A gauche pour de vrai ! • Lettre ouverte à Marc Dolez d’un militant du PG
Cher camarade, cher Marc,
Tu décides aujourd’hui de quitter le Parti de Gauche après avoir quitté en 2008 le Parti Socialiste. À gauche pour de vrai !, ta décision ne peut nous laisser sans réaction, car comme toi, nous avons milité au sein de l’aile gauche du parti socialiste, comme toi nous l’avons quitté face à l’impossibilité de bouger la ligne sociale démocrate de ce parti. Alors comme toi nous avons rejoint le Parti de Gauche dans l’espoir de refonder une gauche véritablement sociale, écologique et républicaine. Mais nous, nous restons et réagissons aux motivations que tu avances.
Le Parti de Gauche dis tu, est dans une opposition au Parti Socialiste alors qu’il devrait être dans une opposition à la droite. Tu aurais raison cher Marc si nous appliquions comme tu le fais une grille de lecture ancienne de ce que doit être l’action politique : critiquer la droite quand on est de gauche, critiquer la gauche quand on est de droite. Cette ancienne façon de faire, qui promeut finalement l’immobilisme sur un échiquier convenu, où la partie est connue de toutes et tous avant même qu’elle ne commence, détourne les citoyens des urnes et de l’idée même de la politique. Car l’important en politique, comme ailleurs finalement, n’est pas la position de principe, attendue et convenue. Mais bel et bien le combat pour les idées, les principes, les convictions. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait à la règle d’or. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait au TSCG. Hier, avant le 6 mai 2012, le Parti de Gauche s’opposait à toutes formes de TVA anti sociale. Alors, au lendemain du 6 mai 2012, le Parti de Gauche défend ses convictions contre une politique soumise à quelques oligarques financiers qui imposent et obtiennent de François Hollande ce qu’ils obtenaient déjà de Nicolas Sarkozy. De là où nous militons, nous n’aurions pas compris un soudain changement d’orientation du Parti de Gauche au seul motif qu’à l’assemblée et au gouvernement une alternance s’est produite, mais pas une alternative. Et pour tout te dire cher Marc, si d’aventure le Parti de Gauche avait cessé de s’opposer à ces politiques monétaristes et financières alors nous aurions pensé à le quitter. Mais heureusement il continue à porter le fer plutôt que de se résoudre à la résignation qu’impliquerait, comme tu le suggères, une simple alternance de personnes.
Jean-Luc Mélenchon a eu tort, affirmes-tu, de jouer « comme on joue au poker » le capital électoral acquis durant la présidentielle du côté d’Hénin-Beaumont contre Marine Le Pen. Il est vrai que de ton côté tu étais carrément pour un soutien du Front de Gauche au candidat socialiste. Dans ta logique, il valait mieux activer le bon vieux front républicain contre le Front National. Là encore tu sembles appliquer une grille de lecture ancienne, très ancienne même. Cela fait maintenant 30 ans que l’argument utilisé contre le FN est systématiquement et uniquement celui du vote utile. C’est-à-dire une vision purement arithmétique de ce qu’est un affrontement politique. Avec cette vieille grille, rien sur le fond des idées, rien sur le fond des pratiques. Surtout rien. Juste l’agitation de la menace FN pour garantir, avec l’aide de coalitions improbables, son élection sans avoir à affronter POLITIQUEMENT l’extrême droite. Jean-Luc Mélenchon, en allant dans le fief de l’héritière FN, démonter un à un les éléments de la propagande frontiste et avancer une à une les propositions de l’humain d’abord, front contre front, ne fait que poursuivre le débat engagé contre le FN durant la présidentielle. Il redonne un espoir : le FN n’est pas une fatalité qu’il faut électoralement gérer, mais le résultat des politiques financières et libérales conduites depuis la fin des années 70. Cette orientation était déjà fortement présente durant la présidentielle. Et tu te félicites toi même du très bon score obtenu le 23 avril. Alors pourquoi, subitement, au lendemain du 6 mai, aurait-il fallu faire volte-face ? Pour toi, Jean-Luc Mélenchon a simplement hypothéqué le capital électoral du Front de Gauche tout entier en allant sur le terrain pour faire de la politique contre Marine Le Pen. Pour toi, mener l’action politique sur le terrain consiste donc finalement à gérer un capital, en bon père de famille, sans prendre de risque. Et pour tout te dire cher Marc, si d’aventure le Parti de Gauche devait cesser de lutter politiquement contre le FN et lui préférer une stratégie « tranquille » de gestion d’un capital électoral, alors nous pourrions penser à le quitter. Mais heureusement il poursuit sa marche rouge contre la régression brune.
Le Parti de Gauche privilégie l’écologie au détriment de la question sociale affirmes tu. L’argument classique et surtout traditionnel des adorateurs du productivisme. Là encore, ta grille de lecture date d’une époque totalement révolue. Le dumping social, les délocalisations, le chômage, la précarité, l’accroissement de la pauvreté, proviennent de cette marchandisation de toutes les ressources de la planète dans le seul but d’accroitre, encore et encore, les profits de quelques multinationales, et tant pis si pour y parvenir on use jusqu’à la moelle les ressources naturelles. Ainsi, produit-on à un bout du monde, le fruit ou le légume, la voiture ou la télé, le vêtement ou l’acier que l’on va consommer à un autre bout de ce monde. Juste parce qu’il est plus facile d’exploiter des salariés, hommes, femmes enfants à un bout du monde plutôt qu’à l’autre. Sauf que les consommateurs riches des pays riches perdent leur emploi parce que leur usine s’est délocalisée. Sauf que les ouvriers des pays pauvres sont exploités plus que rémunérés. Le productivisme libéral c’est la précarité et la pauvreté sociales du présent. L’écosocialisme c’est la protection sociale de demain. Et pour tout de dire cher Marc, si jamais le Parti de Gauche devait retourner dans le monde passé des mythes et des légendes de la croissance obtenue par une consommation frénétique, donc d’une production abusive et irresponsable, alors nous pourrions penser à le quitter. Mais heureusement, sous l’impulsion d’une Martine Billard, d’une Corinne Morel Darleux, d’un Mathieu Agostini, le Parti de Gauche rentre fièrement dans la modernité de l’écosocialisme.
Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche tout entier jouent perso et se « cornérisent » déclares-tu. Pourtant, lors de son Conseil National qui s’est tenu pas plus tard que ce samedi 15 décembre, nous apprenions qu’il était désormais fort de 12 000 adhérents, c’est-à-dire un doublement de ses militants en à peine 3 ans. 5 plates formes ont été présentées par des camarades différents aux idées différentes, mais tous résolus à avancer unis pour affronter les épreuves de l’austérité, l’entrée dans le nécessaire écosocialisme, l’avènement d’une république sociale et solidaire. Pendant ce temps, où étais-tu ? Tu aurais dû venir t’exprimer, et présenter pourquoi pas ta propre plate forme. Et nous en aurions tous débattu ensemble. En revanche, c’est seul, tout seul, et contre l’avis du Parti de Gauche, que tu votes les contrats d’avenir, un machin compliqué de plus pour alléger les cotisations sociales patronales, avec l’UDI, s’il vous plaît Monsieur. C’est seul, tout seul, contre l’avis de ton parti que tu t’abstiens sur le budget plutôt que de voter contre. Cette « stratégie » du ni oui, ni non, cette stratégie du « on ne dit rien sur le PS, on ne dit rien sur le FN », cette stratégie où finalement on n’affirme rien, si ce n’est en douce dans un quotidien qui est devenu la vitrine de l’Élysée et de Matignon, a-t-elle rendu visible une seule de tes actions à l’assemblée ? Cette stratégie ne t’a-t-elle pas plutôt cornérisé toi, aussi bien dans ton parti qu’en dehors de ton parti ? Enfin, les Français ne voient pas les choses comme tu les vois. Lorsqu’on leur demande qui ils souhaitent voir plus présents sur la scène politique pour les défendre, ils ne citent pas ton nom, cher Marc. Mais celui de Jean-Luc Mélenchon qui arrive en 4e position des personnalités de « gauche ». Mieux, il est le seul à progresser de 4 points en décembre selon l’institut BVA, de 6 points auprès des sympathisants de gauche. Quant au Parti de Gauche, qui se gauchise trop à tes yeux, qui s’extrémise trop à tes yeux, que se la joue trop perso à tes yeux, il est le parti de gauche alternatif au PS qui a la meilleure image auprès des Français, devant tous les autres partis de la gauche, avec 31 % d’opinions positives. Il progresse même de 2 points en cette fin d’année 2012. Sa stratégie de combat contre le libéralisme, contre le F Haine, pour un écosocialisme ambitieux te déplaît, certes. Mais elle plaît aux Français !
Finalement mon cher Marc, ton départ du Parti de Gauche est d’une imparable logique. Le Parti de Gauche te propose d’inventer le 21e siècle, de le façonner afin que l’humain passe d’abord. Tu t’y refuses, car tu ne comprends pas cette modernité qui s’impose face à un monde passé qui se prend le mur de l’impasse avec une violence extrême. Le parti de Gauche ferait le pari de l’écroulement du PS déclares tu. À gauche pour de vrai ! nous constatons bien plus l’écroulement d’un monde ancien. Et si d’aventure le PS devait s’écrouler et le FN triompher, comme tu le prophétises, ce sera parce que les partis de la gauche humanistes, écologiques et socialistes n’auront pas relevé les défis d’un monde qui se transforme radicalement. De cette transformation une clarté peut naître. Mais à vouloir poursuivre les méthodes de l’Ancien Monde, comme finalement tu le suggères, l’obscurité brune s’imposera effectivement.
Sydne93
Royaume-Uni • Non à l’extraction des gaz de schiste
Le gouvernement conservateur de David Cameron vient de donner son feu vert à la méthode d’extraction des gaz de schiste par fracturation hydraulique, au mépris de l’environnent et des risques encourus par les populations.
Le Parti de Gauche renouvelle sa ferme opposition à cette technique de forage risquée, polluante et non-mature dont les conséquences immédiates sont connues :
- contamination des nappes phréatiques par des métaux lourds, produits chimiques cancérigènes et allergènes.
- remise en cause des engagements internationaux du Royaume-Uni en matière de réduction d’émission de gaz à effet de serre.
- déperdition de 20000 m3 d’eau en moyenne par puit.
- tremblements de terre dans des zones habitées puisque les secousses peuvent être ressenties dans un rayon de 80km
Le gaz de schiste ne peut pas être un combustible de transition énergétique.
En voulant émuler la « révolution du schiste » des USA, le gouvernement conservateur de David Cameron non seulement prouve son manque de sérieux au sujet du changement climatique mais fait aussi semblant d’ignorer que l’argument central qu’est la baisse attendue du prix du gaz ne tient pas puisque celui-ci est désormais en augmentation aux USA.
Nous déplorons le passage en force de ce gouvernement britannique dont la seule feuille de route est dictée par des intérêts privés.
Commission Europe et PG Europe du Nord (département des français de l’étranger)
Venezuela • La Révolution Bolivarienne obtient une nouvelle victoire
Les élections régionales de ce dimanche 16 décembre 2012 ont marqué une nouvelle victoire pour le Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) qui obtient 20 régions sur 23, contre 15 auparavant. Alors que le taux de participation à atteint 54%, le PSUV est parvenu à réunir à lui tout seul 4,8 millions d’électeurs, soit près de 55% des suffrages exprimés.
Parmi les 5 régions gagnées par le PSUV, 4 sont des anciens bastions de l’opposition tels que Carabobo, Nueva Esparta, Tachira, et Zulia. Ce triomphe est une nouvelle preuve de l’ancrage populaire de la Révolution Bolivarienne, qui a considérablement amélioré les conditions de vie des vénézuéliens et qui a rendu sa souveraineté à un pays autrefois asservi à l’impérialisme états-unien.
Quant à la MUD, coalition réunissant les forces politiques de droite, elle obtient 40% des suffrages, perdant ainsi près de la moitié de son électorat depuis l’élection présidentielle. La MUD échappe toutefois au K.O. grâce au sauvetage in extrémis de son dirigeant Henri Capriles Radonski, réélu sur le fil avec 50,35% des voix, gouverneur de l’état de Miranda. Mauvais perdant, celui-ci a mis la déroute de son camp sur le seul compte de la maladie du Président Hugo Chavez, qui est actuellement soigné à Cuba.
Le Parti de Gauche félicite chaleureusement le PSUV pour cette nouvelle victoire, qui est non seulement la 17ème depuis 1998, mais aussi une victoire importante qui permet de renforcer la position du Vice-Président Nicolas Maduro, qui devra assurer l’intérim durant l’absence d’Hugo Chavez.
Non à la dérèglementation du travail !
A la fin de la semaine doit s’achever le processus de négociation interprofessionnelle sur la sécurisation de l’emploi. Le gouvernement vise une loi sur ce sujet pour le début de l’année 2013. Les propositions du Medef servant de base à ces négociations sont inacceptables. Le syndicat des grands patrons continue méthodiquement sa destruction des acquis sociaux et du code du travail en défendant l’idée d’un « CDI de projet » qui permettrait de licencier le salarié pour motif personnel une fois le projet terminé.
Il propose également des accords de « maintien de l’emploi » : en cas de difficultés conjoncturelles, si un accord collectif est passé dans l’entreprise, tout salarié serait contraint d’accepter une baisse de son salaire ou une modulation du temps de travail. S’il refuse, il serait licencié sans indemnités ni reclassement. Par ailleurs, le patronat revendique le droit de licencier sans motif précis par écrit dans l’ensemble des entreprises et veut limiter le niveau des indemnités pour les licenciements abusifs.
Le Parti de Gauche s’oppose à ces propositions qui vont à l’opposé de l’intérêt des salariés. Nous soutenons les syndicats dans leur combat contre la flexibilité du travail.
A l’inverse du projet du Medef, le Parti de Gauche revendique :
- L’interdiction des licenciements boursiers
- Un droit de veto suspensif du Comité d’entreprise pour toutes les décisions stratégiques
- La possibilité de casser en justice les plans sociaux non justifiés économiquement
- Le rétablissement de la hiérarchie des normes
Jamais barré dans le texte • Un cercueil en Sapin pour l’Ecole
Michel Sapin et le Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social viennent de sortir une publicité sous forme de carte postale pour promouvoir auprès des jeunes les emplois d’avenir avec le slogan : « Sans diplôme, tu trouveras jamais du boulot ».
L’effet de manche masque mal la remise en question honteuse de la place du diplôme et des qualifications. C’est implicitement reconnaître que ce n’est plus à l’Ecole d’assurer la qualification de tous mais que les entreprises et collectivités locales peuvent prendre en charge les 150.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification.
Lorsque ce gouvernement s’adresse aux jeunes, c’est donc pour encourager les sorties sans diplôme et créer de la sorte des salariés de seconde zone munis d’emplois d’avenir toujours plus précaires. Le spectre des contrats première embauche (CPE) n’est décidément pas si loin.
Le Parti de Gauche appelle le gouvernement à la raison et demande à ce que cette campagne promotionnelle indécente et dangereuse soit immédiatement annulée. A l’heure où la future loi d’orientation scolaire est discutée, il ne saurait y avoir d’autre mot d’ordre pour le pays que : « Pas un jeune sans qualification ».
François Cocq
Secrétaire national à l’éducation du Parti de Gauche
Compte rendu du Conseil National
Le Parti de Gauche a tenu ce week-end le conseil national lançant les travaux de son congrès qui se tiendra du vendredi 22 mars en début d’après-midi au dimanche 24 mars en début d’après-midi à Bordeaux.
Le Conseil National a examiné le texte proposé par le Bureau National ainsi que 4 autres textes. A l’issue d’un riche débat des plus de 400 délégués présents, un texte de synthèse sur la base de celui proposé par le Bureau National a été adopté par 97 % des suffrages votants.
Il propose les orientations politiques du Parti de Gauche pour les deux ans à venir ainsi que ses axes de développement. Le texte s’articule autour de la recherche d’une issue gouvernementale face à l’impasse du système et la nécessité d’une révolution citoyenne ayant pour objectif l’écosocialisme. Partant de la nouvelle limite, les ressources finies de la planète, rencontrée par le capitalisme actuel, il fait une analyse de l’actuelle construction européenne dans le contexte de la politique d’austérité imposée à toute l’Union Européenne, des résistances qui s’y font jour dans plusieurs pays avec l’apparition de forces capables de porter une alternative à ces funestes politiques (Syriza en Grèce, Bloco au Portugal, Izquierda Unida en Espagne, Front de Gauche en France …), de l’aggravation des inégalités avec d’un côté l’existence d’une oligarchie et de l’autre de l’augmentation de la pauvreté et de la précarité.
Dans ces conditions une course de vitesse est engagée entre révolution citoyenne ou solution réactionnaire et autoritaire portée par les forces politiques d’extrême-droite apparues dans tous tous les pays et qui pousse les droites traditionnelles à leur courir derrière. L’évolution du PS clairement affirmée maintenant comme social-libéral donne encore plus de responsabilités au Front de Gauche dans la nécessité de son développement et de son enracinement dans tout le pays comme porteur de la seule alternative contre les politiques d’austérité. Sa responsabilité est de nouer les alliances politiques avec tous ceux qui rejettent ces politiques et sont aux côtés de toutes celles et tous ceux qui se battent pour empêcher leur application.
Dans ce cadre, l’autonomie politique du Front de Gauche lors des échéances électorales de 2014 (municipales et européennes) est une garantie de la construction de cette alternative. Le Parti de Gauche, fort de ses 12 000 adhérents et de sa présence dans l’ensemble des secteurs de la société tiendra son rôle dans cette construction d’autonomie.
Alexis Corbière invité de Bfm Story le 17 décembre 2012
Emission animée par Olivier Truchot. Le théme est sur le départ de Gérard Depardieu.
Alexis Corbière à « BFM Story » sur BFMTV le… par lepartidegauche
Pour la défense du service public ferroviaire Rassemblement 20 décembre à partir de 9 h 30 devant le Conseil régional de Toulouse
Communiqué de ALTernative LGV 82
Le système français ferroviaire est un des acquis historique de la France, malheureusement, depuis quelques années, la dégradation est constante aussi bien pour les voyageurs que pour les marchandises.
Pour la Région Midi-Pyrénées malgré les efforts du Conseil régional, des besoins immenses existent encore en matière de TER. Or une modification de ligne budgétaire amputant le budget TER pour le financement de la LGV vient d’être proposée en commission permanente du conseil régional de Midi Pyrénées. Cette ligne de dépense pour études et acquisitions foncières pour la LGV Bordeaux-Toulouse vient globalement de passer de 39 à 70 millions d’euros et pour payer cette augmentation, les montants seront pris, pour notre Région, sur le budget TER. Contrairement aux affirmations précédentes, le Conseil régional transfère donc de l’argent du secteur TER vers celui de la LGV, ce qui est néfaste pour les usagers.
Cette décision est une parmi d’autres qui impose l’organisation d’un débat général sur le système de transport de la région, sur les priorités à retenir, conformément à l’intérêt des divers usagers, des personnels, et de la dépense publique. Afin d’alerter les élus et l’opinion, un rassemblement aura lieu le 20 décembre à 9 h 30 devant le Conseil régional qui se tiendra en séance plénière. Ce rassemblement à l’appel d’associations d’usagers et autres, de défenseurs de l’alternative à la LGV avec rénovation des voies existantes, et de citoyens défenseurs du rail se fera sur des bases plurielles liées à des préoccupations différentes mais tous unis par cette volonté : Vive le train pour tous.
En route pour le Congrès • Unité et maturité politique pour lancer le congrès du PG
Le conseil national qui s’est tenu le week-end dernier à Bagnolet a donné le coup d’envoi du prochain congrès du Parti de Gauche. Un conseil national marqué par une forte aspiration à l’unité que nous raconte » Le Cri du Peuple ».
Au Parti de gauche, le congrès c’est parti. Il se déroulera, ce n’est pas une blague, chez nos amis girondins. Le conseil national auquel j’ai participé ce week-end à Bagnolet a lancé le processus. Ce congrès, notre deuxième, ne sera pas anecdotique. Il contribuera à affiner notre ligne politique, dans un temps donné mais avec une vision à long terme. Il participera à la définition d’un programme politique propre au Parti de Gauche, allant donc au-delà de l’Humain d’abord qui est le compromis élaboré par le Front de Gauche. Cet engagement en direction de notre programme spécifique est une des avancées du conseil national des 15 et 16 décembre. Il faut relever que, dans le même temps, nos amis communistes ont voté sur leur propre plateforme commune de congrès.
Notre conseil national à nous a été essentiellement marqué par une très forte aspiration à l’unité. En témoignent les cinq plateformes politiques présentes samedi à l’ouverture de nos travaux et la seule restant à la sortie. Durant tout le samedi après-midi, répartis en ateliers pour que la parole circule plus facilement, les délégués au conseil national ont préféré insister sur les points de convergence entre les différents textes qui leur étaient présentés. Les porteurs des textes ont, dans leur grande majorité, entendu les messages et la synthèse a pu être réalisée dans la nuit entre quatre des cinq plateformes. Une seule ayant manifesté la volonté de se compter était donc en balance avec le texte de synthèse.
Il y a eu vote. Une plateforme devait recevoir l’assentiment de 20 % des délégués au conseil national pour être présente au congrès. Le résultat est sans appel : 388 voix pour la plateforme de synthèse, 5 abstentions, 8 voix pour la plateforme alternative. La maturité politique et la volonté d’unité ont pris le pas sur toutes autres considérations. A l’évidence, les militants du Parti de gauche, pour divers qu’ils soient avec des parcours différents, des cultures opposées parfois, des points de vue dissemblables, n’aspirent pas moins à une forme d’homogénéisation politique.
Mon ami et camarade François Delbrayelle, qui rend compte à sa manière de notre conseil, le résume ainsi :
« Ce Conseil National a permis de faire la synthèse d’idées différentes dans un seul texte pour le congrès. Il n’y a pas de courants mais des mots repères communs. C’est cela qui fait la diversité du Parti de Gauche (…) Le militant ne doit pas être réduit à un petit soldat dévoué aux ordres d’un chef. La consigne est toujours la même : pas de consignes ! C’est nous qui construisons le Parti de Gauche, qui en sommes acteurs, moteurs. Chacun-e peut s’impliquer pour le construire à sa façon. Place au peuple ! »
Pour autant, il y a eu des débats, vifs parfois, traduisant la volonté de chacun de faire ressortir les angles saillants d’une pratique et d’une ambition politiques. De fait, chacun a bien senti, au travers de la campagne des présidentielles et des législatives, que ce sont les points les plus clivants de nos engagements qui nous ont imposé dans le débat : du salaire maximum à la nationalisation des entreprises. C’est à partir de ces points de rupture que nous sommes en capacité de rassembler pour créer les conditions d’une alternative politique, comme résultante d’une nouvelle majorité sociale dont nous sommes – forts de 4 millions de suffrages – déjà le cœur. La majorité politique à construire ira forcément de la gauche du parti socialiste et d’Europe Ecologie – les Verts jusqu’au Nouveau Parti anticapitaliste, dès lors que chacun assume ses responsabilités. Nous mènerons les débats nécessaires en toute clarté, à partir de notre identité politique.
Le débat au conseil national a contribué, avant que le congrès ne l’affine, à définir cette identité : anticapitaliste, utilisant les outils de la lutte autant que les urnes, avec l’éco-socialisme comme perspective politique et l’éducation populaire comme outil. Le Parti de gauche participera, pour atteindre ces objectifs, à la création d’une nouvelle alliance révolutionnaire dont le précariat sera la base sociale, prenant en compte la précarité croissante qui frappe jusqu’aux catégories se croyant membres des « classes moyennes ». Enfin, le protectionnisme – nécessaire pour pouvoir mener à bien la socialisation des moyens de production autant que pour assurer la mise en place de la règle verte – et la condamnation de l’Europe austéritaire ont été actés dans les points d’ancrage du Parti de Gauche.
Le débat va désormais se poursuivre autour de la plateforme commune au sein des comités de base du Parti de Gauche. Les amendements et les contributions thématiques vont émerger tant sur le programme que sur la structuration du parti, sur les outils de formation militante. C’est peu de dire qu’il y a du boulot en perspective dans les trois mois qui viennent. Sachant qu’en plus nous ne déserterons pas le terrain de l’action, les nuits seront courtes.
LE PG82 AVEC LE COMITE NDDL 82 A MONTAUBAN LE 15 DECEMBRE 2012
Une trentaine de personnes a répondu à l’invitation du comité NDDL82 qui vient d’être créé, pour inaugurer, à Montauban, l’impasse Notre Dame des Landes, interpeller les passants et faire signer la pétition des opposants à l’aéroport
Et pour le fun, nous avons aussi rebaptisé la cathédrale !
On ne saurait inaugurer sans s’adresser au public avec un porte-voix faute d’installation technique disponible :
« Citoyennes, citoyens,
Le Comité NDDL du Tarn et Garonne vous remercie d’avoir répondu à son appel de solidarité aux opposants à l’aéroport …Vous savez cet aéroport si cher au Premier ministre qu’on l’appelle l’Ayraultport !
Parce que nos camarades là-bas ont besoin de soutien:
Mercredi dernier, au tribunal de Saint-Nazaire, l’État a obtenu l’autorisation de détruire les cabanes construites sur la zone, destinée à la construction de ce maudit équipement.
L’exécution est retardée, mais pour l’instant, les positions de l’État n’évoluent pas et les opposants s’attendent à ce que les forces de l’ordre reviennent à la charge. Une nouvelle intervention policière, non seulement, contredirait la volonté de dialogue affichée par le gouvernement, mais aussi, serait indigne d’un gouvernement de gauche.
En effet, au-delà des arguments de fond, nous sommes choqués par les méthodes employées.
En premier lieu, la confiscation de matériels y compris agricoles rend la vie ordinaire impossible aux habitants.
Ensuite, la violence disproportionnée, pour expulser les occupants et détruire leurs cabanes et constructions diverses avec des infiltrations de forces de l’ordre parmi les opposants et de fausses accusations avec l’emploi d’armes qui représentent un réel danger pour la vie des opposants.
et de surcroît, pour les blessés, l’accès aux soins ralenti de manière intolérable, toutes mesures qui s’apparentent davantage à la guerilla qu’à la confrontation de points de vue opposés en démocratie.
Quant aux arguments de fond, nous les récusons.
Aujourd’hui, il n’y a aucun problème de sécurité à l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique. L’argument de sa saturation ne tient pas non plus.
Rien ne prouve que cette nouvelle construction soit nécessaire puisque, jusqu’à présent aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n’ont été étudiées.
Le projet destructeur menace 2000 ha de terres agricoles bocagères, d’une biodiversité exceptionnelle.
Alors qu’on nous rebat les oreilles avec une austérité inéluctable, l’Etat, avec l’appui d’élus locaux et régionaux, a attribué la construction et la concession de cet aéroport, pour 55 ans, au groupe Vinci. Il en couterait 360 millions d’euros minimum d’investissement public et tous les bénéfices reviendraient à cette multinationale!
Le gouvernement se range du côté de Vinci, plutôt que du côté des habitants de la ZAD, des paysans, et des citoyens soucieux de transition écologique. Comme dans tous les projets de « grands travaux inutiles », la LGV chez nous par exemple, les décideurs font miroiter un développement économique et des créations d’emplois tout à fait incertains et ils passent à la trappe les effets désastreux de leurs projets pharaoniques.
Voilà pourquoi, de cet aéroport, les citoyens directement concernés, n’en veulent pas ! Et nous non plus!
Et pourquoi nous vous appelons à rejoindre notre comité NDDL 82 afin de les soutenir dans leur lutte .
Nous le redisons avec force : en construisant cet aéroport, on raterait le virage vers un développement économique respectueux des équilibres écoligiques et du long terme.
L’entêtement du gouvernement sur ce projet nous conduit dans une impasse;
pour cette raison, et pour soutenir les habitants qui luttent sur place contre cet aéroport, ici, près de la préfecture, représentante du gouvernement dans le département,symboliquement, nous rebaptisons la rue Notre-Dame en impasse