Nantes, Capitale verte pour l’année 2013 : écologie et journalisme low cost !

2013-08-20_12h46_56.png La ville de Nantes s’est offert une bonne publicité vendredi 16 août, aux frais de France Télévision et de celles et ceux qui s’acquittent de la redevance. La chronique de Marie-Dominique PERRIN, spécialisée dans le domaine de la découverte et de la nature dans l’émission quotidienne Télé Matin, sur France 2 a été un monument d’absence d’esprit critique.

Elle revenait sur la nomination de la ville de Nantes qui s’est vu décerner par la commission européenne le titre de « Capitale verte européenne » pour 2013. En allant sur le site http://www.nantesgreencapital.fr, on apprend que Nantes est récompensée suite au « travail engagé depuis de nombreuses années ». ET ce, sur plusieurs thèmes : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’utilisation durable des sols, l’amélioration de la qualité de l’air, et la mobilisation des acteurs du territoire par l’esprit collectif et le partage de bonnes pratiques.
Ah… Il semblerait que les autorités compétentes pour décerner ce prix, ainsi que les journalistes, aient omis de prendre en compte l’arrivée prévue (mais non acquise !) de l’aéroport de Notre Dame des Landes… Deux semaines après la mobilisation des opposants sur le site, après des années de combat et d’occupation de la ZAD, l’information ne leur est toujours pas parvenue.
Avec ce projet d’aéroport, le plan climat de Nantes semble pourtant sérieusement compromis. Nul besoin de grande investigation pour voir que les émissions de gaz à effet de serre s’envoleraient et que les sols seraient artificialisés. Quant à la mobilisation des acteurs du territoire, nous savons aussi que c’est contre ce projet totalement aberrant que beaucoup se sont engagés !
S’il y a bien une exigence que les téléspectatrices et téléspectateurs sont en droit d’attendre d’une chaîne de télévision publique, c’est que l’information soit complète, transparente et objective. Las, avec ce « reportage », sans un mot sur le combat des opposants, le service public d’information France Télévision reprend les arguments éculés de la commission européenne et s’engouffre dans la propagande gouvernementale.

L’absence de responsabilité collective des tenants du système, medias dominants compris, confine parfois à la sottise et serait presque drôle si notre écosystème n’était pas en danger.

Solférino n’a d’ennemis qu’à gauche!

blogagauche

La dernière interview de Jean-Luc Mélenchon dans le JDD a déchaîné les foudres solfériniennes. Il n’a pas fallu une heure, une toute petite heure, pour que le porte parole de la rue Solférino, David Assouline, s’époumone contre le Parti de Gauche en particulier et le Front de Gauche en général en intimant l’ordre au PCF de choisir entre le rose solférinien et le rouge du Front de Gauche.

La rhétorique choisie par David Assouline et reprise par Harlem Désir, le patron PS, qui moque le candidat du Front de Gauche à la présidentielle en le suspectant d’avoir mâché trop de coca durant ses vacances, ne date pas d’aujourd’hui. Il n’y a pas si longtemps il n’était pas drogué, mais antisémite. Tout le monde s’en souvient, c’était lors du congrès du Parti de Gauche. Tout cela parce que l’un des secrétaires nationaux du PG avait dit tout haut ce que tout le monde à gauche pense très fort : le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, fait le jeu des marchés et du patronat français en accédant à toutes les requêtes du Medef, en limitant au strict minimum la taxe sur les produits financiers, en refusant d’oeuvrer en faveur du big bang fiscal promis qui devait rééquilibrer la contribution travail/capital dans le financement de l’économie du pays. Bref, la guerre contre la finance n’aura pas lieu. Ni la lutte en faveur de l’environnement. Demandez à Delphine Batho son avis et elle ne s’arrêterait pas de vous mettre en garde contre la fausse politique environnementale du gouvernement, contre la fausse mise à l’écart de l’exploitation des gaz de schiste.

En réalité Solférino est désormais totalement isolé à gauche. EELV attend l’occasion de pouvoir justifier sa sortie du gouvernement. Olivier Dartigolles a répondu vertement à David Assouline face au chantage électoral de ce dernier à quelques mois des municipales. Et même l’aile gauche du PS, à travers son mouvement « Maintenant la Gauche », n’en peut plus de l’absence de changement de cap du gouvernement très majoritairement solférinien donc libéral. Si bien que le principal problème de Solférino c’est qu’il n’a plus d’ennemis qu’à gauche.

Le Front de Gauche en général et le Parti de Gauche en particulier sont accusés par Solférino de ne pas rechercher l’unité de la gauche. Il est vrai que traiter un leader majeur de la gauche alternative et radicale d’antisémite est un gage de recherche du dialogue, n’est-ce pas ?

Surtout, les Solfériniens mentent. Il n’y a pas un jour sans que le Front de Gauche et le Parti de Gauche ne dialoguent pas avec toutes les composantes de la gauche. Le 5 mai dernier, Éva Joly, qui a tout simplement été la candidate d’EELV en 2012, défilait aux côtés de tous les cadres et tous les militants du Front de Gauche pour revendiquer une 6e République et avec elle de nombreux écologistes. En juin dernier, lors d’assises citoyennes ayant pour thème « le changement de cap en France et en Europe », se réunissaient à la même tribune Jean-Luc Mélenchon du PG, Marie-Noëlle Lienemann du PS, Pierre Durand d’EELV, Pierre Laurent du PCF, Clémentine Autain de la Fase…

En revanche il n’y avait pas Pierre Moscovici l’ami des pigeons, Michel Sapin l’auteur de l’ANI, Manuel Valls celui qui expulse plus vite que son ombre. Pour une raison simple. Le Front de Gauche en Général, et le Parti de Gauche en particulier, sait faire la distinction entre la gauche et les Solfériniens.

Les Solfériniens, osons le dire, ne sont pas de gauche. Ils sont libéraux et le revendiquent. Ils accolent le mot social au mot libéralisme comme le font Bayrou ou Borloo, tout comme ils ne croient pas dans la nécessité du rapport de force qu’induit la lutte des classes, comme le pensent aussi Bayrou ou Borloo. Ils traitent une Le Pen d’antisémite, ce qu’elle est indéniablement et traite Mélenchon d’antisémite, ce qu’il n’est indéniablement pas. Ce faisant, ils opèrent un amalgame tragique pour la gauche, inespéré pour la pire des droites…

>>> Lire la suite sur le blog « A Gauche pour de vrai »

Santini verrouille le SEDIF !

eau_douce.jpg  Santini verrouille le SEDIF !

Vous connaissez aussi bien que moi André Santini, député UDI des Hauts-de-Seine, maire d’Issy-Les Moulineaux, et surtout président du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (SEDIF).

Vous savez que cet établissement public de coopération intercommunale gère le service public de l’eau de 149 communes de la région, soit 4 millions de consommateurs. Celui-là même dont on a réussi à s’extirper pour créer notre régie publique Eau des Lacs de l’Essonne Lire la suite …..

 

Programmes du Remue-Méninges et des estivales du Parti de Gauche

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Téléchargez le programme du Remue-Méninges du Parti de Gauche au format .pdf

Téléchargez le programme des estivales au format .pdf

Entre grains de sable et tomates cerises, petit mémo écolo totalement subjectif de rentrée (remue méninges du PG)

Tomates cerises

Voilà. Comme chaque année à cette période, la rentrée politique commence à se faire méchamment sentir et la pression se rapproche dangereusement… C’est le moment d’épousseter les derniers grains de sable, de virer les galets coincés aux semelles et mettre les maillots de bain à sécher, constater qu’une paire de chaussures est morte dans les longues enjambées d’été, raccrocher mon chapeau de paille et reprendre la course effrénée pour finir de tout caler. Heureusement la wifi passe dans le jardin et pour quelques semaines encore je vais pouvoir travailler au parfum d’été des tomates cerise et de la menthe mêlées…

Nous venons, grâce à l’opiniâtreté de ma valeureuse camarade Elisa Martin qui y aura passé une grande partie de son été, de finaliser le Programme définitif du Remue-Méninges du PG (à télécharger ici en format PDF). L’écologie y est cette année encore fortement présente, que ce soit par les intervenants issus de la commission écologie, les thèmes d’atelier, formations et débats proposés : mer, déchets nucléaires, écosocialisme… On y débattra également de la partie « planification écologique » de notre futur programme pour les élections municipales pilotée avec mon camarade Boris Morenas qui lui aussi a consacré une partie de son été pour compiler nos prises de position, approfondir et proposer un texte. Celui-ci a déjà été discuté et amendé au sein de la commission écologie et auprès des référents transports, agriculture, déchets, habitat collectif… Un joli travail d’équipe qui va se poursuivre au Remue-Méninges puis jusqu’à notre Convention sur les municipales en octobre prochain.

Chapeau de paille

Et puis je dois dire que je suis très heureuse de voir cette année que plusieurs des thématiques que nous avons développées dans le secteur écologie politique du PG s’élargissent vers d’autres porteurs, contaminent et irriguent le parti. Outre les questions de protectionnisme solidaire, de 6e république ou encore d’éduc pop qui naturellement y font régulièrement l’objet de discussions endiablées, c’est le cas plus spécifiquement pour ce qui concerne la gratuité, les transports et le « ménagement » du territoire, les monnaies locales, ou encore, sur un sujet qui me tient à cœur, l’atelier « Controverses » qui est organisé avec Bernard Friot et Paul Ariès entre autres sur le débat revenu universel / salaire socialisé / caisse de solidarité, impulsé avec mon camarade Mathieu Agostini en lien avec la commission économie.

Cocotte

Enfin j’animerai le vendredi un débat sur l’écosocialisme dans lequel les participants sont invités à choisir une thèse sur les dix-huit du Manifeste et à indiquer les raisons de leur choix (j’aimerais si les retours sont probants en faire un petit recueil, avis aux amateurs). Avant d’enchaîner avec les Estivales du Front de Gauche où il sera notamment question de décrypter les enjeux du Débat national sur la transition énergétique (DNTE), de préparer les combats de rentrée avec l’éclairage de Thomas Porcher, auteur du livre « Le mirage du gaz de schiste », d’approfondir la place de l’écologie dans la 6e république ou encore de pointer – mais chut, ça ce sera pour la Fête de l’Huma – les dangers en matière environnementale du projet européen de traité transatlantique avec les États-Unis (GMT)…

Mais avant tout ça, je ferai un petit détour jeudi par Marseille pour répondre à l’invitation qui nous a été faite de représenter le PG avec Eric Coquerel aux Journées d’été d’Europe Écologie les Verts. L’occasion de jeter un dernier coup d’œil sur la Méditerranée et d’humer encore un peu d’air d’été…

Menu ecolo du RM du PG

Alexis Corbière sur BFMTV : « Manuel Valls est un faux dur »

Alexis Corbière, Secrétaire national du Parti de Gauche, est intervenu ce 18 août sur BFMTV pour commenter les postures du Ministre de l’Intérieur.

 
 

Mélenchon : « Valls est contaminé par le FN » (INTERVIEW)

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Crédit photo Martial Souchard

Rentré d’un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s’est réjoui d’y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d’opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu’il juge « séduit » par les idées de Marine Le Pen.

Qu’avez-vous pensé de l’activisme estival de l’exécutif?
C’est de la politique à l’ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveur! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque!

Partagez-vous l’optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance?
Non. Le chômage augmente, l’investissement s’effondre, le pouvoir d’achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l’augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n’est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.

Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes?
C’est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l’ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n’a de vision sur rien. Voyez le crédit d’impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n’importe quoi, n’importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d’être de la gauche, c’est l’économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d’emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert! La transition écologique et la politique du « bien vivre » sont les leviers du futur.

François Hollande ne serait pas de gauche?
Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l’huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d’archaïsmes!

Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer?
Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l’emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu’appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C’est un drame.

L’un de vos proches a qualifié Manuel Valls « d’extrême droite du PS ». Qu’est-ce que cela veut dire?
Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c’est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l’été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l’objet d’une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d’utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C’est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy!

Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l’intérieur le cap de la majorité?
J’encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l’orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l’Allemagne. Aurait-il changé d’avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l’aile gauche du PS, s’ils croient ce qu’ils disent, doivent passer à l’acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n’était dans les ministères et à l’Assemblée.

Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN?
Le premier pourvoyeur du Front national, c’est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu’il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m’en attribue une part. Nous n’avons pas assez mobilisé, et je m’en veux beaucoup.

Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS?
Non. Notre formation n’a que quatre ans et nous sommes déjà l’une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n’avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C’est donc globalement qu’il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.

Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l’autonomie?
Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l’humain d’abord. J’aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l’essai d’une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.

Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l’objectif?
Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette ­Europe « austéritaire » et cette gauche toxique! Le parti de Hollande peut s’effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c’est une décision collective. L’élection est nationale. Je veux surtout être utile.

Yasuní ITT • La tristesse doit laisser place à la détermination et à la lutte!

J´écris cet article, le cœur serré de tristesse, après que le président équatorien Rafael Correa ait annoncé aujourd´hui, à 20h précises, la fin de l´Initiative Yasuní ITT. Je n´étais visiblement pas le seul : tous les ministres du pays étaient là devant lui alors qu´il s´adressait au pays. Toutes et tous avaient ce visage que l´on a lors de ces moments durs où notre devoir nous oblige à faire ce que l´on ne souhaiterait pas. Le président avait sans doute le visage le plus ferme, celui d´un homme qui sait que ses paroles resteront dans l´histoire, une histoire qu´il aurait voulu vivre autrement… J´ai rarement vécu des moments aussi bouleversants depuis que j´ai commencé mon combat politique…

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On ne peut pas s´étonner: plus de 6 ans de combat, de lutte pour que « l´ITT » devienne une réalité, et au final nous n´avons eu quasiment aucune réponse de la part des gouvernements du monde auxquels nous proposions de changer ce cap, de ne plus continuer ce modèle de société qui mène à la destruction folle de notre écosystème.

Je tiens à écrire maintenant, tout de suite, à chaud pour ne pas laisser la place aux manipulations politiciennes contre le gouvernement de la Révolution Citoyenne… Je les vois venir, elles vont essayer d´occulter ce que cela signifie politiquement et encore une fois tenter de nous faire regarder ailleurs, là où l´on ne trouvera pas les vraies responsabilités dans cette affaire.

On ne doit pas oublier ce jour : ce 15 août 2013 le monde auquel nous aspirons, le monde pour lequel nous luttons, le monde post-pétrolier, le monde de la convergence des intérêts sociaux et écologiques, le monde des alternatives au dérèglement climatique, le monde que symbolisait l´Initiative Yasuní ITT… vient d´être rappelé à l´ordre par le monde réel, celui du mépris des puissants pour notre planète, celui qui mène l´humanité vers une catastrophe colossale… et qui a dit non a Yasuni.

>>>>Lire la suite sur le blog Minga-Alternative*…

*Minga est un mot en langue Quechua (une des langues principales des peuples indigènes des Andes), qui désigne le travail collectif effectué dans l’intérêt de toutes et de tous. Le blog  Minga-Alternative se présente comme un blog collaboratif, où apparaîssent des textes, articles et billets d’humeur de plusieurs auteurs venant des horizons les plus diverses et œuvrant ensemble pour la construction de l’écosocialisme du Bien Vivre.

Ecosocialisme • Echec de l’initiative Yasuni ITT

Le Parti de Gauche prend acte avec tristesse et amertume de la décision du gouvernement équatorien de renoncer à l’initiative Yasuni ITT, faute d’engagements suffisants de la communauté internationale (seulement 3% de la somme nécessaire, correspondant à la moitié du manque à gagner pour l’Equateur a été collectée en six ans). Cette initiative consistait en effet à ne pas exploiter les immenses réserves de pétrole de cette zone de la forêt amazonienne, en contrepartie d’un soutien assumé de la communauté internationale se traduisant par des engagements financiers de sa part envers l’Équateur.

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Yasuni ITT était une initiative propre à marquer l’Histoire de l’écosocialisme. La reprise de l’exploitation pétrolière dans cet espace de biodiversité remarquable est une responsabilité, à l’image de la dette écologique, qui devra être portée auprès des populations actuelles et des générations à venir. Acteurs inlassables de la défense de cette initiative concrète et novatrice, pour l’avoir portée pendant quatre ans en France dans les collectivités où nous sommes élus et auprès des citoyens dans de nombreux débats publics, nous regrettons profondément l’aveuglement et le manque de mobilisation des gouvernements français successifs et de la communauté internationale face à la catastrophe annoncée du dérèglement climatique.

Les dirigeants des pays qui ont refusé la main tendue par l’Equateur pour commencer un cycle de responsabilité écologique mondiale sur un projet concret pensent sans doute avoir réussi à humilier un petit pays et les forces qui soutiennent la révolution citoyenne et le « bien vivre ». C’est dire leur étroitesse de vue. Ils n’ont fait que rappeler combien la lutte écologique exige de nous d’être capable de construire des rapports de force mondiaux.

La lutte contre les dangers de l’extractivisme continue, ici comme ailleurs, pour que fleurissent mille Yasunis.

Egypte • Sortir du face-à-face mortifère entre l’Armée et les Frères musulmans

Le Parti de Gauche condamne la répression massive perpétrée le 14 août par l’armée égyptienne contre les partisans civils de l’ancien président déchu, Mohammed Morsi. Le bilan de ce bain de sang s’élève pour l’heure à plusieurs centaines de morts, parmi lesquels femmes et enfants. La répression a été condamnée internationalement, notamment par l’Équateur qui a rappelé son ambassadeur au Caire. Ce choix de l’éradication des partisans de Morsi, qu’ils soient pacifiques ou non, va enfermer l’Égypte dans un duel mortifère entre armée et Frères musulmans, soutenus alternativement par les États-Unis, soucieux de ne pas laisser émerger de force susceptible de dénoncer le compromis passé depuis trente ans pour garantir leurs intérêts et ceux d’Israël.

Il ne faut pas être naïf sur la volonté des Frères musulmans de se poser en martyrs pour faire avancer leurs idées intégristes. Le PG dénonce leur volonté d’instrumentaliser les clivages confessionnels en inspirant d’inacceptables attaques contre des églises coptes. Pour autant le visage donné par l’armée égyptienne n’est pas celui d’une force garante des institutions et de la sécurité. En rétablissant l’état d’urgence et en taxant toute forme d’opposition de déviance terroriste, ses dirigeants entendent avant tout préserver leurs intérêts en tant que détenteurs d’une large part des moyens de production. Déjà, le prétexte de la « lutte contre le terrorisme » a servi aux forces de l’ordre pour briser mardi la grève des ouvriers de l’acier de Suez et d’arrêter ses meneurs.

L’actuel face-à-face entre militaires et islamistes ne représente en rien les aspirations des révolutionnaires égyptiens qui s’étaient soulevés pour la liberté et la justice sociale. Ce chaos est aussi le résultat de décennies de politiques néolibérales et autoritaires qui ont considérablement affaibli les mouvements ouvriers et syndicaux. Mais, loin des représentations médiatiques déformées de la réalité égyptienne, ces derniers continuent à lutter au quotidien pour les droits sociaux et contre toute forme de dictature. Le Parti de Gauche leur apporte son soutien, ainsi qu’aux forces qui se montreront capables de concrétiser ces aspirations sur le plan politique, notamment en organisant des élections libres.

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