5 mai : solidarité • Qui sème la misère récolte la colère !

tractage Renault1000 tracts distribués sur le site Renault Lardy en Essonne, invitant les salariés à participer à la marche du 5 mai de Bastille à Nation. Les travailleurs nous ont réservé un superbe accueil. Pour la plupart, ils étaient à la fois surpris et satisfaits que l’on puisse se préoccuper de leur existence tant le gouvernement a paru les abandonner depuis l’adoption au pas de charge de l’accord sur la sécurisation de l’emploi. La flexibilité et la compétitivité, ils connaissent ce refrain depuis de longues années. Les années de compétition en formule 1 les hissant à la première place, un PDG voyant toujours plus grand pour la marque Renault, ils sont nombreux à avoir cru qu’un jour, il y aurait redistribution des richesses.

Avec l’arrivée de la Gauche au pouvoir et un président n’hésitant pas à déclarer que la finance est son ennemi, ils ont cru que ce jour était arrivé. Aujourd’hui , ils se sentent trahis, abandonnés de tous. Ils ont cru à la force politique, ils ont été trahis, ils ont cru à la force syndicale, elle apparaît désorganisée après tous les coups reçus par les gouvernements successifs et depuis tant d’années. Un mot est revenu souvent dans la bouche des salarié(e)s pouvant caractériser l’image que nous laissons « Courage ». Tout l’espoir que nous pouvons leur donner provient de la solidarité que nous accordons à toutes celles et ceux qui continuent de résister et lutter pour donner naissance à une autre politique que celle proposée dans tous les pays d’Europe frappés par l’austérité.

A toutes celles et ceux qui crient à la trahison, que ces cris proviennent des travailleurs des Conti, de Florange ou de PSA et Renault, la marche du 5 mai permet une fois de plus de faire entendre la volonté du peuple. Notre adversaire, il nous le montre chaque jour, c’est la finance.

Record historique du nombre de chômeurs en France • le gouvernement doit arrêter immédiatement ce désastre !

Les chiffres du chômage qui viennent d’être publiés par le ministère du travail prouvent l’inefficacité complète de la politique de l’offre menée par le gouvernement : le record du nombre de demandeurs d’emploi, qui datait de janvier 1997, a été dépassé. 3,2 millions de personnes n’ont eu aucune activité professionnelle au mois de mars. Si on prend en compte les demandeurs d’emploi ayant eu une activité réduite, le nombre d’inscrits à Pôle emploi dépasse les 5 millions.

Plutôt que d’attendre benoitement que la courbe du chômage s’inverse enfin comme par miracle, le gouvernement doit immédiatement changer de feuille de route.

Pour stopper le chômage, il faut d’urgence limiter au maximum les licenciements en étendant les droits des salariés dans l’entreprise et en interdisant les licenciements boursiers. Il faut également en finir avec la précarité en mettant en place des quota maximal de CDD et en refaisant du CDI la norme. Dans le même temps, le gouvernement doit arrêter la politique de l’offre basée sur la multiplication des cadeaux fiscaux au patronat et mener à l’inverse une grande politique de relance écologique par la demande en permettant à l’Etat d’investir massivement dans l’économie.

Le Parti de Gauche appelle à la manifestation le 5 mai pour exiger du gouvernement qu’il cesse sa passivité coupable et tourne enfin sa politique vers l’intérêt général.

La 6ème république va dans le bon sens

Le régime de la Ve République est vieux et usé. Il a servi ceux qui l’avaient mis au point en des temps troublés. De ce point de vue, on peut reconnaître que ces institutions ont rempli leur office lorsque le pays faisait face au choc de la décolonisation, mettant d’ailleurs en œuvre une violence d’État qu’aucun régime parlementaire classique n’aurait pu assumer. La Ve République a fait la guerre d’Algérie. Mais elle ne réglera pas la crise du capitalisme financier.

Une constitution d’un autre temps

En 1958, le Général de Gaulle impose la dictature temporaire en cas de péril de la Nation (article 16), tout en sanctuarisant la fonction présidentielle. Le modèle d’exercice du pouvoir est donc de type monarchique : un chef doté de prérogatives multiples, mais parfaitement irresponsable. Même la réforme de la responsabilité du chef de l’État voulue en 2007 par Jacques Chirac n’a rien changé à son irresponsabilité politique. Le président, une fois élu directement par le peuple, ne connaît aucune contrainte politique, ni même pénale ou civile puisqu’il jouit d’une immunité totale durant son mandat. Pourtant, il a droit de vie et de mort sur les autres représentants directs de la nation – l’assemblée nationale – qui, elle, n’a aucun moyen d’action en retour. Le gouvernement est encore plus asservi que les autres puisqu’il est nommé et congédié à volonté par le Président. Il n’a en tout cas aucun moyen de contenir le pouvoir présidentiel. Résultat : le président gouverne et légifère sans contre-pouvoir ni contrepartie.

Mais voilà, le défi qu’affronte notre pays est nouveau. Il doit faire face aux abus du pouvoir financier dont le trait typique est de saper l’assise démocratique des États : délégitimer les instances démocratiquement élues et surtout retirer au peuple toute espèce d’influence sur les orientations publiques. Ses armes sont d’abord les transferts de compétences vers des instances dirigeantes non élues mais cooptées au sein de réseaux oligarchiques où d’autres normes règnent que celles qui sont approuvées par les peuples ou par leurs représentants. Le pouvoir financier agit ensuite directement sur les élites politiques et administratives des États en organisant la corruption à coups de millions.

Si vous ajoutez à cette dérive anti-démocratique l’irresponsabilité politique érigée en norme par nos institutions, on doit craindre le pire pour la souveraineté du peuple. C’est en quelque sorte la double peine. En tout cas, il est désormais évident que cette constitution depuis toujours attachée à éloigner les gouvernants des interpellations politiques du peuple est impuissante à lutter contre un mal qui précisément tend à creuser ce fossé.

Qu’on se souvienne du premier acte de la procédure constituante entamée à la suite du coup de force d’Alger en mai 1958 : les assemblées parlementaires ont été « invitées » à se mettre en congé après avoir remis les clés au Gouvernement, l’autorisant à légiférer par ordonnances. Le deuxième acte a été de confier le pouvoir constituant au pouvoir exécutif. Le troisième a été de forcer la main du peuple en lui présentant un projet de constitution en forme de salut de la patrie en danger sans lui avoir permis d’en débattre à aucun moment de son élaboration. Résultat : avec la constitution de 1958, le peuple n’intervient que pour élire un président qui n’a aucun compte à lui rendre et une assemblée qui n’a pas les moyens d’être un contre-pouvoir. Lorsqu’un référendum est organisé, s’il ne sert pas à confirmer la volonté du président, il est purement et simplement ignoré, comme en 2005. D’où le déclin général des taux de participation aux consultations électorales.

Redonner le pouvoir au peuple

On connaît ces États dans lesquels l’emprise de la finance s’est abattue encore plus violemment, le Venezuela par exemple. Ils ont dû pour commencer à s’en défaire repenser complètement le pacte social ; et surtout choisir une méthode qui rejoigne leurs objectifs. Si le but était de remettre le peuple aux commandes, alors même qu’il s’en trouvait souvent plus éloigné que nous en France par manque d’instruction et généralement par une exclusion profondément organisée (illettrisme et absence d’état-civil…), il fallait qu’il joue son atout majeur : le nombre. Voilà pourquoi comme dans la France de 1789 et 1792, le Venezuela a d’abord alphabétisé les pauvres pour leur donner les moyens de s’impliquer et a lancé des campagnes d’éducation populaire à propos précisément du changement de la règle du jeu politique. De sorte que le grand nombre a pris conscience qu’il était non seulement souhaitable, mais possible de prendre les commandes. Le processus a ensuite emprunté le seul chemin garantissant l’implication populaire et l’efficacité du résultat : de nouvelles règles du jeu institutionnel.

Une constituante

Ce chemin serait en France, comme là-bas, celui de la désignation d’une assemblée constituante, c’est-à-dire un ensemble de représentants élus au suffrage universel direct ayant pour mandat d’élaborer et de proposer un nouveau texte constitutionnel.

Ce projet n’est pas une utopie : il s’inscrit dans l’ordre du possible pour peu qu’on le veuille bien. Un président Front de gauche pourra comme tous ses prédécesseurs recourir à l’article 11 de la constitution actuelle pour demander au peuple d’approuver par référendum la loi portant convocation d’une Assemblée constituante. La volonté populaire exprimée favorablement vaudra validation du mandat conféré aux futurs élus. Une élection des membres de la constituante aura ensuite lieu, conformément aux règles qui auront été édictées dans le cadre de la loi de convocation. Par exemple, les candidats à l’Assemblée constituante ne devront être titulaires d’aucun mandat, ni candidats à de futures élections. S’ouvrira alors un gigantesque débat public organisé parallèlement aux travaux de l’Assemblée constituante de manière que soient respectés autant la souveraineté du peuple que le mandat des représentants à l’Assemblée constituante. La participation des citoyens, des organisations sociales et politiques sera garantie par toutes les formes de rencontres publiques (forums, états généraux, assemblées populaires, …). Grâce au relais médiatique notamment, le peuple s’en appropriera les enjeux. L’Assemblée constituante ainsi informée par le débat public votera un projet de constitution à propos duquel le peuple sera consulté de manière décisive. C’est donc un référendum qui permettra l’approbation ou la nouvelle délibération du projet par l’Assemblée constituante.

Ce processus est aussi un pari. Il conduira nécessairement à ne pas répéter une Ve République, instruits que nous sommes, et parmi nous ceux qui ont eu le plus à en souffrir – les plus nombreux –, des désastres auxquels nous a mené ce régime. Il y a par exemple des propositions de contenu qui garantissent contre un retour en arrière et promettent une rénovation radicale des modes d’action sociale. L’insertion dans la constitution de pans entiers de la vie économique et sociale qui jusqu’ici en étaient exclus et donc livrés à l’aléa de rapports de force nécessairement désavantageux pour les plus vulnérables : la maîtrise du secteur bancaire et financier, la participation des travailleurs dans l’entreprise, la participation citoyenne dans les médias, les choix scientifiques, la maîtrise des ressources naturelles. L’introduction de nouvelles procédures propres à maintenir le pouvoir dans le giron du peuple telles que le référendum révocatoire (voir encadré) ou les lois d’initiative populaire.

Le référendum révocatoire pour rompre avec le régime d’irresponsabilité

Souvent rejeté avec mépris comme si c’était un délire gauchiste, le référendum révocatoire est pourtant un droit inscrit dans de nombreuses constitutions, y compris dans des États n’éveillant généralement pas le soupçon des médias dominants, tels la Colombie britannique au Canada, six cantons suisses et une grande proportion des États fédérés des États-Unis dont la Californie. La possibilité pour le corps électoral d’y révoquer la quasi-totalité de ses représentants s’explique par un raisonnement logique en démocratie selon lequel l’élu doit normalement répondre de ses actes à tout moment. Certes les conditions sont assez difficiles à réunir puisqu’un pourcentage conséquent d’électeurs doit pétitionner pour demander le départ de tel ou tel. Mais le résultat n’a pas été de rendre ce pouvoir virtuel, ni de déstabiliser les États. Même constat dans les États généralement critiqués pour leur soi-disant autoritarisme où pourtant la révocation peut toucher jusqu’aux représentants des pouvoirs centraux législatif et exécutif : Venezuela (art. 72 de la constitution de 1999) et Bolivie (art. 240 de la constitution de 2009). Avec ces exemples, on a non seulement la preuve que la responsabilité politique continue des élus est un élément constitutif des démocraties les plus anciennes, mais aussi une caractéristique généralisée des constitutions les plus modernes.

Le 1er mai 1891

La ville de Fourmies, à la frontière belge, s’est fortement développée à la fin du XIXème siècle grâce à l’industrie lainière. Elle compte alors 15 000 habitants, en majorité des ouvriers qui dès le printemps s’impliquent dans la préparation du 1er mai, récemment institué comme « journée internationale de revendication des travailleurs ». Une série de meetings et de réunions établit 8 revendications principales qui seront portées par les travailleurs en grève le 1er mai : journée de 8 heures, création d’une Bourse du Travail, versement de la paie tous les huit jours…

Les patrons répliquent par une adresse très vive affichée le 29 avril et signée par tous les entrepreneurs, sauf un, dénonçant « les meneurs étrangers » et les « théories révolutionnaires » et menaçant de licenciement les grévistes. Parallèlement ils alertent la mairie sur les risques de « débordement » et obtiennent 2 compagnies d’infanterie en renfort.

Le 1er mai, à 9 heures, la plupart des ouvriers de la ville sont en grève, et une seule filature reste en activité. Des ouvriers grévistes s’en approchent afin de les inciter à cesser le travail et quatre manifestants sont arrêtés par la gendarmerie. Cependant le reste de la journée se déroule sans incident et en début d’après-midi, le maire de Fourmies promet de relâcher à 17h00 les ouvriers arrêtés le matin. Mais à 18h, les grévistes n’ont toujours pas été libérés. Près de 200 manifestants arrivent alors sur la place de l’église et font face aux 300 soldats. Quelques cailloux volent, la foule pousse et sans sommation le commandant Chapus donne l’ordre d’ouvrir le feu. La fusillade va faire une trentaine de blessés et neuf morts principalement de jeunes ouvriers, dont une enfant de 11ans. Les 9 fusillés de Fourmies seront inhumés le 4 mai devant une foule émue de trente mille personnes.

Une proposition d’amnistier tous les manifestants du 1er Mai de Fourmies est déposée par les radicaux, les socialistes et les boulangistes peu après. Défendue par Jaurès et Clémenceau elle sera finalement repoussée. Tandis que Culine et Lafargue, militants du Parti Ouvrier, tenus responsables, seront condamnés à des peines de prison pour « provocation à l’émeute ».

Egalité des droits • On ne s’arrête pas, on marche le 5 mai

L’égalité des droits est une longue marche avec ses reculs, ses stagnations mais aussi ses avancées. La première leçon de l’adoption aujourd’hui du droit à se marier… ou pas, pour tous les couples quelque soit leur orientation sexuelle, est qu’il ne faut jamais abandonner un combat. Celui pour l’égalité des droits entre hétérosexuel-les et homosexuel-les aura été une longue lutte pour faire reculer l’obscurantisme. Ainsi la première proposition de loi « tendant à créer un contrat de partenariat civil » avait été déposée au Sénat par Jean-Luc Mélenchon le 25 juin 1990 (le PACS a été adoptée en 1999) et la première proposition de loi « clarifiant l’accès au mariage des couples de personnes de même sexe » le 8 juin 2004 par moi-même à l’assemblée nationale.

Finalement la droite est toujours pareille à elle-même : hier contre le divorce, contre la reconnaissance des enfants dits « adultérins », contre la pilule, contre l’IVG, contre le PACS et aujourd’hui contre le mariage pour tous. Sa vision réactionnaire de la société explique ses retrouvailles avec l’extrême-droite, jusqu’à faire tête de manifestation commune. Faute de trouver des raisons de s’opposer frontalement aux politiques économiques (politique d’austérité, pacte de compétitivité…) ou sociales (ANI), la droite s’est engouffrée dans l’opposition au mariage pour tous. Et dans ce contexte, l’UMP est responsable du climat d’homophobie qui a explosé dans notre pays ces dernières semaines. Sur ce terreau réactionnaire, la droite essaie de prospérer. Elle se sent d’autant plus à l’offensive que la majorité de la population se détourne de ce gouvernement qui n’avait pas pris beaucoup d’engagements mais qui malgré cela arrive quand même à décevoir.

Et c’est cela qu’on ressent avec l’adhésion à la marche du 5 mai qui remonte de partout. Le PS et le gouvernement ont bien essayé de dresser des contre-feux contre cet appel, y compris en demandant à Europe Ecologie les Verts de multiplier les tribunes de presse contre cette mobilisation. Mais rien n’y fait. Le résultat est là, de nombreux appels voient le jour et l’appel des écologistes pour le 5 rassemble de plus en plus de militants écologistes y compris d’EELV. Il nous faut encore amplifier cette mobilisation pour montrer clairement au pays qu’il existe une alternative à gauche et que cette alternative c’est le Front de Gauche. J’appelle toutes celles et ceux, bien au delà du Front de Gauche, qui veulent lutter réellement contre la finance et l’austérité, à marcher avec nous le 5 mai pour la 6ème République.

Marche citoyenne pour la 6ème République : 5 Mai

Un déplacement en car à Paris le dimanche 5 mai , pour la marche citoyenne pour la VI eme République est prévu depuis Montauban.

La participation financière sur la base de 50 participants n’excèdera pas 50 euros.
– départ de Montauban le dimanche 5 mai ,vers 3 h du matin
– retour à Montauban le lundi 6 mai, vers 1h du matin

Vous pouvez vous inscrire dès à présent sur ce mail :
jeannine-patrice.mgn@wanadoo.fr
ou par téléphone : 06 47 11 53 85
en laissant vos Nom et Prénom avec un n° de téléphone qui permettra de confirmer .

Soyons nombreux!

Faisons le maximum pour que ce rendez-vous politique soit un succès au moment où la droite dure et extrême appelle à une nouvelle manifestation, le même jour, contre le « Mariage pour tous » et contre nous, la Gauche de progrès.

Contre vents et marées, la lutte contre la LGV reste pertinente, la mobilisation reste à l’ordre du jour avec l’Alternative LGV82

Une LGV pas confirmée
Donc une gare incertaine
D’où une ZAD pour bluffer

2005 : Un débat public décrète un besoin de ligne à grande vitesse (LGV) pour Bordeaux-Toulouse

2010 : Le premier fuseau est présenté et entraîne deux types de réactions :

– ceux qui se mobilisent pour faire varier le tracé dans le fuseau.

– ceux qui refusent totalement la LGV.

2011 : Le projet avance du fuseau vers le tracé.

2012 : Le tracé est confirmé avec deux réactions :

– ceux qui veulent réduire les impacts du tracé.

– ceux qui refusent totalement la LGV au profit de l’alternative.

Le refus de la LGV s’explique suite à diverses études engagées :

– cette LGV c’est le prix de 400 maisons de retraite, autant dire un gouffre financier (8 milliards d’euros).

– ce gouffre financier vise à faire gagner quelques minutes aux utilisateurs de la LGV (l’alternative, 2 milliards c’est aussi bien).

– pendant ce temps le train du quotidien qui concerne plus de 90% des utilisateurs est sacrifié (ex : la ligne par Limoges).

– il suffit donc, pour le bien de tous, de déplacer l’investissement de la LGV vers les lignes existantes ; ça coûte moins cher et le bénéfice concerne tout le monde.

Montauban-Bressols : Une ZAD pour bluffer

2013 : D’un côté c’est l’heure de l’enquête d’utilité publique et de l’autre les autorités gouvernementales changent de politique et constatent qu’il y a mieux à faire qu’une LGV.

Donc nous assistons à un bras de fer gouvernemental entre les défenseurs de la LGV et ceux qui proposent de retarder le projet en le mettant « au congélateur ».

Or, tant qu’il n’y pas de déclaration d’utilité publique personne ne peut dire que le projet est arrêté sinon à quoi bon cette consultation ? Et cette déclaration est attendue pour 2014 !!!

En conséquence, M. Baylet et Mme Barèges, unis pour une fois à M. Malvy, pratiquent la politique du fait accompli. Ils veulent faire croire que tout est en place, que tout commence.

Or cette ZAD est aussi ridicule que le projet de LGV ! Presque toutes les gares LGV en campagne sont restées des zones vides, désertes et désertés. On veut nous faire croire que 15 trains vont s’arrêter quand des membres des autorités municipales reconnaissent que ce nombre ne devrait pas dépasser 8, les autres trains ne s’arrêtant pas.

Et la délibération au sujet de cette ZAD confirme ce que nous disons puisque le projet est pour six ans seulement ! Preuve d’une incertitude qui n’obligeait pas à se précipiter. Pour ceux qui ne le savent pas, rappelons qu’à Montbartier une zone logistique de 450 hectares est déjà en place. Euro Centre à Castelnau d’Estrefonds c’est seulement 250 hectares !

Le rapport Bianco – La commission Mobilité

Après bien d’autres rapports nationaux issus hier de l’UMP, le rapport Bianco, issu aujourd’hui du PS, confirme ce que nous disons : PRIORITE ABSOLUE à la rénovation des lignes existantes.

A la fin du mois de mai, ou début juin, une autre commission gouvernementale va rendre son verdict quant à la hiérarchisation des projets de LGV.

Nous savons qu’elle travaille dans le même esprit que le rapport Bianco en proposant la réalisation des travaux engagés, et le report des autres projets. La seule incertitude c’est le poids des lobbies qui vont tenter d’obtenir un délai plus ou moins long pour la ligne Bordeaux-Toulouse.

Les citoyens doivent donc faire entendre leur voix. Pour aller de Toulouse à Paris c’est 676 km par Limoges et 824 km par Bordeaux. Il faut donc redonner plus de moyens à la ligne par Limoges pour qu’elle puisse continuer à rendre de grands services à moindre coût.

Et quant à la ligne actuelle Bordeaux-Toulouse elle a besoin d’investissements et en particulier nous sommes totalement favorable à la construction d’un tronçon Saint-Jory-Matabiau pour faciliter le développement TER, tronçon qui peut trouver place à côté de la ligne actuelle sans trop de dégâts (avec la LGV ils veulent même faire deux lignes en plus à cet endroit !).

L’essentiel c’est l’information. Celle des opposants aux projets est interdite dans l’essentiel de la presse locale. Nous vous renvoyons au blog d’Alternative LGV Midi-Pyrénées (demandez sur google) et à l’adhésion à cette association qui peut vous aider à réagir.

Télécharger le document de Alternative LGV 82 

Médiapart • Accord «transatlantique» de libre-échange: les alertes de Mélenchon et Jadot

La résolution est courte mais les quelque 200 amendements déposés pourraient rallonger le texte d’origine. Les eurodéputés de la commission « commerce international » se prononceront jeudi à Bruxelles sur un chantier colossal : l’ouverture des négociations pour un accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis. À terme, il s’agit de créer la plus grande zone de libre-échange au monde.

Le vote de jeudi, qui n’est qu’une étape, ne sera accompagné d’aucun débat. Le parlement veut aller vite, et inscrire le sujet à l’ordre de la session plénière de mai, à Strasbourg. Il était loin d’être acquis, mercredi en fin de journée, que l’« exception culturelle » chère aux Français soit explicitement exclue du champ des négociations. Le conseil européen pourrait lancer formellement les négociations dès juin.

Nb2

     Karel de Gucht, commissaire au commerce, et José Manuel Barroso, président de la commission, le 13 février, à Bruxelles. © CE.

Pour la gauche française au pouvoir, ces discussions sont risquées. Dans un récent entretien à Mediapart, Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur, a précisé la position du gouvernement : ce sera un « oui, mais ». Oui à l’accord global, qui permettra de relancer la croissance en Europe. Mais à condition de fixer des « lignes rouges », comme l’exception culturelle, qui seraient exclues du champ des négociations.

Afin de lancer le débat, nous avons donné la parole à deux eurodéputés critiques des positions françaises : Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de gauche, et Yannick Jadot, des Verts. Tous deux exhortent Paris à bloquer l’ouverture en juin des négociations, et doutent de la capacité de l’Europe à négocier d’égal à égal avec les États-Unis. Mais leur argumentaire diverge sur le fond. Entretiens

Jean-Luc Mélenchon : « C’est la réalisation du “choc des civilisations” »
Nicole Bricq défend l’objectif de l’accord, tout en posant une série de « lignes rouges » pour la négociation. Qu’en pensez-vous ?

Melenchon_reuters

              Jean-Luc Mélenchon© Reuters
Le point de départ, ce n’est pas Nicole Bricq. Cela fait dix ans que cet accord se prépare. À l’origine, cela devait aboutir dès 2015. Et personne n’en parlait. Ce qui a changé, c’est que Barack Obama l’a évoqué, au début de son deuxième mandat. Et ce processus, jusqu’alors passé totalement inaperçu, est entré en lumière. Dans la foulée, Angela Merkel (chancelière allemande – ndlr) et José Manuel Barroso (président de la commission – ndlr) ont expliqué qu’ils trouvaient cela très bien. Ce grand marché transatlantique est l’aboutissement de la stratégie de dérégulation généralisée voulue par les Nord-Américains.

Que pensez-vous de la stratégie française ?

Il n’y aura pas de résistance côté français. Ils sont impliqués dans les négociations depuis dix ans, et les sociaux-démocrates ont toujours voté pour. Y compris des élus comme Benoît Hamon qui, lorsqu’il était eurodéputé, a voté pour une résolution sur le sujet. François Hollande n’en a cependant jamais parlé pendant la campagne présidentielle. Il avait parlé de réorientation de l’Europe, et il n’a rien fait. Mais là, il n’a même pas dit un mot sur ces négociations. Alors que cela change tout : s’ils font cela, il n’y aura plus d’espace européen.

Plus d’espace européen ?

Si l’on ouvre l’Europe de tous les côtés, et si l’on crée ce marché transatlantique, l’Europe se dilue. On va former une grande zone économique où le dollar sera dominant. Petit à petit, le plan économique rejoint le dessein politique : c’est la réalisation du « choc des civilisations », avec la formation d’un grand bloc occidental. Les Anglais, les Américains, eux, sont cohérents. Ils ont des visions. Ils ne lâchent rien. Nous, Français, sommes frivoles, disneylandiens. Des Bisounours. Au final, on est perdants.

Des défenseurs du projet, côté européen, disent que l’accord, bien négocié, sera l’occasion de relever les standards mondiaux en matière de commerce – une forme de libéralisation par le haut.

Je n’y crois absolument pas. Ce sera conforme à tout ce que les Nord-Américains ont pratiqué depuis vingt ans. On nous fait espérer du merveilleux, mais cela n’a aucune chance d’avoir lieu. Regardez ce que les États-Unis ont fait avec le Canada et le Mexique, quand ils ont fait l’Alena (l’Accord de libre-échange nord-américain, entré en vigueur en 1994 – ndlr). Dans la discussion, il y avait une liste de 300 produits protégés : les leurs. Et tous les autres produits étaient dérégulés : ceux des autres.

Les Français ont obtenu de Karel de Gucht, le commissaire au commerce, qu’il précise que l’exception culturelle sera protégée dans les négociations.

Admettons ! Alors maintenant, il faudrait être content de ne pas se faire dépouiller de tout. Sous prétexte d’une exception préservée, on nous ferait avaler tout le reste. Madame Bricq peut se raconter des romans, mais elle ne va pas peser trois grammes face aux Nord-Américains. Ces solfériniens sont de petits gamins qui ne comprennent rien à la géopolitique. Ils font preuve d’un atlantisme pavlovien. Enfin, les Allemands nous lâcheront face aux Américains.

Si vous étiez au pouvoir, que feriez-vous ?

Je bloquerais l’ouverture des négociations. Mais je ferais cela poliment. J’expliquerais à l’Europe qu’il faut encore discuter longtemps, pendant deux ans, trois ans, de la définition du mandat des négociations. Et je soumettrais le sujet au vote : au parlement, et pourquoi pas en organisant un référendum populaire.

Lire la suite sur le blog de Médiapart

Vous avez refusé de voter la loi MEDEF ? Marchons ensemble le 5 mai !

Déjà signé par une minorité de syndicats, l’ANI, cœur de la politique de François Hollande, a été pareillement adopté à l’assemblée nationale avec seulement 141 voix pour. C’est peu dire que cette loi de régression sociale passe mal parmi les parlementaires de gauche.

Le Parti de Gauche salue les 58 députés de gauche (PS et l’ensemble des parlementaires FDG et EELV) qui ont été jusqu’à refuser de voter ce projet de loi. Malgré les rappels à l’ordre de Bruno Leroux, les députés EELV et la gauche du PS ont donc rompu les rangs en refusant que le Medef fasse la loi un an après la défaite de Nicolas Sarkozy.

Ces élus de la majorité gouvernementale doivent maintenant aller jusqu’au bout de leur logique. Nous les invitons à rejoindre leurs collègues du Front de Gauche dans la grande marche citoyenne du 5 mai. Ce sera l’occasion de réclamer des sénateurs de gauche qu’ils ne votent pas cette loi le 14 mai prochain. Et de dire, un an après, qu’une politique de gauche est nécessaire au pays.

Non au train de mesures libérales

Stories-concurrencesncf

Missionné par le gouvernement sur la réforme ferroviaire, Jacques Auxiette vient de remettre ses recommandations au Premier ministre. Pour le Parti de Gauche ce rapport ne fait que reprendre le jargon employé par les protagonistes de la petite musique libérale visant à vanter les vertus de la régionalisation des transports ferroviaires pour mieux justifier des privatisations et l’ouverture à la concurrence.

Le Président PS des Pays de Loire renonce à la réunification dans une seule structure unifiée de RFF et de la SNCF et propose de s’en remettre à l’Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires, instance qui n’a eu de cesse de promouvoir la libéralisation.

En préconisant la régionalisation de la gestion comme des tarifs des TER, le rapport habit sous l’apparence de « l’efficacité » le morcellement du service public ferroviaire et le recul du principe d’égalité des citoyen-ne-s devant le droit au transport sur tout le territoire national.

Pire, en prétextant la dette de RFF le rapport préconise de limiter les travaux d’entretien et de rénovation du réseau ferré ! Là c’est le « sérieux budgétaire » qui sert de justification pour l’accroissement des inégalités territoriales facteur d’aggravation de l’exclusion durable des populations les plus fragiles. Les cheminots ne sont pas oubliés, puisque est proposé sous couvert « d’efficience » et de « mobilité » de dégrader les conditions de travail afin d’accélérer le dumping social.

Sûr que propositions qui figurent dans le présent rapport vont ravir la commission européenne. Pour le parti de gauche, ce rapport confirme les continuités politiques entre l’époque sarkozyste et la Présidence Hollande… Rien d’étonnant puisque ce sont les mêmes qui tirent les ficelles, il n’y a que les marionnettes qui changent !

« RetourSuivant »