Clément Méric : le crime était bien politique
Le procureur de Paris en charge de l’enquête ouverte suite à la mort de Clément Méric a donné des informations qui confirment ce que nous sommes nombreux à dire depuis mercredi soir.
Clément a bien été assassiné par des militants liés aux Groupes d’extrême droite JNR qui lui ont porté plusieurs coups mortels. Le coupable est un homme déjà connu des services de police pour port d’armes.
Comme nous le demandons, le gouvernement vient d’annoncer qu’il allait engager une procédure de dissolution de groupes fasciste JNR tant il semble évident que l’idéologie de ce groupe et son exaltation permanente de la violence, portent une responsabilité dans la mort de Clément. Il était temps. Mais, il est regrettable qu’il ait fallu la mort d’un jeune homme pour que cette mesure soit prise.
L’activité néfaste et anti républicaine de ce groupe xénophobe était pourtant connue depuis longtemps. C’est donc en toute connaissance de cause que Marine Le Pen s’est déjà rendu dans le local de son dirigeant pour une soirée, a dîné avec lui, l’a salué sur le marché d’Hénin Beaumont lors de la campagne législative. Il y a encore 3 semaines, Robert Ménard, qui sera soutenu aux élections municipales à Béziers par le FN, y tenait une conférence à l’invitation des dirigeants des JNR.
Les mensonges de Mme Le Pen sont donc clairs : le Fn a des relations avec les JNR.
Aucun grand média n’a jugé utile de rappeler ces faits aisément accessibles. Les médiacrates artisans de la dédiabolisation du FN se sont au contraire employé à nier la responsabilité politique de l’extrême-droite dans ce meurtre. Certains ont même commencé à banaliser les JNR, mouvement fasciste bientôt dissous, en invitant son leader sur leur antenne.
Le Parti de Gauche s’associe à la marche en mémoire de Clément
Le Parti de Gauche s’associe à la marche décidée ce vendredi par les ami-e-s et camarades de Clément tué mercredi 5 Juin par des fascistes. Ils appellent à manifester Samedi 8 Juin à 14h au métro Bréguet Sabin. Le cortège qui sera en tête de manifestation portera la mémoire de Clément et le sens de son combat antifasciste. Ses camarades appellent les gens touchés par ce drame et concernés par l’antifascisme à rejoindre cette marche qui partira vers Gambetta. Le organisateurs demandent par respect pour les convictions de Clément que la marche se passe sans drapeaux ni signes d’appartenance à quelconque organisation.
RDV BREGUET SABIN
PARIS 11ème
14H »
Communiqué du Parti de Gauche • En mémoire de Pierre Mauroy
Le Parti de Gauche salue la mémoire de Pierre Mauroy. Alors que des dirigeants du PS honorent le Premier ministre qui a fait le tournant de la rigueur, nous préférons nous souvenir qu’il fut celui d’un gouvernement, sous la présidence de François Mitterrand, et d’un parti socialiste pour qui la transformation sociale était encore une raison d’agir.
Porté par le formidable espoir de l’union de la gauche et du programme commun, le premier gouvernement de Pierre Mauroy, qui contenait 4 ministres communistes, appliqua un programme de radicalités concrètes impressionnantes : 39 heures et la cinquième semaine de congés payés, lois Auroux donnant plus de pouvoir aux salariés et à leurs syndicats, retraite à 60 ans, nationalisation d’une grande partie du secteur bancaire et industriel, régularisation massive de sans-papiers, arrêt du projet militaire du Larzac et de la centrale nucléaire de Plogoff, dépénalisation de l’homosexualité et abolition de la peine de mort ! Son action fut une étape importante du progrès social.
A l’heure où ses successeurs appliquent à la lettre les politiques d’austérité et de régression sociale, il parait important de nous rappeler que la gauche, portée par le suffrage universel, a su gouverner pour l’intérêt général et les salariée-e-s et contre l’égoisme capitaliste. Ce que portent le Front de Gauche et son programme l’humain d’abord sont bien plus proches de ce socialisme-là incarné par le premier gouvernement de Pierre Mauroy.
Avec Peillon, le BAC c’est le Budget d’Austérité Carabiné
Il n’y a pas de petites économies ni de sujets qui puissent être bradés sur l’autel de l’austérité solférinien. En visite dans un lycée polyvalent de Seine-Saint-Denis le 6 juin pour ouvrir la session du bac 2013, Vincent Peillon en a profité pour sonner la charge contre le baccalauréat comme examen national.
Pince sans-rire, le Ministre a déclaré « On aura à faire évoluer le bac. Il n’est pas gravé dans le marbre », et a évoqué son allègement et le passage de certaines épreuves au contrôle continu.
Nous ne sommes pas dupes, ce qui est remis en cause est uniquement le coût du bac, le reste n’est qu’enfumage et enrobage. À l’heure où la majorité des pays d’Europe se tourne vers notre modèle d’examen, le gouvernement enferme la France dans la spirale sans fin de la rigueur.
Par contre, et malgré le caractère polyvalent de l’établissement dans lequel il s’exprimait, Vincent Peillon s’est montré particulièrement silencieux sur le bilan calamiteux de la réforme du bac professionnel qui a produit le désastre de voir reculer de 6 % le nombre de bacheliers. Normal, il vient de le valider et le conforter dans la loi dite de refondation ! Cette réforme qui n’avait comme unique but que de compresser toujours plus les budgets de la voie professionnelle sans vision aucune sur l’avenir des jeunes et de la Nation sonne comme une jolie petite musique pour les tenants de la rigueur.
Pour Peillon, le bac c’est avant toute chose les économies et l’austérité. La refondation Peillon, c’est creuser pour enterrer la cassette !
Grève illimitée pour les salarié-e-s de Call Expert, 105 emplois menacés
L’assemblée générale a décidé devant plus de 50 salarié-e-s d’enclencher un mouvement de grève illimité à partir du 6 juin, 105 emplois sont menacés à Call Expert, société de phoning basée à Saint Christol lez Alès.
La veille, les salarié-e-s se sont retrouvé-e-s dans l’incapacité de travailler, les applications informatiques avaient été rendues indisponibles. La direction est vacante, personne ne répond à la maison mère, pire, c’est une autre société de phoning qui décroche…
Du travail il y en a, trop même pour les salariés d’un centre de phoning d’Abbeville. Il y a 6 mois, la délégation syndicale de Call Expert avait acté que le travail leur serait transféré sur le site de Saint Christol. Entre-temps, le contrat avec France Loisir (10% du chiffre) arrive à échéance fin octobre, celui d’Odigeo (agence de tourisme en ligne, 80% du chiffre) se termine fin décembre 2013, le patron change de discours : « je ne vais pas déshabiller Paul pour habiller Jacques. »
Nous sommes le 6, les salaires de mai n’ont toujours pas été versés. Pour les salarié-e-s, cela ne fait plus aucun doute, M. Delamare (le PDG) veut supprimer le site.
« Il veut la plier cette boîte, mais nous on ne se laissera pas faire, on veut les conserver nos emplois ».
L’ULCGT dénonce par ailleurs « des conditions de travail d’un autre âge ». Ce sont presque 30% des salarié-e-s qui sont en maladie. Considérant que la moyenne d’âge des employé-e-s avoisine les 25 ans, on ne peut que s’inquiéter de la recrudescence de dépressions à cause du travail.
Inquiétude également sur la disparition de sommes colossales d’argent public. La société a bénéficié d’aides publiques sans contrepartie, sans suivi, sans regard sur les conditions de travail et d’embauche. L’agglomération a financé le lancement de l’entreprise, acheté les ordinateurs, accepté que la société ne paye pas le loyer. Pendant la période de redressement, l’URSSAF a fait cadeau des cotisations. Il a également été fait cadeau des agios, sans oublier les nombreux contrats professionnels dont a bénéficié l’entreprise sans qu’aucune formation n’ait été rendue.
S’appuyant sur des documents, l’ULCGT affirme que M. Delamare projette de délocaliser l’entreprise aux iles Maurice, pour créer une société low cost, employant des salariés à 7,60 euros de l’heure, toujours avec le soutien des pouvoirs publics.
Il y a une divergence avec l’autre syndicat représenté dans la société, en effet la CFDT prône le dialogue social et juge irresponsable la grève lancée par la CGT. ShellBox, Tamaris, Richard Ducros, pour toutes ces grosses sociétés du bassin alésien, le soi-disant dialogue social a toujours précédé la liquidation, il s’agit d’une ruse bien connue pour gagner du temps, faire des propositions qui n’aboutissent pas.
« La CFDT, en signant l’ANI, se met du coté du patronat, on a la preuve que la secrétaire du syndicat CFDT mangeait hier avec les patrons, ce n’est plus de la lutte de classe mais de la trahison de classe, dans le groupe des grévistes il y a des syndiqué-e-s CFDT, la CGT les soutiendra jusqu’au bout » affirme le responsable syndical de l’ULCGT 30.
Les salariées de Call Expert ont choisi la lutte et exigent que la négociation se fasse à Saint Christol. Nous appelons tous les militant-e-s du PG et plus largement du FdG à venir soutenir les grévistes, Dimanche 9 à 10h30 sur le site de l’entreprise.
Meurtre de Clément Méric • Hommage à Clément Méric : l’intervention d’Alexis Corbière
Intervention d’Alexis Corbière, SN à la lutte contre l’extrême-droite du Parti de Gauche, lors de l’hommage rendu à Clément Méric, le 6 juin à Saint Michel (Paris 5ème).
A l’appel du Parti de Gauche, plus de 5000 personnes sont venus lui rendre hommage et dire leur colère devant le meurtre politique de ce jeune homme de 18 ans.
Marche des femmes contre l’austérité • « Les femmes : premières victimes de l’austérité imposée », Delphine Beauvois, SN du Parti de Gauche
Les femmes sont les premières victimes des politiques d’austérité, menées par le gouvernement actuel. Elles subissent pour beaucoup les temps partiels imposés, gagnent de bas salaires, perçoivent moins d’indemnisation chômage. Elles sont donc les premières victimes de la pauvreté.
Delphine Beauvois, Secrétaire nationale à l’égalité et au féminisme du Parti de Gauche, dresse l’état des lieux de cette situation.
La marche des femmes contre l’austérité le 9 juin à Paris dira haut et fort qu’une autre politique est possible
Rapport parlementaire sur les gaz de schiste : l’OPECST en plein contre-sens !
Le député PS Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir ont publié le rapport attendu de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique. Celui-ci est le signe d’un profond retard de l’OPECST et des parlementaires français sur la prise de conscience des risques écologistes qui menacent l’Humanité.
Ce rapport préconise en effet la mise en place d’une filière de fracturation hydraulique « propre » pour l’exploitation des gaz et pétroles de schiste. C’est là un contresens écologique. Un, la fracturation hydraulique ne sera jamais une technique propre. Deux, à l’heure ou l’enjeu véritable de la transition énergétique est la sortie de notre consommation d’énergies fossiles et la lutte contre le réchauffement climatique, le rapport ne préconise rien de moins que de continuer sur cette voie mortifère. Comme toujours l’argument de la croissance économique est mis en avant, en particulier par la présidente du Medef Laurence Parisot. Il s’agit là de la folle course au moins-disant social et écologique pour satisfaire les exigences sans cesse plus élevées des détenteurs de capitaux.
Quant au système de contreparties financières proposé via une réforme du Code minier, il est l’aveu même que le lobby pétrolier est prêt à tout pour faire passer la fracturation hydraulique en force, quitte à acheter le consentement des collectivités et des propriétaires des terrains potentiellement exploitables. Le comble du cynisme est atteint lorsque le rapport préconise de financer la transition écologique à l’aide des gaz de schiste !
A l’inverse de cette vision comptable, le Parti de Gauche propose un scénario de véritable transition énergétique qui permette une sortie définitive des énergies fossiles et du nucléaire. Notre projet écosocialiste porte cette vision d’une sortie par le haut de la double crise économique et écologique, par le partage des richesses et la préservation des biens communs que sont l’eau et les sols, et de l’écosystème humain.
Peillon : à chaque jour suffit sa peine
La loi d’orientation Peillon a été votée à l’Assemblée Nationale. Sans surprise, les solferiniens ont acté la seule refondation qui vaille avec cette loi : celle de l’idéologie progressiste et républicaine dans la doxa libérale comme en attestent entre autres la consécration du socle commun, l’enterrement des pré-recrutements, ou encore l’abandon de la voie professionnelle…
Les pseudo avancées de la Loi sont de la roupie de sansonnet face à la philosophie générale du texte qui entérine tous les reculs subis par notre école républicaine ces dernières années et les différents décrets déjà en circulation dans les rectorats.
Vincent Peillon peut à juste titre s’étonner que la droite n’ait pas voté la Loi puisqu’elle reprend toutes ses politiques !
Il est plus etonnant que les forces progressistes de l’Assemblée nationale se soient laissées duper et que leurs parlementaires aient abandonné leur mission dans la construction du rapport de force pour la Révolution citoyenne. Comment s’en remettre comme le prônent les députés du parti communiste à « appeler à de nouvelles mobilisations destinées à poursuivre la refondation de l’école » après avoir eux-mêmes entériné les reculs ?
Le Parti de gauche comme les forces sociales de ce pays ne sont pas dupes de la monnaie de singe avec laquelle le gouvernement vient de brader l’école. Le consensus pourri sur l’ecole qui vient d’avaliser 10 ans de renoncement se brisera sur le front du peuple qui fera émerger une école par et pour le peuple.
Meurtre de Clément: • Rassemblements dans toute la France
Clément Méric, antifascite, étudiant de Sciences Po où il militait au syndicat Sud a été tué hier en plein Paris par un groupe de militants d’extrême droite manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire).
Violemment frappé au sol il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpetrière.
Le Front de Gauche est triste et en colère devant le meurtre politique de ce jeune de 18 ans. Il adresse ses condoléances à sa famille et ses camarades.
Le Front de Gauche s’adresse au Ministre de l’intérieur pour que les forces de police retrouvent rapidement les responsables de cet assassinat. Le FDG exige la dissolution des Groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence et affichent avec de moins en moins de retenue la haine raciale et leurs convictions fascistes à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines. Nous dénonçons le climat malsain qui voit la banalisation des idées d’extrême droite jusqu’au renvoi dos à dos de partis se réclamant de cette famille politique avec des forces démocratiques et antiracistes.
Le Front de Gauche soutient le rassemblement initié par les étudiants de sciences po en hommage à leur camarade à 12 h. (Eric Coquerel, secrétaire national s’y rendra pour le Parti de Gauche)
Nous appelons également ce jeudi 6 juin à 18h30 Place St Michel à un rassemblement unitaire le plus large possible pour dire notre horreur face à ce crime odieux et exiger la dissolution des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément
D’autres rassemblement sur le site de Politis
http://www.politis.fr/Les-rassemblements-en-memoire-de,22476.html
CE SOIR
19H00 PLACE JEAN-MOULIN A BORDEAUX
19H30 DEVANT LA MAIRIE DE VALENCE
18h30 à Beauvais a la fontaine a l’angle des rue Gambetta et Saint Pierre
18h00 place d’Armes à Metz
18h30 place de la Liberté à Toulon
18h30 sur la Grand Place à Lille
18h00 place de l’Horloge à Avignon
18h00 place du 8 septembre à Besançon
18h30 place de la Comédie à Lyon
18h place Mitterrand à Lisieux
19h place de la Résistance à Caen
18h30 place de la Préfecture au Mans
18h00 place Kleber à Strasbourg
18h30 sur le Vieux Port à Marseille
18h place Aristide Briand à Forbach
18h30 place du parlement de Bretagne à Rennes
18h, Parvis des droits de l’Homme à Laval
18h devant la Mairie de Tours
18h devant le Palais de Justice à Saintes
17h devant la Préfecture à Lorient
18h30 sur la place Saint Corentin à Quimper
18h30 place de la Liberté à Brest
18h30 place du 14 juillet à Beziers
18h00 place Stanislas à Nancy
19h00 place de la Libération à Dijon
18h00 devant le Carré d’Art à Nimes
18h30 à Cannes devant le Monument aux morts de la Mairie
18h30 place Garibaldi à Nice
18h30 Croix de Chavaux à Montreuil
18h30 place de la Résistance à Perpignan
19h00 au Peyrou à Montpellier
18h30 rassemblement à Nantes devant la préfecture
VENDREDI
18h30 devant l’IEP à Aix en Provence
18h00 devant la Palais de Justice à Rouen
Saint-Nazaire devant l’Hôtel de Ville 18h30
SAMEDI
rassemblement 10h30 place de la libération à Auch
manifestation 14h00 place Arnaud Bernard à Toulouse
17h30 place de la Motte à Limoges
11 h devant la sous-préfecture d’Alès