Le Parti de Gauche appelle à participer à la Marche pour l’égalité à Marseille

Le Parti de Gauche tient à soutenir haut et fort l’initiative citoyenne de la Marche pour l’égalité à Marseille, le samedi 1er juin. Suite aux meurtres répétés dans les Quartiers nord, les habitants se sont mobilisés pour créer un collectif pour l’égalité et contre la violence.

Le constat est partagé : l’abandon par les pouvoirs publics des quartiers populaires de Marseille, et ce, jusque dans le centre-ville, ne fait que provoquer misère, haine et violence. Pour endiguer cette spirale, le collectif a travaillé sur 23 propositions soumises au débat public et samedi, il sera dans la rue pour défendre l’égalité.

Nous disons avec eux, que l’accès à tous aux services publics est le strict minimum pour assurer l’égalité républicaine entre tous les citoyens. Education, sûreté, services sociaux, santé sont indispensables pour que les quartiers populaires ne soient pas des voies de garage pour tous.

Les politiques austéritaires sont les fossoyeurs de nos quartiers ! Pour sortir de cela, l’emploi durable, les services publics de qualité sont les seules solutions.

Nous disons, avec le collectif, ça suffit comme ça ! Clientélisme, abandon sont les clefs pour que les citoyens se désengagent des affaires de la cité. Il est temps que nous reprenions le contrôle de nos vies et de nos quartiers. Laisser faire, c’est laisser la place à la haine et à la violence. Il faut enrayer le système de la peur et relever la tête. Le Parti de Gauche donne rendez-vous à 14h30 aux escaliers de la Gare Saint Charles pour marcher pour l’égalité.

Pour signer la pétition 

Le pédalo du gouvernement coule face au chômage !

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La montée criminelle du chômage au rythme désolant de 1500 chômeurs de plus par jour se confirme en avril, 24e mois de hausse consécutive. Les jeunes, censés être la priorité du gouvernement, sont largement touchés. Le franchissement du seuil des 5 millions de chômeurs n’a en rien poussé Ayrault à changer de cap.

Dépassé par la crise financière, le gouvernement s’enferme dans une politique aveugle d’austérité et d’attaque contre les salariés, conduisant au gâchis durable des ressources économiques et sociales du pays. Ayrault invoque pieusement une « baisse de la montée du chômage ». Doit-on rappeler que 60% des nouveaux chômeurs deviennent des chômeurs de longue durée ? Doit-on rappeler que la perte d’emploi double la probabilité de décéder d’un suicide ? Ce gouvernement préfère défendre la flexibilité dans l’entreprise « Made in Medef » et quelques « Pigeons » exilés fiscaux plutôt que de soutenir l’activité industrielle et de sauver les emplois.

Contre les conséquences dramatiques de 30 ans de libéralisme aveugle, seule une sortie de crise par le haut permettra de faire baisser durablement le chômage et la précarité par la création massive d’emplois publics et privés, la relocalisation et la définanciarisation de l’économie, la réduction du temps de travail et l’extension des droits des salariés.

Attentats au Niger : Hollande doit revoir sa stratégie !

Deux attentats-suicides, revendiqués par le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest), ont ciblé ce matin le camp militaire d’Agadez, au Niger, et le site d’extraction d’uranium d’Areva à Arlit. Le bilan, encore incertain, fait état de 19 militaires nigériens tués à Agadez, et de 1 mort et 13 blessés à Arlit.

La première pensée va aux victimes de cet acte terroriste abject, auxquelles nous rendons hommage.

Sans s’avancer plus avant sur la base d’informations encore parcellaires, on peut d’ores et déjà constater que ce double-attentat ne fait que confirmer les réserves qu’avait exprimées le Parti de Gauche dès le début de l’intervention militaire française au Mali :
(Lire : http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/mali-rompre-avec-la-logique-guerriere-20325)

Non discutée quant à ses finalités et ses moyens ; prolongée dans le cadre d’un vote purement formel à l’Assemblée nationale, sans possibilité ne serait-ce que de revenir sur les conditions de cette intervention ; dénuée de volets politiques, économiques et sociaux ; et en définitive réduite à une opération de communication reprenant le langage néo-conservateur de la “guerre au terrorisme”, que même le Président étasunien n’utilise plus, cette intervention tombe dans les travers prévisibles que nous avions pointés.

Sans revenir sur la situation au Mali, ou rien n’est réglé, ni sur la question de la légitimité ou non de la présence d’Areva au Niger, car ce prétexte ne saurait laisser tolérer la destruction de vies d’innocents par des identitaires religieux, doublés de narco-trafiquants, qui se moquent de la souveraineté des peuples africains, on notera simplement à ce stade que cet attentat au Niger confirme ce que nous affirmions, à savoir que les groupes de jihadistes “vaincus” demeurent largement actifs.

Mis face à une armée conventionnelle puissante, ils ont réussis à se disperser, certes après avoir subi des pertes, et à se reconstituer ailleurs. Cette tactique de la dispersion-reconstitution, maintes fois observée dans le cadre de l’absurde “guerre au terrorisme” menée par les Etats-Unis, était prévisible. Le passage des frontières dans cette zone du Sahara étant une formalité, c’est désormais le Niger, entre autres, qui est visé.

François Hollande, chef des armées, doit remettre à plat sa stratégie (si tant est que les expéditions erratiques du type de celle menée au Mali soient sous-tendues par une stratégie consciente) de lutte contre les actes terroristes dans cette zone. Il est plus que temps d’abandonner les conceptions néo-conservatrices qui ont mené au désastre en Irak, en Afghanistan et ailleurs.

Il est urgent de comprendre que la lutte contre les groupes de terroristes ne se mène pas comme une guerre classique, sauf à accepter des guerres sans fin, donc perdues d’avance. Les terroristes se greffant toujours sur la misère et le chaos, elle repose avant tout sur la reconstitution des tissus économiques, sociaux et politiques des pays touchés, couplée à des opérations de renseignement et, si nécessaire, des interventions militaires ponctuelles et ciblées en lien avec des forces de sécurité locales qui doivent être reconstituées.

La Parti de Gauche n’entend pas dans cette réaction proposer des solutions clés en main. Il exige, par contre, que le débat soit mené avant que l’enlisement militaire dans la zone soit irréversible.

Transition énergétique • Quand les jeunes en débattent : « Des choix, pas du bla bla ! »

Pas_de_blabla Le 1er Juin prochain se tiendra un débat organisé par les Jeunes Écologistes dans le cadre du Débat National sur la Transition Énergétique (DNTE) intitulé « Transition Énergétique : des choix, pas du blabla ! » (1). Le Parti de Gauche répond avec plaisir à l’invitation des Jeunes Écologistes et y participera pour rappeler l’importance de la bifurcation écologique et énergétique de notre société vers des sources d’énergie décarbonées et dénucléarisées, mais aussi et surtout vers la sobriété et l’efficacité énergétique.

Ce débat sera une nouvelle opportunité d’argumenter notre radicale opposition aux choix du gouvernement en matière de transition énergétique. Ce DNTE, lancé depuis le début d’année, n’est en effet pas la hauteur des enjeux de la crise écologique et sociale et de l’implication citoyenne que ces questions nécessitent. De nombreuses questions, comme le nucléaire, sont mises à l’écart, de même que la critique du système productif dans son ensemble. La transition énergétique implique pourtant au contraire une rupture avec les modes de production, de consommation et de distribution des richesses actuels. C’est pourquoi à la règle d’or de l’austérité, le Parti de Gauche oppose la règle verte de l’écosocialisme.

A quelques semaines de nos assises nationales contre l’austérité du 16 juin prochain, après la participation de nombreux élus d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à l’appel d’Eva Joly à la grande marche du 5 mai et suite à la résolution adoptée par le conseil fédéral de EELV le 25 mai dernier, une alternative écologique et sociale est en train de se mettre en marche dans le pays. Nous nous en réjouissons : de véritables mesures doivent être prises rapidement car l’épuisement des ressources naturelles et le dérèglement climatique n’attendent pas ! A cet égard, le Parti de Gauche reprend à son compte le titre du débat de samedi : « des choix, pas du blabla » !

(1) avec Arthur Morenas, membre du bureau de la Commission Ecologie du Parti de Gauche, à 14h au FIAP Jean Monnet (30 rue Cabanis – Paris 75014)

Dépassement d’honoraires : un accord grotesque et des milliards au frais des patients

Sur les 40 milliards d’euros versés aux professionnels de santé en 2012, 13 milliards sont restés à la charge des patients. Les dépassements d’honoraires ont coûté plus de 7 milliards aux Français et progressé de 9% en deux ans. Ce phénomène s’ajoute au déremboursement des frais médicaux, au démantèlement de la sécurité sociale et à la casse de l’hôpital public.

La « marchandisation » de la santé renforce les inégalités et plonge des millions de personnes dans l’incapacité de se soigner. 15% des adultes déclarent avoir renoncé à des soins médicaux pour des raisons financières.

Ressortie humiliée des négociations d’octobre 2012, Marisol Touraine s’est résignée à un simple pari : faire reposer sur la « bonne conscience » des spécialistes la régulation des tarifs pour limiter les dépassements. La signature d’un contrat d’accès aux soins à compter du 1er juillet 2013, finalement laissée au libre choix du médecin, sans sanction, n’est qu’un affichage sans conséquence. Cet accord grotesque va en réalité coûter plus cher aux patients et engendrer une hausse inéluctable des cotisations.

Pour répondre aux nouveaux défis sanitaires et rétablir l’égalité d’accès aux soins, le Parti de Gauche propose la création d’un grand pôle public de santé qui assurera :

Le financement de la protection sociale doit reposer sur les cotisations salariales et mettre à contribution les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances. Face à l’urgence sociale, il faut réaffirmer le modèle de santé républicain par un autre partage des richesses et l’abolition de l’insécurité sociale.

Le Front de Gauche avance chez les français de l’étranger et passe devant le PS en Grèce !

A l’étranger aussi, le Front de Gauche apparaît aujourd’hui comme un véritable espoir à gauche.

Le Parti de Gauche se félicite de l’excellente campagne des deux candidates Front de Gauche et de leurs suppléants pour les élections législatives de la 1ère et la 8ème circonscriptions de l’étranger. Les progrès sont substantiels, le Front de Gauche passe devant le Parti Socialiste en Grèce avec 15,17 % et progresse de 5 points auprès des Français d’Italie à 12,65%.

C’est dans les pays où la crise fait rage que nos concitoyens nous font le plus confiance. Là où l’on a compris que les engagements du candidat Hollande pour les Français de l’étranger étaient un rideau de fumée. Là où l’on constate les effets désastreux des politiques d’austérité non seulement sur les services publics consulaires et scolaires, mais plus encore, sur les peuples et l’environnement.
Les taux de participation faibles à ces deux élections incitent à repenser la politique de la France vis à vis des Français de l’étranger. C’est pourquoi le Parti de Gauche appelle les deux millions et demi de citoyens installés hors de France à être force d’action et de proposition dans le vaste mouvement qu’il a initié pour une 6ème République en France.

Marée citoyenne • Ensemble jusqu’à la 6ème République !

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Après le succès de la grande marche citoyenne à Paris le 5 mai, le Front de Gauche a décidé d’appeler le premier week-end de juin à des initiatives dans toutes les régions de France sur le même mot d’ordre : « contre l’austérité, la finance et pour la 6ème République ».

50 répliques du 5 mai le 1er et 2 juin*

2013-05-05-marche-pour-la-6e-republique-20130505_marche6rep_0453Avec plus de 50 « répliques » recensées dans la totalité des régions de France, y compris en Outremer, ce week-end va confirmer l’énergie citoyenne et militante révélée par la marche du 5 mai. Si elles sont naturellement de forme et d’ampleur très différentes, 20 de ces initiatives seront des marches. L’ensemble du Secrétariat national du Parti de Gauche se déplacera pour l’occasion dans toute la France dont les co-présidents Jean-Luc Mélenchon à Toulouse le 1er et Perpignan le 2 juin et Martine Billard à Amiens le 1er juin.

Les marches des femmes contre l’austérité le 8 et 9 juin

Femmes

Les « répliques » du 5 mai se poursuivront puisque dès le week-end prochain, le Front de Gauche appelle aux marches des femmes contre l’austérité : le 8 juin à St Etienne et Marseille et le 9 juin à Paris (14 h Palais Royal).

*Liste des initiatives 1er et 2 juin

Grand Sud – Ouest
1er juin :
Toulouse : Marche citoyenne à 13h00 (Place Esquirol) avec Jean-Luc Mélenchon ainsi que Manu Bompard, Jean-Christophe Sellin, Laurence Sauvage.
Nimes : Marche citoyenne à 15h30 (Place St Charles) avec Alexis Corbière
Carcassonne marche citoyenne à 10 h
Mende : Apéro-citoyen à 11h00
2 juin :
Perpignan à 10h30 (place des Victoires au Castillet) avec Jean-Luc Mélenchon
Bordeaux : Rassemblement citoyen à 11h00 (Grand Théâtre) avec Laurence Sauvage
Carmaux : Marche citoyenne à 10h45 (Place Jean Jaurès)

Grand Nord-Ouest
Le 1er juin :
Amiens : Marche citoyenne à 14h00 (Parvis de la Maison de la Culture) avec Martine Billard, co-présidente du PG ainsi que Marie-Laure Darrigade
Boulogne-sur-Mer : Marche citoyenne à 10h30
Caen : rassemblement/ référendum révocatoire à 14 h 30

Grand Sud-Est
1er juin :
Grenoble : Marche citoyenne à 11h00 Place André Malraux avec Elisa Martin
Lyon : Rassemblement festif à 14h00 (Quai du Rhône, Pont de la Guillotère) avec Gabriel Amard
Nice : marche citoyenne Place Garibaldi à 13 h
Saint-Etienne : Rassemblement citoyen à 10 h

Roanne : rassemblement à 14 h (rue du Mal Joffre)

Marseille : Rassemblement citoyen à 11h00
Annecy : Pique-nique citoyen à 12h00
Manosque : Meeting à 15h30
Aubenas : Marche citoyenne le 31 mai à 17h00
Le 2 juin
Bollène : Marche citoyenne le 2 juin à 10h30 (Place du 18 juin) avec Corinne Morel-Darleux
Aix-les-Bains : Rassemblement citoyen sur l’Esplanade le 2 juin à 12h00

Grand Est
Le 1er juin :
Strasbourg : Marche citoyenne à 14h00 (Place de la République) avec Eric Coquerel
Dole : le Front de Gauche prend la place aux Fleurs entre 10h00 et 18h00 avec Hélène Franco
Châlons-en-Champagne : Marche citoyenne à 15h00
Metz rassemblement à 10 h
Thionville rassemblement à 10 h
Nevers : Marche citoyenne à 15h00
Le 2 juin :
Epinal : Pique-nique citoyen le 2 juin

Grand Ouest
Le 1er juin :
Nantes : Marche citoyenne à 15h00 avec François Delapierre (Place du Change)
Rochefort, marche citoyenne à 11 h
Poitiers : Rassemblement citoyen à 14h00
Angoulème : rassemblement à 10 h devant la Banque de France

Lorient, inauguration festive d’une place au peuple (Place Aristide Briand) à partir de 14h30

Lannion : Rassemblement citoyen à 9h
Angers : Pique-nique citoyen à 12h30

Le Mans : Tintamarre citoyen à 11h30

Grand Centre

Le 1er juin :
Tulle : Rassemblement citoyen à partir de 9h00 (Marché de la Gare et Place Lowi) avec Laurence Pache
Aurillac : Marche citoyenne (place des Droits de l’Homme) à 10h30
Chartres : Marche citoyenne à 14h30 (Marché de Beaulieu) avec Jean-Charles Lallemand
Tours : rassemblement à 16 h
Clermont Ferrand : rassemblement à 15 h
Montluçon : Rencontre citoyenne à 15h00
Bourges : Rassemblement citoyen à 18h30

OUTREMER

Guadeloupe :
Pointe à Pitre : rassemblement puis marche citoyenne le 1 juin à 9 h (Place des Victoires)
Trois Rivières : Ti Punch citoyen le 2 juin à 13 h plage de la Grande Anse

Ile de France
Le 1er juin :
Lilas/Pré St Gervais : marche citoyenne
Clichy : Rassemblement citoyen à 11h00
Magny-les-Hameaux : Rassemblement citoyen à 9h00
Val d’Oise : caravane citoyenne d’Argenteuil à 10 h jusqu’à Cergy
Le 2 juin :
Saint-Quentin-en-Yvelines : Rassemblement citoyen à 11h00
Gennevilliers : rassemblement à 10 h

La 5ème République, cette escroquerie en bande organisée

Sarko_lagarde Dans l’affaire Crédit Lyonnais – Bernard Tapie, Christine Lagarde a écarté les juges étatiques au profit d’arbitres désignés en privé et devant travailler à huis clos. Ce choix, totalement illégitime s’agissant d’un contentieux engageant des deniers publics face à un particulier, aurait dû être stoppé dès le début.

Pourtant, cette décision fut mise en œuvre sans résistance car il n’y a pas de mécanisme simple permettant aux citoyens de veiller à ce que les membres de l’Exécutif ne se comportent pas vis-à-vis des deniers publics comme si c’étaient les leurs.
Alors qu’une procédure était déjà en cours devant les tribunaux étatiques, l’Exécutif l’a fait cesser, remettant ainsi en cause la séparation des pouvoirs. Car la toute-puissance de l’Exécutif et l’impunité sont la marque même de la 5ème République. L’action de la Justice dans les affaires Cahuzac, Lagarde, Sarkozy, Balladur, et autres, marque-t-elle la fin de l’impunité ? Rien n’est moins sûr. C’est l’action des citoyens qui fera cesser l’impunité. Le référendum révocatoire permettrait aux citoyens de sanctionner des choix politiques illégitimes, qu’ils soient illégaux ou non. C’est la possibilité d’un référendum révocatoire qui aurait pu être de nature à arrêter Lagarde, Tapie, Estoup.. et les autres, dès le début.

Rien ne les arrête parce qu’ils manipulent nos pays comme ils l’entendent

Cayo-lara-meyer-melenchon Cayo Lara et Jean-Luc Mélenchon ont démontré la nécessité de mettre en marche une alternative européenne pour s’opposer aux politiques néolibérales de la Troika. Le leader du Front de gauche français craint que l’essor de l’extrême droite en Europe dans le contexte de la crise n’amène le vieux continent à revivre des époques révolues.

« Nous sommes en train de nous préparer à une confrontation très importante. Nous vivons un recul de civilisation. Nul ne semble imaginer que si nous continuons à appliquer les politiques socialdémocrates et droitières demain sera un retour à hier. Demain, si nous nous obstinons à suivre ce chemin, nous courrons à l’échec ». C’est par ces mots que Jean-Luc Mélenchon, leader du parti de gauche français et principal représentant du front de gauche, débutait son
discours au Cercle des Beaux-Arts de Madrid, accompagné du secrétaire fédéral de Izquierda Unida, Cayo Lara et de l’eurodéputé, lui aussi d’Izquierda Unida, Willy Meyer.
Des délégations des deux organisations se sont rencontrées ce lundi afin que cette réunion serve de point de départ à l’élaboration d’une stratégie commune de la gauche alternative européenne, dans la perspective des élections européennes de mai 2014.

Mélenchon a fait remarquer que sa visite n’était pas un fait isolé mais qu’au contraire la gauche européenne  » reste en contact presque journalier ». Il a cependant montré qu’il croyait que « nous pouvions construire une alternative aux socialistes en Europe » en dépit du fait « que chaque force a des composants différents dans chaque pays ». « C’est le moment d’intensifier ce type d’actions parce que la sortie de la crise se fera par la gauche ou ne se fera pas » a déclaré Cayo Lara.

Le Secrétaire général de Izquierda Unida a reconnu qu’il était encore un peu tôt pour « savoir ce que nous allions construire » mais d’après lui, l’objectif est commun : »Nous savons très bien où nous en sommes. Nous voulons en finir avec les politiques qui privent les citoyens de leur droit à la démocratie. C’est sur la construction de L’ Europe sociale que vont porter nos efforts, nous les forces de gauche, pour entrer en convergence avec les syndicats de classe et les mouvements sociaux » a-t-il ajouté. Là-dessus, Mélenchon fit plusieurs remarques intéressantes. L’homme politique français a creusé l’idée selon laquelle la politique à elle seule ne pourra pas apporter le changement auquel ils aspirent, sans que le peuple ne devienne acteur du processus. « Nous devons créer une force qui ne soit pas seulement un parti mais qui inclue la capacité du peuple en lui-même parce que demain nous aurons tout à reconstruire ».
Mélenchon s’est demandé vers où allaient les présidents européens et comment ils faisaient pour ne pas voir ce qui se passe dans les pays qu’ils dirigent. « Monsieur Hollande, Monsieur Rajoy, dites-nous quand tout cela va finir ! Quel jour? De quelle année? Nous voulons le savoir ! » s’est-il exclamé.Bien que d’une certaine façon il se soit répondu à lui-même : « Rien ne les arrête parce qu’ils manipulent nos pays comme ils l’entendent ». De même il fit allusion au pouvoir qu’a acquis Angela Merkel au fil de la crise et il a même tourné en ridicule Hollande disant « qu’il va, le chapeau à la main, demander l’aumône » à la chancelière allemande. « Ce que nous sommes en train de vivre, nous le définissons comme un régime austéritaire parce qu’il combine les politiques d’austérité et les politiques autoritaires » a-t-il ajouté.

Après un week end pendant lequel l’extrême droite a envahi à nouveau les rues de Paris pour protester contre le mariage entre gens de même sexe, Mélenchon a saisi l’occasion pour lancer un message destiné à alerter les dirigeants européens  » Nous sommes des démocrates et l’essor des forces antidémocratiques en Europe nous fait peur. Qu’êtes vous en train de faire ? Vous ne voyez pas ce qui se passe ? L’époque est très dangereuse, nous devons éviter que le passé revienne » a-t-il conclu.

Publié sur le site Público.es le 27/05/2013
Traduit de l’espagnol par Monique Sanciaud (Pôle traduction du Parti de Gauche)

Vous avez amé les OGM, vous aimerez le poulet au chlore

La commission des Affaires Européennes de l’assemblée nationale a adopté ce mardi une résolution en faveur de l’ouverture de négociations pour un Grand Marché Transatlantique (GMT) entre l’Europe et les États-Unis. Écouter les débats était très instructif puisque députés PS et députés UMP se sont félicités de leur bonne entente sur le sujet. La présidente de la commission, membre d’Europe Écologie, a, elle, oublié que les députés européens de son parti ont tous voté contre la même résolution au parlement européen. Au final, la seule exigence porte sur le refus de toute remise en cause de l’exception culturelle et à un degré un peu moindre la résolution appelle à ne pas inclure les industries de défense, ce qu’a refusé la commission européenne. Tout le reste est négociable, mais bien évidemment la France sera extrêmement vigilante, nous dit-on ! Au nom de la concurrence libre et non faussée, demain nous pourrions nous faire imposer encore plus d’OGM, du bœuf aux hormones de croissance, de la viande de mouton provenant d’animal cloné ou du poulet lavé au chlore.

Le gouvernement voit dans la déréglementation qui résulterait de cet accord, une opportunité pour réindustrialiser la France. À se demander s’ils sont fous ou s’ils sont vraiment si loin des réalités. Combien d’entreprises américaines ont licencié ou fermé des établissements en France ces dernières années, y compris en pillant les brevets à leur profit. Les États-Unis rencontrent des limites pour pénétrer le marché agroalimentaire français grâce aux réglementations sanitaires et environnementales existantes. Si demain ces normes disparaissent, la concurrence deviendra totalement inégale, nos assiettes seront envahies de mal bouffe et ce sera la fin de la paysannerie déjà bien mal en point.

Les entreprises publiques sont déjà particulièrement mises à mal par les traités européens qui cherchent à livrer aux entreprises privées le maximum de secteurs. Or le mandat de négociation accepte que les marchés publics puissent être ouverts aux entreprises américaines. Ce n’est pas une réindustrialisation qu’apporterait un tel accord. C’est un bradage total du peu qui reste. Ce GMT n’est que le cheval de Troie de l’ultralibéralisme que les multinationales, à commencer par celles des États-Unis, veulent imposer à tous les pays. Quand elles rencontrent un échec, comme avec l’accord multilatéral pour l’investissement (AMI) à la fin des années 90 ou le cycle de Doha (au début des années 2000) elles ne se découragent pas, mais relancent l’offensive d’une autre façon. C’est ce qui se passe avec cette négociation pour un grand marché transatlantique. Nous refusons toute négociation sur un tel accord, non seulement pour les peuples d’Europe, mais pour tous les peuples de la planète, car si par malheur il s’imposait, ce serait ensuite tous les autres pays qui seraient soumis aux mêmes régressions. La parole doit donc être rendue au peuple sur ce sujet, car il n’a jamais été informé et encore moins consulté. C’est pourquoi nous exigeons un référendum.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche

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