Mobilisés contre le marché transatlantique

stoptafta.png Un collectif d’organisations citoyennes, syndicales, environnementales et politiques lance un appel contre les négociations pour créer une zone de libre-échange entre l’Union européenne 
et les États-Unis.

L’endroit est bien choisi. C’est face à la chambre de commerce franco-américaine, à Paris, que les responsables de la campagne «  Non au grand marché transatlantique » ont déroulé hier une banderole contre les négociations en cours entre Bruxelles et Washington pour libéraliser le commerce entre les deux rives de l’Atlantique d’ici à 2015. Et c’est de l’autre côté de la rue, au Café de l’Europe, qu’ils ont auparavant présenté leurs griefs à la presse.

« Nous comptons jouer un rôle d’interpellation »

« Nous voulons éclairer les citoyens sur le lancement, le 8 juillet, des négociations pour créer une zone de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et les États-Unis », explique Aurélie Trouvé, coprésidente de l’organisation altermondialiste Attac. Au total, des dizaines d’organisations citoyennes, environnementales, syndicales et politiques se sont rassemblées et ont lancé un appel (voir ci-dessous), « Le grand marché transatlantique ne se fera pas », pour faire capoter les négociations.

Ce n’est pas utopique. « Dans le cadre des élections européennes, nous comptons jouer un rôle d’interpellation », avance Aurélie Trouvé. Car le Parlement européen tout comme les gouvernements nationaux auront à se prononcer une fois l’accord signé. Les militants rappellent le précédent de l’accord multilatéral sur l’investissement (AMI), bloqué à la fin des années 1990. « S’il a été rejeté, surenchérit Éric Coquerel, porte-parole du Parti de gauche, c’est parce qu’à l’époque, le gouvernement français a décidé de ne pas le signer. Nous devons donc diriger notre action au niveau de l’UE, du Parlement européen, mais aussi au niveau des États. » « Quand ce type d’accord est mis en lumière, il a peu de chance d’aboutir », estime Aurélie Trouvé. Ainsi, le 4 juillet 2012, les députés européens ont repoussé l’accord commercial anti-contrefaçon (Acta), à la suite d’une forte mobilisation citoyenne.

contrelespeuples.jpg Les formations du Front de gauche, les Verts et le Nouveau Parti anticapitaliste se rangent déjà du côté des anti-traité.

Pour élargir la mobilisation, les militants veulent faire œuvre de lumière. Car le mandat de négociation obtenu des États par la Commission européenne en juin est maintenu secret, même s’il a été révélé, notamment par l’Humanité. « Il est hallucinant que des États souverains délèguent à un nombre restreint d’experts de l’UE le soin de négocier », dénonce Aymeric de Valon, du collectif contre les gaz de schiste.

« Faire tomber les barrières non tarifaires »

Quels sont les méfaits d’un éventuel accord ? « Il s’agit d’un assaut des multinationales pour mettre sur le marché ce qui n’y est pas : les services publics et les marchés publics, avertit Matthieu Moriamez, conseiller confédéral en charge de l’Europe à la CGT. Il s’agit de remettre en cause la protection sociale et le salaire minimum, condamnés sur l’autel du libre-échange. » Comment ? « Ils vont s’attaquer aux droits de douane, qui ne sont déjà plus que de 3 % en moyenne », relève Fabien Milin, de Solidaires douanes. De plus, « l’enjeu de ces négociations est pour eux de faire tomber les barrières non tarifaires, à savoir la réglementation », dévoile-t-il. « C’est le point le plus important : cela concerne, des deux côtés de l’Atlantique, ce que les gens veulent manger, comment ils entendent se soigner, s’habiller, quelle énergie ils veulent consommer », traduit Amélie Canonne, de l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs (Aitec). « Le risque est de donner des droits prééminents aux multinationales par rapport aux États » pour influer sur la réglementation, selon Claude Cellier, secrétaire national à la Confédération paysanne.

C’est en effet l’un des points les plus dangereux du futur traité. La Commission a mandat de négocier un « mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États ». Si une multinationale se sent lésée, car un État a introduit une réglementation sanitaire, sociale ou environnementale l’empêchant de vendre son produit, elle pourrait se tourner vers un tribunal privé. Et obtenir gain de cause en recevant des sommes faramineuses en dédommagement. Dénoncer ce point pourrait être un moyen d’influer sur le cours des discussions. Les États européens semblent être divisés sur le sujet, inquiets de voir certains pays soumis à ce mécanisme de règlement des différends, tels que le Canada, condamnés à verser des millions d’euros aux multinationales.

Un Accord aux conséquences mondiales. Si le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis voyait le jour, il aurait ……………….Lire la suite sur le site de l’Humanité !!

Document à télécharger sur le site de l’Humanité : L’appel « Le grand marché transatlantique ne se fera pas »

Images de la marche du 1er décembre : L’arroseur arrosé

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Hier soir, Jean-Luc Mélenchon est intervenu en ouverture du Grand Journal. Il était invité à répondre à la polémique autour de l’interview en duplex au 13h de TF1 le dimanche 1er. La chaîne a en effet été accusée d’avoir « manipulé » l’image pour donner l’impression d’une foule dense.

Une polémique grandement relayée par le petit journal du 2 décembre.

Lors de cette intervention, Canal + a diffusé les images de la marche pour « démontrer » que celle-ci était clairsemée, mettant ainsi en doute le nombre de 100 000 manifestants annoncés.

Il s’avère que ces images, fournies par Itélé, étaient en réalité celles… de la manifestation contre le racisme du 30 novembre !

I Télé avait en effet utilisé ces mêmes images pour « illustrer » la marche lors de leur propre duplex avec Jean-Luc Mélenchon, en fin de journée.

L’arroseur est ainsi arrosé. Le CSA va-t-il s’auto-saisir de ce manquement grave à la déontologie journalistique ? Les donneurs de leçon médiatique vont-ils dénoncer cette mise en scène ?

Canal Plus va-t-il rétablir la vérité quant au succès de notre manifestation ?

Médias • « En manipulant les chiffres, le gvt veut masquer qu’il y a une opposition de Gauche » F.Delapierre sur Sudradio

 

Sudradio, le 03/12/13.

Médias • « Hollande envoie le pays dans le mur. Nous, on essaye de trouver une solution »F.Delapierre/Classique

 

Radio Classique, le 02/12/13

Tous en marche contre le chômage et la précarité !

Le Parti de Gauche soutient avec force la marche contre le chômage et la précarité qui aura lieu le 7 décembre à Paris. Nous appelons la population à se mobiliser pour cet évènement où sera notamment présente Danielle Simonnet, tête de liste aux élections municipales à Paris.

Alors que François Hollande et Jean Marc Ayrault prédisaient en octobre une « évidente décélération » de la courbe du chômage, ce dernier continue pourtant de progresser au rythme calamiteux de 1300 chômeurs de plus par jour, toutes catégories confondues. La baisse du nombre de chômeurs de catégorie A annoncée en octobre, conséquence de « l’effet vendange » et de l’augmentation de 25,8% des radiations, ne suffit pas à cacher la hausse dramatique de 4% des catégories précaires B et C.

En un an, près de 44.000 entreprises ont été rayées de la carte, en hausse de 4 % par rapport à 2012. Le record de 2009 est donc battu, année de récession pourtant catastrophique sur le plan de l’emploi. Ce sont 170 entreprises par jour, pour la plupart directement dépendantes de la consommation des ménages qui ont été placées en procédure de sauvegarde depuis un an !

Or, face à ce fléau économique et social, la réponse du gouvernement peut-être ainsi résumé : « patience, souffrez aussi longtemps que nécessaire ». L’injustice et l’improvisation fiscale qu’exprime le retour de la « TVA Hollandozy » est symptomatique de cet aveuglement prophétique.

Le Parti de Gauche appelle le Président et son Premier Ministre à prendre la marche des chômeurs au sérieux. La saignée budgétaire et fiscale est une terrible erreur, Bouvard et Pécuchet doivent reconnaitre leur échec sur le front de l’emploi. Il devient urgent d’étendre les droits aux allocations chômage et de prolonger la durée d’indemnisation. L’effet positif de ces mesures sur la relance de l’activité doit s’accompagner d’une politique industrielle tournée vers l’écologie et les besoins sociaux, financée notamment par un nouvel impôt citoyen sur le revenu et les patrimoines.

Guillaume Etievant, Secrétaire National du Parti de Gauche, et Sandro Poli, co-président de la Commission économie

Il est temps de se ressaisir !

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La prostate d’un candidat socialiste, le père naturel d’une députée, les manipulations des photographes de balcon… jusqu’où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu’où ira le goût de créer du sensationnel à n’importe quel prix ?

Cette volonté d’humilier l’action politique signale une dérive grave d’une caste déjà condamnée par l’évolution des techniques et le mépris du public.
Celui-ci achête de moins en moins les journaux et classe les mediacrates plus bas encore que les hommes politiques que ces derniers violentent sans cesse.

Il est temps de se ressaisir !

Ce soir je rends ma carte…

Ce soir je rends ma carte…

Je ne vous parle pas tous les quatre matins de mon parti. Ce n’est pas que j’en ai honte, mais comme mon action et mes idées vont bien au-delà, j’essaye d’éviter le travers nombriliste qui caractérise beaucoup de militants. Pas tant de chez nous que d’ailleurs, vous savez, dans ces mastodontes qui pensent que la politique se résume à la vie de leur organisation.

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La politique, c’est un combat très dur. Il est très dur car il est au front, sur le champ des tirs nourris dès qu’une tête dépasse du rang. Il est dur parce qu’il est utile, parce qu’il bouscule et touche directement les places confortables de ceux qui nous confisquent le pouvoir. Il est dur et enthousiasmant, fait de hautes montagnes et de profondes vallées, comme un amour passionnel qui ne reste jamais en place.

Ma révolution fiscale

Ce dimanche on repartait au combat. Quand je dis « ce dimanche » ça veut dire, les semaines qui l’ont précédé. Les bonnets rouges monopolisaient l’actualité dans une critique réactionnaire de l’impôt. Un beau paquet cadeau tinté de patronat paternaliste, de députés UMP et les nazillons du FN en embuscade. Comme à son habitude, le gouvernement s’est couché, trop facile… Il n’a pas tenu une semainephoto 1er dec avant d’injecter quelques millions pour calmer les ardeurs. romain2.jpg

Nous, nous ne voulions pas disparaître : la gauche, celle qui a autre chose à dire sur l’impôt que le « ras-le-bol » fiscal. Celle qui veut d’un impôt progressif, sans privilèges, sans niches, sans foutage de gueule des puissants qui copinent entre eux pour faire payer le plus grand nombre à leur place. Donc on se bat avec nos médias contre les rouleaux compresseurs audiovisuels, on va sur nos marchés, devant les bouches de métro, on frappe à des portes et on explique encore et encore.

Le jour-J le stress monte. Claire et moi décorons le camion que nous animons, dernière répétition des chansons, préparation de la playlist. Le car des Toulousains est arrivé tôt le matin. Les camarades ont collé des affiches tout le long du parcours dans le froid. La foule se rassemble doucement. On sait que rien ne va de soi. Un mouvement n’émerge pas tout seul, il faut d’abord que les gens le connaissent, qu’ils soient convaincus que c’est leur intérêt et que ça vaut le coup de se bouger le cul un dimanche. Dans l’océan de résignation que répand la politique de Hollande, chaque personne est précieuse.

La marche avance et le camion prend place, Claire et moi jouons notre rôle : chansons, danses, petites mises-en scène. Ça plaît, et l’énergie de la foule nous booste. Nous sommes derrière le carré de tête. À mesure qu’on avance sur le boulevard de l’Hôpital on prend conscience du nombre qu’on est. On n’en voit toujours pas le bout quand on bifurque au niveau 6d’Austerlitz ! Ma gorge se dénoue, romain3.jpg le pari est réussi.

Derrière nous, le cortège de départ s’est fait déborder par des citoyens de partout. On voit au fond la banderole du Front de Gauche 31 qui s’est perdu dans la masse. Dans un autre contexte, ça aurait pu m’agacer. Mais la bonne humeur règne, une harmonie qu’on voit rarement dans les manifestations, une camaraderie qu’on croit presque tenir du bout des doigts dans les sourires complices, les regards tendres, les rires qui éclatent.

Quand je dois annoncer le chiffre j’ai le souffle coupé. Qu’importe la lutte arithmétique, là n’est pas l’important : on est bien plus que ce qu’on espérait ! C’est ça ma révolution fiscale, cette démonstration que notre camp est toujours prêt à se battre…

Coup de boutoir…

Sacré coup sur la gueule quand je regarde les infos après. Valls annonce 7000 participants. Le chiffre me fait rire quand je pense à la vue que j’avais quelques heures plus tôt. Mais je sais qu’il sera pris au sérieux, comme les chiffres « officiels » que la préfecture n’a pas le droit de donner d’après elle.

Ça fanfaronne un max, les socialistes se succèdent pour nous traiter de poujadistes… Eux qui ont brossé dans le sens du poil les « bonnets rouges » nous assimilent à un mouvement politique qui a fait émerger Jean-Marie Le Pen. Ces chiens n’ont plus de limites et les journalistes hochent la tête comme si c’était de bonne guerre.
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La photo de l’interview de JLM tourne. Une photo avant la manif, avec une vingtaine de camarades pour faire le fond. Rien de très original, aucune manipulation, simplement un décor qu’on assume sur les réseaux sociaux. Mais rien n’y fait, les adversaires sont trop contents d’en profiter et de ressortir le refrain qu’ils vomissent à chaque fois qu’ils ont à parler de nous : « Vous n’êtes que 2 » disaient-ils en 2008 lors de la création du Parti de Gauche ; « Vous êtes un homme seul M. Mélenchon » crachait Cahuzac sur France-2 l’année dernière. Méprisants et corrompus… Mais ça marche, et moi, je vacille.

À bout de souffle

Arrêtons-nous un instant. Chère lectrice, cher lecteur… est-ce que tu sais ce qu’est la vérité ? Je me suis souvent posé la question. Est-ce que c’est quelque-chose qui existe, qui s’est passé ? Est-ce que la réalité a une existence si on ne la voit pas ? Du point de vue de l’humanité, ce qui existe, c’est ce qui est perçu. Ceux qui étaient là ont vu que nous étions plusieurs dizaines de milliers. Ceux qui étaient à leur fenêtre du boulevard de l’Hôpital, ou dans ce métro qui nous a salués en klaxonnant… ceux-là doivent savoir le mensonge qui se dessine derrière les chiffres de Valls.

Mais la vérité, ce n’est pas ça. La vérité c’est ce que le peuple croit savoir de ce qui s’est passé. Aux 100 000 personnes s’opposent les millions de témoins des moqueries constantes des médias de masse, les milliers de lecteurs des torchons qui expliquent sur tous les tons que c’était un échec. À ceux qui se sont arrachés pour ne pas que leur avis disparaisse dans l’océan de merde du débat politique, s’opposent ces belles personnes manipulatrices, qui en trois mots dénigrent l’essence du moteur démocratique.

romain5.jpg Je suis fatigué ce soir… fatigué de cette lutte. Usé de creuser à la petite cuillère ce que les autres remplissent à la pelleteuse. Abattu par le mépris qui frappe comme une enclume sur mes camarades et moi qui mettons tant de nous dans la bataille… Je veux m’évader dans un autre monde. Ne pas savoir, ne pas sentir, simplement me fondre dans les limbes. Parfois je veux prendre matériellement les armes, me dire qu’au fond la seule action efficace serait de leur coller une balle entre les deux yeux, ou un bon coup de batte derrière la nuque.

Ce soir j’abandonne, c’est trop dur. J’irai nourrir le marais stagnant de ceux qui n’agissent plus, je n’ai même plus envie d’y penser. Je suis déjà parti, loin, à jouir sans regarder l’après… Mon oreiller m’aspire, au revoir.

C’est un joli nom…

Ce matin je me réveille comme après trop de mauvais vin. Je patauge à demi-endormi jusqu’à ma salle de bain pour voir ma sale tronche. J’enfile quelques vêtements pour me réchauffer. Le café coule et fait émerger mes derniers sens.

La télé répète son refrain odieux. Éco-taxe, faits divers, inepties rageuses d’économistes libéraux qui en veulent toujours plus. On croirait des vampires assoiffés que rien n’arrête. J’aimerais qu’ils affrontent le regard de haine que je leur porte. Qu’ils osent tenir ces propos devant les conséquences des politiques qu’ils défendent. Les images d’hier reviennent à mon souvenir. Leur sourire narquois quand leur message est passé, leur satisfaction quand les mensonges font le buzz.1

romain6.jpg Jenrage devant cet immonde Valls qui parle de racisme au moment même où il expulse à tour de bras. Je scotche sur ce débat inique entre deux députés censés être en opposition mais d’accord sur tout, l’un surenchérissant sur l’autre, à qui est plus austère, à qui saignera le plus la population, à qui supprimera le plus de fonctionnaires. Les journalistes font le joyeux deuil du repos dominical. Une ode à l’exploitation sans la moindre contradiction… Quelle horreur !

Je pense à tous mes amis de ce week-end, à leur joie de vivre, à leur lutte en chanson. Je pense aux slogans, aux « Résistance » qui à chaque fois frappent ma poitrine comme un défibrillateur. Je pense aux milliers de gens qu’on rencontre, au sens que la lutte donne à mon existence dans cette société qui me révulse. Je vois Claire et son bonnet phrygien, Manu et son sourire soulagé quand tout marche sur des roulettes. Je pense à ces femmes et ces hommes, plus vieux, qui affrontent Goliath depuis des dizaines d’années et qui étaient encore là dimanche. J’ai l’image de nos grands modèles qui ont offert leur vie à ce combat, qui n’ont jamais cessé, jusqu’à leur dernier souffle malgré les coups qu’ils subissaient encore et encore.

J’imagine la satisfaction de ces trous-du-cul quand un de nous lâche le drapeau. Depuis les carriéristes de l’UNEF qui m’ont traité de tous les noms avec condescendance quand j’étais étudiant jusqu’à ces fachos qui n’hésitent plus à agresser mes ami-e-s aujourd’hui.

Hier soir, j’ai rendu ma carte, ce matin, je la reprends et avec elle, le fanal de combat, toujours plus déterminé. Ils ne m’auront pas, ils ne nous auront pas. Je ne laisserais pas le champ de bataille aux pourris qui en tirent profit… Je comprends enfin, sûrement à ma façon, ces mots d’Aragon : « Je démissionne tous les soirs du parti communiste pour y ré-adhérer tous les matins. »

Il est 8h, la nuit a été courte. La journée sera longue, heureuse, combative… Je suis militant du Parti de Gauche.

Tous en grève et dans la rue en Guadeloupe le jeudi 5 décembre

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Le Parti de Gauche Gwadloup soutient sans réserve l’appel des 9 organisations syndicales de Guadeloupe (CFTC, CGTG, FO, FSU, SOLIDAIRES FPG, SPEG, SUD-PTT GWA, UGTG, UNSA) qui organisent une journée d’action le 5 décembre dans l’archipel.

Le Parti de Gauche Gwadloup partage l’analyse des organisations syndicales. Ce gouvernement scélérat détourne les yeux de la misère qui s’accroit, du service public qui se délite, des petites entreprises qui se trouvent étranglées, de l’éducation nationale qui décline gravement.

Le peuple est méprisé, ses difficultés à vivre occultées.

Pire, Hollande poursuit la politique de Sarkozy en augmentant une nouvelle fois la TVA, impôt injuste qui pèse toujours plus sur le dos de la classe moyenne et de nos camarades les plus précaires. Chaque français sera ponctionné en moyenne de 100 euros de plus !

Cette politique taillée sur mesure pour satisfaire le Medef et la finance, consiste à donner 20 milliards de cadeaux aux capitalistes et à dégrader le service public pour 10 milliards. Pire, le démantèlement du Code du travail a commencé avec l’accord cadre interprofessionnel, qui consiste à précariser toujours plus les travailleurs !

Plus qu’ailleurs encore, en Guadeloupe, il y a des raisons d’être en colère : le bouclier qualité-prix de Lurel est une passoire, personne ici n’a vu le moindre effet dans les magasins. Les compagnies pétrolières font du chantage à l’emploi des pompistes pour conserver leurs marges exceptionnelles. L’économie de comptoir , tenue en main par quelques uns, fait les prix qui lui plaisent, calculés pour ceux qui sont payés à 140%, empêchant ainsi tout développement endogène : pourquoi importe-t-on 95% des poulets qu’on consomme en Guadeloupe ?

ÇA SUFFIT !

Le Parti de Gauche exige que soit conduite une autre politique, une politique de gauche, une politique vraiment sociale qui résiste aux puissants qui nous étranglent. Il est temps de se révolter, et d’entamer la révolution citoyenne !

En Guadeloupe, grâce à l’ensemble des organisations syndicales, le 5 décembre est l’occasion d’imposer que soit pris une autre direction ! Place au Peuple !

Le Parti de Gauche Gwadloup appelle tous ses militants et ses sympathisants à se mettre en grève et à manifester derrière les organisations syndicales le 5 décembre, à 9h. devant la mairie de Pointe à Pitre, et à 14h. en solidarité devant le tribunal de Pointe à Pitre.

Roms de Frais-Vallon

L’expulsion a bien eu lieu ce matin 3 décembre. Pas exactement en fait. Quand sont parvenus sur les lieux peu aprés 6h, les 1ers militants
SAM_3608.JPG  , et pami eux J-M. Coppola, les dernières familles venaient de partir. Un feu se consumait, un repas abandonné traînait sur une table  SAM_3618.JPG .

Comme pour la Capelette il y a un mois, les militants, une cinquantaine, la presse (La Marseillaise, FR3, LCM…), attendaient l’arrivée de la police venue constater que le camp était vide. Avant le passage d’un bull-dozzer pour faire place nette.

Une nouveauté réconfortante quand même: une dizaine de femmes de la cité voisine étaient là pour dénoncer l’inhumanité de cette expulsion. Là où les riverains de St Barthélémy étaient passés pour voir et se réjouir il y a 2 ans!

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Les familles, elles, se sont égayées dans le froid. Ce soir, elles seront quelque part dans Marseille, sans abri, avant de se reconstruire quelques baraques. D’où elles seront encore chassées bientôt. R. Miron, candidat UMP dans ce secteur des municipales, peut-être fier, lui qui en avait appelé au préfet pour la mesure prise ce jour.

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Flattant les bas instincts de quelques individus, il avait parlé de riverains incommodés! Lesquels? On ne les a ni vus ni entendus. Et incommodés par quoi entre ces 2 murs de 15 à 20 m de haut?.

Mais dans la guerre des pauvres que Miron a voulu lancer, ceux-ci ont montré que c’est quand même chez eux qu’on trouve le plus de solidarité.

A Rodez, l’ANI ne passe pas comme une lettre à la poste

Rodez_1.jpgA l’appel de l’intersyndicale CGT/CFDT/ FO/SUD, les postiers du centre de tri de Rodez sont en grève illimitée depuis le 28 novembre. Ce mouvement, suivi par 75 % du personnel, fait suite à l’annonce de la fermeture de leur Plate-forme Industrielle Courrier (PIC).

Alors que la solidarité s’organise dans le département, et que 35 municipalités ont fait voter des motions de soutien, « La Poste » fait la sourde oreille et continue à organiser la dispersion des agents du centre de Rodez, fonctionnaires et contractuels, aux quatre coins de la région ou du pays.
Pourtant pressé par les organisations syndicales de désigner un médiateur, le Préfet ignore leurs revendications et refuse tout dialogue social.

Rodez_5.jpgOn le constate ici, l’ANI fait ses premières victimes, la direction entendant utiliser à fond les nouveaux droits obtenus dans cet accord en matière de mutations. Cette Loi scélérate, dite de « sécurisation de l’emploi », signée en janvier 2013 par le MEDEF et votée en juin à l’Assemblée Nationale, n’est, comme nous l’avions dénoncé, qu’un droit supplémentaire de suppression d’emplois au service des patrons.

A travers la France, une dizaine de PIC sont concernées, et sont en proie au même risque de désintégration qu’à Rodez. Les agents sont appelés pour un mouvement national par les organisations syndicales CGT/CFDT/ FO/SUD/UNSA/CGC/CFTC le 12 décembre prochain.

Rodez_3.jpg Le Parti de Gauche assure de son entier soutien aux postiers de Rodez qui luttent pour sauvegarder et maintenir un service public postal de proximité, que ce soit les centre de tri ou les bureaux de postes de nos communes, indispensables pour des millions d’usagers et de citoyens.

Nous continuerons à dénoncer les conséquences de l’ANI, qui, preuve en est, détricote le droit des salarié-e-s, donne tout pouvoir aux patrons du public ou du privé pour accélérer la course aux profits sous couvert, comme à la poste, de « restructurer » pour moins bien servir à l’arrivée.

Le service public est le bien commun de ceux qui n’en ont pas, l’un des socles de l’égalité de traitement des citoyens sur l’ensemble du territoire de la République. Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités et ne pas laisser le service public de proximité aux mains du MEDEF. Sa sauvegarde, sa pérennisation, et sa rénovation devraient être l’une de ses priorités.

http://www.midilibre.fr/2013/12/02/les-postiers-demandent-la-mediation-de-l-etat,791555.php

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