Soutien aux salarié-e-s de l’usine Jeannette à Caen
Les salarié-e-s de la biscuiterie Jeannette, entreprise spécialisée dans la madeleine, fleuron historique de l’agroalimentaire bas-normand depuis 1850, subissent une situation insupportable.
En effet, bien que le niveau d’endettement de l’entreprise soit nul et que les perspectives commerciales favorables, la biscuiterie s’est vue refuser un prêt bancaire destiné à investir dans du nouveau matériel. Ceci aurait permis de se conformer aux normes européennes, d’accroître la production et donc de créer de nouveaux emplois.
Cependant, la dernière usine caennaise, vieille de plus de 150 ans a été placée en liquidation judiciaire. Ce sont 36 salarié-e-s qui ont été licenciés car 750 000€ manquaient sur les 2.1 millions nécessaires.
La Banque Publique d’Investissement (BPI), fierté du gouvernement, censée soutenir les entreprises en difficultés, a déconseillé aux banques de prêter, empêchant ainsi à la Jeannette d’obtenir la totalité de l’emprunt nécessaire. Le gouvernement a donc littéralement laissé tombé les 36 salarie-e-s qui occupent désormais leur usine pour protester contre sa destruction.
Un courrier a été envoyé au Commissaire du redressement productif, agissant sous les ordres du ministre A.Montebourg, afin qu’il se mobilise pour trouver un repreneur ou à défaut obtienne de meilleures indemnités que celles pressenties. Ce courrier est resté sans réponse.
Le Parti de Gauche soutient les salarié-e-s de la Jeannette et somme le gouvernement de réellement agir face à la casse industrielle dans le Calvados comme partout dans le pays.
17 millions de français hors GMT
Après la région Ile de France la semaine dernière, le Conseil régional PACA vient d’adopter une motion exigeant l’arrêt des négociations du Grand Marché Transatlantique.
Ainsi les deux plus grandes régions françaises, soit 17 millions d’habitants au total, sont désormais déclarées zone hors GMT.
C’est un énorme point d’appui pour la mobilisation nécessaire contre cet accord de libre échange qui livre les citoyens pieds et points liés aux intérêts des multinationales et place toujours plus l’Europe dans l’orbite des Etats-Unis.
C’est la preuve que lorsque les élus de la République sont appelés à s’exprimer sur cette négociation anti-démocratique, ils votent contre. Raison sans doute pour laquelle le Président de la République a refusé un vote à notre assemblée nationale sur ce sujet.
C’est la démonstration qu’une majorité alternative, de contenu, est possible. Sur proposition du groupe PG-Alternatifs en Ile de France et du groupe FDG en PACA, à chaque fois on a retrouvé côte à côte les partis du FFDG, les groupes EE-LV et, dans le sud, beaucoup de socialistes, à l’instar de Michel Vauzelle (député et President de la Région), pour voter ensemble contre un projet pourtant défendu par le chef de l’état. A l’inverse, en votant contre cette motion, le FN a, en PACA, révélé sa duplicité : pour la souveraineté populaire et contre le libéralisme sur les plateaux, il se révèle atlantiste et pour le maintien du système dans les assemblées…
Ce vote est la preuve que la mobilisation citoyenne peut arriver à percer le mur du silence médiatico-politique sur cette question. Il nous convainc également toujours plus de faire des élections européennes un référendum sur le GMT. Voter pour nos listes sera voter pour l’arrêt des négociations.
Contre l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes, ce 22 février, Nantes, place de la préfecture
Crédit photo Vincent Christophe Le Roux
Nombreux étaient les militants du Parti de gauche à manifester samedi 22 février contre l’aéroport de NDDL. Parmi eux, Martine Billard, Jean-Luc Mélenchon co-présidents, Raquel Garrido, Jean-Charles Lallemand, Benoit Schneckenburger, secrétaires nationaux, Bertrand Seys, Lione Debraye et Selin Ersoy, membres du BN.
« Je respecte le droit de manifester, concédait François Hollande fin 2012, mais en même temps, il y a aussi la force du droit et la primauté de la volonté, non seulement de l’Etat mais aussi des élus et au-delà même des alternances politiques. » L’avertissement ne s’adressait pas aux futurs Bonnets rouges vent debout contre l’écotaxe et la fiscalité en général, mais aux citoyens, aux associations, aux partis, aux riverains de Notre-Dame-des-Landes qui contestaient hier comme aujourd’hui d’y voir installé le nouvel aéroport de Nantes.
Le projet, qui remonte aux années 60, remisé après la crise pétrolière de 1973, a refait surface au début des années 2000. Comme s’il ne s’était rien passé durant 40 ans et que l’objectif de développement d’une région passait toujours par les mêmes extensions quantitatives. Un gros aéroport serait plus censé attirer les compagnies aériennes, multiplier les lignes, accroître les échanges et profiter à l’économie locale qu’un petit. Aussi, la messe a vite été dite et le projet a été reconnu d’utilité publique en 2008.
Au nom de l’intérêt général, on n’allait pas plus s’embêter avec une poignée d’agriculteurs qui n’auraient qu’à aller planter leurs choux ailleurs qu’avec quelques grenouilles et bécasses présentes sur la lande. Mais contre toute attente et en dépit des promesses des lendemains qui chantent, la résistance s’est organisée contre cette volonté de réquisition qui n’est pas sans rappeler le Larzac. Et les opposants ont épluché jusqu’au trognon le bien-fondé économique du projet, souligné la nécessité du maintien d’une agriculture aux portes de la cité nantaise, se sont inquiétés des dégâts irréversibles causés à la flore, à la faune, aux réserves en eau du territoire convoité.
A en croire les promoteurs du projet, l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique ferait pâle figure dans les plans de vol internationaux pour ne posséder qu’une seule piste. De quoi décourager les investisseurs dont il est question dans les JT de 20h. Mais surprise, il a été plébiscité par les compagnies aériennes en 2012 comme le meilleur aéroport européen. La direction nationale de l’aviation civile lui a décerné pour sa part un A. Un collectif de 200 pilotes, opposés au transfert, a certifié qu’il n’y avait aucun risque de saturation en perspectives. L’aéroport suisse de Genève, de même configuration, accueille entre trois et quatre fois plus de passagers (14 millions par an) sans le moindre problème.
Il n’est ainsi pas fantaisiste de se demander si la dépense des 556 millions d’euros publics (hors taxes et sans les inévitables dépassements) s’avère si indispensable et ne va surtout profiter à l’entreprise Vinci, chargée des travaux.
Des concessions ont pourtant été faites à l’esprit du temps. Les travaux envisagés ont été repeints en vert. Quatre ans, pas moins, après avoir décidé de l’utilité publique du projet, l’on s’est inquiété de ses impacts environnementaux. A défaut d’éviter le béton, il a été envisagé de mettre le bocage en pièces détachées. Dans une vaste perspective de « compensation », il a été prévu, avec des garanties toutes théoriques, de déplacer les mares, les haies, les espèces sur la base d’un improbable système de quotas. Au bout de cette véritable délocalisation des écosystèmes, un développement forcément durable…
Ça n’a évidemment pas convaincu. Mais ni les occupations du site, expulsées de manière musclée, ni les rassemblements festifs et massifs, ni la formidable chaîne humaine de 25 km qui a encerclé la zone de Notre-Dame-des-Landes l’an passé n’ont pour l’instant été entendus. Ils font monter le volume ce 22 février pour que cette importante question démocratique soit prise en considération. Car en dehors d’une gestion toute bureaucratique et dépassée de ce projet d’aéroport, il s’agit bien d’entendre les citoyens qui refusent que se perpétuent des modèles économiques condamnés et des choix de vies dont ils ne sont pas les véritables acteurs. Mettre du plomb dans l’aile à ce fantasme d’Ayraultport est de salubrité publique et citoyenne.
Crédit photo Vincent Christophe Le Roux
Visite d’une délégation du Parti de gauche au Salon de l’agriculture
Une délégation du Parti de Gauche se rendra au Salon de l’agriculture le lundi 24 février de 15h à 17h 30. La délégation sera conduite par Eric Coquerel, secrétaire national et conseiller régional Ile-de-France, Danielle Simonnet, secrétaire nationale et candidate du Front de Gauche à la Mairie de Paris, Laurence Pache, secrétaire nationale et conseillère régionale du Limousin, et Laurent Levard, membre du bureau national responsable de l’agriculture,
Pour le Parti de Gauche, en cette année électorale, les questions agricoles constituent un enjeu important. C’est le cas au niveau des des communes, ou les candidats du Parti de Gauche proposent des mesures de soutien à l’agriculture paysanne et écologique et aux circuits courts de proximité au service d’une alimentation saine de l’ensemble de la population. C’est le cas également au niveau européen où, après une réforme de la PAC qui n’a pas permis de rupture avec les logiques productiviste et du libre-échange, le GMT négocié dans le secret par la Commission européenne, constitue une nouvelle menace pour notre souveraineté alimentaire.
La délégation du parti de gauche rencontrera notamment la Confédération paysanne, le Modef, des représentants de l’agriculture biologique et l’interprofession bovine.
Toulouse, nous ne lâchons rien
Toulouse est aujourd’hui la quatrième ville de France, et sera demain la troisième. C’est aussi une ville où le Parti Communiste a fait le choix de l’alliance avec les solfériniens. C’est dire si la manière dont la campagne est menée sera scrutée par toutes et tous.
Le choix du PC de sortir de la stratégie du Front de Gauche est regrettable, d’autant plus que les autres organisations du Front de Gauche (PG, GA, CA et FASE, rejoints ensuite par le PCOF) ont travaillé dès le printemps 2013 pour obtenir la liste la plus large possible en multipliant les contacts avec le PC mais aussi avec EELV et le NPA.
La semaine dernière encore, nous avons appelé à l’unité… sans réponse. Face à la ligne du PS, vouée aux marchés et à la politique de l’offre, nous pouvons construire une vraie opposition de gauche. Nous ne nous résignons pas à la division et continuerons jusqu’au dernier moment à construire l’unité. A l’heure où, même sur les questions sociales, la reculade s’amplifie, c’est un impératif de présenter un front uni de gauche face aux attaques venant d’un gouvernement qui cède en tout à une droite réactionnaire de plus en plus arrogante. Mais nous sommes des têtes dures. Nous ne reculerons pas face aux urgences qui sont les nôtres et continueront à nous battre pour l’unité
En attendant, la campagne continue. Réquisitions des logements institutionnels vacants, retour en régie municipale de l’eau dès 2015 et premiers mètres cubes gratuits, des transports en communs plus nombreux et gratuits… Partout, nous portons les radicalités concrètes. Ce ne sont pas seulement des mesures mais un projet, celui de « l’humain d’abord », que nous déclinons sur chaque sujet de la vie quotidienne. A chaque fois, c’est le pouvoir d’achat, la redistribution, la remise en cause de la logique du profit qui mènent nos actions. Nous rappelons à nos adversaires, chaque jour, que derrière les chiffres, il y a des visages.
Des visages, le 6 février, devant le siège d’Airbus Group, il y en avait 396, recouverts d’un masque blanc. Ceux des 396 suppressions de postes d’EADS, parce qu’un patron a décidé que toutes les activités devaient rapporter 10% de rentabilité. Cette logique financière née à Bruxelles produit ses effets désastreux à Toulouse. Ce jour là, une seule tête de liste était présente, que ce soit à la manifestation sur l’emploi et les salaires, ou aux côtés des salariés d’EADS : Jean-Christophe Sellin qui conduit notre liste « A Toulouse, Place au peuple ». Nous sommes aux côtés de ceux qui luttent, de ceux qui résistent et nous ne lâchons rien.
Pacte de responsabilité: l’austérité jusqu’en 2017
François Hollande a annoncé un nouveau cadeau aux actionnaires. Avec son « pacte de responsabilité », il annonce vouloir supprimer les cotisations sociales patronales versées à la branche famille de la Sécurité Sociale. Cela représente 35 milliards d’euros de recettes annuelles pour la Sécu. Mais F. Hollande parle de « 30 milliards » car il n’entend pas supprimer les cotisations payées par les employeurs publics, soit environ 5 milliards d’euros.
Dans le détail, F. Hollande propose d’ajouter 10 milliards d’euros de baisses de cotisations sociales aux 20 milliards d’euros déjà offerts au patronat sous la forme du Crédit d’impôt compétitivité (CICE) voté en novembre 2012. F. Hollande laisse même le soin au MEDEF de choisir les modalités de cet ajout. Première option, supprimer en même temps le CICE et la totalité des cotisations familiales : le patronat perdrait 20 milliards d’euros d’une main pour en gagner 30 de l’autre. Deuxième option, garder le CICE et lui ajouter un complément en supprimant une partie des cotisations familiales à hauteur de 10 milliards d’euros. Dans les deux cas, cela revient à ponctionner 10 milliards d’euros supplémentaires dans la poche des salariés pour les donner aux employeurs. C’est-à-dire à baisser les salaires puisque les cotisations sociales font partie du salaire socialisé, versé sous forme de prestations sociales.
Confirmation économique malgré l’échec
C’est une aggravation de l’orientation libérale de F. Hollande et une confirmation du choix de la « politique de l’offre » qui vise à baisser le prétendu « coût du travail » pour « alléger les contraintes des entreprises » en espérant que celles-ci finissent par embaucher. F. Hollande a même franchi un cap idéologique en reprenant une théorie archaïque formulée en 1803 par l’économiste libéral Jean-Baptiste Say selon laquelle « l’offre crée la demande ». Le prix Nobel d’économie Paul Krugman a violemment critiqué F. Hollande dans un éditorial du New York Times : « ce qui est choquant, c’est qu’il ait épousé des doctrines de droite discréditées depuis longtemps. […] Des conservateurs mal avisés et bornés ont bien entendu été à l’initiative de ces politiques, mais elles ont ensuite été reprises et mise en œuvre par des politiciens invertébrés et lâches de la gauche modérée. […] C’est le cas de M.Hollande, qui en annonçant sa volonté de réduire les impôts sur les entreprises tout en diminuant les dépenses (sans plus de détails) pour en supporter le coût, a déclaré “c’est sur l’offre que nous devons agir,” […] Cela est tout simplement faux, […].Tous les faits montrent que la France est en excès de ressources productives, à la fois en travail et en capital, lesquels restent inutilisés du fait d’une demande trop faible. […] Lorsque M.Hollande devint le leader de la deuxième économie de la zone euro, certains espéraient qu’il prendrait un autre tournant. Au lieu de quoi, il s’est recroquevillé comme les autres dans ce que l’on pourrait appeler un effondrement intellectuel. Et la seconde dépression européenne se poursuit…». Les enquêtes mensuelles réalisées par l’INSEE invalident aussi la politique de F. Hollande : seuls 19% des employeurs disent rencontrer des problèmes d’offre !
Cette politique est un échec comme le montre la hausse continue du chômage avec plus de 1000 inscrits supplémentaires à Pôle Emploi par jour depuis mai 2012. Mais F. Hollande s’entête : pour lui, si sa politique ne marche pas, ce n’est parce qu’elle ne va pas dans le bon sens, c’est parce qu’elle ne va pas assez loin !
Tournant politique
Si l’annonce du « pacte de responsabilité » marque bien un tournant, c’est sur le plan politique. Avec cette annonce, F. Hollande balaye définitivement son projet présidentiel. Jusqu’ici, il y avait renoncé point par point. Avec le « pacte de responsabilité », c’est la logique globale qu’il foule aux pieds. En effet, le 26 janvier 2012, le candidat Hollande avait promis « un quinquennat en deux temps ». D’abord le « redressement » et les « réformes structurelles », « ensuite, il y aura le deuxième temps du quinquennat […]: alors nous pourrons aller plus loin dans la redistribution et c’est là que nous pourrons regarder les questions de rémunération et de réformes sociales ». Or dans sa conférence de presse du 14 janvier, F. Hollande a pris le contre-pied de ce discours. Il annonce que « d’ici 2017 » et la fin du quinquennat, il poursuivra la même politique : la fin des cotisations familiales est un « objectif d’ici 2017 ». Une nouvelle loi de programmation des finances publiques pour réaliser « 50 milliards d’euros d’économies supplémentaires » portera sur la période 2015-2017. Il n’y aura donc aucune « redistribution » mais bel et bien une aggravation de l’austérité.
Le changement de logique politique est confirmé par la décision « d’engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale » comme le permet l’article 49-1 « sur [un] programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale ». Jean-Marc Ayrault l’a utilisé, comme de coutume, au début de mandature. Avec ce nouveau vote de confiance, la logique est claire : contraindre les députés PS, PRG, MRC et EELV a validé ce cap « jusqu’en 2017 » dès ce printemps. En somme, F. Hollande met les parlementaires de sa majorité au pied du mur : ils doivent s’opposer lors de ce vote ou se taire jusqu’à la fin du quinquennat. Le gouvernement ayant précisé que vote de confiance aurait lieu à l’Assemblée « entre le 25 mai et le 30 juin » prochain, les élections européennes du 25 mai seront l’occasion d’adresser un clair vote de défiance populaire à F. Hollande. Avant de voir grossir l’opposition de gauche au Parlement ?
Paroles, paroles… F. Hollande prétend vouloir des contreparties « claires, précises, mesurables et donc vérifiables » au pacte de responsabilité. Mais que vaut cette parole puisqu’il a précisé qu’il voulait des contreparties « peu nombreuses » et qu’« il ne peut être question d’indications générales. Mais pas davantage de critères inadaptés à la diversité des entreprises » ? Il n’a jamais donné de chiffres par exemple sur le nombre d’emplois que les employeurs devraient créer. Sans compter qu’il n’a jamais évoqué ni les pouvoirs de contrôle de « l’observatoire des contreparties » que présidera J.-M. Ayrault, ni la moindre sanction en cas de manquement à celles-ci. Or que vaut une « contrepartie » sans contrôle ni sanction en cas de non application ? Surtout quand on sait que le précédent cadeau, le Crédit d’impôt compétitivité a été offert « sans conditions» et « sans contrôle fiscal » dixit Moscovici. Si Hollande veut des contreparties, qu’il commence par en appliquer sur le cadeau précédent avant d’en faire un nouveau ! |
14 février 1913
Le 14 février 1913, de retour à Lhassa, le 13e Dalaï-lama, Thubten Gyatso, édite une proclamation réaffirmant l’indépendance du Tibet. Cette indépendance avait été une première fois déclarée en 1912 par une lettre réclamant le pouvoir spirituel et temporel sur cette région pour le Dalaï-lama, c’est à dire l’instauration d’une théocratie.
Alors que Lhassa est sous autorité chinoise puis mandchoue depuis le quatorzième siècle, le Dalaï-Lama réclame le « grand Tibet » qui inclue le Yunnan et le Sichuan, soit un quart de la surface de la Chine. Cette déclaration d’indépendance est faite alors que la Chine est occupée par les troupes britanniques qui jouent de révoltes intérieures contre le gouvernement républicain du Guomindang.
Ce concept de Tibet indépendant sera tour à tour utilisé par les diverses puissances coloniales pour déstabiliser la Chine. Cette invention est également utilisée par les nazis qui envoient des expéditions pour appuyer les troupes japonaises dans leur conquête de la Chine. C’est ainsi que le SS Henirich Harrer, proche d’Himmler, devient le précepteur de l’actuel dalaï-lama. Ce dernier restera en contact avec le vieux nazi jusqu’à sa mort au point de l’inviter parmi les personnalités soutenant l’indépendance du Tibet lors d’un congrès international à Londres en 1994, aux côtés d’un autre SS, Beger l’ethnologue d’Auschwitz.
Ces soutiens à l’indépendance loin d’émanciper le peuple tibétain en font une société au fonctionnement proche de l’Ancien régime : servage, peine de mort, torture, lutte contre l’homosexualité… En 1959 les USA financent pourtant la révolte des moines tibétains face au régime communiste chinois qui y avait aboli le servage et abrogé les codes tibétains qui classaient la population en trois catégories et neuf classes. Depuis, la scolarisation des enfants du Tibet concerne 81% d’entre eux là où il n’y en avait que 2% au temps béni des traditions, de même pour l’espérance de vie passée de 35, 5 à 67 ans.
L’actuel Dalaï-lama participe de cette géostratégie hostile à la Chine en étant financé par les USA et protégé par l’Inde qui accueille et protège le « gouvernement tibétain en exil ».
Ukraine : halte à l’escalade de la violence, halte à toutes les ingérences ! Il faut une solution politique
Au cours des dernières heures, la violence a franchi un cap critique à Kiev, les morts et les blessés se comptent désormais par dizaines et le pays se trouve au bord de la guerre civile, voire de l’implosion.
Cette situation grave est le résultat de l’ingérence inconsidérée des acteurs internationaux. D’un côté, les Etats-Unis et l’Union européenne se sont comportés comme de véritables apprentis sorciers depuis quelques mois, en hypothéquant l’avenir du peuple ukrainien et de la région, au profit d’intérêts bassement géostratégiques et économiques. La Russie, de l’autre, dont l’économie est fortement imbriquée avec celle de son voisin ukrainien, n’entend pas reculer dans sa zone d’influence traditionnelle, participant ainsi à l’escalade de la violence.
Le jeu trouble du gouvernement corrompu ukrainien dépassé par la situation et la violence incontrôlée de groupes extrémistes néo-nazis qui débordent les manifestants pacifiques, légitimes dans leur dénonciation du gouvernement, constituent un facteur supplémentaire de préoccupation et d’instabilité.
La situation géopolitique complexe de ce pays tampon entre l’Union européenne et la Russie exige une réaction urgente de l’ensemble de la communauté internationale qui ne doit pas passer par des sanctions sélectives (évoquées par les diplomaties française et allemande) jetant de l’huile sur le feu, mais par un appel unanime à l’arrêt des violences et à la négociation d’une sortie de crise politique et pacifique.
Angers : pas d’impunité pour les ultras
Ce mardi, le diocèse d’Angers avait invité Tugdual Derville, porte-parole de la Manif pour Tous et responsable de mouvements anti IVG, à l’université catholique de la ville pour tenir une conférence sur sic « l’écologie humaine ». Un groupe d’étudiants de l’université a souhaité exprimer son ras le bol de l’utilisation de la religion à des fins de radicalisation à droite et à l’extrême-droite
Leur demande de prise de parole a été reçue à coup de poings et d’expulsion violente de la salle sous l’oeil impavide du recteur de l’université. Notre camarade du PG Thomas Zucchelli a dû être emmené à l’hôpital pour des coups violents reçus à la mâchoire notamment ayant entraîné une journée d’ITT. Il a bien évidemment porté plainte.
Le Parti de Gauche dénonce la violence de ces groupes catholiques ultras. Il juge inadmissible le comportement du recteur de l’université qui a par son attitude a cautionné l’utilisation de la violence contre des étudiants pacifiques de sa propre université. Il apporte son soutien à Thomas Zucchelli et à tous ses camarades agressés.
Dépalor : du respect s’il vous plait !
Il y a plus de six mois maintenant, le 23 juillet 2013 dans la nuit, une partie de l’usine Dépalor, située à Phalsbourg et appartenant au groupe SWISS KRONO GROUP, groupe spécialisé dans la commercialisation de produits à base de bois; était ravagée par les flammes.
Depuis, les salariés sont dans l’attente de connaitre leur sort. Il avait déjà fallut déjà six mois à la direction pour décider que le site ne serait pas reconstruit, alors que 60% est encore valorisable. Maintenant, les salariés doivent faire avec les atermoiements d’une direction qui semble fuir le dialogue, alors que le Plan de Sauvegarde de l’Emploi doit être finalisé pour le mois d’avril au plus tard. Alors que les négociations n’en sont qu’à leurs débuts, les dirigeants locaux font tout pour retarder le bon déroulement du PSE, refusant de livrer des documents qui permettraient aux salariés de valoriser leur site et de trouver d’éventuels repreneurs.
Déjà éprouvés par plus de six mois d’attente depuis cette nuit du 23 juillet 2013, le comportement des dirigeants locaux est tout simplement incroyable. Le parti de gauche soutient pleinement les salariés de Dépalor dans leur combat