérite plus le titre de journalisme. Qu’il soit durement châtié me semblerait pure justice. Faut pas pousser.

Surtout que face à cela, Libération ne bronche guère :

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Et pourtant, bien que nous soyons sur le même registre, y a beaucoup à dire… Ne serait-ce que sur la bêtise d’une telle proposition. On va faire un référendum sur quoi ? « Etes vous pour ou contre l’évasion fiscale » ? Ou alors « Pour ou contre l’honnêteté en politique » ?

Tant qu’à faire, je préfère encore ça :

Fraude

Voir aussi:

http://www.despasperdus.com/index.php?post/2013/04/06/L-enfant

http://antoineleaument.fr/index.php/articles/societe/355-liberation-a-trahi-son-fondateur

http://agauchepourdevrai.fr/post/47265618715/libe-le-coup-de-balai-et-la-panique-dun-grain-de

Remise du prix des députés • Ils ont osé !

Cette semaine, nous apprenions que Jean-Jacques Augier, trésorier de campagne de François Hollande, possédait des sociétés aux îles Caïman, fameux paradis fiscal.

Aujourd’hui, le « prix des députés » du livre politique lui a été remis par Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale.

Cette célébration d’un homme d’affaires qui sait utiliser au mieux de ses propres intérêts les avantages fiscaux existants est une honte.

L’image ainsi renvoyée est celle de représentants de la finance qui peuvent tout se permettre tout en recevant les honneurs, des mains mêmes du Président de l’Assemblée nationale !

Ca suffit !

Il est temps que les connivences cessent et que l’éthique politique reprenne le dessus !

Pour un grand coup de balai ! Place à la 6e République !

En septembre 2011, Ségolène Royal ulcérée par les affaires du sarkozysme pourrissant s’était exclamée contre l’UMP : « A ce stade d’accumulation d’affaires et d’atteintes graves portées à la morale publique, la seule solution, c’est un bon coup de balai à ceux qui dirigent si mal le pays, font honte à la France ». Deux ans plus tard, même si le PS a pris la place de l’UMP, hélas, on ne saurait mieux dire. Coup de balai et changement de régime restent à l’ordre du jour. Mais l’heure n’est plus seulement aux commentaires et à l’attentisme. Faire de la politique, c’est savoir prendre des initiatives. C’est pourquoi Jean-Luc Mélenchon, avec l’accord de l’ensemble des forces du Front de gauche et sous doute au-delà, à pris l’initiative ce matin d’appeler à une grande marche pour la 6e République, le dimanche 5 mai à Paris.


J.-L. Mélenchon à  » La Matinale » de France Info… par lepartidegauche

J.-L. Mélenchon à  » La Matinale » de France Info… par lepartidegauche
Le coup de balai ! L’expression illustre notre volonté et notre colère. Le vocabulaire rude qui est le nôtre ne doit pas surprendre. Il est parfaitement conforme à la longue histoire du mouvement ouvrier. Pas de faux débats ni d’amnésie. Bien sûr, il y a par exemple la célèbre affiche de l’artiste russe Victor Déni en 1920 représentant Vladimir Illitch Lénine balayant le monde des banquiers et des rois (voir plus bas). Mais, l’image du coup de balai ne s’arrête pas à cette image. En 1932, le Parti socialiste qui s’appelait alors SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière) l’utilisait dans sa propagande. L’affiche ici publiée en atteste. Dans un climat infect des années 30 où les affaires mêlant des politiques se succédaient, la SFIO n’hésitait pas à utiliser ce vocabulaire pour appeler à un profond changement de régime. Pourquoi faudrait-il en 2013 utiliser une parole plus « soft » que dans ces années là ? C’est pourtant de ce climat pourri d’affaires et de corruption, je pense bien entendu à la célèbre « Affaire Stavisky », que profitait l’extrême droite de l’époque et qui fabriquera la personnel politique de la France de Vichy.

Du balai ! Place au Peuple ! Passons à la 6e République ! Voilà quelques uns de nos slogans. Plus personne ne peut nier que nous sommes désormais en pleine crise de régime d’une ampleur sans précédent. « L’affaire Cahuzac », dont la chaîne de responsabilité et de mensonges va du PS au FN, ne constitue que la partie immergée d’un système oligarchique où politiques de divers bords et milieux d’argents cohabitent avec la plus grande aisance. A ce titre, l’ancien Ministre du Budget n’est pas un homme seul. Ses mœurs infâmes sont aussi celles de nombreux hommes et femmes politiques. C’est trop facile de considérer que le problème serait réglé par la démission de Cahuzac. On ne tournera pas la page ainsi. Si cet homme a connu un parcours politique aussi fulgurant, ce n’est pas par ses prétendues compétences à mettre en œuvre l’austérité, c’est qu’il était aussi le plus pur représentant de cette nouvelle caste politique arrogante, sûre de sa force, de ses privilèges et qui se croit tout permis. Durant la mandature précédente, il savait que personne à l’UMP ne viendrait l’embarrasser en révélant ses affaires car elles ne sont que la reproduction d’un comportement largement partagé. Ce sentiment de toute puissance est d’ailleurs l’explication pour laquelle ce même Cahuzac a même cru possible de faire impunément des affaires avec un homme comme Philippe Péninque, un très proche de Marine Le Pen. Dans cet entre soi de cyniques,on oublie la prudence et Cahuzac n’a pas hésité à confier un lourd secret, susceptible de briser sa carrière politique, a un ancien dirigeant du groupuscule d’extrême droite GUD, conseiller officieux de la famille Le Pen, et avocat spécialisé dans l’ouverture de compte discret à l’étranger. Il a aussi cru possible de le faire car il savait qu’à l’extrême droite, on est coutumier des secrets qui protègent les puissants, des comptes en banque à l’étranger et notamment en Suisse. Philippe Péninque lui garantissait la confidentialité et il a tenu parole.

Finalement, les mœurs et les mésaventures de M. Jérome Cahuzac sont les mêmes que ceux de M. Jean-Marie Le Pen qui, lui aussi a longtemps détenu un compte en banque en Suisse, suite à l’héritage des ciments Lambert, révélé après son divorce par son ex femme, mère de Marine Le Pen. L’avocat de l’ex femme de Le Pen qui dénonçait publiquement ce compte en Suisse s’appelait… Gilbert Collard. Cela n’a pas empêché ce dernier de faire aujourd’hui de la politique dans un parti dont il sait que le Président fondateur est aussi peu irréprochable que l’ex ministre du budget. « Fraus omnia corrumpit » est un adage juridique latin, qui signifie « la fraude corrompt tout » et que connaissent tous les avocats. Je laisse donc les Collard, Le Pen et Péninque à leurs turpitudes… une chose est certaine, tous ces comportements disqualifient le FN pour faire la morale à qui que ce soit. Il est une des pièces de ce système pourri. Il en est même la béquille.

Ceux qui ne perçoivent pas la gravité du moment sont des naïfs, des irresponsables ou des coupables conscients. La 5e République, régime autoritaire né en pleine crise algérienne sous la menace d’un coup de force, est en pleine décomposition. Historiquement, la gauche française s’est reconstituée et rassemblée autour de la critique de la Ve République. François Mitterrand, dans les années 60,rédigea son livre « Le coup d’Etat permanent » dans lequel il écrivait avec force contre la 5e République : « Les républicains ne sont pas démunis. Au régime vieillot qui s’applique à perpétuer une société agonisante ils peuvent opposer une promesse féconde d’un monde nouveau où la loi, sage et hardie, fera du peuple son propre maître. Ils ont de leur coté la liberté et la justice. S’ils l’osent, ils auront l’espérance. » Les dirigeants socialistes, une fois en responsabilité, ont oublié tout cela. Il n’empêche.

Nous vivons l’heure des grands bouleversements et peut être des révolutions. Je le souhaite. L’issue à cette crise n’est pas écrite. Elle peut être sombre comme lumineuse. Elle dépendra des tempéraments et de l’audace des uns et des autres. Il ne faut pas avoir peur de l’incertitude du moment. Romain Rolland disait « Quand l’ordre est injuste, le désordre est souvent le début de la justice ». Les bavardages de toutes sortes selon lesquels les conditions historiques ne seraient pas encore « mûres » pour passer à la 6e République ne sont que le produit de l’ignorance ou d’une tromperie consciente. Les prémisses objectives de ce changement ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir. Vite la 6e République !

Chasse aux Roms : Valls désavoué par la justice !

Pendant que la crise inouïe actuelle démontre que ce gouvernement est plus soucieux de défendre les intérêts de la finance et des puissants que d’éradiquer la misère, il poursuit sans scrupules la chasse aux pauvres au travers de la chasse aux Roms.

Mais la justice vient de désavouer cette politique !

La Préfecture du Rhône vient en effet d’être condamnée pour violation grave des libertés fondamentales et en conséquence l’Etat a été condamné à reloger une cinquantaine de personnes, suite à l’expulsion-destruction d’un bidonville de Roms de Villeurbanne, sous peine de 75 euros d’amende par jour de retard.

Le juge du Tribunal administratif a rappelé le principe issu du Code de l’action sociale et des familles : « Il appartient aux autorités de l’Etat de mettre en œuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri, qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique ou sociale ».Il a rappelé que l’Etat ne pouvait mettre à la rue des familles et des enfants !

Le Parti de Gauche se félicite de la mobilisation de nombre d’associations aux côtés des familles Roms qui a permis d’arracher cette première victoire qui en appelle d’autres !

Droit au logement pour toutes et tous, Roms compris !

Le Parti de Gauche exige une table ronde régionale d’urgence sur l’hébergement des familles Roms présentes dans la région.

Il participera au rassemblement prévu ce samedi 6 avril à 14h30 place de la Bastille, en présence de Danielle Simonnet Conseillère de Paris.

Portugal • Le gouvernement de Passos Coelho est délégitimé

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La Cour constitutionnelle du Portugal a rejeté vendredi plusieurs dispositions du budget d’austérité 2013, élément clé de la politique d’austérité que le gouvernement d’union droite et centre-droit applique sous la tutelle de ses créanciers internationaux, la Troïka (Banque Centrale Européenne, Commission européenne, FMI)en échange de prêts.

Dans le détail, quatre articles du Budget 2013 ont été censurés :

– Les congés payés des fonctionnaires pour Noël et les vacances pour les travailleurs devront être maintenus (610 millions d’euros)

– Les allocations de Noël pour les retraités devront être maintenus (540 millions d’euros)

– Les chercheurs et étudiants recevant des moyens de l’UE devront retrouver leurs droits à des financements publics complémentaires

-La taxe de 6% sur les revenus du chômage et les 5% de taxe pour la des bénéficiaires de revenus dû à la maladie (150 millions)pour financer la sécurité sociale sont refusées

Un rappel à l’ordre qui sonne peut-être le glas pour le gouvernement de Passos Coelho de plus en plus désavoué par le peuple.

Le gouvernement est d’autant plus décrédibilisé que la veille, Miguel Relvas, ministre des Relations avec le Parlement et proche du Premier ministre Pedro Passos Coelho, a démissionné à la suite d’un scandale (des informations selon lesquelles il a reçu un traitement de faveur et obtenu un diplôme en science politique à l’Université lusophone de Lisbonne en seulement un an, en 2007).

Les mouvements sociaux, les syndicats (et notamment la CGTP), les partis de la Coalition Démocratique Unitaire (Verts et Parti Communiste) et du Bloc de Gauche se battent sans relâche, dans les rues et dans les institutions. A l’unisson des 1,5 millions de citoyens qui ont manifesté au début du mois dernier, ils demandent le départ de la Troïka, la fin de l’austérité et la démission du Gouvernement et la tenue d’élections anticipées.

Le 25 Avril prochain, journée anniversaire de la Révolution des oeillets, nous serons à leurs cotés pour crier: « A luta continua! O povo é quem mais ordena! », « La lutte continue! C’est le peuple qui commande! »

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