Contre vents et marées, la lutte contre la LGV reste pertinente, la mobilisation reste à l’ordre du jour avec l’Alternative LGV82
Une LGV pas confirmée
Donc une gare incertaine
D’où une ZAD pour bluffer
2005 : Un débat public décrète un besoin de ligne à grande vitesse (LGV) pour Bordeaux-Toulouse
2010 : Le premier fuseau est présenté et entraîne deux types de réactions :
– ceux qui se mobilisent pour faire varier le tracé dans le fuseau.
– ceux qui refusent totalement la LGV.
2011 : Le projet avance du fuseau vers le tracé.
2012 : Le tracé est confirmé avec deux réactions :
– ceux qui veulent réduire les impacts du tracé.
– ceux qui refusent totalement la LGV au profit de l’alternative.
Le refus de la LGV s’explique suite à diverses études engagées :
– cette LGV c’est le prix de 400 maisons de retraite, autant dire un gouffre financier (8 milliards d’euros).
– ce gouffre financier vise à faire gagner quelques minutes aux utilisateurs de la LGV (l’alternative, 2 milliards c’est aussi bien).
– pendant ce temps le train du quotidien qui concerne plus de 90% des utilisateurs est sacrifié (ex : la ligne par Limoges).
– il suffit donc, pour le bien de tous, de déplacer l’investissement de la LGV vers les lignes existantes ; ça coûte moins cher et le bénéfice concerne tout le monde.
Montauban-Bressols : Une ZAD pour bluffer
2013 : D’un côté c’est l’heure de l’enquête d’utilité publique et de l’autre les autorités gouvernementales changent de politique et constatent qu’il y a mieux à faire qu’une LGV.
Donc nous assistons à un bras de fer gouvernemental entre les défenseurs de la LGV et ceux qui proposent de retarder le projet en le mettant « au congélateur ».
Or, tant qu’il n’y pas de déclaration d’utilité publique personne ne peut dire que le projet est arrêté sinon à quoi bon cette consultation ? Et cette déclaration est attendue pour 2014 !!!
En conséquence, M. Baylet et Mme Barèges, unis pour une fois à M. Malvy, pratiquent la politique du fait accompli. Ils veulent faire croire que tout est en place, que tout commence.
Or cette ZAD est aussi ridicule que le projet de LGV ! Presque toutes les gares LGV en campagne sont restées des zones vides, désertes et désertés. On veut nous faire croire que 15 trains vont s’arrêter quand des membres des autorités municipales reconnaissent que ce nombre ne devrait pas dépasser 8, les autres trains ne s’arrêtant pas.
Et la délibération au sujet de cette ZAD confirme ce que nous disons puisque le projet est pour six ans seulement ! Preuve d’une incertitude qui n’obligeait pas à se précipiter. Pour ceux qui ne le savent pas, rappelons qu’à Montbartier une zone logistique de 450 hectares est déjà en place. Euro Centre à Castelnau d’Estrefonds c’est seulement 250 hectares !
Le rapport Bianco – La commission Mobilité
Après bien d’autres rapports nationaux issus hier de l’UMP, le rapport Bianco, issu aujourd’hui du PS, confirme ce que nous disons : PRIORITE ABSOLUE à la rénovation des lignes existantes.
A la fin du mois de mai, ou début juin, une autre commission gouvernementale va rendre son verdict quant à la hiérarchisation des projets de LGV.
Nous savons qu’elle travaille dans le même esprit que le rapport Bianco en proposant la réalisation des travaux engagés, et le report des autres projets. La seule incertitude c’est le poids des lobbies qui vont tenter d’obtenir un délai plus ou moins long pour la ligne Bordeaux-Toulouse.
Les citoyens doivent donc faire entendre leur voix. Pour aller de Toulouse à Paris c’est 676 km par Limoges et 824 km par Bordeaux. Il faut donc redonner plus de moyens à la ligne par Limoges pour qu’elle puisse continuer à rendre de grands services à moindre coût.
Et quant à la ligne actuelle Bordeaux-Toulouse elle a besoin d’investissements et en particulier nous sommes totalement favorable à la construction d’un tronçon Saint-Jory-Matabiau pour faciliter le développement TER, tronçon qui peut trouver place à côté de la ligne actuelle sans trop de dégâts (avec la LGV ils veulent même faire deux lignes en plus à cet endroit !).
L’essentiel c’est l’information. Celle des opposants aux projets est interdite dans l’essentiel de la presse locale. Nous vous renvoyons au blog d’Alternative LGV Midi-Pyrénées (demandez sur google) et à l’adhésion à cette association qui peut vous aider à réagir.
Télécharger le document de Alternative LGV 82
DEVELOPPEMENT DES TRANSPORTS FERROVIAIRES DU SUD OUEST
Le groupe de travail « transports » de Midi Pyrénées soutient le report modal de l’avion et de la voiture vers le train.
Mais, pour autant, il ne peut adhérer à des projets qui ne sont pas en cohérence avec son programme de transformation sociale et de planification écologique, et, particulièrement, le projet de LGV Toulouse- Bordeaux, qui impacte directement notre région.
Départements représentés dans le groupe de travail : Ariège- Gers- Lot- Hautes Pyrénées- Tarn- Tarn et Garonne
Avec le soutien des départements des Landes, des Pyrénées Atlantiques, du Lot et Garonne,
de la Gironde, de la Dordogne, de la Creuse, de la Vienne et de la Haute Vienne.
A) Nous ne pouvons cautionner :
1) Le principe de financement en Partenariat Public Privé des projets de liaisons LGV, Toulouse Bordeaux et Bordeaux Tours : Ce principe, sans risque pour l’investisseur, sur endette la collectivité et entérine la disparition d’un service public du rail.
2) Le coût de 7,8 milliards d’euros, prévu à ce jour, pour le projet LGV Toulouse Bordeaux, alors que la Cour des Comptes, en juillet déclarait : « Les nouvelles lignes LGV prévues, ne sont pas budgétairement soutenables, ni leur rentabilité financière, ni leur rentabilité socio- économique, ni leur intérêt environnemental ne sont établis… »
3) a) L’intensification du processus, déjà enclenché, dans notre région, de suppression des trains intercités et des arrêts dans les gares dites « secondaires », notamment aux heures de pointe ( du fait de budgets TER régionaux gelés, de coûts de fonctionnement non compensés pour cause de contrainte budgétaire).
b) Le manque d’entretien et de modernisation des lignes actuelles qui induit des transports de moins en moins performants, des pannes fréquentes et conduit inexorablement à la disparition des grandes lignes classiques nationales.
Ce qui a pour conséquences, l’enclavement des territoires ruraux et des petites villes, et le recours plus important à la voiture.
B) Nous nous inquiétons :
De l’impact humain et environnemental, généré par le grand chantier que ce projet de nouvelle infrastructure nécessiterait : disparition de terres agricoles (3700 ha) destruction de paysages (agression, voire, disparition de milieux aquatiques que la loi européenne sur l’eau impose de protéger), forte dépréciation non compensée de biens immobiliers, circulation au fort impact carboné d’engins de chantier, coupure des territoires traversés, atteintes à la biodiversité.
– De l’impact énergétique généré par le surplus de dépense nécessaire au fonctionnement des machines à très grande vitesse (nécessité de construire une nouvelle unité de production fonctionnant à l’énergie fossile, en contradiction avec le scénario négawatt soutenu par le PG)
– De l’impact sur l’endettement des Collectivités locales.
– De l’impact sur la répartition territoriale de l’emploi:Il est, en effet, avéré, que la grande vitesse survalorise les grands centres urbains, en y concentrant les administrations et les services, ce qui pénalise moyennes et petites villes, et accentue encore la désertification d’une majorité de territoires.
C) Nous contestons :
– la nécessité d’un tel projet et réfutons les arguments de RFF ; Contrairement à ce qui avait été annoncé, les études menées, en 2011, par le cabinet Claraco démontrent que :
– « La LGV Bordeaux Toulouse n’est pas justifiable par un problème de manque de capacité ; qu’il est impossible d’effectuer le trajet en 3 h, ainsi qu’annoncé, la vitesse de 320kms n’étant tenable que sur moins de 50% du parcours ; que les retombées économiques prévues ne sont pas vérifiées par la situation actuelle des zones d’activités implantées près des gares TGV existantes. »
– la perspective de créations d’emplois engendrés par le chantier et l’exploitation de la ligne. L’actualité des chantiers en cours nous démontre que la main d’œuvre employée est essentiellement constituée de travailleurs, non soumis au code du travail français, employés en CDD et sous- payés.
D) Nous proposons que la commission nationale « transports », en lien avec la commission « écologie » :
1- travaille à l’élaboration d’un projet de planification ferroviaire, assurant :
– L’entretien, la rénovation, la modernisation, le réaménagement et le développement du matériel et des infrastructures sur les lignes existantes (grandes lignes et lignes secondaires).
– L’amélioration des fréquences.
– Un maillage territorial équilibré et égalitaire.
– Le développement du fret et le retour au wagon isolé.
– Un retour à un service public du rail, bannissant tout financement privé.
– Une politique tarifaire transparente, garantissant à tous, un train de qualité, abordable (nécessité de repenser le principe de tarification) et dans des conditions de sécurité maximum.
2-réfléchisse à une résolution générale, concernant tous les projets de LGV, actuellement connus sur le territoire : Limoges- Poitiers, Bordeaux- Espagne, Bordeaux- Tarbes …
En ce qui concerne, plus spécifiquement le projet LGV BordeauxToulouse, nous demandons que le Parti de gauche s’empare,officiellement, du dossier, et affirme sa position critique.
Les alternatives existent, on sait faire !
rénover et aménager les lignes existantes, dont le POLT (Paris Orléans Limoges Toulouse) :
– Coût 4 fois moins cher (2 milliards contre 7,8 m)
– Gain de temps suffisamment attractif (d’autant plus que les 3h10 annoncés par RFF, ne sont tenables que sans arrêt entre Toulouse et Paris)
– pas de perte d’accessibilité, pour les usagers.
– pas de fracture du territoire…
Nous tenons à la disposition des camarades intéressés le projet détaillé de cet aménagement (*)
En conclusion :
Le Parti de Gauche défend un projet de société qui propose une alternative à nos modes de vie, à notre rapport au monde, et nous invite à réfléchir à nos comportements citoyens. Cette réflexion sur le futur des transports ferroviaires, ne peut- être envisagée sans une mise en perspective, selon des principes plus généraux :
– Réutiliser et adapter ce que nous avons déjà, plutôt que de créer toujours du neuf, ailleurs.
– Maintenir une gestion de service public.
– Aménager le territoire afin de répondre à l’intérêt général, et relocaliser l’économie.
– Sortir de la logique du « toujours plus vite », ainsi que de celle du « toujours plus » pour quelques uns, et du « toujours moins » pour le plus grand nombre.
(*) Rapport du cabinet indépendant Claraco
Notre Dame des Landes : déclaration unitaire de soutien aux opposants
«Il est hors de question de laisser un kyste s’organiser».
Ces propos aussi violents que méprisants à l’égard des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne surprendraient pas dans la bouche des Sarkozy, Guéant, Hortefeux ou Le Pen. Mais c’est Manuel Valls ministre de l’intérieur socialiste qui en est l’auteur !
« Le changement maintenant », c’est où ? C’est quand ?
Joignant la parole aux actes, une répression féroce s’est abattue ces derniers jours sur des manifestants non violents, des femmes des hommes et de tous âges, ont été matraqué(e)s, gazé(e)s et interpellé(e)s par des forces de l’ordre équipées comme pour combattre une guérilla !
Voici comment le gouvernement Hollande-Ayrault répond aux milliers de manifestants venus défiler contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais aussi contre la violence policière, contre les bétonnages inutiles et contre « la dictature de l’argent ».
Le projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes est inutile, dispendieux et écologiquement catastrophique :
Aujourd’hui, il n’y a aucun problème de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. L’argument de sa saturation ne tient pas non plus: ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais le nombre de mouvements c’est-à-dire de décollages et d’atterrissages. Nantes Atlantique stagne à ce sujet depuis dix ans.
De plus le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien. Il y a aujourd’hui 14 aéroports commerciaux dans le grand Ouest et 147 en France. Le besoin de cette nouvelle construction n’est en rien avéré et aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n’ont été étudiées.
Ce projet destructeur menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d’une biodiversité exceptionnelle.
Il est entériné après des procédures administratives incohérentes et une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) décrétée en février 2008 suite à une enquête publique qui présente de nombreuses zones floues.
L’Etat, avec l’appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport soit disant HQE au groupe Vinci. 360 millions d’euros minimum d’investissement public y seraient engloutis et tous les bénéfices reviendront à Vinci !
Dans le même temps, les budgets de l’Etat sont dramatiquement révisés à la baisse, aucune politique ne remet en cause le démantèlement des services publics et des acquis sociaux opérés par la droite. De surcroît les mesures austéritaires, inefficaces économiquement, injustes, et socialement dramatiques, sont imposées de manière arbitraire au plus grand nombre. Dans ce contexte, la gauche libérale – alliée à la droite – s’entête à gaspiller des milliards d’euros dans de grands projets inutiles.
Nous dénonçons ce gouvernement qui se range du côté de Vinci, plutôt que du côté des habitants de la ZAD, des paysans, et de tous ceux qui sur place et partout en France s’opposent à ce projet.
Nous appelons à organiser et à rejoindre des actions de protestation contre cette attitude autoritaire.
Les comités Notre Dame des Landes qui ont fleuri partout en France sauront rappeler au gouvernement l’ampleur de la mobilisation contre ce projet. Ensemble nous vaincrons !
Premiers signataires : Gauche Anticapitaliste82, Gauche Unitaire82, Parti de Gauche82, membres du Front de Gauche / Mouvement des Objecteurs de Croissance82 / Nouveau Parti Anticapitaliste82 / Europe Ecologie Les Verts82 / Union Syndicale Solidaire82 / Collectif Faucheurs82 / ATTAC82/ Collectif82 Non aux Gaz de Schistes / Confédération Paysanne82
Les organisations qui le souhaitent peuvent se joindre à ce communiqué / contact : pg82@lepartidegauche.fr
Pour information : Mercredi 12 Décembre, réunion de constitution du Comité 82 de soutien aux opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes, 19h à la maison du peuple à Montauban.
Meeting unitaire à Toulouse : Non à l’austérité en Europe
Meeting unitaire organisé par le Collectif pour un Audit Citoyen de la dette publique CAC 31: ATTAC, CGT, FSU, Solidaires, EELV, Front de Gauche (CA, FASE, GA, GU, PCF, PCOF, PG), NPA et les comités locaux.
Jeudi 29 Novembre – Toulouse
20 h 30 – Parc des expositions – Hall 8
avec
Esther Jeffers – Attac France
Sara Rocha – CAC Portugal
Vicky Skoubi – Syriza Grèce
Jean-Luc Mélenchon – Front de Gauche
Philippe Poutou – NPA
Gérard Onesta – EELV
et des représentants des syndicats CGT-FSU-Solidaires
Un co-voiturage est organisé , 2 points de rendez vous:
– Montauban: Arrêt de bus devant parking Eurythmie : Départ prévu à 19 heure
– Castelsarrasin : Parking devant la piscine RV 18h45 pour départ à 19h
Les salariés se rebiffent
« La Dépêche du Midi, Le journal de la démocratie » publie très rarement les communiqués ou informations du PG.
Du dernier communiqué, ce journal n’a publié qu’une phrase plutôt bien mise en valeur d’ailleurs, mais hors de son contexte, elle se vide largement de son sens . Les visiteurs de ce site ne sont pas forcément des lecteurs assidus du « Petit Journal » qui a publié l’article complet, en voici donc le texte :
Le temps n’est pas si lointain où Nicolas Sarkozy se félicitait publiquement: grâce à son talent les grèves étaient devenues invisibles dans ce pays! Belle occasion d’humilier tout à la fois les syndicats et les salariés.
Les grèves visibles depuis n’ont pas manqué, tant dans les entreprises publiques que dans les privées et dans ces dernières en particulier des résistances longues et rudes: c’est que les salarié-e-s se battent pour leurs fins de mois, pour leur emploi, mais tout autant pour leur dignité face à un patronat qui se croit tout permis.
C’est ainsi que « les Bouyer », après des années de combats, en particulier contre FunKwerk, pilleur de l’entreprise, ne lâchent pas le morceau : ils sont candidats à la reprise de leur activité dans le cadre d’une coopérative…Réponse du tribunal de commerce le 4mai.
Dix-sept jours de grève à la clinique du Pont de Chaume: du jamais vu dans cet établissement depuis sa création! Les personnels ont voté la reprise en échange d’améliorations salariales, mais aussi avec la satisfaction d’avoir démontré que sans eux, la clinique ferme! Ils se sont ainsi dédommagés des humiliations et brimades qui faisaient le quotidien d’un certain nombre d’entre eux;
Parallèlement, l’intersyndicale de l’hôpital de Montauban, organise une demi-journée de grève et saisit une nouvelle fois les administrateurs de leurs difficultés chroniques; entre autres, on leur doit 700 000 euros d’heures supplémentaires!
L’entreprise Maf Roda se met en grève 48heures pour obtenir 5% d’augmentation des salaires.
Les structures municipales d’accueil de la petite enfance avec le collectif « pas de bébés à la consigne » alertent sur la dégradation annoncée des conditions d’accueil des jeunes enfants: plus de petits, moins d’adultes et moins bien formés.
La concurrence partout, la marchandisation obsessionnelle de toutes les activités pour une course effrénée au profit maximum et immédiat, produisent souffrance et colère dans tous les secteurs. Et pour les salariés, au cœur de tous les conflits, l’exigence d’une autre répartition de la richesse entre travail et capital.
Il y a urgence à sortir de ce système capitaliste pour ré-humaniser la société, c’est l’affaire de tou-te-s: salarié-e-s et organisations syndicales, citoyen-ne-s, associations, formations politiques antilibérales… et le Parti de Gauche compte bien y prendre sa part.
Yvette FROT porte-parole du PG82
ALERTE, RIEN NE VA PLUS AU PONT DE CHAUME !
En 18 ans de vie montalbanaise, je n’ai pas souvenir d’un mouvement de grève important dans cette clinique, qui au fil des années est devenue bien plus une « entreprise qui vend des services de santé » qu’un lieu de soins au service de patients.
Et l’entreprise, évidemment, doit être rentable pour ses actionnaires, les patients-clients sont donc mis à contribution et les salarié-e-s aussi bien entendu:
« Nous n’en pouvons plus de devoir faire toujours plus, toujours plus vite à moyens humains et à rémunérations constants; nous n’en pouvons plus d’être pressés comme des citrons! » me raconte une salariée, au milieu des 85% de grévistes qui crient leur ras le bol devant la clinique avec force percussions de fortune; c’est mercredi, le 3ème jour de grève!
Samedi, 6ème jour de grève, la direction ne veut toujours rien entendre; salarié-e-s de la clinique, syndicalistes – dont Bernard Thibault de la CGT, militant-e-s politiques parmi lesquels Christian Piquet conseiller régional du Front de Gauche, et des citoyen-ne-s, manifestent devant la préfecture pour soutenir les revendications:
– le 13ème mois
– le paiement des 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie
– la fin des brimades et des humiliations quotidiennes, pour instaurer des conditions et des relations de travail respectueuses de la dignité des personnes.
LE PARTI DE GAUCHE 82 SOUTIENT LA LUTTE LÉGITIME DE CES SALARIÉ-E-S :
– ces femmes et ces hommes ont droit à des conditions de travail et des rémunérations décentes dans cette entreprise prospère,
– cette lutte illustre douloureusement la marchandisation des services de santé, la menace qu’elle fait peser sur la qualité des soins et là, c’est une affaire d’intérêt général.
Yvette Frot porte-parole du PG82
Bernard Thibault était présent
Malgé la pluie les manifestants étaient nombreux