Colombie – Pas de paix sans implication populaire et justice sociale

Le Parti de Gauche salue la mobilisation populaire massive « pour une paix avec justice sociale » qui a eu lieu la semaine dernière en Colombie. En effet, dans la perspective du processus de paix entre le gouvernement colombien et les FARC/EP, qui devrait s’ouvrir ce mercredi 17 octobre, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans toute la Colombie, réclamant un processus de paix ouvert aux citoyens.

Ces initiatives ont été coordonnées autour de ce qui a été appelé la « Semaine Nationale de l’Indignation ». Cette semaine est le résultat d’une très forte dynamique unitaire regroupant la plupart des organisations progressistes colombiennes parmi lesquelles, le Mouvement Social et Politique « Marche Patriotique », le « Congrès des Peuples », la « Coalition des Mouvements et Organisations Sociales de Colombie ».

Ainsi, du 4 au 12 octobre, ont été organisées des manifestations nationales telles que la « mobilisation nationale pour un travail digne » (4 octobre) ou la mobilisation nationale pour une « Paix avec Justice Sociale » (8 octobre). Par ailleurs, tout au long de la semaine, des manifestations locales importantes ont eu lieu dans les principales villes colombiennes telles que Bogotá, Cali, Medellín et Bucaramanga.

Le point d’orgue de la « Semaine Nationale de l’Indignation » a été la grève nationale du 12 octobre : plus de 300.000 Colombien-ne-s se sont mobilisé-e-s dans tout le pays pour cette journée d’action !!

Cependant, le gouvernement a réagi avec une brutalité policière qui contraste en tout point avec le discours de paix que le président Colombien Manuel Santos tente d’afficher.

Le Parti de Gauche condamne cette répression démesurée qui s’est soldée par 70 détentions et 23 personnes blessées. La paix ne peut pas se construire sur la répression du mouvement social colombien qui réclame, de façon tout à fait lucide par rapport au moment politique que vit le pays, son droit à être pris en compte dans les négociations qui devraient mettre fin, nous l’espérons, à plusieurs décennies de guerre civile en Colombie.

Nous nous faisons l’écho des préoccupations légitimes du peuple colombien.

Il ne peut y avoir de paix sans justice sociale !

Fiscalité – F. Hollande rétablit les privilèges du capital

Alors que le 14ème engagement du projet présidentiel de François Hollande mettait noir sur blanc « les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail », Laurent Maffeïs, du secteur « Etudes et arguments » du Parti de Gauche, nous décrit la manière dont le gouvernement a progressivement détricoté cet engagement dans le budget 2013, jusqu’à conserver concrètement tous les privilèges du capital qui ont été mis en place sous les gouvernements de droite.

Total a eu la peau de Petroplus

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Le tribunal de commerce de Rouen vient de décider de la liquidation au 5 novembre de la raffinerie de Petoplus à Petit-Couronne mettant ainsi 470 salariés de la raffinerie et avec les emplois induits près de 1500 salariés au chômage alors qu’un repreneur avait déposé une offre valide.Mais l’Union française des industries pétrolières (UFIP) et Total en particulier ne voulaient pas du maintien de cette raffinerie. L’apparition d’un concurrent sur le marché au moment où Total prévoit d’abandonner quatre de ses raffineries en France tout en en construisant une gigantesque en Arabie Saoudite en vue d’exporter vers l’Europe n’était pas supportable.

En effet les majors du pétrole veulent fermer peu à peu toutes les raffineries de France et d’Europe pour pouvoir augmenter leurs profits en raffinant dans des pays à bas coûts salariaux et environnementaux comme le Moyen-Orient ou l’Asie. Pendant ce temps le prix de l’action Total a bondi !

Le Parti de Gauche demande au gouvernement d’intervenir pour que la reprise et le redémarrage de Petroplus se fasse. L’intersyndicale a clairement démontré avec beaucoup de responsabilités pendant ces huit derniers mois que la poursuite du site était possible et rentable. A défaut, et après Arcellor-Mittal, PSA et Sanofi, le ministère du redressement productif deviendra le ministère du renoncement persistant.

Le Parti de Gauche réaffirme sa solidarité avec les salariés de Petroplus et leur intersyndicale.

Chavez, France2 prit en flag de désinformation

Expulsions NDDL – Le gouvernement contre les citoyens

Les expulsions réalisées ce matin mardi 16 octobre à Notre Dame Des Landes sont inacceptables. Le Parti de Gauche apporte une nouvelle fois tout son soutien aux opposants à ce projet inutile et nuisible. 

Les expulsés sont des citoyens qui vivent là, travaillent, emmènent  leurs enfants à l’école. Cette criminalisation des luttes et résistances ne peut plus durer. Quand on se dit de gauche on ne gouverne pas contre les citoyens !

Et que dire de la cohérence écologique de ce gouvernement ? Le projet d’aéroport est totalement contraire aux beaux discours de François Hollande sur la lutte contre l’artificialisation des sols lors de la conférence environnementale.

Les événements de ce matin le montrent, il n’y avait pas de quoi se féliciter de la signature d’ un pseudo moratoire sur les expulsions quelques jours avant la nomination du Premier ministre Ayrault… 

Après cela qui pourra encore croire un seul mot de ce gouvernement ?

Plus d’infos sur le site de Reporterre: http://www.reporterre.net/spip.php?article3331

Jean Luc Mélenchon à Buenos Aires

Jean-Luc Mélenchon et le collectif de soutien au Front de Gauche en Argentine : une rencontre pour réfléchir sur la suite.

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Samedi 13 octobre, 15h : nous sommes une bonne dizaine de Français et de Franco-Argentins à attendre Jean-Luc dans le hall de son hôtel à Buenos Aires. Nous avions reçu la veille un courriel de notre camarade Lalo qui avait réussi à trouver un créneau dans l’agenda extrêmement chargé  de Jean-Luc. Nous y sommes, Jean-Luc et Lalo s’approchent, ils ont tous les deux l’air fatigué mais heureux. Jean-Luc nous propose de monter dans la terrasse de l’hôtel. Il n’a qu’une seule envie : sortir de l’enfermement qu’il a vécu ces jours-ci entre les salles de conférences et son hôtel. Nous nous installons, un silence de cinq ou dix secondes sera juste le prélude du tourbillon. En effet, il a tout juste pris un peu de souffle pour retrouver toute son énergie et nous dresser un tableau détaillé de la situation en France et en Europe, notamment les conséquences prévisibles suite à l’approbation du  traité budgétaire européen. Un scénario proche de la situation argentine en 2001 n’est pas si loin que l’on voudrait le croire. En Argentine, nous en connaissons : restrictions budgétaires, institutions sans pouvoir, classe politique décrédibilisée, perplexité des dirigeants qui, ne sachant pas (ne voulant pas) réagir, cèdent le pouvoir politique aux experts qui incarnent la loi du marché.

Il est donc temps de résister, comme toujours, mais aussi de réfléchir et construire avec patience l’alternative nécessaire. Nous le savons aussi en Argentine, les Etats ne disparaissent pas, même s’ils ne payent pas leurs dettes. Et le pays où nous vivons l’a bien montré depuis 2003.  C’est pour cela que le séjour de Jean-Luc a l’air d’être riche, très riche. L’Argentine montre qu’une autre politique est possible : récupérer les ressources stratégiques (comme ça a été le cas pour le pétrole récemment), retrouver une croissance accompagnée de nouvelles formes de redistribution de la richesse, démocratiser la société en sanctionnant de nouveaux droits sociaux et civiques, démocratiser la circulation de la parole et des idées grâce à une nouvelle loi qui s’oppose à la construction des oligopoles médiatiques.Melenchon_argentine3

Les échanges se font plus longs que prévu, nous voulons en savoir plus, nous posons des questions à Jean-Luc qui répond toujours en nous apportant des arguments pour les combats qui suivront. Les temps qui viennent ne seront pas faciles en Europe et ils ne sont pas simples non plus de ce côté de l’Atlantique. Nous l’avons vu récemment au Paraguay, avec ce nouveau type de « coup d’Etat parlementaire » qui a viré un président démocratiquement élu en moins de 24h, en Honduras également il y a tout juste quelques mois. Les gouvernements, qu’ils soient plus au moins à gauche, ne peuvent pas résoudre tous les problèmes de ce continent, la dispute est rude. Les Latino-Américains sont politisés : à gauche, mais également à droite et il ne faut pas l’oublier. En 2008 les grands patrons de la nouvelle « industrie » agroalimentaire ont paralysé l’Argentine pendant des mois, tout juste après l’élection de la nouvelle présidente. En 2012, après une nouvelle élection, la pression vient de grands groupes médiatiques et des secteurs réactionnaires qui voient menacés les principes de la cupidité et de la propriété privée comme bases de constitution de toute subjectivité.

Mercredi dernier, le jour même de l’arrivée de Jean-Luc en Argentine, des paysans de la province de Santiago del Estero, au nord du pays, ont été attaqués par des mercenaires envoyés par les patrons d’une importante entreprise de l’agro-business (comme on les appelle désormais). Il s’agit de paysans qui sont là depuis des dizaines d’années et que cette nouvelle oligarchie s’acharne à expulser afin d’occuper leurs terres. Leur nouvelle stratégie est de semer la peur, ils avaient déjà tué un paysan en octobre 2011 dans cette même région. Tout juste un an plus tard Miguel Galván a été égorgé devant ses amis et sa famille : il avait juste une autre conception de la terre et des aliments, intolérable pour cette nouvelle oligarchie qui bataille pour imposer les OGM et la monoculture du soja transgénique. 

Des leçons de l’Argentine encore : les révolutions démocratiques ont toujours des opposants, la résistance n’en finit, peut-être, jamais.

Syndicalisme – Le procès de l’acharnement

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Des centaines de personnes sont venues soutenir hier (Lundi 15 octobre) les cinq militants CGT,
 poursuivis pour avoir tagué des slogans sur les murs d’enceinte de la sous-préfecture lors du mouvement contre la réforme des retraites en septembre 2010.« En 2010, je faisais un meeting à Roanne, lorsque Serge Lenoir (secrétaire de l’union locale CGT-NDLR) m’a demandé de faire partie du comité de soutien aux cinq militants, lance au micro Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche. Je ne pensais pas que cinq mois après la défaite de Sarkozy, il faudrait se réunir de nouveau pour exiger la relaxe des cinq. » Et pourtant… Hier midi, ils étaient bel et bien plusieurs centaines, rassemblés devant la cour d’appel de Lyon, pour soutenir les cinq militants CGT de Roanne, appelés de nouveau devant la justice.

En septembre 2011, Cristel, Christian, Jean-Paul, Gérald et Didier, tous fonctionnaires et militants chevronnés, ont été condamnés par le tribunal correctionnel de leur ville à 2 000 euros d’amende avec inscription au casier judiciaire, pour avoir, l’année précédente, en plein mouvement contre la réforme des retraites, peint des slogans sur les murs d’enceinte de la sous-préfecture. Une condamnation prononcée alors même que la préfecture ainsi que le député UMP Yves Nicolin visé par les tags avaient retiré leur plainte : c’est le parquet qui a maintenu les poursuites. Sur les marches de la Cour d’appel fraîchement rénovée, c’est un véritable meeting pour la liberté syndicale qui s’organise avec des interventions de cégétistes, d’un porte-parole de la ligue des droits de l’homme, de la maire socialiste de Roanne, d’Éric Coquerel et du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, pour réclamer la « relaxe immédiate » des cinq. Jacky Teillol, ancien secrétaire départemental de l’union départementale CGT de la Loire, et choisi pour présider le comité de soutien aux cinq car il a vécu la criminalisation de l’action syndicale dans l’affaire Manufrance il y a vingt ans, rappelle que 8 500 personnes ont rejoint ce comité et loue « l’esprit de solidarité, effective et affective » qui se manifeste. « De toute évidence, nous sommes face à des comportements revanchards de magistrats du parquet, appuie Michel Doneddu pour la confédération CGT. Mais le parquet est sous la tutelle du ministère de la Justice, la responsabilité du gouvernement est engagée dans cet acharnement judiciaire contre des syndicalistes. » Si la maire de Roanne « veut croire que l’ère de la criminalisation de l’action syndicale est révolue », Éric Coquerel, Pierre Laurent et la CGT rappellent la promesse du candidat François Hollande de promulguer une loi d’amnistie pour les syndicalistes. « Elle aurait pu être votée dès juillet, tout comme la loi empêchant les licenciements boursiers », s’emporte Pierre Laurent, qui souligne le contraste saisissant entre une « bande de pigeons écoutée en quelques heures par le gouvernement et des millions de salariés qui ont voté pour lui et qui ont du mal à se faire entendre ». L’audience d’appel durera à peine une heure. L’avocat général voit dans la peinture de slogans un «acte grave, qui montre un mépris du bien commun », et invite les juges à confirmer la condamnation « tout à fait pertinente » de Roanne, y compris l’inscription au casier qui fait peser sur les cinq fonctionnaires un risque de révocation. S’ils montrent leur bonne volonté en payant l’amende, ils pourront toujours demander par la suite la non-inscription, fait-il valoir. À l’inverse, Karine Thiebault, avocate des cinq militants, souligne à quel point « cette condamnation résonne comme une volonté de pénaliser l’action syndicale », puisqu’il n’y a « pas de plaignant, pas de victime, pas de trouble à l’ordre public et pas de délinquants », et demande la relaxe pure et simple, ou, à défaut, la dispense de peine, ou, au moins, la non-inscription au casier. La Cour d’appel rendra sa décision le 19 novembre.

 

Lettre ouverte de Françoise Verchère à Arnaud Montebourg

Cher Arnaud,

Tu ne te souviendras sans doute pas de moi, huit ans c’est long en politique et il s’est passé tant de choses, mais j’ai un gros défaut, je n’ai pas la mémoire courte…
C’était donc en 2004, nous venions de gagner le Conseil général de Loire-Atlantique, et tu m’as téléphoné pour me demander d’être candidate à la candidature au sein du PS pour les élections européennes au nom du Nouveau Parti Socialiste. J’ai dit oui, sottement, n’ayant pas vraiment compris que je n’étais qu’un pion dans ta stratégie personnelle et de courant. L’Europe m’intéressait et j’en avais envie de l’Europe Sociale qu’on prétendait construire à ce moment-là ! Tu ne m’as d’ailleurs pas rappelé pour m’expliquer comment j’étais passée d’une place éligible, d’après toi, à la dernière de la liste, tu avais dû perdre mon numéro que t’avait donné Philippe Grosvalet, aujourd’hui président du conseil Général.

Je te rassure, cette lettre n’a pas pour but de faire pleurer sur mon sort, je te rappelle juste cette anecdote parce que j’aurais vraiment eu plaisir ce matin à te faire un petit signe de la main quand ta voiture ministérielle est passée dans une rue de Bouguenais dont j’ai été maire de 1993 à 2007. Tu venais, avec du beau monde, visiter l’IRT Jules Verne, près de l’usine Airbus et de l’aéroport de Nantes-Atlantique. 

Et nous, nous étions une trentaine de militants (des antinucléaires, des employés du C.I.F et des opposants à Notre Dame des Landes), avec quelques banderoles et aucune exigence sauf celle de vous voir passer et de vous rappeler que nous existions. A vrai dire, nous t’avions même préparé Nddl-2011-10-03_11.18.12une jolie banderole : « Merci Monsieur Montebourg pour votre soutien à notre contestation du projet de Notre Dame des Landes. ». En effet, en octobre 2011, lors des primaires socialistes, tu avais répondu à la lettre que je t’avais envoyée au nom du Collectif des Élus doutant de la pertinence de l’aéroport (CéDpa) pour te demander ta position. Et tu avais répondu clairement : « Je vous le dis avec netteté, il faut tout reprendre depuis le début. » et encore : « l’aménagement du territoire au XXIème siècle ne peut plus se concentrer uniquement autour des grandes infrastructures ou équipements publics : il doit également développer une vision des territoires avec et pour les citoyens qui y vivent » et enfin : « Dans la VIème République que je défends les pouvoirs et contre-pouvoirs seront organisés de telle manière que jamais un projet qui divise autant ne puisse être adopté, au niveau national comme au niveau local. »
 Une remise à plat, c’était exactement ce que nous voulions et nous comptions donc sur toi pour en parler au Premier Ministre et au Président de la République. Nous venions juste te le rappeler. Mais alors que les RG et les forces de police présentes nous avaient –plutôt gentiment- tous installés d’un côté du trottoir, pour vous voir passer, soudain cinq minutes avant l’arrivée du cortège, les gardes-mobiles déguisés en robocops nous ont repoussés, rudement, relevant et portant ceux qui s’étaient assis, nous forçant à reculer pour que vous ne nous voyiez pas ! Sur ordre de qui ? Du premier ministre, parce que je ne l’aurais pas salué, lui ? Ou du ministre de l’Intérieur qui nous croit de dangereux gauchistes ? 

Vois-tu, cher Arnaud, depuis 2005, je ne crois plus beaucoup à la social-démocratie qu’incarne le PS, mais je croyais que nous étions toujours en démocratie, parce que le droit de manifester, surtout pacifiquement, me semblait à moi, élue de la République, un incontournable. Il n’en est rien visiblement. A Paris, il y a quelques semaines nous avons été « parqués » de longues heures devant le Musée Guimet pour que ni F.Hollande ni JMAyrault ne nous voient lors de la Conférence sur l’Environnement. Bis repetita ce matin Je suis sûre désormais que les lacrymogènes de gauche seront aussi violentes que celles de droite. Car le premier ministre, comme tout autoritaire sans vrai courage, reculera devant « les pigeons » mais tiendra à distance, manu militari, ceux qui croyaient que gauche devait rimer avec dialogue et respect des droits fondamentaux.

Quelques heures après, tu as devant la mairie de Bouguenais refusé de recevoir les anti aéroports au motif que le « débat démocratique avait eu lieu ». Pourrais-tu nous dire de quoi tu parles ? A notre connaissance, aucun débat, aucune discussion sur le fond, aucune réponse à nos arguments et chiffres n’ont eu lieu depuis ta lettre…Il s’est bien passé quelque chose effectivement, tu as été nommé Ministre, du Redressement Productif excusez du peu…Pour le redressement moral, qui implique notamment que les politiques tiennent leur promesse, j’attends avec impatience les propositions de Vincent Peillon…

Je regrette, cher Arnaud, de n’avoir pu te dire cela de vive voix mais reste à ta disposition bien évidemment au cas où le Premier Ministre t’autorisait, toi ou un autre ministre, à nous entendre enfin.

Françoise Verchère,
Conseillère générale de Loire-Atlantique
Coprésidente du CéDpa

Cher Arnaud – Lettre ouverte de Françoise Verchère à Arnaud Montebourg

 

Manuel Valls piétine la laïcité

Dimanche 21 octobre, en prévoyant d’assister, comme porte-parole officiel de la République, aux cérémonies organisées par le Vatican pour la canonisation du Père Berthieu missionnaire colonial à Madagascar, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, va piétiner la laïcité.

Ce mépris d’un principe majeur de la République n’est hélas pas un fait isolé. Depuis plusieurs semaines, le ministre de l’Intérieur multiplie les gestes en direction des religions et contre la laïcité.

D’abord, il explique que la laïcité est un « principe, une méthode qui connaît ses adaptations »… Puis, il se rend à Strasbourg pour défendre le statut dérogatoire du Concordat en expliquant qu’il « n’y a pas de raison de le supprimer en prétextant l’exception qu’il représente ». Enfin, il assiste à une béatification de Louis Brisson en la cathédrale de Reims, ce qui fut une première dans l’histoire de notre République.

En se rendant prochainement à Rome, Manuel Valls s’apprête à bafouer une fois encore les principes de la loi de 1905. Cela doit cesser.

Ce voyage est la triste continuité d’un autre, celui de Nicolas Sarkozy, promoteur de la « laïcité positive » qui, lors de son discours à Latran, avait assumé une rupture avec la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. En mettant ses pas dans ceux de l’ancien Président, le ministre de l’Intérieur participe d’une reconfessionnalisation de l’espace civique qui sape les fondements de notre “vivre ensemble”.

Le PG demande solennellement au ministre de l’Intérieur d’annuler ce déplacement.

 

François Hollande : le capital imposé comme le travail ?

Alors que le 14ème engagement du projet présidentiel de François Hollande mettait noir sur blanc « les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail », Laurent Maffeïs, du secteur « Etudes et arguments » du Parti de Gauche, nous décrit la manière dont le gouvernement a progressivement détricoté cet engagement dans le budget 2013, jusqu’à conserver concrètement tous les privilèges du capital qui ont été mis en place sous les gouvernements de droite.

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