Filoche • La sucette à l’ANI

Dans une spectaculaire intervention sur LCI rediffusée et réseautée de toutes parts, Gérard filoche a fait pleurer la France entière en montrant la traîtrise de Cahuzac face à la misère du peuple. Pour ça, il a sacrifié le temps d’antenne qu’on lui avait accordé pour parler de la transcription dans la loi de l’accord inique Medef-Ayrault appelé aussi A.N.I (Accord National Interprofessionnel) et qui va anéantir le droit du travail protégeant les travailleurs.

Le choix est fait !

Il n’est pas question de nier l’important travail qu’a fait Gérard Filoche pour dénoncer cet accord monstrueux qu’un gouvernement de droite n’a jamais osé proposer. Mais décider de sacrifier un temps de revendication contre un temps de spectacle enlève les quelques doutes que nous pouvions avoir sur le rôle de l’ancien inspecteur du travail à Solférino.

Cette pantomime n’est pas innocente. En procédant ainsi, en dénonçant le traître du parti, il lave de tous soupçons le Parti Socialiste et le réhabilite comme « un parti sain » et « le premier parti de gauche ». Il exonère alors le système institué depuis des années à Solférino et qui a produit Cahuzac, DSK et en définitive, le social libéralisme et l’avènement du capitalisme qui se moque bien et du peuple, et de la justice sociale, et du droit du travail, et du droit des femmes !

S’indigner du mensonge, demander pardon, crier à la pitié, jouer la piéta, cela ressemble fort à une leçon de catéchèse. La République n’est pas une église et la flagellation n’a jamais prouvé l’existence de Dieu ni celle du socialisme de Hollande et de Ayrault…

Bravo camarade Filoche ! Tu as réussi à embobiner tout le monde avec ton spectacle qui a supplanté tes revendications ! La piste aux étoiles médiatiques t’a grisé. Tu as dit haut et fort aux travailleurs qui était le salaud, il a bien un nom, tu le donnes, c’est Cahuzac ! Mais attention ! Un seul ! En ne désignant que celui qui se nomme lui-même comme salaud, tu ne prends pas grand risque de voir le parti que tu cautionnes avec une grande fierté « depuis plus de 20 ans » se remettre en cause et se remettre La Cause en ligne de mire.

Le peuple n’a pas besoin de pardon, il n’a pas besoin de sucette à l’ANI pour lui adoucir la gorge. Il a besoin de revendications pas de spectacle. Où étaient les tiennes hier Gérard ? Derrière ton masque de carnaval ? Te voilà déguiser en éléphant ! Tu as gagné tes galons dans la troupe des trompeurs.

Si tu as été sincère, c’est que ton masque a glissé et qu’il t’empêche de voir en face. Si tu as servi, saches que des lâches aux salauds il n’y a qu’un masque et le tien risque de tomber.

Allez je vais faire ici ce que tu n’as pas fait là-bas : Voilà le beau travail de Gérard Filoche sur l’ANI :

http://www.filoche.net/2013/02/16/ani-enumeration-des-54-reculs-quil-contient-dans-ses-27-articles/

Schröder • Quand l’idole du PS défend Merkel

Schroder_merkel Il est l’idole de la social-démocratie française : François Hollande avait loué son bilan à la tête de l’Allemagne, le 5 décembre 2011, au congrès du parti social-démocrate allemand, en clamant haut et fort «vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé ». Le 27 septembre dernier, Jean-Marc Ayrault déclarait même sur France 2 : « Schröder a eu besoin de deux mandats pour faire ses réformes, nous le ferons dès maintenant ! ».

Mais il est aussi l’idole de la droite française: Nicolas Sarkozy déclarait ouvertement quand il était président s’inspirer de lui en matière de réforme, ou plutôt de liquidation méthodique, de la Sécurité Sociale et des protections collectives sur le marché du travail… et il le lui a bien rendu, en saluant ses réformes « dans la bonne direction, mais peut-être insuffisantes » !
Lui ? C’est Gerhard Schröder.
Sa dernière lubie, dans un entretien au Spiegel le 31 mars: Prendre la défense d’Angela Merkel sur sa gestion de la crise européenne !

Il y déclare sans sourciller : « Merkel ne refuse pas le leadership, mais l’exerce de manière retenue, je trouve cela bien » Et la brutalité et du cynisme vis-à-vis des Etats du Sud de l’Europe ? Et la réduction de Chypre et des autres parlements souverains à l’état de chambres d’enregistrement des diktats libéraux ? Pas un mot.
Il y explique doctement que « l’Allemagne est appelée à jouer un rôle de meneur au sein de l’Union européenne, du fait de sa force économique et de son importance politique ».
Oublie-t-il le rôle crucial de l’Allemagne dans la crise des dettes souveraines ? La politique de l’Agenda 2010 qui a baissé les salaires réels allemands par rapport aux « concurrents » européens, ce qui a entraîné des pressions néfastes sur leur croissance et, par ce biais, sur leurs finances publiques ? Oublie-t-il qu’en même temps l’Allemagne leur interdisait d’exporter en retour, puisque sa demande globale stagnait?

Il y raconte même qu’il « en a fait l’apprentissage pendant [son] mandat, l’Allemagne qui dirige l’Europe, c’est comme des porcs épics qui s’embrassent, ça ne peut se faire qu’avec beaucoup de précautions ». Fait-il ici allusion au doigté de Merkel, à sa subtilité lorsqu’elle accuse de fainéantise les Grecs (qui travaillent bien plus que les Allemands) ? Ou à son gouvernement qui attaque les pays du « Club Med » ? Qui qualifie les habitants du Sud de l’Europe de fraudeurs pathologiques ? Multiplie les menaces d’exclusion de la zone euro ou de mise sous tutelle des budgets nationaux ?
Modèle politique historique de la social-démocratie, désormais modèle politique des conservateurs, et maintenant défenseur d’Angela Merkel : Gerhard Schröder n’en finit plus de tromper son monde. Son ralliement à l’impérialisme merkelien requiert une condamnation de la part de sociaux-démocrates qui se sont, d’ores et déjà, trop compromis avec son bilan désastreux. Loin d’être une source d’inspiration, Schröder est un problème pour la gauche. A-t-il oublié chez Gazprom que son parti social-démocrate présente un candidat contre Angela Merkel ?
La trajectoire idéologique de Gerhard Schröder est à l’image de celle de ses laudateurs. Tous font du Merkel. Tous défendent les positions de celle-ci partout en Europe. En la défendant en personne, Gerhard Schröder est soit un précurseur de ses pairs, soit un homme qui assume enfin sa ligne politique néolibérale et austéritaire. En tout état de cause, il contribue à brouiller le champ politique. Nous espérons que les militantes et militants de gauche ne se laisseront pas abuser par lui, qui montre la voie désolante d’une gauche percluse de reniements, dont l’unique projet de société consiste à se rallier à la vaste union sacrée de l’austéritarisme européen.

MEETING ANTI AUSTERITE 13 AVRIL A MONTAUBAN

le Front de Gauche organise un MEETING ANTI AUSTERITE 

le SAMEDI 13 AVRIL à 17h à la maison du peuple de MONTAUBAN.

13_04_2013

Plus d’info sur le tract : Tract MEETING 13 Avril 2013

Oui Cahuzac était protégé

cahuzac

François Hollande a fait ce qu’il a pu pour colmater la brèche. C’est-à-dire pour réduire l’affaire Cahuzac à la faillite morale d’un homme isolé. Le maître mot de cette stratégie coupe-feu relayée par la plupart des médiacrates : Cahuzac a agi seul, il n’a bénéficié d’aucune protection. Cette thèse officielle est fausse. Oui, Cahuzac a été protégé. Il n’aurait pas été ministre et ne le serait pas resté si longtemps sans de solides protecteurs. Je le dis tranquillement. Et je dis qui ils sont.

Cahuzac a d’abord été protégé par un puissant esprit de caste. Nul ne l’a exprimé aussi clairement que Pierre Moscovici. « Qu’il soit de droite ou de gauche, un ministre n’est jamais un salopard ». Voilà ce que déclarait Moscovici, devant les lecteurs du Parisien la semaine dernière, en réponse à mon intervention au Congrès du Parti de Gauche qui le mettait en cause dans les termes que vous savez. Il considère donc l’acte de nomination d’un ministre comme un certificat de moralité aussi inattaquable qu’une indulgence délivrée par le pape. Bien sûr c’est une idée tout à fait irréaliste. Il suffit de les écouter maintenant. Ils disent qu’ils ne pouvaient pas savoir car l’on ne peut rien contre le mensonge d’un homme. Alors pourquoi Moscovici était-il aussi péremptoire. Qu’est-ce qui lui permettait de jurer de la moralité de tout ministre, inclus les ministres de droite des gouvernements passés, si rien ne lui permettait d’en être sûr ? Voilà ce qu’est l’esprit de caste : la protection mutuelle que s’accordent un petit groupe de personnes qui se jurent mutuellement confiance et fidélité. C’est un ciment très efficace face à l’extérieur. Moscovici n’avait pas davantage le droit de douter de la moralité de Cahuzac qu’un cardinal de mettre en cause l’infaillibilité papale. C’eut été se dénoncer soi-même. Doit-on ensuite s’étonner alors de son attitude pendant l’affaire Cahuzac ? Qu’il n’ait jamais cherché autre chose qu’à le blanchir pour rétablir la foi indispensable en la sainteté ministérielle ? Pour que le pouvoir de la caste reste inattaqué, Cahuzac ne pouvait être un salopard. Il ne pouvait donc avoir déposé sa candidature à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée, accepté une nomination comme ministre du budget chargé prioritairement de la lutte contre la fraude fiscale, défendu ardemment des coupes dans les budgets publics, tout en cherchant lui-même à échapper au fisc. Et pourtant il l’était.

Cahuzac a été protégé par l’insupportable sentiment d’impunité qui habite les responsables politiques de cette Cinquième République pourrissante. Là encore Moscovici l’a dit sans s’en rendre compte sans doute devant les lecteurs du Parisien. Si j’échoue, je serai battu aux prochaines élections. Mais d’ici là pas de comptes à rendre. En mentant devant l’Assemblée nationale, Cahuzac n’a fait qu’étendre aux ministres l’irresponsabilité que la Cinquième République reconnaît au président de la République, figure monarchique sur laquelle se règlent tous les comportements et toutes les institutions.

Cahuzac a été protégé par la fascination qu’exerce sur les libéraux de toutes obédiences le mélange des genres public-privé. Nul ne pouvait ignorer qu’il était un conseiller ministériel passé sans transition du ministère de la Santé à de lucratives activités de conseil aux laboratoires pharmaceutiques et de patron d’une clinique capillaire. Non seulement cela ne l’a pas empêché d’être nommé ministre du budget. Mais cela lui a même donné du poids dans le dispositif social-libéral où la proximité avec les milieux d’affaires est considérée comme un atout. De la même manière, ni Ayrault ni Hollande n’ignoraient quand ils ont nommé Moscovici que ce dernier était vice-président du Cercle de l’Industrie, un organisme fondé par les grandes entreprises du CAC 40 et qui est présidé par Varin le PDG de PSA, choisi par une famille Peugeot elle aussi spécialiste de « l’optimisation fiscale ». De même que Sarkozy, lui-même ancien maire de Neuilly et ministre des Finances, avait choisi pour Bercy Woerth, le trésorier de l’UMP chargé des relations avec les grandes fortunes, et Lagarde, avocate d’affaires.

Cahuzac a été protégé par la propension réflexe du système médiatique à couvrir les puissants. A l’heure de sa chute, beaucoup célèbrent le rôle qu’a joué la presse dans l’éclatement de la vérité. Mais les journalistes qui ont fait leur travail étaient bien seuls. Ce n’est pas un hasard si c’est Mediapart, journal en ligne qui occupe une position singulière dans le paysage journalistique français, qui a mené seul cette investigation. Les médiacrates à la Apathie se sont surtout occupé de lui donner des leçons de déontologie, alors qu’ils n’ont pas été choqués quand le Journal du Dimanche a conclu que Cahuzac était blanchi sur la base de rumeurs entendues « dans l’entourage » de Pierre Moscovici, sur le fondement d’une lettre des autorités suisses qu’ils n’avaient même pas vue.

Cahuzac a été protégé par la mansuétude dont jouit la fraude fiscale chez les plus riches. Comme je l’écrivais dès décembre dernier , son aplomb s’explique aussi par le fait que cette pratique est considérée comme parfaitement normale et légitime dans les groupes sociaux où Cahuzac aime s’immerger. Dans certains milieux, celui qui ne fraude pas le transport collectif est un bouffon. Avenue de Breteuil, c’est celui qui paie ses impôts qui joue ce rôle.

Cahuzac a été protégé par la consternante naïveté de François Hollande. Le président de la République prétendait faire la guerre à la finance avec son pistolet à bouchon. Il aurait pu commencer par la faire dans son gouvernement. Quand on veut juguler la fraude fiscale on se dote d’un ministre dont on est absolument certain qu’il saura le faire. A l’évidence Cahuzac n’offrait pas ces garanties. La seule qu’il présentait était son social-libéralisme d’airain, son absence de tout scrupule à réduire les dépenses publiques et c’est cela qui en fit le héros du gouvernement nommé par Hollande.

Cahuzac a été protégé par une agence de communication, l’ex Euro RSCG, qui organisa sa défense privée. C’est la même qui s’était chargée de celle de Dominique Strauss-Kahn. La capacité inentamée de ces organismes à influencer des journalistes et des hommes politiques ne cesse de surprendre.

Cahuzac a été protégé par le goût du mensonge que les sociaux-libéraux ont appris chez les « spin doctors » de Tony Blair. Moscovici en est là encore un parfait exemple. Mis en cause pour sa position sur le plan chypriote, il a prétendu ne jamais avoir voulu la taxation de tous les dépôts bancaires. Il a pourtant défendu publiquement le contraire jusqu’au jour où cette position devint aussi intenable que celle de Cahuzac confondu par les perquisitions réalisées chez UBS à Genève qui l’obligèrent à passer aux aveux. Ce n’est pas un populisse-qui-fait-le-jeu-du-FN qui le dit mais un camarade de son propre parti, peu suspect d’amitié à l’égard du Parti de Gauche qu’il ne cesse de couvrir d’opprobre ( lire ici).

Cahuzac a été protégé par tous ceux qui savaient et n’ont rien dit. Parmi eux, on retrouve une certaine… Marine Le Pen, chien de garde du système (voir cet article).

Voilà tous les protecteurs que nous devons mettre dehors. Du balai, l’oligarchie. Du balai, la Cinquième République. Du balai la caste corrompue qui pleure avec Cahuzac la maladresse coupable du meilleur des siens.

Politis blog • Le nouvel homme de l’affaire Cahuzac

Selon Le Monde, le compte suisse de Jérôme Cahuzac a été ouvert par Philippe Péninque, un proche de la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui cultive la discrétion.Voici donc l’homme qui, selon Le Monde, a ouvert, en 1992, à la banque UBS un compte dont l’ayant droit économique était Jérôme Cahuzac.

Philippe Péninque, photographié ici lors du défilé du Front national, le 1er mai 2011, à Paris, est un ancien membre du GUD. groupe étudiant d’extrême droite réputé pour sa violence. Ancien membre fondateur d’Egalité et réconciliation, il fait partie des conseillers officieux de Marine Le Pen. Au congrès du FN à Tours, en janvier 2011, il avait été décoré de la « Flamme de bronze » par Jean-Marie Le Pen, une distinction frontiste qui récompense les militants méritants.

Au moment de l’ouverture du compte suisse de Jérôme Cahuzac, M. Péninque était avocat spécialisé dans les montages fiscaux. Contacté par Le Monde, il a affirmé : « Ce qui est illégal c’est de ne pas déclarer un compte, pas d’aider à l’ouvrir. Jérôme Cahuzac avait besoin d’un compte, je l’ai aidé à l’ouvrir. »

Toujours selon Le Monde, M. Péninque prétend avoir informé Marine Le Pen : « Je lui ai dit que j’étais ami avec Cahuzac et peut-être que dans le cadre de mon activité professionnelle, j’avais ouvert ce compte. »

La présidente du FN, qui prétend être intraitable avec la corruption, a décidément de curieuses fréquentations. Elle a rencontré récemment, lors d’un voyage en Polynésie, Gaston Flosse, l’élu mégalo le plus condamné de France. Interrogé sur cette rencontre, le 27 mars, Marine Le Pen avait déclaré : « Je préfère une République immorale que pas de République du tout. »

Marine et le F Haine ont un faible pour la République IMMORALE et l’ouverture de compte pour #Cahuzac!

On s’en doutait, mais voilà que le F Haine et son héritière Marine sortent du bois. Tata Marine donc, mais aussi la nièce Marion, courent les plateaux télé, crient à l’indignation, appellent à la dissolution de l’assemblée nationale. La raison? Cahuzac a franchi la limite de la moralité. Ainsi, le F Haine essaye de rafler la mise en bluffant, comme le joueur de poker prêt à mentir pour cacher sa donne, pour dissimuler ce qu’il a au fond de sa tête. Rafraîchissons donc la mémoire de Marine sur sa réelle conception de la morale en politique.

L’homme politique le plus condamné de France est un certain Gaston Flosse. Il commet ses forfaits en Polynésie française. La liste de ses condamnations est si grande que nous renonçons, A gauche pour de vrai! à en écrire la liste. Toute la panoplie y figurerait:

ce qui lui vaudra 5 années de prisons fermes par ci, ou 4 autres assorties d’un sursis par là.

A l’heure du choix, Marine Le Pen privilégie la République Immorale. Car lors des dernières élections territoriales, elle a rencontré Gaston Flosse sur les terres de celui qu’on appelle “le vieux lion” ou encore “l’insubmersible”. Interrogée sur cette rencontre de soutien au vieux sénateur, proche d’un certain Jacques Chirac, elle a tombé le masque et a déclaré sans ambages:

“je préfère une République immorale” à “pas de République du tout”!

Elle entendait ainsi faire obstacle à la candidature d’Oscar Témaru, favorable à l’indépendance de la Polynésie. Il faut dire que le F Haine n’avait pas la possibilité de présenter un candidat puisque son chef de file “naturelle” sur place était frappé d’une mesure d’inéligibilité. En réalité, entre le F Haine de Marine et l’immoralité en politique, c’est une longue histoire. Le 5 juin 2012, Médiapart, encore lui, a eu la bonne idée d’établir la liste des condamnations dont le F Haine ou ses membres ont fait l’objet. Une liste si longue que l’ascenseur de notre écran d’ordinateur en a attrapé une crampe monumentale. Alors échauffez-vous avant de cliquer ici.

Mais les arrangements du Front National avec la morale en politique ne s’arrêtent pas en si mauvais chemin. La nouvelle tombe à peine et elle est énorme. Mais elle vient du très sérieux et respectable journal le Monde. Un certain Philippe Péninque, proche, très proche de Marine, l’héritière du trône F Haine, a ouvert, en personne, le compte frauduleux de Monsieur Cahuzac. Il avoue entretenir une relation amicale avec Cahuzac le médecin, il avoue ouvrir les comptes secrets en Suisse de Cahuzac le fraudeur.

Qu’on ne s’y trompe surtout pas, l’oligarchie et ses oligarques font le jeu du F Haine. Ce n’est pas le Front de Gauche qui fait monter l’extrême droite. Ce n’est pas Mélenchon qui est l’alter égo de Marine Le Pen. En réalité, lorsqu’on examine ce que propose l’extrême droite à l’assemblée, on découvre des positions et des propositions de loi dans la droite ligne de la pensée libérale si chère aux oligarques. Ainsi, un certain Bompard propose de créer une main d’œuvre “gratuite” que l’on mettrait à la disposition du secteur privé. Cette main d’œuvre gratuite, c’est, dans la tête de Bompard, le chômeur. Croyez nous ou pas, Sarkozy disait exactement la même chose lors de sa campagne de 2007. Ainsi était-il pour que:

“ les titulaires d’un minimum social aient une activité d’intérêt général, afin d’inciter chacun à prendre un emploi, plutôt qu’à vivre de l’assistanat”.

Si vous souhaitez le changement pour de vrai vous ne le trouverez ni du côté des oligarques, ni du côté du F Haine qui finit toujours par se ranger du côté de l’oligarchie, même lorsqu’elle est bardée de condamnations, qui finit toujours par proposer des réformes économiques et sociales dans la droite ligne de la pensée oligarchique libérale. Si vous souhaitez maintenant un changement à gauche, pour une VI République écosocialiste et exemplaire, vous n’avez aucun autre choix que le Front de Gauche.

Sydne93

Contre l’accord MEDEF ! • Le Front de Gauche appelle à la mobilisation générale

Les députés ne doivent pas voter cette loi !

Le Front de gauche rappelle son opposition à l’accord national interprofessionnel qui est débattu à l’assemblée nationale. Cet accord marque en fait un recul dans la négociation sociale au profit du MEDEF. Il signifie la casse du code du travail. Il constitue un accélérateur de licenciement et de précarisation notamment pour les femmes qui occupent 85% des emplois à temps partiel.

Dangereux en soi, ce projet de loi vient marquer, après l’adoption du traité européen Merkosy et du pacte de compétitivité, un nouveau stade dans le cours libéral des orientations prises par le gouvernement Ayrault. Lors de son intervention TV François Hollande a d’ailleurs annoncé pour la suite la réouverture du débat sur les retraites et l’allongement de la durée de cotisation.

François Hollande a même été jusqu’à reprendre à son compte l’exigence de Laurence Parisot vis à vis des parlementaires pour qu’ils retranscrivent tel quel l’accord Medef niant par là même la légitimité du Parlement à faire la loi. Il voudrait dissuader les députés de faire des amendements !

Il faut arrêter cette dérive libérale aggravée encore par ce que révèle l’affaire Cahuzac. Cette politique rajoute de la crise à la crise ; elle est en train de faire le lit de la récession et du FN. Refuser l’ANI est l’occasion de dire stop !

Le Front de gauche appelle à une mobilisation massive pour faire échec à cet accord.

Il affirme son soutien au travail d’amendement des groupes Front de Gauche à l’Assemblée nationale puis au Sénat appelle solennellement les parlementaires PS, EELV et leurs alliés pour qu’ils s’associent à ce travail d’amendements, et refusent la retranscription de cet accord en loi : ce n’est pas en relayant la politique du MEDEF qu’il répondront aux exigences de celles et ceux qui les ont élus !

Il appelle ses militants, sympathisants et plus largement population à manifester derrière les organisations syndicales le 9 avril partout en France.

Médiapart blog • Notre-Dame-des-Landes, le « piège abscons »

A quelques jours de la remise du rapport de la commission de dialogue, Françoise Verchère, coprésidente du CéDpa (Collectif d’élus doutant de la pertinance de l’aéroport), et conseillère générale (PG) de Loire-Atlantique, cherche à comprendre « l’obstination des porteurs du projet » à l’aide de la psychologie sociale.

Depuis qu’à l’automne dernier, César a tenté de faire table rase des maisons et des occupants du bocage, on a tout dit et tout écrit sur les arguments des pro et des anti, sur les affrontements de terrain, sur ce que cristallise ce projet d’aéroport, sur les visages si variés des anti et le discours en boucle des pro (la croissance, l’avenir et le développement).

Nous sommes à quelques jours de la remise du rapport des trois commissions, chargées de « déminer » le sujet. Personne n’imagine que la commission dite du dialogue puisse enterrer complètement le dossier ; nommée par le premier ministre, elle a reçu une mission très étroite qui n’incluait pas cette hypothèse. Mais quelle que soit, au bout du compte, sa conclusion, feu vert ou feu orange au nouvel aéroport, qui peut raisonnablement croire à la possibilité concrète de démarrer les travaux ? Les cabanes se sont multipliées, une ferme est désormais tenue par un réseau d’agriculteurs déterminés, deux cents groupes de soutien partout en France sont prêts à réagir au premier mouvement du ministre de l’intérieur.

Si le gouvernement décidait d’aller jusqu’au bout, cela ne pourrait se faire que dans la violence, avec toutes ses conséquences potentiellement dramatiques. Le premier ministre et le président de la République peuvent-ils vraiment en prendre le risque ? Tout devrait les amener à renoncer : leur impopularité, la situation financière, les contentieux en cours, la détermination des opposants et surtout la disproportion entre le résultat attendu (un équipement neuf remplaçant un aéroport déjà performant et optimisable) et le coût global, politique, financier et humain de l’opération.

D’où vient alors l’obstination des porteurs du projet ? Comment des élus « de gauche » peuvent-ils ne pas voir les contradictions entre leurs discours (sur l’agriculture ou l’argent public par exemple) et ce nouvel aéroport ? Comment Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-la-Loire, peut-il perdre toute mesure au point de déclarer qu’ « il faut simplement du courage et que ce n’est pas plus compliqué qu’au Mali » ? Des explications viennent à l’esprit immédiatement: egos surdimensionnés, intérêts financiers, croyance dans le modèle d’hier. Sans doute, mais elles ne suffisent pas.

Une autre hypothèse semble au moins aussi séduisante : celle de la « persévération » qu’a fort bien analysée la psychologie sociale. Après avoir pris une décision, on a tendance à la maintenir, quand bien même elle n’aurait pas les effets attendus, voire aurait des effets inverses à ceux attendus. Nos actes nous engagent, plus que nos opinions ; l’adhésion à une décision prise entraîne une escalade de l’engagement qui empêche le recul. On peut même en arriver à modifier ses opinions pour les mettre en cohérence avec son engagement et le justifier. Le fameux Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens de Joule et Beauvois fourmille d’exemples de ce que ces spécialistes de psychologie sociale appellent le « piège abscons ». Du plus anodin au plus dramatique : achat inutile, impossibilité d’arrêter un jeu ou engagement dans … la guerre du Vietnam ! « Tout se passe, expliquent-ils, comme si le sujet préférait s’enfoncer plutôt que de reconnaître une erreur initiale d’analyse, de jugement ou d’appréciation. »

Tout le drame de Notre-Dame-des-Landes est peut-être bien là. Depuis les années 2000, les décideurs ont trop souvent réitéré leur décision pour pouvoir s’en défaire aujourd’hui. Pourtant, diront certains, les politiques ont l’habitude du recul, voire de la reculade. Certes – et les exemples abondent, y compris tout récents : affaire des « pigeons », de la taxation à 75%, de la nationalisation, du cumul des mandats… Mais peut-être le recul doit-il être rapide pour être psychologiquement acceptable ? Ce qui n’est pas le cas ici.

Rappeler ce piège dans lequel tombent groupes et individus suffira-t-il à la prise de conscience ? Voilà en tout cas un argument de plus en faveur de la limitation dans le temps des mandats : protégeons les élus du « piège abscons », renouvelons-les plus vite !

Débandade et hypocrisie sur l’acte 3 de la décentralisation

Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, vient d’humilier le gouvernement en annonçant lui-même que le gouvernement allait “revoir totalement sa copie et le calendrier” sur l’acte 3 de la décentralisation qui devait pourtant passer en conseil des ministres le 10 avril prochain.

Marylise Lebranchu et le gouvernement se sont fracassés sur le ciment républicain et le refus de voir notre pays vendu à la découpe et fractionné en baronnies comme au temps de l’ancien régime.

Le Parti de Gauche n’est pour autant pas dupe de la manœuvre de diversion qui vise d’abord à imposer à marche forcée, sans et contre le peuple, les métropoles qui sont autant d’enclaves dont les règlements ne sont plus ceux de la République. Le Parlement ne s’y est pas non plus trompé, lui qui refuse le rôle de godillot que cherche à lui assigner le gouvernement.

Ce n’est pas un découpage de l’acte 3 qui est attendu, c’est une refonte qui remplace la compétitivité par l’égalité et la solidarité et le féodalisme par la démocratie.

Communiqué de Jean-Luc Mélenchon • Aveux de Cahuzac

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Cahuzac a avoué.

Ses aveux en appellent d’autres.
Qui savait aussi et s’est tu ?

Comment se fait-il que l’enquête initiale de Bercy n’ait pas permis de savoir ce que Mediapart et un juge ont su en quelques jours ?

Le ministre Moscovici pouvait-il ne rien savoir ?
Où s’arrête la chaine des mensonges ?

Les ennemis de l’amnistie sociale pratiquaient donc l’amnistie de caste.

Un monde de menteurs, de fuyards du fisc et de cyniques révèle son existence.

Du balai !

Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

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