Le PG est présent au congrès du PCF
Une importante délégation du Parti de Gauche assiste aux travaux du 36ème congrès du PCF, son principal partenaire du Front de Gauche.
Quinze membres du Bureau national se relaient au cours des quatre journées de débat. Ce vendredi après-midi, Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard, co-présidents, seront présents à 16h30 au moment du « salut au Front de Gauche ».
composition de la délégation du BN du PG :
Jeudi : Laurence Sauvage, Jean-Christophe Sellin et Hélène le Cacheux
Vendredi : Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, Eric Coquerel, Alexis Corbière, Christophe Ventura, François Longérinas, Hélène le Cacheux, Riva Gherchanoc, Jean-Christophe Sellin
Samedi : François Delapierre, Danielle Simonnet, Christiane Chombeau, Celine Meneses, Helene Le Cacheux
Dimanche : Eric Coquerel, Raquel Garrido, Christophe Ventura, Celine Meneses, Helene Le Cacheux
Manifestation syndicales • Répression policière: Ministre responsable
Un salarié d’Arcelor-Mittal a perdu l’usage d’un œil suite à un tir de flashball de la police mercredi devant le Parlement européen, à Strasbourg.
Je suis écœuré par la bestialité des consignes qui ont conduit à cette violence.
Le ministre de l’Intérieur est responsable. Il doit s’expliquer sur cet acte et ses conséquences dramatiques.
La police républicaine ne doit pas être mise au service de la vindicte de M. Mittal contre les salariés qui lui tiennent tête.
Manifestation syndicales • Répression policière: Ministre responsable
Un salarié d’Arcelor-Mittal a perdu l’usage d’un œil suite à un tir de flashball de la police mercredi devant le Parlement européen, à Strasbourg.
Je suis écœuré par la bestialité des consignes qui ont conduit à cette violence.
Le ministre de l’Intérieur est responsable. Il doit s’expliquer sur cet acte et ses conséquences dramatiques.
La police républicaine ne doit pas être mise au service de la vindicte de M. Mittal contre les salariés qui lui tiennent tête.
Pour 12 millions de bénéfices, Buffalo Grill sert ses salariés saignés
Rien de mieux pour te flinguer un emploi du temps carré qu’un tour sur le terrain des luttes sociales. Après Presstalis à 9 heures du matin, ce jeudi 7 janvier me voit tout annuler jusqu’à ma présence au congrès du PCF. Un texto parvenu à Laurence Sauvage ou à Danielle Simonnet, je ne sais plus, et nous voilà en métro de la Porte des Lilas vers la Gare du Nord. Ce sont les salariés de Buffalo Grill qui sont en grève.
Là, c’est juste contre un plan social, un peu bizarre en plus. Sont annoncés 71 licenciements mais la possibilité de reprendre 30 salariés. Tu la vois l’embrouille ami lecteur ? Pour faire bon poids, faut que je te précise : le groupe auquel appartient Buffalo Grill a réalisé 12 millions d’euros de bénéfices en 2012.
Danielle Simonnet, secrétaire nationale du Parti de Gauche et conseillère de Paris, a pris la parole. Clap, vidéo !
Pour 12 millions de bénéfices, Buffalo Grill sert ses salariés saignés
Rien de mieux pour te flinguer un emploi du temps carré qu’un tour sur le terrain des luttes sociales. Après Presstalis à 9 heures du matin, ce jeudi 7 janvier me voit tout annuler jusqu’à ma présence au congrès du PCF. Un texto parvenu à Laurence Sauvage ou à Danielle Simonnet, je ne sais plus, et nous voilà en métro de la Porte des Lilas vers la Gare du Nord. Ce sont les salariés de Buffalo Grill qui sont en grève.
Là, c’est juste contre un plan social, un peu bizarre en plus. Sont annoncés 71 licenciements mais la possibilité de reprendre 30 salariés. Tu la vois l’embrouille ami lecteur ? Pour faire bon poids, faut que je te précise : le groupe auquel appartient Buffalo Grill a réalisé 12 millions d’euros de bénéfices en 2012.
Danielle Simonnet, secrétaire nationale du Parti de Gauche et conseillère de Paris, a pris la parole. Clap, vidéo !
Sidérurgistes • Sacrée colère !
Cette fois, lassés des atermoiements de leurs gouvernements, les sidérurgistes avaient décidé, tous ensemble, tous ensemble, de converger vers le Parlement européen de Strasbourg. Par bus entiers, venant du Luxembourg, de Liège, de Florange bien sûr, ils sont arrivés. Ou pas… Eh oui, « on » les a bloqués, à 40 kilomètres de Strasbourg, « on » les a fait descendre, « on » les a fouillés à corps, et même certains se sont retrouvés menottés. Comme les dangereux terroristes qu’ils sont, probablement.
Nous, nous les attendions depuis 10 heures du matin. Sous la pluie, avec les camarades du Bas-Rhin, bien décidés à leur dire une fois encore qu’on est avec eux. 4 heures ont passé avant que les premiers n’arrivent. 4 heures pour nous, ce n’est rien. Mais eux, ces 4 heures-là les ont remontés comme des coucous. Ils sont descendus de leurs cars la rage au cœur et bien décidés à aller parler un peu du pays aux parlementaires européens. Lesquels (certains, faut pas rêver non plus !) ont reçu une délégation. Mais les archers du roi ne l’entendaient pas ainsi.
Toutes les rues étaient bloquées à 300 mètres du Parlement. Je n’en avais jamais vu autant. Des grands et des petits. Des casqués et des en casquette. Des harnachés et des en civil. Il y en avait pour tous les goûts. Tu n’approchais de rien, pour peu que tu portes un drapeau, un peu rouge certes, mais pas belliqueux pour deux sous, ou un béret fleuri de badges. Tu ne passais pas, si tu ressemblais de près ou de loin à un métallo. Tu n’avançais pas si ta banderole était tant soit peu syndicale. Bref, l’enfermement. Et on ne connaît pas de meilleure technique pour rendre furieux des gars qui ont fait 10 heures de voyage, simplement pour dire leur envie de garder leur boulot.
Alors, furieux, ils le sont devenus. Les canettes (vides !) ont volé. Et de l’autre côté, les lacrymos ont répliqué. Puis ce furent les pavés, les grilles de parking à vélos, les cailloux. Qui croisaient les balles en caoutchouc arrivant de l’autre bord. On a retrouvé Frédéric au sol, plié de douleur, touché au ventre. Puis, c’est Grégory qui a été trainé par terre. Juste avant qu’un copain belge ne nous quitte en ambulance, salement amoché, l’œil en sang. Les charges se sont succédé. D’un côté, puis de l’autre. Les gaz rampaient. Les abribus s’écroulaient. Les feux rouges aussi. On courait comme quand on a eu 20 ans, en 68. Les gars assis par terre tentaient de calmer les brûlures de leurs yeux avec des petites bouteilles orange qui sortaient on ne sait d’où ! Apparemment efficaces, en tous cas. Et puis, tout à coup, on a vu arriver un groupe d’élus. Et bizarrement, les tirs ont cessé. Tiens, ça sert aussi à ça, un élu du peuple ? Tant mieux. La manif s’est terminée. Les gars sont remontés dans leurs bus. Frustrés. On les avait empêchés de porter leurs justes angoisses, leurs justes revendications.
Nous, on a essayé de retrouver notre voiture. Mais on n’avait pas la bonne dégaine. Il a fallu parlementer avec les bleus. L’un d’eux nous a reconnus. Un de nos anciens petits. Les gars n’ont pas changé depuis que Valls a remplacé Guéant. Et les ordres non plus, qu’il nous a dit. Nous aussi, on a pris la pluie, madame… Ah ben oui mon garçon. Tu aurais pu aussi devenir employé de bureau ou prof, que des beaux métiers à l’abri des intempéries et des jets de pierres. Quoique, pour prof, pas si sûr… Voilà. Elle était finie la manif des métallos de monsieur Mittal. Elle était terminée, dans la colère et la rancœur. Avec les yeux qui piquent encore un peu ce soir. On se demande bien pourquoi. Finalement, ils voulaient quoi, ces gars, ces casseurs, ces gros bras ? Pas grand-chose. Seulement travailler encore, travailler encore, forger l’acier rouge avec leurs mains d’or… Comme hier, comme demain.
Lire la suite sur le blog de Brigitte Blang PG57
Sidérurgistes • Sacrée colère !
Cette fois, lassés des atermoiements de leurs gouvernements, les sidérurgistes avaient décidé, tous ensemble, tous ensemble, de converger vers le Parlement européen de Strasbourg. Par bus entiers, venant du Luxembourg, de Liège, de Florange bien sûr, ils sont arrivés. Ou pas… Eh oui, « on » les a bloqués, à 40 kilomètres de Strasbourg, « on » les a fait descendre, « on » les a fouillés à corps, et même certains se sont retrouvés menottés. Comme les dangereux terroristes qu’ils sont, probablement.
Nous, nous les attendions depuis 10 heures du matin. Sous la pluie, avec les camarades du Bas-Rhin, bien décidés à leur dire une fois encore qu’on est avec eux. 4 heures ont passé avant que les premiers n’arrivent. 4 heures pour nous, ce n’est rien. Mais eux, ces 4 heures-là les ont remontés comme des coucous. Ils sont descendus de leurs cars la rage au cœur et bien décidés à aller parler un peu du pays aux parlementaires européens. Lesquels (certains, faut pas rêver non plus !) ont reçu une délégation. Mais les archers du roi ne l’entendaient pas ainsi.
Toutes les rues étaient bloquées à 300 mètres du Parlement. Je n’en avais jamais vu autant. Des grands et des petits. Des casqués et des en casquette. Des harnachés et des en civil. Il y en avait pour tous les goûts. Tu n’approchais de rien, pour peu que tu portes un drapeau, un peu rouge certes, mais pas belliqueux pour deux sous, ou un béret fleuri de badges. Tu ne passais pas, si tu ressemblais de près ou de loin à un métallo. Tu n’avançais pas si ta banderole était tant soit peu syndicale. Bref, l’enfermement. Et on ne connaît pas de meilleure technique pour rendre furieux des gars qui ont fait 10 heures de voyage, simplement pour dire leur envie de garder leur boulot.
Alors, furieux, ils le sont devenus. Les canettes (vides !) ont volé. Et de l’autre côté, les lacrymos ont répliqué. Puis ce furent les pavés, les grilles de parking à vélos, les cailloux. Qui croisaient les balles en caoutchouc arrivant de l’autre bord. On a retrouvé Frédéric au sol, plié de douleur, touché au ventre. Puis, c’est Grégory qui a été trainé par terre. Juste avant qu’un copain belge ne nous quitte en ambulance, salement amoché, l’œil en sang. Les charges se sont succédé. D’un côté, puis de l’autre. Les gaz rampaient. Les abribus s’écroulaient. Les feux rouges aussi. On courait comme quand on a eu 20 ans, en 68. Les gars assis par terre tentaient de calmer les brûlures de leurs yeux avec des petites bouteilles orange qui sortaient on ne sait d’où ! Apparemment efficaces, en tous cas. Et puis, tout à coup, on a vu arriver un groupe d’élus. Et bizarrement, les tirs ont cessé. Tiens, ça sert aussi à ça, un élu du peuple ? Tant mieux. La manif s’est terminée. Les gars sont remontés dans leurs bus. Frustrés. On les avait empêchés de porter leurs justes angoisses, leurs justes revendications.
Nous, on a essayé de retrouver notre voiture. Mais on n’avait pas la bonne dégaine. Il a fallu parlementer avec les bleus. L’un d’eux nous a reconnus. Un de nos anciens petits. Les gars n’ont pas changé depuis que Valls a remplacé Guéant. Et les ordres non plus, qu’il nous a dit. Nous aussi, on a pris la pluie, madame… Ah ben oui mon garçon. Tu aurais pu aussi devenir employé de bureau ou prof, que des beaux métiers à l’abri des intempéries et des jets de pierres. Quoique, pour prof, pas si sûr… Voilà. Elle était finie la manif des métallos de monsieur Mittal. Elle était terminée, dans la colère et la rancœur. Avec les yeux qui piquent encore un peu ce soir. On se demande bien pourquoi. Finalement, ils voulaient quoi, ces gars, ces casseurs, ces gros bras ? Pas grand-chose. Seulement travailler encore, travailler encore, forger l’acier rouge avec leurs mains d’or… Comme hier, comme demain.
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Politis • Transport-SNCF : la Commission européenne veut la concurrence totale sans en dresser le bilan
Siim Kallas, commissaire européen qui a en charge les transports a annoncé le 30 janvier l’adoption du quatrième « paquet ferroviaire », un vaste ensemble de propositions législatives destinées à achever la libéralisation des transports ferroviaires. Avec ces nouvelles réformes, la Commission européenne poursuit l’ouverture à la concurrence sans la moindre évaluation sociale et environnementale. Analyse.
La réforme du système ferroviaire que Frédéric Cuvillier, ministre français des Transports, voulait mettre en place cette année devra intégrer le plus vaste programme de libéralisation du rail adopté par la Commission européenne le 30 janvier. Siim Kallas, commissaire européen qui a en charge les transports, a en effet présenté un « quatrième paquet ferroviaire » qui doit « achever l’espace ferroviaire unique européen pour stimuler la compétitivité et la croissance européenne ».
Ceux qui pensaient que la Commission européenne ralentirait le rythme de la libéralisation du rail européen en sont pour leur frais. Fidèle au dogme libéral, Bruxelles engage l’Union européenne dans une ouverture totale à la concurrence des services ferroviaires, non sans une certaine arrogance : « Notre proposition reste en l’état à ce stade. Nous ne l’avons pas modifiée d’un iota », a affirmé le commissaire aux Transports Siim Kallas lors d’une conférence de presse le 24 janvier 2013.
Le quatrième paquet de directives de libéralisation du rail contient « des mesures ambitieuses », mais les services de la Commission n’ont pas jugé bon d’étudier l’état du marché après vingt ans de réformes : nous n’avons en effet décelé aucune évaluation sociale et environnementale des précédents paquets ferroviaires, pas même de la prochaine réforme…Lire la suite sur Politis
Front transfrontalier • Le PG du Bas-Rhin au Congrès de Die Linke
A l’invitation du parti allemand Die Linke Baden-Württemberg, une délégation du Parti de Gauche du Bas-Rhin s’est rendue à Stuttgart dimanche 27 janvier dans le cadre du Congrès d’investiture des candidats pour les élections au Bundestag de septembre prochain.
Au nom de ses camarades d’Alsace, et plus particulièrement bas-rhinois, Jean-Claude Val, co-secrétaire du PG67, est intervenu à la tribune pour apporter le soutien du Parti de Gauche du Bas-Rhin (Pour consulter la traduction militante du discours, par ici). Au cours du Congrès, Claudia Haydt, membre du Bureau exécutif du Parti de la Gauche européenne, a évoqué avec un enthousiasme et une émotion non feints la campagne du Front de Gauche autour de Jean-Luc Mélenchon, pour appeler ses camarades à s’en inspirer pendant la phase électorale qui s’ouvre en Allemagne (élections du Bundestag).
Alors que le mois de janvier a marqué le 50e anniversaire du Traité franco-allemand de l’Elysée, cette invitation reflète les relations d’amitiés et de coopération qu’entretiennent le Parti de Gauche du Bas-Rhin et son homologue allemand du Bade-Wurtemberg. Au cours des deux dernières années, différentes mobilisations témoignent de cette coopération intense, notamment :
– une participation commune, à la manifestation contre le G20 à Friburg-en-Brisgau,
– les interventions à Strasbourg de Karin Binder, députée de Die Linke au Bundestag, pour soutenir le Front de Gauche en campagne ou encore dénoncer les politiques d’austérité en Europe,
– un communiqué commun pour exiger la fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Et la suite ?
Le 13 février, une délégation du Parti de Gauche du Bas-Rhin se déplacera à Karlsruhe pour un rendez-vous politique festif organisé par Die Linke, conformément à la tradition politique allemande post-carnaval. Le 16 mars, un binôme franco-allemand représentera nos deux partis lors de la rencontre « France Allemagne: des jeunes poussent les frontières » organisé à Strasbourg par le FEC.
Des deux côtés du Rhin, on lâche rien !
Assassinat de Chokri Belaïd • Solidaires du Front populaire
Dès l’annonce mercredi 6 février au matin de l’assassinat de Chokri Belaïd, un des dirigeants du Front populaire, un message s’est diffusé sur les réseaux sociaux et textos pour un rassemblement spontané devant l’ambassade de Tunisie rue Barbet de Jouy (Paris VII). Deux cent personnes s’y sont vite retrouvées, principalement militants de la gauche tunisienne ainsi que quelques soutiens parmi lesquels Alain Billon, Eric Coquerel et Joelle Ellert pour le PG. La police a rapidement disloqué le rassemblement à coup de lacrymogène. Repoussés Place St François Xavier, les manifestants ont appelé pour un nouveau rassemblement au même endroit à 18h. Cette fois près de 1000 personnes étaient massés dont beaucoup de jeunes d’origine tunisienne. Le mot d’ordre « dégage » renouait avec les plus belles heures de la révolution tunisienne et exprimait bien le lien continu entre celle-ci et la lutte engagée avec les contre-révolutionnaires islamistes. Les militants français étaient un peu plus nombreux et prenaient la parole (NPA, PCF, EELV), la délégation PG étant la plus importante avec une trentaine de militants parisiens dont Raquel Garrido, Eric Coquerel, Alexis Corbière, François Delapierre, Alain Billon, Jean-Michel Poulle etc… Raquel Garrido puis Eric Coquerel, en tant qu’élu, étaient invités à prendre la parole par les organisateurs. Ce jeudi 7 février les organisateurs appellent à un rassemblement à 18 heures à Charonne en solidarité avec le Front Populaire et le peuple tunisien.
Chokri Bellaïd par Alain Billon
Le 5 février au soir, Chokri Belaïd dénonçait sur une chaîne de télévision « la stratégie méthodique d’explosion de violence à chaque crise au sein du mouvement Ennahda ». Le 6 février au matin, en sortant de chez lui, il tombait sous les balles d’un ou plusieurs tueurs visiblement expérimentés qui n’ont pas été appréhendés. Ce meurtre d’un homme politique connu et populaire, secrétaire général du Mouvement des patriotes démocrates tunisiens, est le premier assassinat politique en Tunisie depuis la chute du régime de Ben Ali, il y a un peu plus de deux ans. IL a immédiatement suscité un émoi considérable en Tunisie, et aussi en France où les membres de la communauté tunisienne se sont spontanément rendus devant l’ambassade de leur pays, rue Barbet de Jouy, dans le VIIème arrondissement de Paris. L’ambassadeur refusait de mettre le drapeau en berne, déclenchant la fureur des présents. Des membres de notre parti , Eric Coquerel et moi-même, étaient parmi les premiers représentants des organisations de la Gauche à venir exprimer leur soutien et leur solidarité aux Tunisiens accourus en nombre, pour exprimer leur tristesse, leur colère, mais aussi leur détermination à barrer la route aux islamistes, salafistes et autres nervis du fascisme vert. Mais l’inquiétude était palpable, cet assassinat intervenant comme l’avait bien dit Chokri Belaïd, dans un contexte de crise politique aigüe, les trois partis de la « troika » au pouvoir (Ennahda, CPR du président Marzouki et Ettakatol, ne parvenant pas à se mettre d’accord pour former un nouveau gouvernement, et dans un contexte de marasme économique persistant.
Les commanditaires du meurtre n’ont pas armé le bras du ou des tueurs au hasard. Chokri Belaïd, en tant que Secrétaire général du MPDT, était l’un des dirigeants principaux, au côté de Hamma Hammami, du Front Populaire regroupant 12 formations politiques, créé il y a quelques mois pour constituer un pôle de gauche radical en Tunisie, et donner enfin un contenu de profonde transformation sociale à l’esquisse de révolution qu’a connue ce pays depuis 2011. Le Front populaire se reconnait comme proche des luttes et des aspirations de notre Front de Gauche, et notre parti avait tout récemment eu une réunion de travail très positive avec une délégation de camarades de ce regroupement pluraliste. Camarade Chokri Belaïd, tu es tombé en martyr de cette lutte contre les forces de l’obscurantisme et au service du peuple de Tunisie. Nous ne t’oublierons pas.