Déchets radioactifs • Non à l’enfouissement
Du débat public sur CiGéo à la loi de transition énergétique : c’est toujours non à l’enfouissement.
Le Parti de Gauche prend acte des conclusions du débat public sur le projet CiGéo (Centre industriel d’enfouissement Géologique des déchets radioactifs, en projet à Bure) rendues ce 12 février par la CNDP (Commission Nationale du Débat Public).
Ces conclusions légitiment les critiques formulées depuis longtemps envers l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) : un calendrier trop rapide dans le passage du stade de laboratoire de recherche à celui de l’enfouissement effectif par exploitation industrielle et un fonctionnement antidémocratique.
L’Andra doit suivre ces conclusions et repousser la phase industrielle de CiGéo ! Mais au delà : le combat doit se poursuivre car l’abandon définitif de l’enfouissement n’est toujours pas au programme. La proposition de la CPDP de mettre en place une phase additionnelle d’expérimentation de CiGéo « en conditions réelles » n’est pas satisfaisante, tant la solution de l’enfouissement des déchets nucléaires a déjà fait preuve de son absurdité technologique et économique.
La loi de 2006 sur la gestion des déchets radioactifs doit évoluer. Au lieu d’acter la poursuite du nucléaire et l’entérinement probable de l’enfouissement géologique des déchets nucléaires, la future loi de programmation de la transition énergétique devrait opter pour un véritable scénario de transition énergétique par la sortie du nucléaire et le renforcement des sites de stockage en surface et sub-surface, solution aujourd’hui utilisée pour gérer les déchets produits par l’industrie électronucléaire.
La Région Ile-de-France demande l’arrêt des négociations du grand marché transatlantique
A l’initiative du groupe Front de Gauche Parti de Gauche et Alternatifs, la Région Ile-de-France vient de se prononcer pour l’arrêt des négociations opaques du grand marché transatlantique.
Après avoir rejeté une motion de dernière minute du groupe PS visant à empêcher ce débat, les élus franciliens du Front de Gauche et d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont affirmé leur opposition à ce projet. Ensemble nous avons refusé cet accord qui menace nos droits sociaux, écologiques et démocratiques et exigé une information complète des citoyens.
C’est un désaveu pour tous ceux qui ont choisi de négocier dans le dos des citoyens : la Commission européenne mais aussi le président Hollande qui vient de déclarer qu’il fallait « aller vite » ssur ce dossier pour empêcher que le peuple ne s’en saisisse.
Hommage à notre camarade Cécile Hallé
Nous avons appris le décès de notre camarade Cécile Hallé, survenu fin janvier, début février, à Berlin, où elle s’était retirée pour finir ses jours avec le plus de dignité possible.
Cécile Hallé était la mère de Christophe Schimmel, notre co-secrétaire du Comité de Figeac. Elle était aussi l’amie de Marlène Noygues, notre autre co-secrétaire, ainsi que d’autres camarades l’ayant bien connue sur le secteur de Figeac. Elle est partie après une longue maladie qu’elle aura combattue fort longtemps.
Cécile était une photographe de talent, réalisant des photos pour l’Ecole des Beaux Arts de Paris. Et elle avait beaucoup donné d’elle même pour la cause de la transformation sociale de la société pendant la période notamment qui a suivi les évènements de mai 1968, mettant son grand appartement de la rue de Rennes, à Paris, à disposition des militants de « la Gauche Prolétarienne ».
Elle y accueillait les intellectuels « gauchistes » (comme on les appelait à l’époque) comme Jean-Paul Sartre. L’écrivain et philosophe Maurice Clavel dira d’elle : « Cette compagne de la première heure nous a sacrifié son job, ses jours, ses nuits, sa santé et, je le crains bien, sa maison ».
Adhérente au PG dans le Lot, elle était une figure du comité de Figeac. Elle était toujours à l’écoute des autres. Nous nous rappelons son investissement dans le démarrage du journal « Lot en Action ». Elle faisait seule une partie de la distribution …courageuse elle l’était. Des souvenirs de manifs où nous nous demandions comment c’était possible que Cécile, avec la fatigue que l’on sentait en elle, soit encore dans la rue. Elle n’a jamais renoncé à ses convictions qui lui ont rendu la vie plus difficile. Elle ne s’en plaignait jamais.
Cécile a donné toute sa force et son énergie à soutenir des actions concrètes, moralement et physiquement. Malgré son grand âge et sa maladie, elle servait les causes locales, de la distribution de tracts active jusqu’aux nuits sous la tente dans la cour de l’hôpital en 2012 avec le personnel gréviste des semaines durant.
Elle aimait parler avec les gens, elle aimait affirmer ses convictions. Cécile avait l’écoute envers ceux qui souffrent, croire en l’humain était chez elle naturel, de part la richesse de ses combats elle savait redonner l’espoir quand la résignation prenait le dessus. Elle avait atteint une sagesse sereine et douce et la plénitude du don.
Pour toi Cécile, soit tranquille, on lâche rien.
Le comité de Figeac et le PG46
Nouvelle attaque du statut d’intermittent par le MEDEF
Tout à son obsession de supprimer le statut des intermittents du spectacle, le MEDEF s’attaque encore, sous l’hypocrite argument « d’équité », au régime d’indemnisation chômage qui est un des rouages essentiels de ce que l’on appelle l’exception culturelle française.
Rappelons que le régime des intermittents a pour but de prendre en compte le mode de fonctionnement du secteur du spectacle où l’emploi précaire est la règle. L’indemnisation des intermittents est régie par des règles spécifiques regroupées dans les annexes 8 (ouvriers et techniciens) et 10 (artistes) de la convention d’assurance chômage. C’est sur ces annexes que s’acharne le MEDEF rajoutant de la précarité à la précarité mettant une fois de plus ce gouvernement dans la position de choisir entre une politique sociale et une politique ultra libérale.
Lundi 10 février Danielle Simonnet candidate Front de Gauche à la mairie de Paris était aux côtés des artistes, salariés de la culture qui répondaient à l’appel unitaire de la marche de la culture à Paris, un appel suivi dans toutes les grandes villes de France.
Plus le gouvernement cède au Medef et plus le Medef exige. Que sont devenues les promesses en faveur d’un maintien des règles d’indemnisation spécifique au secteur de Madame Filipetti et de Monsieur Sapin au Festival d’Avignon ?
Le gouvernement prépare t’il déjà une énième capitulation ?
Le parti de Gauche apporte tout son soutien et sa solidarité aux intermittents occupant jeudi 13 février le hall du ministère de la culture pour défendre la survie des artistes, ouvriers et techniciens du spectacle.
Chaibi Leila
Incendie dans un bidonville de Bobigny: un drame inacceptable
Une fois de plus un incendie a détruit un bidonville abritant plus de 200 personnes, dont de nombreux enfants. Une fois de plus un enfant a trouvé la mort dans des circonstances dramatiques. Cet événement inacceptable vient s’ajouter à une liste déjà trop longue. En 2013, 22 incendies se sont déclarés dans des campements de fortune. Plusieurs personnes, dont des enfants, ont péri dans ces sinistres.
Jusqu’à présent, le gouvernement en place a mené une politique d’exclusion, à caractère discriminatoire, à l’encontre des familles vivant dans les bidonvilles au motif fallacieux que ces personnes n’avaient pas le désir de s’intégrer.
Principal responsable de cette campagne odieuse, Monsieur le ministre de l’Intérieur a menti et continue de proférer des mensonges infondés. Les familles reléguées dans les bidonvilles aspirent à vivre normalement et à s’intégrer dans notre pays.
Aussi, le Parti de Gauche réaffirme son soutien aux familles et exige que les moyens nécessaires soient mobilisés, notamment en matière d’habitat, d’accès aux soins et à la scolarisation des enfants, afin de soutenir les projets d’intégration sociale de ces personnes.
Le 14 février, la Région Ile-de-France s’opposera-t-elle à l’accord de libre échange Europe-Etats-Unis ?
Dans le cadre des délibérations présentées par les groupes politiques, le groupe Front de Gauche – Parti de gauche et Alternatifs de la Région Ile-de-France vient de déposer une délibération demandant l’arrêt des négociations, le lancement d’un grand débat national sur le libre-échange et proclamant la Région Ile-de-France hors TTIP (GMT).
Cette délibération sera examinée le 14 février.
En 2004, la Région s’était déclarée zone « hors AGCS ». A l’époque, les Conseillers régionaux socialistes et écologistes avaient soutenu cette décision. Soutiendront-ils notre délibération qui s’inscrit dans la continuité ?
La mobilisation d’organisations citoyennes, syndicales, écologiques et politiques se développe en Europe et aux Etats-Unis contre ce projet de zone de libre-échange absolu.
Néanmoins, malgré l’annonce de la suspension des discussions sur les tribunaux d’arbitrage, les discussions continuent. Ce délai arrive opportunément au moment des élections européennes pour tenter d’empêcher une fois encore tout débat démocratique.
Car cet accord est négocié dans le plus grand secret loin de l’attention des citoyens. Les discussions sont tenues secrètes et le mandat même des négociateurs est secret. Secret pour tous les citoyens, mais pas pour les américains qui y ont eu accès grâce à l’espionnage de la NSA.
Il faut agir pour stopper la mise en place de cet accord. Les citoyens et les élus doivent se mobiliser pour faire connaître massivement les détails du Grand Marché Transatlantique au plus grand nombre. C’est ainsi que nous avions fait échouer les négociations visant à instaurer l’AGCS, ancêtre du GMT.
Texte de la délibération :Téléchargez le document
Loi d’avenir agricole : Encore un renoncement politique
Le projet de « loi d’avenir agricole » est actuellement discuté au Parlement. Il est censé traduire les orientations politiques du gouvernement en termes de transition écologique de l’agriculture, d’installation et de régulation du foncier. Le PG attendait des propositions fortes pour changer de modèle agricole et assurer une véritable transition écologique de l’agriculture. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a fait de l’agro-écologie son cheval de bataille. Allions-nous découvrir un projet politique digne de ce nom, à même d’opérer le virage de l’agriculture ? A la lecture de l’exposé des motifs du projet de loi, on aurait pu se réjouir de voir enfin pris le taureau par les cornes. On y lit la promesse « d’énoncer les orientations de long terme, de réaffirmer la nécessité de régulation ». L’une des priorités politiques mise en avant est d’assurer « un haut niveau de sécurité sanitaire pour les consommateurs et de réduire les impacts négatifs de l’agriculture sur les milieux naturels ». Mais on déchante assez vite. Les orientations sont tous azimuts et bien souvent contradictoires.
Le projet de loi affirme que l’une de ses finalités est le soutien aux revenus des agriculteurs et le développement de l’emploi au travers d’un meilleur partage de la valeur ajoutée. La réponse politique vise à renforcer la compétitivité et l’innovation des filières. Ces deux notions « compétitivité » et « innovation » apparaissent comme les figures de proue du jargon gouvernemental.
S’il faut favoriser l’ancrage territorial de la production et le développement des circuits courts, l’agriculture doit également relever « le défi de la compétition internationale » et « renforcer la capacité exportatrice la France », etc. La doxa productiviste côtoie allègrement les incantations en faveur de la transition agro écologique ou de la promotion d’une agriculture familiale, territorialisée.
ll ne s’agit plus de défendre un modèle agricole, celui de l’agriculture familiale et encore moins de l’agriculture paysanne, mais d’entériner la supposée duplicité des modèles agricoles : la figure de l’agrimanager qui gagne des marchés à l’export et celle du « petit producteur » qui fournit des produits fermiers au marché du coin. Cette vision binaire est censée réconcilier les apôtres de l’agrobusiness et les partisans de l’agriculture paysanne.
On cherchera tout autant les mesures concrètes et les outils législatifs en faveur d’une véritable rupture par rapport au système de production dominant. La question de fond est de savoir en quoi ce projet de loi permet de créer des emplois, de favoriser réellement une agriculture écologique et d’améliorer la répartition de la valeur ajoutée au sein des filières agricoles.
A la décharge du gouvernement on pourra citer quelques articles qui semblent aller dans le bon sens. Le projet de loi prévoit de reconnaître des « groupements d’intérêt économique et environnemental » à l’initiative d’agriculteurs pour lancer collectivement des démarches en faveur de l’agro écologie. Il introduit les clauses environnementales dans les baux ruraux. Fait nouveau, il contient une définition de l’agro écologie : « Les systèmes de production agro-écologiques privilégient l’autonomie des exploitations agricoles et l’amélioration de leur compétitivité, en diminuant la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires, en particulier les antibiotiques. Ils sont fondés sur les interactions biologiques et l’utilisation des potentiels offerts par les agro-écosystèmes, […] »
Concernant la politique de structure et le foncier, les conditions minimales d’installation qui verrouillaient l’entrée dans la profession et écartaient notamment les installations hors cadre familial et non conventionnelles sont revues pour être moins limitantes. La gouvernance des SAFER (sociétés d’aménagement foncier impliquée dans la régulation du marché foncier rural) est révisée pour apporter un peu plus de pluralisme au sein des conseils d’administration souvent phagocytés par quelques copains émargeant au sein du syndicat majoritaire.
Mais les lobbies agricoles et de l’agro-industrie ont été particulièrement virulents. Le gouvernement s’est montré soucieux de ne pas froisser le syndicat majoritaire impliqué dans la cogestion des politiques de l’Etat depuis 50 ans. Il s’est avéré trop frileux pour ébranler les intérêts économiques agroindustriels. Le projet de loi devait s’attaquer à l’utilisation excessive des intrants chimiques dans les cultures et des antibiotiques à destination des élevages. Il devait proposer des mesures précises pour assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée tout au long de la chaîne alimentaire. Soit le texte reste silencieux sur ces questions, soit il ressort profondément édulcoré des mois de discussions. Il apparaît comme une compilation de mesures vidées de leur substance.
Face aux pollutions liées aux nitrates, le gouvernement propose seulement de rendre obligatoire les déclarations annuelles d’azote dans certaines zones vulnérables. En quoi ce dispositif résout-il les problèmes de pollutions diffuses ? Afin de diminuer la consommation d’herbicides et de pesticides, le projet de loi subordonne la vente de produits à la délivrance de conseils. Autrement dit, c’est au propre vendeur ou distributeur de produits phytosanitaires d’inciter l’agriculteur à baisser sa consommation ! Quant aux mesures pour diminuer la consommation d’antibiotiques, il est seulement prévu d’établir des recommandations et un objectif non contraignant de réduction de 25 % d’ici 2016.
Cette « loi d’avenir » est une occasion manquée pour engager l’agriculture dans une véritable transition écologique. Plus d’un an et demi après l’élection présidentielle, les ambitions agroécologiques affichées par le gouvernement ne se traduisent pas dans les faits. L’actualité est là pour nous le rappeler. Les décisions récentes vont plutôt dans le sens d’un rétropédalage voire d’un renoncement. Les derniers arbitrages sur la politique agricole commune contredisent les efforts du gouvernement pour communiquer sur une PAC plus « verte » et plus « juste ». Le ministre de l’agriculture vient de ré-autoriser les épandages aériens de pesticides (notamment pour les cultures intensives de bananes dans les Antilles et la viticulture). La réglementation concernant le régime d’autorisation des activités d’élevage porcin a été assouplie : plus besoin d’étude d’impact environnemental pour les agrandissements de porcheries industrielles. La commission européenne vient à nouveau d’épingler la France pour son manque d’action et de contrôle dans le cadre des programmes de lutte contre les pollutions des eaux par les nitrates.
Les orientations prises par le gouvernement appellent à une mobilisation de gauche pour des propositions concrètes en rupture avec le modèle productiviste agricole. Cette rupture nécessite une volonté politique forte face aux corporations et lobbies. C’est une nécessité si l’on veut garder des paysans pour une alimentation de qualité, la préservation des écosystèmes et des campagnes vivantes.
7 février 1992
Le 7 février 1992, les représentants de douze pays européens se retrouvent à Maastricht, aux Pays-Bas, pour signer un traité d’union économique, monétaire et politique. La Communauté Economique Européenne laisse ainsi place à l’Union européenne. Celle-ci est constituée de 3 piliers : les Communautés, la politique étrangère et de sécurité commune, la coopération en matière de justice et d’affaires intérieures. Le traité institue également une citoyenneté européenne. Mais surtout il lance l’Union économique et monétaire (UEM) en prévoyant la mise en place d’une monnaie unique, sous condition du respect des critères de convergences alors définis : stabilité des prix et des taux d’intérêt, déficit public inférieur à 3% du PIB, dette publique inférieure à 60% du PIB.
Le traité sera approuvé par référendum en France le 20 septembre, sous l’influence notamment de François Mitterrand qui prendra fait et cause pour le « oui », et entre en vigueur le 1er novembre 1993. Le pari des socialistes était alors que l’intégration économique et monétaire créerait progressivement les conditions d’une intégration sociale et politique permettant à l’Europe d’affronter la mondialisation, nouvel âge du capitalisme. Mais ce pari a échoué. Pire, le modèle marchand d’intégration économique et monétaire de Maastricht a fait reculer les droits sociaux et démocratiques des peuples dans toute l’Europe. Aussi dès 1996 il est dénoncé par la gauche du PS d’alors, avec un texte intitulé « Maastricht, c’est fini », présenté à la Convention «Europe et mondialisation» du Parti socialiste. En son sein, Jean-Luc Mélenchon qui s’opposera avec constance aux nouvelles étapes de la construction libérale de l’Union européenne découlant du traité de Maastricht : adoption de l’euro (1998), traité d’Amsterdam (1999), traité Constitutionnel Européen (2005) et traité de Lisbonne (2007), dernier carcan de l’Europe austéritaire.
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Le guide de la gestion publique de l’eau
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